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 ≈ you're crazy and i'm out of my mind (ft. vik)

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MessageSujet: ≈ you're crazy and i'm out of my mind (ft. vik)   ≈ you're crazy and i'm out of my mind (ft. vik) Icon_minitimeLun 16 Fév 2015 - 3:17

 
you're crazy and i'm out of my mind
ELLIE & VIK

Ellie était sur un petit nuage qui ne cessait de monter plus haut. Car malgré tout ce qui se déroulait à Radcliff, malgré toute la colère et la destruction et la haine, elle était incapable de ressentir autre chose qu’un bonheur pur – elle était complètement, entièrement amoureuse. C’était aussi simple que cela. Peut-être que c’était vraiment l’ingrédient secret du bonheur, après tout. Aimer et être aimé. Tout simplement. Ça n’effaçait pas tout le reste, certainement pas. Ellie était bien consciente de ce qui se déroulait à Radcliffe. Mais quand elle le regardait dans les yeux, ce charmant idiot de Viktor Dawson, elle se sentait plus légère, et le monde était soudainement bien plus beau, et bien plus clair. Elle détestait être un aussi grand cliché, mais c’était la vérité. Elle était tellement certaine que son histoire avec Vik était terminée. Que tout était fini, qu’elle avait tout gâché. Et pourtant il avait répondu à son appel, et il l’avait embrassé dans le club de tir, et maintenant il faisait elle-ne-savait-quoi dans sa cuisine, et elle portait son pull favori, et ils étaient heureux, et elle l’aimait. C’était si bon de pouvoir l’aimer à nouveau. C’était si naturel, si doux, mais si intense, et si agréable. Tout était plus facile avec Vik, parce qu’il n’y avait pas de secrets, parce qu’il la connaissait tellement bien et elle le connaissait tellement bien. Pas de jeux, pas de faux semblants. Ils étaient vrais et ils vivaient, ensemble, et c'était complètement fou et absolument impossible, et Ellie ne pourrait demander mieux.

Elle avait passé l’après-midi à travailler sur l’ordinateur d’un client – car malgré son implication dans le groupe rebelle, elle tenait à continuer de faire son vrai boulot – et elle avait à présent envie de le jeter par la fenêtre. L’ordinateur en question ne voulait plus s’ouvrir, et elle tentait bien de trouver le problème, mais il lui semblait que la solution lui glissait des mains. C’était difficile pour elle de se concentrer – car même si Viktor était dans la cuisine, tout près, rassurant, les pensées d’Ellie ne cessaient de retourner vers Uprising, et ce nouveau sérum. Cette histoire lui semblait bien louche. Elle avait le pressentiment que tout allait rapidement tourner au vinaigre, et que ce sérum ferait plus de mal que de bien. Peut-être était-elle paranoïaque, mais elle avait appris à se méfier des politiciens et des scientifiques qui affirmaient vouloir le bien de la population. Soupirant brusquement, Ellie se leva de sa chaise pour s’éloigner de l’ordinateur en question, se tournant vers la fenêtre de la pièce qui lui servait de bureau. Le soleil déclinait à l’horizon, doucement, et elle réalisa qu’il était probablement l’heure d’aller préparer un bon repas. Resserrant autour d’elle le pull de Vik, elle se dirigea vers la cuisine, ne pouvait empêcher un bâillement de s’échapper de ses lèvres.

“Qu’est-ce que –“ Elle ne s’attendait certainement pas à trouver sa cuisine dans un tel état – c’était digne des films les plus romantiques. Une nappe rouge recouvrait la table ronde, et deux chandelles illuminaient la pièce légèrement tamisée. Il y avait même une bouteille de vin attendant sagement d’être ouverte. Ellie regarda la scène d’un air abasourdi, avant de lever les yeux vers Vik qui attendait visiblement sa réaction. Un grand sourire éclaira ses lèvres, et elle laissa échapper un petit ricanement. “D’accord. Vous vous êtes dépassé, monsieur Dawson.” Elle s’approcha de lui, complètement sous le choc, et complètement ravie. Elle se jeta presque sur lui pour lui voler un baiser, et glissa ses bras autour de sa taille. “Espèce d'idiot. Tu es adorable. Je te déteste” ria-t’elle avec affection, déposant sa tête contre son épaule. “C’est en quel honneur, au juste ?”  


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MessageSujet: Re: ≈ you're crazy and i'm out of my mind (ft. vik)   ≈ you're crazy and i'm out of my mind (ft. vik) Icon_minitimeMer 18 Fév 2015 - 18:49

now our lives are changing fast

 


Pour un pseudo-cyborg, Viktor était vraiment une quiche en ce qui concernait la technologie. Il savait vaguement comment fonctionnaient sa prothèse, son portable et son ordinateur, mais si l’un de ces objets essentiels à sa survie tombaient en panne, il avait plutôt tendance à courir chez un informaticien ou un médecin, plutôt que de tenter de le réparer soi-même. Dans ce contexte, il est facile d’imaginer que les talents de hackeuse de la belle Eleanor Weir l’éblouissaient autant que son sourire. Cela faisait maintenant plusieurs heures qu’il l’entendait pianoter sur son clavier, entrecoupant le bruit des touches de jurons grommelés de façon presque intelligible. Elle s’était à peine interrompue pour le laisser entrer vers cinq heures, les bras chargés de sacs en carton remplis de bonnes choses. Tout juste avait-il eu le droit à un regard curieux et un baiser avant qu’elle ne retourne à son emploi, le laissant trouver son chemin vers la cuisine tout seul. Ce qui ne lui déplaisait pas forcément ; il appréciait la tranquillité avec laquelle elle l’avait laissé pénétrer chez elle, sans s’inquiéter de si elle jouait bien l’hôtesse ou non. L’aisance de leur situation lui confirmait l’impression de sérénité qui planait sur leur relation depuis leurs retrouvailles au club de tir. Non seulement ils avaient évité de retomber dans les pièges d’il y avait cinq ans, mais ils avaient retrouvée la dynamique de leurs meilleurs moments. Et c’était suffisant pour le faire sourire tout seul comme un idiot, tandis qu’il finissait de préparer leur dîner.

A cet instant, l’alarme de son téléphone sonna, et il se précipita sur le four. Armé de gants rose bonbon, il sortit l’agneau sur son plateau, non sans manquer de tout faire tomber par terre. Heureusement, il se rattrapa au dernier instant, et la catastrophe fut évitée. Il défit une à une les couches d’aluminium empêchant le jus de la viande de s’écouler et la dessécher, et transposa le contenu sur un joli plateau, où attendaient les légumes et les pommes de terre accompagnant le tout. Il eut tout juste le temps de poser le résultat sur la table lorsqu’il entendit le pas doux d’Ellie, qui avait soit abandonnée son entreprise informatique, soit succombé aux odeurs appétissantes émanant de la cuisine. « Qu’est-ce que – » commença-t-elle. Emmitouflée dans le pull à sapins de Viktor, les yeux agrandis de surprise, elle était adorable, et Viktor étendit inconsciemment le bras pour l’étreindre. « D’accord. Vous vous êtes dépassé, monsieur Dawson. » dit-elle, venant à sa rencontre sans détacher son regard de la table dressée. « Ce n’était pas difficile, tu sais… » balbutia-t-il, soudain timide. Il avait eu peur que ce soit trop, mais il y avait tellement longtemps qu’il rêvait de lui offrir un vrai dîner aux chandelles, digne d’un film romantique. Il ne manquait plus que les musiciens pour lui jouer la sérénade, mais dans un appartement, c’était difficile à cacher.

Peu déçue du résultat, Ellie l’embrassa, avant de s’écarter légèrement. « Espèce d'idiot. Tu es adorable. Je te déteste. » rit-elle, et il lui sourit joyeusement en réponse, la serrant contre lui lorsqu’elle posa sa tête sur son épaule. « C’est en quel honneur, au juste ? » « En l’honneur de toi, évidemment. » dit-il, en la dirigeant doucement vers sa chaise. Avec faste il l’installa, puis s’empara du couteau à viande, qui brillait dans la lumière des bougies. « Et je pense qu’après ton combat contre l’ordinateur, tu méritais un minimum d’être chouchoutée. » continua-t-il, découpant délicatement un morceau de la viande pour venir le poser dans l’assiette de la demoiselle. Lui faisant signe de se servir des légumes, il se mit à couper sa propre portion, faisant attention à ne pas renverser son verre de vin en se penchant un peu trop loin par mégarde. « Je suis là pour ça, après tout. »



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MessageSujet: Re: ≈ you're crazy and i'm out of my mind (ft. vik)   ≈ you're crazy and i'm out of my mind (ft. vik) Icon_minitimeLun 23 Fév 2015 - 13:04

 
you're crazy and i'm out of my mind
ELLIE & VIK

Ellie n’était pas habituée qu’on fasse des choses pour elle. Même si on s’était bien occupé d’elle toute sa vie, que ce soit par ses parents ou par sa tante après la mort de son père, et l’hospitalisation de sa mère, Ellie avait toujours tout fait par elle-même – peut-être parce qu’elle aimait cela. Elle avait toujours marché jusqu’à l’école, tous les jours, par pluie ou beau temps. À la mort de son père, elle avait nettoyé la maison pour aider sa mère brisée par le chagrin. Elle se faisait des sandwich tous les soirs pour le lendemain quand elle vivait chez sa tante. Elle avait toujours eu la débrouillardise dans le sang, mais c’était surtout toujours un fort désir d’indépendence qui la poussait à agir ainsi. Elle voulait être en contrôle, d’elle-même et de sa vie. Ça avait toujours été ainsi pour elle, et ça lui plaisait. Même qu’elle n’aimait pas quand on lui disait quoi faire, quand elle devait suivre des instructions – sans doute la raison pour laquelle Ellie n’avait jamais su garder un emploi bien longtemps. Elle était tellement habituée de tout faire elle-même, que ça la bouleversait quand elle avait pas à le faire – mais comme ça lui faisait plaisir, surtout quand il s’agissait de Viktor Dawson. Il était absolument, ridiculement adorable à cet instant-là, dans la salle à manger, avec son petit sourire timide et ses gants rose bonbon. Ellie le serrait contre lui, comme par peur qu’il ne disparaisse, parce qu’elle ne voulait rien de plus à ce moment-là que lui, et elle, ensemble, comme ça, pour toujours. Elle ne pouvait même pas croire à quel point elle était sous le charme de cet homme. Ça en était presque pathétique, mais elle s’en fichait royalement. Elle aimait le savoir près d’elle, ses bras autour d’elle, souriant doucement. Elle avait passé tellement de temps à se demander où il était, ce qu’il faisait, ce qu’il pensait, que de l’avoir si près et si accessible lui donnait à présent le tournis. Tout était allé tellement vite, après tout. Il lui semblait que les années qui les avait séparés n’étaient plus que poussières à présent – mais Ellie ne cessait de se dire qu’il ne fallait pas les oublier, terrifiée de revivre les erreurs du passé. Non, pas cette fois – elle prendrait soin de lui. Parce qu’elle savait ce que c’était que de le perdre.

“En l’honneur de toi, évidemment” répondit-il. Ellie s’esclaffa, un sourire amusé étirant ses lèvres. Elle avait envie de lui dire qu’il était un idiot, encore et encore, mais la vérité qu’elle aimait bien entendre Vik dire ce genre de choses, parce que quelle fille n’aimerait pas cela ? Ellie était peut-être une boule d’énergie sarcastique et explosive la plupart du temps, n’empêche qu’elle aimait bien un peu de romantisme de temps à autre. Surtout de la part de l’homme qui la guidait à présent vers sa chaise. Elle prit place, l’observant avec un petit sourire un peu niais. C’était complètement surréaliste, après tout. À peine quelques semaines auparavant, elle était seule dans ce même appartement, observant les minutes passer avec mélancolie et ennui. Et maintenant, on lui avait préparé un dîner aux chandelles. Elle n’allait pas se plaindre. “Et je pense qu’après ton combat contre l’ordinateur, tu méritais un minimum d’être chouchoutée.” Ellie ricana, tandis que Vik coupait la viande qui semblait absolument délicieuse. “Je suis là pour ça, après tout.” Elle lui lança un regard brillant. “Je t’en suis bien redevable. J’aurais sans doute mis le feu à cet ordinateur et à l’appartement en même temps sans toi.” Secouant la tête, elle ricana en repensant à toute la ferraille qu’il y avait dans son bureau. Elle remplit son assiette des légumes qui avaient été déposés sur la table puis commença à déguster le repas dans son assiette. “Ce tas d’ordures” soupira-t’elle. “Je sais pas trop ce que le gars a fait avec, mais ça n’a pas du être joli à voir.” Elle en avait vu de toutes les couleurs, depuis le temps qu’elle réparait les ordinateurs. Mais celui-là était tout qu’un casse-tête. Elle soupira de nouveau, continuant à manger tranquillement. “C’est vrai – un ordinateur, il faut en prendre soin. Y’a tellement de gens qui les prennent pour acquis, mais c’est pas le cas. Il faut leur parler, les cajoler, les gâter avec des logiciels anti-virus pour leurs anniversaires…” Ellie s’arrêta soudainement après quelques bouchées. “Merde, Vik, c’est délicieux.” C’était sincère – rarement avait-elle mangé quelque chose d’aussi goûteux dans cet appartement. “Tu vas devoir venir ici plus souvent” dit-elle, amusée, avec une pointe d’espièglerie dans la voix. Elle l’observait, son visage illuminé par les chandelles, et elle se disait que ce moment était d’une perfection absolue.

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MessageSujet: Re: ≈ you're crazy and i'm out of my mind (ft. vik)   ≈ you're crazy and i'm out of my mind (ft. vik) Icon_minitimeMar 3 Mar 2015 - 13:06

all your perfect imperfections

 

« Je t’en suis bien redevable. J’aurais sans doute mis le feu à cet ordinateur et à l’appartement en même temps sans toi. » dit Ellie, fixant son regard dans celui de Viktor, qui ne put s’empêcher de rire. « Je pensais que j’exagérais tes problèmes avec cette machine, mais si tu commençais à être tentée par la pyromanie, j’ai bien fait d’intervenir. » Ayant fini de trancher la viande, il s’assit à son tour, et porta le vin à ses lèvres. Il aurait aimé pouvoir dire qu’il avait un nez d’œnologue, mais en toute honnêteté, il savait simplement si un vin était bon ou non, sans pouvoir parler de son bouquet d’agrumes aux notes relevées, ou autre formulation du genre. Et encore, son éducation avait été faite par sa mère et son oncle, qui ne l’avaient pas lâché pendant presque une décennie jusqu’à ce qu’il puisse faire la différence entre la piquette et le vin. Sans eux, il serait probablement toujours très heureux à partir du moment où le liquide dans son verre était d’une couleur normale. Si elle n’avait pas été pour Ellie, d’ailleurs, la bouteille qui trônait sur la table aurait très probablement été nettement moins choisie.

Seulement voilà, c’était pour Ellie, et comme à chaque fois qu’il faisait quelque chose pour elle, Viktor s’était donné à fond. Peut-être parce qu’elle n’était pas du genre à demander de l’aide aux autres, il avait toujours été particulièrement prompt à faire ce genre de choses pour elle, souvent sans le lui faire remarquer. Il adorait voir ses réactions lorsqu’elle découvrait le résultat ; l’émotion qui brillait dans ses yeux – au point qu’il lui semblait parfois y voir des larmes – et la reconnaissance dont elle faisait preuve même pour la moindre des choses étaient pour lui irrésistible. Plus encore, c’était le fait qu’elle accepte ses gestes qui le touchait : l’indépendance de la jeune femme était facile à remarquer, probablement une habitude depuis sa plus tendre enfance. Il comprenait aisément la fierté qu’elle devait en ressentir, lui qui s’était soudainement réveillé un matin, passé du soldat surentrainé à l’handicapé nécessitant l’aide et le soutien d’une foule de médecins, amis et parents. Alors être l’exception à la règle dans la vie de la brune était un privilège dont il ressentait l’étendue. Même si en cet instant, Ellie semblait plus frustrée par la technologie qu’autre chose.

« Ce tas d’ordures… » soupira-t-elle. « Je sais pas trop ce que le gars a fait avec, mais ça n’a pas du être joli à voir. » L’homme acquiesça, ne se risquant pas à suggérer quoi que ce soit – avec ses connaissances informatiques, il avait autant de chances de dire quelque chose d’intelligent qu’un hackeur de film avait de convaincre un professionnel. De toute façon, Ellie continuait déjà : « C’est vrai – un ordinateur, il faut en prendre soin. Y’a tellement de gens qui les prennent pour acquis, mais c’est pas le cas. Il faut leur parler, les cajoler, les gâter avec des logiciels anti-virus pour leurs anniversaires… » « Je t’avoue que je ne connais pas l’anniversaire de mon ordinateur… C’est peut-être pour ça qu’il plante autant, j’ai dû le vexer. » plaisanta-t-il entre deux bouchées. Il se sentait légèrement coupable de la majorité des accusations de la demoiselle, même s’il savait qu’il n’était pas visé. Elle parlait de ses machines comme lui devait parler des animaux passant dans son cabinet, et il s’imaginait facilement qu’elle ressentait la même colère et frustration devant les bêtises des ignares que lui-même éprouvait en découvrant qu’un de ses clients avait décidé de mettre son chien sur un régime sans viande.

En parlant de viande, Ellie venait d’arrêter de manger. « Merde, Vik, c’est délicieux. » Le dénommé sourit, rassuré qu’elle n’ait pas décidé que le repas était trop écœurant pour continuer. C’était une recette qu’il faisait depuis longtemps, mais la peur de l’avoir ratée, ou tout simplement que la jeune femme ne la trouve pas à son goût était trop irrationnelle pour qu’il puisse la faire disparaître. « Tu vas devoir venir ici plus souvent. » dit-elle avec espièglerie, faisant rougir le brun en face d’elle. La table était trop encombrée pour qu’il puisse lui attraper la main comme il en avait envie, aussi se contenta-t-il de lui sourire tendrement. « Merci, je suis heureux que ça te plaise. » Il ne répondit pas explicitement à la dernière remarque d’Ellie, mais l’expression sur son visage disait clairement à quel point l’offre le tentait. L’appartement de la hackeuse, malgré l’encombrement de câbles et de machines qui lui semblaient toutes droit sorties du plateau du dernier Star Trek, était irrésistiblement accueillant, un petit nid qui renfermait un bien joli oiseau. Oiseau qui se mit à pépier à cet instant. Viktor cligna des yeux, confus ; il lui fallut quelques secondes pour se rendre compte que c’était le téléphone d’Ellie qui sonnait. Il haussa un sourcil, faussement outré par cette interruption. Lorsqu’elle parut hésitante, il la rassura : « Répond, c’est peut-être important. »


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MessageSujet: Re: ≈ you're crazy and i'm out of my mind (ft. vik)   ≈ you're crazy and i'm out of my mind (ft. vik) Icon_minitimeJeu 12 Mar 2015 - 15:25

 
you're crazy and i'm out of my mind
ELLIE & VIK

Ellie adorait voir Vik rougir. C’était un geste tellement sincère, après tout, et tellement authentique qu’elle ne pouvait s’empêcher de sourire à chaque fois, et parfois à se moquer gentiment de lui. Ça lui plaisait de savoir qu’elle avait autant un effet sur lui que lui avait un effet sur elle. C’était le comble du bonheur, d’aimer quelqu’un autant que d’être aimé par cette même personne, et Ellie savait à quel point c’était difficile quand ce n’était pas le cas, comme beaucoup de gens. Combien de béguins avait-elle eu dans sa vie, après tout ? Il lui semblait qu’ils venaient les uns après les autres, du professeur d’histoire au caissier au magasin de jeux vidéos, tous les garçons avec un peu de charisme et d’humour savaient faire battre le coeur d’Ellie, même si elle s’assurait toujours de ne pas le montrer. Au fond, elle avait toujours été une grande romantique, mais elle préférait agaçer les garçons et jouer un peu avant de passer aux choses sérieuses. Mais la plupart du temps, ça ne se rendait jamais bien loin, Ellie et son caractère, Ellie et son humour trop ‘particulier’ pour certains, comme son partenaire de science au secondaire. Mais tout ça n’avait plus d’importance, à présent, parce qu’elle avait Vik et qu’elle ne pouvait vraiment pas demander mieux. Comment elle avait pu croire que s’en séparer était la chose à faire, elle n’en savait rien. Peut-être parce que le moment était mal choisi. Qu’ils s’étaient rencontrés un peu trop tôt, un peu trop vite. Qu’ils avaient forcés le destin, en quelque sorte. Mais malgré tout, malgré toute la douleur et toutes les larmes, Ellie ne regrettait rien de cette époque-là, tout simplement parce que ça les avait mené où ils étaient à présent, assis devant l’un l’autre, l’amour plein les yeux. Et c’était là l’essentiel, après tout. Qu’ils soit ensemble.

“Merci, je suis heureux que ça te plaise.” Ellie lui rendit son sourire. Elle pouvait lire dans son visage tout ce qu’il n’avait pas besoin de dire. Oui, elle aussi avait envie de passer encore plus de temps avec lui. Son offre était sérieuse, après tout. Son appartement était toujours ouvert à Vik, à n’importe quelle heure. Ce n’était pas l’appartement le plus chaleureux, ni le plus spacieux, car son équipement prenait environ le trois quart de l’espace disponible, mais c’était chez elle, et Ellie croyait que c’était suffisant. C’est ce qu’elle aimait de Vik – qu’il l’acceptait comme elle était, sans demander qu’elle ne change quoi que ce soit. Quelque chose de précieux, qui était plutôt rare, Ellie en était bien consciente. Elle voulut le complimenter encore plus sur le repas, mais à ce moment précis, ce moment parfait, son téléphone se mit à sonner. La sonnerie stridente déchira le silence confortable et agaça fortement Ellie qui eut vraiment envie de le jeter au bout de ses bras. Elle le sortit de sa poche, la vibration étant plus qu’agaçante, et voulut immédiatement raccrocher – ce n’était vraiment pas le moment, et elle voulait profiter de son repas avec Vik – mais elle s’arrêta lorsqu’elle vit le numéro. Elle le connaissait par coeur. Elle n’avait pas besoin de répondre pour savoir qui c’était – l’appel venait de Uprising. Probablement Sheldon, qui avait besoin d’elle. Ellie hésita. Elle voulait tellement rester où elle était, et plonger son regard dans celui de Vik, et rire et manger et être avec lui – mais elle ne pouvait pas ne pas répondre. Et si la vie de quelqu’un était en jeu ? Et si elle ne répondait pas, et qu’il arrivait quelque chose d’horrible ? Les risques étaient trop grands. “Répond, c’est peut-être important.” La voix de Vik la fit sursauter. Elle leva les yeux vers lui, son estomac se resserant dans sa poitrine. Si elle répondait, elle savait qu’elle devrait partir. Et Vik avait mis tellement d’efforts sur ce repas… Mais Sheldon ne l’appelait certainement pas pour rien. Il ne l’appelait jamais, après tout. Ça devait être important. Paniquée, Ellie se leva de son siège. “Je suis vraiment désolée” dit-elle à Vik, la voix un peu tremblante, et se dirigea vers son bureau, hors de portée de lui, pour répondre à son téléphone. Ça lui semblerait suspect, très fort probablement. Après tout, elle ne lui avait pas vraiment mentionné qu’elle faisait partie d’Uprising, qu’elle travaillait très fort pour eux.

C’était bien Sheldon. Il lui expliqua rapidement qu’il y avait eu une brèche dans le système. Quelqu’un avait réussi à pénétrer le système de l’ordinateur central et avait réussi à extirper quelques dossiers contenant des informations confidentielles. Ellie ne comprenait pas. Elle avait installé le système de sécurité elle-même, et il était impénétrable. Ce devait être quelqu’un d’aussi doué qu’elle, ou presque, qui y était parvenu. Furieuse, elle dit à Sheldon qu’elle arrivait tout de suite et raccrocha. Elle se releva, et se rappela Vik. Comment allait-elle lui expliquer ? Elle se sentait horriblement mal de le laisser là, avec son beau repas et les chandelles, et de briser ce moment qu’elle voulait chérir, mais elle n’avait pas le choix. C’était sur elle. Le système d’Uprising contenait des dossiers sur des transmutants. Si le camp ennemi mettait la main dessus… Ce serait de sa faute. Elle serait coupable. Elle ne pouvait pas permettre que ça arrive. Retournant dans la cuisine, se mordillant nerveusement la lèvre inférieure, elle lança un regard d’excuse à Vik. “Il faut que je parte.” Elle ne savait pas comment s’expliquer. Elle le ferait plus tard. Elle s’empara de son manteau qui traînait sur le fauteuil et se tourna vers Vik. “Je suis vraiment désolée, vraiment, mais je n’ai pas le choix. C’était vraiment délicieux, merci beaucoup. Tu peux dormir ici si tu veux. Je t’appelle quand je serai de retour.” Le coeur serré, elle le fixa, incapable de formuler une excuse réaliste. Elle ne voulait tellement pas lui mentir.


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MessageSujet: Re: ≈ you're crazy and i'm out of my mind (ft. vik)   ≈ you're crazy and i'm out of my mind (ft. vik) Icon_minitimeVen 13 Mar 2015 - 12:21

all your perfect imperfections

 

Viktor s’apprêtait à faire une blague sur les télé-sondeurs qui appelaient toujours au mauvais moment, lorsqu’il vit l’expression d’Eleanor. Elle fixait l’écran de son portable avec une frustration qui cédait rapidement la place à l’horreur ; et lorsqu’elle releva le visage, tout envie de plaisanter mourut sur ses lèvres. La sonnerie du téléphone résonnait dans la pièce, prenant une stridence urgente, presque hystérique. Ellie demeurait figée, au point qu’il fallut qu’il l’enjoigne à répondre ; et si sa voix parut faussement décontractée, le tremblant « Je suis vraiment désolée. » lui glaça le sang. Il la regarda disparaître dans son bureau, refermant la porte derrière elle. Ce geste, plus que tout autre, l’inquiéta. Qu’avait-elle à lui cacher ? Bien qu’il veuille respecter sa vie privée, Viktor ne pouvait s’empêcher de questionner son comportement plus que suspect. Il ne pouvait imaginer que cela ait un lien avec sa famille, puisqu’il connaissait l’histoire de sa mère et elle n’avait donc rien à lui cacher sur ce point-là; ni ses amis, ou son travail, puisqu’il n’avait jamais exprimé la moindre intention de fouiner dans les affaires confidentielles de ses clients. Non, la partie du brun qui voulait des réponses n’était pas Viktor le petit ami, mais Viktor le vétéran, l’homme rompu aux situations dangereuses et aux faux-semblants. Même si, en cet instant, que n’aurait-il pas donné pour n’être simplement qu’un amant jaloux ou possessif, plutôt que de se douter qu’Ellie s’était mêlée à quelque chose de dangereux.

La dénommée réapparut, se mordant la lèvre nerveusement. Par réflexe, Viktor se leva, et s’approchait d’elle lorsqu’elle lança : « Il faut que je parte. » Il se stoppa net, pris de court. Il s’était attendu à ce qu’elle lui mente, qu’elle cache la vérité de la conversation téléphonique sous une excuse qu’il accepterait poliment, le cœur serré de savoir que la jeune femme ne lui faisait pas suffisamment confiance pour lui dire son secret. Mais annonce qu’elle devait partir, avec un air de mystère plus digne d’un film d’agents secrets que d’une soirée à Radcliff… Il n’avait pas les mots pour la retenir, ni même pour exprimer ce qu’il ressentait. « Je suis vraiment désolée, vraiment, mais je n’ai pas le choix. C’était vraiment délicieux, merci beaucoup. Tu peux dormir ici si tu veux. Je t’appelle quand je serai de retour. » Viktor ouvrit la bouche, mais aucun son ne sortit. Elle partait vraiment ? Comme ça ? Sans lui donner de raisons ? Même le fait qu’elle lui accorde sa permission pour rester ne passa aucun baume sur son cœur. Il la suivit jusqu’à la porte comme un automate, l’aida même à enfiler son manteau. Dans sa tête, des dizaines de pensées et de questions se bousculaient, se battant pour sortir la première. Ce fut le bruit du verrou de la porte d’entrée qui le réveilla, le clic froid des rouages lui faisant l’effet d’un choc électrique.

« Ellie, attends. » dit-il, l’attrapant par le bras et la forçant à lui faire face. « Tu me demandes de t’apprendre à utiliser une arme, tu es toujours occupée même si tu prends moins de clients, et maintenant tu t’enfermes dans une autre pièce pour prendre un appel mystérieux avant de disparaître dans la nuit… Pas besoin d’être un génie pour savoir que tu me caches quelque chose de sérieux. »  Son regard était grave, triste. « Qui t’as appelé ? Qu’est-ce qu’il a bien pu te dire pour que tu t’enfuies sans explications ? Où est-ce que tu dois aller ? » Sa main glissa sur la joue de la brune, et son pouce caressa sa pommette, un geste aussi habituel que tendre. « Ne me mens pas, Ellie, s’il-te-plait. Pas maintenant que les choses vont si bien entre nous… » Sa supplique finit en un murmure, presque un étranglement. La seule chose qui le rassurait en cet instant, c’était qu’elle n’avait pas pu lui mentir. Elle aurait pu prétexter une urgence, un client important, une amie soudainement hospitalisée, bref les excuses ne manquaient pas. Un simple petit mensonge et il l’aurait laissée partir, mais au prix de la confiance qui s’installait doucement entre eux. Si elle ne pouvait pas être malhonnête envers lui, il avait peut-être une chance d’obtenir une réponse, une vraie. C’est cela qu’il cherchait dans le regard de la jeune femme, avec son air de chiot abandonné.



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MessageSujet: Re: ≈ you're crazy and i'm out of my mind (ft. vik)   ≈ you're crazy and i'm out of my mind (ft. vik) Icon_minitimeSam 11 Avr 2015 - 0:10

 
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ELLIE & VIK

Elle avait presque la main sur la poignée. Il fallait simplement qu’elle parvienne à bouger, qu’elle ouvre cette porte et qu’elle sorte de la pièce. Déjà, à l’extérieur, tout serait plus clair, et ça ne serait pas aussi difficile. Ça serait tellement plus facile une fois qu’elle n’aurait plus les yeux fixés sur ceux de Vik. Une fois qu’elle n’aurait pas à le regarder dans les yeux et à mentir, à prétendre que ce n’était pas important, alors que ça l’était, que ça l’était tellement. Ellie ressentait cette énorme pression sur son cage thoracique, cette pression qui menaçait de la faire exploser. Elle en avait le vertige. Elle devait sortir. Elle le devait. Tout irait bien mieux une fois dehors, une fois qu’elle serait en direction du QG, une fois qu’elle n’aurait plus ce visage adorable et confus devant elle. Oui, elle devait simplement se forcer à se détacher de lui, juste assez longtemps pour tourner la poignée et sortir de l’appartement qui lui semblait soudainement tellement étouffant. Mais elle en était incapable. Comme si ses pieds étaient ancrés dans le sol, et elle se sentait couler, de plus en plus, au fil des secondes qu’elle restait sur place. Elle ne voulait pas mentir. C’était une limite qu’elle ne voulait pas franchir. Une erreur qu’elle ne voulait pas répéter. Vik ne méritait pas ça. Il méritait de l’honnêteté, il méritait bien plus qu’une excuse lamentable. Il méritait la vérité, voilà tout. Mais Ellie était pétrifiée de devoir le lui dire. Que penserait-il d’elle ? Peut-être que ça changerait tout. Peut-être qu’elle gâcherait tout. Ellie sentit comme un vertige s’emparer d’elle. Il fallait qu’elle sorte. Elle avait du boulot. On l’attendait. Des vies étaient en jeu. Elle n’était pas importante, pas face à tout cela. Elle parvint finalement à s’extirper de sa torpeur et se lancer vers la porte, presque en courant, heureuse du silence de Vik qui lui laissa la chance de tourner le verrou. Mais au moment où elle voulut ouvrir la porte, enfin ouvrir la porte, elle entendit sa voix. “Ellie, attends.” Elle ferma les yeux. Pourquoi, oh pourquoi ? Elle sentait son bras sur le sien, le contact de sa peau contre la sienne. C’était comme un choc électrique. Elle le ressentit dans tout son corps, et elle se tendit. Bien sûr qu’il allait tenter de l’arrêter, et demander des explications. C’était Vik. Il la connaissait bien, peut-être mieux que quiconque. Ellie ne voulait pas le regarder, elle ne voulait pas avoir à confronter son regard. Elle savait qu’elle ne pourrait pas lui mentir. Qu’elle allait tout lui avouer. Mais les conséquences l’effrayaient au plus haut point.

Il la forca à lui faire face. Ses yeux se plantèrent dans les siens tels des poignards. Ellie serra la mâchoire. Elle lisait tout dans le regard de Vik. Il analysait, il réfléchissait. Il allait tout comprendre. Peut-être qu’elle n’aurait rien à avouer, finalement. “Tu me demandes de t’apprendre à utiliser une arme, tu es toujours occupée même si tu prends moins de clients, et maintenant tu t’enfermes dans une autre pièce pour prendre un appel mystérieux avant de disparaître dans la nuit… Pas besoin d’être un génie pour savoir que tu me caches quelque chose de sérieux.” Chaque mot lui fit l’effet d’un décharge. Elle aurait du s’en douter. Bien sûr qu’il a remarqué quelque chose. Ellie n’avait jamais été connu pour être subtile. Elle n’avait pas tout fait pour cacher son secret à Vik – mais elle avait espéré qu’il ne remarque rien. Comme une enfant. Quelle idiote. Il la connaissait trop bien. Elle lisait la tristesse dans son regard. Ça lui brisa le coeur. Il ne méritait pas ça. Il ne méritait tellement pas ça. Elle réalisait à présent quelle erreur ça avait été de cacher tout cela à Vik. Elle aurait du être honnête dès le départ. Mais elle avait tellement peur de sa réaction. “Qui t’as appelé ? Qu’est-ce qu’il a bien pu te dire pour que tu t’enfuies sans explications ? Où est-ce que tu dois aller ?” Ellie voulut presque chasser les questions d’un geste de la main, comme elle l’aurait naturellement fait, mais elle ne le fit pas. C’était le temps d’être honnête. Elle ferma les yeux en sentant la main de Vik glisser sur sa joue. Elle ne voulait plus rien lui cacher. “Ne me mens pas, Ellie, s’il-te-plaît. Pas maintenant que les choses vont si bien entre nous…”

C’était de la pure torture de le voir ainsi. Que pouvait-il penser ? Elle s’imagina tous les pires scénarios possibles. Oui, Vik méritait bien qu’elle soit honnête avec lui. Vraiment honnête. Elle prit une longue inspiration, s’emparant de la main de Vik pour la serrer tendrement contre la sienne. “Je n’ai jamais voulu rien te cacher” dit-elle doucement, presque en un murmure. “Je suis tellement désolée, mais je ne savais pas comment te le dire… Je ne savais pas comment tu allais réagir.” Elle soupira, tapotant nerveusement du pied. “J’aurais aimé te le dire autrement, mais je n’ai pas beaucoup de temps, et tu mérites de savoir ce qui se passe.” C’était vrai. Elle aurait aimé que ça se passe autrement que sur le seuil de la porte, le coeur effréné, avec tous les vies de ces mutants innocents flottant au-dessus de leurs têtes. Ellie prit une grande inspiration, déposant son regard dans celui de Vik d’un air décidé. “Tu as entendu parler du groupe rebelle Uprising ? Le groupe pro-transmutants ? J’en fait partie." Elle prit une autre inspiration. Le pire était passé. "Depuis des mois. Et ce que j’y fais, c’est plutôt important – des trucs d’ordinateurs. Je te jure que je vais mieux t’expliquer, mais pour l’instant, il faut vraiment que j’y aille. Il y a eu une brèche dans le système et je dois aller la réparer. Des vies sont en jeu.” Elle avait dit sa dernière phrase d’une voix plus aigu qu’à l’habitude. Ça la fit frissonner. Elle ne contrôlait plus ce qu’elle disait. Elle ne faisait que parler, librement. De dire tout cela à haute voix lui fit du bien, plus de bien qu’elle ne l’aurait cru, mais à présent, il fallait voir la réaction de Vik. Elle ne le quitta pas des yeux, mais elle était très appréhensive. C’était un moment décisif. Mais elle espérait que peu importe ce qu’il allait faire, peu importe ce qu’il penserait d’elle à présent, qu’il apprécierait son honnêteté.

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MessageSujet: Re: ≈ you're crazy and i'm out of my mind (ft. vik)   ≈ you're crazy and i'm out of my mind (ft. vik) Icon_minitimeJeu 16 Avr 2015 - 18:22

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La culpabilité dans le regard d’Ellie lui tordait le cœur. Elle ne voulait pas lui cacher, c’était évident. Mais si elle ne faisait pas de secrets de son plein gré, c’était que c’était sérieux, beaucoup plus sérieux qu’il ne voulait s’imaginer. Il avait brièvement gardé l’espoir qu’elle tente de lui faire une surprise, comme prendre des cours de russe pour mieux pouvoir rencontrer sa famille, ou organiser une fête en l’honneur de ses cinq ans d’indépendance après l’accident. Le genre de petites cachotteries que se font les couples, pour mieux les révéler ensuite. Mais le silence tendu qui régnait dans la pièce étranglait lentement ces espoirs. Sa main glissait sur la joue de la brune, sentant sous sa paume la mâchoire qu’elle serrait inconsciemment, tandis que ses yeux cherchaient et évitaient les siens toutes les quelques secondes. Viktor se mordit de nouveau la lèvre, ne sachant quoi rajouter. Il ne la retiendrait pas, ne la retiendrait jamais si elle souhaitait réellement partir ; mais l’idée même qu’elle le fasse suffisait à lui nouer la gorge, et à le faire cligner des yeux très vite, pour étancher les larmes qui voudraient commencer à perler. Pendant qu’il luttait contre ses propres émotions, Ellie semblait avoir repris le dessus sur les siennes. Ses traits prirent un aspect déterminé, et Viktor sentit son souffle se couper sous l’appréhension, au même moment où elle prenait son inspiration.« Je n’ai jamais voulu rien te cacher. » murmura-elle. « Je suis tellement désolée, mais je ne savais pas comment te le dire… Je ne savais pas comment tu allais réagir. »

Ellie soupira, et Viktor lui serra la main, cherchant à la rassurer. La rassurer de quoi exactement, il ne savait pas. Simplement de sa présence, du fait qu’il ne comptait pas s’enfuir en courant, même si elle ne lui avait encore rien avoué. « J’aurais aimé te le dire autrement, mais je n’ai pas beaucoup de temps, et tu mérites de savoir ce qui se passe. » continua-elle, tapant du pied dans sa nervosité. Vik continua à caresser son visage, l’autre main fermement entrelacée avec celle d’Ellie. D’une autre perspective, on aurait presque pu croire à un couple qui rechignait à se dire en revoir après une belle soirée. Mais leur rendez-vous avait été coupé court, et lui ne pouvait se résoudre à accepter cette situation sans en connaître la raison. Enfin, Eleanor prit une nouvelle inspiration, plantant son regard fermement dans celui de son petit ami. « Tu as entendu parler du groupe rebelle Uprising ? Le groupe pro-transmutants ? J’en fais partie. » Le fait que l’aveu ne le prit pas entièrement par surprise ne l’empêcha de rester bouche-bée. Ellie chez Uprising. Ellie, son Ellie, sa petite boule d’énergie si résistante et si fragile, engouffrée dans la guerre civile qui déchirait la société américaine de l’intérieur. Ellie dans la ligne de tir des Hunters, Ellie en danger, Ellie couverte de son propre sang, agonisant dans une allée obscure de Radcliff, loin de lui et de toute l’aide qui pourrait lui apporter, de toute la protection qu’il voudrait lui donner… L’image se gravait dans ses prunelles avec autant de force que ses cauchemars et flash-backs, et il savait déjà qu’elle ne le quitterait plus, désormais.

Maintenant que le plus gros aveu était fait, la hackeuse reprit, visiblement soulagée. « Depuis des mois. Et ce que j’y fais, c’est plutôt important – des trucs d’ordinateurs. Je te jure que je vais mieux t’expliquer, mais pour l’instant, il faut vraiment que j’y aille. Il y a eu une brèche dans le système et je dois aller la réparer. Des vies sont en jeu. » Des vies sont en jeu. Et ta vie, Ellie, et la tienne ? C’était la seule chose à laquelle il pouvait penser. A cet instant seulement comprit-il la peur et la douleur qu’il lisait dans le visage de sa mère chaque fois qu’il repartait au front. C’était les mêmes sentiments qui devaient se lire sur le sien en cet instant, tandis que sa main s’était immobilisée sur le visage de la jeune femme, cherchant à digérer l’information. « Ellie… » souffla-il soudain, la serrant contre lui si fort qu’elle finit par chercher à se défaire de son étreinte pour pouvoir respirer. Habituellement le vétéran aurait rougi, murmuré un ‘désolé’ quelconque ; mais il était bien trop préoccupé par ces révélations pour être gêné de son excès de force. Il l’embrassa sur le front, prenant progressivement conscience que chaque fois qu’il l’avait vue aurait pu être la dernière. Lentement, il l’entraîna de nouveau dans l’appartement : pas loin, juste pour la faire s’assoir tandis qu’il trouvait sa veste, et l’enfilait. « Où est-ce que tu dois aller ? » demanda-il, venant se placer à nouveau devant elle. Devant le regard qu’elle lui jeta, il haussa un sourcil. « Quoi ? Tu ne pensais quand même pas que j’allais te laisser y aller seule, maintenant que je sais pour qui tu travailles ? » Derrière le ton presque plaisantin, il y avait de la dureté, qui aurait presque pu ressembler à de la colère si l’inquiétude dont elle venait n’avait pas été aussi évidente.

« J’ai un Glock dans mon compartiment à gants, on passera le chercher – à moins que tu ne préfères prendre ma voiture ? » Sa voix était tranchante, indiquant clairement qu’il ne tolèrerait aucune contradiction. Il ne comprenait pas ce qu’Ellie faisait avec Uprising, et il comptait bien obtenir des explications plus détaillées. Mais l’urgence dans sa voix et ses actions ne lui laissait pas le temps de l’interroger, pas plus que le peu qu’il avait compris de son histoire d’ordinateurs. Une brèche dans le système, un piratage… Il avait exécutée suffisamment de missions grâce à des données piratées pour deviner qu’Ellie avait une tâche sérieuse à accomplir, et que d’elle dépendrait la vie de nombreux mutants. Il n’avait pas ses talents, mais il pouvait au moins la protéger, elle. Et c’était ce qu’il ferait.




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MessageSujet: Re: ≈ you're crazy and i'm out of my mind (ft. vik)   ≈ you're crazy and i'm out of my mind (ft. vik) Icon_minitimeSam 16 Mai 2015 - 22:10

 
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ELLIE & VIK

Ellie n’avait jamais été une trouillarde. Lorsqu’elle était enfant, elle était toujours la première a avoir des ennuis, parce qu’elle était incapable de refuser un défi et parce qu’elle faisait tout ce qui lui passait par la tête. La gêne n’a jamais fait partie de son vocabulaire. Elle avait toujours été directe, peut-être un peu trop, même – la délicatesse n’avait jamais été son fort. Elle n’avait jamais eu peur de dire ce qu’elle pensait, et de l’affirmer haut et fort. Bien souvent, ses lèvres bougeaient bien avant que son cerveau n’enregistre ou ne pense à quoi que ce soit. Ça lui arrivait attiré par mal d’ennuis, et ça créait bien souvent des conflits, mais c’était juste Ellie – tout ceux qui la connaissait un petit peu s’entendrait pour dire qu’elle était juste comme ça. Mais alors qu’elle se trouvait devant Vik, tout près de la porte de son appartement, les mots étranglés dans sa gorge, Ellie avait peur. Elle était terrifiée des conséquences de ce qu’elle venait de déblatérer. Tout d’un coup, elle s’imagina tous les pires scénarios possible. Elle voyait Vik froncer des sourcils. Elle le voyait secouer la tête, et lui hurler au visage qu’elle était stupide et qu’il ne voulait plus jamais la voir. Elle le voyait la pousser pour passer la porte et ne plus jamais refaire surface dans sa vie. Elle le voyait tout faire, tout ça, en une seule seconde, dans ce terrifiant silence qui s’était installé entre eux. Elle en tremblait presque. Jamais elle n’avait ressenti ça pour quelqu’un – la peur viscérale de le perdre. La peur terrible, lui serrant les entrailles, qu’elle ait encore tout gâché, et qu’il quitta sa vie à nouveau. Elle ne savait pas si elle pourrait le supporter. Et elle était impuissante – il n’y avait rien qu’elle pouvait ajouter pour sauver la situation. Si Vik était dégouté par elle, et par ses actions, c’était complètement foutu. Il n’y avait pas d’autres mots. Ellie ne pouvait détacher son regard du sien. L’attente était insupportable. Ça lui semblait durer des années, des décennies peut-être, alors que ça ne devait être qu’une question de secondes, de fractions de seconde peut-être. La main de Vik sur son visage lui brûlait la peau. Était-ce la fin ?

“Ellie…” Le souffle lui coupa les poumons. Ellie, quoi ? Elle eut envie de le hurler, de le supplier de s’expliquer. Mais elle eut à peine le temps de paniquer que le corps de Vik se plaqua contre le sien. Son visage disparut, laissant place au mur derrière lui, tandis qu’il glissa ses bras autour d’elle et la serra avec force. Stupéfaite, Ellie ne pensa même pas à réagir. Elle s’était tout imaginé, après tout – tout sauf ça. Il la tenait contre lui avec une force spectaculaire, tellement qu’Ellie se sentit presque étouffée, et dut se résoudre à le pousser gentiment pour qu’il déserre son emprise. Normalement, elle en aurait ri. Elle se serait moqué de lui, elle aurait roulé des yeux, l’aurait traité d’idiot. Mais elle était trop confuse et désemparée pour avoir une quelconque réaction normale. C’était comme si elle s’attendait toujours à ce qu’il la regarde comme une cinglée et passe la porte sans un seul mot. Puis il l’embrassa sur le front. C’était un geste tellement tendre, et fait avec tellement de douceur qu’Ellie savait qu’elle aurait rougi si seulement elle n’était pas comme pétrifiée. Puis, bientôt, elle se retrouva assise sur le fauteuil, observant Vik qui enfilait sa veste. “Où est-ce que tu dois aller ?” Elle le fixa. Elle ne comprenait pas. Pas du tout. Qu’est-ce qu’il voulait dire ? Et pourquoi avait-il enfilé sa veste ? “Quoi ? Tu ne pensais quand même pas que j’allais te laisser y aller seule, maintenant que je sais pour qui tu travailles ?” Les paroles de Vik semblèrent débloquer quelque chose en elle, et elle écarquilla des yeux, fixant Vik comme s’il était soudainement complètement fou. “J’ai un Glock dans mon compartiment à gants, on passera le chercher – à moins que tu ne préfères prendre ma voiture ?”

“Quoi ?” Sa réponse fut instantanée, étranglée, partagée entre l’amusement et l’étonnement. Vik avait parlé avec tellement de détermination, comme si c’était tout simplement naturel pour lui de dire une telle chose, de poser une telle question. Ellie réalisa soudainement ce qu’il était en train de faire. Non – ça n’avait certainement pas été son intention. Elle ne le laissera pas. “Non. Certainement pas” dit-elle tout aussi durement, haussant des sourcils. Elle se leva du fauteuil, agitée, incapable de rester en place. Encore une fois, elle avait été totalement idiote de penser que tout avouer à Vik ne causerait pas une telle réaction. Qu’allait-il faire, après tout, s’il ne la rejetait pas ? Il irait se rasseoir à la table, continuerait à manger son repas, et lui souhaiterait bonne chance ? “Tu ne viens pas avec moi” déclara-t’elle, secouant la tête. “Je ne t’ai pas dit ça pour que – ce n’est pas – Vik, c’est mon job. T’as rien à voir là-dedans. C’est trop risqué, je ne veux pas que tu viennes.” Elle prit une grande inspiration. Peut-être aurait-elle le temps de s’éclipser avant qu’il ne la suive. Elle se dirigea donc vers la porte. “T’inquiètes pas pour moi, d’accord ? Je serai de retour avant même que tu remarques mon absence.” Elle lui lança un petit sourire, ouvrit la porte, sortit de l’appartement et la referma derrière elle. Il lui en voudrait, c’était évident. Mais elle n’avait pas le choix. Elle ne voulait certainement pas voir Vik s’impliquer dans cette histoire – il méritait la tranquillité, et la paix. Elle se sentirait trop coupable de l’entraîner dans tout ça, et de lui rappeler de mauvais souvenirs. C’était son job. Vik comprendrait ça, non ? Elle commença donc à descendre les escaliers jusqu'à l'extérieur, le coeur battant.

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MessageSujet: Re: ≈ you're crazy and i'm out of my mind (ft. vik)   ≈ you're crazy and i'm out of my mind (ft. vik) Icon_minitimeMer 20 Mai 2015 - 23:16

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Pour quelqu’un qui venait de lui avouer un secret imposant, Ellie semblait plus sous le choc que son petit ami. Peut-être était-ce parce que ce dernier soupçonnait déjà son appartenance à Uprising, tandis que la jeune femme n’avait apparemment pas pu prévoir la réaction de Viktor. Quoiqu’il en soit, il avait réussit à clouer le bec de la brune pourtant plutôt bavarde, en temps normal. Ce ne fut que lorsqu’il parla de l’accompagner qu’elle réagit. « Quoi ? » articula-t-elle, plus un bruit automatique qu’une réelle question. La voix de la brune était dure, dure comme il ne l’avait pas entendue l’être depuis – depuis leur rupture. Instinctivement, sa gorge se resserra. « Non. Certainement pas. » Pardon? Viktor haussa un sourcil, malgré lui. Pour lui, les choses étaient réglées : il accompagnerait Ellie, serait son bouclier humain s’il le fallait, mais il n’y avait rien à discuter, et certainement rien à refuser. Cela relevait presque du fait accompli, tant cette décision lui paraissait ancrée dans le cours naturel des choses. En parlant de se relever, voilà que la rebelle quittait le fauteuil où il l’avait installée, le temps qu’elle reprenne ses esprits, et commença à faire les cents pas. Lui resta debout, figé, attendant de savoir pour quelle raison elle réagissait ainsi. « Tu ne viens pas avec moi. » dit-elle encore, et la fermeté de sa voix surprit le vétéran. Il commença à s’interroger : avait-elle seulement le droit de lui révéler qu’elle faisait partie d’Uprising ? Ses supérieurs lui avaient-ils fait prêter serment ? L’avait-il mise en danger, en lui tirant les vers du nez ?

« Je ne t’ai pas dit ça pour que – ce n’est pas – Vik, c’est mon job. T’as rien à voir là-dedans. C’est trop risqué, je ne veux pas que tu viennes. » « Ellie… J’ai tout à voir là-dedans. » répondit-il, avant qu’elle ne le coupe de nouveau. « T’inquiètes pas pour moi, d’accord ? Je serai de retour avant même que tu remarques mon absence. » Cette fois-ci, il prit la parole avant qu’elle ne puisse continuer son récit d’excuses. « Tu penses sincèrement que je ne remarquerais pas ton absence, surtout quand je sais ce que tu fais, vers quels dangers tu te diriges ? » Sa voix était douce, mais une pointe de reproche y perçait tout de même. Comment pouvait-elle supposer un instant qu’il pourrait rester ici, lire un livre ou regarder un film, manger ou même dormir alors qu’il savait pertinemment qu’elle se ruait dans un combat qui la dépassait, et qu’il n’était pas à ses côtés ? Peut-être pour la première fois de sa vie, l’ancien soldat comprenait intimement l’angoisse de sa mère, de ses compagnes ou compagnes, chaque fois qu’ils ou elles le voyaient partir au front. L’idée de laisser la jeune femme ouvrir la porte de son appartement et la refermer sur lui paraissait insupportable ; il en mourrait. Pas littéralement, mas intérieurement, à coup sûr. Tandis qu’Ellie passait à côté de lui dans son mouvement de va-et-vient anxieux, il l’attrapa par la main et la força à s’arrêter devant lui. Pour cette conversation, ils avaient besoins de se regarder en face, yeux dans les yeux. Viktor la dévisagea quelques instants, cherchant les bons mots, les bonnes intonations pour lui faire comprendre ce qu’il ressentait.

« Ellie. Je comprends que tu veuilles me protéger, vraiment. Mais tu dois aussi comprendre que je veuille faire la même chose pour toi. » Il parlait lentement, avec douceur, tout pour la calmer et l’aider à voir les choses de son point de vue. Agitée comme elle l’était, entre les circonstances de l’appel de son groupe de résistance et l’aveu qu’elle venait de faire, elle réagissait plus qu’elle ne pensait. C’était donc à lui de faire l’effort supplémentaire, et d’ouvrir la voie pour un vrai dialogue. Ses doigts continuèrent de caresser le dos de la main de la hackeuse, tandis qu’il reprenait : « Maintenant que je sais, je ne peux pas te laisser partir et attendre sagement ton retour. Je sais que c’est dangereux – mais ce n’est pas plus dangereux que les dix ans que j’ai passé dans l’armée. » Sur cette phrase, il sourit légèrement. La civile voulant protéger le vétéran, c’était ironique – mais la sincérité dans la réaction d’Eleanor le touchait, plus que les circonstances ne lui laissaient le temps d’admettre. Elle tenait réellement à lui. « Si je ne viens pas avec toi et… qu’il t’arrive quoi que ce soit, est-ce que tu penses que je pourrais me le pardonner ? » A nouveau, il secoua sa tête, avant de retrouver le regard humide d’Ellie. « Pas quand je sais que j’aurai pu être là, à tes côtés, et te garder en… en sécurité. » Il n’avait pas la force de rire en vie, mais ils savaient tous deux que c’était ce à quoi il pensait. Déjà, l’image du corps de sa petite amie, mutilé puis abandonné dans une ruelle sombre, ne quittait plus son esprit. Une partie de lui savait que ce qu’il faisait n’était pas la meilleure de ses idées : retourner au combat maintenant qu’il commençait tout juste à s’habituer à la vie civile, à régler ses problèmes de stress post-traumatique, c’était de la folie. Mais le combat était déjà venu à lui : les lignes du front s’étaient effacées, et continuer à vivre dans un monde simpliste ne l’aiderait en rien.

Alors il ouvrit la bouche, une dernière fois : « Ce n’est pas un choix que tu dois faire pour moi, ou inversement. C’est ensemble, ou rien. » Sur cette dernière phrase il resserra ses mains autour des siennes, et tenta un sourire qu’il voulait encourageant. Mais ce n’était pas assez pour cacher la gravité de la situation, et tous deux étaient bien conscients que les décisions qui se prendraient ce soir les affecteraient pour des années à venir.



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MessageSujet: Re: ≈ you're crazy and i'm out of my mind (ft. vik)   ≈ you're crazy and i'm out of my mind (ft. vik) Icon_minitimeLun 25 Mai 2015 - 17:48

 
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Ellie était désamparée. Elle ne savait plus quoi, plus quoi dire. Elle regardait Viktor, à cet instant là, dans son salon, elle voyait quelque chose dans ses yeux. Il était sincère. Tout cela était vrai. Pas un conte de fées. Viktor ne faisait pas de fausses promesses. Il la regardait directement dans les yeux, droit et convaincu. Il la suivrait vraiment. Ellie n’en croyait tout simplement pas ses oreilles. La question lui vint presque automatiquement – pourquoi ? Mais la réponse lui vint tout aussi rapidement. Il la suivrait, parce qu’elle aussi le suivrait. C’était aussi simple que cela. C’était d’une logique implacable, après tout. Mais c’était si dur à avaler. Ellie avait tellement été déçue dans la vie, par elle-même et par les autres, c’était difficile de croire que quelqu’un pourrait être prêt à s’engager dans un conflit comme celui-ci de manière aussi aveugle. C’était déjà difficile, pour elle, de s’habituer à la simple présence de Viktor dans sa vie, et de l’aimer et de se sentir aimée. Et il était tellement certain, debout devant elle. Il viendrait. Il n’y avait rien qu’elle puisse faire pour l’en empêcher. Et pourtant, Ellie savait qu’elle essayerait absolument tout. S’il le fallait, elle l’enfermerait à clé dans l’appartement. Et il défoncerait probablement la porte. Dans un autre contexte, si tout cela n’avait été qu’un rêve, ou un scénario improbable dans son esprit, Ellie aurait souri, elle aurait rougi, en songeant à son prince charmant. Son prince, sur un cheval blanc, prêt à la suivre dans la bataille. Mais ce n’était pas un rêve. C’était la réalité, et le danger était réel, et Ellie ne le pardonnerait pas si elle laissait Viktor la suivre et que tout se terminait tragiquement. La simple idée qu’il lui arrive quelque chose, grave ou non, lui donnait le vertige. Elle ne saurait le supporter. “Tu penses sincèrement que je ne remarquerais pas ton absence, surtout quand je sais ce que tu fais, vers quels dangers tu te diriges ?” Ellie secoua la tête. Elle le savait, elle le savait trop bien. Car elle serait exactement dans le même état si les rôles étaient inversés. Mais ce n’était pas suffisant. Rien ne le serait. Ellie avait envie de hurler. Les secondes passaient, ses épaules semblaient s’alourdir à chaque instant. Elle voulait rester avec Viktor, et le convaincre de rester, même si c’était perdu d’avance, mais elle voulait également courir à toutes jambes vers sa mission, vers son devoir, vers sa responsabilité. Elle était agitée, elle était incapable de rester en place, incapable de décider quoi faire. C’était insupportable. Vik l’attrapa doucement par le bras, pour l’empêcher de bouger sur place. Ellie rejoint son regard, bien qu’à contre-coeur. C’était si difficile de lui dire non quand il avait ses yeux sombres plongés dans les siens.

“Ellie. Je comprends que tu veuilles me protéger, vraiment. Mais tu dois aussi comprendre que je veuille faire la même chose pour toi.” Il parlait si calmement, qu’Ellie sentit presque les battements de son coeur s’assagir. “Maintenant que je sais, je ne peux pas te laisser partir et attendre sagement ton retour.” Elle secoua la tête. “Mais –” commença-t’elle, incapable de se retenir. Mais Viktor continua, ignorant sa réaction. “Je sais que c’est dangereux – mais ce n’est pas plus dangereux que les dix ans que j’ai passé dans l’armée.” Ellie eut presque envie de sourire avec lui. Il avait peut-être raison, mais là était la raison pour laquelle elle ne voulait tellement pas qu’il vienne – il avait déjà fait suffisamment. “C’est exactement ça, Vik. Tu as déjà assez donné…” Elle pensait à sa jambe, bien sûr, mais également à bien plus. Les séquelles physiques étaient une chose, les séquelles psychologiques une autre. Ellie était au courant de tout cela. Bien sûr, les circonstances avec Uprising était différentes, mais au fond, ce n’était qu’un autre champ de bataille. Viktor l’ignora à nouveau. Ellie commençait à désespérer. Elle ne savait plus comment le convaincre, à présent – elle commençait même à douter qu’il existait un moyen de le faire. “Si je ne viens pas avec toi et… qu’il t’arrive quoi que ce soit, est-ce que tu penses que je pourais me le pardonner ?” Ellie secoua à nouveau la tête, sentant des larmes lui piquer les yeux. “Pas quand je sais que j’aurai pu être là, à tes côtés, et te garder en… en sécurité.” Elle ne s’attarda pas sur son hésitation. Elle se doutait bien de ce qu’il avait voulu dire. Elle ressera sa main sans le réaliser. “Ce n’est pas un choix que tu dois faire pour moi, ou inversement. C’est ensemble, ou rien.”

Ellie sentit son souffle se couper. Viktor avait raison. Il avait toujours raison – comme c’était frustrant. Elle avait envie de hurler, de ramper six pieds sous terre et de ne plus jamais refaire surface. Toute cette discussion revenait à ce simple choix, après tout. Il lui posait un ultimatum, mais il y avait une plus grande vérité dissimulée derrière. C’était à elle de faire le choix, si leurs routes continueraient à s’entremêler, ou si elles se séparaient pour de bon. “J’ai peur qu’il t’arrive quelque chose” dit-elle doucement. “Tu t’es déjà tellement battu. Tu as déjà tellement sacrifié. Je ne veux pas…” Elle s’arrêta, prenant une grande inspiration. “C’est comme tu as dit – s’il t’arrivait quelque chose, je ne pourrais jamais me le pardonner.” Elle laissa échapper un petit rire. Son discours était presque identique à celui de Viktor. “C’est ironique, non ? Tu veux me suivre pour les mêmes raisons pour lesquelles je ne veux pas que tu viennes.” Elle serra sa main contre la sienne, faisant glisser ses doigts sur sa peau douce. Elle avait étrangement envie de l’embrasser à ce moment-là. Elle était complètement désemparée. Elle ne pouvait qu’être honnête. “Je ne sais pas quoi faire, Vik. Je ne sais plus quoi te dire… sauf que je veux être avec toi. Nous, ensemble… c’est tout ce qui compte.” Ellie soupira. Peut-être n’avait-elle pas le choix. Peut-être était-ce une bonne chose. Peut-être devrait-elle agripper ses clés et les confier à Viktor. Mais elle ne trouvait pas la force de le faire. Elle secoua la tête, se sentant soudainement désespérée. Elle luttait vainement contre les larmes se formant aux coin de ses yeux. “Je veux juste…” commença-t’elle, la voix brisée. “Je ne veux pas te perdre.”


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MessageSujet: Re: ≈ you're crazy and i'm out of my mind (ft. vik)   ≈ you're crazy and i'm out of my mind (ft. vik) Icon_minitimeDim 31 Mai 2015 - 21:57

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« J’ai peur qu’il t’arrive quelque chose » murmura Ellie, la voix douce. « Tu t’es déjà tellement battu. Tu as déjà tellement sacrifié. Je ne veux pas… » Sa voix s’étrangla, et Viktor se mordit la lèvre. La compassion dans la voix de sa petite amie lui faisait mal au cœur. Il avait toujours cherché à lui cacher combien il souffrait de son temps à l’armée – pas par fierté, ou par un machisme démesuré, mais simplement parce qu’il n’avait pas voulu l’inquiéter, et avait voulu lui laisser croire qu’il allait bien, que tout allait pour le mieux dans sa vie. Savoir qu’elle avait vu au travers de son masque, même dans cette deuxième chance où il tentait d’être plus honnête, avait quelque chose d’aigre-doux. D’un côté, il détestait l’idée qu’elle se fasse du souci pour lui, ou cherche à se mettre en danger seule, simplement pour l’épargner ; de l’autre, qu’elle ait pu voir la vérité même lorsqu’il la lui cachait lui montrait combien elle le connaissait et, surtout, qu’elle souhaitait tout de même rester avec lui, même en le sachant brisé, malade, miné par ses expériences. Viktor n’avait jamais aimé avouer combien son temps au front l’avait détruit : il voulait garder ses idéaux de jeune héros, d’enfant du monde libre partant aider son prochain, quel que soit son pays. Bien sûr, la partie adulte de son être savait désormais combien ces idéaux étaient faux, simplistes, souillés d’ambitions néocoloniales et impérialistes ; mais il ne pouvait se résoudre à tuer totalement l’enfant en lui, celui qui jouait aux chevaliers de la Table Ronde avec ses Playmobils. Et pour Ellie, il voulait encore être ce soldat en plastique, l’inébranlable héros capable d’encaisser coup sur coup, tout pour protéger sa belle des dragons et bandits semant leur route jusqu’à leur « et ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants ».

Ellie ne le voyait pas, pourtant, ce chevalier brillant et artificiel. Elle le voyait lui, Viktor Alexander ‘Sasha’ Dawson, avec sa jambe manquante et sa peau marquée de balles. Elle le voyait, et elle ne lui demandait pas de se donner comme il voulait le faire, comme il pensait devoir le faire. Ce qui ne faisait que davantage lui donner l’envie de se dévouer à elle, corps et âme. La jeune femme, qui s’était arrêtée, reprit après une grande inspiration : « C’est comme tu as dit – s’il t’arrivait quelque chose, je ne pourrais jamais me le pardonner. » Son léger rire résonna dans l’appartement, et il faillit y répondre : ils avaient tous deux bien conscience de la similitude de leurs sentiments, de leurs opinions. « C’est ironique, non ? Tu veux me suivre pour les mêmes raisons pour lesquelles je ne veux pas que tu viennes. » Viktor sourit, et répondit au resserrement des doigts d’Ellie sur les siens par le même geste. Elle avait raison : ils cherchaient tous deux à se protéger, désespérément. « Mais au moins, on a la chance d’avoir le choix, Ellie. Combattre ou non, ensemble ou non – il aurait suffit qu’un seul d’entre nous ait eu ce fichu gène, et la situation aurait été bien différente. » Une pause. « Et si tu veux faire le choix de te battre pour ceux qui n’ont pas eue cette chance, et bien… Je te suivrais jusqu’au bout du monde. » Cela sonnait grandiose, grandiloquent, un vrai speech de cinéma. Mais le vétérinaire n’en pensait pas moins chacune de ses paroles. Le courage et le code moral de la brune en face de lui avaient toujours été d’un attrait incroyable pour lui, et  il avait entièrement confiance en ses décisions. Si elle pensait que c’était la bonne chose à faire, qu’il fallait qu’ils se joignent à Uprising, il le ferait sans hésitation.

Pour l’instant, elle semblait plus désemparée que confiante. « Je ne sais pas quoi faire, Vik. Je ne sais plus quoi te dire… sauf que je veux être avec toi. Nous, ensemble… c’est tout ce qui compte. » Ellie soupira, et le brun dut lutter contre l’envie de l’étreindre, de ne jamais la relâcher. A la place, il porta sa main à ses lèvres, embrassant le bout de ses doigts, sa paume, le creux de son poignet, sans jamais la lâcher du regard. Ses grands yeux bruns, yeux de chien mouillés, cherchaient à lui faire comprendre tout ce qu'il ne pouvait pas dire. « Je veux juste… Je ne veux pas te perdre. » « Ça n’arrivera pas. » promit-il fiévreusement. « Je serais toujours à tes côtés, Ellie, toujours. » Il le disait avec une telle passion, une telle intensité, comme s’il croyait que la sincérité de ses affirmations les transformeraient en prophéties. Mais devant les yeux embués de larmes de la hackeuse, Viktor ne pouvait s’empêcher de vouloir lui promettre la lune et toutes les étoiles du ciel, n’importe quoi pour la faire sourire. Doucement, il changea un peu de position – accroupi comme il était, sa prothèse commençait à geindre – pour se retrouver entre les genoux d’Ellie, nez à nez. Il délaissa la main de la jeune femme pour poser les siennes sur ses joues, et approcher leurs lèvres d’une de l’autre. Les dernières minutes avaient été trop pleines d’émotions pour qu’il puisse résister plus longtemps à l’envie de l’embrasser, et de retrouver pendant quelques instants, une simplicité fusionnelle. Il ne mit fin au baiser qu’à regret, lorsqu’ils durent reprendre leur souffle ; mais même là, il ne pouvait se résoudre à écarter leurs visages de plus de quelques millimètres. « Je t’aime trop pour t’abandonner… » souffla-t-il. Il lui fallut quelques instants pour qu’il entende ce qu’il venait d’avouer.



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MessageSujet: Re: ≈ you're crazy and i'm out of my mind (ft. vik)   ≈ you're crazy and i'm out of my mind (ft. vik) Icon_minitimeMar 9 Juin 2015 - 11:25

 
you're crazy and i'm out of my mind
ELLIE & VIK

Ellie aimait ressentir la main de Vik autour de la sienne. C’était un geste tellement anondin, se tenir la main – comme des enfants. Mais c’était tellement rassurant.  C’était probablement le geste le plus rassurant du monde. C’est de se sentir accroché à quelque chose alors qu’on a l’impression de tomber. C’est de ne pas se sentir seul. C’est de se sentir aimé par quelqu’un d’autre. Quelques doigts entremêlés et on se sent comme invincible. Ellie se sentait beaucoup mieux à présent que Vik était près d’elle, et qu’ils étaient accrochés solidement l’un à l’autre. Elle ne se sentait plus aussi étrange, elle n’avait plus de vertige. Elle se sentait les deux pieds fermement posés sur le sol, et sa main collée à celle de celui qui rendait les choses étrangement plus faciles. Elle l’écoutait parler, cette voix qu’elle connaissait par coeur et qui parvenait encore à faire voler des papillons dans son estomac. Cette voix familière et chaleureuse, cette voix qu’elle voulait entendre jusqu’à la fin de ses jours. “Je te suivrais jusqu’au bout du monde.” Les mots résonnèrent dans l’appartement silencieux. Ellie serrait la main de Vik fort, très fort. Elle en était convaincue à présent. Elle ne le laisserait pas partir, pas pour rien au monde. Elle tenait trop à lui. La situation qui lui avait apparue si compliquée quelques minutes auparavant lui paraissait soudainement très simple. En vérité, tout cela n’avait aucune importance. L’essentiel, ce qui était vraiment important, c’était qu’ils soient ensemble. Vik était là pour rester, il lui avait prouvé. Et elle le croyait, vraiment. Et c’était absolument terrifiant – comme c’était terrifiant. La simple idée de le perdre. De l’emporter dans un combat qui n’était pas vraiment le sien. Ellie savait que c’était son propre choix, s’il décidait vraiment de la suivre, mais elle sentirait toujours ce poids sur ses épaules. Ça lui serrait l’estomac juste d’y penser. Elle était chez Uprising depuis si longtemps, depuis toujours il lui semblait maintenant, et elle y avait toujours fait son boulot de manière un peu absente. Elle y était dédiée, et elle croyait fermement à ce qu’elle faisait, mais ce n’était quand même à la base qu’un job, rien d’autre. Ça lui arrivait, parfois, d’oublier que tous ces conflits étaient réels, que ces gens étaient réels, qu’ils étaient vraiment en danger de mort, et que c’était à elle de parvenir à les sauver, ou à aider à les sauver. C’était si facile à oublier, ce genre de choses. C’était comme un film, après tout. Comme une bande-dessinée. Mais si Vik était là, s’il était présent, quelque part, dans cet univers qui lui avait semblé si abstrait par moment, rien ne serait plus pareil. Elle songerait toujours à lui, à chaque minute, à chaque seconde. Une inquiétude constante. Mais Ellie comprenait à présent qu’elle ne pourrait pas y échapper. Elle avait signé pour ça au moment où elle avait avoué à Vik ce qu’elle faisait. Et elle se sentait bien mieux, d’une certaine manière, de ne plus garder le secret – mais cette liberté venait avec un nouveau fardeau. Mais maintenant, elle n’avait plus à porter ce fardeau seule, mais avec lui également. C’était étrangement rassurant.

“Ça n’arrivera pas” dit-il d’une voix déterminée. Elle avait envie de lui répondre comment il savait une telle chose. Mais elle voulait y croire plus qu’elle ne voulait comprendre. Elle acquiesça doucement, les yeux plantés dans ceux de Vik. Elle aimait tellement ses yeux. Elle aimait s’y perdre. “Je serais toujours à tes côtés, Ellie, toujours.” L’appartement était silencieux, et Ellie se sentait si anxieuse et vulnérable, les mots de Vik vinrent la frapper directement au coeur, et elle ne put s’empêcher de serrer sa main encore plus fort, si c’était possible, et elle ne put également pas s’empêcher de sourire. Elle avait envie de lui demander pourquoi, qu’est-ce qu’elle avait fait pour le métier, lui, mais les mots étaient coincés dans sa gorge. Elle avait envie de sangloter, de désespoir et de bonheur. L’intensité du moment la faisait presque trembler. Elle n’avait jamais trop compris quelle était cette chose qui existait entre elle et Vik – cette fusion naturelle, cette complicité évidente, cette chimie qu’ils n’avaient jamais eu à créer, qui faisait juste exister. C’était tellement grand que ça les avait détruit, la première fois. Ellie ne voulait plus jamais ressentir cette douleur. Mais elle savait, à présent, qu’ils ne referaient pas les mêmes erreurs. Ni elle, ni lui. Ils ne se lâcheraient pas. Lorsque Vik se pencha pour l’embrasser, Ellie répliqua passionément. C’était le genre de baiser qu’on oubliait pas, le genre de baiser qui symbolisait un millier de mots et aucun à la fois. Elle sourit tendrement à Vik lorsqu’il cessa le baiser après quelques minutes. Non, elle ne pouvait clairement plus le laisser partir à présent. “Je t’aime trop pour t’abandonner…”

Il l’avait à peine murmuré, mais Ellie l’avait très clairement entendu. Oh, ces quelques mots, ces quelques lettres, le rêve des petites filles et des célibataires désespérées. Le sourire d’Ellie s’agrandit. Elle ne pouvait pas résister. Elle sentit son coeur s’emballer. Elle ne savait pas si Vik avait saisi ce qu’il venait de lui avouer, mais elle s’en fichait. Elle l’embrassa à nouveau, plus brièvement, posant ses mains sur chaque côté de son visage, glissant quelques doigts dans ses cheveux. “Je t’aime aussi, Viktor Dawson” murmura-t’elle, pour que lui seul entende, pour que lui seul le sache, car lui seul était important. “Et je ne t’abandonnerai pas non plus.” Elle l’embrassa encore, parce qu’elle ne pouvait pas s’en lasser, et glissa ses mains dans les siennes à nouveau. Elle aurait voulu rester dans ce moment pour toujours, mais elle n’avait pas oublié le boulot qui l’attendait. “Il faut vraiment que j’y aille” dit-elle à contrecoeur. “Et si tu veux venir, je ne t’empêcherai pas, mais… Je veux que ce soit ton choix.”

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MessageSujet: Re: ≈ you're crazy and i'm out of my mind (ft. vik)   ≈ you're crazy and i'm out of my mind (ft. vik) Icon_minitimeDim 14 Juin 2015 - 15:57

all your perfect imperfections

 


Les mots avaient quitté la bouche de Viktor avant qu’il n’ait eu le temps d’y réfléchir. Non pas qu’il ne pensait pas absolument, farouchement, ce qu’il venait de dire ; seulement, il n’avait pas cru lui dire comme ça, à l’arrache, dans une conversation qui menaçait de s’effondrer sous le poids des révélations. Il aurait voulu lui dire avec des fleurs, une carte, un bijou, mais surtout avec un petit discours réfléchi et préparé, où il pourrait mettre combien les mots ‘je t’aime’ renfermaient pour lui. Un petit discours, qu’il aurait sûrement forcé Ezekiel et Malachi à l’aider à préparer, les deux hommes étant nettement plus doués pour les longs discours que lui. Pour dire à Ellie qu’il l’aimait, il avait espéré avoir le temps – le temps parce qu’il voulait que leur relation dure, mais aussi parce qu’il voulait le lui dire sans bégayer, sans rougir, sans trébucher sur ses pieds comme il le faisait normalement. Une vraie déclaration d’amour, de la part d’un homme, un chevalier servant, pas un clown. Et pourtant, la phrase était sortie naturellement, sans la moindre hésitation ou le plus petit balbutiement. Pour ce qui lui semblait la première fois dans sa vie, il avait réussi à être spontané sans se catapulter dans un embarras monstre. Si on excluait le rouge qui lui brûlait les joues ; mais ça, ce n’était pas tant dû à la gêne qu’à l’énorme sourire qui se traçait sur les lèvres de la hackeuse. Viktor avait l’impression que son cœur jouait sur sa cage thoracique comme sur un xylophone, tant ses pulsations étaient violentes. Il avait la bouche sèche, le vertige, l’impression d’être en train d’observer la scène depuis le plafond, tant il se dissociait de son corps. C’était comme s’il entrait en pleine crise d’angoisse, sans la terreur et l’impression d’asphyxie qui accompagnait habituellement ses crises.

La seule chose qui le rattachait à la réalité, c’était les mains d’Ellie sur son visage. Instinctivement, il s’agrippa aux poignets de la jeune femme – pas fort, mais de peur qu’elle ne les enlève et qu’il ne décolle entièrement – cherchant dans son sourire un point d’ancrage. Il ne s’était pas attendu à ce que ces mots, aussi puissants soient-ils, aient un tel effet sur le lui. C’était en même temps terrifiant et exhilarant. Seules les lèvres de la brune contre les siennes parvinrent à effacer quelques secondes la tornade de pensées semi-paniquées qui ravageait son esprit, et il s’accrocha à elle comme un naufragé à sa bouée. Le baiser ne dura que quelques secondes, mais lui offrit suffisamment de rassurance pour qu’il puisse sentir son pouls se calmer, reprendre pied dans son propre corps. « Je t’aime aussi, Viktor Dawson. » murmura Ellie, si bas que seule leur proximité lui permit de l’entendre. Comme si c’était un secret, un serment qui se faisait entre eux seuls. Comme si personne d’autre n’avait jamais aimé ou n’aimerait jamais. Viktor laissa s’échapper un petit rire nerveux, baissant soudain les yeux. Il se sentait aussi empoté que la première fois où il avait vu Ellie, rageant contre la machine à café éternellement en panne de la cafétéria de l’hôpital. Cette fois-ci, au moins, il n’avait pas de boisson à lui renverser dessus en tentant de lui offrir.

« Et je ne t’abandonnerai pas non plus. » dit-elle, avant de l’embrasser à nouveau. Les mains de Viktor se glissaient déjà sur les hanches de la jeune femme pour forcer leurs corps toujours plus l’un contre l’autre, quand il sentit une autre paire les arrêter. Ellie se désengagea, et Viktor se contenta de la dévisager, encore trop déconnecter de la réalité pour comprendre autre chose que l’absence soudaine de ses lèvres, de sa chaleur. C’était comme sentir l’air s’échapper de ses poumons. Il cligna des yeux, ne faisant pas confiance à sa propre voix de lui poser une simple question – au lieu de ‘qu’est-ce qu’il y a’, il serait bien capable de la demander en mariage, à cet instant. Mais ils avaient dit qu’ils iraient lentement, et même s’il ne pouvait s’imaginer regretter un jour ce choix, il était conscient du danger des actions hâtives. Il ne se laisserait pas être suffisamment stupide pour la perdre une deuxième fois. Il lui sourit doucement, les yeux encore un peu dans le vague, mais resserra ses mains autour des siennes pour lui signifier qu’il était là, présent. « Il faut vraiment que j’y aille... » souffla la brune, visiblement aussi peu enchantée à l’idée de devoir quitter son appartement que lui. Il fallut quelques secondes pour que Viktor se souvienne de la cause de cette conversation : l’appel d’Uprising, le système hacké, les vies en danger. « Et si tu veux venir, je ne t’empêcherai pas, mais… Je veux que ce soit ton choix. » C’était peut-être l’ordre le plus doux qu’on lui ait jamais donné. Pour toute réponse, il l’embrassa de nouveau, brièvement, mais il ne pouvait pas en bonne conscience la retenir plus longtemps. Il s’écarta et se redressa, non sans un grognement de douleur. Même si la position avait été plus que romantique, aux pieds de son amour dans la lueur des chandelles, sa prothèse ruinait un peu l’ambiance.

« J’ai fait mon choix il y a un bon moment, Ellie. » dit-il, vérifiant que les clés étaient toujours bien dans la poche de sa veste. « Alors, je t’attends. » plaisanta-t-il presque, comme s’il s’agissait d’une sortie de couple ordinaire. Ce qui les attendait passé le seuil de la porte n’avait rien d’ordinaire ; mais le vétéran ne pouvait s’empêcher de se sentir le cœur un peu plus léger en sachant qu’ils le passeraient ensemble. Qu’est-ce que le vieux cliché disait, déjà ? Aimer, ce n'est pas se regarder l'un l'autre, c'est regarder ensemble dans la même direction. Avancer ensemble vers le même but. Même si, en cet instant, il n’aurait pas non plus dit non à une soirée passée à dévorer le visage d’Ellie du regard. Enfin ce serait pour une autre fois ; ils avaient tout le temps du monde, il le savait au plus profond de lui-même.



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