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 what the hell.. it's amazing ! ♦ ft. marko.

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MessageSujet: what the hell.. it's amazing ! ♦ ft. marko.   what the hell.. it's amazing !  ♦ ft. marko. Icon_minitimeMer 10 Juin 2015 - 19:40


WHAT THE HELL.. IT'S AMAZING !
Marko Kovalenko & Nathéïs Whistlewart.

Iamque non umbratis fallaciis res agebatur, sed qua palatium est extra muros, armatis omne circumdedit. ingressusque obscuro iam die, ablatis regiis indumentis Caesarem tunica texit et paludamento communi, eum post haec nihil passurum velut mandato principis iurandi crebritate confirmans et statim inquit exsurge et inopinum carpento privato inpositum ad Histriam duxit prope oppidum Polam, ubi quondam peremptum Constantini filium accepimus Crispum.Haec et huius modi quaedam innumerabilia ultrix facinorum impiorum bonorumque praemiatrix aliquotiens operatur Adrastia atque utinam semper quam vocabulo duplici etiam Nemesim appellamus: ius quoddam sublime numinis efficacis, humanarum mentium opinione lunari circulo superpositum, vel ut definiunt alii, substantialis tutela generali potentia partilibus praesidens fatis, quam theologi veteres fingentes Iustitiae filiam ex abdita quadam aeternitate tradunt omnia despectare terrena.Siquis enim militarium vel honoratorum aut nobilis inter suos rumore tenus esset insimulatus fovisse partes hostiles, iniecto onere catenarum in modum beluae trahebatur et inimico urgente vel nullo, quasi sufficiente hoc solo, quod nominatus esset aut delatus aut postulatus, capite vel multatione bonorum aut insulari solitudine damnabatur.Post hanc adclinis Libano monti Phoenice, regio plena gratiarum et venustatis, urbibus decorata magnis et pulchris; in quibus amoenitate celebritateque nominum Tyros excellit, Sidon et Berytus isdemque pares Emissa et Damascus saeculis condita priscis.

Quaestione igitur per multiplices dilatata fortunas cum ambigerentur quaedam, non nulla levius actitata constaret, post multorum clades Apollinares ambo pater et filius in exilium acti cum ad locum Crateras nomine pervenissent, villam scilicet suam quae ab Antiochia vicensimo et quarto disiungitur lapide, ut mandatum est, fractis cruribus occiduntur.Cuius acerbitati uxor grave accesserat incentivum, germanitate Augusti turgida supra modum, quam Hannibaliano regi fratris filio antehac Constantinus iunxerat pater, Megaera quaedam mortalis, inflammatrix saevientis adsidua, humani cruoris avida nihil mitius quam maritus; qui paulatim eruditiores facti processu temporis ad nocendum per clandestinos versutosque rumigerulos conpertis leviter addere quaedam male suetos falsa et placentia sibi discentes, adfectati regni vel artium nefandarum calumnias insontibus adfligebant.Fuerit toto in consulatu sine provincia, cui fuerit, antequam designatus est, decreta provincia. Sortietur an non? Nam et non sortiri absurdum est, et, quod sortitus sis, non habere. Proficiscetur paludatus? Quo? Quo pervenire ante certam diem non licebit. ianuario, Februario, provinciam non habebit; Kalendis ei denique Martiis nascetur repente provincia.Has autem provincias, quas Orontes ambiens amnis imosque pedes Cassii montis illius celsi praetermeans funditur in Parthenium mare, Gnaeus Pompeius superato Tigrane regnis Armeniorum abstractas dicioni Romanae coniunxit.

FICHE ET CODES PAR ILMARË


Dernière édition par Nathéïs Whistlewart le Ven 11 Sep 2015 - 23:41, édité 1 fois
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Harvey Sunderland
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MessageSujet: Re: what the hell.. it's amazing ! ♦ ft. marko.   what the hell.. it's amazing !  ♦ ft. marko. Icon_minitimeSam 13 Juin 2015 - 22:21



Je suis sous tension et mon patron l’a bien compris : ça fait deux jours qu’il ne me laisse pas seul à la librairie de peur que j’étrangle un client un peu trop stupide ou juste menaçant. Je suis sous tension, une boule de nerf comme il ne m’a que rarement vu. Et il ne m’a posé aucune question. Je ne sais honnêtement pas comment il fait pour avoir une telle confiance en moi, mais pour continuer sur l’honnêteté, ça m’arrange bien. Lorsque je descends au sous-sol où sont disposés nos stocks dans ce que j’appelle la bibliothèque souterraine, je me laisse tomber sur les marches d’escalier pour souffler un peu. Je n’ai pas de nouvelles de Mila depuis trop longtemps et je m’obstine à ne pas en prendre. Pourquoi ? Je suis blessé, je suis vexé, je suis terrifié. Ces trois constats suffisent à répondre au pourquoi, j’espère, même s’ils ne le justifient en rien. Tu es un lâche, Artem. Ses mots me hantent, vraiment. Suis-je vraiment un lâche ? Sans avoir une haute estime de moi, je serais plutôt du genre à me sous-estimer, j’en suis conscient, je ne pensais sincèrement pas que je me verrai un jour affublé d’un tel adjectif. Suis-je vraiment un lâche ? J’ai courbé l’échine devant les convictions de mes parents. J’ai préféré leur planter un poignard dans le dos en les trahissant en silence plutôt que de leur dire la vérité les yeux dans les yeux. Si je l’avais fait, les choses se seraient-elles passées autrement ? Tu es un lâche, Artem. Je me prends la tête entre les mains et une boule de poils vient bientôt se loger sur mes genoux, s’allonger sur mes jambes pour ronronner et me réconforter. Hamlet a beau avoir un caractère horrible, il a beau se moquer de moi la plupart du temps, j’avoue qu’il arrive au bon moment.

J’inspire profondément avant de me relever, l’attrapant par la peau du coup pour le poser sur mon épaule où il se met rapidement à l’aise, griffes bien fermement plantées dans ma chemise et accessoirement dans ma peau. Ce n’est pas tout, mais ce n’est pas le moment de flancher. Mila a décidé de vivre sa vie. D’être indépendante. Et le moins que je puisse faire, c’est de lui laisser ce droit. Mes doigts se crispent sur la liste de livres que je suis allé chercher pour un client, manquant de la déchirer. Tu es un lâche. Je ferme les yeux, Hamlet quitte mon épaule : le réconfort ça va bien deux minutes, mais je ne suis guère intéressant aujourd’hui, il vaut mieux aller visiter les étagères de son domaine il aura moins l’impression de perdre son temps. Et je le comprends. Un soupir, je pars à la recherche des livres. Il faut que je me concentre sur mon travail, que je mette un instant de côté mon anxiété croissante. Il faut que j’apprenne à faire confiance à ma petite sœur, à ne pas lui en vouloir, à lui pardonner et à la laisser respirer. Il faut bien des choses, mais je n’ai actuellement qu’une seule envie : aller la chercher où qu’elle soit et la forcer à quitter cette ville, à quitter ce pays, la forcer à me suivre au Brésil où nous pourrons être en sécurité, avec de faux papiers, loin des ennuis, loin de la douleur, loin des flammes de ce brasier qui ne cesse de me hanter. J’ai brutalement envie de fumer et j’empresse de remonter avec mon chargement que je dépose à la caisse à côté du patron, en m’excusant pour ma lenteur. Et le regard compatissant qu’il me lance à le pouvoir de m’agacer, m’exaspérer et me réconforter un peu. Le monde a beau être pourri, violent, amer et cruel, ce sont les hommes comme ce vieil homme qui me font penser que ma décision d’éviter au maximum les conflits n’est pas de lâcheté, loin de là. Ce sont des hommes comme mon patron qui me font garder espoir en cette humanité pourrie jusqu’à la moelle. Qui me font penser que Mila n’est pas totalement perdue et qu’il reste quelque part un soupçon d’innocence qu’il est de mon devoir de préserver, de faire croître.

Il faut que je la retrouve. Je serre les poings, prends un nouveau carton de livres, m’approche des rayons pour le ranger, bien concentré. Ce n’est que lorsqu’une cliente s’approche de moi et m’interpelle que je sors la tête des titres, des auteurs et des référencements. « Je peux vous aider ? » Elle cherche un livre à lire. J’ai envie de lui répondre qu’elle s’est trompée de boutique et que pour des livres, il faudrait qu’elle aille dans une boulangerie, mais je me retiens. Je prends juste sur moi et tente d’être le plus aimable possible en déterminant son style de lecture. De toute évidence, inutile de lui proposer du Dostoïevski. Je la guide plutôt vers de la lecture que je juge plus populaire, moins complexe mais avec toutefois un bon fond littéraire histoire qu’elle ne se retrouve pas à lire des ânonnements dignes d’enfants de quatre ans. Je commence à lui décrire le roman que j’ai lu quelques jours plus tôt, son intérêt me fait revoir mon jugement hâtif et me décontracte. Je lui sors un deuxième livre, puis un troisième que je m’apprête à lui résumer à son tour lorsqu’on nous interrompt brutalement.

Si vous achetez ça, vous gaspillerait votre argent, c'est vraiment un livre endormant.. C'est presque un dictionnaire. Je fronce aussitôt les sourcils en levant la tête en direction de l’importun. J’aurai pu le parier. Lui et moi, c’est récurrent : nous ne sommes jamais d’accord sur la qualité d’un livre. C’est systématique, lorsqu’un ouvrage plait à l’un, l’autre le trouvera à jeter. Et pourtant, je ne pense pas qu’il soit non plus un lecteur différent de moi. Je fronce donc les sourcils, posant lentement le livre. « Ah bon, tu trouves ? » Il tend à la cliente un autre ouvrage dont je dévisage la couverture dans un soupir désespéré. Non. Pas celui là. Pitié, pas celui là. Tu ne peux pas lui conseiller… « Il n'est pas intéressant, je n'aime pas vraiment cet auteur mais son dernier livre n'était pas méchant » Je lève automatiquement les yeux au ciel. Je sais qu’en théorie, le client est roi, mais à mes yeux, la littérature est au dessus des rois, au dessus de tout. Je secoue la tête en interceptant le livre. « Lire pour se détendre, ça ne signifie pas non plus s’abrutir… Ne l’écoutez pas, je vous assure que ce livre est très bien écrit. Il a certes un vocabulaire un peu plus soutenu que d’autres ouvrages, mais ça ne l’empêche pas d’être réellement prenant et passionnant. Après… je vous le concède, ce n’est pas un livre à rebondissements comme on peut en lire… » je désigne du menton celui que Whistlewart lui a proposé. Whistlewart que je regarde droit dans les yeux avec un petit sourire et un regard qui signifie sérieusement, tu veux que je te démonte ton roman devant une cliente ? Tu ne pouvais pas attendre dix minutes ?. « mais c’est un véritable roman de qualité, je peux vous l’assurer. Après, bien sûr, tous les livres ont leurs caractéristiques et leurs particularités. Je vous laisse les regarder, je suis dans un rayon adjacent si vous avez encore besoin de moi ; n’hésitez pas. » Je lui offre un dernier sourire avant de mettre au défi Whistlewart de me suivre. Après tout, s’il veut vraiment qu’on discute de la qualité de ses lectures, je ne vais pas me priver.

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MessageSujet: Re: what the hell.. it's amazing ! ♦ ft. marko.   what the hell.. it's amazing !  ♦ ft. marko. Icon_minitimeJeu 16 Juil 2015 - 20:47


Marko & Nathéïs
Iamque non umbratis fallaciis res agebatur, sed qua palatium est extra muros, armatis omne circumdedit. ingressusque obscuro iam die, ablatis regiis indumentis Caesarem tunica texit et paludamento communi, eum post haec nihil passurum velut mandato principis iurandi crebritate confirmans et statim inquit exsurge et inopinum carpento privato inpositum ad Histriam duxit prope oppidum Polam, ubi quondam peremptum Constantini filium accepimus Crispum.Haec et huius modi quaedam innumerabilia ultrix facinorum impiorum bonorumque praemiatrix aliquotiens operatur Adrastia atque utinam semper quam vocabulo duplici etiam Nemesim appellamus: ius quoddam sublime numinis efficacis, humanarum mentium opinione lunari circulo superpositum, vel ut definiunt alii, substantialis tutela generali potentia partilibus praesidens fatis, quam theologi veteres fingentes Iustitiae filiam ex abdita quadam aeternitate tradunt omnia despectare terrena.Siquis enim militarium vel honoratorum aut nobilis inter suos rumore tenus esset insimulatus fovisse partes hostiles, iniecto onere catenarum in modum beluae trahebatur et inimico urgente vel nullo, quasi sufficiente hoc solo, quod nominatus esset aut delatus aut postulatus, capite vel multatione bonorum aut insulari solitudine damnabatur.Post hanc adclinis Libano monti Phoenice, regio plena gratiarum et venustatis, urbibus decorata magnis et pulchris; in quibus amoenitate celebritateque nominum Tyros excellit, Sidon et Berytus isdemque pares Emissa et Damascus saeculis condita priscis.

Quaestione igitur per multiplices dilatata fortunas cum ambigerentur quaedam, non nulla levius actitata constaret, post multorum clades Apollinares ambo pater et filius in exilium acti cum ad locum Crateras nomine pervenissent, villam scilicet suam quae ab Antiochia vicensimo et quarto disiungitur lapide, ut mandatum est, fractis cruribus occiduntur.Cuius acerbitati uxor grave accesserat incentivum, germanitate Augusti turgida supra modum, quam Hannibaliano regi fratris filio antehac Constantinus iunxerat pater, Megaera quaedam mortalis, inflammatrix saevientis adsidua, humani cruoris avida nihil mitius quam maritus; qui paulatim eruditiores facti processu temporis ad nocendum per clandestinos versutosque rumigerulos conpertis leviter addere quaedam male suetos falsa et placentia sibi discentes, adfectati regni vel artium nefandarum calumnias insontibus adfligebant.Fuerit toto in consulatu sine provincia, cui fuerit, antequam designatus est, decreta provincia. Sortietur an non? Nam et non sortiri absurdum est, et, quod sortitus sis, non habere. Proficiscetur paludatus? Quo? Quo pervenire ante certam diem non licebit. ianuario, Februario, provinciam non habebit; Kalendis ei denique Martiis nascetur repente provincia.Has autem provincias, quas Orontes ambiens amnis imosque pedes Cassii montis illius celsi praetermeans funditur in Parthenium mare, Gnaeus Pompeius superato Tigrane regnis Armeniorum abstractas dicioni Romanae coniunxit.

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Dernière édition par Nathéïs Whistlewart le Ven 11 Sep 2015 - 23:42, édité 1 fois
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Harvey Sunderland
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MessageSujet: Re: what the hell.. it's amazing ! ♦ ft. marko.   what the hell.. it's amazing !  ♦ ft. marko. Icon_minitimeSam 25 Juil 2015 - 10:39



En général, je suis toujours courtois, poli, presque un peu trop tendu même, devant les clients. Parce que je veux bien faire, déjà, et ensuite parce que je ne suis pas vraiment du genre à m’exprimer facilement devant des inconnus ni à faire la conversation. Mais face à certains individus, ma politesse peine à  ne pas s’envoler, d’autant plus lorsque je suis sous tension en raison d’événements extérieurs. Comme maintenant. J’attrape un livre, rétorque, considère d’un œil noir celui tendu et dont les mérites sont vantés par Nathéïs, résume les qualités et les larges défauts des choix qui sont proposés à la cliente et m’esquive sans attendre de l’autre côté d’une étagère afin de garder mon calme le plus longtemps possible. Nous n’avons jamais, il me semble, été totalement du même avis sur la qualité d’un livre. Et ce n’est pourtant pas faute de lire, l’un comme l’autre, puisque je ne pensais pas trouver quelqu’un d’autre avec un rythme de lecture pouvant faire concurrence au mien. En réalité, les rares fois où nous avons convenu que tel livre était une merveille et que tel autre était désolant, les raisons qui nous poussaient à affirmer ça étaient si différentes que nous ne pouvions pas décemment nous vanter d’être d’accord… Bref. Je m’adosse à l’étagère en attendant de voir s’il a compris le message et débarrassé le plancher pour venir me rejoindre et laisser cette pauvre femme tranquille. Pendant les quelques secondes de répit, je ferme les yeux en me massant les tempes, cherchant à calmer les battements de mon cœur. Je n’ai pas vraiment envie de me disputer, pas maintenant, pas alors que ma dernière dispute m’a si brutalement éloigné de ma sœur. Du coup, je me demande bien ce qui m’a poussé l’inviter à discuter de ses goûts littéraires…

Adossé à l’étagère, je ne manque rien du dernier conseil qu’il offre à ma cliente et je lève les yeux au ciel. J’ignore si je suis amusé, blasé, vexé ou agacé en le voyant s’acharner à ce point à me faire perdre toute crédibilité auprès de mes clients. Je ne suis certes pas le patron de la boutique mais ce serait une erreur de croire que je ne prends pas ce travail au sérieux, bien au contraire d’ailleurs. J’aime mon travail. J’aime cet environnement, j’aime l’odeur des vieux livres qui constituent notre commerce et de ces livres neufs que l’on vend malgré tout. Et j’aime surtout la confiance que l’on a placée en moi, que le patron justement a placée en moi il y a plusieurs années alors que strictement rien ne l’y forçait. J’ai beau avoir les yeux fermés, je l’entends arriver. Dans un bruit de déglutition. Je le regarde, mes yeux transmettant le sérieusement ? que j’ai envie d’articuler. Sérieusement, il boit dans une bibliothèque sans prendre ne serait-ce que la peine d’être discret et silencieux. « Sérieux ? Je te savais aux goûts douteux niveau bouquins mais pas à ce point... Tu es un cas désespéré j'en ai bien peur. » Il rigole et, bras croisé sur ma poitrine dans une posture d’attente qui contraste, il faut se le dire, avec mes hurlements intérieurs, je l’observe se prendre pour… un basketteur ? « C'était prévu » Je ferme les yeux, inspire lentement, les rouvre pour le fixer. Agacé. « Tes propres goûts  douteux en matière de littérature, j’arrive à les supporter. Difficilement, certes, mais j’y arrive. EN revanche, la prochain fois que tu confonds une librairie avec un snack ou un terrain de basket, je suis sûr que personne ne m’en voudra de te mettre à la porte. » Je sais que j’ai dit qu’en général j’étais poli, courtois, etc, avec les clients mais je sais, ou du moins j’ose espérer ne pas me tromper, qu’il ne m’en tiendra pas rigueur et sera suffisamment intelligent pour… s’excuser ? Avoir un minimum l’air contrit ? Après tout, je n’ai rien dis sur son adresse à la hauteur des romans qu’il se plait à conseiller à mes clientes…

Il me tend un livre. Je fronce les sourcils en le considérant, sceptique. « C’est un livre, oui, mais… ? » « Dernière chance d'être sauvé, tu aimes ce livre ? » J’attrape le livre, le faisant tourner entre mes doigts comme s’il s’agissait d’une pierre précieuse. Un miaulement, Hamlet surgit en haut d’une étagère et s’y couche, nous observant de ses yeux citrines. Fidèle spectateur de nos discussions, fidèle supporter, j’espère, aussi. Mes yeux relâchent mon chat pour parcourir la quatrième de couverture. « Et bien… je vais utiliser un joker parce que je ne l’ai pas encore lu. En revanche, l’auteur a produit deux, trois bouquins assez intéressants. J’imagine que tu as lu Au gré des saltimbanques ? Il l’a sorti il y a deux ans. » Tout en parlant, je commence à feuilleter les premières pages, mes yeux accrochant les mots et paragraphes à la recherche de l’essence du livre. Impossible de donner un avis constructif en survolant juste l’ensemble mais j’appris, à force, à avoir une idée de la teneur du bouquin de cette manière, surtout du point de vue du style d’écriture. Je fronce les sourcils, m’arrêtant soudainement dans ma lecture. « Ma foi… il n’a pas l’air aussi… plat que ceux que tu as conseillé à la cliente. C’est étrange d’ailleurs… tu en penses quoi toi ? »

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MessageSujet: Re: what the hell.. it's amazing ! ♦ ft. marko.   what the hell.. it's amazing !  ♦ ft. marko. Icon_minitimeMar 28 Juil 2015 - 17:54


Marko & Nathéïs
Iamque non umbratis fallaciis res agebatur, sed qua palatium est extra muros, armatis omne circumdedit. ingressusque obscuro iam die, ablatis regiis indumentis Caesarem tunica texit et paludamento communi, eum post haec nihil passurum velut mandato principis iurandi crebritate confirmans et statim inquit exsurge et inopinum carpento privato inpositum ad Histriam duxit prope oppidum Polam, ubi quondam peremptum Constantini filium accepimus Crispum.Haec et huius modi quaedam innumerabilia ultrix facinorum impiorum bonorumque praemiatrix aliquotiens operatur Adrastia atque utinam semper quam vocabulo duplici etiam Nemesim appellamus: ius quoddam sublime numinis efficacis, humanarum mentium opinione lunari circulo superpositum, vel ut definiunt alii, substantialis tutela generali potentia partilibus praesidens fatis, quam theologi veteres fingentes Iustitiae filiam ex abdita quadam aeternitate tradunt omnia despectare terrena.Siquis enim militarium vel honoratorum aut nobilis inter suos rumore tenus esset insimulatus fovisse partes hostiles, iniecto onere catenarum in modum beluae trahebatur et inimico urgente vel nullo, quasi sufficiente hoc solo, quod nominatus esset aut delatus aut postulatus, capite vel multatione bonorum aut insulari solitudine damnabatur.Post hanc adclinis Libano monti Phoenice, regio plena gratiarum et venustatis, urbibus decorata magnis et pulchris; in quibus amoenitate celebritateque nominum Tyros excellit, Sidon et Berytus isdemque pares Emissa et Damascus saeculis condita priscis.

Quaestione igitur per multiplices dilatata fortunas cum ambigerentur quaedam, non nulla levius actitata constaret, post multorum clades Apollinares ambo pater et filius in exilium acti cum ad locum Crateras nomine pervenissent, villam scilicet suam quae ab Antiochia vicensimo et quarto disiungitur lapide, ut mandatum est, fractis cruribus occiduntur.Cuius acerbitati uxor grave accesserat incentivum, germanitate Augusti turgida supra modum, quam Hannibaliano regi fratris filio antehac Constantinus iunxerat pater, Megaera quaedam mortalis, inflammatrix saevientis adsidua, humani cruoris avida nihil mitius quam maritus; qui paulatim eruditiores facti processu temporis ad nocendum per clandestinos versutosque rumigerulos conpertis leviter addere quaedam male suetos falsa et placentia sibi discentes, adfectati regni vel artium nefandarum calumnias insontibus adfligebant.Fuerit toto in consulatu sine provincia, cui fuerit, antequam designatus est, decreta provincia. Sortietur an non? Nam et non sortiri absurdum est, et, quod sortitus sis, non habere. Proficiscetur paludatus? Quo? Quo pervenire ante certam diem non licebit. ianuario, Februario, provinciam non habebit; Kalendis ei denique Martiis nascetur repente provincia.Has autem provincias, quas Orontes ambiens amnis imosque pedes Cassii montis illius celsi praetermeans funditur in Parthenium mare, Gnaeus Pompeius superato Tigrane regnis Armeniorum abstractas dicioni Romanae coniunxit.

© fiche réponse par MYERS.


Dernière édition par Nathéïs Whistlewart le Ven 11 Sep 2015 - 23:42, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: what the hell.. it's amazing ! ♦ ft. marko.   what the hell.. it's amazing !  ♦ ft. marko. Icon_minitimeLun 3 Aoû 2015 - 21:54



Je suis quelqu’un d’assez lucide : je vois bien que j’ai une foule de défauts, quelques qualités éparses, et que lorsque je suis de mauvaise humeur ou particulièrement anxieux – soit la plupart du temps – je ne suis pas facile à vivre. Je fais des efforts en ce sens, d’ailleurs, parce que je me doute bien que le métier que j’exerce, et que je suis venu à apprécier au fil des années, exige de moi un savoir vivre et une certaine retenue que je n’aurais pas plus de deux secondes si je ne prenais pas sur moi. Mais il y a certaines choses que je suis incapable de laisser passer et le comportement de Nathéïs, multiplié par mon anxiété sous-jacente, me met hors de moi. Boire dans une librairie, déjà je tolère plus que je n’accepte, mais manquer par une maladresse irrespectueuse de tâcher des livres ou des clients,… je serre les poings, m’agace et contiens à grand peine ma colère. Oui, je suis sec, oui je suis presque agressif, mais c’est le mieux que je puisse faire en l’état actuel des choses. Il lève les mains, comme un voleur pris sur le fait par un flic, comme pour tourner en dérision mon agacement et ma colère enfle.

Nous sommes sanguins dans la famille. Je suis peut être légèrement plus responsable et mesuré que ma petite sœur mais il serait stupide de croire que je ne suis pas capable de colères aussi brutales et destructrices qu’elle. Et y penser me ramène forcément face à elle. Dans mon appartement. Face à ses mots. Face à mon comportement qu’elle juge être celui d’un lâche. Tu es un lâche, Artem. Sa voix me heurte encore une fois, encore plus durement. Je serre le poing. Jette un regard noir à celui qui me dépasse en taille même s’il n’y est pour rien. Il me tend un livre, je le prends comme il convient : comme une façon de tourner la page, de changer de sujet. Un mouvement au-dessus de nous, je repère du coin de l’œil Hamlet qui baille avec insolence et s’allonge comme un pacha, sa lourde queue noire se balançant au rythme de ses ronronnements. Sans y penser, je tourne les pages, lis la quatrième de couverture, me fais une idée de la structure, du style littéraire, de l’intrigue. Et je reconnais ne pas l’avoir lu. En revanche, j’ai plutôt apprécié l’un de ces précédents ouvrages, peut être qu’il l’aura lu. « Oui, j'en ai entendu parler » Ah. J’arque un sourcil. Si je lis bien le sous-texte, il en a entendu parler mais ne l’a pas lu. Ou alors il l’a commencé mais ne l’a pas terminé, agacé par le rythme lent et le ton légèrement ampoulé de l’auteur qui a le don de me crisper le temps que je m’y habitue. Un miaulement, Hamlet se relève et quitte son poste d’observation. Moi, j’ai eu le temps de penser à Mila. Elle est plutôt comme Nathéïs : lorsqu’elle lit, c’est majoritairement des livres d’action, au rythme rapide et aux rebondissements constants. Comme sa vie. Comme ses colères. Comme ses mots qui frappent et blessent aux points faibles sans qu’elle ne s’en rende compte. Parce qu’elle ignorait qu’elle frappait sur des blessures déjà ouvertes, j’en suis certain. Et je tente de m’en convaincre aussi. La plaie est purulente, je revois mes parents dans le brasier, j’entends leurs cris, je revois les mutants que j’ai tués, j’entends la détonation de l’arme tressautant dans mes  doigts… Tu es lâche, Artem. Je serre le poing sur le livre. T’as qu’à devenir un meurtrier. Mes doigts se crispent sur la page que j’étais en train de parcourir, la déchirent. « Tu es sûr que tout vas bien ? » Je sursaute, perdu dans mes pensées j’avais presque oublié la présence de l’autre lecteur. Le livre déchiré dégringole de mes mains alors que je fais un pas en arrière, ma main glissant à mon côté pour chercher un hypothétique flingue qui est – et qui restera – sous mon oreiller, dans ma chambre. Dans mon appartement. Ailleurs. « Pardon ? » Ma respiration s’est brutalement accélérée. Ne sois pas paranoïaque, Artem. Il ne faut pas que je sombre dans la paranoïa juste parce que ma petite sœur a décidé que je n’appartenais plus à sa vie, juste parce qu’elle m’a balancé au visage sans le savoir toute cette culpabilité que j’héberge et qui m’étouffe de plus en plus. Il faut que je me reprenne. Je ramasse le livre. « Désolé, j’étais dans mes pensées, tu me disais quelque chose ? » Le livre s’ouvre dans ma main, goguenard, à la page abimée. Je ferme les yeux et soupire. « блядь! » Ma langue maternelle, déjà trop présente dans mon fort accent étranger, ressort aussi brutalement qu’est ressortie ma panique. Je me racle la gorge pour m’éclaircir la voix. « Merde… » Je me passe une main sur le visage. Je ferme le bouquin dans un mouvement impulsif. Quand je vous disais que les Kovalenko étaient sanguins. « Putain, journée de merde, semaine de merde, année de merde, vie de merde » Je relève la tête et croise le regard de Nathéis. J’aurai mieux fait de me taire.

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MessageSujet: Re: what the hell.. it's amazing ! ♦ ft. marko.   what the hell.. it's amazing !  ♦ ft. marko. Icon_minitimeLun 10 Aoû 2015 - 19:50


Marko & Nathéïs
Iamque non umbratis fallaciis res agebatur, sed qua palatium est extra muros, armatis omne circumdedit. ingressusque obscuro iam die, ablatis regiis indumentis Caesarem tunica texit et paludamento communi, eum post haec nihil passurum velut mandato principis iurandi crebritate confirmans et statim inquit exsurge et inopinum carpento privato inpositum ad Histriam duxit prope oppidum Polam, ubi quondam peremptum Constantini filium accepimus Crispum.Haec et huius modi quaedam innumerabilia ultrix facinorum impiorum bonorumque praemiatrix aliquotiens operatur Adrastia atque utinam semper quam vocabulo duplici etiam Nemesim appellamus: ius quoddam sublime numinis efficacis, humanarum mentium opinione lunari circulo superpositum, vel ut definiunt alii, substantialis tutela generali potentia partilibus praesidens fatis, quam theologi veteres fingentes Iustitiae filiam ex abdita quadam aeternitate tradunt omnia despectare terrena.Siquis enim militarium vel honoratorum aut nobilis inter suos rumore tenus esset insimulatus fovisse partes hostiles, iniecto onere catenarum in modum beluae trahebatur et inimico urgente vel nullo, quasi sufficiente hoc solo, quod nominatus esset aut delatus aut postulatus, capite vel multatione bonorum aut insulari solitudine damnabatur.Post hanc adclinis Libano monti Phoenice, regio plena gratiarum et venustatis, urbibus decorata magnis et pulchris; in quibus amoenitate celebritateque nominum Tyros excellit, Sidon et Berytus isdemque pares Emissa et Damascus saeculis condita priscis.

Quaestione igitur per multiplices dilatata fortunas cum ambigerentur quaedam, non nulla levius actitata constaret, post multorum clades Apollinares ambo pater et filius in exilium acti cum ad locum Crateras nomine pervenissent, villam scilicet suam quae ab Antiochia vicensimo et quarto disiungitur lapide, ut mandatum est, fractis cruribus occiduntur.Cuius acerbitati uxor grave accesserat incentivum, germanitate Augusti turgida supra modum, quam Hannibaliano regi fratris filio antehac Constantinus iunxerat pater, Megaera quaedam mortalis, inflammatrix saevientis adsidua, humani cruoris avida nihil mitius quam maritus; qui paulatim eruditiores facti processu temporis ad nocendum per clandestinos versutosque rumigerulos conpertis leviter addere quaedam male suetos falsa et placentia sibi discentes, adfectati regni vel artium nefandarum calumnias insontibus adfligebant.Fuerit toto in consulatu sine provincia, cui fuerit, antequam designatus est, decreta provincia. Sortietur an non? Nam et non sortiri absurdum est, et, quod sortitus sis, non habere. Proficiscetur paludatus? Quo? Quo pervenire ante certam diem non licebit. ianuario, Februario, provinciam non habebit; Kalendis ei denique Martiis nascetur repente provincia.Has autem provincias, quas Orontes ambiens amnis imosque pedes Cassii montis illius celsi praetermeans funditur in Parthenium mare, Gnaeus Pompeius superato Tigrane regnis Armeniorum abstractas dicioni Romanae coniunxit.

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Dernière édition par Nathéïs Whistlewart le Ven 11 Sep 2015 - 23:42, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: what the hell.. it's amazing ! ♦ ft. marko.   what the hell.. it's amazing !  ♦ ft. marko. Icon_minitimeMer 19 Aoû 2015 - 15:35



Déjà que je n’étais pas de bonne humeur, mais Nathéïs a un don certain pour pointer mes points sensibles sans la moindre délicatesse : ce n’est pas de sa faute, il est juste au mauvais endroit au mauvais moment. Et si j’étais un peu plus honnête avec moi-même, je dirais même qu’il s’en sort mieux que d’autres face à un Artem en colère. Dans tous les cas, mon poing se crispe, dans tous les cas je perds mon calme, dans tous les cas je passe mes nerfs sur ce livre qui n’a rien demandé à personne et n’écoute pas un traitre mot de ce que peut baver l’autre homme. « Pardon ? » Je relève la tête, ramasse le livre que j’ai lâché dans un sursaut malvenu, maugréé quelques excuses dites plus par réflexe que par réelle conviction. Le livre s’ouvre entre mes doigts, je contemple, épuisé, exaspéré, blasé par cette succession de poisse qui ne semble pas vouloir s’atténuer, les conséquences de mon impulsivité et de ma paranoïa : déchirer un livre, c’est presque signer mon renvoi de l’établissement à mes yeux, même si je sais très bien que mon patron ne m’en tiendra pas rigueur. Ce qui me met encore plus mal à l’aise : le juron ukrainien qui file hors de mes lèvres, suivi d’une flopée de jurons en tout genre, en est la preuve irréfutable. Journée vraiment pourrie jusqu’au bout. Surtout qu’il semble brutalement vraiment concerné par mon état d’esprit et mon petit côté paranoïaque ne peut s’empêcher de trouver ça suspect.

Je me pince l’arête du nez : je n’ai franchement qu’une envie actuellement, c’est d’être tranquille. Et paradoxalement, je n’ai pas envie de me retrouver seul pour autant. Ca me pèse, cette affaire, ça m’étouffe. Et j’ai juste envie de me changer les idées, au final, d’arrêter de ressasser, d’arrêter de culpabiliser, d’arrêter trente secondes de me détruire. « C’est pas grave, je crois qu’il y avait un deuxième exemplaire » Un petit sourire dépité. Un deuxième exemplaire ? Et pour quoi faire, le résultat est le même : j’ai abimé un des livres que l’on vend, je vais devoir le payer et… « Au moins, je vais le lire ce bouquin… » C’est la seule chose que je trouve à dire pour le moment, incroyablement mal à l’aise. « Je me demandais simplement si tout allais bien, mais je crois que tu as déjà bien répondu à ma question. » Je me mords la lèvre en me murant dans un silence malvenu. Qu’est ce que je peux répondre à ça ? Me buter en lui disant que tout va bien risque juste d’attiser sa curiosité, parce que c’est bien de curiosité dont on parle, là. J’hausse les épaules. En quoi ça le regarde, en quoi ça l’intéresse ? Nous ne sommes que de vagues connaissances et ses goûts littéraires sont si différents des mieux qu’il ne peut même pas me conseiller un bouquin potable à lire pour me détendre et décompresser. Quoique : ce sont plutôt ses styles de livres qui ne sont pas prises de tête, j’aime trop les ouvrages qui poussent à la réflexe et délayent tant et si bien leurs actions qu’on ne les sent plus passer et qu’on les voit être décortiquer minutieusement pour en rendre toutes les subtilités. « Si tu veux parler, hésite pas »

Pardon ? Mes yeux foncés se braquent sur les siens. Il vient vraiment de dire ce que j’ai entendu ? Ce n’est pas que je m’y attendais pas, c’est juste que… « … » J’ai ouvert la bouche mais rien n’est sorti, tous les mots se sont coincés dans ma gorge, mes pensées n’arrivent pas à s’organiser. J’inspire, dans un petit sourire triste. « Ce n’est rien, ne t’en fais pas. » Ce n’est rien, ce n’est rien… j’ai l’impression de tout perdre sans pouvoir faire quoique ce soit, j’ai l’impression de payer pour mes meurtres, j’ai l’impression de n’avoir fait que des mauvais choix ces dix dernières années sans pouvoir pour autant m’empêcher d’essayer de me dire que non, j’ai tout de même maintenu ma sœur en vie jusque là. Jusque là. Je m’adosse à une étagère de livres en me passant une main sur le visage. Dans la nuque. « Nathéis, si tu permets que je t’appelle Nathéis… tu as déjà eu l’impression que… tu perds d’un seul coup tout contrôle sur ta vie ? Comme si tout ce que tu croyais juste s’effondrait et… se délitait sous tes doigts. Et que tu découvres qu’en fait, tu est toujours aussi pourri à l’intérieur qu’il y a dix ans et que tu n’auras aucune rédemption quoique tu fasses ? » Je ne sais pas pourquoi je me lâche aussi brutalement. J’imagine que se confier à une connaissance proche ou à un total inconnu est hors de ma portée, mais commencer à parler à un mec que je connais… à peine dans un sens… je suis incompréhensible. Mais j’inspire profondément : c’est étrange de mettre des mots sur l’informulable. Sur ce qui me ronge.


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MessageSujet: Re: what the hell.. it's amazing ! ♦ ft. marko.   what the hell.. it's amazing !  ♦ ft. marko. Icon_minitimeMer 19 Aoû 2015 - 19:10


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Iamque non umbratis fallaciis res agebatur, sed qua palatium est extra muros, armatis omne circumdedit. ingressusque obscuro iam die, ablatis regiis indumentis Caesarem tunica texit et paludamento communi, eum post haec nihil passurum velut mandato principis iurandi crebritate confirmans et statim inquit exsurge et inopinum carpento privato inpositum ad Histriam duxit prope oppidum Polam, ubi quondam peremptum Constantini filium accepimus Crispum.Haec et huius modi quaedam innumerabilia ultrix facinorum impiorum bonorumque praemiatrix aliquotiens operatur Adrastia atque utinam semper quam vocabulo duplici etiam Nemesim appellamus: ius quoddam sublime numinis efficacis, humanarum mentium opinione lunari circulo superpositum, vel ut definiunt alii, substantialis tutela generali potentia partilibus praesidens fatis, quam theologi veteres fingentes Iustitiae filiam ex abdita quadam aeternitate tradunt omnia despectare terrena.Siquis enim militarium vel honoratorum aut nobilis inter suos rumore tenus esset insimulatus fovisse partes hostiles, iniecto onere catenarum in modum beluae trahebatur et inimico urgente vel nullo, quasi sufficiente hoc solo, quod nominatus esset aut delatus aut postulatus, capite vel multatione bonorum aut insulari solitudine damnabatur.Post hanc adclinis Libano monti Phoenice, regio plena gratiarum et venustatis, urbibus decorata magnis et pulchris; in quibus amoenitate celebritateque nominum Tyros excellit, Sidon et Berytus isdemque pares Emissa et Damascus saeculis condita priscis.

Quaestione igitur per multiplices dilatata fortunas cum ambigerentur quaedam, non nulla levius actitata constaret, post multorum clades Apollinares ambo pater et filius in exilium acti cum ad locum Crateras nomine pervenissent, villam scilicet suam quae ab Antiochia vicensimo et quarto disiungitur lapide, ut mandatum est, fractis cruribus occiduntur.Cuius acerbitati uxor grave accesserat incentivum, germanitate Augusti turgida supra modum, quam Hannibaliano regi fratris filio antehac Constantinus iunxerat pater, Megaera quaedam mortalis, inflammatrix saevientis adsidua, humani cruoris avida nihil mitius quam maritus; qui paulatim eruditiores facti processu temporis ad nocendum per clandestinos versutosque rumigerulos conpertis leviter addere quaedam male suetos falsa et placentia sibi discentes, adfectati regni vel artium nefandarum calumnias insontibus adfligebant.Fuerit toto in consulatu sine provincia, cui fuerit, antequam designatus est, decreta provincia. Sortietur an non? Nam et non sortiri absurdum est, et, quod sortitus sis, non habere. Proficiscetur paludatus? Quo? Quo pervenire ante certam diem non licebit. ianuario, Februario, provinciam non habebit; Kalendis ei denique Martiis nascetur repente provincia.Has autem provincias, quas Orontes ambiens amnis imosque pedes Cassii montis illius celsi praetermeans funditur in Parthenium mare, Gnaeus Pompeius superato Tigrane regnis Armeniorum abstractas dicioni Romanae coniunxit.

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Dernière édition par Nathéïs Whistlewart le Ven 11 Sep 2015 - 23:43, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: what the hell.. it's amazing ! ♦ ft. marko.   what the hell.. it's amazing !  ♦ ft. marko. Icon_minitimeMer 26 Aoû 2015 - 17:33



Je ne sais pas ce qu’il me prend mais avant même de comprendre ce que je dis, je m’aperçois que je me confie d’une bien étrange façon à un homme qui m’agace et que je ne connais pas tant que ça. Certes, Nathéis et moi échangeons depuis plusieurs mois sur nos goûts littéraires mais je n’ai jamais rencontré quelqu’un qui soit à ce point aux antipodes de ma perception de la littérature et il me parait donc invraisemblable qu’il puisse comprendre quoique ce soit d’autre de ma personnalité. Et alors que je suis incapable d’articuler le moindre mot à ma sœur ou à Clarke concernant ce qui me ronge, voilà que je lui parle sans réfléchir. Mon ce n’est rien ne t’en fais pas est bien loin désormais, tout comme mon mutisme. Je suis stupide. Suis-je vraiment en train de tenter de lui expliquer, ou de tenter de lui expliquer ce que moi-même je peine à comprendre ? Il vaudrait mieux que je me taise et plus encore que je fasse volte-face, prétexte du travail à faire, m’excuse et m’efface avant qu’il ait le temps de me penser loquace ou une bêtise dans le genre. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, je n’ai guère envie de discuter. Ou peut être en ai-je trop envie, justement. Mais une chose est certaine dans tous les cas : il n’y a rien qui puisse me soulager si ce n’est prendre ma sœur dans les bras et l’entendre m’assurer que je suis toujours un point de repère dans sa vie et que oui, je suis toujours capable de la protéger, qu’elle me fait encore confiance et qu’elle me confiera encore sa vie sans sourciller. Mais ça n’arrivera pas, ça n’arrivera plus : Mila a grandi, Mila est partie, Mila ne veut plus de moi.

Et moi j’en suis à raconter des bêtises à des presque inconnus. Je suis désespéré il faut croire. Il a froncé les sourcils, moi je secoue la tête. Forcément ça ne l’intéresse pas ou alors il ne voit pas où je veux en venir. Ou, pire encore, il me juge. « Hum… oublie ça, désolé. » je grommelle dans ma barbe en regardant le livre déchiré que je vais devoir rapporter à mon patron dans quelques minutes. Lorsque je relève la tête, la compassion que je lis sur ses traits m’écœure davantage que ce sourcil froncé un peu plus tôt. Je ne sais pas ce qui est le mieux entre les deux mais je sais ce que je préférais ? « Je ne sais pas ce qui fait en sorte que tu puisses te sentir ainsi, mais une chose est sûr Marko, tu ne renfermes en aucun cas le mal en toi, crois-moi.. et tout ce que tu as pu faire ou dire… pour croire que tu ne pourras être pardonné, ne fais pas de toi une mauvaise personne, puisque ce qui t’y a poussé n’était nul l’autre qu’un amour inconditionnel, et non pas une quelconque noirceur. Je n'en sens pas une seule partielle en toi, et tu ne devrais en aucun cas croire que tu en es autant envahi. » J’arque un sourcil. Une moue d’incompréhension se dessine sur mon visage. Qu’est ce qu’il raconte ? Il ne sait pas de quoi je parle et lorsque l’on a du sang sur ses mains, qui qu’on soit, on a une part de… comment l’a-t-il formulé ? Une part de noirceur. C’est indéniable, c’est comme ça. Et ce serait stupide que je me mette à croire que ce n’est pas le cas : un meurtre reste un meurtre quoiqu’il arrive, quoiqu’il se passe et ça reste mal. J’inspire lentement. « Comment ça tu ne sens pas… tu te prends pour quoi ? Un mystique, un voyant ? » Un mutant ? Ce serait un sacré manque de bol pour que je tombe sur… Une moue sceptique se dessine sur mon visage. « Tu ne peux pas être aussi catégorique avec moi, tu sais rien de moi. C’était idiot de te dire ça, ça va t’embêter plus qu’autre chose. Tu cherchais un livre en particulier ? » J’ai envie de vomir, la bile me brûle la gorge et j’ai envie d’aller me rouler en boule au sous-sol avec Hamlet comme seule compagnie. Je suis lâche, Mila a raison. Je suis lâche et je suis diablement seul sans elle. Je me suis persuadé toutes ces années qu’elle avait besoin de moi mais en réalité, de toute évidence, c’est moi qui ai toujours eu besoin d’elle pour continuer à aller de l’avant. Je m’appuie à l’étagère parce que mes jambes flageolent un peu. Je désigne le livre que je tiens et que je vais devoir lire par la force des choses. « Je vais essayer de lire celui là, pour voir s’il est possible qu’un jour nous soyons d’accord sur un bouquin au moins, même si je ne te promets rien. » Je repense à ses derniers mots. La curiosité me titille quand même, cette histoire de sensation et surtout le fait qu’il ait parlé d’amour. Comment pourrait-il savoir ce qui cause ma mauvaise humeur et mon mal-être ? Un soupçon de colère, d’angoisse, de méfiance et de paranoïa me fait froncer les sourcils. « Juste comme ça, tu fais quoi dans la vie si ce n’est pas indiscret ? » Si c’est un mutant, il faut que je sache. Que je me méfie. Que je sache si, par hasard, il ne ferait pas partie de ce groupe qui m’a pris ma sœur, qui la conduit sur ce même chemin de noirceur que celui qui m’a conduit à tuer. Hunter, mutant extrémiste, je ne vois guerre de différence entre les deux.

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