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 Two Years Later... (Soren)

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MessageSujet: Two Years Later... (Soren)   Two Years Later... (Soren) Icon_minitimeMar 1 Sep 2015 - 2:24




Two Years Later...


Soren Grimes & Bonnie Grimes

Our siblings.
They resemble us just enough to make all their differences confusing, and no matter what we choose to make of this, we are cast in relation to them our whole lives long.

Cela faisait deux ans que Bonnie n’avait pas remis les pieds à Radcliff. Deux ans depuis cette fameuse nuit qui avait tout changé – qui l’avait changée elle, qui avait changé sa vie, ses croyances, qui avait même changé son frère aîné bien qu’elle l’ignorait encore. Une chose était certaine, la jeune blonde qui foulait les trottoirs de la ville, ce soir là n’avait plus rien de la jeune londonienne insouciante, optimiste, pleine de vie qu’elle avait été avant cette nuit d’horreur dont elle ne gardait que des souvenirs flous et décousus, au même titre que les mois qui avaient suivis et que son esprit torturé avait préféré refouler afin de lui autoriser encore un semblant de santé mentale. Ca, et les lavages de cerveaux des hunters. Il faut dire que si elle se rappellait de tout, il serait peut être plus difficile pour eux de la forcer à agir contre sa nature et lutter contre ses semblables, à se comporter tel le petit soldat qu’ils l’avaient forcée à devenir et à mettre à leur service ces capacités qu’ils avaient réussi a lui faire détester au point d’en être dégoutée d’elle-même. Elle était pourtant bien dans sa peau auparavant. Ses pouvoirs l’effrayaient, mais elle était ce qu’elle était et elle s’en contentait très bien. Mais tout avait changé depuis son enlèvement.

Reprendre une vie normale était difficile. Bonnie avait passé la majorité de ces deux dernières années à parcourir les Etats Unis avec les hunters, usant de ses pouvoirs de métamorphose pour jouer les espionne pour leur compte, de telle sorte que malgré leur haine des transmutants, elle s’était convertie en un atout majeur pour eux, bien qu’elle était loin d’avoir leur confiance. C’était sûrement là aussi la raison de son retour à Radcliff, pour servir d’espionne au maire de la ville, Thaddeus Lancaster. Malgré sa nature, malgré ses pouvoirs et le mépris que les chasseurs avaient envers les gens comme elle, elle leur était utile. C’était sûrement ce qui lui avait sauvé la vie, d’ailleurs car à cette époque, il n’y avait pas de remède, pas de vaccin. S’il n’avaient pas vu en elle une arme potentielle, ils auraient signé son arrêt de mort et elle ne serait pas aujourd’hui en train de sortir d’un café dans lequel elle avait pris l’habitude de s’arrêter à la sortie du travail.

Secrétaire dans un cabinet d’avocats. Jamais elle ne se serait imaginée faire ce genre de travail, assise sagement derrière un bureau, face à un écran d’ordinateur et un téléphone qui n’avait de cesse de sonner. Elle était plus aventurière que ça, elle avait besoin d’action et n’était pas vraiment une grande adepte des emplois stables, qu’elle considérait comme ennuyeux à mourir. Mais si elle devait rester en ville, il lui fallait un job, un semblant relatif de cette vie normale qu’elle n’avait pas eue depuis trop longtemps et à laquelle elle n’était plus habituée. Elle avait trop longtemps vécu entourée de hunters, de personnes qui la considéraient à peine comme une personne, plus comme une arme, un jouet, une moins que rien… Mais c’était devenu ça pour elle, une vie normale. SI bien que les interactions avec les gens étaient parfois difficiles pour elle. Mais depuis deux semaines qu’elle était arrivée, elle reprenait ses marques, s’habituait à faire semblant, à ignorer cette impression constante d’être observée… Elle était devenue espionne, et elle était douée.

Faire semblant, elle avait l’habitude, et c’est ce qu’elle faisait d’une main de maître lorsqu’elle remercia le serveur qui lui apporta une tasse de café à emporter, accompagnant ses paroles d’un grand sourire avant de quitter la petite boutique pour se lancer vers les ruelles et emprunter les raccourcis qui lui permettait d’éviter la foule des grands axes et de rejoindre le petit appartement dans lequel elle logeait, comme elle le faisait chaque soir, perdue dans ses pensées. A quoi pensait-elle, dans ces rares moments de solitude, sirotant le café qu’elle tenait à la main ? Et bien, depuis son retour c’était à Soren, son frère qu’elle pensait. Il lui manquait autant, sinon plus qu’elle ne lui en voulait. Mais elle ne le chercherait pas, elle se l’interdisait. Malgré tout, malgré sa rancune et malgré le fait qu’il n’avait pas su tenir la promesse qu’il lui avait faite, elle ne prendrait pas le risque de mettre sa vie en danger en le mêlant aux histoires des chasseurs, ou de s’attirer la colère de ces derniers et d’en subir les conséquences.

Si seulement elle savait à quel point ces précautions étaient vaines, elle ne se donnerait sûrement pas cette peine, mais la clairvoyance ne faisait pas partie de ses pouvoirs et fort heureusement pour elle ! Mais c’était à la fois frustrant et pesant de vivre dans cette ville dans laquelle son frère se trouvait peut être encore, de devoir éviter les endroits qu’ils avaient l’habitude de fréquenter tous les deux de peur de croiser son chemin, ou de croiser de vieilles connaissances qui pourraient la reconnaître, le mettre au courant de sa présence…
© Poupi



Dernière édition par Bonnie Grimes le Dim 6 Sep 2015 - 23:52, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Two Years Later... (Soren)   Two Years Later... (Soren) Icon_minitimeDim 6 Sep 2015 - 16:29

C’était encore une de ces journées qui ne rimaient à rien, une de ces journées que Soren souhaitait voir finir au plus vite en espérant que la prochaine soit meilleure. Il avait passé sa matinée et une grande partie de son après-midi à travailler au laboratoire sur une expérience qui avait lamentablement échoué, ruinant ainsi des heures et des heures de préparation. De dépit, Soren avait complètement abandonné son expérience et s’était enfermé dans son bureau pour classer les dossiers qui traînaient – bref, faire tout ce qu’il aimait le moins dans son travail. Quitte à ce que sa journée soit fichue, de toute façon ! Il avait les nerfs à vif, et quitta le laboratoire bien plus tôt que d’ordinaire, désireux de prendre un peu l’air et de se changer les idées. Il sentait poindre en lui cette colère sourde qui revenait de plus en plus souvent, et qui devenait de plus en plus difficile à contenir. Il parvenait à la laisser s’exprimer uniquement quand il était dans ses fonctions de hunter, là où elle pouvait se montrer la plus utile, mais il voyait avec impuissance sa vie normale être contaminée par ses humeurs. Il devenait plus sec avec ses collègues, avait tendance à s’impatienter pour des choses qui le laissaient de marbre auparavant. Il était moins efficace, et surtout moins compréhensif. Il devenait comme tous les autres hunters, et ça le terrifiait. Pourtant, il ne faisait rien pour que ça s’arrange. Il faisait de moins en moins d’efforts pour conserver un semblant de vie normale en dehors des hunters, n’y voyant plus vraiment de grand intérêt. Les amis qu’il avait ici, il les perdait peu à peu à force de les éviter ou de les envoyer balader quand ils avaient le malheur de lui parler quand il était en mode hunter. Quant à Crescentia, la seule qu’il souhaitait encore voir … Elle le détestait, comme prévu. Ce genre d’idées tournaient souvent dans la tête de Soren, il ressassait tout ce qui faisait de lui un hunter et non plus un homme normal, et se disait qu’il lui faudrait, un jour ou l’autre, abandonner toute son humanité pour se consacrer uniquement aux hunters. Là, il serait enfin entier, même si cela signifiait devenir tout ce qu’il haïssait … Et dans les jours comme aujourd’hui, où rien ne semblait tourner rond, il envisageait de plus en plus cette possibilité.

Le jeune homme arrêta machinalement sa voiture devant la supérette à quelques rues de son labo, et s’y arrêta pour faire quelques courses. Il adressa à peine un regard – glacial – à la pauvre vendeuse qui lui faisait pourtant un sourire éclatant, et ressortit sans avoir prononcé un mot. Il serait remonté dans sa voiture et aurait continué sa route jusqu’à son appartement s’il n’avait pas levé les yeux au moment d’ouvrir son véhicule, s’il n’avait pas aperçu une chevelure blonde sur le trottoir d’en face. Son cœur fit un bond dans sa poitrine, l’excitation familière lui envoyant un pic d’adrénaline dans le sang. C’était arrivé si souvent, ces dernières années. Il suffisait de quelques mèches blondes dans une foule, d’une voix au milieu de tant d’autres, ou même d’une paire d’yeux bleus dans le hasard des rencontres … L’espoir refaisait surface comme au premier jour, plus douloureux que jamais, alors qu’il savait qu’il était parfaitement vain de se faire la moindre illusion. Mais aujourd’hui comme à chaque fois, il espéra. Encore.

Il jeta dans sa voiture ses quelques courses, et traversa la rue en grandes enjambées, manquant de se faire renverser par une moto qu’il n’avait pas vue – et qu’il ne voyait toujours pas. Il avait les yeux rivés sur la silhouette qui lui semblait – peut-être ? – familière, et qui tournait à l’angle de la rue. Il ne fallait pas qu’il la perde ! Il savait qu’il allait droit vers une nouvelle déception, mais il ne pouvait se permettre de laisser filer une chance, aussi infime soit-elle. Il réduisit la distance qui le séparait de l’inconnue, son appréhension augmentant en même temps que son espoir. Elle lui ressemblait tant. De dos, il aurait juré que c’était elle, mais combien de fois est-ce que c’était arrivé ? Il ne les comptait plus, toutes ces fois où il avait attrapé une parfaite inconnue dans la rue, pour réaliser trop tard que non, ce n’était effectivement qu’une inconnue, et non pas ... « Bonnie ! » Il savait mieux que personne de quoi les mutants étaient capables, et les métamorphes notamment. Mais il en était certain, cette fois. Elle avait tourné une nouvelle fois dans une rue pour s’arrêter devant une porte, et en cherchant dans sa poche elle avait tourné son visage légèrement vers lui, et l‘erreur n’était plus possible. « Bonnie !! » Il avait crié, cette fois, et s’était mis à courir vers elle. Il l’avait cherchée pendant deux ans, il avait imaginé tant de fois qu’elle était morte et qu’il devait cesser d’espérer … Et voilà qu’elle se tenait devant lui, bien vivante, bien réelle. Comme si jamais elle n’avait disparu. « Tu … Tu … Comment … » Il en perdait ses mots. Le poids qui pesait sur sa poitrine depuis si longtemps venait de lui être retiré, et pendant une seconde, il ne pensa qu’au bonheur de l’avoir devant lui. Le reste, tout le reste … Ca viendrait bien assez tôt.
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MessageSujet: Re: Two Years Later... (Soren)   Two Years Later... (Soren) Icon_minitimeLun 7 Sep 2015 - 2:22




Two Years Later...


Soren Grimes & Bonnie Grimes

Our siblings.
They resemble us just enough to make all their differences confusing, and no matter what we choose to make of this, we are cast in relation to them our whole lives long.

A la découverte de ses pouvoirs, Bonnie avait été terrifiée. Terrifiée par ce qu’elle était, pas ces pouvoirs sur lesquels elle n’avait aucun contrôle, terrifiée à l’idée que les hunters ne la débusquent, terrifiée de la réaction de ses proches, et par tout un tas de questions qui la tenaient éveillée des nuits durant. Elle était partie pour les Etats Unis sans donner de raison à ses parents, leur disant seulement que son frère lui manquait et qu’elle voulait le rejoindre, qu’elle rentrerait peut être, mais ignorait quand. C’était Bonnie, il lui arrivait souvent de prendre ce genre de décisions impulsives, ça n’avait étonné personne. Mais Soren avait été la première personne vers qui elle s’était tournée, malgré la boule qui lui avait enserré l’estomac lorsqu’elle lui avait avoué les véritables raisons de sa visite. Il ne l’avait pas jugée, au contraire. Il l’avait acceptée telle qu’elle était, comme toujours, avait tenté de la rassurer…

Soren avait aussi été celui auquel son esprit s’était raccroché désespérément après son enlèvement, durant ces longues semaines d’enfer desquelles elle ne conservait qu’un souvenir flou et déformé. Son frère avait été cette constante dans sa vie, celui sur qui elle avait toujours pu se raccrocher… Les deux dernières années avaient effacé ça. Si elle se reposait sans réfléchir sur les hunters avec lesquels elle travaillait, se rassurant dans le fait que tant qu’elle était utile et efficace, elle demeurerait à leurs côtés, Bonnie ne faisait dans le fond plus confiance à personne. Pas même à elle-même. Son monde, sa vision des choses était chamboulée à un tel point qu’elle ne trouvait pas étrange ou perturbant le fait qu’elle surveillée quasi-constamment, ni le fait que sa vie soit contrôlée par les hunters.

Elle n’avait pas donc réagi quand elle avait senti quelqu’un lui emboiter le pas dans la ruelle, ne jetant pas même un regard par-dessus son épaule tandis qu’elle rejoignait le pied de l’immeuble dans lequel elle logeait. Probablement un chasseur, celui qui vivait dans l’appartement face au sien peut être, s’assurant qu’elle ne parle pas à des gens à qui elle n’était pas censée parler, ou qu’elle ne fasse rien qui pourrait leur donner des raisons de douter de son allégeance. Rien d’inhabituel, en somme, rien qui ne diffère des journées précédentes, ou même des jours qui suivraient. En tout cas, c’est ce qu’elle croyait, jusqu’à ce qu’elle entende cette voix prononcer son nom. Familière malgré les deux années écoulées, marquée d’un accent résolument londonien, similaire à celui qu’elle employait elle-même avec fierté…  

Les clés qu’elle venait de sortir de sa poche lui glissèrent des mains et tombèrent à ses pieds, et elle se figea. Elle avait tout fait pour l’éviter malgré son retour, tant parce qu’elle lui en voulait que pour le protéger des hunters. Evité les endroits où elle savait qu’il était susceptible de se trouver, n’avait pas fait parler d’elle, usait de son pouvoir quand vraiment elle n’avait pas d’autres choix que de prendre le risque de croiser sa route. Et voilà qu’elle était prise la main dans le sac, et il si elle considéra un instant la possibilité de se dissimuler derrière une métamorphose, elle abandonna bien vite cette idée. Il était déjà trop tard.

C’est en courant qu’il s’était rué vers elle, avec l’air de quelqu’un qui vient de se débarrasser d’un poids qu’il avait bien trop longtemps porté et l’espace d’une seconde, Bonnie oublia qu’il l’avait laissée tombée, qu’il avait promis de la protéger, et qu’il avait échoué, sous le choc de ces retrouvailles surprise qu’elle n’avait pas souhaitées. Mais cela ne dura pas et tout le reste repris place dans son esprit si bien que lorsqu’il la rejoignit au pied de l’immeuble, elle fit un pas en arrière.

Tu… Tu… Comment… balbutia Soren, visiblement aussi perturbé que sa cadette par cette situation que ni l’un ni l’autre n’avaient prévue. Soren… bafouilla Bonnie, tout aussi à court de mots que son frère.

Elle ouvrit la bouche pour ajouter quelque chose mais la referma aussi sec, son regard quittant le visage de Soren pour scruter la ruelle. Elle s’attendit à y voir un chasseur, sorti de nulle part, là comme toujours pour garder un œil sur elle et pas vraiment d’accord avec ces retrouvailles imprévues, mais ne vit personne. Un regard par-dessus son épaule lui indiqua que le hall du petit immeuble était lui aussi désert. Mais pour combien de temps ?

Tu… Tu peux pas être là, je suis désolée. dit-elle alors d’une voix aussi neutre et détachée que possible, se baissant précipitamment pour récupérer ses clés sur le sol. Je dois y aller.

Elle n’accorda qu’un bref regard à Soren avant de porter son attention sur la porte qu’elle entreprit d’ouvrir d’une main maladroite. En vérité, elle ne savait pas vraiment comment réagir, quoi de mieux que la fuite, donc ? Les entraînements des chasseurs l’avaient préparée à nombre de choses, à parer à toute éventualité dans les missions qui lui étaient confiées, mais absolument pas à ce genre de situations. Mais bien entendu, la porte du vieil immeuble lui résista, elle qui savait pourtant forcer une serrure avant même d’être recrutée par les hunters – ça peut toujours servir – se retrouvait comme une idiote à s’énerver sur une porte qui refusait de s’ouvrir, coincée dehors entre cette foutue entrée et son frère, qu’elle avait voulu revoir autant qu’elle voulait à présent le fuir. De frustration, un juron lui échappa mais elle ne lâcha pas l'affaire. Elle l'ouvrirait cette porte !
© Poupi

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MessageSujet: Re: Two Years Later... (Soren)   Two Years Later... (Soren) Icon_minitimeSam 19 Sep 2015 - 22:28

Après deux longues années à espérer, à remuer ciel et terre, à changer jusqu’à sa personnalité pour la retrouver, Soren était enfin devant Bonnie. Il n’en croyait pas ses yeux, comme si elle était une illusion prête à s’évanouir devant lui s’il osait faire un mouvement trop brusque. Mais non, elle était bien là, vivante, en chair et en os … En bonne santé d’après ce qu’il pouvait en juger. Il pouvait sentir son cœur battre la chamade dans sa poitrine tant il était excité, mais il n’y avait pas que ça. Le soulagement se mêlait à la peur, et s’il essayait de ne pas y penser, il n’en restait pas moins qu’elle était bien là, tapie quelque part au fond de son ventre, sournoise ennemie. Mais la peur n’avait rien à faire ici, alors qu’il était devant sa sœur. Elle semblait presque plus surprise que lui encore, et il eut envie de sourire devant son visage stupéfait. Bonne surprise, hein soeurette ? « Soren… » Sa voix s’éleva, exactement telle qu’il l’avait rêvée si souvent depuis sa disparition. Il avait commencé à l’oublier, se demandant encore s’il parvenait à la reproduire finalement dans ses souvenirs ou s’il l’inventait. C’était ça, le plus difficile avec le temps : ne plus savoir s’il pouvait se fier à sa mémoire pour des détails de ce genre, tout petits mais si importants … Mais non, c’était bien sa voix, et c’était son nom qu’elle avait prononcé. Elle le reconnaissait. C’était elle, c’était sa sœur, le calvaire était bel et bien terminé. A présent, tout irait mieux. Il en était intimement persuadé. « C’est moi. Je t’ai retrouvée … » Bon, il l’avait retrouvée par hasard, mais ce n’était pas faute de l’avoir cherchée. Il n’aurait jamais imaginé que ce serait de cette façon qu’il finirait par retrouver sa trace, mais qu’importe ! Ils étaient réunis.

Mais la peur était toujours là, et elle semblait encore plus grande chez Bonnie, car au lieu de parler comme elle semblait en avoir l’intention, elle jeta un regard anxieux autour d’elle. Dans ses yeux, la même lueur de panique que quand elle était venue le voir la toute première fois pour lui parler des hunters, il y a des années de cela. Et cette fois, Soren n’eut plus du tout envie de sourire. Il regarda lui aussi par-dessus son épaule, ses réflexes de hunter refaisant surface à vitesse grand V, mais ils étaient seuls dans la ruelle. « Tu… Tu peux pas être là, je suis désolée. » Avant qu’il n’ait pu dire quoi que ce soit, elle avait ramassé ses clés et ajouté : « Je dois y aller. » Elle batailla avec sa porte d’entrée mais Soren posa une main sur la poignée, l’empêchant de la saisir. « Non, je ne partirais pas. Pourquoi je peux pas être là ? » Il savait, pourtant. Ou il s’en doutait. Il avait si souvent imaginé le pire qu’il n’était pas bien difficile pour lui de comprendre ce qui se passait … Ce qui s’était passé. Mais si elle croyait qu’il allait la laisser seule alors qu’il venait à peine de la retrouver, elle se fichait le doigt dans l’œil ! « C’est pour ça que tu t’es cachée de moi au lieu de venir me voir, tu es surveillée ? Par qui ? » Déjà, la bonne humeur et la joie de l’avoir retrouvée s’étaient fait remplacer par une colère froide. Pour la fête de retrouvailles, ils repasseraient. Mais Soren ne supportait pas l’idée que sa sœur soit sous surveillance, qu’elle soit contrainte de quelque façon que ce soit, par qui que ce soit. Ce qu’elle avait vécu durant ces deux dernières années avait déjà du être suffisamment éprouvant pour qu’il souhaite juste une vraie paix pour elle. Une vie paisible, loin des hunters … Il posa sa main sur son poignet, l’enfermant d’un geste souple mais ferme dans sa poigne. Il ne savait pas ce qu’elle avait vécu et il savait qu’il n’apprécierait pas. Mais il ne voulait pas la perdre encore une fois … « On va ailleurs. Viens avec moi, il faut qu’on parle. Et sans … Sans personne autour de nous. » Il la tira par le poignet, sans violence mais sans non plus admettre de résistance. Si quelqu’un était censé la surveiller ici, il fallait qu’ils s’en aillent vite. Il n’était pas question d’aller chez elle, ils devaient connaître son adresse. Mais chez lui, c’était moins sûr. Et il avait des tas d’endroits où se cacher à travers la ville, depuis qu’il avait rejoint les hunters. « Ne t’inquiète pas, cette fois je ne les laisserais pas te retrouver. » Lâcha-t-il d’une voix sombre, pas aussi rassurante que prévue. Mais la colère était toujours présente, prenant le pas sur tout le reste. Il ne parvenait pas à penser à autre chose qu’à ce qu’il ferait à ceux qui avaient enlevé sa sœur et qui osaient encore la surveiller, quand ils les auraient retrouvés.
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MessageSujet: Re: Two Years Later... (Soren)   Two Years Later... (Soren) Icon_minitimeJeu 24 Sep 2015 - 1:47




Two Years Later...


Soren Grimes & Bonnie Grimes

Our siblings.
They resemble us just enough to make all their differences confusing, and no matter what we choose to make of this, we are cast in relation to them our whole lives long.

Elle avait pourtant été prudente. Elle avait soigneusement évité les endroits où elle se savait susceptible de croiser son frère, s’il était toujours en ville. Elle qui était pourtant d’une nature curieuse avant tout ce qui s’était passé ces deux dernières années avait résisté à l’envie d’aller vérifier si son frère vivait et travaillait toujours au même endroit, s’il allait bien… Elle lui en voulait certes de ne pas avoir su la protéger comme il le lui avait promis, mais cela ne voulait pas dire qu’elle le détestait. Il était le premier vers qui elle avait voulu se tourner en découvrant ses pouvoirs, la constante dans sa vie, cette présence rassurante quand les choses allaient de travers, celui qui était toujours là, même après qu’elle ait fait une énième connerie irréfléchie, prêt à l’aider à réparer les pots cassés… Et là, alors qu’elle se retrouvait face à lui, Bonnie était terrifiée. Terrifiée que les chasseurs les voient, qu’ils devinent leur lien de parenté – s’ils ne le savaient pas déjà – qu’ils s’en prennent à Soren, et bien sûr terrifiée à l’idée de la punition qui s’en suivrait pour elle. Il y en avait toujours une, et son corps en conservait les traces, qu’elle dissimulait au besoin grâce à son pouvoir de métamorphose, peu importe à quel point utiliser cette saloperie de pouvoir la répugnait.

Malheureusement, Soren ne semblait pas l’entendre de cette oreille et ne comptait pas la laisser filer aussi facilement. Quelle surprise, n’est-ce pas ? Non, je ne partirais pas. Pourquoi je peux pas être là ? demanda-t-il à Bonnie, l’empêchant de s’acharner encore davantage sur sa porte en posant sa main sur la poignée de celle-ci. C’est pour ça que tu t’es cachée de moi au lieu de venir me voir, tu es surveillée ? Par qui ?

Quand Bonnie se décida finalement à lui faire face, elle vit que la joie qui s’était peinte sur son visage lorsqu’il l’avait vue avait disparu, remplacé par un masque froid qu’elle ne lui connaissait pas et qui ne lui rappelait que trop celui de certains des chasseurs sous les ordres de qui elle avait pu être quand ils n’étaient pas satisfaits de ses services, ou lorsqu’elle avait eu le malheur de faire un pas de travers. Et elle savait ce qui lui arrivait ensuite… C’est Soren, Bonnie. Ton frère. Jamais il ferait ça… se rappela-t-elle intérieurement. Le regard fuyant, elle vérifia une fois de plus que personne n’arrivait dans la ruelle. Soren faut... commença-t-elle d’une voix mal assurée, mais il ne la laissa pas terminer, l’attrapant fermement par le poignet.

On va ailleurs. Viens avec moi, il faut qu’on parle. Et sans … Sans personne autour de nous, annonça-t-il, commençant à la tirer à sa suite à travers la ruelle. Tentant de libérer son bras de sa poigne, Bonnie jeta un regard par-dessus son épaule. Toujours personne, et pourtant elle sentait encore l’habituel poids de leur regard lui peser sur les épaules. Ils étaient quelque part, ils étaient toujours quelque part… Ne t’inquiète pas, cette fois je ne les laisserais pas te retrouver, dit-il d’une voix qui n’avait absolument rien de rassurante.

Finalement, Bonnie parvint à libérer son bras et se stoppa net. Oui, parce que tu t’en es tellement bien sorti la première fois ! Les mots avaient passé la barrière de ses lèvres avant même qu’elle n’ait le temps de s’en empêcher. Conditionnée par ces deux dernières années auprès des chasseurs et les traitements qu’elle avait subis, elle recula d’un pas, comme s’attendant aux conséquences de ces paroles irréfléchies. Désolée. J’suis désolée Soren je… balbutia-t-elle, passant nerveusement une main dans ses longs cheveux blonds. Oublies que tu m’as vue, ok ? Oublie que je suis en ville, ça sera mieux pour tout le monde. Crois-moi. Ils… Ils savent à quelle heure je quitte le boulot, si je suis pas rentrée… S’ils te voient ici… continua-t-elle d’une voix toujours aussi mal assurée avant de faire un nouveau pas en arrière, puis un autre, son regard continuant de scruter la ruelle, s’attendant à voir surgir à tout instant un hunter envoyé pour la garder à l’œil, avant de se glisser vers l’une des fenêtres de son appartement, craignant d’y voir l’un d’entre eux l’attendant déjà.

Les fenêtres étaient tout aussi dénuées de vie que la ruelle, mais cela ne suffit pas à rassurer la jeune mutante. Elle bossait pour un hunter, ils connaissaient ses horaires, savaient où elle vivait... Toujours aussi tendue, Bonnie fit un bon quand un bruit s’éleva à quelques mètres de là. Elle y porta immédiatement son regard, pour ne découvrir qu’un chat de gouttière déboulant derrière une benne à ordures, renversant tout ce qui se trouvait sur son passage avant de fuir. Quelle idiote. Elle n’avait pourtant pas l’habitude d’être effrayée pour rien… Satané chat.
© Poupi

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MessageSujet: Re: Two Years Later... (Soren)   Two Years Later... (Soren) Icon_minitimeSam 3 Oct 2015 - 23:04

La peur de Bonnie était si visible qu’elle faisait mal à Soren. Que s’était-il imaginé, bon sang ? Qu’après deux ans de disparition, elle se jetterait dan ses bras comme si elle revenait d’un bon voyage ? Elle avait été retenue quelque part contre son gré, et le fait qu’elle soit seule, aujourd’hui, ne signifiait absolument rien. C’était étrange qu’elle ait une telle liberté, mais pour connaître le mode de fonctionnement des hunters, Soren savait ce que ça cachait. Et elle aussi, vu les fréquents regards qu’elle jetait autour d’elle. Elle était surveillée constamment, et ils ne resteraient pas seuls bien longtemps. C’est pour ça qu’il essaya de l’entraîner avec lui, mais elle résista, et réussit à se dégager de sa poigne. « Oui, parce que tu t’en es tellement bien sorti la première fois ! » Soren se sentit pâlir face à cette attaque en règle. Il avait échoué, la première fois, et cet échec avait hanté ses cauchemars presque toutes les nuits depuis deux ans. Il n’y avait pas eu un jour où il n’ait pas regretté de n’avoir pas su protéger sa petite sœur de ceux qui l’avaient enlevée … Et tout ce qu’il avait fait depuis, c’était uniquement pour se racheter. Il avait abandonné sa vie privée, tous ses espoirs de mener une existence normale, pour devenir hunter. Il avait tourné le dos à la femme dont il était amoureux et s’était condamné à la voir construire une vie sans lui, avoir des enfants sans lui. Il était devenu un monstre. Pour Bonnie. Le reproche était totalement justifié, et tout ce qu’il avait vécu jusque là ne rattraperait jamais ce qu’elle avait du subir … Et il en était malade. « Désolée. J’suis désolée Soren je… Oublies que tu m’as vue, ok ? Oublie que je suis en ville, ça sera mieux pour tout le monde. Crois-moi. Ils… Ils savent à quelle heure je quitte le boulot, si je suis pas rentrée… S’ils te voient ici… » En disant ces mots, elle ne cessait de jeter des regards éperdus autour d’elle, et elle sursauta violemment quand un chat détala dans la ruelle. Ce fut de trop pour Soren, qui ne supportait pas de voir sa petite sœur en proie à une telle panique. Il ne lui voulait aucun mal, bien au contraire !

« Ils t’attendent chez toi ? » Il devait savoir si les ravisseurs de Bonnie étaient déjà chez elle, ou s’ils l’observaient simplement. Il ne voyait personne autour d’elle, mais s’ils l’attendaient dans son appartement, le moindre retard pourrait coûter cher à sa sœur. « Qu’est-ce qu’ils vont te faire, Bonnie ? Ils vont te faire du mal ? » Il répugnait à poser une telle question, et il doutait fortement qu’elle lui réponde, mais il avait besoin qu’elle lui fasse confiance. Il posa ses mains sur ses épaules, bien plus doucement cette fois, et la força à le regarder. « Il n’est pas question que tu rentres chez toi, alors. Je ne te laisserais pas retourner vers eux. Regarde l’état dans lequel ils te mettent ! Tu n’as qu’à penser à eux pour être terrifiée. » Il avait déjà vu ça, tant de fois ! Les victimes des hunters avaient toutes le même regard, la même panique qui les faisait faire n’importe quoi. Certains hunters étaient passés maître dans l’art de la torture, qu’elle soit psychologique ou physique, et Soren y avait déjà assisté bien trop de fois. Et sa sœur, sa petit sœur qu’il avait juré de protéger … Si elle avait subi ça, elle aussi …  « Je ne sais pas ce qu’ils t’ont fait, mais c’est terminé, tu m’entends ? C’est fini. Je sais que je t’ai laissée tomber, je suis désolé, mais ça ne se reproduira plus. Plus jamais, je te le promets. » Plus aucun hunter ne poserait la main sur sa sœur tant qu’il serait encore vivant. « Viens avec moi, s’il te plaît. » Il n’avait aucune envie de la forcer à faire quoi que ce soit, il voulait qu’elle vienne avec lui de son plein gré, qu’elle comprenne ce qu’il essayait de faire … Mais elle ne comprenait pas, ou elle refusait de comprendre, aveuglée par sa peur. Il tenta de la guider à nouveau vers la rue, où il avait garée sa voiture, mais elle refusa de se laisser faire. Soren commençait lui aussi à sentir la panique l’envahir à mesure qu’il réalisait son impuissance. S’il ne pouvait pas l’aider, à quoi pouvait-il bien servir ? Il ne pouvait pas la laisser là ! Il la lâcha et recula d’un pas. « Très bien … » Souffla-t-il en écartant les bras, le visage ravagé par la douleur, pour bien lui signifier qu’il avait tout essayé avec elle. Et avant qu’elle n’ait pu faire un geste, il l’assomma d’un coup de poing sur la tempe.

Bonnie vacilla, et il cru un instant qu’il allait devoir frapper une nouvelle fois, mais ses jambes la lâchèrent et il la rattrapa avant qu’elle ne tombe au sol. Il sentait son cœur battre si fort dans sa poitrine qu’il cru un instant qu’il allait s’évanouir, lui aussi, mais ses réflexes de hunter avaient pris le relai, et il s’en remit totalement à eux. Il ne devait pas réfléchir à son geste. Il étendit Bonnie par terre, jeta un dernier coup d’œil autour de lui pour s’assurer qu’il n’y avait personne dans les parages, et retourna chercher sa voiture en courant. Il s’arrêta devant la porte de sa sœur, et ouvrit la porte pour l’asseoir sur le siège passager. Il l’attacha soigneusement, mais sans s’autoriser de regarder son visage. Quelques secondes plus tard, il était déjà reparti et mettait autant de distance que possible entre la ruelle et eux. Il roula pendant une dizaine de minutes sans penser à rien, le regard rivé sur la route et l’adrénaline coulant encore à flot dans les veines, avant que Bonnie ne commence à reprendre conscience. Alors seulement il arrêta sa voiture, la garant sur le coin de la route. Ils avaient atteint la périphérie de la ville, et il n’y aurait plus personne pour les voir, à présent. « Bonnie. Bonnie, je suis désolé, c’était la seule solution. » Maintenant qu’ils étaient loin de tout, la culpabilité heurta Soren avec violence. Il avait osé frappé sa sœur.
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MessageSujet: Re: Two Years Later... (Soren)   Two Years Later... (Soren) Icon_minitimeSam 10 Oct 2015 - 2:09




Two Years Later...


Soren Grimes & Bonnie Grimes

Our siblings.
They resemble us just enough to make all their differences confusing, and no matter what we choose to make of this, we are cast in relation to them our whole lives long.

Si quelqu’un avait dit à Bonnie, quelques années plus tôt, ce qu’elle finirait par devenir, elle lui aurait certainement rit au visage. La seule chose qui ressemblait encore à la Bonnie qu’elle avait été, c’était cette réflexion qu’elle avait balancée sans réfléchir à son frère. Pas qu’elle ait été méchante, elle n’avait simplement pas sa langue dans sa poche. Les chasseurs s’étaient chargés de lui faire passer cette sale habitude, qu’ils ne désiraient pas chez leur bon petit soldat, leur petite espionne bien dressée et obéissante. Cette remarque était peut être une preuve qu’il restait encore quelque part en elle autre chose que cette fille effrayée, trop occupée à regarder par-dessus son épaule pour se réjouir du simple fait d’avoir retrouvé son frère et que pour ce qui devait être la première fois depuis deux ans, quelqu’un semblait véritablement se soucier de son sort, s’inquiéter de sa situation. Il était facile de donner le change avec ceux qu’elle ne connaissait pas, mais il était peu probable qu’elle réussisse à duper Soren, même si elle n’avait pas été tant prise de cours par son apparition soudaine – qu’elle aurait du prévoir, Radcliff, ça n’était pas Londres, leurs chemins auraient forcément fini par se croiser.

Bien entendu, Bonnie s’était bornée à ne pas répondre aux questions de son frère, fuyant tant qu’elle le pouvait son regard. Moins il en savait, mieux ça vaudrait pour eux deux, et puis, comment était-elle censée lui expliquer la situation quand elle avait elle-même parfois tant de mal à y trouver un sens ? L’attendaient-ils chez elle ? Peut être. Elle l’ignorait. Cela arrivait parfois, ou bien elle retrouvait un message lui demandant de se rendre à tel ou tel endroit. Ils ne fonctionnaient jamais de la même manière, et elle faisait avec. Elle s’adaptait, elle avait au moins su conserver cette qualité, essentielle pour ne pas être totalement dépassée par cette vie instable qu’elle menait malgré elle depuis deux ans. Elle qui avait toujours été du genre à agir sur un coup de tête, à avoir un besoin constant de changement, d’aventure, se surprenait parfois à avoir envie de calme. Dans sa tête, c’était le monde à l’envers.  

Et bien sûr, elle avait tenté de protester. Qu’elle le veuille ou non n’avait pas d’importance, elle ne pouvait pas le suivre, il n’y avait rien qu’il puisse faire pour la sortir de ce pétrin, mais Soren n’en démordait pas, elle le savait et il le lui prouva d’une manière plutôt… Radicale.

Viens avec moi, s’il te plaît Bonnie le fixa un instant, avant qu’il commence à la tirer à sa suite une nouvelle fois. Bien sûr, le suivre était tentant et une part d’elle, qu’elle s’efforçait de faire taire, en crevait d’envie. Soren était la seule famille qu’elle avait ici, loin de son Angleterre natale, son grand frère, lui promettant de la protéger… Ca tenterait n’importe qui, n’est-ce pas ? Mais c’était impossible. Ils leur mettraient la main dessus, et quand ça arriverait… C’était inenvisageable. Je peux pas Soren, dit-elle, la voix aussi ferme que possible mais fuyant son regard, sachant d’avance ce qu’elle risquait d’y lire.

Un court instant, elle cru qu’il abandonnait. Il la lâcha et fit un pas en arrière. Très bien… lâcha-t-il, et Bonnie se risqua à poser son regard sur le visage de Soren, pour y lire cette douleur qu’elle avait tant bien que mal tenté d’ignorer jusque-là. La suite… Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle ne l’avait pas vue venir. Alors qu’elle pensait que son frère avait fini par baisser les bras, au moins pour le moment, le poing de Soren vint trouver sa tempe avec force et rapidement, la vision de Bonnie se troubla. Ses jambes cédèrent sous son poids, elle eut la vague sensation que Soren la rattrapait et perdit connaissance.

Il fallu quelques instants à Bonnie pour remettre de l’ordre dans son esprit quand elle commença à s’extirper de sa torpeur. Si une douleur lancinante ne traversait pas son crane, elle aurait presque pu croire à une situation tout ce qu’il y a de plus normale, son frère conduisant vers une quelconque destination tandis qu’elle piquait un somme. Quoi que même le mal de crane pouvait être normal, ça n’était pas comme si Bonnie n’avait pas eu son lot de soirées trop arrosées… Mais les derniers événements lui revinrent bien vite à l’esprit alors qu’affalée sur le siège passager, elle se redressait tout en massant sa tempe endolorie.

Bonnie. Bonnie, je suis désolé, c’était la seule solution, se justifia Soren alors que Bonnie regardait par la fenêtre pour découvrir qu’ils étaient garés sur le bas-côté, bien loin du centre ville de Radcliff. Tu m’as frappée, constata-t-elle d’une voix blanche, ses yeux azur rivés droit devant elle. Pas qu’elle n’en ait pas pris l’habitude, c’était même devenu normal dans son esprit perturbé. Les chasseurs n’en avaient pas fait une mutante de compagnie bien obéissante en la traitant comme une VIP. Non, ça n’était pas tant le geste qui la choquait, mais plutôt le fait que ce soit sont frère qui lui ait levé la main dessus. Celui-là même qui avait semblé indigné en voyant la frayeur que lui inspiraient les chasseurs, qui lui avait tant de fois promis de la protéger. Tu m’as frappée, répéta-t-elle avec plus d’assurance, rivant cette fois un regard aussi dur que choqué sur son frère. Jamais il n’avait été du genre violent, ce qui ne rendait son geste que plus choquant. J’y crois pas… marmonna-t-elle a l’attention de personne en particulier, détachant sa ceinture avant d’ouvrir la portière et de sortir de la voiture, faisant quelques pas avant de se retourner, se doutant très bien que son frère aurait fait de même.

M’assommer et me kidnapper, c’était ça la seule solution ? Depuis quand c’est ton genre, ça ? lui demanda-t-elle, indignée. Bon sang, tu t’es pas dit que, chez moi ou non, ils finiraient par s’apercevoir que j’avais disparu ? Et tu crois qu’ils feront quoi quand ils nous mettront la main dessus Soren, hein ? Elle soupira, fermant les yeux quelques secondes, portant brièvement sa main à sa tempe douloureuse, sur laquelle apparaîtrait certainement un magnifique bleu. Elle secoua légèrement la tête pour s’éclaircir les idées avant de reporter son attention sur Soren. T’aurais jamais du t’en mêler Soren… C’est pas pour rien si j’ai pas essayé de te contacter quand ils m’ont fait revenir ici. Ils ne me font déjà pas confiance, mais si en plus d’être une espèce de mutante dégénérée ils pensent que je suis une traître qui a essayé de mettre les voiles, je ne donne pas cher de ma peau. Ou de la tienne. Elle savait très bien ce qui lui arriverait dans un cas pareil et ce jour-là, l’arme ne serait pas chargée au NH25. Et aussi merdique puisse être sa vie, et malgré le nombre de fois où elle avait été si mal qu'elle aurait préféré qu'ils en finissent, Bonnie n'avait pas la moindre envie de mourir, pas plus qu'elle n'avait envie de voir quoi que ce soit arriver à Soren. Elle lui en voulait peut être, mais pas au point de vouloir le mettre en danger en le mêlant aux affaires des chasseurs. Bien entendu, elle était loin de se douter qu'il y était déjà enfoncé jusqu'au cou.
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MessageSujet: Re: Two Years Later... (Soren)   Two Years Later... (Soren) Icon_minitimeVen 23 Oct 2015 - 21:05

« Tu m’as frappée » Le regard incrédule de Bonnie papillonna devant elle avant de se poser, dur et froid, sur Soren, et il le soutint de son mieux, assumant son geste. Pourtant, il n’en menait pas large. De sa vie, jamais il n’avait levé la main sur elle – et jamais il n’y aurait même songé. Il n’était pas de nature violente, bien au contraire, et les années où elle avait encore été dans sa vie, il avait été le plus doux qui soit. Les disputes qu’ils avaient eues étaient restées verbales et n’avaient jamais duré bien longtemps, ils finissaient toujours par se réconcilier parce qu’il ne supportait pas qu’elle lui fasse la tête … Et pourtant, dieu sait qu’elle la faisait, la tête ! Pour se faire pardonner de sa petite sœur, il était prêt à faire n’importe quoi. Le nombre de fois où il avait fait l’idiot rien que pour lui tirer un sourire ! Et le nombre de restos qu’il lui avait payé pour enterrer la hache de guerre devant un bon burger … C’était le bon vieux temps, quand son crime le plus grave était d’avoir oublié de passer la chercher à la sortie de l’école, ou d’avoir refusé de lui avancer de l’argent pour une énième soirée dans un pub quelconque. « J’y crois pas… » Non, lui non plus n’y croyait pas, à vrai dire. Il y avait beaucoup de choses qu’il ne voulait pas croire, à commencer par le fait qu’elle ait disparu, enlevée par les hunters, jusqu’à ce coup de poing qu’il lui avait mis dans la figure. Un geste si représentatif de ce qu’il était devenu : impitoyable, violent, prêt à n’importe quoi pour atteindre son but. Et il n’avait jamais été aussi prêt de l’atteindre, alors même s’il était rongé par les regrets, il ne regrettait pas.

Bonnie se détacha et sortit de la voiture, et il s’empressa de la suivre. Il allait avoir droit à une scène magistrale, pire que toutes celles qu’elle avait pu lui jouer jusque là. Et il fallait juste qu’il s’assure qu’elle ne lui file pas encore entre les doigts. Le reste, il arriverait à le gérer. « M’assommer et me kidnapper, c’était ça la seule solution ? Depuis quand c’est ton genre, ça ? » Soren inspira profondément. Il ne pensait pas que cette question arriverait aussi vite. « Depuis que t’as disparu au beau milieu de ton appartement dévasté. Qu’est-ce que tu crois que j’ai fait, depuis ? Que je suis resté là à te pleurer en me disant que tu étais morte ? Je regrette de t’avoir frappée, mais pour que tu me suives, c’était la seule solution. Et je le referais, s’il le faut. » Lâcha-t-il d’une voix glaciale, bien décidé à lui faire comprendre qu’il ne reculerait devant rien pour sa sécurité. Elle ne comprenait pas ce qu’il faisait, mais c’était parce qu’elle ne savait pas ce qu’il était devenu. Elle n’était plus la Bonnie qu’il connaissait, les hunters s’en étaient bien chargés, mais lui non plus n’était plus le même, et grâce aux mêmes personnes. « Bon sang, tu t’es pas dit que, chez moi ou non, ils finiraient par s’apercevoir que j’avais disparu ? Et tu crois qu’ils feront quoi quand ils nous mettront la main dessus Soren, hein ? » Bien sûr, qu’il y avait pensé. Mais ce n’était pas vraiment ça qui allait l’arrêter, plus maintenant. Il la regarda tâter précautionneusement sa tempe douloureuse, et il grimaça légèrement. Quoi qu’elle puisse s’imaginer, il en souffrait, lui aussi. Il avait juste appris à le cacher, et ne savait plus comment le montrer. « T’aurais jamais du t’en mêler Soren… C’est pas pour rien si j’ai pas essayé de te contacter quand ils m’ont fait revenir ici. Ils ne me font déjà pas confiance, mais si en plus d’être une espèce de mutante dégénérée ils pensent que je suis une traître qui a essayé de mettre les voiles, je ne donne pas cher de ma peau. Ou de la tienne. » Il fit un pas vers elle, puis un autre, mais s’arrêta avant de pouvoir la toucher, ses bras retombant maladroitement le long de son corps. Non, décidemment il ne savait pas comment la réconforter ou la rassurer comme il aurait su le faire des années plus tôt. Il ne voulait pas qu’elle s’inquiète, mais comment lui faire comprendre qu’il avait pris les choses en main ? La peur l’aveuglait encore. «  Alors quoi ? T’as l’intention de retourner dans ton appartement et d’attendre ta punition ? Et celle de demain pour une autre raison débile, et celle de la semaine prochaine, et ça jusqu’à ce qu’ils finissent par te tuer ? C’est ça, la vie que t’as envie de vivre ? » A nouveau, le ton monta, et Soren se retrouva presque en train d’engueuler sa sœur alors qu’il ne pouvait que comprendre sa réaction, si humaine. Elle voulait juste protéger sa vie, du moins ce qu’il en restait. Quitte à vivre un enfer chaque jour, elle préférait ça à la mort. Et lui, il ne pouvait pas envisager cette solution. « Ils ne nous mettront pas la main dessus. On va partir d’ici, c’est aussi simple que ça. » Il se passa la main dans les cheveux, et détourna le regard. Soudain, il était envahi par le malaise. Parce que c’était le moment de lui expliquer, et qu’il n’avait aucune envie de le faire. « Je … Pendant que tu étais absente, je t’ai cherchée. Partout. Je me doutais que si tu étais encore en vie, c’était vers les hunters que je devais te chercher. Alors je les ai rejoints. » Lâcha-t-il sans la regarder. « Je sais comment ils fonctionnent, et je sais comment on peut s’enfuir sans qu’ils ne le remarquent avant un certain temps. Fais-moi confiance Bonnie. »
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MessageSujet: Re: Two Years Later... (Soren)   Two Years Later... (Soren) Icon_minitimeMar 3 Nov 2015 - 2:10




Two Years Later...


Soren Grimes & Bonnie Grimes

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They resemble us just enough to make all their differences confusing, and no matter what we choose to make of this, we are cast in relation to them our whole lives long.

Peu de choses avaient empêché Bonnie de perdre la tête, ou de perdre tout espoir lorsqu’elle était enfermée par les chasseurs. Ils avaient fini par parvenir à la briser, à la faire plier et à la modeler à leur manière mais elle avait résisté de toutes ses forces, se raccrochant à l’idée qu’elle finirait par sortir, par retrouver Soren qui était son véritable repère aux Etats Unis, loin de sa ville d’origine et de sa famille. Et il serait là pour elle, comme il l’avait toujours été, fidèle à lui-même. Il l’avait tant de fois protégée, parfois d’elle-même et de ses propres conneries… Des deux enfants de la famille Grimes, Bonnie était à l’origine celle qui était prompte aux réactions explosives, celle qui réagissait sans réfléchir, écoutant bien souvent son cœur et ses envies plus que son cerveau ou la raison. Mais dans toutes ses aventures, Soren avait toujours été là, fiable, sûr, stable… Elle ne voyait en l’homme qui se tenait face à elle plus rien du jeune homme qui l’avait tant de fois couverte auprès de leurs parents, empêchée de faire la connerie de trop ou qui venait la chercher suite à une soirée bien trop arrosée à l’autre bout de Londres sans jamais lui en vouloir. L’homme face à elle était froid, violent, et lui collait la chair de poule, sans qu’elle ne se l’explique vraiment, se refusant à faire un véritable parallèle entre son frère et ses bourreaux.

Depuis que t’as disparu au beau milieu de ton appartement dévasté. Qu’est-ce que tu crois que j’ai fait, depuis ? Que je suis resté là à te pleurer en me disant que tu étais morte ? Je regrette de t’avoir frappée, mais pour que tu me suives, c’était la seule solution. Et je le referais, s’il le faut, Voilà comment s’était justifié Soren, et ça n’avait rien de rassurant pour Bonnie qui se senti une énième fois comme prise au piège, un animal effrayé, acculé, sans échappatoire. Ainsi sur le bord de la route, elle avait à la fois une immensité de directions vers lesquelles fuir, et aucun réel refuge à sa disposition. Fuir son propre frère… Quelle idée ridicule n’est-ce pas ? Mais il venait d’admettre qu’au besoin il n’hésiterait pas à renouveler son geste, et cela ne rassurerait personne. Elle avait beau être habituée aux coups, aux mauvais traitements qui étaient devenus la routine pour elle, cela ne voulait pas dire qu’elle les appréciait. Ses expériences en compagnie des chasseurs ne l’avaient en rien rendue masochiste…

Quand suite à ses paroles Soren s’approcha d’elle, Bonnie se força à ne pas bouger malgré tous ses instincts rudement formés par les chasseurs qui la poussaient à garder ses distances. Malgré son attitude, sa froideur, elle ne voulait pas céder de terrain et se refusait obstinément à fuir son frère.

Alors quoi ? T’as l’intention de retourner dans ton appartement et d’attendre ta punition ? Et celle de demain pour une autre raison débile, et celle de la semaine prochaine, et ça jusqu’à ce qu’ils finissent par te tuer ? C’est ça, la vie que t’as envie de vivre ? lança Soren, haussant encore une fois le ton. Ils ne nous mettront pas la main dessus. On va partir d’ici, c’est aussi simple que ça.
[color:6acb==#56317F]Au moins j’en ai encore une à vivre, Soren ! s’exclama-t-elle. Oh, elle avait souvent pensé qu’en finir serait bien plus simple. Les pousser à bout de sorte qu’ils mettent le coup de trop, que leur rage et leur haine des mutant prennent le dessus et qu’il fassent ce qu’elle ne ferait jamais elle-même. Elle avait toujours vu dans le suicide une forme de lâcheté, un refus d’affronter ses problèmes, une manière bien trop facile d’y échapper mais si elle comprenait que parfois certains en arrivent à de telles extrémités, jamais elle n’irait jusque-là. Elle avait pourtant eu des tonnes de raisons de vouloir que tout s’arrête, mais jamais elle n’en était vraiment arrivée là. Au final, elle tenait à sa vie et c’est sûrement ainsi qu’ils avaient réussi à la briser de la sorte, à la faire plier, car pour rester en vie, elle devait travailler pour eux. Sa vie était pitoyable, mais au moins elle était vivante et au point où elle en était, les choses pouvaient difficilement empirer de toute façon… Où qu’on aille ils nous retrouveront et là oui, je me ferai sûrement tuer. J’ai beau être un monstre de foire, je leur suis utile, et c’est la seule chose qui m’a maintenue en vie jusqu’ici. Dès le moment où je déserte, je passe d’alliée à proie, et toi aussi si tu es celui qui m’aide à fuir. Alors oui, je compte retourner là-bas, et essayer de faire en sorte d’échapper à une quelconque punition, comme je le fais depuis des mois. dit-elle d’une voix aussi assurée que possible.

Après un instant de silence, Soren reprit la parole, semblant soudainement mal à l’aise. Je … Pendant que tu étais absente, je t’ai cherchée. Partout. Je me doutais que si tu étais encore en vie, c’était vers les hunters que je devais te chercher. Alors je les ai rejoints. Je sais comment ils fonctionnent, et je sais comment on peut s’enfuir sans qu’ils ne le remarquent avant un certain temps. Fais-moi confiance Bonnie. lui annonça-t-il, sans oser la regarder. Et si le début de son récit était la première chose qui lui rappelait le frère qu’elle avait toujours connu, la suite lui fit froid dans le dos… Et la contraria, paradoxalement. Soren, chez les Hunters…

Te faire confiance ? répéta-t-elle, choquée par ses propos.

Oui, les hunters avaient réussi à faire entrer dans son esprit qu’elle n’était qu’un monstre de foire, une erreur de la nature, qui ne méritait d’être en vie que parce qu’elle leur venait en aide. Elle l’avait accepté, c’était un fait. Mais que son frère les ait rejoints la blessait profondément. Dès le moment où elle lui avait révélé ses pouvoirs, il lui avait toujours assuré qu’il n’y avait rien de mal à être différent, ajoutant à cela tout un tas de jargon scientifique auquel elle ne comprenait pas un traitre mot. Mais si elle travaillait elle-même pour les hunters, qu’il chassait les gens comme elle, savoir que son frère les avait rejoints lui faisait l’effet d’une trahison, d’un coup de couteau dans le dos. La considérait-il comme un monstre, lui aussi ?

Pourquoi je te ferais confiance, Soren ? Le frère dont je me rappelle ne m’aurait jamais levé la main dessus, et encore moins pensé que c’était la seule solution. Il n’aurait jamais rejoint les Hunters… Je ne te reconnais même plus… dit-elle, sa voix craquant malgré ses efforts pour la maintenir aussi ferme que possible. Elle se détourna un instant, fermant les yeux, s’efforçant d’apaiser le flot d’émotions qui tentait de la submerger. J’ai tellement espéré que je te reverrais… Que tout redeviendrait comme avant. Je m’imaginais qu’on finirait par se retrouver, qu’on pourrait repartir à Londres, laisser tout ça derrière nous. Pendant des semaines ça m’a aidée à tenir, à me battre, à ne pas baisser les bras quand… elle s’interrompit d’elle-même. Quand quoi ? Ses souvenirs de cette époque étaient tellement flous qu’elle ne savait même plus comment venir au bout de cette phrase. Tu aurais pu réagir de tellement d’autres façons, et tout ce que tu as trouvé à faire, c’est me frapper. C’est quoi la prochaine étape hein ? Tu me ligote, me bâillonne, et me colle dans le coffre de ta voiture si je refuse de te suivre ? J’ai assez de chasseurs dans ma vie Soren, assez de personnes qui décident à ma place de ce que je dois faire, d’où je dois aller sans me laisser le moindre choix, et je ne suis pas certaine de vouloir que tu en fasses partie si c’est ça que tu es devenu… conclu-t-elle, daignant enfin lui faire face à nouveau.
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MessageSujet: Re: Two Years Later... (Soren)   Two Years Later... (Soren) Icon_minitimeDim 15 Nov 2015 - 19:38

Soren n’aurait jamais imaginé que s’il retrouvait un jour sa sœur, les choses seraient si difficiles. En fait, il avait rarement imaginé de retrouvailles, parce que cela lui faisait trop mal d’entretenir un espoir qu’il n’était pas sûr de voir se réaliser un jour. Mais les rares fois où il y avait pensé, tout avait été si simple … ! Ils partaient ensemble, disparaissaient de la circulation et pouvait vivre heureux dans un endroit reculé. Ils refaisaient leur vie et tout était pour le mieux. Il n’avait pas imaginé que ce serait Bonnie la plus réfractaire à ce plan simpliste. Il savait qu’il y avait des lacunes, mais il ne s’était pas attendu à la revoir comme ça, par surprise au beau milieu de la rue ! Il n’avait pas eu le temps de peaufiner sa stratégie avant d’aller la voir. Bien sûr qu’elle pouvait douter, mais le fait qu’elle se rebelle aussi violemment faisait naître le doute en lui, et une certaine appréhension aussi. Elle s’accrochait trop fort à son ancienne vie en refusant qu’il l’aide, mais elle ne se rendait pas compte de ce qu’il pouvait faire pour elle ! Il avait peur d’être obligé d’en arriver à des extrémités désagréables pour l’aider … C’était d’une telle ironie ! Il avait déjà été forcé de la frapper pour l’emmener avec elle. Rien que ça, c’était impardonnable. Alors que devrait-il faire de plus, si elle continuait à freiner des quatre fers pour l’empêcher de la sauver ? « Au moins j’en ai encore une à vivre, Soren ! » Il secoua doucement la tête. Il en doutait fortement. A voir la peur dans ses yeux, et la façon dont elle semblait vivre, ça n’avait rien d’une existence très agréable. Ce n’était pas une vie, ça. « Où qu’on aille ils nous retrouveront et là oui, je me ferai sûrement tuer. J’ai beau être un monstre de foire, je leur suis utile, et c’est la seule chose qui m’a maintenue en vie jusqu’ici. Dès le moment où je déserte, je passe d’alliée à proie, et toi aussi si tu es celui qui m’aide à fuir. Alors oui, je compte retourner là-bas, et essayer de faire en sorte d’échapper à une quelconque punition, comme je le fais depuis des mois. » Il grimaça quand elle parla de monstre de foire. Elle ne s’était jamais vue de cette façon, avant. Elle avait eu souvent peur de ses pouvoirs, mais pas à ce point. Les hunters lui avaient retourné la tête, il en avait une nouvelle preuve sous les yeux. « Tu n’es pas un monstre … Et tu n’es pas non plus leur objet ! Tu ne peux pas passer le reste de ta vie à attendre leurs ordres, en craignant qu’ils ne te tuent ! » Ca lui faisait tellement mal d’imaginer sa petite sœur mener ce genre de vie, il sentait une rage terrible remuer en lui à cette idée. Elle n’avait pas mérité ça ! Personne ne méritait ça, et surtout pas elle  …

Les chasseurs étaient la cause de tout ça. Les chasseurs qui s’étaient emparés de sa vie et qui faisaient d’elle ce qu’ils voulaient … Il était des leur, lui aussi. Et il fallait qu’il l’avoue à sa sœur, à un moment ou à un autre. Il avait honte de prononcer ces mots, il aurait préféré disparaître que d’avoir à dire à Bonnie qu’il était dans le même camp que ceux qui l’avaient torturée. Et elle réagit tout à fait en conséquence … « Te faire confiance ? » Elle semblait complètement choquée. Il baissa la tête. « Pourquoi je te ferais confiance, Soren ? Le frère dont je me rappelle ne m’aurait jamais levé la main dessus, et encore moins pensé que c’était la seule solution. Il n’aurait jamais rejoint les Hunters… Je ne te reconnais même plus… » Il ne se reconnaissait pas non plus. Il détestait celui qu’il était devenu depuis qu’il était officiellement devenu un hunter. « Je suis désolé, d’accord ? Excuse-moi de t’avoir frappée ! J’ai passé deux ans parmi eux, et si je ne voulais pas me faire tuer, j’ai bien du prendre quelques-uns de leurs réflexes. Et c’était uniquement pour toi que je l’ai fait. Je n’ai jamais voulu adhérer à leurs idées, crois-moi, s’il te plaît. » Il ne voulait pas qu’elle s’imagine qu’il était vraiment comme eux. Il était devenu plus violent, plus insensible, mais il ne détestait pas les mutants, il n’avait rien contre eux. Il essayait juste de survivre, et il devait faire ce qui était nécessaire. « J’ai tellement espéré que je te reverrais… Que tout redeviendrait comme avant. Je m’imaginais qu’on finirait par se retrouver, qu’on pourrait repartir à Londres, laisser tout ça derrière nous. Pendant des semaines ça m’a aidée à tenir, à me battre, à ne pas baisser les bras quand… » Il serra les poings une nouvelle fois. Il aurait très bien pu terminer sa phrase à sa place, tant il savait de quoi les hunters étaient capables. « Tu aurais pu réagir de tellement d’autres façons, et tout ce que tu as trouvé à faire, c’est me frapper. C’est quoi la prochaine étape hein ? Tu me ligote, me bâillonne, et me colle dans le coffre de ta voiture si je refuse de te suivre ? J’ai assez de chasseurs dans ma vie Soren, assez de personnes qui décident à ma place de ce que je dois faire, d’où je dois aller sans me laisser le moindre choix, et je ne suis pas certaine de vouloir que tu en fasses partie si c’est ça que tu es devenu… » Soren eut l’impression qu’elle venait de lui arracher le cœur. Il se sentait glacé, et il la fixa sans rien dire pendant une poignée de secondes, un air blessé sur le visage. Finalement, il eut un sourire amer. « Et qu’est-ce que tu veux faire alors ? Si je te laisse retourner là-bas, tu es en danger de la même façon. Laisse-moi t’aider, je t’en supplie. C’est trop tard maintenant. Et c’est de ma faute, d’accord. Mais je ne me le pardonnerais pas s’il t’arrive encore quelque chose par ma faute. » Il soupira. « Je n’ai pas envie de te frapper encore, ou de te ligoter ou je ne sais quoi. Je veux qu’on trouve une solution tous les deux. Ensemble, comme on l’a toujours fait. Mais je ne te laisserais pas retourner chez tes bourreaux. Je m’en veux de t’avoir abandonnée pendant si longtemps, et je ne pourrais pas supporter de te voir partir une nouvelle fois. » Il avait besoin qu’elle le croie, il ne pourrait pas se détourner d’elle de toute façon. C’était impossible. Mais son visage s’éclaira soudain, et il la prit par les épaules. « Tu pourrais utiliser ton pouvoir, et disparaître complètement ! Tu serais saine et sauve, tu pourrais même quitter la ville sans aucun problème. Je sais que tu en es capable, tu faisais ça très bien avant. A moins … Ils t’ont vaccinée ? » Son enthousiasme était redescendu d’un coup. Il doutait qu’elle ait été vaccinée, ils ne l’auraient pas gardée si elle n’avait pas été utile. Elle l’avait dit elle-même, c’était la seule raison pour laquelle elle était en vie. Ce qu’il ne comprenait pas, c’était pourquoi elle ne l’avait pas fait plus tôt. Elle pouvait se changer en qui elle voulait, mais elle restait elle-même, si reconnaissable pour les hunters …
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Two Years Later... (Soren)

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