Décrivez l'apparition de votre don et la façon dont vous le maitrisez à l'heure actuelle
Kahl a compris que très tard qu'il était doté d'une mutation, vers l'âge de quinze ans. Il avait remarqué qu'à chaque émotion forte et souvent négatives, des nuages apportant précipitations et orages faisaient leurs apparitions. Mais un jour, tandis qu'il rentrait du lycée et que comme toujours, il était la proie d'une bande de petits trous du cul en tee-shirt moulant qui le jugeait différent de par ses fréquentations et ses goûts, décidaient qu'il méritait de se prendre une petite raclée quotidienne. Ils l'attendaient à la sortie, en bande de six, bien trop lâche pour l'affronter seul, ils se ruèrent sur lui pour lui donner des coups ... Comment se défendre face à six mecs ? Sentant une vague de colère l'envahir, ses yeux se voilèrent dans un voile blanc et opaque, le beau soleil de Mumbai s'en alla bouder derrière d'imposants et terrifiants nuages, le vent se leva et le tonnerre se mît à gronder la colère du mutant. Les voyous s'arrêtèrent alors, surpris par la pluie diluvienne qui venait de commencer à s'abattre sur eux. Tremblotant à cause des nerfs, il souhaitait se venger et il fût entendu. La foudre tomba à quelques mètres des garçons, dans un arbre, manquant de se prendre une énorme branche sur eux. Les poings serrés et le visage ensanglanté, il fixait ses ennemis qui commencèrent à s'enfuir tandis que le chef de la bande, observait Kahl, choqué. Les nuages disparurent et la météo retrouva son calme en même temps que l'Indien qui zieuta le ciel pour comprendre cet étrange phénomène.

Avec le temps et un tas de recherches, il comprit alors qu'il possédait le pouvoir d'influer sur les éléments météorologiques, plus communément appelé atmokinésie. Que ses émotions étaient liées à la météo. Connecté au père le ciel, il s'entraîna quotidiennement à contrôler cette capacité capricieuse. Ses yeux deviennent blanc quand ils utilisent ses pouvoirs à fond. Capable d'agir sur les températures atmosphériques, de commander aux orages et d'invoquer la pluie. De lever le vent et de changer la météo selon son humeur. Il n'a pas une maîtrise parfaite, en général il se contente d'user de ce pouvoir de façon défensive car cela le fatigue énormément. Contrôler un pouvoir quel qu'il soit n'étant pas facile, contrôler ses émotions étant encore plus compliqué pour une personne impulsive comme lui. Sur une échelle d'un à dix, cinq serait parfait pour noter la maîtrise de son pouvoir.

avez-vous déjà eu affaire à un ou plusieurs hunters ?
Lui non, sa mutation étant plutôt facile à cacher vu qu'elle n'est pas physique, mais sa soeur oui. Latika Suresh est comme son frère, une transmutante, son pouvoir étant néfaste et dangereux puisqu'elle peut vider une personne de son énergie vitale par simple contacte physique. Après avoir tué un homme accidentellement, ils ont dû fuir l'Inde et les hunters qui voulaient se débarrasser de Latika, bien trop dangereuse. Le père de Kahl paya à ses deux enfants un billet d'avion pour New-York pour se réfugier chez un oncle, mais tout ne se passa pas comme prévu. Kahl déteste profondément cette organisation qu'il juge limite fasciste, des lâches qui ont peur de ce qui est différent et de ce qu'ils ne comprennent pas. Pour cela qu'il n'utilise plus trop ses dons, pour ne pas attirer l'attention sur lui et sa sœur qui n'attend qu'une chose, le sérum.

utilisez-vous beaucoup votre don ?
Comme expliqué un peu plus haut, il n'a pas une utilisation excessive de cette capacité, cela lui pompe trop d'énergie et le fatigue. Surtout qu'il peut parfois mettre une bonne heure pour calmer une météo capricieuse. Il s'amuse de temps en temps à effacer du ciel les nuages ou y dessiner des formes amusantes pour faire sourire sa soeur. Il doit toujours faire gaffe à bien maîtriser sa colère, de peur qu'un gros orage éclate et détruise tout sur son passage. De plus, croyant, il respecte la nature et ne s'amuse pas à la détraquer. Et il ne veut surtout pas attirer sur lui les hunters ...

que pensez-vous de l’émergence du groupe de rebelles anti-hunters nommé Uprising ?
Il est pour évidemment, bien qu'il soit contre la violence. Être différent ne devrait pas être un crime, il est pour la résistance et s'il n'y avait pas sa soeur, il s'engagerait sur-le-champ. Tout ce qu'il redoute c'est que la situation empire et que le monde ait le droit à une nouvelle guerre sur les bras. Malgré son côté pacifiste et non violent, il est bien conscient qu'un jour, un choix se présentera à lui. Sera-il du bon côté ? L'avenir nous le diras. Il est cependant pour une cohabitation pacifique entre humains et transmutants. Ils ont tous un coeur et reste tous des hommes fait de chairs et de sangs.

PAYS : France. DISPONIBILITÉ : régulière.VOTRE AVIS SUR TH : Que du positif pour le moment. COMMENT AVEZ VOUS CONNU LE FORUM : bazzart. PERSONNAGE : inventé. VOYEZ VOUS DES CHOSES A AMÉLIORER ? : Rien, je peux pas juger, j'arrive tout juste !  UN DERNIER MOT ? : Peace & love.  

.   Dans un pays où le soleil éclair de ses rayons brûlant le chemin des audacieux et laisse à l'ombre la misère et la pauvreté du monde, naquit un enfant baigné dans le luxe et les privilèges. Enfant de l'ambassadeur de Mumbai, aîné et fils adoré de son père, Kahl eut la chance de ne rien manquer dans sa jeunesse, des parents aimant, une maison luxueuse et des amis proches. Un vrai prince indien à qui tout réussissait malgré un tempérament plutôt solitaire et réservé. Indira, sa tendre maman, jouait aux cartes avec sa petite soeur, plus jeune de trois années. L'adolescence, le passage de l'enfance au monde adulte, un voyage compliqué qui marquait pratiquement tout le monde. Kahl passait du petit garçon gringalet à un grand gaillard musclé qui dépassait d'une tête son paternel. Latika aussi devenait de plus en plus belle, pesant déjà sur sa quinzième année le regard lubrique et lourd des hommes de la ville. Tout aurait pu être normal si ces mutations n'étaient pas venues noircir le tableau de cette famille. Kahl s'en sortait plutôt bien, un pouvoir difficile à gérer, mais qui ne nuisait pas aux autres. Le problème venant de Latika ... Personne ne pouvait avoir un contact physique avec elle sans risquer de tomber dans le coma ou pire — la mort. Indira Suresh laissa alors sa fille seule près de la fontaine, tandis que Kahl se trouvait dans le petit temple adjacent dédié à la divinité Shiva. L'encens lui faisait tourner la tête, la fumée s'introduisant dans les méandres de son esprit pour le laisser prier en paix et déposer des offrandes aux pieds de l'imposante statue faite de bronze. La religion avait toujours prise une part importante dans sa vie, mais aussi dans celle de sa famille. Il n'y avait que leur mère qui ne partageait pas cela, celle-ci étant musulmane, elle avait laissé à ses enfants le choix de suivre leurs propres croyances. Agenouillé devant la personnification divine, un cri strident sortit l'Indien de ses pensées célestes. Torse nu et vêtu d'un simple pantalon blanc en lin, il rejoignit la cour de la maison pour assister avec effroi à la scène ... Latika tentait de réveiller la domestique qui jonchait sur le marbre, les yeux révulsés et vidés de vie. Le jeune adulte se pencha sur le corps de la vieille femme inerte, choqué et lui aussi désorienté face à la situation dramatique. « C'est un accident ... Elle m'a juste effleurée ... » Sanglota alors sa jeune soeur. Il eut un long regard échangé avec elle tandis que ses parents rejoignaient la scène ainsi que d'autres membres du personnel de la maison. Les domestiques murmuraient déjà que la jeune fille était maudite et qu'il ne fallait pas l'approcher.

La police conclût à une crise cardiaque, mais combien de temps le secret de Latika pourrait être caché ? Il se disait déjà dans la ville qu'une chasse avait été lancé par un groupe terroriste qui voulait exterminer tous les transmutants. Skandar Suresh, le patriarche de la famille, avait convoqué ses enfants et sa femme dans le boudoir, l'air grave sur le visage. « J'en ai discuté avec votre mère, vous n'êtes plus en sécurité ici. Si quelqu'un apprend que vous êtes ... Que vous êtes différent, j'ai peur de ce qui pourrait se passer. » Kahl se tenait debout, sa mère et sa soeur assises face au bureau où trônait son père. « J'ai déjà tout organisé, vous partirez dans la nuit pour New-York, votre oncle sera à l'aéroport pour vous accueillir et vous aidez à comprendre ce qui vous arrive, mais aussi à trouver un remède. » Kahl haussa alors un sourcil face aux mots de son père. D'ailleurs il soutenait son regard et malgré tout le respect qu'il avait pour lui, il était hors de question de se taire. « Un remède ? Parce-que nous sommes malade père ? Nous sommes si contagieux pour que vous nous exiliez de la sorte ? Ma vie ? Mes études ? Je dois tout abandonner parce-que une minorité a peur de l'évolution ? » Son ton était froid, cassant, ignorant le regard de sa mère qui lui disait de se taire. « Je fais ça pour vous protéger ! Toi tu peux refaire ta vie, tu peux te mêler au monde et évoluer parmi eux. Mais Latika ? Tu crois que cette évolution dont tu parles est une bénédiction pour elle ? Être privée de l'affection de tout être vivant et surtout de sa famille ? Si les hunters la trouve tu crois qu'ils feront quoi ? Et à toi ? » Kahl jeta alors un regard à Latika qui avait les larmes aux yeux, fatiguée de vivre avec une telle malédiction. Il trouva cela injuste sur le moment, il ne voulait pas fuir, il n'était pas un lâche ... Mais la décision de son père était irrévocable.

Le temps détruisait tout, l'oncle en question ne fût qu'un piège de plus et une déception parmi tant d'autres sur le sol américain. Le frère de son père était lui-même un agent des hunters, à l'arrivée des deux Indiens, ils échappèrent de justesse aux plans machiavéliques de leur oncle qui voulait les remettre au groupe terroriste pour se faire de l'argent. Livrés à eux-mêmes, ils ne restèrent pas à New-York et prirent le bus pour quitter la côte est. Fatigué, il était désormais responsable de la vis de Latika, celle dont chaque parcelle de sa peau était recouverte par un tissu qui protégeait le reste du monde à son touché mortel. Après un long voyage, ils posèrent leurs valises à Radcliff, l'endroit semblant tranquille et plutôt discret pour recommencer une nouvelle vie.

Cinq ans plus tard. Exténué, l'Indien continuait tout de même de goudronner la route sous le soleil brûlant. Avec ce qu'il gagnait, il avait de quoi payer les études de sa soeur et lui offrir un petit confort. Il plissa les yeux pour observer l'astre brûler de mille-feux, se concentrant alors pour créer suffisamment de nuages dans le ciel pour camoufler la boule de feu et rendre son travail moins contraignant. Ses collègues observèrent avec étonnement le phénomène étrange tandis que Kahl continuait de répandre le goudron. La journée se terminant enfin, il pouvait retrouver l'appartement qu'il partageait avec sa cadette, s'arrêtant au passage pour lui prendre ses pâtisseries préférées qui lui remontaient un peu le moral face à la solitude qui lui infligeait sa mutation. Latika étudiait sur le sol, couchée sur le ventre, les écouteurs dans les oreilles. Il lui jeta un regard furtif et fila sous la douche se débarrasser de la poussière et de la sueur sur son corps douloureux.

Devant la télévision, sa soeur posa ses iris sur son frère qui somnolait, un soupire lasse. « Le voisin m'a invité au cinéma demain soir. » Dit-elle sur un ton quasi banale qui sortit Kahl de son mini coma, l'air désapprobateur sur ses traits fatigués. « Prends pas cet air de frangin protecteur ! Demain je prendrais le sérum et je serais débarrassée de cette malédiction et on pourra enfin commencer à vivre. Je supporte plus de te voir gâcher ta vie ... A cause de moi ... » Le plus dur dans ses moments là étant de ne pas pouvoir la prendre dans ses bras, seul les mots comptaient. « Recommences pas Tika, c'est normal, t'es ma soeur. Quant au sérum, on sait pas vraiment ce qu'ils foutent dedans donc demain c'est juste pour aller se renseigner. » La jolie brune hocha la tête, même si pour elle, tout était vu à l'avance. « On pourra même rentrer à la maison ... Si ça marche sur moi, peut-être que tu devrais le prendre aussi. On serait enfin normaux et on ne craindrait plus les autres. » Kahl jeta un regard à sa soeur, ne sachant pas quoi répondre. Il n'avait pas songé à prendre ce sérum, ses pouvoirs n'étant pas un fardeau pour lui. Il pensait à les utiliser pour le bien, à s'engager dans de l'humanitaire, à manipuler la météo dans les pays souffrant de la sécheresse. Il secoua la tête. « C'est différent pour moi. Puis ne te fais pas des faux espoirs, on ne sera pas accueilli à bras ouvert chez nous. C'est qui ce mec ? C'est le connard qui porte un tatouage No Ragret sur le torse ? Ce con à même fait une faute d'orthographe quoi ... » Tika se mît à rire, un son communicatif qui entraîna son grand-frère dans un fou rire franc et sincère.

Le sérum une fois obtenu, il ne restait plus qu'à attendre ... Il patientait sur le balcon, inquiet et stressé à faire les cent pas. « Pourtant il devait faire soleil aujourd'hui, c'est étrange. » S'exclama une dame à la fenêtre à côté qui observait le ciel bleu se couvrir de nuage annonciateur de pluie. Il devait se calmer, son angoisse se reflétant même dans les cieux. Il se laissa tomber lourdement sur un siège et s'enferma dans ses songes. Si ce sérum était efficace, ils allaient enfin pouvoir commencer à vivre. Latika pourrait sortir et vivre sa jeune vie de femme comme toutes les autres. Elle pourrait se lier avec des filles, mais aussi des garçons. Le tonnerre se mît alors à gronder à cette pensée, trouvant que ce n'était plus vraiment une bonne idée. Il ne savait pas depuis combien d'heures il patientait jusqu'à que Lati juge qu'il est était temps d'ouvrir la porte à son frère. L'Indien ne perdit pas une seconde et courra presque rejoindre sa soeur Figé sur le pas de la porte, il ne disait rien, se sachant pas du tout ce que ce sérum avait fait sur elle. Latika s'approcha de son frère, silencieuse. Il l'observait, captivé, jusqu'à qu'elle s'arrête à quelques centimètres de lui. Sur le moment, il l'a trouva si petite qu'il eut presque un sourire amusé. Mais il fût vite gommer en voyant la main maudite de sa petite sœur s'approcher de la joue barbu de Kahl. Son cœur s'accéléra, prêt à être terrassé s'il le fallait, prêt à donner sa vie pour elle. Il avait peur, mais il ne le montrait pas. Puis il s'écroula ... Non pas dans le coma, mais de soulagement. Pour la première fois, il sentit la caresse fraternelle de Latika sur lui, fermant les yeux pour profiter du moment. Comme deux êtres qui faisaient connaissance et se découvraient pour la première fois, il toucha la crinière brune de sa cadette et la prit avec force dans ses bras pour la câliner. Elle était guérie. Définitivement ? L'avenir le leur dira ...