Sujet: (sirius) too late to apologize Mar 28 Avr 2015 - 13:59
too late to apologize
And the arms of the ocean are carrying me, and all this devotion was rushing over (out of) me, and the crashes are heaven, for a sinner like me, but the arms of the ocean deliver me.
Un mois. Un mois qu’elle est revenue dans la ville pour continuer sa quête de vengeance, pour continuer de suivre cette voie dont elle ne peut se défaire. La voie du sang. La voie du mal. Celle qui a fini par briser son couple, la vie qu’elle avait avant. Elle ne peut pas changer Rakel, entraîner depuis toujours par son paternel pour qu’elle soit cette machine à tuer sans faiblesse. Elle en a pourtant une. Sa fille. Les enfants. Ceux qu’elle n’arrive pas à tuer de sa lame, à tuer de ses mains. Elle ne veut pas de ce sang contre ses mains. C’est trop. Elle est à Radcliff, mais elle n’arrive pas à trouve le courage de venir la voir. Un moment qu’elle n’est pas passée voir sa perle, mais parce qu’elle a les imans trop souillés pour faire semblant. Ça prend un peu de temps pour jouer la comédie, pour faire semblant. Sa fille. Fille de deux foutus dégénérés. Il y a de forts risques pour qu’elle soit aussi dotée de pouvoir, mais elle ne veut pas savoir, elle ne veut pas apprendre, parce qu’elle a peur de ce qu’elle pourrait lui faire. Sa fille. La seule personne apte à la rendre encore un peu humaine. Elle n’a plus d’attache. Elle ne veut plus d’attache. L’amour, ça rend faible. Son cœur est encore brisé des affres du passé.
C’est une surprise qu’elle veut faire à sa fille. Passer du temps avec elle sans se laisser ronger par son devoir. C’est pour cette raison qu’elle est ici. Tuer. Réduire la population de mutants qui ne semble jamais cesser de s’accroître. Elle ne lui dira rien Rakel, un mensonge de plus pour les séparer, pour creuser le gouffre qui ne cesse de devenir plus grand. Sa fille, elle ne peut pas savoir. Elle ne peut pas savoir ce qu’elle est réellement et ce qu’elle a pu faire pour avoir un enfant à border le soir. Tuer une famille. Tuer les parents. Que des monstres de toute façon. Rakel, elle laisse ses phalanges s’enfoncer dans le fond de ses poches. Ça lui fait toujours étrange de penser à lui. Sirius. Elle ne peut pas oublier. Elle ne peut pas oublier complètement l’amour qu’elle a pu lui porter, mais elle a fini par faire son deuil. Elle pense. C’est facile de ne pas y penser lorsqu’elle est occupée à tuer, lorsque son épiderme de tâche de ce carmin qu’elle ne cesse de verser. Six ans. Ça semble long, mais elle a passé tant d’années à l’aimer. Un soupire qu’elle lâche. Quelques pas pour s’approcher de la porte de la demeure. Elle aurait sûrement dû passer un coup de fil pour dire qu’elle allait passer. Elle aurait dû dire qu’elle allait venir la voir, mais elle avait envie de lui faire une surprise, de voir son sourire passer sur ses lèvres et sentir le contact de sa fille dans ses bras. Elle est grande. Trop grande. Cette impression qu’elle n’a pas passé assez de temps avec elle. Cette impression que le temps file trop rapidement.
Elle s’approche de la porte, mais c’est à lui que son regard se heurte. Elle le voit, sur le perron devant la maison. Le temps est frais. Le temps est agréable. Son cœur, il s’emporte dans le fond de sa poitrine, mais elle sait faire semblant. Elle sait mentir. Elle sait feindre que rien de l’atteint à force de mentir, à force d’accumuler les mensonges. Son palpitant qui fait des siennes alors qu’elle s’approche, qu’elle laisse son regard détailler les traits de son ancien mari. Un sourire léger qu’elle feint. Elle n’a pas toujours envie de sourire. Elle ne sait plus comment réagir quand elle se retrouve face à lui. Ça fait trop longtemps qu’ils n’ont pas été seuls. Un pas. Elle s’approche pour s’arrêter près de lui, le cœur qui ne cesse de battre, mais son visage qui ne montre rien. C’est plus facile que de savoir qu’elle a une faiblesse de plus. C’est fini. C’est trop tard. Que des éclats de verre. Que des morceaux irrécupérables. « Sirius.» Un souffle. Son regard qui s’accroche dans le fond du sien et les yeux qu’elle a du mal à soutenir. Ça ne lui ressemble pas d’être faible, mais il a toujours eu cet effet sur elle. La rendre instable. Elle. Elle qui est pourtant si forte, aux yeux des autres. « Emily est là?» Elle ne sait pas. Elle pose la question. Elle est jeune, elle doit profiter de la vie. Elle ne passe sûrement pas son temps enfermé dans la demeure. Le regard qu’elle lâche pour observer les alentours. C’est trop fragile. Un fil. Elle joue à la funambule lorsqu’elle est près de lui. Trop de mensonges. Trop de non-dit. Elle déteste ça. Se sentir prise. Se sentir fragile. Ça la rend folle.
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Sujet: Re: (sirius) too late to apologize Lun 4 Mai 2015 - 18:49
Un soupire passa le seuil des lèvres de Sirius alors qu’il déposait les clefs de sa voiture sur la table du salon. C’était une longue journée de travail qui touchait enfin à sa fin. Les journées à Radcliff semblaient de plus en plus longue et pourtant c’était l’hiver qui arrivait à grands pas, les jours étaient censés être de plus en plus courts. Mais les évènements qui avaient lieu en ville étaient tous tellement compliqués, tellement stressants que le monde semblait aller à cent à l’heure. C’était épuisant et il n’y avait pas une seule journée pendant laquelle Sirius pouvait vivre tranquillement sans s’inquiéter pour sa fille ou pour Maxine. Les deux mutantes étaient confrontées à un danger constant. Les chasseurs ne s’arrêtaient pas et même si les fêtes de fin d’année arrivaient, il n’était pas question pour eux de prendre des vacances. De plus, cette attaque contre l’hôtel de ville, cette révélation sur les agissements de Thaddeus Lancaster, ça ne venait pas arranger l’ambiance générale. Cette attaque contre le maire – aussi justifiée puisse-t-elle être – avait mit tout le monde sur ses gardes. Il fallait redoubler de prudence pour rester en sécurité. Il était difficile de savoir à qui faire confiance. Dans le fond, c’était peut-être Sirius qui avait besoin de vacances. Peut-être que partir Dieu seul savait où passer les vacances de noël ça aurait pu être une bonne idée. Cependant à quelques semaines des célébrations il était probablement un peu trop tard pour s’organiser des vacances. Tant pis, ils survivraient en restant à Radcliff comme ils l’avaient toujours fait. Il protégerait sa fille ainsi que Maxine des chasseurs jusqu’au bout. Il était hors de question qu’il leur arrive quoi que ce soit. Elles étaient transmutantes peut-être, mais qu’est-ce que ça pouvait bien changer dans le fond ? Si à une époque il avait facilement était convaincu que c’était un mal en soi, aujourd’hui il était persuadé du contraire. Un transmutant avait tué les siens, mais ce n’était pas parce qu’il était un transmutant qu’il avait agit ainsi, c’était avant tout parce qu’il était un tueur, l’une des caractéristiques pouvait parfaitement être dissociée de l’autre. Elle était loin pour lui l’époque où il avait cru qu’ils étaient tous mauvais. Il avait longuement réfléchi à la question depuis et aujourd’hui, il ne faisait plus parti de ceux qui voyaient les mutants comme des dangers. Emily et Maxine n’étaient pas plus dangereuses que quelqu’un ne possédant pas le gène mutant. Ce point de vu qu’il s’était forgé au fil des années, c’était probablement ce qui avait détruit son mariage. Il était incapable de supporter les actions de son épouse, son opinion même était devenu trop dur à entendre pour lui, l’amour s’était fané et il avait été plus judicieux pour eux qu’ils choisissent de poursuivre leurs vies chacun de leur côté. Rakel détestait les mutants d’une force qu’il ne pouvait pas comprendre. Ils étaient probablement mieux loin l’un de l’autre, même si rentrer dans une maison vide avait toujours quelque chose de décevant.
Maxine n’était pas là, elle avait laissé un mot pour signaler qu’il n’avait pas de soucis à se faire, qu’elle était partie faire une course mais qu’elle serait là à l’heure du dîné. Quelle heure c’était concrètement ? Il n’en avait pas la moindre idée. Ce n’était pas comme s’il y avait une heure fixe pour dîner, mais c’était différent à l’époque de Maxine, elle qui avait voyagé dans le temps, elle avait des habitudes bien à elle et elle était parfois difficile à suivre. Froissant le mot pour le jeter à la poubelle, il arriva à la conclusion qu’il devrait songer à lui acheter un téléphone portable, ce serait plus simple pour la communication, bien qu’ayant deux siècles de retard, il doutait fortement qu’elle puisse comprendre avec aisance le fonctionnement d’un tel objet, mais elle n’était pas sotte, elle finirait par s’en sortir. Emily elle, elle maitrisait parfaitement l’outil puisqu’elle l’avait appelé plus tôt dans la journée pour avoir son autorisation pour sortir. Avec son don, il préférait autant la savoir à la maison, elle ne maitrisait rien et il n’avait pas envie qu’elle prenne feu en public, ça la transformerait bien trop rapidement en cible pour les hunters. Mais elle était jeune, elle était à une période de sa vie où elle avait besoin de sortir plutôt que de rester enfermée avec son père, alors, bien évidemment, il lui avait donné son approbation pour cette sortie. Il fallait croire qu’en attendant Maxine, il n’y aurait à la maison que lui et la télévision. Ce n’était pas forcément une mauvaise chose d’ailleurs. Attrapant une bière dans le réfrigérateur, il retourna dans le salon pour allumer la télé avant de ressortir pour aller chercher le courrier qui trainait dans la boite aux lettres depuis le matin, voire même la veille, il lui arrivait un peu trop souvent de l’oublier. Devant la porte, il fixa rapidement les lettres avant de s’apprêter à rentrer. Une voix dans son dos le poussa à se retourner avant qu’il n’ait le temps de pousser la porte d’entrée pour retourner à l’intérieur. Rakel. Il fronça les sourcils, il n’avait pas souvenir qu’elle l’ait prévenu qu’elle était de retour en ville. « Hey, salut. » Il était surpris, il ne s’attendait pas à la voir ici. Depuis qu’Emily avait découvert son pouvoir, il craignait le retour de son ex-femme, d’autant plus qu’avec Maxine qu’il hébergeait chez lui, ça faisait deux transmutantes sous son toit et Rakel était une chasseuse. Bien qu’elle soit également son ex-femme, il ne pouvait s’empêcher de craindre sa réaction si elle venait à apprendre qu’Emily était une transmutante et il était presque sûr qu’elle n’hésiterait pas à abattre Maxine, la rousse n’était qu’une inconnue à ses yeux, un danger. Heureusement, ni l’une ni l’autre n’était présente ce soir. « Non, elle est à une soirée avec des amis. » Comme le faisait beaucoup d’autres jeunes de son âge. Elle était une adolescente parfaitement normale qu’importait son don. « Tu sais, à son âge on n’a pas forcément envie de passer la soirée à regarder la télé avec son père. » Il esquissa un léger sourire, lui aussi à dix-sept ans, il préférait sortir avec ses amis plutôt que de rester avec ses parents, il avait fini par le regretter. « Je pourrais lui dire que tu es passée, on pourrait s’organiser un dîner. » Il ne savait pas pourquoi il venait de proposer ça, il préférait la savoir loin d’Emily, mais le lui faire comprendre, ce serait le meilleur moyen de lui prouver qu’il y avait quelque chose qu’il ne lui disait pas alors il était probablement plus judicieux de faire comme si de rien était. « Je peux t’offrir un verre ? » Au moins, elle n’aurait pas fait le déplacement pour rien.
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Sujet: (sirius) too late to apologize 
Mar 28 Avr 2015 - 13:59
