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 Something dark in your life | Bo&Niklaus

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MessageSujet: Something dark in your life | Bo&Niklaus   Something dark in your life | Bo&Niklaus Icon_minitimeMar 9 Juin 2015 - 23:55

Something dark in your life  × ft. Bo&Niklaus



Tu étais perdu dans tes pensées, te demandant étrangement si le destin avait décidé de faire de ta vie une étrange farce. Tu étais effrayée depuis que tu avais croisé un hunter, tu ne te sentais plus détentrice de vils secrets, mais comme une potentielle victime d’un conflit dont tu aurais souhaité te tenir à l’écart. Cela devait faire une vingtaine de minutes que tu te tenais là, adossé contre le mur, sac à dos à la main. Il ne contentant que quelques vêtements et une bouteille de Whiskey. C’était toujours ce que tu lui ramenais quand tu faisais intrusion dans son univers. Il ne s’en était jamais plaint, mais tu préférais tout de même lui ramener quelques choses. Prenant une profonde inspiration, tu te demandais si tu avais pris la meilleure des solutions en venant ici. Vêtu d'un simple jean et un pull lège, tu sentais les extrémités de ton corps te brûler à cause de la caresse de l’hiver. Tes lèvres étaient surement bleues, ton corps tremblait pour te fournir un surplus de chaleur. Et pourtant, tu hésitais à rentrer. Ce n’était pas comme si tu avais commis une erreur, comme toujours la dernière fois que tu étais venu ici, cela n’avait duré que quelques jours et tu étais partie sans prévenir. Tu étais comme ça avec lui, imprévisible. Mais tu finissais toujours par revenir. Durant ta courte existence, il avait été très certainement l’un des rares à réussir à réellement te voir, malgré l’obscurité dans laquelle tu te cachais. Derrière les faux-semblants et les sourires vident de sens qui avait orné si souvent ton doux visage. Brisé, c’était ce qu’il voyait, il était comme toi et vous vous étiez trouvé d’une certaine manière. Malheureux et incapable d’êtres aimés tant cela vous avez fait défaut dans votre enfance. Des branches mortes. La nuit commençait à tomber et finalement tu bougeas fit face à cette porte. Tu étais devant son atelier, c’était ici que tu l’avais encontre pour la première fois il y a des années de ça La porte était en verre, tu voyais donc légèrement le mouvement à l’intérieur. Il était seul, comme toujours et s’approcha de la porte, alors que toi tu te contentais de le regarder sans un sourire. Il avait toujours cet air, triste. Il n’y avait pas de sourire échangé, il t’ouvrit la porte. Il acceptait comme toujours que tu fasses intrusion dans son univers. Délicatement, tu viens te dresser sur la pointe des pieds et poser un baiser sur le coin de sa bouche d’homme. Rien de très sensuel dans tout cela, mais après tout ce que vous aviez vécu ensemble, ceci n’était pas quelque chose qui pouvait dérangeait. Tu passas à côté de lui et pris la direction de son atelier. Agissant à ta guise comme si tu étais chez toi et lui te suivait simplement. Entrant dans la pièce, tu avais toujours cette même impression, c’était son monde à lui. Tu t’en étais déjà rendu compte la première fois que tu étais rentré ici, accompagné de lui pour des activités peu artistiques. Tu étais une gamine de 16 ans qui c’était simplement donné à un artiste de 25 parce que c’était la seule chose à l’époque que tu pouvais contrôler. Instinctivement, tu vins t’asseoir sur la table, ouvrant ton sac et sortant la bouteille. Il la prit de tes mains sans un mot, étudiant le poison que tu lui avais ramené. Vice que vos partagiez. Alors qu’il s’approcha de toi, bouteille toujours en main, tu le saisis et l’approchas de toi. Posant ta tête contre son torse, tu étais une petite chose à côté de lui, tu pris une profonde inspiration alors que tes mains vinrent glisser le long de son dos pour le serrer contre toi. Tu te faisais pardonner d’être encore une fois partie sans un mot. Mais tu étais comme ça avec lui, il était un peu de lumière dans tes ténèbres, mais tu finissais toujours par partir. Tu savais que l’homme était un être fourbe et ces vices autres que sa passion pour les substances nocives, tu ne voulais pas les connaitre. Puis tu le lâchas, sans un mot toujours.
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MessageSujet: Re: Something dark in your life | Bo&Niklaus   Something dark in your life | Bo&Niklaus Icon_minitimeMer 10 Juin 2015 - 0:19


Something dark in your life
Il est des plaisirs mêlés de fatigue ; mais le délice qu'ils font goûter en charme toute la peine et la rend insensible.
Tu étais dans ton atelier, et pourtant, c'était comme si tu n'y étais pas. Penché sur la toile récemment achetée, ton pinceau se mouvait comme de lui-même, parfois avec lenteur, parfois avec violence. Toute ton âme était ancrée dans ce pinceau, il n'y avait rien d'autre que lui et le contact sur la toile ; toi, ton être, tout s'était évaporé autour de cet art qui était le support de tes émotions. Tu aimais peindre pour cela ; te vider l'esprit de tout ce qui le torturait. C'était tes moments attendus, ceux auxquels tu accordais parfois des journées entières. On aurait pu croire que, de par ta morosité, tes peintures soient ternes et tristes mais ta vision des choses était que quel que soit le caractère du peintre, s'il devait représenter le monde avec réalisme, il le peindrait triste. Tu pensais que c'était parce que tu avais perdu la foi. Peut-être était-ce parce que tu croyais fermement que l'humanité était corrompue jusqu'à la moelle et que rien ne pourrait la sauver. Pour toi, les couleurs appartenaient à un autre monde ; celui des rêves, de l'inconnu. Tu te plaisais à peindre de ces couleurs sauvages, indomptables et le résultat était toujours parfait. Parfait mais triste. Triste parce qu'il n'existait que dans tes pensées et qu'il t'étais hors d'atteinte.

Tu mis du temps à t'apercevoir que quelqu'un était là, sur le seuil de ta porte. Tu t'étais dis que tu pourrais bien le faire patienter, après tout, n'était-il pas de moindre importance face à ta peinture ? Pourtant, tu savais que tu n'allais pas faire patienter cette personne. Puisque rares étaient ceux qui connaissaient cet endroit, tu étais presque certain de savoir qui était là. Une silhouette familière se dessinait à travers la porte en verre ; c'était elle. Avec une pointe de regret, tu as posé le pinceau sur la table déjà infestée de tous tes croquis et tes peintures diverses, et tu t'es dirigé vers la porte pour lui ouvrir. Tu avais pris l'habitude de ses venues aléatoires, cela faisait bien longtemps qu'elles ne te troublaient plus. Elle était l'une des rares à pouvoir te tirer de tes occupations, à pouvoir entrer dans ce lieu bordélique que tu ne prenais jamais la peine de ranger. Elle déposa un baiser sur le coin de ta bouche avant de s'avancer. Certains auraient pu s'indigner de votre différence d'âge, mais pour toi, ce n'était rien. Ta relation avec elle était bien trop complexe pour que des individus lambdas puissent la comprendre. Elle remontait à la première fois que tu l'avais vu, lorsque tu avais fais affaire avec l'homme qui l'accompagnait, sans connaître son identité. A cet instant, tu ne t'étais pas préoccupé de la fragile créature et, pourtant, elle était venue à toi ; elle s'était donnée sans même te connaître. Aujourd'hui, cela te semblait différent, et pourtant presque identique. Tu la suivis, puis tu observas la bouteille qu'elle sorti de son sac après s'être assise sur un endroit de la table miraculeusement vierge de tout papier. Whisky. Tu lui pris des mains, l'étudiant avec méticulosité. C'était celui dont vous aviez l'habitude, triste à dire. Vous aviez tous les deux la sale manie de plonger dans l'alcool, sans doute pour de mauvaises raisons. Tu t'approchais d'elle, lentement, et elle posa sa tête contre ton torse avant de glisser ses bras dans ton dos. Tu avais toujours été plus grand qu'elle, alors tu t'es permis de poser ton menton sur le haut de son crâne. La dernière fois, elle était partie sans prévenir ; tu ne lui en avais pas tenu rigueur, tu savais qu'elle reviendrait. Alors, à ton tour, tu enserras de tes bras sa taille dans une étreinte silencieuse.

Elle te lâcha, sans un mot. Le silence ne te dérangeait pas, il ne te mettait pas mal à l'aise, au contraire. Tu la fixas un instant avant d'aller chercher le nécessaire pour ouvrir la bouteille qu'elle t'avais ramené. Tu la boirais avec elle, comme vous en aviez l'habitude. Tu bus une longue gorgée avant de lui tendre la bouteille ; tu n'avais pas de verre ici, tu ne t'en encombrais pas et avait l'habitude de boire ainsi. Ta main se tendit vers sa joue, avant de la caresser. Tu ne t'étais jamais demandé ce que tu ressentirais si jamais elle ne revenais pas. Sans doute serais-tu un peu triste ; elle était celle qui trompait ton ennui, celle qui égayait tes journées, bien que tu ne le dises pas ainsi. Tu détournas ton regard de son visage enfantin et effleura une feuille de tes doigts fins. Quelques fois, tu te demandais s'il ne valait pas mieux que tu lui dises de partir pour ne plus jamais revenir. Elle ne gagnait pas grand-chose à venir te rendre visite, même si tu n'admettrais jamais que tu t'y étais attaché.
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MessageSujet: Re: Something dark in your life | Bo&Niklaus   Something dark in your life | Bo&Niklaus Icon_minitimeMer 10 Juin 2015 - 14:10

Something dark in your life  × ft. Bo&Niklaus



Tu regardas la bouteille qu’il te tendait, et tu l’as pris entre tes doigts. La posant sur la table à côté de toi, résistant un peu à cette soif sans fin qui hanté ton corps. Profitant pendant encore quelques instants de ces retrouvailles. Tu fermas les yeux lorsqu’il posa sa main sur sa joue. Un instant, tu te demandas ce qui t’avait poussé à revenir ici, après ton emménagement dans la ville, pourquoi t’étais-tu tournée vers Niklaus alors que finalement vous n’aviez été que des étrangers ? Vous étiez les mêmes très certainement, vous vous étiez peut-être reconnu dans le regard de l’autre. Si tu en étais encore capable tu l’aurais surement aimé de tout ton être, peut-être que c’était un peu le cas, tu l’aimais d’une certaine manière et c’était ça qui te poussait toujours à partir. L’attachement c’était quelques choses que tu tentais désespérément de fuir. Mais tu revenais, car finalement même si c’était étrange, tu avais besoin de lui, de quelqu’un comme toi, quelqu’un qui ne te jugerait pas. Prenant une profonde inspiration, tu ouvris à nouveau les yeux, menant finalement la bouteille à tes lèvres pour avaler une partie de son contenu.
« Est-ce que je peux rester ? » furent tes premiers mots à son égard, il ne t’avait jamais dit non. Comment le pourrait-il ? Il était comme toi, il avait besoin de passer de temps à autre du temps avec quelqu’un comme lui. Mais tu le demandais à chaque fois, cela marqué à chaque fois le début de votre coexistence éphémère. Il t’avait proposé un jour de rester, ce n’était pas un homme sans cœur bien qu’il semblât avoir égaré beaucoup d’amour sur sa route et toi aussi. En réponse tu étais partie, il ne t’en avait pas tenu rigueur. Il l’avait proposé par simple amabilité. Un jour peut-être que tu ne partirais pas, tu le lui avais déjà dit alors qu’il était endormi ou perdu dans ses pensées. Tu pensais e, peut-être qu’un jour tu resterais vraiment, mais pour le moment tu te sentais toujours obligé de partir, c’était la condition pour que vous ne sombriez pas tous les deux, trop atteint par les mêmes maux pour que vous puissiez rester trop longtemps ensemble. Doucement, tu tiras sur son bras, qu’il s’asseye sur la table à tes côtés. Ce qu’il fit, tu en profitas pour te mettre sur ses jambes, lui faisait face, l’embrasser sur le front, geste tendre que tu ne pouvais pas faire lorsqu’il était debout, il était bien trop grand pour toi. Les gens ne comprenaient pas, vous n’aviez pas d’âge, vous n’aviez pas de cœur, vous n’aviez que l’obscurité et vous vous aviez l’un l’autre pour tromper les ténèbres. Puis tu laissas ta main se perdre sur sa joue, la tendresse était quelque chose que tu avais à lui donner. « Tu m’as manqué » tu murmurer cela comme si c’était une chose que tu vivais mal. Il te manquait et tu n’aimais pas ça que quelqu’un te manque. Et pourtant tu lui disais toujours ça quand tu revenais, vous aviez votre routine qui fonctionnait, d’une certaine manière. « Tu as l’air fatigué » rajoutas-tu alors, ta voix était douce, comme toujours des années à devoir être charmante et irréprochable avait marqué tes habitudes.
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MessageSujet: Re: Something dark in your life | Bo&Niklaus   Something dark in your life | Bo&Niklaus Icon_minitimeJeu 11 Juin 2015 - 11:22


Something dark in your life
Il est des plaisirs mêlés de fatigue ; mais le délice qu'ils font goûter en charme toute la peine et la rend insensible.
Tu étais là, de marbre face à cette question qui revenait si souvent, et à laquelle tu avais toujours la même réponse. Elle allait rester, elle allait rester comme toutes les autres fois où elle était venue chez toi. Tu ne pouvais pas le le lui refuser ; tu ne pouvais pas te le refuser. C'était étrange comme d'une certaine manière tu lui étais dépendant, à cette fragile créature. Toi qui t'étais cru détaché de tout ; de la vie, de la mort, des sentiments, voilà que ta nature humaine te revenait en pleine figure comme un ouragan dévastateur. Tu ne pouvais pas lui dire non ; tu en étais incapable. C'était un fait qui te troublait, qui perturbait cette carapace si solide et pourtant si instable que tu t'étais forgée. « Oui » Ta voix rauque et basse s'était élevée, acceptant que la jolie brune passe ces quelques jours à tes côtés. Le temps passé avec elle rendait le monde différent, peut-être un peu plus vivant. Elle ne le rendait pas ainsi par sa joie ou ses sourires ; simplement par cette similitude de vos âmes, si proches, si semblables. Elle te ressemblait, et cela faisait de toi une personne moins différente.

Tu sentis une pression sur ton bras et n'hésita pas à t'asseoir sur la table à ses côtés. Elle s'installa sur tes jambes alors que tes bras assuraient son équilibre ; qu'elle se fasse mal aurait été le pire des scénarios, aussi te montrais-tu un peu protecteur, une partie de toi qui ne se dévoilait que trop rarement. Elle t'embrassa sur le front ; un baiser chaste et affectueux qui te réchauffait, toi habituellement si glacial, si froid. Personne d'autre qu'elle ne pouvait t'apporter cette éphémère sensation de paix. Alors que sa main faisait naître des frissons électriques le long de ton visage, sa voix cristalline s'éleva à tes oreilles, symbolique d'une routine qui ne changerait pas. « Je t'ai attendue » C'était ta manière à toi de lui dire qu'elle aussi, elle t'avais manqué. Tu croyais que c'était impossible que quelqu'un te manque, parce qu'on ne peut se languir de l'absence d'une personne lorsque l'on est pas attaché à elle. Et toi, tu t'étais attaché à elle, dangereusement. C'était pour cela qu'elle ne restait pas longtemps dans ta demeure ; parce que vous auriez fini par exprimer ces sentiments dont vous ne vouliez pas. Peur ou rejet, tu ne savais pas vraiment, peut-être les deux à la fois. Elle parla de ta fatigue, et tes lèvres se plissèrent de quelques millimètres, ébauche d'un sourire cynique. Si elle savait à quel point tu étais fatigué, fatigué de tout. Fatigué de devoir porter ce fardeau si pesant, si incroyablement destructeur. Fatigué de tourner en rond sur cette terre sans que rien ni même la mort ne puisse t'apporter la délivrance. Tu appuyais ton front sur le sien quelques minutes, fermant tes yeux, abîmes de désespoir et savourant ce court laps de temps durant lequel tu t'oubliais toi-même.

« Je le suis » Pas de mensonges, pas de fioritures. Elle le savait, et il savait qu'elle le savait. Tes azurs la dévisagèrent, et tu fis le constat qu'elle était la seule personne qui était entrée réellement dans ta pitoyable vie en n'en ressortissant pas dès la première rencontre. Elle restait près de toi, inlassablement, supportant ton humeur maussade. Elle était ce soleil qui brillait sur tes jours et qui apportait cette chaleur que tu avais cru perdue. Tes lèvres effleurèrent les siennes avant que tu ne désigne par un geste mesuré quelques unes de tes œuvres qui traînaient. « Tu peux prendre celle qui te plaît. » C'était un cadeau, mais tu ne t'intéressais pas au prix à lequel tu aurais pu revendre l'une de tes œuvres qu'elle choisirait ; la savoir entre ses mains délicates était un tribut suffisant à tes yeux.
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MessageSujet: Re: Something dark in your life | Bo&Niklaus   Something dark in your life | Bo&Niklaus Icon_minitimeJeu 11 Juin 2015 - 15:24

Something dark in your life  × ft. Bo&Niklaus



Bien que tu refuses de l’admettre, tu aimais l’entendre te dire qu’il t’attendait. Savoir qu’il t’accordait ne serait-ce qu’une pensée pendant tes absences te comblait. Tu avais toujours su te faire appréciée, c’était pour cela que ton géniteur t’avait gardé si longtemps à ses côtés, car tu étais belle et que tes sourires, bien que faux, avaient toujours su conquérir des cœurs. Mais pour Niklaus, tu ne faisais pas d’effort, tu ne mettais pas un masque. Tu avais su rester toi-même et tu avais reconnu l’un de tes semblables et finalement il t’avait accepté auprès de lui. Deux êtres aux cœurs brisés qui ne souhaiter pas aimé et songeait très semblablement ne pas mériter l’être. « Je te l’ai dit, je reviendrais toujours.» Tu murmuras ses mots encore une fois, car ils te semblaient interdits, ce qu’ils signifiaient du moins. Qu’ils montraient que tu avais besoin de passer du temps avec lui ! Fermant les yeux lorsqu’il vint poser son front contre le tient, laissant tes mains s’égarer quelques instants dans sa chevelure. Il était fatigué, il te le confirmait. Tu te demandas pourquoi tu avais posé la question, car tu savais que c’était le cas. Les convenances peut-être, ou simplement pour entendre sa voix. Tu ne savais pas réellement. Tu plongeais tes yeux dans le regard de Niklaus, c’était un bel homme qui dégageait tant de tristesse. C’était ce qui t’avait attiré la première fois, cette tristesse. Tu te mis à penser à Malachi, les deux hommes avaient quasiment le même âge, mais ne représentait pas du tout la même chose à tes yeux. Alors que Malachi avait pris le rôle du père, Nicklaus lui avait pris le rôle de l’amant. Douce ironie qui t’avait fait prendre conscience de la différence d’âge, tu t’en étais fichu comme toujours. Six ans, c’était il y a six années que tu avais rencontré Niklaus et malgré tout ce temps tu étais toujours une gamine à côté de lui de 16 ans à 22 ans six années et pourtant tu restais jeune. Alors qu’ils frôlaient tes lèvres des siennes, il s’interrompit, et finalement te proposa quelques choses de sacré. Pour les personnes comme vous, l’art était une petite part de soi. Bien que tu ne fusses pas douée pour la peinture, tu avais la photographie. Tu ne faisais que des clichés. Mais lui étalait la peinture à coup de pinceau, inspiré par ce qu’il cachait au plus profond de lui. De tes doigts tu viens frôler ces lèvres que tu ne connaissais que trop bien et qui pourtant avait le don de te donner des frissons lorsqu’elles se posaient sur ta peau. Fixant un instant ses lèvres qui dessinait rarement un sourire, tu ne les voulais  que s’ils te les offraient. Tu lui souris, un petit sourire enfantin quelque chose de sincère et d’innocent. Puis tu portas ton regard sur les œuvres. Il t’offrait une part de lui, d’une certaine manière. Tout en laissant tes mains se perdre dans sa chevelure, tu regardais en détail les œuvres présentent. Quelques-uns étaient cachés par les plus récentes, tu décidas donc d’aller voir les plus anciennes. Quittant les jambes de l’artiste pour te mettre sur les tiennes. Tu retroussas les manches de ton pull, laissant apparaître un bleu sur ton poignet, souvenir de la prise du Hunter avec qui tu avais eu un malencontreux tête à tête. Instinctivement, tu en saisis une dont tu ne voyais qu’un coin. C’était un petit format mélangeant le noir et le bleu, tu n’avais pas besoin de voir les autres, c’était celle-là que tu prendrais. Tu t’approchas de la table et posa le tableau dessus, pour lui faire comprendre que ce serait elle. Saisissant la bouteille, tu t’empressas d’avaler une autre gorgée de son contenu, pour finalement la tendre à Niklaus.  «  Tu travaillais ? » tu posais finalement cette question, pour savoir si tu avais interrompu quelque chose. Tu essayais de le faire parler simplement, car tu aimais sa voix. T'approchant de lui assez pour effleurer son bras du bout de tes doigts, son corps et sa chaleur te rassuraient. Ta douceur que tu n'assumais que peu, mais que tu l'as lui offrais des que tu venais faisait petit à petit surface. Une tendresse que tu pensais avoir enterrée avec ta mère, mais qu'il réveillait. Tu aimais son regard, perdu sur ton visage, il était sincère, il était perdu. Il était vrai et c'est tout ce que tu cherchais en venant le voir, la sincérité de vos actions l'un pour l'autre.
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MessageSujet: Re: Something dark in your life | Bo&Niklaus   Something dark in your life | Bo&Niklaus Icon_minitimeDim 14 Juin 2015 - 14:06


Something dark in your life
Il est des plaisirs mêlés de fatigue ; mais le délice qu'ils font goûter en charme toute la peine et la rend insensible.
Toujours. Ce mot trouve en toi un écho justifié ; tu aimerais croire que tout au long de ta pathétique existence, il y aurait toujours l'essentielle, la semblable, la brune qui ne t'oublie pas. C'était une sensation rédemptrice que de savoir que tu étais dans les pensées de quelqu'un, ne serait-ce qu'une infime pensée, une d'à peine quelques secondes. Mais tu osais imaginer qu'elle pourrait refaire sa vie, trouver le véritable homme qu'il lui fallait, un homme à ton opposé, quelqu'un qui saurait faire renaître cette expression de bonheur à cette âme amère. Qui saurait être ce quelque chose qui donne envie d'avancer, qui donne à la vie ces couleurs si particulièrement éclatantes. Égoïstement, tu priais pour que cet idéal n'existe pas, qu'elle reste à tes côtés tout le temps que durerait ton éternité. Tu savais pertinemment que, comme toi, elle n'attendait rien de l'amour, elle se le refusait, ce sentiment traître aux cœurs desséchés. Et de cela, tu ne pouvais la juger ; tu ne le ferais jamais.

Ses frêles doigts effleurent tes lèvres charnues, provoquant ces frissons désirables alors que le sourire qui naquit sur son visage angélique avait mille fois plus de valeur que ces gestes affectueux. Il te semblait que, peut-être, à force de contempler ce sourire rayonnant, tes lèvres s'étireraient elle aussi en ce croissant symbole de joie. Ta main glissa le long de son dos pour assurer sa descente de tes jambes ; elle cherchait l’œuvre qui lui plairait. Ce n'était pas dans tes habitudes d'être généreux, encore moins d'offrir quelque chose dans lequel tu avais mis ton âme et tes sentiments. Pourtant, tu ne le voyais pas comme une offrande, mais plutôt comme un remerciement. Peut-être et surement ne voyait-elle pas l'étendue de ce qu'elle représentait à tes yeux, et sans doute ne lui expliqueras-tu jamais. C'était bien comme ça, tu étais bien comme ça. Mais, alors qu'elle remontait la manche d'un pull d'un azur agréable, ton regard rencontra un bleu sur son délicat poignet. Tu fronças les sourcils, inquiété de cette blessure qui peut-être n'était qu'accidentelle. Toi qui n'avait jamais cru aux coïncidences dans cette petite ville au destin intrinsèquement lié à celui des mutants n'arrivais pas à faire taire cette sourde interrogation qui te brûlais les lèvres. Tu allais parler lorsqu'elle saisit l'une de tes peintures ; sombre. Il représentait une mer ténébreuse, un ciel fendu par des éclairs bleutés. Au milieu, une épave, tristement abîmée, ballotée par des flots implacables. Le monde entier semblait s'être ligué contre cette épave, bien qu'elle ne soit plus que l'ébauche de ce qu'elle avait été dans le passé. Peut-être qu'inconsciemment, tu t'étais identifié à cette épave, qui ne pouvait sombrer dans les profondeurs océaniques de l'oubli, mais qui continuait inlassablement à subir les souffrances infligées par une force supérieure, qui ne cessait de se fendre de milles craquelures invisibles à l’œil nu. Détournant ton attention de cette oeuvre que tu devais avoir terminée seulement quelques semaines plus tôt, tu te saisis de la bouteille qu'elle te tendait et en avalait rapidement une gorgée. « Je commençais » Travailler, tu ne savais pas si c'était réellement le mot juste. Tu n'avais pas besoin de travailler ; tu étais déjà bien plus riche que n'importe qui. Pourtant, tu ressentais ce besoin viscéral de peindre, pour échapper à ce monde, et exposer les créations faites de tes doigts n'était que purement secondaire face à la nécessité absolue de sentir l'instrument de ta consolation entre des doigts. Ses doigts touchèrent à peine ton bras, suffisamment pour faire naître un frisson glacé le long de ce dernier et ce fut le moment que tu choisis pour effleurer le bleu de son poignet. « Comment ?» C'était une question simple, une question dont la réponse te paraissait importante. Si c'était une personne malavisée qui lui avait fait cela, elle risquait fort bien d'avoir affaire à toi, et tu n'étais jamais bien partial lorsqu'il s'agissait d'enfoncer quelqu'un plus bas que terre. Avec l'argent, tu pouvais tout obtenir, même la déchéance d'un homme. Il te suffirait d'un claquement de doigts pour ruiner une vie. Le pire était sans doute que tu n'y prêtais plus aucune attention, autant d'en posséder le pouvoir que d'en user sans regrets.
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MessageSujet: Re: Something dark in your life | Bo&Niklaus   Something dark in your life | Bo&Niklaus Icon_minitimeDim 14 Juin 2015 - 19:51

Something dark in your life  × ft. Bo&Niklaus



Tes yeux allaient à la rencontre de l’horrible vérité, ce bleu sur ton bras, cette marque qui prouvait que tu n’étais plus en sécurité. Que ton secret fût découvert, tu ne pus t’empêcher de faire la moue comme une enfant qui avait fait une bêtise. La poigne d’un homme sur ton corps de poupée, l’horreur de l’homme sur ton âme de mutante. Puis tu reportas ton attention sur lui, il avait posé la question, tu ne pouvais lui mentir, mais la vérité te faisait trop peur pour sortir de ta bouche. « Un homme » murmuras-tu, ta voix trembla légèrement, trahissant ta crainte. Tu te repris « un non dégénéré » tu n’avais pas besoin de plus pour te faire comprendre. Un chasseur simplement, Niklaus n’avait pas besoin de plus pour comprendre tu le savais. Il savait tout sur toi, du moins tu aimais le penser et il avait même déjà fait involontairement les frais de tes pouvoirs. Il ne t’en avait pas tenu rigueur, comme toujours, tu t’étais mise à penser qu’il était incapable de ressentir quelque chose de négatif à ton égard. Toi poupée usée avant l’âge par l’ambition d’un père qui ne t’avait considéré que comme un objet. Tu regardas par la fenêtre de l’atelier, la nuit était tombée. Les étoiles commençaient à parcourir le ciel puis tu lui fis un petit sourire à cet homme que ton corps voulait aimer. « C’est la vie d’une rose, les pétales sont une illusion, l’épine une réalité » finis-tu par rajouter. Tu te comparais souvent à une rose -Tu aimais les roses dans l'art, très souvent associé à la vanité. Ce type artistique si particulier qui montrait que le temps ne passait que trop vite et que tout était fragile face à la destruction. -, on te jugeait sur le physique : belle et fragile. Mais te toucher pouvait être dangereux, tes épines étaient ton don. C’était ta manière à toi de lui dire que tu t’en étais sortie sans problème, juste une marque sur le poignet qui disparaîtrait un jour. Tu avais peur qu’il s’énerve tout de même, juste à cause de cette marque, alors tu approchas ta main de la sienne, la glissant lentement en son creux, pour finalement laisser ses doigts s’entrelacer dans ceux du brun. Ton regard plongé dans le sien, tu cherchais à lui faire comprendre qu’il n’avait pas à se soucier de cela. De toute manière, la fin ne t’avait réellement inquiété, tu le disais souvent et Niklaus l’avait surement entendu plus d’une fois de ta bouche. On ne peut pas briser quelque chose qui l’est déjà, c’était la phrase exacte.
Faisant un pas vers lui , tu en profitas pour réduire l’espace entre vos deux corps, levant la tête continuant de le regarder, espérant qu’il ne reparlerait pas de ce bleu, qu’il n’insisterait pas sur le sujet. Laissant ton pouce caresser délicatement la main dont tu avais pris possession. Il avait besoin de tendresse, c’était ce que tu ressentais lorsque tu plongeais tes yeux dans les siens. C’était ce qui t’avait attiré la première fois, il en avait besoin. Pas beaucoup, mais juste un peu, et toi tu avais besoin d’en donner. Mais au fil des années c’était simplement pour lui que tu réserver cette douceur, c’est geste tendre qui pouvait prêter à confusion. Tu te refusais ce que tu lui accordais, il se refusait ce qu’il t’offrait et pourtant vous vous étiez fait une place dans vos mondes respectifs. Il se montrait protecteur et toi, tu le laissais être un instant celui à qui tu appartenais.
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