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 (maiken) ~ too late to apologize.

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MessageSujet: (maiken) ~ too late to apologize.   (maiken) ~ too late to apologize. Icon_minitimeDim 14 Juin 2015 - 19:29

i'm holding on your rope, got me ten feet off the ground
and i'm hearing what you say, but i just can't make a sound

apologize@onerepublic.

Tu n'avais pas prévu de faire ça. Tu ne voulais pas devoir en arriver là. T'as jamais aimé t'imposer sur les autres. Jamais aimé obliger personne à faire quoique ce soit te concernant si c'était contre leur directe volonté. T'aurais détesté qu'on t'oblige à voir quelqu'un contre ta volonté, qu'on t'oblige à expliquer, qu'on t'oblige à parler, à leur tu ne le fais pas. Parce qu'on t'a toujours montrer à ne pas faire ce que tu ne voudrais pas qu'on te fasse. Mais aujourd'hui, tu ne sais pas quoi faire de plus. Aujourd'hui, t'es prisonnière de cette impasse, de cette énigme que tu ne comprends pas et t'as besoin d'une réponse. Alors tu mets de côté tes belles façons de pensée et tu fonces. Tu fonces jusqu'à cette maison que tu ne connais que trop bien pour y avoir passer tellement de temps dans les dernières années. Tu essayes de ne pas trop y penser, mais il y a tellement de questions qui tournent encore et encore dans ta tête, tu as l'impression de ne plus rien comprendre. Et puis tu détestes être laisser derrière sans aucune explication. Tu veux la vérité, un peu d'honnêteté dans ton univers qui semble crouler sous les prétentions et les demi-vérités dernièrement. T'as besoin de vrai et de précis et tu en as toujours eu avec elle. Du moins, jusqu'à maintenant. Et puis t'as essayé. Tellement essayé. Et elle n'a fait que te repousser. Encore et encore. Elle n'a fait que semer le doute encore plus intensément dans ton esprit et tu lui en veux un peu pour ça. Parce que Maiken, elle est censée être ta meilleure amie, Depuis tellement longtemps et pour toujours encore, du moins, c'est un peu ce que tu voulais croire, naïvement. T'as jamais été le genre de fille à te faire des amies facilement, faut dire que ta grande gueule et ta manière brusque et vulgaire d'aborder les choses, ça l'a une certaine tendance à faire fuir les gens. Mais jamais Mai, jamais ce petit bout de femme qui avait toujours su te remettre à ta place en temps de besoin. Fuck, elle avait été ta belle-sœur pendant plusieurs années, elle t'avait même nommée marraine de sa petite fille. Alors vraiment, tu ne comprenais pas le problème. Aucune chicane particulièrement explosive, aucune nouvelle de ton frère non plus qui aurait pu venir foutre le bordel. Alors pourquoi the cold shower? Tu te devais de le savoir, et le plus tôt serait le mieux.

Tu stationnes ta voiture devant la maison de la brune et puis tu attends avant de te décider de sortir de ton véhicule. Tu appréhendes. Tu détestes devoir te l'avouer, mais tu as un peu peur. Peur de la connerie que tu as pu faire sans même t'en rendre compte. Jamais au grand jamais Maiken n'avait été si directe et si méchante avec toi et tu l'as connaissais trop bien pour savoir que ça ne venait pas de nulle part tout ce bordel. Tu ne pouvais pas t'empêcher de relire encore et encore les messages textes qui avaient été échangés pas plus tard que la veille, ceux où elle avait finalement daigné te répondre pour te faire comprendre assez clairement de sortir de sa vie, de celle de ta filleule. Mais tu ne voulais pas, tu ne pouvais pas tout simplement couper le contact avec ceux qui t'importent le plus désormais. Maintenant que tu n'as plus vraiment de frère, seulement l'image d'un homme qui déteste une trop grande partie de ce que tu es. Maintenant que celle qui s'est fait une place dans ton coeur malgré toi a perdu ta confiance. Tu ne sais plus vers qui te tourner et putain, t'es incapable de tout gérer toute seule. Tu as besoin de la jeune Holst, et tu as bien l'intention de lui faire comprendre, qu'elle ait envie de t'écouter ou non. Tu coupes le moteur, prends une longue inspiration. T'es déjà là, autant lui faire face le plus rapidement possible. Il n'y a que quelques pas qui te sépare de la porte d'entrée et tu traverses l'espace rapidement. T'as jamais été aussi nerveuse de frapper à la porte. Et rapidement, cette nervosité, elle se change en une colère soudaine, innatendue. La colère que tu gardes toujours en toi, sans même t'en rendre compte. Celle que tu ressens parce qu'elle te cache des choses même quand vous vous êtes promises de tout vous dire. Celle que tu ressens quand l'image de Beatrix prend momentanément place dans ton esprit. Celle qui est toujours là quand tu penses à ton frère qui n'est même pas là pour voir sa petite fille grandir. Le gros bordel. Et puis tu frappes à la porte. Trois petits coups. Les trats de ton visage sont sérieux et tu n'as pas l'intention de la laisser te fermer la porte en pleine figure sans te donner la moindre explication. Tu le vois sur son visage qu'elle n'est pas heureuse lorsqu'elle ouvre la porte pour se rendre compte que c'est toi, mais tu ne lui laisses pas la chance de dire quoique ce soit que ta main bloque déjà la porte, l'empêchant de la refermer. « Ne ferme pas la porte Holst. Pas sans m'expliquer ce qui se passe, c'est clair? » La colère, la tristesse, l'incompréhension, toutes ces émotions qui sont si facilement lisibles dans tes yeux, sur ton visage. Et si elle te connaît aussi bien que tu le penses, elle ne va pas fermer la porte. Du moins, tu l'espères réellement.
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MessageSujet: Re: (maiken) ~ too late to apologize.   (maiken) ~ too late to apologize. Icon_minitimeSam 27 Juin 2015 - 14:18

Maiken ne s’attendait pas à recevoir de visite, cet après-midi. Elle était au calme chez elle, elle profitait enfin d’un moment rien que pour elle. C’était assez rare pour être savouré, et elle y tenait absolument. Mais la porte venait de sonner, et c’est en pestant intérieurement qu’elle était allée ouvrir. Si c’était un voisin en manque de conversation, elle allait l’envoyer sur les roses sans prendre de gants. Elle appréciait en général les petites discussions amicales, mais sa semaine avait été épuisante, aussi bien physiquement que mentalement, et elle avait besoin d’un break. Ce n’était pas une requête si impossible que cela, non ? Mais quand elle ouvrit la porte, ce ne fut pas un voisin qui apparut. C’était sans doute bien pire qu’un voisin, et c’était la dernière personne que Maiken souhaitait voir, aujourd’hui tout spécialement. Le visage si familier de Lykke était plein de colère, et elle parut lire dans ses pensées quand elle bloqua la porte de sa main, l’empêchant de la lui claquer au nez. « Ne ferme pas la porte Holst. Pas sans m'expliquer ce qui se passe, c'est clair? » Ce qui était clair, c’était que Lykke n’aurait jamais du venir ici pour demander ses explications, après les échanges de la veille. Maiken avait cru être explicite en répondant de manière assassine aux sms de son ancienne meilleure amie, et elle avait terminé sur une note qui était sans équivoque. Un être humain normal aurait capitulé, surtout connaissant Maiken, mais Lykke n’était pas un être humain normal et elle connaissait Maiken mieux que personne. Elle était rarement aussi froide, aussi cassante, et écrire chacun des mots qu’elle avait envoyé lui avait coûté un effort monumental. Mais c’était nécessaire, et elle ne les regrettait pas. Elle avait évité Lykke depuis des semaines, voire même des mois, filtrant ses appels et ne répondant que vaguement à ses textos. Elle croyait que ça avait fini par être clair, que Lykke avait compris … Et bien non, elle avait persévéré. Et malgré les échanges de la veille, elle avait le culot de venir exiger des explications en chair et en os. Des explications que Maiken n’avait aucune envie de donner, et pour cause : elle avait le sentiment que Lykke ne faisait tout ça que pour retourner le couteau dans la plaie. Elle ne pouvait pas ne pas être au courant de la situation.

La jeune femme soupira et fusilla du regard son indésirable visiteuse. Elle hésita une fraction de seconde à forcer pour fermer la porte sans lui donner ce qu’elle demandait, mais elle se contint au dernier moment. Si Lykke voulait qu’elles discutent, elles allaient discuter. Maiken pouvait faire une croix sur son après-midi de détente, et elle en ressortirait dans un état lamentable, sans doute, mais elle n’allait pas reculer. Elle ne voulait plus reculer, devant rien. On l’avait trop souvent menacée, on lui avait fait trop de chantage pour qu’elle accepte encore de courber l’échine. Elle n’était plus une victime, et dans un sens, elle pouvait en remercier Lykke. Sans elle, le calvaire qu’elle vivait chaque jour n’aurait jamais existé. Maiken ouvrit en grand la porte, mais ne fit pas mine de l’inviter à entrer chez elle. Elle la toisa de haut en bas pendant de longues secondes sans rien dire. Cela faisait si longtemps qu’elles ne s’étaient pas reparlées ! Elles avaient été les meilleures amies du monde. Elles avaient même fait partie de la même famille, pendant un temps. Et tous ces bons moments, cette amitié exceptionnelle, cette complicité unique … Tout était parti en fumée quand Lykke avait trahi. Poignardée par les deux personnes qu’elle aimait le plus au monde, d’abord par le frère puis par la sœur, Maiken ne ressentait plus qu’une grande amertume en contemplant son ancienne amie. « Tu veux que je te dises ? T’es culottée de venir jusque chez moi, Holgersen. » Elle cracha ce nom de famille avec tout le mépris dont elle était capable. Un nom qu’elle avait porté pendant plusieurs années, et dont elle avait été si fière ! Un nom qui la désolait à présent. Ce n’était plus que du passé, tout ça. « J’aimerais bien savoir ce qui se passe dans ta tête, là. J’ai l’impression que c’est moi la fautive dans toute cette histoire, c’est carrément dingue. » Elle eut un petit rire narquois, qui n’avait rien de joyeux. Elle se moquait, Maiken, mais elle aurait voulu en pleurer. Elle détestait Lykke pour se tenir devant elle et de lui faire son petit numéro de copine en colère. Elle n’avait pas le droit de le faire ! Elle aurait du ramper et supplier pour s’excuser, au moins. Et même là, Maiken n’était pas sûre d’accepter ses excuses. Elle avait détruit plus de vingt ans d’une amitié à toutes épreuves, et pour quoi ? Voilà une bonne question. La seule qui comptait, en vérité. « Je sais pas comment tu vois les choses, Lykke. Mais moi je les vois comme ça : si ton frangin venait à ma porte pour s’excuser, il aurait plus de chance d’y arriver que toi. Peut-être que t’as même pas conscience de ce que t’as fait, après tout. T’as l’air tellement en colère que ça ne m’étonnerait presque pas. » Elle plissa les yeux et la regarda attentivement, les bras croisés sur sa poitrine. « Je ne sais pas ce que je préfèrerais. Que tu joues à l’idiote ou que tu ne sois vraiment pas au courant … »
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MessageSujet: Re: (maiken) ~ too late to apologize.   (maiken) ~ too late to apologize. Icon_minitimeDim 6 Sep 2015 - 20:03

i'm holding on your rope, got me ten feet off the ground
and i'm hearing what you say, but i just can't make a sound

apologize@onerepublic.

La porte entrouverte. C'est tout ce à quoi tu as droit. Si tu voulais vraiment, tu pourrais forcer davantage et l'obligé à te laisser entrer, mais tu n'as pas envie de lui faire mal, pas envie de la forcer à quoique ce soit de plus que de te dire la vérité. C'est vraiment tout ce que tu veux, ta première et unique demande, seule raison de ta présence clairement indésirée devant chez elle. Tu prends une grande respiration, tente de ne pas être trop blessée par ce regard blessant qu'elle te lance, et tu tiens ton bout. Et puis au moment où tu t'y attends le moins, elle ouvre la porte, grande ouverte. Mais elle ne te fait pas signe de rentrer. Elle se contente de rester là devant toi et de te dévisager, comme si tu étais une folle. Comme si elle ne reconnaissait plus la personne qu'elle regarde alors que pourtant, tu as le sentiment d'être la même. T'as jamais cherché à prétendre être quelqu'un que tu n'es pas, tu as toujours été fidèle à tes valeurs, à tes croyances, même si elles ont été un peu perturbés dans les derniers temps. T'as jamais cherché à faire du mal à la femme qui prend place sous tes yeux et soudainement, tu réalises que c'est toi qui ne la reconnaît pas, elle et cette haine nouvelle dans ses yeux. Et la simple idée de pouvoir être la raison de ce mal dans ses yeux te vire à l'envers. Tu aimerais tant pouvoir comprendre, tu aimerais tant pouvoir changer la donne, mais sans aucune information, c'est dur de défaire ou simplement de comprendre. Alors tu patientes. Parce qu'elle est la seule avec la réponse, c'est elle qui a tout le pouvoir entre ses mains à ce moment précis. « Tu veux que je te dises? T'es culottée de venir jusque chez moi, Holgersen. » Tes yeux s'écarquillent, tu échappes un autre soupir. Non mais, sérieusement? Elle allait encore te mettre tout le blâme sur les épaules? Prends sur toi Holgersen, prends sur toi. Tu te le répètes sans cesse, tu essayes de tourner ta langue sept fois dans ta bouche avant de laisser ton impulsivité prendre le dessus, mais tu n'y parviens pas. Sans même que tu ne t'en rendes compte, tu es déjà en train de lui répondre de la même manière. « Et tu veux que je te dise qu'est-ce qui est vraiment culottée Holst? C'est de m'empêcher de voir ma filleule et de refuser de m'expliquer pourquoi t'es aussi frustrée! » Tu regrettes la moitié de tes mots aussitôt qu'ils sont sortis, mais il est trop tard pour faire marche arrière, alors tu te dis qu'il est tout simplement l'heure d'être foutrement honnête, comme vous l'auriez été auparavant. Que cette connerie, elle a foutrement assez duré.

« J'aimerais bien savoir ce qui se passe dans ta tête, là. J'ai l'impression que c'est moi la fautive dans toute cette histoire, c'est carrément dingue. » Si seulement t'avais une idée de quoi tu devrais te sentir fautive, ça rendrait cette discussion un brin plus clair et plus facile pour vous deux, mais elle ne semblait pas prête à te faire le plaisir de t'éclairer, comme si elle s'amusait avec le fait que tu nages carrément dans le néant en ce moment. « Mais de quoi est-ce que tu m'accuses à la fin Maiken? Explique-moi putain! » Tu perds patience, peu à peu. Avec chaque seconde qui passe, chaque réplique échangé, tu es de moins en moins capable de te contrôler. Et elle te connaît, elle devrait savoir que la patience, c'est loin d'être ton point fort. Et fuck, elle devrait assez te connaître pour savoir que t'es pas en train de lui mentir, que t'es pas en train de jouer à l'autruche, que t'es pas là pour l'énerver, pas là pour la contrarier. Elle devrait pouvoir dans tes yeux que tu veux la vérité, juste la sainte vérité. Elle devrait le savoir, elle devrait te connaître. Et ça te déchire de l'intérieur de te rendre compte que votre amitié, votre lien qui s'étend sur des années et des années n'est peut-être pas aussi fort que tu aimais te le prétendre. « Je sais pas comment tu vois les choses, Lykke. Mais moi je les vois comme ça : si ton frangin venait à ma porte pour s'excuser, il aurait plus de chances d'y arriver que toi. Peut-être que t'as même pas conscience de ce que t'as fait, après tout. T'as tellement l'air en colère que ça ne m'étonnerait même pas. » Tu figes alors qu'elle parle de ton frère et t'es encore plus troublée lorsque tu comprends l'entièreté de ses propos. Parce que la relation qu'elle a avec Anders, elle est loin d'être simple et loin semble le jour où tu vois la jeune Holst pardonné ton frère pour ce qu'il a pu lui faire. Alors de comprendre que pour une raison inconnue, elle t'en veut encore plus qu'à lui, ça te fait presque peur. Parce que tu ne peux pas te permettre de croire qu'elle ne peut pas te pardonner pour ce qui arrive, peu importe ce que c'est. Parce que tu ne peux pas te permettre de la perdre, certainement pas maintenant. La panique s'empare de toi, peu à peu, alors tu prends une grande respiration. Tu tentes de calmer le tremblement de tes mains, de taire cette colère qui gronde de plus en plus en toi. Un trop grand mélange d'émotions, ça devient dangereux. Trop dangereux. « Mais qu'est-ce qu'Anders vient foutre dans cette histoire? » Tu passes tes mains dans tes cheveux, signe que ton impatience se fait de plus en plus grande. Elle te regarde toujours avec cet air supérieur et franchement, t'as juste envie de la ramener sur terre ta copine. De lui rappeler qui tu es, tout ce que vous avez vécu ensemble, tout ce qu'elle est censée représenter pour toi. Mais elle ouvre de nouveau la bouche et c'est la goutte de trop, celle qui fait débordée le vase. « Je ne sais pas ce que je préférerais. Que tu joues l'idiote ou que tu ne sois vraiment pas au courant.. » « FUCK MAIS ARRÊTE DE TE MOQUER DE MOI. » Tu n'as même pas le temps d'essayer de te contrôler que le vase qui se trouve dans l'entrée de la jeune femme éclate en mille morceaux derrière elle. Tes traits passent automatiquement de la colère à la surprise, puis à la culpabilité. Tu détestes le fait que ce soit encore si difficile pour toi de contrôler ton pouvoir lorsque tes émotions prennent le dessus. T'as pas envie que la jeune Holst pense que tu voulais l'a blessé ou quelque chose du genre. Tu t'approches un peu, mais tu l'as sens réticente à ton contact, alors tu restes où tu es, des remords pleins les yeux. « Shit, je suis désolée Mai, je voulais vraiment pas.. » Tu ne sais pas si elle va te croire. De toute façon, t'as l'impression qu'elle ne t'écoute qu'à moitié depuis que tu es arrivée, qu'elle ne prend que ce qu'elle veut entendre, et tu commences drôlement à en avoir marre. « Mais bordel, en quelle langue je vais devoir te le dire que j'ai aucune idée de ce que tu me reproches avec autant de haine? »
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MessageSujet: Re: (maiken) ~ too late to apologize.   (maiken) ~ too late to apologize. Icon_minitimeJeu 10 Sep 2015 - 22:40

Le simple fait de regarder le visage de Lykke réveillait une cuisante douleur dans la poitrine de Maiken. Et avec elle, des souvenirs du passé étaient ravivés, petites bulles d’un bonheur éteint, d’une existence insouciante où Maiken profitait des Holgersen avec une joie sans bornes. Le frère et la sœur, ils avaient été tout pour elle. Ses meilleurs amis, sa famille, ses amours. Ses plus belles années, elle les avait passées avec Lykke et Joren. Mais Joren avait été banni de sa vie, et ce serait bientôt le cas pour Lykke aussi … Quand cette conversation serait terminée, elle sortirait définitivement de son chemin, et elle espérait qu’elles ne se croiseraient plus jamais. Parce qu’il était définitivement trop douloureux de la regarder, en regrettant un passé qui avait été réduit en bouillie … Mais ce n’était pas Maiken, la fautive. Elle se le répétait pour combattre les regrets, pour rester forte et inflexible devant cette qui avait été sa meilleure amie. Pas question de flancher. Pas question de pardonner. Si Lykke voulait qu’elles discutent des faits, elle le ferait. Mais rien de plus.

La colère de la jeune femme fut palpable quand Maiken entama les hostilités, et elle vit ses yeux s’agrandir de stupeur. Mais à quoi s’attendait-elle donc ? A une invitation à entrer, à se mettre à l’aise chez elle avec un verre d’orangeade ? Leur échange de la veille n’avait donc pas été suffisamment clair ? Lykke n’était plus la bienvenue ici. « Et tu veux que je te dise qu'est-ce qui est vraiment culottée Holst? C'est de m'empêcher de voir ma filleule et de refuser de m'expliquer pourquoi t'es aussi frustrée! » La fureur de Maiken augmenta d’un cran quand Lykke évoqua sa filleule. Elle n’arrêtait pas de brandir Sigrid comme si elle avait un quelconque droit sur elle, et ça avait le don de mettre Maiken hors d’elle. « Arrête de dire ça ! Arrête avec ta filleule par-ci, ta filleule par-là ! Tu ne la verra plus, c’est clair ? » S’exclama-t-elle. C’était bien Sigrid qui était au cœur de cette rupture ! Et plus jamais Lykke ne la verrait, c’était quelque chose que Maiken s’était juré dès le jour où elle avait compris ce qui s’était passé. « Mais de quoi est-ce que tu m'accuses à la fin Maiken? Explique-moi putain! » A nouveau, Maiken eut l’impression dérangeante que Lykke était à côté de ses pompes, et qu’elles parlaient chacun dans le vide. Pourtant, elle refusait de croire que la blonde ignorait de quoi il s’agissait. Elle était tellement persuadée d’avoir été la victime d’un complot que son ancienne amie elle-même avait monté, qu’elle ne pouvait croire à son innocence. Pas une seconde. Elle s’était d’ailleurs bien juré de ne jamais y croire, quoi qu’il arrive. Elle le lui fit d’ailleurs bien comprendre en expliquant à la jeune femme que son frère aurait plus de chances qu’elle de se faire pardonner – ce qui était énorme en soi. Maiken ne voulait plus jamais revoir Joren, et Lykke en était tout à fait consciente …  « Mais qu'est-ce que Joren vient foutre dans cette histoire? » Maiken soupira et secoua la tête. C’était Joren qui avait commencé cette histoire, et c’était Lykke qui la poursuivait. C’était à cause de Joren que Maiken ne pouvait pas croire en l’innocence de son amie, parce qu’elle avait vu qui il était vraiment. La déception avait été immense, mais lui avait appris qu’il ne fallait jamais se fier aux apparences. « Contrairement à toi, lui ne s’est jamais caché de ses vraies intentions. Il a été clair dès le début. Et ensuite il est parti. Toi tu mens comme une arracheuse de dents, et tu viens encore jusqu’ici dans l’espoir de me retourner la tête ! » Maiken avait commencé calmement, exposant les faits avec froideur, mais elle n’avait pas pu retenir sa colère qui avait enflé, enflé, jusqu’à ce qu’elle crie les derniers mots. Elle se sentait tellement trahie ! « FUCK MAIS ARRÊTE DE TE MOQUER DE MOI. » Maiken ne fut pas tant surprise par le ton ou par le juron de Lykke, mais par l’explosion qui retentit au même moment. Derrière elle, un vase venait d’exploser. Elle se retourna vivement vers Lykke, le visage blême, incapable de croire à ce qui venait de se passer. La stupeur, l’indignation même, l’empêchèrent de réagir assez vite, et Lykke fit un pas en avant. Immédiatement, Maiken en fit deux en arrière, et la blonde sembla comprendre le message, parce qu’elle s’arrêta. « Shit, je suis désolée Mai, je voulais vraiment pas.. » Il y avait un remord qui semblait sincère dans ses yeux, mais Maiken la fusilla du regard. En réalité, la démonstration du pouvoir de Lykke l’avait terrifiée : elle avait oublié que son amie avait ce type de don, elle s’était très vite adaptée à la nouvelle et était passée outre sans aucun problème quand elle l’avait apprise. Mais elle venait de se souvenir de ce dont elle était capable. Et visiblement, elle n’hésitait pas à s’en servir pour appuyer ses paroles. « Ne t’avise plus jamais de refaire ça. Plus jamais. » Siffla-t-elle entre ses dents serrées. « Mais bordel, en quelle langue je vais devoir te le dire que j'ai aucune idée de ce que tu me reproches avec autant de haine? »

« Aucune idée ? Tu veux que je te donne des indices peut-être ? Alors allons-y. » Elle posa sa main sur son menton et leva les yeux au ciel, faisant mine de réfléchir profondément, puis elle laissa retomber son bras le long de son flanc et reposa son regard sur Lykke. Elle ne faisait plus semblant, elle était furieuse, et blessée de devoir faire à Lykke un compte-rendu des causes de sa déchéance. « Tu connais Beatrix Lecter ? Une femme charmante. Je t’ai vue discuter avec elle, plusieurs fois. Vous aviez l’air de vraiment bien vous entendre. Quand je vous ai vues, j’ai … » Sa gorge se bloqua, et pendant une seconde elle fut incapable de continuer. Elle se souvenait trop bien de ce jour, où elle avait surpris Lykke et Beatrix en grande discussion, comme deux copines inséparables. Son cœur s’était brisé ce jour-là, exactement de la même façon que quand elle avait compris la véritable nature de Joren. Elle fit pourtant un effort pour ravaler ses larmes, et carra les épaules. Elle était plus forte que ça. « Bref. On continue ? Vient ensuite Sigrid. Pourquoi est-ce que tous les putains d’Holgersen ont décidé d’avoir la peau de ma fille et de venir ensuite pleurer parce qu’ils n’ont plus le droit de la voir ? » Elle fit un pas en avant, bien décidée à prouver à Lykke que malgré tout, elle ne comptait pas courber l’échine et se laisser faire. « C’est ma fille, Lykke ! C’est la fille de ton frère aussi, et ça ne l’a pas empêché de la regarder comme un monstre ! Et c’est ta filleule, et tu la réclames comme si elle t’importait vraiment … C’est toi le monstre, si tu viens me menacer sur le pas de ma porte pour la voir, alors que t’as déjà foutu ma vie en l’air et que tu vas ruiner la sienne. » Tout son corps était parcourut de tremblements irrépressibles, sa cage thoracique était oppressée par un poids terrible, mais elle continua sur sa lancée. Elle avait envie de s’écrouler, comme elle l’avait fait si souvent ces derniers mois … Pourquoi fallait-il que ce soit Lykke qui l’ait trahie ? Pourquoi ne pouvait-elle pas tout simplement la prendre dans ses bras pour y trouver un peu de réconfort, au lieu de la couvrir d’accusations ainsi ? « Je ne laisserais plus personne approcher ma fille. Ni toi, ni Joren, ni Beatrix Lecter, ni aucun hunter, tu m’entends ?? » Alors dégage, Lykke. Dégage d’ici en vitesse, avait-elle envie de lui dire, mais les mots restèrent une nouvelle fois coincés dans sa gorge, et elle espéra que le message avait été suffisamment clair pour qu’elle n’ait pas besoin de se forcer à les prononcer …


Dernière édition par Maiken Holst le Ven 13 Nov 2015 - 20:43, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: (maiken) ~ too late to apologize.   (maiken) ~ too late to apologize. Icon_minitimeLun 26 Oct 2015 - 4:42

i'm holding on your rope, got me ten feet off the ground
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apologize@onerepublic.

Maiken et toi, ça n'a jamais été comme ça. Jamais aussi brutal, jamais aussi froid. Tu ne comprends pas, t'es pas tout à fait certaine que tu veux comprendre, mais tu cherches tout de même les réponses parce que c'est dans ta nature. Tu as besoin de comprendre, tu as besoin de saisir, tu as besoin de remplir ce vide dans ta vie. Tu as besoin qu'on te rassure ne serait-ce qu'un tout petit peu. T'as besoin que ta vie reprenne un peu de sens dans tout ce bordel qui s'installe autour de toi. T'es pas certaine que c'est ce que tu vas trouvé sur le pas de sa porte, mais qui ne tente rien n'a rien, tu le sais trop bien. Elle cri, tu voudrais qu'elle arrête. Ça joue avec tes nerfs et tu ne te fais pas confiance. Tu ne te fais pas confiance parce que tu as ce pouvoir en toi, trop vivant, trop réveillé, trop dangereux. Tu ne lui veux pas de mal, tu ne lui en as jamais voulu. Tu aimerais qu'elle comprenne. Mais les mots, ça n'a jamais été ton fort. Elle, elle les maîtrise parfaitement pour te faire mal, pour te rendre encore plus confuse que tu ne l'es déjà. Plus tu demandes de l'aide, plus elle t'enfonce la tête sous l'eau. Tu n'arrives plus à souffler. Arrête, que t'as envie de lui crier. Tu le fais parfois, à cause de cette impatience qui t'habite pleinement, qui semble prendre le contrôle sur toutes les autres émotions qui t'habitent à l'instant. Elle ne te laisse pas entrer et tu détestes cette peur et cette haine que tu lis dans ses yeux, dirigées envers ta personne. « Arrête de dire ça! Arrête avec ta filleule par-ci, ta filleule par-là! Tu ne la verras plus, c'est clair? » Comme une claque en pleine figure. Ça n'aurait pas plus faire plus mal. Tu prends une grande respiration. T'es pas une fille sentimentale Holgersen, tout le monde le sait, mais là fuck, tu sens presque les larmes qui te montent en plein visage et tu ravales le tout, par putain de fierté. Tu te mords les lèvres, tu restes silencieuse. Sigrid, elle est tellement importante à tes yeux. Une partie de ta famille, une partie de ton tout. Comme sa mère. Le trou entre vous est géant et t'as aucune idée de comment faire pour le boucher. Tu ne connais pas la source, l'accident. Et c'est dur d'arrêter l'hémorragie quand tu ne comprends pas la blessure en elle-même.

« Contrairement à toi, lui ne s'est jamais caché de ses vraies intentions. Il a été clair dès le début. Et ensuite, il est parti. Toi, tu mens comme une arracheuse de dents et tu viens encore jusqu'ici dans l'espoir de me retourner la tête. » Tes yeux se sont agrandis. Tout de ce discours ne fait aucun sens à tes oreilles. Et d'être comparé ainsi à Joren, ça te fait mal. Parce que tu sais combien ta meilleure amie a dû souffrir à cause de ton frère. T'as été là, à côté d'elle, à l'épauler et à être présente autant que tu le pouvais. Comment est-ce que tout ça ne pouvait rien valoir aux yeux de la brunette en face de toi? Comment est-ce que tout ça avait pu être oublié et remplacer pour toutes ses conneries, ses mensonges qui ne faisaient aucun sens? « T'as complètement perdue la tête Maiken… » La réplique est plus pour toi que pour elle, mais en ce moment, tu t'énerves, trop, beaucoup trop. Tellement que tu ne fais plus gaffe à ce que tu fais, tu ne contrôles plus rien. Tu perds le contrôle de toi-même, de ton pouvoir, et tu sais que tu viens de faire une bêtise, une putain de grosse bêtise. « Ne t'avise plus jamais de refaire ça. Plus jamais. » T'as les yeux au sol, honteuse. Tu détestes de ne pas être plus à l'aise avec cette si grande partie de toi, tu détestes le fait que tu puisses faire du mal à ceux que tu aimes à cause de cette mutation génétique qui te rend différente, mortelle. « Shit Mai, je suis désolée, tellement désolée. » Tu n'as jamais été aussi piteuse, jamais aussi honteuse. Tu espères qu'elle te croit, quand tu lui dis que tu ne voulais pas, que tu ne lui veux pas de mal, qu'elle est tellement importante pour toi. Fuck, comment ça se fait que vous en êtes là aujourd'hui? Tu veux un retour dans le temps. Tu veux ne jamais avoir à revivre ce traumatise. Ne jamais faire exploser cet homme. Ne jamais découvrir ton pouvoir. Ne jamais faire de mal. Ne jamais lui faire de mal à elle, sans même t'en rendre compte. Mais ton pouvoir, il ne réside pas dans le temps, malheureusement. Et pour une fois depuis bien longtemps, tu te sens terriblement impuissante, faible.

« Aucune idée? Tu veux que je te donne des indices peut-être? Alors allons-y. » Tu hoches de la tête, un peu par principe. Tu ne sais pas trop à quoi t'attendre, mais tu es attentive, prête à recevoir n'importe quelle claque dans le visage. De toute façon, rendue là, tu te doutes trop bien que tu vas finir à genoux, au sol. Tu y es déjà presque d'une manière ou d'une autre. « Tu connais Beatrix Lecter? Une femme charmante. Je t'ai vue avec elle, plusieurs fois. Vous aviez l'air de bien vous entendre. Quand je vous ai vues, j'ai.. » Ton coeur se serre. Fuck, tu n'aimes vraiment pas où cette conversation se dirige, tu sens un poids dans le fond de ton ventre. « Mai, c'est pas ce que tu crois. » T'as aucune idée de ce qu'elle croit, t'es pas certaine non plus que t'as envie de savoir, même si tu sais que ça s'en vient, même si tu sais qu'elle n'en restera pas là, la jolie brune sous tes yeux. Tu prends une grande respiration, tu te dois de rester calme. Tu ne veux pas lui faire du mal, tu ne veux pas lui faire peur. Tu ne peux pas te le permettre, pas maintenant, plus jamais. « Bref. On continue? Vient ensuite Sigrid. Pourquoi est-ce que tous les Holgersen ont décidé d'avoir la peau de ma fille et de venir ensuite pleurer parce qu'ils n'ont plus le droit de la voir? » Le lien ne se fait pas tout de suite dans ta tête, entre Sigrid et Beatrix. Peut-être que c'est un peu parce que tu ne veux pas le voir. Tu fais comme si de rien était, un peu plus longtemps. Pour que ça fasse moins mal peut-être. Pour nier à quel point tu as été conne et naïve de lui faire confiance surtout. Beatrix, son image prend toute la place dans ta tête, jusqu'à ce défaire en tous petits morceaux. Si t'avais su, si seulement tu avais su. « Tu sais bien que je ne lui veux aucun mal Mai.. comment est-ce que tu peux me comparer à Joren? Sigrid, c'est celle qui me ressemble le plus dans toute cette famille dysfonctionnelle. » C'est une réalité avec laquelle tu gères mal. Ta famille. Joren, Sigrid, ton père et ses attentes face à toi. Ta place dans le tout, ce que tu en fais, qui tu veux vraiment être. Normalement, tu te serais tournée vers la jeune Holst pour en parler, mais tu te rends bien compte qu'au final, tu n'as que toi-même à qui tu peux faire réellement confiance et encore là. Apparemment, tu n'es plus digne de confiance Lykke. Tant pis pour toi.

« C'est ma fille, Lykke! C'est la fille de ton frère aussi, et ça ne l'a pas empêcher de la regarder comme un monstre! Et c'est ta filleule, et tu l'as réclame comme si elle t'importait vraiment.. C'est toi le monstre, si tu viens me menacer sur le pas de ma porte alors que t'as déjà foutu ma vie en l'air et que tu veux ruiner la sienne. » Et puis le déclic ce fait dans ta tête, comme un automatisme. C'est douloureux, le truc le plus horrible que tu n'as jamais eu à ressentir. Tu ne t'ouvres à personne jamais. Tu essayes de ne pas le faire. Tu as trop à perdre, trop à risquer, tu le sais que trop bien. Et pourtant, tu as pris un risque en laissant Beatrix Lecter entrer dans ta vie. Si seulement t'avais su, si seulement. « Oh non.. » Et puis tu comprends tout. Tu comprends pourquoi elle t'en veut autant. Tu sais que la jeune Lecter y est pour quelque chose. Tu ne sais pas exactement quoi, tu ne sais pas exactement quand, mais tu sais que Sigrid est une cible et ce, par ta faute. « Je ne laisserais plus jamais personne s'approcher de ma fille. Ni toi, ni Joren, ni Beatrix Lecter, ni aucun hunter, tu m'entends? » Tu te prends la tête avec tes mains, et t'es tellement en colère en ce moment, ça bouille à l'intérieur de toi. Tu dois te rappeler que devant toi, il y a Maiken et non Beatrix. Que la jeune femme devant toi, elle est la victime, et non la coupable. Que tu ne peux pas lui faire du mal. Tu lâches un cri de rage, contre toi surtout. Contre la stupidité qui t'a amené un certain soir à mentionné Sigrid entre les draps de la brune qui savait si bien te faire crier son nom. À quoi avais-tu penser? Une hunteuse dans ton lit, contre toi, la mutante et tu lui racontes pour ce petit bout de personne plus similaire à toi que personne d'autre dans ta famille. Une confidence si importante, et pourtant. Ça t'a filé, comme si de rien était. Tu aurais dû savoir Lykke, tu aurais dû savoir. « Oh mon dieu Maiken, je ne voulais pas.. J'te jure que si j'avais su.. » Tu te mets à rire, d'un rire sarcastique, plein de douleur et de trahison. Elle est la dernière personne dans ce monde que tu aurais voulu trahir, et pourtant, tu as réussi à le faire sans même t'en rendre compte. Tu te sens sale, dégoûtante. Si seulement elle pouvait comprendre, si seulement elle pouvait se mettre dans ta peau un instant, peut-être qu'elle saurait. « J'ai parlé de Sigrid sans m'en rendre compte. J'suis désolée Maiken. C'tait du putain de [i]bed-talk[/] » Tsé les conversations auxquelles tu ne fais plus trop attention mais qui sont pourtant si importantes. Et puis fuck, t'as été là pour cette Lecter quand elle avait personne, et puis tu fais que tourner le deux une seconde et t'as un couteau en plein dans le dos. Le souffle couper. Tu n'oses même plus la regarder. Ça fait mal, beaucoup trop mal. « J'ai jamais voulu vous mettre en danger, Sigrid ou toi. J'te jure Maiken, il faut que tu me crois. J'croyais que j'pouvais lui faire confiance, j'suis tellement conne Mai. Tellement tellement conne. »
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MessageSujet: Re: (maiken) ~ too late to apologize.   (maiken) ~ too late to apologize. Icon_minitimeVen 13 Nov 2015 - 20:45

Maiken avait l’impression de faire une des choses les plus difficiles de sa vie. Lykke avait toujours été là pour elle, elles avaient été inséparable pendant presque toute leur existence. C’était impensable de s’imaginer qu’un jour, elles puissent en arriver à la scène qui se déroulait devant elles. Mais c’était pourtant la triste réalité. Et Maiken devait se faire violence pour rester ferme et ne pas s’effondrer, alors que sa seule volonté était d’éclater en sanglots … Mais elle ne trouverait plus de réconfort en la personne de Lykke, elle le savait. C’était sans doute ça le plus triste. Quoi qu’il arrive, quoi qu’elles disent, Lykke n’était plus sa meilleure amie, mais une étrangère. Pourtant, Maiken avait beau le savoir, elle avait du mal à franchir le pas. Ce pas qu’elle devait faire en exposant à son ancienne amie les raisons de sa colère … Puisqu’elle n’avait l’air de comprendre, Maiken devait lui expliquer. Mais dire les choses crument, c’était au-delà de ses forces. Lui lancer au visage t’as vendu ma fille à une putain d’hunter, c’était impossible … Il y avait des mots qu’elle ne pouvait pas prononcer, et ceux-là en faisaient partie. Elle essaya donc d’ouvrir les yeux de la jeune femme en face d’elle, tout en ne touchant jamais directement le nœud du problème. Elle espérait que Lykke comprendrait rapidement et que ça mettrait fin au supplice, parce qu’il n’y avait aucun doute sur le fait qu’elle finirait par réaliser et qu’elle se souviendrait alors de ce qu’elle avait fait. Maiken savait qu’elle ne se trompait pas dans son accusation, elle avait juste besoin d’entendre Lykke le reconnaître. Elle commença donc en évoquant Beatrix, cette garce qui causait des cauchemars récurrents à Maiken. Rien que son prénom était devenu une sorte d’insulte dans sa tête, un mot tabou et qui lui causait des frissons de dégoût. Mais Lykke avait une relation privilégiée avec elle. Jusqu’à quel point, Maiken l’ignorait, elle savait juste que son ancienne meilleure amie semblait avoir trouvé une nouvelle confidente en la personne de l’odieuse Lecter. Rien que ça, c’était impensable. Rien que ça, ça suffisait presque à faire reculer Maiken et à se dire qu’elles n’avaient plus rien en commun … Mais s’il n’y avait eu que ça, elle aurait pu faire un effort. « Mai, c'est pas ce que tu crois. » Ah bon ? Ca semblait pourtant clair, pour elle, et elle continua sur sa lancée. Si ce n’était pas ce qu’elle croyait, elle ne demandait pas mieux qu’à être contredite, mais visiblement, cela ne venait pas. Il n’y avait rien à contredire. « Tu sais bien que je ne lui veux aucun mal Mai.. comment est-ce que tu peux me comparer à Joren? Sigrid, c'est celle qui me ressemble le plus dans toute cette famille dysfonctionnelle. » Un air stupéfait s’épanouit sur le visage de Maiken en entendant cette comparaison, bien vite remplacé par une grimace de colère. « Quoi ?? Tu n’as rien en commun avec ma fille ! C’est à Joren que tu ressembles … Et bien plus que tu ne le croyais, apparemment. » Maiken ne songeait pas du tout au côté mutant que Lykke pouvait partager avec Sigrid – une nouvelle preuve, s’il en fallait, que le gène provenait bien du côté Holgersen – elle ne voyait que la trahison de son amie, et elle ne voulait pas que sa fille soit comparée à elle en aucune façon. Elles étaient de la même famille, certes, mais Maiken ne voulait plus voir les choses ainsi. Elle voulait protéger Sigrid des Holgersen, quels qu’ils soient, et elle ne laisserait plus personne réclamer Sigrid sous prétexte qu’ils avaient des ancêtres en commun.

Lykke semblait vraiment ne pas comprendre, jusqu’à ce que Maiken prononce enfin la phrase qui provoqua le déclic. Elle put le lire sur son visage, à l’instant précis où la lumière se faisait en elle. Le regard interrogateur et perdu de la jeune femme s’éclaira soudain, ses yeux s’agrandirent. Et son visage se métamorphosa. Elles avaient toujours su lire l’une dans l’autre, comme dans des livres ouverts. Comme ça avait été le cas avec Joren également, Maiken n’avait jamais rien caché à Lykke et ça avait été réciproque. Elles avaient eu une relation de totale confiance, parfaitement fusionnelle, jusqu’à ce que Beatrix entre dans leur vie. Voilà où avait été la rupture, le changement. Et Lykke venait de le comprendre, à cet instant. « Oh non.. » Elle se retint de lui balancer le oh si qui lui brûla les lèvres. Il n’y avait aucune victoire à tirer de la prise de conscience de Lykke. Qu’allait-elle dire, maintenant ? Que trouverait-elle à donner pour se défendre ? Elle n’avait pas l’air de bien savoir. Elle semblait même complètement troublée de cette révélation, comme si c’était une véritable nouveauté, et sa réaction fit presque mal à Maiken. Pourquoi ?? Pourquoi est-ce que Lykke semblait si surprise, si en colère ? Ne le savait-elle pas ? Avait-elle vraiment ignoré ce qui s’était passé, ce qui se passait depuis des mois ? Et que tout ça, c’était de sa faute ? « Oh mon dieu Maiken, je ne voulais pas.. J'te jure que si j'avais su.. » Et soudain Lykke se mit à rire, de façon un peu hystérique. Maiken la regarda avec incompréhension. Elle ne savait vraiment pas ce qui se passait dans la tête de la jeune femme en ce moment. Mais au moins, Lykke ne jurait plus ses grands dieux qu’elle n’avait rien fait. Dans un sens, elle venait de reconnaître sa trahison. « J'ai parlé de Sigrid sans m'en rendre compte. J'suis désolée Maiken. C'tait du putain de bed-talk » Les yeux se Maiken s’agrandirent d’horreur. « Bed talk ?? » S’étrangla-t-elle. Elle n’en revenait pas. C’était pire que ce qu’elle avait pensé. C’était … Dégueulasse. « T’as couché avec cette pute ?? Et tu lui as parlé de ma fille après l’avoir … » Elle ne put pas terminer sa phrase, l’horreur de cette situation prenant tant d’ampleur qu’elle ne put qu’ouvrir et refermer pitoyablement la bouche, une expression de dégoût intense sur le visage. Beatrix Lecter était venue menacer la vie de sa fille après avoir couché avec sa meilleure amie ! « J'ai jamais voulu vous mettre en danger, Sigrid ou toi. J'te jure Maiken, il faut que tu me croies. J'croyais que j'pouvais lui faire confiance, j'suis tellement conne Mai. Tellement tellement conne. » Ca, elle ne lui faisait pas dire ! « Comment est-ce que t’as pu … Une putain d’hunter ! Tu peux faire confiance à ça ? Alors que t’es une mutante, toi ?? Toute la ville sait que les Lecter sont des hunters ! » Maiken omettait complètement le fait qu’elle avait fait confiance à un Lecter pour la tirer de ce mauvais pas, mais à ses yeux cela n’avait rien à voir. Felix et Beatrix étaient aussi éloignés l’un de l’autre que l’eau et le feu. « Mais okay, tu couches avec qui tu veux. Après tout, j’en ai rien à faire, tu peux te taper tous les hunters de la région si ça peut te faire plaisir. Mais pourquoi est-ce que tu lui as parlé de Sigrid ? Tu savais qui elle était, merde ! Même si elle te faisait les yeux doux, même si elle te faisait grimper au rideau, putain Lykke ! C’est une tueuse de mômes ! Elle veut découper Sigrid en morceau et la mettre dans des éprouvettes … Tu lui as offert le labo familial aussi, j’imagine ?? En toute innocence ? » Elle était hors d’elle, incapable de comprendre les motivations de Lykke. Incapable de l’imaginer éprouvant de l’affection pour la Lecter, cette femme monstrueuse qui n’avait causé que désolation dans sa vie. « Qu’est-ce qu’elle t’a fait, pour que tu t’imagines qu’elle était une gentille fille ? » Vraiment, elle voulait savoir. Comment est-ce que cette garce avait pu entrer à ce point dans le cœur de Lykke, si loin qu’elle se mette à parler à tord et à travers de sa filleule qu’elle disait tant aimer …
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