Je regardais mes écrans, James, l’écran de gauche, lui montre toutes les caméras possibles, Suzie, l’écran du milieu, lui montre le parcours de Jayden, un ami de mes amis, et Sammy, l’écran de droite, lui montre les plans de l’immeuble – oui je sais c’est bizarre, mais je nomme toujours mes appareils c’est tout … oui j’ai l’air d’une folle je sais. Jayden est un mutant, il a la capacité d’aller vite, très vite. Super vitesse. Sauf qu’il sait pas trop contrôler son pouvoir. « Jay pas par là ils t’attendent », « T’inquiètes je gère, j’suis méga rapide, ils ne me verront même pas passer ! Ni même arriver héhé !! ». « Jay tu vas fermer ta bouche et tu m’écoutes merde ! Ils ont un mécanisme pour te stopper ! Jay retourne en arrière !! Jay fais pas ça !!! JAY !!!! Pu … fais chier !  », énervée, je venais de voir mon ami se faire buter en un rien de temps. Rageant, je soupire. J’ordonne à toutes mes interfaces de se faufiler dans le disque dur externe et mes clés USB. Je ne veux pas perdre leurs données, ni ce qu’ils sont. C’est un peu étrange je sais, mais je vais vous expliquer : je suis technopathe, je contrôle les outils technologiques, de toute sorte, par la pensée. Certains d’entre eux, je peux les promener dans des clés comme je veux. C’est ce qu’il se passe pour certains. Ni une ni deux, j’explose les machines, même si elles sont vides, on ne sait jamais. Je n’ai plus beaucoup de temps. Je m'avance vers la cuisine et ouvre les gaz de ma gazinière, j’emplie toute la pièce, je ferme les portes et les fenêtres, je regarde un peu partout, je prend mon sac et espère n’avoir rien oublier jusqu’à ce que mes naseaux sentent l’odeur du gaz. Faut que je me dépêche. Je sors par la fenêtre, me menant vers l’échelle de secours, et sors un briquet. J’allume le feu et le jette dans la cuisine avant de courir comme une folle pour descendre les escaliers. Je m’arrête … bon sang ça marche pas !!!! Faut que j’arrête de regarder les films. Je grogne et essaie de trouver une solution lorsque KABOUM !!!!!!! Je m’accroupis par réflexe. J’ai certainement tué des gens. La vache. Allez c’est soit moi, soit eux. C’est nul pourri complètement merdique cette guerre inutile. Je me mets à courir, j’interroge chaque outil électronique mentalement et je fonce vers la gare la plus proche. Je perçois les caméras de sécurité et utilise mon don pour brouiller les pistes, les obligeant à m’effacer des écrans. Les panneaux me montrent où aller, m’indiquant quel train va bientôt partir, enfin par ma demande. Je continue de courir, on me poursuit, je le sais, je l’entends. Je monte les marches et cours aussi vite que je peux vers le train, j’entends le sifflet. Bon sang ! J’aime pas courir, ça fait transpirer. Je me faufile derrière une porte et je l’ordonne de se fermer Elle m’obéit. Je regarde un homme à travers la porte vitrée, je ne souris pas, il n’est pas très content et essaie d’appuyer sur le bouton, mais j’ai contrôlé mentalement à la porte de ne pas s’ouvrir, voire même … j’ai fait la même chose avec toutes les portes jusqu’à ce que le train s’en aille. Je déglutis et je venais de reprendre ma respiration. Forcer un train à garder portes fermées, c’est très dur, mais je n’avais pas le choix. Je me sens vidée de toute énergie, sauf qu’il ne m’a pas oublié ce type, il est même en train de courir, aller, encore un coup : j’arrive à percevoir un panneau qui montre l’arrivée et le départ des trains, ni une ni deux, je met toute mes forces pour le faire s’exploser et tomber sur la tronche du bonhomme … qui se le prend en pleine poire. Je me recule et me fond dans la masse des passagers, choqués par la situation. Je m’assois, vidée d’énergie, mais en vie. J'étais tremblante, il a donc fallu que je prenne pour inhalateur pour que je puisse reprendre mon souffle ...