On t'a déjà dit que t'étais un p'tit con? (Pv Malachi)
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Sujet: On t'a déjà dit que t'étais un p'tit con? (Pv Malachi) Jeu 12 Mar 2015 - 10:50
La journée avait été bonne, Bob était satisfait de ce qu'il avait pu vendre et aussi à quel prix. Son humeur n'avait pas été si mauvaise jusque là. Il avait même pris le temps de trouver un bar, un petit truc avec deux ou trois personne. Et pour la première fois depuis longtemps, il s'était octroyé un verre de bourbon. Depuis la mort de son frère et depuis qu'il avait quitté Montevideo pour Radcliff, il avait limité sa consommation d'alcool à la bière pour changer de cadre de vie. A l'époque où il avait suivi son frère comme une ombre, ne s'autorisant à vivre que par lui, il était tombé dans la plupart des vices de l'alcool et avait été jusqu'à toucher à la drogue. Il aimait à penser que c'était principalement à cause de son frère, qu'il lui avait un peu forcé la main... Mais si il avait finit par craquer et dire oui, c'était aussi parce qu'il n'avait pas eu la force de maintenir ses positions. Il avait fini par apprendre... Trop tard. Une fois installé sur l'un des tabourets miteux du bar, il avait regardé le liquide ambré avec une certaine déception: ça n'était aussi fantastique que l'imagine qu'il s'en était fait... En fait, c'est à peine si il avait envie de le boire. Il fit tourner le verre entre ses doigts, pensif. Il n'avait ni enlevé ses lunettes, ni sa casquette. Ses meches longues cachaient suffisamment ses striures bleues pour les faire passer pour des tatouages dont la couleur était délavée. Il finit par vider son verre d'une traite retrouvant la sensation de brulure si particulière au passage du bourbon. Il grimaça un peu. Tout ça lui rappelait des souvenirs et pas forcément des bons. De manière générale, la vie de Bob n'avait pas eu de bons moments. Pas qu'elle en ai eu que des mauvais, non, pas du tout. Sa existence était un enchevêtrement de mauvais moments et de moments relativement ennuyants, entre routine et crise, le cycle ne s'était jamais arrêté. C'était là qu'on prenait la mesure du manque de chance de l'homme grenouille, il s'en accommodait. S'il n'espérait pas grand chose de la vie, il n'en était pas pour autant depressif et triste. Il n'avait jamais eu de rêve, jamais eu d'ambitions... Il aspirait simplement à vivre et mourir sans qu'on l'embête. Il commençait à voir le bar se remplir et surtout, il constatait la forte concentration d'hommes qui lui rappelait fâcheusement son frère. Il savait qu'il finirait par avoir des problèmes. Mais Bob pouvait se montrer particulièrement borné. Il avait payé son verre, il était là avant, il resterait aussi longtemps qu'il le voulait. Loin d'être mal à l'aise, une confrontation quelconque avec ces cons ne lui faisait pas peur. Il commanda un second verre, sachant d'emblée que c'était la pire idée de sa vie, il resta attablé repérant sans lui adresser la parole un homme qui avait l'air aussi ravi que lui que ce genre de personnages vienne dérangée leur beuverie solitaire. Bob vida son second verre et quand une main grasse vint taper son cuir et qu'une voix rocailleuse l'interpella d'un gras "hey!", il resta immobile et ne prit même pas la peine de se retourner. Ne pas rentrer dans son jeu, ne pas se laisser mettre en colère, ne pas finir dans une baston générale... Bob essayait de se concentrer là dessus. L'homme derrière lui le secoua une nouvelle fois.
-Hey, connard! C'toi que j'parle.
Bob commanda un nouveau verre, remarquant parfaitement que, si le patron le servait il ne ferait rien si un combat éclatait dans son boui-boui. Il vida son troisième verre et se retourna finalement, ses lunettes sur le nez, pas prêt de les enlever. L'homme en face se sentit un peu insulté puisqu'il s'approcha beaucoup plus prêt pour l'intimider. Bob ne bougea pas, ce genre de choses, il connaissait par cœur, il avait souvent reculé mais plus maintenant. Les intimidations ne prenaient plus. Malgré son tempérament calme et solitaire, Bob était une tête brulée.
-Casse toi de ma place, sale frappe.
Bob ne dit rien, toujours aussi silencieux, il sentait la colère montée, beaucoup trop vite. Son poing se serra et du coin de l'œil, il voyait l'homme qui buvait seul qui lorgnait sur eux.
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Sujet: Re: On t'a déjà dit que t'étais un p'tit con? (Pv Malachi) Sam 14 Mar 2015 - 16:01
Malachi&Robert
On t'a déjà dit que t'étais un ptit con ?
Malachi serra la main du mutant en face de lui, et le laissa partir, rangeant l’enveloppe dans la poche de sa veste de cuir noir. Il soupira : il n’aimait pas foncièrement être sur le terrain, encore plus quand le terrain en question était un bar miteux et sans charme comme celui-ci. Les clients arboraient des airs rogues, antipathiques, avec leur trogne gonflé et rougeaude par l’alcoolisme et leurs nez en patate. Pas vraiment le genre de personnes qu’il fréquentait en général. Vous me direz, l’homme qui venait de partir en lui laissant son butin était lui aussi un sacré drôle d’oiseau : c’était un mutant nomade, un type qui ne s’arrêtait jamais de se déplacer. De ce que Mal’ en savait, son don était assez voyant, et il ne pouvait se permettre de rester dans la même ville trop longtemps : les hunters n’auraient aucun mal à le repérer et à s’en débarrasser. Alors il trimballait sa carcasse de port en port, à la recherche d’un endroit sur. Quel rapport avec notre prof d’histoire me direz vous ? mais tout mes amis, tout : Malachi avait été commissionné par Uprising pour rencontrer l’homme. Au cours de ses errances, l’homme avait rencontré d’autres mutants, beaucoup de mutants, un peu partout dans le pays. Et ça, ça intéressait l’organisation. Plus on connaissait de potentiels nouveaux membres, plus l’organisation pourrait grandir, se développer. Le savoir c’est le pouvoir, comme dirait l’autre. Sauf que voilà, le mutant nomade était du genre angoissé, paranoïaque. C’était d’ailleurs ça qui lui avait permis de rester en vie. Si l’organisation lui envoyait un membre normal, l’homme stressé ne serait surement venu au rendez vous que pour quelques minutes, méfiant, peu ouvert. Sauf qu’avec Malachi, la rencontre avait pris un tournant bien plus intéressant pour chacun : le don de ce dernier avait fermement pris en main l’angoisse et le stress du nomade, ce dernier se détendant significativement au fur et à mesure du temps qu’il passait en présence du professeur : il se sentait bien , à l’aise. En sécurité. Malachi eut donc tout le temps de discuter avec lui, discrètement malgré tout, et de le convaincre de noter sur une bête feuille de papier les noms d’un maximum de mutants de sa connaissance, avec leurs pouvoirs, si possible. La mémoire du nomade était faillible bien sur, mais ce serait un bon début. Malachi l’encourageait à coup de petits shoots de félicité pure, si bien que lorsque le nomade à la casquette quitta le bar miteux, il avait un sourire béat plaqué sur les lèvres. Etat temporaire bien sur, il redeviendrait fébrile d’ici peu. Mais pour le moment, il avait le cœur léger, ce qui permettait à Mal’ de se dire qu’il n’avait pas fait tout cela gratuitement. Quelle meilleure récompense à un échange d’information qu’un instant de bonheur pur, sans aucune conséquence néfaste ? Non vraiment, il avait bien fait.
Malachi fit craquer sa nuque, un peu courbatu par l’utilisation prolongée de son pouvoir : le type était quand même très, très angoissé, et il lui avait fallu déployer son pouvoir dans toute sa maitrise pour conserver l’homme dans un bon état d’esprit. Rien d’infaisable pour le mutant, mais il ne pouvait nier que c’était fatiguant. Si il rêvait de payer l’addition et de se barrer d’ici vite fait, il savait que ce n’était pas prudent de sortir à peine quelques minutes après le départ de son interlocuteur. Si on les avait suivis, cela paraitrait éminemment suspect. Alors il commanda un soda, ce qui lui fallut un regard méprisant de la part du barman, et regarda sa montre. Dans un quart d’heure, il pourrait partir serein. Alors qu’il sirotait sa boisson au bar, un homme s’installa à coté de lui. Il avait l’air de sortir du fin fond du baillou, avec ses cheveux qui tombaient devant ses yeux et sa barbe de trois jours. Mais attention, la vraie barbe un peu crasse et pas entretenue, pas celle que Mal entretenait à la tondeuse et aux ciseaux. Il faisait… négligé, il n’y avait pas d’autre mot. Pas méchant, mais négligé. Malachi se désinteressa de lui rapidement, comme il s’était désintéressé de tous les pochtrons du coin : il n’appartenait définitivement pas à leur monde.
Mal’ avait fini sa boisson et s’apprêtait à partir quand il entendit deux hommes s’échauffer un peu, juste à coté de lui. Il fronça les sourcils : ses deux là avaient des auras sombres, belliqueuses. Il ne pouvait clairement dire ce qu’ils ressentaient, mais ce n’augurait rien de bon. Et il suffisait de ne pas être sourd pour comprendre qu’ils ne s’échangeaient pas des recettes de confiture. Ça sentait pas bon. Avant même qu’il ait pu tenter d’apaiser mentalement les deux hommes, il y eut un mouvement de foule, un truc bizarre. Le bruit des verres qui se brisent, des corps qui entrent en collision. Bousculade. Il se sentit tomber en arrière, alors qu’une douleur sourde vrillait son cerveau, et que sa main se saisissait de sa mâchoire engourdie …. Venait on véritablement de le frapper ?
(c) AMIANTE
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Sujet: Re: On t'a déjà dit que t'étais un p'tit con? (Pv Malachi) Dim 15 Mar 2015 - 15:15
Bob n'avait pas vu le coup venir. Il partit comme un balle, le frappant à la pommette, peau contre peau. Bob gronda de douleur, laissant échapper un coassement d'irritation. Il se redressa, remettant ses gants en place, fondant sur le deuxième des deux connards qui étaient venu troubler une bonne journée de chasse et de revente. L'autre allait mourir et Bob n'y pouvait rien, absolument rien, l'antidote avait été cassé dans le mouvement de foule étrange et tandis que tout le bar semblait s'embraser. Bob attrapa le col de l'homme et le repoussa contre le comptoir, près de l'homme qui n'avait pas encore bougé et assena un coup de poing dans le visage du connard qui l'esquiva laissant le poing de Bob s'écrasa sur l'infortuné visage du buveur solitaire. Merde... Ca s'était pas prévu. Un coup vint le cueillir à l'estomac, lui arrachant un spasme qui fit tomber ses lunettes, révélant ses pupilles fendues entourées d'une iris couvrant tout l’œil d'un rouge lumineux légèrement oranger par endroit. Mouvement de recul dans la foule. Insultes, quolibets. Jusqu'à ce que.... L'empoisonné s’effondre, incapable de respirer, convulsant. Bob lança un coup d’œil circulaire à l'assistance.
Ca allait dégénérer. Un homme venait de mourir, un homme qui venait de l'agresser. Bob le savait, il connaissait parfaitement la suite. Il l'avait vécu plus d'une fois sans rien pouvoir y changer. Il n'avait aucun doute sur le dérouler. Un des ivrognes hurla au meurtre, un autre fondit sur lui, couteau sortit. Bob esquiva et lui écrasa la tête contre le bar, l'alcool aidant, il y trouvait un certain plaisir. Pourquoi? Dans le coin de son œil, l'homme était toujours là, se tenant la mâchoire, étalé au sol. Qu'est-ce qu'il avait à regarder là, celui-là...? Il le dévisagea et plissa les yeux avant de faire face à ses opposants, beaucoup trop nombreux pour lui, il le savait déjà. Le truc avec Bob, c'était que même trop nombreux, il ne se laisserait pas tuer sans en édenté quelques uns. Il était malgré tout hors de question de tous les empoisonner. Bob n'était pas un tueur et il n'appréciait pas avoir le sang d'autrui sur les mains, fut-il un abruti d'ivrogne anti-mutant ou un quelconque junky. Il vérifia donc une dernière fois que sa peau ne dépassait pas, hormis son visage qu'il ne pouvait pas cacher plus qu'avec sa capuche. Il ramena ses bras devant lui, prêt à se battre, prêt à rendre tout les coups qu'il pouvait jusqu'à ce qu'il soit submerger. Il murmura plus pour lui que pour n'importe qui d'autre. Comme pour se donner du courage.
-C'mon... Bring it on...
Il encaissa les premiers coups, les rendant tous un à un, jusqu'à ce que deux de ses opposant le saisissent pour l'immobiliser. Un autre vint frapper Bob se plia en deux, essuyant une nouvelle salve d'insulte. Un genre de décharge de colère pure le parcourut, totalement étrange et sortit de nulle part. Il se redressa et parvint à se dégager jouant des épaules. Il finit par réussir à attraper un des courageux qui l'avait attrapé tandis que le voile rouge caractéristiques de ses colères avec pertes de contrôle venait obstruer sa vision. D'ici peu de temps, il se foutrait pas mal de tuer qui que ce soit et bien que l'idée soit devenu éminemment tentante, quelque chose au fin fond de ses tripes hurlait que ça n'était pas bon. Sa raison pas totalement anesthésiée par la colère qui bouillonnait en permanence au fond de lui ne le laissait pas encore perdre le contrôle et se lamentait d'avoir but coup sur coup ces trois verres d'alcool qui l'enivrait juste assez pour que la colère et l'euphorie se mêlent en un joyeux duo destructeur dont il avait beaucoup trop usé durant sa vie à Montevideo. La seule chose qui le faisait simplement passé à tabac l'homme qu'il maintenant au sol sous les coups des autres ivrognes décidés à lui donner une leçon était sa ressemblance avec Danny et ses amis qu'il avait appris à détester du plus profond de son être. Il réalisait parfaitement qu'il allait prendre très cher si il continuait à massacrer cet homme sans chercher à s'échapper et quelque part, il considérait qu'il ne méritait que ça, raison pour laquelle il restait là à le tabasser.
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Sujet: Re: On t'a déjà dit que t'étais un p'tit con? (Pv Malachi) Mar 17 Mar 2015 - 13:38
Malachi&Robert
On t'a déjà dit que t'étais un ptit con ?
Ça commençait à devenir sérieusement n’importe quoi cette histoire : Personne ne l’avait prévenu que ce bar était un lieu de rassemblement pour les tarés en tout genre. Déjà que l’odeur n’était pas ragoutante, mais c’était quoi cette manie de se foutre sur la gueule pour une place sur un tabouret crasseux ? Malachi se frottait encore la joue, balançant entre l’agacement profond et l’ébahissement, alors que la scène continuait : après l’avoir frappé, l’homme au aux lunettes de soleil poursuivit sa vendetta, comme un ours déchainé. A peine l’homme se retourna t’il vers lui qu’il comprit : Un mutant. Merde. Un bien beau mutant bien reconnaissable et bien visible, avec des yeux de saurien et probablement un don qui va avec. Comme si il avait besoin de ça. Mal ne mit pas bien longtemps à comprendre ce qu’impliquait l’étrange mutation physique du pilier de bar aux yeux rouges : quelques minutes après l’avoir frappé, son adversaire se mit à convulser, la bave lui montant aux lèvres, les yeux exorbités. Le motiopathe s’agrippa au comptoir pour attirer l’attention du barman penché vers la mêlée, apparemment hésitant à venir se joindre à a foule des chiens enragés qui encerclaient Bob. Ce dernier était en mauvaise posture, clairement, et pourtant ne semblait pas ressentir la moindre once d’inquiétude. Ce type était donc probablement taré, lui aussi. Malachi, toujours accroché à son bar, siffla le barman pour que celui-ci détourne le regard vers lui. Il n’avait pas besoin de regarder les gens dans les yeux pour contrôler leurs émotions, mais il avait appris avec le temps que cela renforçait l’emprise. Fermement, il éteignit toute velléité chez le gérant, avant de lui dire d’une voix calme, tout en instillant un profond bien être chez l’homme
- Vous devriez probablement faire en sorte que tout le monde sorte du bar non ? Ce serait dommage que quelqu’un d’autre se blesse ?
L’homme plissa les yeux, comme si les sages paroles de l’inconnu lui montait lentement, trèèèès lentement au cerveau. Ce dernier devait être tellement petit et perdu dans sa boite cranienne que les idées devaient se perdre avant d’arriver à destination. Heureusement, la bonhommie apparente de Mal’ et son emprise sur l’état d’esprit de l’homme suffirent : il devait surement avoir raison, ce type qu’il n’avait jamais vu de sa vie, il valait probablement faire évacuer les lieux… Malachi n’eut pas le temps d’ouvrir la bouche avant que le tenancier sorte une carabine du dessous de sa caisse, et tire en l’air sans le moindre geste de nervosité. Mal grimaça : avait il forcé un peu trop sur le coté « bien être » de la manipulation ?
- OK Bande de dégénérés incestueux, Barrez Vous d’là sinon la prochaine balle, elle est pour votre c…
Malachi arrêta d’écouter le tenancier vociférer à peu près à ce moment là, concentrant à présent son énergie et sa concentration sur le mutant-alligator bizarre qui continuait de tabasser joyeusement un type au sol, qui tentait de ramper pour s’enfuir en même temps que ses comparses, effrayés par la furie de Bob et par le fusil du propriétaire. Malachi jeta un coup de tête en direction de la victime auprès du tenancier armé, histoire que celui-ci songe peut être Enfin à venir le chercher par la peau du coup et lui éviter une mort certaine : l’aura du mutant était d’un rouge sombre, mais éclatant, menaçant au possible. Il lui faudrait agir vite.
Toujours un peu instable la chute ayant probablement désaxée légèrement sa prothèse, il posa une main fébrile sur l’épaule de Robert, essayant d’attraper son regard dans le sien. Il réprima un frisson : ses yeux bestiaux sur un visage humain faisaient froid dans le dos :
- Tu …. On ferait mieux de partir d’ici. Si il y avait des hunters dans le lot, ils vont ramener la cavalerie. Il faut qu’on se barre, et vite . En colère, il l’était, mais face à la furie de Robert, il ne ferait pas le poids en confrontation directe. Il valait mieux qu’ils s’éloignent d’ici, calmement. Et ensuite, il lui dirait ses quatre vérités bien gentiment à coup de culpabilité dans la gueule. Excellent plan. Il attrapa les émotions du mutant, quand une espèce de boule de magma brûlante, et étrangla sa rage comme on dénuque un lapin de garenne. C’était probablement un peu violent de se sentir vidée d’une émotion comme ça, mais ils n’avaient clairement pas le temps d’attendre de se faire pister.
- Viens, on s’bouge. Les explications, plus tard.
(c) AMIANTE
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Sujet: Re: On t'a déjà dit que t'étais un p'tit con? (Pv Malachi) Lun 29 Juin 2015 - 11:35
Bob n'avait pas bien compris comment c'était arrivé. Deux choses étaient sûres : la première, c'était qu'il avait été en colère, très en colère... La seconde, c'est que d'un coup, il s'était vu repoussé de l'homme qu'il massacrait et toute cette rage frénétique avait disparu. Il ne s'était jamais senti aussi vide, il ne s'était jamais senti aussi parfaitement sans fond. Avait-il déjà été aussi statiquement calme qu'à cet instant... ? Bob en doutait furieusement. Lorsque l'homme en face de lui essaya de communiquer avec lui, il comprit l'idée mais pas ce qui se disait mot à mot. Il avait capté qu'il fallait suivre l'homme aux yeux clairs, qu'il ne fallait pas discuter et, dans l'esprit de Bob, tout ceci était parfaitement étrange. Il se retourna vers l'homme au sol qui n'était plus du tout en état de faire grand chose et cligna des yeux rapidement avant de s'éloigner derrière l'étrangleur d'émotion. Pourquoi diable avait-il ravaler la façade de cet homme... ? C'était sans doute la meilleur question qu'il se posait depuis le début de cette journée, en cela qu'il n'y trouvait aucune réponse. Oui, il avait été en colère mais à ce point ? Se retrouvant dans la ruelle, aussi calme et méfiant qu'à l'accoutumée, il détailla Malachi comme on surveille un serpent à sonnette beaucoup trop près. Il glissa une main dans la poche droite de sa veste et en sortit une cigarette qu'il coinça entre les dents. Il l'alluma tout en se demandant pourquoi cet homme l'avait aidé et surtout comment il faisait ça. Bob n'était pas complètement stupide et réalisait bien que cette colère n'avait pas pu disparaître toute seule. L'homme qui boitait y était forcément pour quelque chose et malgré toute la volonté de Bob pour ne pas être curieux à ce sujet, il ne parvenait pas à étouffer cette envie de savoir et de comprendre qui naissait dans son esprit. Alors il y avait des mutants capables de ça ? Pas étonnant que des gens les craignent, se disait-il. Il réalisait que c'était profondément injuste mais quand on constatait qu'un humain moyen pouvait craindre un autre humain moyen juste à cause d'une couleur de peau, ça ne lui semblait pas si bête que la majorité de la population craignent des personnes capables de prodiges pareils. Comparé, Bob n'était qu'un monstre de foire juste assez bon pour faire peur aux enfants. Intérieurement, un combat mental faisait rage pendant qu'il dévisageait le joli cœur qui semblait parfaitement mécontent de ce qu'il s'était passé dans le bar. Là-dessus au moins, ils étaient d'accord. Bob avait fait de la merde et ça allait le hanter un petit moment. Pourquoi diable avait-il été boire un verre dans ce bar ? Il le savait, pourtant, qu'il était mieux dans sa foutu forêt. C'était dingue, quand même, qu'à son age, il parvienne encore à se convaincre qu'il était parfaitement capable d'être entouré de gens sans que ça dégénère. Le pire dans l'histoire, c'est qu'il n'abusait même pas bien qu'il minimisait grandement l'impact de son frère dans cette histoire. Certes, c'était facile de toujours tout remettre sur le dos de Danny mais il fallait dire que son frangin avait été un sale con toute sa vie et qu'il avait une devise bien à lui qui avait plu à Bob pendant beaucoup trop longtemps. Temps qu'il avait d'ailleurs consacré à vénérer son grand frère. La merveilleuse devise de son abruti de frère constituait une blague à elle toute seule. Il se souvenait de ces conversations autour d'une bière et de substances dont Bob ne voulait plus dans sa vie : « T'sais Bob, y a que 5 choses valables dans la vie : manger, boire, fumer, baiser et s'battre pour les 4 premier »... Rien que de se rappeler de ça, ça donnait des reflux à l'homme grenouille. Sérieusement, comment c'était possible d'avoir cru à la bonne parole de Danny le dealer de meth'... Bob lorgnait toujours sur Malachi, silencieux, comme à son habitude. Continuant de fumer sa clope, il finit par dire d'un ton agressif qui constituait, en fait, son ton normal.
« -T'es qui putain ? »
Il resta au même endroit, immobile, jusqu'à ce qu'il réalise qu'il n'avait plus ni casquette ni lunette. Il remonta sa capuche et fit en sorte de cacher ses yeux au mieux avec le peu de moyens qu'il avait.
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Sujet: Re: On t'a déjà dit que t'étais un p'tit con? (Pv Malachi) Dim 26 Juil 2015 - 19:42
Malachi&Robert
On t'a déjà dit que t'étais un ptit con ?
Dire que Malachi était contrarié relevait de l’euphémisme. On lui avait promis une mission tranquille, sans la moindre difficulté. La routine la plus ennuyeuse et sécurisée, et il se retrouvait en cheville avec un mutant à moitié animal qui était … Qui était qui d’ailleurs ? Il n’en savait fichtrement rien. Il ne connaissait ni son nom, ni l’étendue de ses capacités, son physique peu avenant mis à part. Le motiopathe l’avait attiré un peu plus loin sur le parking, non loin de sa propre moto. Il se frottait les mains l’une contre l’autre avait de passer sa main droite sur son visage, dans sa nuque, signe évident de sa nervosité. Soudain, l’enveloppe de papier craft dans la poche intérieure de sa veste lui parue terriblement lourde et protubérante, comme si tout le monde pouvait deviner qu’il planquait quelque chose dans sa poche. Bon, il savait que c’était probablement de la paranoïa du au stress de la situation qui le poussait à réagir ainsi, mais il ne pouvait s’empêcher d’avoir envie de partir vite, très vite d’ici. Mais avant, il avait besoin de s’assurer que le mutant aux yeux jaunes gérait la situation, de son coté. Et lui faire passer l’envie de recommencer ses conneries de sitôt
« -T'es qui putain ? »
De la vulgarité, encore un nouvel élément qu’abhorrait le cliché du britannique snob qu’était Malachi. Ce dernier frémit légèrement, avant de tourner la tête lentement vers Robert : ses yeux étaient deux pics à glace au centre desquels les pupilles s’étaient rétrécies au maximum, pour presque disparaitre dans des iris démesurément grandes et … Glaciales. Dangereuses. Alors qu’il s’emparait à nouveau de l’aura de Robert d’une poigne mentale ferme, presque agressive, il répondit d’une voix cassante :
- Je préfèrerais ne pas avoir à subir ce genre de langage, Monsieur.
Le dardant de son regard arctique, il serra un peu plus l’aura de Robert dans son étau mental, avec la sensation des crocs d’un chien s’enfonçant dans un jouet en plastique. Il n’était pas fan d’une telle utilisation de son pouvoir, mais l’attitude ridicule du mutant l’avait tellement contrarié qu’il n’était plus tout à fait raisonnable non plus. Instillant la crainte et l’appréhension dans le cœur de Robert, comme un serpent pernicieux.
- Je suis potentiellement ton sauveur et ton pire cauchemar. Ça dépend du degré d’intelligence de l’individu en face de moi. Et à mon humble avis, c’est un peu tard pour se couvrir la tête, j’ai vu ce qu’il y avait à voir, je pense.
Il détailla Robert des pieds à la tête en plissant légèrement les yeux : tout dans cet homme inspirait la méfiance, le danger. Pour autant, Malachi ne le craignait : il craignait les chasseurs, mais pas ses congénères. Encore moins quand ces derniers étaient sous le joug de son don. Un seul geste suspect de Robert, et il le traumatiserait à vie. Littéralement. Il inspira profondément, tâchant de retrouver un semblant de sang froid. Derrière eux, le bar se vidait progressivement, alors que les rares passants détournaient soigneusement le regard de Robert et Malachi, installés au fond du parking, l’un en face de l’autre, en chiens de faïence. S’il devait y avoir une boucherie, aucun des pochtrons ne voulait prendre le risque d’être en mesure de pouvoir témoigner.
- Par ailleurs, je pourrais tout à fait retourner la question. En dehors de la puissance de l’impact de ce poing sur ma figure, je ne crois pas me souvenir que nous ayons été présentés.
En langage Malachi, ça signifiait « parle, rattrape toi, maintenant ». Parce que s’il était d’une patience angélique avec ses étudiants, elle trouvait en revanche rapidement ses limites quand l’individu en face de lui dépassait la vingtaine. Et étonnement, Robert ne lui avait pas fait une très bonne première impression …
(c) AMIANTE
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Sujet: Re: On t'a déjà dit que t'étais un p'tit con? (Pv Malachi) Mer 29 Juil 2015 - 12:49
Le gros problème lorsqu'on est élevé dans une famille comme celle de Bob, c'est que la plupart des émotions, quelqu'elles soient ne déclenchent pas exactement les réactions voulues par la personne. A la peur et l'appréhension, il répondait par l'agressivité et la honte. A l'envie par la colère... Bref, la tête de Bob avait été tellement conditionnée pendant des années par son frère et son père qu'il avait bien du mal à comprendre ses propres états d'esprit. Alors que quelques minutes auparavant, il aurait juré ne pas être impressionné du tout par l'homme boiteux en face de lui, voilà qu'il sentait naître en lui une crainte irrépressible et une inquiétude quant à ce que pourrait bien se passer si il ne se tenait pas à carreau. Bob fronça les sourcils et, se campant sur ses jambes comme si quelqu'un allait lui taper dessus, il rentra un peu la tête dans les épaules. Putain mais il se passait quoi à la fin ! C'était pas ce mec tout sec qu'allait lui faire peur, merde ! Bob entendait presque les rires moqueurs de Danny. C'était comme si il avait son connard de frère sur une épaule pointant du doigt Bob en se marrant comme un tordu face à la crainte qui montait en lui. « Bah alors, t'as les chocottes ? T'es une petite pucelle, hein Bob ».... L'espace de quelques secondes, ses traits se déformèrent sous l'accès de colère. La peur dominait Bob mais il était furieux de se sentir comme ça et honteux de ne pas savoir réagir mieux à tout ça. Marche ou crève ? Il aurait aimé réussir à simplement s'en aller sans rien dire, sans faire de vague. Trois mots simples : « va te faire foutre » et marcher loin de l'homme pour rentrer dans sa paisible forêt. Diable qu'elle lui manquait cette forêt, tout ça lui avait presque fait regretter d'avoir fait une si bonne affaire... Il regrettait de ne pas pouvoir rester terrer dans sa forêt lointaine, d'avoir besoin de vendre ces peaux pour survivre. Il connaissait suffisamment ses défauts pour être persuadé de devoir rester loin du monde et des gens. Tant à cause du poison qu'à cause de ses colères fulgurantes.
-Je suis potentiellement ton sauveur et ton pire cauchemar. Ça dépend du degré d’intelligence de l’individu en face de moi. Et à mon humble avis, c’est un peu tard pour se couvrir la tête, j’ai vu ce qu’il y avait à voir, je pense.
Bob fronça les sourcils et refusa tout net d'admettre qu'il n'avait pas bien compris cette dernière phrase. Il se sentait insulter autant par principe que parce qu'il haïssait sa propre inculture. Dans ce genre de cas, il arrêtait simplement de parler. Il était incapable de décrocher un mot. Sa plus belle cachette face aux autres et le meilleur moyen qu'il avait trouvé de subir sans passer pour une lavette et se relever tout seul avait été le silence. Plus il la fermait moins on le faisait chier. Bob était comme une huitre, plus on le titillait – à tort ou à raison – plus il se refermait et moins on pouvait en tirer quoique ce soit. Ca n'était pas toujours une bonne chose, Bob le savait mais c'était là la seule défense qu'on ne lui avait jamais remis sous le nez pour la tourner en ridicule. Ces traitements l'avaient rendu taciturne, solitaire et parfaitement incapable de cotoyer des gens sans être au bord d'une explosion cranienne. Bob n'avait pas bougé ni esquiver le moindre geste que Malachi se remettait à parler. Pourquoi ce mec ne lui foutait pas la paix, putain ? C'était trop demandé... ?
- Par ailleurs, je pourrais tout à fait retourner la question. En dehors de la puissance de l’impact de ce poing sur ma figure, je ne crois pas me souvenir que nous ayons été présentés.
A la mention du coup que Bob avait mis à l'homme sans le vouloir, ce dernier baissa les yeux. Il n'était pas fier de lui. Vraiment pas. La façon de parler de Malachi avait peau ne pas lui revenir, il l'avait frappé par erreur et ça le faisait se sentir mal. A bien y penser, toute cette baston le faisait se sentir mal. Ca n'avait rien à voir avec la pression qu'exerçait la présence de l'homme, ça avait à voir avec la façon dont Bob se voyait. Cette altercation et les raisons qui l'avait amené à tabasser ce gars à mort était tout ce qu'il exercrait chez lui comme chez les autres : la violence gratuite et la satisfaction d'une pulsion animal basique et parfaitement ridicule. Il se refusait à devenir son frère mais dans des moments comme celui-ci, il avait l'impression d'être exactement comme lui. Bob déglutit un peu et avec toutes les difficultés du monde parvint à articuler.
-Ouais... Désolé... Pour le coup de poing...
Il passa la main dans ses cheveux, lançant un furtif coup d'oeil à Malachi à propos duquel Bob était de plus en plus perdu. C'était quoi ces reactions à la noix ? Il ne savait pas pourquoi il s'excusait. Il se connaissait suffisamment pour savoir qu'en temps normal il l'aurait pensé très fort ce désolé mais il n'aurait jamais passé la barrière de ses lèvres et pourtant voilà qu'il s'excusait. Il était perdu et un peu inquiet quant à ce qu'il lui arrivait ce qui ajoutait à ce qu'instiguait Malachi sans que Bob ne sache ce dont il était capable. Bob ouvrit la bouche un instant et secoua la tête. L'exercice était d'une difficulté monumentale pour Bob. Il finit par lacher.
-Bob... Bob Baxter...
Il espérait de tout son être que l'homme n'allait pas faire de recherche sur lui. Il savait parfaitement sur quoi il tomberait... Danny, du temps où il était en vie à Montevideo, avait fait beaucoup parlé de lui au point de faire de la prison. La famille Baxter n'avait jamais scolarisé ses enfants et n'avait pas non plus le passé le plus irreprochable. Il l'avait appris de la part d'un Danny de 17ans dont les yeux brillaient de fierté. Une fierté que Bob n'avait jamais compris, cela dit pour la comprendre encore eut-il fallu que ils le considèrent comme un membre de cette famille. Bob avait toujours été l'erreur de la famille, le monstre. Elevé comme tel, il avait fini par comprendre – à tort peut-être - qu'il était le monstre de beaucoup de gens.
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Sujet: Re: On t'a déjà dit que t'étais un p'tit con? (Pv Malachi) Jeu 30 Juil 2015 - 23:14
Malachi&Robert
On t'a déjà dit que t'étais un ptit con ?
Le principal problème de Malachi, c’était qu’il n’était pas vraiment une personne belliqueuse, en réalité. Bien sur, il pouvait faire les gros yeux, prendre une voix dure, mais ça ne tenait jamais bien longtemps, tout au plus le temps d’un cours, ou d’une altercation dans un bar. Au final, il suffisait d’une excuse, d’un mot gentil, d’un air contrit, et en général son cœur de guimauve bien molle fondait comme neige au soleil. Alors forcément, l’air contrit de Robert, mélangé à son expression visiblement craintive, éteignirent les dernières velléités du mutant motiopathe, qui passa la main dans ses cheveux en soupirant :
- Oui, bon, ça ira comme ça … Je suppose que ça aurait pu être plus douloureux, là au moins j’ai rien de cassé …
Lentement, il relacha sa pression émotionnelle de l’aura du mutant aux yeux jaunes, laissant cette dernière reprendre ses couleurs et nuances naturelles, ce mélange de méfiance, de curiosité et de mauvaise humeur légère. Ce gars là ne devait pas être l’extraverti de l’année, ça c’était sur. Cela s’entendait au son de sa voix, ce ton hésitant qui rendait sa voix rauque parfois vaguement aigu, selon les intonations. Non, ça ne devait pas être un mauvais bougre, juste un être terriblement timide, peu sur de lui. Aussi, il fit un effort envers l’homme, qu’il n’aurait pas fait pour grand monde probablement :
- Je m’appelle Malachi, Malachi Porter … Je n’ai pas franchement l’habitude de fréquenter ce genre … d’endroit. C’est toujours comme ça ?
Oui bon, autant l’avouer tout de suite, le professeur n’était pas non plus parmi les meilleurs pour faire la conversation, et tout cas avec un parfait inconnu sur un parking désert. Donnez lui un confrère, un étudiant de fac d’histoire, ou plus simplement un libraire, et il vous fera la causette des heures entières sans discontinuer, à grand renfort de gestes des mains et d’intonations roulantes venues tout droit de son vert pays. Mais là, il n’était pas vraiment inspiré. Finalement, il n’entendit même pas la réponse de Bob, si réponse il y avait eu. Un homme venait d’apparaitre à quelques mètres d’eux, probablement un des loubards qui trainaient dans le pub lors de leur altercation : l’homme, bedonnant, mal rasé, les fixait d’un air particulièrement mauvais, s’avançant en balançant ses bras lourds d’avant en arrière. Dans sa main gauche, une demi bouteille de bière cassée. Une arme. Son air rogue collait parfaitement avec l’aura qu’il se dégageait de lui : un truc malsain, vraiment, mauvais. Dangereux. Malachi se raidit ostensiblement : un chasseur ?
- Bob, pourrais tu me prêter tes lunettes un instant je te prie ?
Sans attendre sa réponse, de toute façon le gonz était déjà bien trop prêt, il attrapa les lunettes de soleil de Bob pour les mettre sur son nez, et se décaler d’un pas pour voir l’homme bien en face de lui, imposant, qui se mettait déjà à leur crier dessus. Malachi prit l’initiative de faire un pas de plus, avalant le dernier mètre qui les séparait pour pouvoir attraper le poignet. L’homme aviné se raidit, alors que le don de Malachi rampait sous sa peau pour étreindre son aura avec une puissance incomparable à celle qu’il avait pu appliquer sur Robert. Les yeux de belligérant s’élargirent largement devant ceux de Robert et Malachi, tant et si bien qu’ils semblèrent sur le point de sauter de leurs orbites pour se faire la malle. Malachi serra légèrement le poignet de l’homme, tout en étant bien conscient que ce n’était pas ça qui le faisait réagir, mais plutôt la peur abyssale qu’il avait installé dans les entrailles de l’homme. Ce dernier se mettait d’ailleurs déjà à trembler, d’abord subrepticement, puis de tout son être, sa lèvre inférieure frémissant comme s’il était à deux doigts de se mettre à pleurer. Malachi le tira vers lui alors que l’homme laissait tomber son tesson, et lui murmura d’un voix grave, presque gutturale, sans même être menaçante.
- Fuis.
Et puis il le lâcha. L’homme tomba à la renverse, le cul sur les bris de verre, reculant sur ses mains avant de prendre ses jambes à son cou comme s’il fuyait le diable en personne. Malachi s’étira, avant de se retourner vers Bob : derrière les verres fumés, ses yeux avaient pris une teinte aussi surnaturelle que celle de ceux du mutant saurien : ils étaient d’un bleu fluorescent plus éclatant encore que dans le bar, les iris dévorant presque totalement les pupilles et un peu du blanc de ses yeux. Pas étonnant qu’il ait voulu cacher ça à leur pseudo assaillant.
- Motiopathie. Je peux accentuer ou apaiser les émotions des gens. J’ai surement du réveiller ce gars là quelques terreurs d’enfance … * il soupira : il n’était pas fan d’un tel emploi de ses capacités* On peut s’éloigner d’ici ? j’ai comme l’impression que si on reste là, ils vont tous nous tomber dessus …
Il plissa le nez, attendant enfin une véritable réponse de mutant : lui-même était près de sa bécane : si Bob se montrait hésitant, lui prendrait la tangente sans hésiter… il était bien trop visible aux yeux curieux des hunters du coin, là maintenant tout de suite…
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Sujet: Re: On t'a déjà dit que t'étais un p'tit con? (Pv Malachi) Mer 12 Aoû 2015 - 12:35
- Oui, bon, ça ira comme ça … Je suppose que ça aurait pu être plus douloureux, là au moins j’ai rien de cassé …
Bob ne comprenait pas trop pourquoi d'un coup, l'homme en face de lui s'était totalement radoucit. Lorsqu'enfin il sentit sa peur se calmer, il fronça les sourcils, méfiant. C'était quoi ce délire encore... ? Pourquoi ce mec devenait soudainement sympathique. Il allait sans dire que l'homme grenouille n'avait absolument pas l'habitude de ce genre de retournement de situation. Il glissa la main dans sa poche pour en sortir une cigarette qu'il cala entre ses dents, tatant ses poches de sa main libre. Il soupira en constatant qu'il avait parfaitement perdu son briquet et que cette cigarette n'allait pas s'allumer spontanément. Il y avait des journées comme ça...
- Je m’appelle Malachi, Malachi Porter … Je n’ai pas franchement l’habitude de fréquenter ce genre … d’endroit. C’est toujours comme ça ?
Bob hocha la tête pour faire signe qu'il avait compris. Son regard fut attirer par un mouvement, il se redressa en voyant l'homme à la demi bouteille. C'était dingue de voir comme la raclure avait la rancune tenace. Le mutant se préparait à un assaut quand la question de Malachi le prit totalement au dépourvu. Comment ça, ces lunettes ? Il les sentit s'envoler de son nez et plissa les yeux. Pourquoi il avait besoin de ses lunettes... ? Il le regarda faire, beaucoup plus attentif. Bob n'était pas le genre à foncer dans le tas lorsqu'il était calme. Là, il avait retrouvé son calme et se contentait de se tenir prêt à agir s'il le fallait et observait Malachi. Malachi qui n'avait pas un instant eu de mouvement de recul en voyant son visage et ses yeux... Il ne fallait pas être devin pour comprendre qu'il s'y connaissait rayon mutant et vu ses propos, Bob soupçonnait qu'il fut un mutant lui même. Il en eut la confirmation lorsque l'homme, d'un seul mot, fit fuir le pochtron belliqueux. Bob cligna des yeux et suivit des yeux la fuite de l'homme. Il coula un regard à Malachi. Bordel mais c'était à cause de lui qu'il s'était senti si vidé de tout l'espace d'un instant dans ce bar...
- Motiopathie. Je peux accentuer ou apaiser les émotions des gens. J’ai surement du réveiller ce gars là quelques terreurs d’enfance … On peut s’éloigner d’ici ? j’ai comme l’impression que si on reste là, ils vont tous nous tomber dessus …
Bob haussa les épaules et regarda Malachi. Il aurait aimé allumer cette clope...
-J'l'emmerde ce mec... C'est toi qui m'a calmé là-dedans, pas vrai... ?
La question n'était pas tant une question qu'une manière pour Bob de lui dire qu'il avait compris ce qu'il s'était passé. Dire qu'il était reconnaissant à Malachi de l'avoir arrêté était peut-être un peu fort car se mélangeait à cette gratitude la sensation d'avoir été fouillé par un illustre inconnu et ça ne lui plaisait pas spécialement. Cela étant dit, il était persuadé que sans cette intervention, l'homme qu'il rouait de coup serait mort. L'un dans l'autre, il était plutôt content que le motiopathe lui ai coupé toute velléité avec une telle rapidité. Il réfléchit à la proposition de Malachi et hocha la tête. Il n'avait pas la moindre envie de se retrouver à nouveau en plein milieu d'une grosse bataille des famille. Aussi, afin de se répérer, il tourna la tête dans tout les sens. Il n'était pas garé près du bar. Il devait eviter les longues artères à tout prix maintenant qu'il s'était fait remarqué comme un crétin.
-Ouais, on peut...
Il commença se diriger vers les petites ruelles qui longeaient le parking tout en fouillant ses poches. Il se figea et soupira. Il regarda Malachi.
-...Hey... Merci.
Il resta silencieux un moment et ajouta.
-Pour m'avoir empêcher de buter ce con...
Il s'éloigna finalement, ne pensant pas un seul instant qu'ils auraient pu discuter plus avant ailleurs. Ca n'était pas le genre de Bob de croire qu'il pouvait être d'agreable compagnie. Encore moins quand son vis-à-vis avait l'air si éduqué. En plus de la foule, c'était aussi pour ces raisons qu'il s'éloignait des villes le plus longtemps et souvent possible. Au moins, il ne croisait pas des gens éduqués comme il aurait rêvé de l'être.
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Sujet: Re: On t'a déjà dit que t'étais un p'tit con? (Pv Malachi) Dim 16 Aoû 2015 - 21:53
Malachi&Robert
On t'a déjà dit que t'étais un ptit con ?
Quand on lui donnait le choix, Malachi préférait ne pas avoir à utiliser son dont de manière autoritaire sur les gens. Il était conscient que sa capacité pouvait effrayer et surtout, quand le fait de pouvoir toucher aux émotions de parfaits inconnus avait quelque chose de … Malsain aux yeux d’une majorité de gens. C’était de l’ordre de l’intime, de personnel, et quand il avait interrogé quelques personnes sur ce sujet, la même chose revenait : pour ceux qui le subissait, son don était potentiellement aussi dérangeant que de savoir qu’un télépathe était dans la pièce, capable d’entendre la moindre de leur pensée. Aussi, le motiopathe n’utilisait son don de cette manière que pour se défendre, ou éviter une agression. Et c’était exactement ce qu’il avait fait avec Bob, et il ne le regrettait nullement : il acquiesça à la question de ce dernier calmement, sans même sourciller.
Il tendit un briquet au mutant saurien qui semblait désespéré de ne pas pouvoir allumer sa clope : il ne fumait pas lui-même, mais c’était le genre d’objet qu’il avait sur lui, toujours, au cas où il doive aborder quelqu’un dans la rue ou autre… Les deux mutants s’éloignèrent dans la ruelle voisine sans un mot, un silence morne s’installant entre eux. Le silence n’avait jamais vraiment gêné Malachi, il préférait ça aux gens qui parlaient pour ne rien dire et finissaient pas sortir conneries sur conneries… Il jeta un coup d’œil à sa moto restée sur le parking avant de couler un regard interrogateur à Robert : le remercier ? Pourquoi au juste ? de l’avoir empêcher de s’exposer un peu plus aux yeux de ces tarés au bar ? De lui avoir fichu la trouille de sa vie ? Que pouvait il répondre vraiment, à part que c’était un peu son taf, et un peu aussi parce qu’il ne voulait pas cramer sa propre couverture…
- De rien, à charge de revanche je suppose …
Le mutant se contenta d’hocher la tête avant de faire volte face, s’éloignant d’un pas trainant. Malachi le laissa s’éloigner un peu, perplexe, hésitant. Il n’était pas tout à fait sur de ce qu’il devait faire à l’instant : son bon vieil instinct d’ours misanthrope lui conseillait d’arrêter les conneries et de retourner au manoir, en sécurité, et de ne plus en sortir pendant trois jours, histoire de se remettre de tout ça, et son esprit tout neuf de membre solidaire des Uprisings lui soufflait qu’il ne pouvait pas laisser un pair aussi … visible seul, sans lui signifier qu’il était là pour lui, si le besoin se faisait ressentir. Ronchonnant encore dix secondes dans sa barbe, il se décida d’écouter la moins raisonnable de ses deux consciences et d’interpeler une dernière fois Robert, qui était déjà au bout de la ruelle :
- Robert, Hé, Attends !
Il trottina non sans un peu de difficulté –fichue jambe !- jusqu’à Robert, pour lui tendre une de ses cartes de visite :
- A Radcliff je suis, euh, prof de lycée, mais également protecteur pour les mutants qui ont des problèmes avec la police, les chasseurs tout ça … donc si jamais ce genre d’embrouilles t’arrive à nouveau… tu sauras où me trouver …
Un sourire, alors qu’il lui remettait ses lunettes fumées sur le nez : le regard de Malachi était encore vaguement fluorescent, le voile mutant se résorbant progressivement pour faire apparaitre à nouveau ses pupilles normales au milieu des deux halos fluorescents …
(c) AMIANTE
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Sujet: Re: On t'a déjà dit que t'étais un p'tit con? (Pv Malachi) Mar 15 Sep 2015 - 11:59
Bob faisait le bilan en s'éloignant de Malachi. Il avait tout vendu un bon prix, il avait bu un verre d'alcool fort pour fêter ça et après tout était parti à vau-l'eau. Il s'était battu, avait tué un mec, s'était retrouvé face à un mutant motiopathe – il n'était pas tout à fait sûre d'avoir bien retenue. - qui l'avait parfaitement traumatisé sans rien dire. Cet homme s'était montré comme un homme menaçant pour finalement devenir relativement sympathique, selon les critères de Bob et ça n'était pas anodin. Bob avait une dette envers lui désormais, le mutant en était parfaitement conscient. Ca ne le réjouissait pas mais il sentait chez Malachi quelque chose de semblable à lui. Une part de lui voulait qu'on lui foute la paix et semblait relativement sur la réserve. Bob appréciait ce genre de personnalités ; calmes mais attentives ; il tira sur sa cigarette, faisant rougeoyer l’extrémité. Il garda la fumée un moment avant d'expirer doucement avant d'entendre une nouvelle fois la voix de Malachi.
-Robert, Hé, Attends !
Bob haussa les sourcils et stoppa sa progression. Il cligna des yeux. Il n'y avait que les officiels qui l'appelaient Robert. Ca l'avait toujours fait tiquer, comme si Robert était plus irrévérencieux que Bob. Il détailla rapidement Malachi qui claudiquait vers lui comme il pouvait. Qu'est-ce qu'il pouvait avoir à la jambe pour marcher comme ça ? L'idée traversa Bob qui la nota mentalement et se concentra sur le bout de carton que Malachi lui tendit. Bob plissa les yeux et l'écouta parler.
- A Radcliff je suis, euh, prof de lycée, mais également protecteur pour les mutants qui ont des problèmes avec la police, les chasseurs tout ça … donc si jamais ce genre d'embrouilles t'arrive à nouveau... tu sauras où me trouver …
Merde. Bob considéra la carte d'un œil nouveau, presque comme si c'était son pire ennemie. Bob n'avait jamais appris à lire et si on lui avait appris à compter c'était uniquement pour savoir gérer son argent un minimum. Pour lui, lire faisait parti de ces rêves inatteignable principalement parce qu'il avait beaucoup trop peur et serait beaucoup trop en colère si on se fichait de lui pour ça. Son manque d'éducation se transformait, dans les recoins alambiqués de son cerveau, en manque d'intelligence et il se pensait parfaitement incapable de quoique ce soit d'un peu intellectuel. Très loin de la réalité à ce sujet-là, il gardait enfouit ce terrible secret et essayait toujours de trouver un moyen de s'en sortir. Même si le moyen en question lui causait des problèmes. Ca lui était d'ailleurs arrivé, bien des mois plus tôt, alors qu'il habitait encore à Monte Video. Son entêtement borné dans le commissariat local – plutôt flexible quand on considérait l'aspect mutant de l'homme grenouille – a refusé catégoriquement d'écrire quoique ce soit pour la simple raison que rien ne l'y obligeait avait bien failli l'envoyer en prison. Il ne se souvenait plus exactement comment tout ceci était arrivé ni comment il avait fini par s'en sortir mais le fait était que ses lacunes lui causaient bien des soucis qu'il aurait pu s'épargner. Il renifla et hocha la tête et finit par demander d'une voix hésitante.
- Je pense pas que j'en aurais besoin mais… Quel lycée.. ?
Retrouver un lycée serait beaucoup plus simple. Il n'aurait qu'à demander le chemin aux gens une fois qu'il aurait le nom. Il regardait la carte puis Malachi, ne sachant pas bien tout ce qu'on mettait sur une carte de visite. Il en était réduit à espérer ne pas passer pour un nul en demandant quelque chose de présent sur le bout de carton. Il changeait d'appuis constamment depuis qu'il avait cette carte entre les mains. Il finit par la faire disparaître dans sa veste et regarda Malachi sans rien ajouter de plus.
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Sujet: Re: On t'a déjà dit que t'étais un p'tit con? (Pv Malachi) Dim 4 Oct 2015 - 0:59
Il était presque essoufflé à lui courir après comme ça. Il avait mal à la jambe, il était fatigué, exaspéré, et pourtant il avait l’impression de ne pas être celui à plaindre dans cette histoire, vraiment. L’aura de ce dernier était celle d’un homme paniqué, pire, presque terrorisé, alors qu’il fixa sa bête carte de visite d’un air morne. Pourquoi ? Il avait de mauvais souvenirs de petits rectangles de papier glacé ? C’était assez … Destabilisant parfois pour Malachi d’avoir la donnée brute d’une émotion, sans en avoir aucune explication, aucun contexte, rien. Il avait beau conjecturé, il ne pouvait savoir si la crainte de Robert venait de lui, de la situation, de la carte, ou de dieu savait quoi encore… Ce n’est que lorsque Bob reprit la parole qu’il comprit : Sur la carte, c’est bien marqué pourtant, qu’il était professeur honoraire à l’université de Louisville et professeur principal des terminales du lycée de Radcliff. Ecrit noir sur blanc même, en gras. Malachi n’était pas idiot, et il comprit enfin que le regard brumeux de Bob et cette onde de panique était du même acabit que celle qu’il pouvait déceler chez certains de ces étudiants en difficulté : l’illettrisme. Cet homme ne savait tout bonnement pas lire, c’était sur et certain, cette crainte du papier, cette question à priori innocente et qui pourtant l’avait trahi, la fourbe. Malgré tout, Malachi n’eut pas le cœur de mettre un peu plus dans l’embarras l’homme qui semblait attendre qu’il dévoile l’imposture et lui crache son mépris à la figure. Non, à la place, il tapota l’épaule de Bob avant de lui répondre tranquillement :
- Le lycée de Radcliff, à l’angle de la 2nde et de la 12ème rue, en face du Parc. Il suffit de se rendre à l’accueil et de demander Malachi, ou le professeur Porter.
Un sourire bref, puis il recula d’un peu, de deux :
- Et bien ce fut … instructif, comme rencontre. A bientôt qui sait, Robert …
Un dernier regard, puis il remit ses lunettes de soleil et resserra son blouson contre lui, se retournant pour retrouver sa bécane, bien décider à partir pour de bon cette fois ci. On le reprendrait à se proposer pour une mission de terrain tiens, ça ne lui réussissait décidément pas, il était mieux parmi ses bouquins ou à organiser des planques pour les mutants en difficulté, son cœur était trop sensible pour résister aux émotions de la « vraie vie » ...
Spoiler:
Fini pour moi
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Sujet: Re: On t'a déjà dit que t'étais un p'tit con? (Pv Malachi)
On t'a déjà dit que t'étais un p'tit con? (Pv Malachi)