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 Mother Mary is a bird of prey [ft. Charlie]

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Seth Koraha
Seth Koraha

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SUR TH DEPUIS : 01/11/2014
MessageSujet: Mother Mary is a bird of prey [ft. Charlie]   Mother Mary is a bird of prey [ft. Charlie] Icon_minitimeMar 9 Juin 2015 - 1:55

MOTHER MARY IS A BIRD OF PREY
Seth ∞ Charlie

Les longues aiguilles de l’imposante horloge au cœur du centre-ville bougèrent dans un « tic » léger et affichèrent cinq heures du matin.
D’ordinaire, il n’était pas rare de voir quelques personnes matinales s’échapper de chez elle pour aller faire leur jogging ou se préparer pour se rendre à leur travail ; il n’était pas rare non plus de voir des fêtards et autres oiseaux de nuit se traîner jusqu’à chez eux pour se glisser dans leur lit et enfin sombrer dans un sommeil réparateur.
Oui mais voilà : depuis la quarantaine imposée par Thaddeus, il n’était plus question de traîner dans les rues entre vingt-trois heures et six heures du matin. Lorsque toutes les montres affichaient l’heure du couvre-feu, on n’entendait plus un bruit dans les avenues de Radcliff. Les habitants avaient dû dire au revoir aux sorties tardives, au revoir aux rendez-vous nocturnes, au revoir aux boîtes de nuits et à tout ce qui pouvait se faire dès que la lune s’était levée haut dans le ciel.

Ce mois de Décembre n’était pas aussi froid qu’il le laissait entendre, mais la météo pouvant varier d’un jour à l’autre, il ne fallait pas crier victoire trop vite. Pour le moment, la ville avait été épargnée par les vagues de gel qui paralysaient les villes du bord de mer comme New-York, et beaucoup espéraient que la situation continuerait ainsi. Il n’y avait pas encore eu de chute de neige, et peut-être que ce Noël ne serait pas blanc. Et aux yeux de Seth, ce n’était pas plus mal : sans neige, il n’y avait pas de traces de pas à suivre.
Le trafiquant avançait entre les petites allées coincées entre deux bâtiments, engoncé dans sa veste en cuir, son bonnet enfoncé sur la tête et les mains bien à l’abri dans ses poches. Il détestait toujours autant le froid ; malheureusement, il ne pouvait pas s’y soustraire, et hors de question pour lui de passer l’hiver quelque part au chaud. Il n’avait pas encore assez confiance en qui que ce soit pour gérer son business à sa place en son hypothétique absence, alors il restait sur place pour tout gérer. Il n’en attendait pas moins le jour où il pourrait se payer un billet d’avion direction la Californie ou une jolie petite île tropicale où passer les fêtes de fin d’année. Peut-être même finirait-il par retourner faire un tour en sa Nouvelle-Calédonie natale. Mais ça, c’était une autre histoire.
Les chaussures de l’homme de sable semblaient ne pas faire de bruit en atterrissant sur les pavés de la ruelle. Il avait pris garde à s’habiller aussi sombrement que possible et à ne pas mettre quoi que ce soit qui aurait pu attirer l’attention sur lui. L’endroit n’était déjà pas bien sûr pour les mutants en temps normal, mais depuis la quarantaine, les seuls habilités à se promener là où ils voulaient quand ils le voulaient étaient les hunters. Et Seth n’avait pas spécialement envie de se retrouver avec une balle dans la tête ou une seringue de NH25 dans les fesses. Rien qu’à cette pensée, il eut un frisson de dégoût, effrayé qu’il était par tout ce qui ressemblait de près ou de loin à une aiguille.
Cependant, il n’avait pas vraiment le choix : s’il voulait que le travail soit fait en temps et en heure, il lui fallait sortir de son trou malgré les interdits et mettre la main à la pâte encore plus que d’ordinaire. La fréquence de ses nuits blanches avait augmenté radicalement, au grand dam de Pietra qui le voyait parfois revenir au petit matin pour aller s’écrouler sur son lit sans même prendre la peine de se changer. A l’heure qu’il était, la jeune femme devait dormir profondément, et Seth n’aurait pas été contre l’imiter. Mais s’il se pressait, il risquait de passer devant une caméra de sécurité qu’il n’aurait pas remarquée ou d’attirer l’attention d’un chasseur en patrouille, deux choses qu’il n’avait absolument pas envie de subir. C’était donc d’un pas calme qu’il s’en retournait vers son appartement.
Il n’était plus qu’à quelques rues de chez lui lorsqu’il vit une silhouette se diriger vers lui. Le trafiquant s’arrêta, méfiant, et plissa les yeux. L’une de ses mains se glissa automatiquement vers la crosse de son revolver. Il espérait ne pas avoir à s’en servir : le bruit, même en partie étouffé par un silencieux, résonnerait entre les murs et finirait par s’entendre. Il espérait pouvoir utiliser son don plutôt que d’avoir recours à son arme.
Le tatoué détailla la personne qui s’était elle aussi arrêtée, suffisamment près pour qu’il puisse détailler ses traits. Il la reconnaissait comme étant une femme plus petite et fluette que lui, aux cheveux d’un blond si clair qu’ils en paraissaient blancs. Elle lui paraissait étrangement familière, mais il aurait été bien incapable de l’associer à un nom ou un souvenir. Il la fixa un moment avant de demander d’une voix suffisamment basse pour n’être audible que d’eux seuls :

- Qui est là ?

Question banale au possible, mais il n’avait pas mieux en stock pour le moment. Il croisait les doigts pour ne pas avoir failli rentrer dans une huntress.



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MessageSujet: Re: Mother Mary is a bird of prey [ft. Charlie]   Mother Mary is a bird of prey [ft. Charlie] Icon_minitimeMar 9 Juin 2015 - 22:55

“An Unexepected reunion"

Seth Koraha&Charlie Monroe

Charlie était plutôt satisfaite de sa nuit. Fatiguée, sale mais satisfaite. Elle avançait dans les rues désertes d’un pas tranquille, fantomatique. Elle ne craignait pas les chasseurs, pour la bonne et simple raison qu’elle savait que si l’un de ces crétins l’attrapait, Roman viendrait la chercher avant même que son délicat postérieur se pose sur le banc crasseux d’une des cellules du commissariat. Enfin ça, c’était si ils arrivaient à l’attraper : elle sortait presque tous les soirs depuis son arrivée, et pour l’instant elle était toujours passée entre les mailles du filet. Elle avait l’habitude et surtout de l’expérience : elle avait passé tellement de temps à se cacher et à fuir que la discrétion était une seconde nature chez elle. Simplement maintenant, elle ne fuyait plus qui que ce soit, elle traquait. Les règles s’étaient inversées, et ça lui allait très bien comme ça.

Elle avait suivi une jeune mutante jusqu’au frontière de l’Etat , alors que cette dernière rentrait dans sa famille pour les fêtes de fin d’année. Elle était accompagnée d’un autre chasseur, malgré le fait qu’elle n’ait absolument pas besoin de lui : simplement parfois, on lui imposait un « co équipier » et elle fasait avec. Leur plan était simple : suivre la voiture de la jeune anomalie, tirer au silencieux dans un de ses pneus sur la route, et s’arrêter en même temps qu’elle sur la bande d’arrêt d’urgence, prétexter qu’ils avaient vu un clou sur la route percer la roue. A ce moment là, c’était Charlie qui s’adressait à la jeune femme : son petit gabarit et son visage candide faisait des merveilleux sur les jeunes adultes, qui se détendaient presque immédiatement en voyant le petit bout de femme s’approcher d’eux avec ses grands yeux clairs et son sourire lumineux. C’était probablement la plus grosse erreur de leur vie. La mutante avait accepté la proposition de Charlie de monter dans leur voiture pour aller jusqu'à la station service la plus proche pour racheter une roue et que son « petit ami » l’aide à la changer. Après tout, être 3 étaient plus sur qu’être seule, non ? Non. L’acolyte de Charlie prit le volant, alors que la mutante s’était assis sur le siège passager. La place du mort, le nom était tout trouvé : sous la lumière intermittente des lampadaires, Charlie avait plaqué un fil de suture contre la gorge de la jeune femme devant elle, et s’était contentée de tirer en arrière pendant de longues minutes. Dans la nuit, les autres conducteurs ne pourraient pas voir la pauvre victime tentée de trouver une prise sur le fil fin et transparent, alors que le manque d’oxygène menaçait de la faire tourner de l’œil, et pire encore. Charlie l’asphyxia totalement, sans le moindre mouvement brusque, son partenaire continuait de rouler à vive allure sur l’autoroute, prenant la bretelle menant à une zone industrielle. Ils laissèrent le corps pas loin d’un local à ordures, posé sagement contre un mur. On aurait pu croire que la demoiselle était simplement endormie, s’il n’y avait pas cette trace rouge vive au niveau de sa gorge. Bien sur, il n’y aurait aucune empreinte sur le corps. Charlie était une professionnelle.

Par suite, son partenaire de ce soir, un grand black à la mâchoire des plus appétissantes lui avait proposé de fêter leur fructueuse collaboration autour d’un verre. Charlie avait fait mine d’être flattée, mais avait décliné l’invitation : Officiellement elle devait aller rédiger son rapport à ses supérieurs, officieusement, elle n’avait aucune envie de se faire draguer ce soir, tout séduisant qu’il fut. Si elle avait envie de coucher avec quelqu’un elle n’attendait pas qu’on lui propose, elle se faisait bien plus explicite que ses interlocuteurs, à la grande surprise de ces derniers. Le beau chasseur ferait un excellent casse croute, mais un autre jour. Elle était fatiguée et avait envie d’aller dormir. Elle le déposa près de la voiture de la victime avec une nouvelle roue, et l’invita à partir avec, afin de faire changer la plaque : une voiture de plus pour la cause, c’était toujours ça de pris. Sur ces mots, elle avait démarré son véhicule noir, et avait roulé pendant deux heures jusqu’aux portes de Radcliff.

Elle regardait sa main en marchant en longeant les murs, évitant de traverser les flaques de lumière dispersées par les lampadaires : elle s’était coupée le bout de l’index avec le fil à suture, et elle jouait avec son pouce à étaler la goutte de sang qui y perlait. Elle avançait d’un pas tranquille avant de percevoir du coin de l’œil une ombre inhabituelle dans une ruelle. Une personne lambda n’aurait probablement rien remarqué, mais Charlie était un agent surentrainé et complètement paranoïaque : elle était persuadée qu’il y avait quelqu’un au coin de la rue, tapi dans l’ombre. Elle s’arrêta, une main dans son dos, cherchant en réalité un cran d’arrêt dans sa poche arrière. Pas besoin de flingue, pour les attaques à distance, elle avait son don. Elle écarta une mèche de cheveux de devant ses yeux, la calant sous son bonnet noir tout en fixant l’ombre en essayant de discerner son visage. Finalement, elle entendit une voix murmurer, et elle eut la certitude que cette dernière émanait de son fantôme dans la ruelle. La voix lui disait vaguement quelque chose, mais elle était trop étouffée pour qu’elle mette le doigt dessus. La question lui parut tellement inadaptée à la situation, le couvre feu, la guerre intestine à la ville, la fatigue, qu’elle ne put s’empêcher de rétorquer à voix haute :

- La mère Noël, j’suis en avance sur la distribution des cadeaux.

Elle se tourna en direction de la ruelle et tendit la main devant elle pour viser, volontairement à un bon mètre de l’inconnu, simplement pour voir son visage en pleine lumière. Juste à coté d’elle, un luminaire s’éteint. Il fallait bien prendre la lumière où elle était. Dans le flash, elle vit deux yeux bruns familiers, et un visage qui l’était tout autant bien qu’elle ne l’avait pas bu depuis bien bien longtemps. Elle ne se souvenait plus du nom, mais elle avait une certitude : un mutant. Et ils s’étaient déjà rencontrés aussi. Il vivait, en voilà une surprise. Elle s’approcha de lui, baissa son main, un sourire ravissant aux lèvres en murmurant d’une voix flutée :

- Oh, mais je te connais, toi …




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Seth Koraha
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MessageSujet: Re: Mother Mary is a bird of prey [ft. Charlie]   Mother Mary is a bird of prey [ft. Charlie] Icon_minitimeMer 10 Juin 2015 - 23:13

MOTHER MARY IS A BIRD OF PREY
Seth ∞ Charlie

Il y avait bien peu de gens qui pouvaient se trouver dans les rues de Radcliff en ce matin de décembre 2014. Il y avait bien eu des petits malins qui avaient tenté de braver l’interdit du couvre-feu, mais la plupart s’était fait attraper, et une nuit au post en compagnie de hunters déguisés en policiers avait rapidement calmé leurs ardeurs rebelles. Les humains s’en sortaient avec une bonne frayeur et quelques bleus pour certains, et les mutants ne vivaient pas pour raconter ce qui leur était arrivé. Depuis que Thaddeus Lancaster avait imposé ces nouvelles lois, plus question de jouer les imbéciles anarchistes et de faire n’importe quoi dans la ville : la répression était stricte, efficace, rapide et impitoyable. Il fallait être complètement inconscient pour sortir une fois la nuit tombée.
Rien d’étonnant à ce que Seth soit dehors donc, mais la jeune femme en face de lui, il ne savait pas vraiment pourquoi ni comment elle s’était retrouvée là. Il la trouvait un peu trop fluette pour être une chasseuse, mais il avait aussi appris à se méfier des apparences et à ne pas croire ce que ses yeux lui disaient. Et la voir glisser une main dans son dos ne fit que le conforter dans l’idée qu’elle cachait quelque chose. Resserrant sa prise sur la crosse de son pistolet, il plissa les yeux, attendant une réponse.

- La mère Noël, j’suis en avance sur la distribution des cadeaux.

Le mutant haussa un sourcil. A question idiote, réponse idiote, mais ça ne coûtait rien d’essayer. Et puis, c’était exactement le genre de réplique qu’il aurait pu sortir, alors il n’allait pas vraiment pouvoir se plaindre du sarcasme. Au moins, il savait qu’ils avaient ce point-là en commun avec l’inconnue : une capacité à sortir les pires come-back aux moments les plus inopportuns.
Il la vit tendre le bras vers lui et il eut un discret mouvement de recul, se tournant déjà un peu, comme pour intercepter une balle avec le gras de son bras plutôt que de se la prendre dans la poitrine. Cependant, il ne s’était pas du tout attendu à ce qu’un lampadaire tout proche s’éteigne brutalement. Le Calédonien plissa les yeux, perplexe et méfiant. Il se détendit pourtant très légèrement en voyant la main de la demoiselle s’illuminer. S’il s’agissait d’une mutante, alors il était en bien moins mauvaise posture que s’il s’était trouvé face à une hunter, ou même une simple humaine qui aurait pu faire un peu trop de zèle et aller le dénoncer dès que l’heure le lui aurait permis. Aussi, il ne bougea pas davantage lorsqu’elle s’approcha de lui.

- Oh, mais je te connais, toi …

Seth haussa les sourcils et la dévisagea un peu plus longuement. Il détailla une nouvelle fois ces traits délicats, ces yeux bleus et ces cheveux légèrement ondulés. Il mit une poignée de secondes avant de se rappeler où et quand il avait vu ce visage pour la dernière fois. Si elle avait conservé son blond californien de l’époque, il l’aurait reconnue bien plus tôt. Une bouffée de colère monumentale lui monta au nez tandis qu’une ride de rage se dessinait au coin de son nez. Une lueur mauvaise se mit à briller dans les yeux bruns du Calédonien tandis qu’il fixait la mutante debout devant lui, la garce qui l’avait vendue, traîtresse aux siens qui copinait avec le pire hunter qu’il ait jamais connu.

- Putain, t’as survécu … siffla-t-il entre ses dents serrées, son accent français ressortant sous la colère.

Il n’aurait jamais eu à affronter Roman Griske et à subir ses mauvais traitements pendant presque dix ans si son fidèle chien de chasse ne l’avait pas trompé. Il n’aurait pas été déporté de force de son île natale si elle n’était pas venue le voir, si elle n’avait pas minaudé devant lui jusqu’à ce qu’il lui révèle son don.
Non, il ne serait pas devenu esclave si Charlie Monroe n’avait jamais croisé sa route.
Sans qu’il ne s’en rende vraiment compte, il avait redressé le bras et braquait son pistolet en direction du front de la demoiselle. Ses pulsions parlaient pour lui, mais sa raison parvint tout de même à l’empêcher d’appuyer sur la détente ; tout d’abord, parce qu’il aurait fait trop de bruit et qu’il aurait été repéré en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. Et ensuite, parce qu’il avait beaucoup trop envie de lui faire du mal pour lui faire le plaisir de la tuer d’une balle dans la tête. Enfin, parce qu’il était malgré tout curieux et qu’il aurait bien voulu savoir pourquoi une mutante s’était allié à un chasseur de mutants.

- J’me disais aussi, j’ai vu le maître mais pas le chienchien. Tu lèches toujours le cul de Griske ou il s’est trouvé un joujou plus amusant ?

Si elle avait suivi le Russe jusqu’à Radcliff, alors elle était obligatoirement du côté de Lancaster et de ses sbires. Mais il doutait que sa présence aux réunions tupperware des hunters soit franchement appréciée par tous. A dire vrai, il espérait sincèrement que ses précieux collègues essayaient de lui faire la peau au même titre qu’une transmutante lambda. Il n’aurait plus manqué que ces fous furieux de fanatiques fassent une exception pour elle.
Seth posa le pouce sur la sécurité de son arme, prêt à l’enlever. Toute sa peau semblait remuer légèrement, comme si des milliers de grains de sable se mouvaient sous son épiderme. Comme à chaque fois qu’il était sujet à une émotion violente, il ne faisait aucun effort pour se contrôler. Il aurait très bien pu empêcher son don de se déclencher, mais actuellement il avait autre chose en tête.
Comme faire la peau à la blondinette debout devant lui, par exemple.

- Il s’est pas lassé, depuis l’temps ? C’est quoi votre truc, vous couchez ensemble, t’es sa fille cachée ? Qu’est-ce qui te botte assez chez ce type pour que tu lui obéisses comme ça ?



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MessageSujet: Re: Mother Mary is a bird of prey [ft. Charlie]   Mother Mary is a bird of prey [ft. Charlie] Icon_minitimeJeu 11 Juin 2015 - 19:52

“An Unexepected reunion"

Seth Koraha&Charlie Monroe

Clarke n’avait pas vu Seth depuis quoi 10 ans ? Plus, moins ? En réalité, elle ne se souvenait plus trop. Peut être parce qu’elle s’en foutait, en fait, si elle devait se souvenir de tous les pauvres êtres qui avaient le malheur de croiser sa route, il lui faudrait un bottin téléphonique. Et puis, c’était pas comme si elle avait une relation intime avec chacun d’entre eux : à l’époque du trafic, elle se devait de faire dans la finesse, attirer leur attention, les séduire, mais de nos jours, c’était un bonjour, une balle dans le crâne et basta. A l’époque, Seth n’était qu’un jeune gamin totalement à l’Ouest, qui roulait des mécaniques sur les plages de Nouvelle Calédonie. Roman lui avait indiqué l’adresse d’un autre mutant doté d’un pouvoir corrosif, un rouquin qui se planquait sous une casquette constamment. Quelle idée d’être roux sur une île quand même. Passons. Une fois sa mission terminée, elle avait décidé de se prendre un peu de bon temps. Elle avait prévenu Roman, qui n’y avait pas vu d’inconvénient, tant qu’elle revenait à la seconde même où il aurait besoin d’elle. Comme toujours, en somme. Elle avait rencontré Seth au bar de la plage, où il lui avait offert un « Sex on the beach ». Le nom évocateur du cocktail l’avait fait sourire, et elle s’était laissée aller aux avances pas très subtiles du calédonien : après tout il était très beau, et elle n’avait pas besoin de s’attacher. Elle ne savait pas encore qu’elle avait décroché le gros lot version mutant : Elle n’avait découvert le don de Seth que le lendemain matin, en le voyant « envoyer » sa main chercher leur petit déjeuner au lit. Le mutant des sables avait du regretter ces pancakes pendant des années tiens.

Apparemment, Seth se souvenait très, très bien d’elle, et l’expression déconfite de son visage fit grandir un peu plus le sourire de Charlie. Elle en était persuadée, il aurait à présent préféré mille fois croiser un hunter humain qu’Elle. Il semblait hors de lui, d’ailleurs il n’y avait pas besoin d’être une lumière pour le comprendre. Ses sourcils étaient tellement froncés qu’ils menaçaient de se toucher, et sa peau était secouée de petits spasmes granuleux, typiques des gens de son genre. Elle fit un pas de plus, et se retrouva avec le canon froid du glock du trafiquant sur le front. Elle loucha légèrement avant de lever les yeux au ciel : Seth avait toujours eu une légère tendance à l’exagération.

- Je préfère les bottes, comme ça ya un peu l’effet de surprise du gout, selon où il a marché.


Seth ne lui faisait pas peur, pas plus que d’autres mutants quoi. Elle avait vécu tellement de choses qu’il en fallait beaucoup, beaucoup pour qu’elle s’inquiète. Ce n’était pas une arme de feu et un pouce sur la détente qui lui donnerait des sueurs froides. Et puis, elle avait un esprit pratique, et Seth ne pouvait pas tirer : si il faisait ça, silencieux ou pas, il rameuterait tous les chasseurs du quartier, et elle savait qu’ils étaient au moins 4 ou 5 sur le périmètre, et Seth devait s’en douter aussi. Bien que cela en fasse suer plus d’un, elle était une chasseuse à part entière, malgré ses gènes d’anormaux. Elle savait aussi qu’elle finirait par mourir des mains de ses alliés, mais cela ne l’empêchait pas de dormir : elle ferait partie des toutes dernières de son espèce. Son sourire s’étirait au fur et à mesure, alors qu’elle penchait un peu la tête vers lui, le canon s’enfonçant un peu dans son front, comme un défi à l’ascendance du mutant sur elle :

- C’est pire que ça mon chou : je lui trouve des mutants, on les baise, on les tue, et on refait l’amour dans une baignoire remplie de leur sang. Ça ressert les liens de temps en temps, ça met du piquant dans une relation,tu devrais essayer

Ses mots horribles, crues, dénotaient terriblement de sa voix si douce et délicate et de son visage félin. Pourtant Charlie était tellement brisée, à l’intérieur, que les morceaux, recollés un peu n’importe comment, donnaient cet espèce de monstre au minois adorable et à la verve venimeuse. Elle attrapa le poignet de Seth, écartant le pistolet sans même forcer : elle savait que son contact déconcentrerait trop le trafiquant pour qu’il réagisse de manière… stupide. Elle ne s’arrêtait pas de se rapprocher, jouant du malaise de l’homme en sa présence, de sa rage qui l’amusait follement :

- Et toi mon chou, elles sont où tes menottes ? Ton nouveau maitre t’a coupé la crête pour te donner un air un peu plus respectable ?




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Seth Koraha
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MessageSujet: Re: Mother Mary is a bird of prey [ft. Charlie]   Mother Mary is a bird of prey [ft. Charlie] Icon_minitimeMer 22 Juil 2015 - 19:32

MOTHER MARY IS A BIRD OF PREY
Seth ∞ Charlie

Seth n’était pas un homme aussi sanguin qu’il en donnait l’air. Certes, lui aussi avait parfois quelques montées de rage, mais il savait également faire preuve de retenue lorsqu’il le fallait. Il n’était pas la brute épaisse que certains pensaient qu’il était, et la plupart du temps, il savait rester maître de lui-même. Il n’y avait qu’une toute petite poignée de personnes qui parvenait à lui faire perdre ses moyens, et ils se comptaient sur les doigts d’une main. Le premier de la liste était Roman Griske, bien entendu, qui le terrifiait même après toutes les années où il avait réussi à rester loin de lui.
La deuxième était Charlie, qui ne lui faisait pas peur mais qui le faisait plonger dans une colère noire.
Il n’avait jamais oublié ce joli minois rencontré sur la plage de sa lointaine Nouvelle Calédonie, et il n’avait jamais oublié non plus que c’était à cause d’elle qu’il en était parti enfermé dans une cage. C’était à cause d’elle qu’il avait passé les années suivantes à être traité comme une bête de somme qu’on espérait rendre assez docile pour lui trouver un acheteur. Personne n’était venu acheter Seth, mais il n’aurait pas tenu indéfiniment non plus. Il n’avait pas la prétention d’être un surhomme, juste une insupportable tête de mule qui avait décidé que personne ne lui dirait quoi faire, mais des années de mauvais traitements laissaient leur marque malgré tout ; et il serait bien arrivé un moment où l’homme de sable aurait fini par craquer et se laisser aller. Et alors, il n’aurait pas été mieux que la jeune blonde devant lui, elle qui avait trahi sa propre race et pourchassait les siens aux côtés des hunters. Blonde qui ne manqua pas de rebondir sur ses réplique, un joli sourire accroché sur son visage angélique.

- C’est pire que ça mon chou : je lui trouve des mutants, on les baise, on les tue, et on refait l’amour dans une baignoire remplie de leur sang. Ça resserre les liens de temps en temps, ça met du piquant dans une relation, tu devrais essayer.

Le mutant ne put s’empêcher de grimacer rien qu’à imaginer la scène. Il aurait bien aimé échapper à de telles images, mais son cerveau avait été plus rapide que lui. Visualiser Griske et Charlie en train d’avoir un quelconque contact impliquant d’enlever un certain nombre de vêtements lui donnait la nausée.

- Nan merci, j’donne pas dans le SM – j’suis pas du genre à me soumettre, contrairement à certaines.

Il la laissa approcher, campant sur sa position. Il ne comptait pas reculer devant elle ; il avait fait de son mieux pour ne pas reculer face à Roman lorsqu’il l’avait retrouvé, il n’allait certainement pas céder du terrain à son joli chien de chasse.
Il broncha à peine lorsque la demoiselle lui attrapa le poignet pour écarter le pistolet qu’il pointait vers elle. Fallait-il qu’il ait besoin d’être discret pour ne pas lui avoir tiré une balle dans la tête dès qu’elle avait commencé à approcher. Ceci étant dit, à voir comment elle se contenait elle aussi, elle devait probablement être dans le même cas. Le trafiquant ne doutait pas que les chasseurs avec lesquels elle s’était alliée n’hésiteraient pas un instant à l’abattre s’ils pouvaient trouver un bon argument.
Les yeux bruns de l’homme de sable se plantèrent dans ceux de Charlie. D’aussi prêt, il voyait tous les détails de son visage, toutes les petites rides qui commençaient à apparaître au coin de ses yeux et sur son front. Il la détailla un peu malgré lui, par habitude. Elle aurait pu être tout à fait à son goût, s’il ne la détestait pas autant.

- Et toi mon chou, elles sont où tes menottes ? Ton nouveau maitre t’a coupé la crête pour te donner un air un peu plus respectable ?

Les narines de Seth se dilatèrent au moment où ses yeux se plissèrent. Il inspira, rejeta la tête en arrière et la propulsa vers l’avant. Son front entra en collision avec celui de Charlie dans un « POC » sonore. Ce n’était pas du tout une manœuvre intelligente, c’était totalement impulsif et gratuit, mais ça lui fit un bien fou. Depuis le temps qu’il attendait ça, il n’allait certainement pas se gêner ; surtout pas après une réplique comme celle-là. Lorsqu’il avait retrouvé sa liberté, le Calédonien en avait profité, probablement plus que de raison, mais il avait réalisé à quel point il était jouissif de savoir qu’on n’appartenait à personne d’autre qu’à soi-même. Il n’était ni un objet, ni un animal de compagnie, et il n’était pas né, celui qui arriverait à le soumettre.

- J’ai pas besoin d’une laisse pour vivre ma vie. Tout le monde est pas comme toi, blondasse.

La douleur pulsait dans son crâne, émanent de l’endroit où sa tête avait frappé celle de la mutante. Il sentait le sang filer dans ses veines au niveau de ses tempes, et son corps se solidifier à nouveau. Il retrouvait le contrôle sur son pouvoir, ce qui l’arrangeait bien : même s’il avait très envie de se laisser aller, ce n’était pas le moment ni l’endroit ; pas en plein milieu d’un quartier vide à une demi-heure de la fin du couvre-feu. D’ici trente minutes, il aurait le droit d’être là sans qu’on cherche à l’arrêter ou à l’abattre sans réfléchir davantage. En attendant, il devrait serrer les dents et se battre avec l’une de ses armes préférées : le sarcasme.

- Tu sais, tout le monde dit pas « merci monsieur, encore s’il vous plait » quand on se prend des coups dans la gueule.

Il haussa un sourcil et la dévisagea, forçant un petit sourire moqueur à étirer le coin de ses lèvres.

- T’as un truc à compenser ? Des problèmes avec ton père ou je sais pas ? Non parce que se faire baiser comme ça et en redemander, faut le faire quand même.



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MessageSujet: Re: Mother Mary is a bird of prey [ft. Charlie]   Mother Mary is a bird of prey [ft. Charlie] Icon_minitimeSam 25 Juil 2015 - 12:55

“An Unexepected reunion"

Seth Koraha&Charlie Monroe

Ce qui était marrant avec Seth, c’était que la jeune femme lui inspirait des sentiments, négatifs certes, mais tellement viscéraux qu’il abandonnait son air impassible habituel pour devenir un véritable livre ouvert : il grimaçait, grognait, plissait du nez, sans cacher le moins du monde la répugnance que lui inspirait la jolie Charlie. C’en était d’autant plus drôle pour elle qu’elle pouvait pousser le vice à l’extrême, chercher à le choquer pour mieux se protéger des propres assauts. Après tout, Charlie n’était pas sans cœur : les insulte finissaient pas la toucher, un tant soit peu, surtout quand on parlait de Roman. Elle savait que d’un point de vue strictement moral, leur comportement pouvait, comment dire… appeler à controverse. Mais pour autant, elle ne voyait pas Roman comme un monstre, loin de là. Il ne faisait que défendre ce qu’il pensait être juste, comme beaucoup de monde, alors pourquoi lui reprocher ça ? Les mutants aussi dézinguaient à tout va pour sauver leur peau, alors pourquoi ne pourrait-il pas faire de même ? Simplement, lui il le faisait bien, efficacement, alors ça attirait quelques … inimitiés.

- Ça t’as tellement réussi de ne pas te « soumettre » que tu as fini à moitié taré et plein de croutes dégoutantes au fond d’une cage, quelle chance. Je préfère le concept de survie tu vois, à celui de fierté masculine stupide.

Seth n’avait pas bougé alors qu’elle s’était approchée de lui pour le désarmer, pas un battement de cils, rien. En revanche, elle était à peu près sur de l’avoir senti se raidir, comme lorsque l’on sent un animal rampant s’enrouler autour de son pied ou une grosse araignée remonter le long de sa jambe. Ça la fit sourire bien sur, de son sourire d’Harley Queen un peu dérangée et grisée par sa dernière chasse. En revanche, la seconde réaction de Seth, totalement épidermique et, disons le, stupide, la prit totalement de coup. Elle entendit le bruit de leurs deux fronts qui se cognaient l’un contre l’autre, et la douleur, en soit tout à fait supportable, mais tellement inattendue qu’elle la fit reculer d’un pas et se tenir le front d’une main, les larmes aux yeux comme une petite fille :

- Aie ! Mais … Mais ça fait mal, Punk à chien stupide !

Elle ne répondit pas à l’énième pic de Seth, bien trop choquée par ce qu’il venait de faire : c’était de la méchanceté gratuite, rien de plus, c’était assez scandaleux, l’avait elle frappé, elle ? Parce qu’elle pourrait hein, elle savait faire, et ses petites mains se resserraient en de tout aussi petits poings bien costauds, et qui pouvaient faire du dégât aussi. Seth reprit de plus belle, lui parlait de chien, de laisse, de … de son père. Tiens, ça faisait longtemps qu’elle n’y avait pas pensé. Quelques flash passèrent devant ses yeux, le temps d’une petite seconde : La cave où il l’enfermait, souvent, les électrodes, les décharges, l’odeur de l’urine chaude quand, enfin, elle était incapable de se retenir après des heures et des heures d’expérience… Rien ne semblait ressurgir de positif, absolument rien. Après un temps de … flottement, Elle répondit à Seth d’une voix calme, presque douce :

- Des problèmes, oh oui … Il était un horrible père, alors je l’ai tué, il est mort, il y a très, très longtemps…

Elle se frotta le front en fixant Seth, les yeux dans le vague, avant de sursauter comme un chat que l’on réveille de sa sieste, alors que des bruits de pas se faisaient entendre dans la rue principale. Spontanément, elle attrapa Seth par le col, le plaquant contre le mur de la ruelle le plus en retrait, dans l’ombre, se serrant contre lui pour qu’ils ne soient plus qu’une masse obscure au fond de l’allée. Plus loin, on pouvait entendre des voix masculines, un ricanement, et les pas qui avançaient toujours, pour finalement s’éloigner. Charlie se mit à ronchonner, le nez toujours contre le torse de Seth :

- C’est Moren … c’est, Genre, un des PIRES que j’ai jamais rencontré. Je te jure qu’objectivement, c’est un vrai malade, un pur et dur. Tu sais qu’il pense que c’est une mission divine pour lui d’exterminer les mutants ? Divine, n’importe quoi … En tout cas il est taré. Et pourtant, j’en connais des gens tarés.

Et cela venait du bras droit de Roman Griske, c'était pour dire.Elle continua à expliquer pourquoi ils n’avaient ni l’un ni l’autre intérêt à tomber sur Kingsley en plein milieu de la nuit, avant de s’interrompre en couinant légèrement :

- Heyyy, tu me saignes dessus, je suis suffisamment crado comme ça non mais oh !

Elle était comme ça Charlie, totalement incompréhensible et imprévisible. Elle était un million de personnes à la fois : une chasseuse, une petite fille, une jeune femme d’une trentaine d’années… Et elle changeait constamment de personnalité, selon son instinct de survivre. Parce que c’était ce qu’elle faisait, constamment : elle survivait. Elle ne savait faire que cela.





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MessageSujet: Re: Mother Mary is a bird of prey [ft. Charlie]   Mother Mary is a bird of prey [ft. Charlie] Icon_minitimeMer 12 Aoû 2015 - 1:34

MOTHER MARY IS A BIRD OF PREY
Seth ∞ Charlie

- Des problèmes, oh oui … Il était un horrible père, alors je l’ai tué, il est mort, il y a très, très longtemps …

Seth grimaça en voyant l’expression hallucinée de Charlie. Décidément, à chaque fois qu’il la voyait, il lui découvrait une nouvelle tare. Maintenant, il se retrouvait face à une mutante à l’enfance visiblement traumatique qui n’avait pas franchement dû aider à son équilibre inexistant. Il l’imaginait bien torturée dans sa cave par un paternel aux allures de psychopathe et de pervers, passant par mille et un supplices avant de finalement perdre pied pour de bon. Il se demandait comment elle avait réussi à mettre fin à son calvaire en tuant son bourreau. Et comment elle avait pu retomber entre les mains d’un monstre encore plus terrible et aimer ça au point de le suivre aveuglément et de lui obéir au doigt et à l’œil. Il s’apprêta d’ailleurs à lui poser la question lorsqu’elle se jeta sur lui. Le trafiquant préparait déjà son coup, prêt à lui faire mal une fois encore, lorsqu’il réalisa qu’elle le plaquait contre le mur en se pressant contre lui sans rien tenter pour le blesser. Ce ne fut qu’à ce moment-là qu’il entendit les voix et les bruits venus de la rue principale. Il retint soudainement son souffle, le regard rivé sur l’allée toute proche, espérant que l’obscurité parviendrait à les cacher – car c’était ce que la mutante était en train de faire, de les cacher à ses si chers camarades hunters.
Lorsqu’ils s’éloignèrent enfin, elle murmura suffisamment bas pour qu’il n’y ait que lui qui puisse l’entendre.

- C’est Moren … c’est, genre, un des PIRES que j’ai jamais rencontré. Je te jure qu’objectivement, c’est un vrai malade, un pur et dur. Tu sais qu’il pense que c’est une mission divine pour lui d’exterminer les mutants ? Divine, n’importe quoi … En tout cas il est taré. Et pourtant, j’en connais des gens tarés.

L’homme de sable haussa un sourcil, perplexe. Ca, pour connaître des gens tarés, elle en connaissait. Alors, qu’elle se cache de ce fameux Moren était bien un signe qu’il n’était vraiment pas un homme que l’on aimerait croiser, surtout pas à trois quarts d’heure de la fin du couvre-feu quand on était un mutant.

- J’pensais qu’après Roman, t’aurais plus la trouille de personne … Sans déconner, ce mec a l’air cinglé, faut qu’on bouge de là.

Il était passé au « on » sans vraiment s’en rendre compte. Il était toujours très en colère contre elle, bien entendu, mais une étrange solidarité d’un mutant à une autre s’éveillait en lui au moment où ils étaient tous les deux à la merci d’un chasseur qui n’aurait pas hésité une seule seconde à les abattre, un prétexte tout prêt pour justifier la mort de Charlie auprès de Roman ou des autres tueurs de Lancaster. La jeune femme couina d’ailleurs un peu, à la surprise de Seth.

- Heyyy, tu me saignes dessus, je suis suffisamment crado comme ça non mais oh !

Il plissa les yeux, perplexe, jusqu’à sentir quelque chose de chaud couler entre ses yeux. Portant une main à son front, il la ramena à lui poisseuse de sang. Il soupira longuement, réalisant qu’il avait dû s’éclater la peau sous l’impact du coup de tête qu’il avait mis à la blondinette.

- Ouais ben j’fais pas exprès j’te signale !

Il s’arrêta en entendant les pas revenir dans leur direction. Il allait devoir réfléchir vite avant qu’une lampe torche ne se braque malencontreusement sur eux. Les mains serrées sur les bras de la fluette demoiselle contre lui, il traçait mentalement le plan de la ville, tentant de se situer dans le dédale de rues. S’il se débrouillait bien, il pourrait atteindre l’une de ses cachettes situées non loin de là. Ce n’était rien d’affolant, juste un appartement abandonné dans un immeuble proche, mais ça lui permettrait d’échapper à ce qui commençait gentiment à ressembler à un piège. Et puis, s’il devait emporter Charlie avec lui, tant pis. Peut-être en viendraient-ils à régler leurs comptes une bonne fois pour toutes, peut-être prendrait-elle une autre issue et ne verrait-elle pas la planque qu’il était prêt à sacrifier si cela signifiait rester en vie pour un jour de plus. Le seul moyen de le savoir, c’était d’agir, et c’était plus que le moment de le faire. Il se pencha un peu, sa voix réduite à un simple souffle que la mutante serait seule à pouvoir entendre.

- Faut qu’on se tire, ils sont en train de tourner en rond. J’sais pas toi, mais moi j’ai pas envie de crever ici.

Il la lâcha et se mit à longer les murs pour se faufiler dans la première ruelle sur sa gauche. Elle n’était pas éclairée, ou alors seulement par les lampadaires plus loin. Ils allaient devoir traverser la grande route qui les séparait du bloc d’immeubles juste en face. S’ils y parvenaient sans se faire repérer, alors tout serait beaucoup plus simple une fois arrivés à destination.
Enfin, ça, c’était ce qu’espérait Seth. En réalité, il n’avait absolument aucune idée de comment les choses allaient se passer, et il n’était même pas sûr que Charlie ne profite pas d’être dans son dos pour y planter un poignard. Si elle arrivait à l’attraper pour la deuxième fois, il se promit de devenir fleuriste, ou libraire, ou de prendre un autre métier idiot et calme, le tout en se teignant les cheveux en rose. Au moins, ça égalerait le ridicule de ses décisions.



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MessageSujet: Re: Mother Mary is a bird of prey [ft. Charlie]   Mother Mary is a bird of prey [ft. Charlie] Icon_minitimeMer 12 Aoû 2015 - 17:29

“An Unexepected reunion"

Seth Koraha&Charlie Monroe

La réflexion de Seth sur Roman tira un gloussement discret à la jeune femme, comme si le mutant lui avait raconté une blague sans s’en rendre compte : en réalité, ça faisait un moment qu’elle n’avait plus Peur de Roman. Elle l’appréciait bien trop pour le craindre, c’était plutôt le respect et l’admiration qu’elle lui portait qui lui faisait craindre non plus ses coups, mais simplement sa déception. Elle ne supportait pas l’idée de le décevoir, et c’était pour elle bien, bien pire que toutes les gifles et les bastonnades du monde. Aussi, elle souffla doucement, alors qu’elle reculait un tout petit peu :

- Il y a la trouille et l’instinct de survie. Ne pas craindre ce genre de gars, c’est réduire son espérance de vie de 95 % … Au bas mot.

Elle pouffa alors qu’il se frottait le front à son tour : il saignait un peu, mais pas suffisamment pour que cela soit inquiétant : un petit pansement Hello Kitty et on y verrait plus rien. Elle gloussa en visualisant le trafiquant avec le chaton japonais lui barrant le front, avant d’acquiescer vivement à la proposition de Seth : Moren avait une espèce de radar à mutants dans les entrailles, elle n’avait jamais vu un traqueur pareil. S’il leur mettait la main dessus … Elle ne préférait même pas y penser. Elle était crevée, et elle n’aurait probablement pas le temps de stocker de l’énergie pour se défendre face à un chasseur entrainé la prenant pour cible. Alors à part leur jeter Seth en pâture, elle aurait peu de chance de survie … Il valait donc mieux rester avec le trafiquant : s’ils se faisaient choper, elle prétexterait l’avoir attiré dans un traquenard pour qu’ils l’abattent tous ensemble. Oui voilà, si Seth l’amenait en sureté, elle ne dirait rien. S’ils croisaient quelqu’un, elle retournerait sa veste. Comme Roman lui avait appris.

- D’accord, mais on va où ? Parce que moi mon appart est pas vraiment dans le coin…

Elle réfléchissait tout en frottant ses mains entre elle, prête à absorber un peu d’énergie si cela était nécessaire : le souci d’être deux, c’est qu’il leurs fallait être organisés dans leur fuite, mais comme ni l’un ni l’autre ne faisait confiance à son pair, il risquait de ne pas se comprendre suffisamment vite en cas de problème.

- Et si tu te transformais en sable et tu te rangeais dans mon sac à main ? Moi j’éteins les lampadaires du coin et je crame un truc un peu plus loin pour détourner leur attention. Je suis plus petite, dans le noir ils pourront ne pas me voir, et je cours vite. Une fois qu’on est hors de vue, tu te solidifies et tu me montres où est ce qu’on va. Ça parait pas mal comme plan, non ?

D’habitude, Charlie n’inventait pas de plan, elle suivait simplement les instructions qu’on lui donnait. Elle était assez mauvaise en improvisation d’ailleurs, ça avait toujours été son principal défaut en tant qu’agent de terrain. Mais sur ce coup là, elle avait plutôt bien calculé son coup : si elle réussissait, Seth lui en devrait une, et elle aurait accès à une de ses planques, et par conséquent à quelques uns de ses secrets. S’ils se faisaient chopper, et bien … Ils tueraient Seth, et elle prouverait qu’elle est de leur coté en montrant son ordre de mission, bien rangé dans sa poche de jean. Elle ne pouvait que s’en sortir, n’est ce pas ? Tout ce qui fallait, c’était que Seth accepte …. Mais avait il vraiment le choix, de toute façon, avec les pas des hunters qui résonnaient à nouveau dans la rue principale …






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MessageSujet: Re: Mother Mary is a bird of prey [ft. Charlie]   Mother Mary is a bird of prey [ft. Charlie] Icon_minitimeJeu 20 Aoû 2015 - 3:49

MOTHER MARY IS A BIRD OF PREY
Seth ∞ Charlie

Si on lui avait dit qu’il fuirait une rue pleine de hunters en plein couvre-feu en compagnie de Charlie Monroe seulement vingt-quatre heures plus tôt, Seth aurait éclaté de rire en se moquant ouvertement de la personne venue lui apporter la nouvelle. Maintenant qu’il était en plein dans cette situation, il n’avait plus envie de rire du tout.
C’était la dernière personne sur laquelle il s’était attendu à tomber alors que la ville était en quarantaine et que toute personne encore dehors après vingt-trois heures était arrêtée et interrogée sans autre forme de procès. C’était un jeu dangereux que de braver cet interdit et d’aller crapahuter dehors, mais le trafiquant n’avait pas eu le choix. Désormais, il se retrouvait bloqué avec l’un des fantômes de son passé et il n’en était absolument pas ravi. Il était dans une position très délicate, où se mettre la jeune blonde à dos n’était absolument pas une option. Et visiblement, elle redoutait tout autant que lui les chasseurs rôdant à quelques mètres d’eux à peine. Heureusement, l’une de ses planques n’était pas loin. En quelques minutes, ils seraient arrivés et pourraient passer le temps en attendant que le couvre-feu soit terminé. Encore fallait-il y arriver.

- D’accord, mais on va où ? Parce que moi mon appart est pas vraiment dans le coin…

Le Calédonien n’était pas particulièrement heureux de partager ce secret avec elle. Cette planque était assez pratique, mais il devrait se résoudre à l’abandonner après leur petit séjour là-bas. Ou du moins, il prendrait soin de la vider d’absolument tout ce qui aurait pu permettre de remonter jusqu’à lui, c’est-à-dire pas grand’ chose. Il n’aimait pas disséminer des indices un peu partout dans la ville, aussi laissait-il le plus grand nombre d’objets possible dans l’entrepôt qui lui servait de QG et dans son propre appartement. Le reste, c’était généralement des bricoles et des figurines qu’il oubliant d’emporter chez lui, mais on n’était jamais trop prudent. Le moindre faux-pas pourrait lui coûter atrocement cher.

- J’ai un endroit où aller dans le coin. En trois minutes on peut y être.

Seulement voilà, ces trois minutes n’étaient pas sans danger. Et la grande avenue éclairée et déserte qu’ils devaient traverser risquaient de les faire repérer rapidement. Il faudrait réfléchir à un plan pour les faire passer de l’autre côté et vite, car plus ils passaient de temps sur place, plus le risque de se faire attraper par un hunter augmentait, et Seth n’avait absolument pas envie d’avoir à faire à eux ce soir, pas plus qu’il n’avait envie de finir avec une seringue de NH25 dans les fesses ou une balle entre les deux yeux.
A sa plus grande surprise, Charlie prit la parole.

- Et si tu te transformais en sable et tu te rangeais dans mon sac à main ? Moi j’éteins les lampadaires du coin et je crame un truc un peu plus loin pour détourner leur attention. Je suis plus petite, dans le noir ils pourront ne pas me voir, et je cours vite. Une fois qu’on est hors de vue, tu te solidifies et tu me montres où est ce qu’on va. Ça parait pas mal comme plan, non ?

L’homme de sable plissa les yeux, la dévisageant un moment. Que se passerait-il si elle décidait plutôt d’amener son joli petit tas de sable aux hunters ? Ou pire, à Roman directement ? Il n’avait absolument pas envie de le revoir une deuxième fois, et il savait que si ça devait arriver, il s’en sortirait beaucoup moins fois que lors de leur dernière entrevue. Des bruits de pas résonnèrent dans un lointain pas si lointain que ça. Il devait prendre une décision et vite, parce que d’ici une minute, ce serait trop tard.
En soupirant silencieusement, le mutant passa une main sur son visage, se sentant incroyablement stupide d’accepter la proposition de la mutante. Il lui fit signe d’approcher, puis lui montra une ruelle à une vingtaine de mètres en amont.

- Tu vois la rue sombre avec le panneau rouge ? Tu vas là. Au premier croisement, tu tournes à gauche et tu pars tout droit, et quand t’arrives dans une cour intérieure, tu t’arrêtes et t’ouvres ton sac.

Il la regarda encore un moment, cette petite demoiselle si fluette qui pouvait se montrer incroyablement redoutable lorsqu’il le fallait. Prenant une  grande inspiration, il décomposa son corps en des millions de minuscules grains qui vinrent se tasser dans le sac de Charlie. Heureusement, il n’y avait pas autant de chose qu’il l’avait craint, et il arriva à caser toute sa carcasse fragmentée dans le petit espace. A partir de maintenant, il était totalement dépendant de la jeune femme, et il n’aimait pas ça du tout. Une poignée de minutes plus tôt, il lui aurait volontiers éclaté la tête contre le sol. Maintenant, il lui donnait pratiquement la clé d’un petit chez-lui tout en lui confiant sa vie. Ca n’avait aucun sens, même pour lui.
Il y eut le bruit de quelque chose qui éclate, comme une lampe qui se brise, et puis il y eut du mouvement. Balloté dans tous les sens, Seth pria absolument tous les dieux possibles et imaginables de lui être clément pour une fois dans sa vie. Il n’était pas croyant, juste assez superstitieux pour se tourner vers une ou plusieurs mystérieuses et invisibles entités lorsque la situation était particulièrement désespérée.
Les mouvements continuèrent un moment, puis s’arrêtèrent. Il n’entendait plus rien du tout, plus de bruits de pas, plus rien.
Et le sac finit par s’ouvrir.



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MessageSujet: Re: Mother Mary is a bird of prey [ft. Charlie]   Mother Mary is a bird of prey [ft. Charlie] Icon_minitimeDim 23 Aoû 2015 - 21:45

“An Unexepected reunion"

Seth Koraha&Charlie Monroe

Charlie n’avait pas vraiment le temps de réfléchir à ce qu’elle allait faire, présentement. Elle avait attendu sagement la réponse de Seth, et eut l’impression qu’il était sur le point de lui vomir dessus en concédant que son plan pouvait, peut être, sur un malentendu, marcher. Elle avait vigoureusement hocher la tête à la fin des explications de Seth, levant le pouce en l’air en murmurant un « ok, gauche, puis tout droit, puis cour intérieure, facile », tout en ouvrant son sac. Elle ne se souvenait plus que quelle place pouvait prendre un Seth des sables tout entier dans son sac, mais elle ne doutait pas qu’il finirait par rentrer entre sa trousse à maquillage et son tazer. Evidemment, la tentation de verser le contenu d’une piqure de vaccin dans la besace était forte, mais les circonstances étaient à l’avantage de Seth : si il ne lui ouvrait pas sa planque, elle tomberait forcément sur Moren à un moment ou un autre, et ce dernier n’hésiterait pas à lui couper la tête pour en faire un presse papier. Aussi, elle referma soigneusement le sac pour le plaquer contre sa cuisse, avant de se diriger sur la pointe des pieds jusqu’à l’entrée de la ruelle, suivant les ombres des murs au plus près.

Les chasseurs devaient être à deux cent, deux cent cinquante mètres si elle était chanceuse. Elle allait devoir cavaler comme une dératée pour pouvoir leur fausser compagnie. Elle fit craquer sa nuque, agita ses doigts devant elle avant de se camper bien droite sur ses deux jambes, tendant la main gauche pile en face d’elle, en direction du square. Elle allait devoir se montrer précise, malgré la fatigue et son manque de jus pour viser la poubelle qu’elle souhaitait atteindre, la renverser et lui faire prendre feu. Tirant la langue pour ajuster son tir, elle envoya un premier jet qui éclata en une pluie d’étincelles sur le contener de métal, mais sans le renverser. Elle jura, vérifiant que les chasseurs n’avaient pas vu d’où venait le tir, puis recommença, pompant de l’énergie dans le lampadaire le plus proche. Le second tir fut le bon, et la poubelle implosa dans un bruit de métal et une odeur de plastique fondue. Elle battit en retraite pour laisser passer le binome de chasseurs devant elle, armes au poing, avant de se mettre à courir dans leur dos, les mains en l’air. Elle devait avoir l’air d’une dégénérée, littéralement, à courir en agitant les mains au dessus de la tête , son sac pesant désagréablement sur son épaule, c’était qu’il était lourd le Koraha. En réalité, elle n’avait pas vraiment le choix : si elle voulait éteindre les lampadaires sur son passage, elle devait exposer ses paumes le plus possibles, au dessus de sa tête donc. Elle plongea la rue entière dans l’obscurité, essayant d’occulter de son esprit les voix encore proche des hunters derrière elle. Avec un peu de chance, ils étaient trop concentrés sur la poubelle en feu, et ne s’étaient pas aperçu que les ténèbres s’étaient emparées des quartiers à l’instant même où ils avaient eu le dos tourné. Mais bon, elle n’y croyait pas trop : la chance et Charlie, elles n’avaient jamais vraiment été copines.

La mutante finit par tourner au croisement indiqué par Seth, mais du s’arrêter, à bout de souffle : elle avait énormément utilisé ses pouvoirs ce soir, et elle sentait qu’elle avait largement outrepassé ses limites. Ses yeux étaient d’un noir d’encre inquiétant, ses mains brillaient comme deux lucioles obèses au bout de ses bras, et une migraine lui vrillait les nerfs optiques. Elle prit une minute de récupération, haletant comme une asthmatique en manque de ventoline, quand elle aperçut une opportunité exceptionnelle : un sdf. Un vrai beau et ivre sdf qui hoquetait sur un banc, chancelant en marmonnant dans sa barbe en piquant du nez. Frottant ses mains l’une contre l’autre, Charlie se jeta sur lui en poussant des grognements ridicules, agitant ses mains illuminées vers lui mais surtout, plantant son regard infernal dans celui grisé de l’homme. L’effet fut immédiat : le pauvre hère se mit à hurler et prit la fuite … en direction du parc, là où les chasseurs patrouillaient pour chercher le coupable de l’incendie de la poubelle. Un sans abri saoul et hystérique, ça les occuperait pour la fin de la nuit.

Satisfaite de son idée, elle parcouru le reste de la route à petit trot, son sac rebondissant sur sa hanche avec un bruit de grelot, sautant par-dessus une cloture pour arriver là où Seth lui avait promis de trouver refuge : une cour intérieure, propre, bien aménagée, donnait sur un ensemble d’immeubles aux volets clos. Tout le monde devait dormir à cette heure là. Charlie s’étira puis, de ses mains luisantes, ouvrit son sac pour en laisser sortir Seth. Malgré son apparence démoniaque, elle gratifia le mutant qui se solidifiait d’un large sourire de petite fille qui a réussi à colorier son dessin sans dépasser :

- T’as vu j’y suis arrivée, ils n’y ont vu que du feu. Enfin, un feu, et surement un SDF. Ils vont surement le tuer, mais bon, mieux vaut lui que nous. T’as de quoi nous faire des pâtes au fromage chez toi ? J’ai teeeeeeeellement faim aussi, je mangerais une vache entière. Enfin pas crue, quoique le carpaccio c’est super bon quand c’est bien fait….

Sur cette ultime déclaration, elle secoua ses mains, comme pour les égoutter, et la lumière s’éteignit progressivement pour ne rester que par vague sur le bout de ses ongles. Ses yeux en revanche demeuraient d’une noirceur absolue.

- Bon on rentre ou tu comptes nous laisser nous les peler ici ?







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MessageSujet: Re: Mother Mary is a bird of prey [ft. Charlie]   Mother Mary is a bird of prey [ft. Charlie] Icon_minitimeMar 25 Aoû 2015 - 1:59

MOTHER MARY IS A BIRD OF PREY
Seth ∞ Charlie

Lorsque le sac de Charlie s’ouvrit, Seth était prêt à voir la tête d’un hunter apparaître au-dessus de lui. Il n’avait pas cessé de se traiter d’idiot depuis le moment où il s’était changé en sable et où il avait remis son destin entre les mains de celle qui lui avait gâché la vie vingt ans plus tôt. En un quart d’heure même pas, il était passé de l’envie de la tuer à l’envie de la laisser faire parce qu’elle était la seule à pouvoir les faire arriver à bon port tous les deux. Etonnant à quel point l’adversité peut lier les pires ennemis.
Et en parlant d’ennemi, le mutant ne vit aucun chasseur prêt à le vacciner ou à lui trancher la tête. Il n’entendit aucune autre voix, ne vit aucun lampadaire allumé au-dessus de sa tête. Prudemment, il se laissa glisser à l’extérieur et reprit son apparence normale. Il lui fallut une poignée de seconde avant de redevenir un humain entier et habillé. Il darda son regard brun dans celui de la jeune femme, noir comme une nuit sans lune et sans étoiles. La lueur au bout de ses doigts attira son attention. Elle avait utilisé son pouvoir, sûrement un peu trop et un peu trop longtemps. Il ne savait pas bien si elle était trop chargée en énergie ou juste fatiguée, mais il ne faisait aucun doute qu’elle avait un peu trop tiré sur ses dons pour la journée. Elle ne semblait pas être affectée plus que ça, puisqu’elle lui adressa un large sourire absolument ravi.

- T’as vu j’y suis arrivée, ils n’y ont vu que du feu. Enfin, un feu, et surement un SDF. Ils vont surement le tuer, mais bon, mieux vaut lui que nous. T’as de quoi nous faire des pâtes au fromage chez toi ? J’ai teeeeeeeellement faim aussi, je mangerais une vache entière. Enfin pas crue, quoique le carpaccio c’est super bon quand c’est bien fait…. Bon on rentre ou tu comptes nous laisser nous les peler ici ?

Le trafiquant la fixa un moment. Elle avait un caractère tellement instable qu’il était difficile de savoir si elle le menait en bateau ou non. Mais au point où il en était, il était un peu tard pour se poser la question. Si elle devait le trahir, elle l’aurait déjà fait, et si elle voulait le faire plus tard, le temps qu’elle envoie l’alerte, il serait parti depuis longtemps. Autant aller jusqu’au bout et jouer le jeu maintenant qu’ils n’étaient visiblement plus à deux doigts de se sauter à la gorge.

- … T’es bizarre et j’espère que tu le sais.

Il s’accroupit près d’une dalle qu’il souleva et récupéra une clé cachée dessous. Personne ne marchait ici, dans le coin de la cour, pile entre deux murs ; personne n’aurait jamais vu cette stèle démise, personne n’aurait donc jamais pu trouver la clé.
Il ouvrit la porte d’entrée et laissa Charlie fermer derrière lui, puis se dirigea au premier étage du petit immeuble. Il passa plusieurs portes avant de s’arrêter devant celle qui l’intéressait, puis la déverrouilla et passa la tête à l’intérieur, allumant la lumière au passage. Il vérifia qu’il n’y avait rien de louche dans le petit appartement, puis laissa passer la mutante et verrouilla à nouveau lorsqu’elle fut entrée. Le Calédonien se détendit légèrement. Il se sentait un peu plus en sécurité ici, malgré la présence d’une potentielle traîtresse. Il enleva sa veste et l’accrocha au petit porte-manteau fixé contre le mur avant de se diriger vers ses placards. Il n’y avait rien de frais ici car il n’y passait pas assez souvent pour ne pas gâcher de la nourriture si jamais il avait le malheur de faire trop de réserves. Les seules choses présentes dans son frigo étaient trois bouteilles de sauces diverses, quelques bières et de la limonade. Ouvrant l’un des rangements, il en sortit un paquet de pâtes et une casserole.

- J’ai pas de fromage, t’auras qu’à choisir la sauce que tu veux. Y a à boire dans le frigo.

Il se demandait vraiment pourquoi il était soudain aussi conciliant avec elle. Pourquoi il ne l’avait pas simplement laissée à la porte. La réponse s’imposa à lui : parce qu’elle ne l’avait pas vendu cette fois. Et qu’elle risquait gros à être dehors, elle aussi. Et que, mine de rien, il ne voulait pas avoir sa mort sur la conscience. Pas comme ça, alors qu’elle aurait été assassinée par les chasseurs qui se prétendaient ses collègues mais n’auraient pas manqué l’occasion de lui tirer une balle entre les deux yeux. Il sortit une casserole et mit de l’eau à bouillir sur la petite plaque de cuisson, puis sortit une bière pour lui, laissant Charlie se servir si elle en avait envie. Il jeta les pâtes dans l’eau et attendit qu’elles cuisent, sortant deux assiettes et des couverts qu’il posa sur la table. Lui non plus n’avait pas mangé, et il s’était rendu compte qu’il avait relativement faim. Autant en profiter pour avaler quelque chose. Il finit par égoutter les pâtes cuites après presque dix minutes de silence, les remis dans la casserole vide et la posa sur la table. Il attrapa une bouteille de sauce au frigo et regarda la blondinette se servir.

- … Je sais pas quoi ressentir par rapport au fait que tu sois chez moi en train de bouffer des pâtes.

La scène avait quelque chose de surréaliste à ses yeux. L’ambiance n’était pas aussi tendue, pas aussi désagréable qu’il l’aurait cru. Restait à savoir comment la fin de cette entrevue allait tourner. Il avait cru que le couvre-feu serait terminé d’ici quarante minutes, mais il avait mal calculé l’heure. Ils devraient rester cachés un peu plus longtemps que prévu. Et il pouvait s’en passer des choses en une heure et quart, des bonnes comme des mauvaises.



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MessageSujet: Re: Mother Mary is a bird of prey [ft. Charlie]   Mother Mary is a bird of prey [ft. Charlie] Icon_minitimeMar 25 Aoû 2015 - 23:15

Pasta party !  
C’était suffisamment rare pour être souligné, mais Charlie était plutôt fière d’elle, sur ce coup là. Elle n’avait pas eu besoin de trahir qui que ce soit, elle avait imaginé un plan, l’avait appliqué jusqu’au bout, sans aucune hésitation, non vraiment, elle s’était plutôt bien débrouillée sur ce coup là. Bon, elle avait envoyé ce SDF au mieux en cellule de dégrisement, au pire vers une mort certaine, mais bon, on ne pouvait pas être parfaite tout le temps, hein ? Elle attendit patiemment que Seth reprenne sa forme initiale, observant les grains de sable s’agglomérer sous la lumière pâle de la lune, comme si un minuscule désert se mouvait sous ses yeux pour dessiner une silhouette, silhouette dont les traits s’affinaient progressivement, pour devenir ceux, si reconnaissable, du mutant. Ce dernier la fixa d’abord avec un air inquiet, puis circonspect. Charlie s’en rendit compte, bien sur, mais cela ne l’émut pas plus que ça : elle savait pertinemment qu’il ne lui faisait pas confiance, et elle ne prétendait pas mériter cette dernière. Simplement, le sourcil de Seth se levait toujours d’une manière rigolote, et elle avait envie d’y toucher quand il le levait comme ça.

- De la part d’un trafiquant à crête sans crête, je le prends bien.

Elle surveilla l’entrée du bâtiment le temps que Seth récupère sa clé, on était jamais trop prudent, puis suivit sagement le mutant jusqu’à sa piole, mémorisant intérieurement chaque étape pour y accéder, on ne sait jamais. L’appartement n’était pas très grand, meublé sommairement, mais il y avait largement de quoi héberger une ou deux personnes relativement confortablement. Charlie balaya la pièce à vivre du regard pour se décider pour un tabouret haut ou elle s’installa en sautillant légèrement, ses pieds ne touchant plus le sol un fois assise. Elle observa Seth préparer des pates sans rien dire. En réalité, elle essayait de réguler les battements désordonnés de son cœur, signe de ses excès de la nuit. Elle n’était pas passée loin du burnout ce soir, et elle devrait probablement se mettre en repos forcé toute la journée, la poisse. Progressivement, ses yeux redevinrent joliment verts et clairs, et son visage apparut soudain beaucoup plus juvénile et doux.

- Tu as du lait de soja ? J’adore le lait de soja, surtout celui à la vanille.

Gesticulant de son perchoir pour en descendre, elle atteint la casserole de pates et son assiette en quelques enjambées, se servant une plâtrée à en faire palir d’émotion n’importe quelles adeptes du sans gluten. Au diable, elle, elle avait faim. Elle chercha son bonheur dans le frigo frugal de Seth, et jeta son dévolu sur un fond de bolognaise en pot, qu’elle versa dans son intégralité. Elle fouilla dans le tiroir à couverts pour finalement se rabattre sur une paire de baguette chinoise : Seth avait fait des spaghettis, et elle avait appris à se servir de baguette lors d’une petite chasse avec Roman en Chine quelques années auparavant. Retrouvant sa chaise haute en trottinant, elle se mit à engloutir son assiette à toute vitesse, comme si elle eut craint qu’on ne lui retire son assiette. En réalité, elle avait toujours mangé très vite, trop vite, vestige inconscient de ses vingt premières années de vie, où le simple privilège de se nourrir pouvait lui être retiré pour n’importe quelle raison, et à tout moment. Elle releva le nez de son assiette de pâtes en entendant Seth briser le silence qui s’était installé depuis plusieurs minutes. Entendre oui, en revanche elle n’avait absolument rien écouté, trop concentrée sur sa pitance :

- Gnumpf ?

Elle déglutit, lui jetant un regard interrogateur en aspirant un spaghetti qui lui pendait sur la commissure des lèvres, attendant qu’il répète sa phrase. Elle haussa les épaules, battant des pieds dans le vide en se pourléchant les babines comme un chat :

- Tu préfèrerais que je te tire dessus ? Pis c’est très bon les pates, en plus on sent que tu as l’habitude d’en faire, parce que la cuisson est très bien. Moi en général je les oublie dans la casserole, l’eau s’évapore et ça devient une sorte de pattée collante, c’est assez moyen. On peut fumer chez toi ?

Sans attendre qu’il lui réponde, elle avait vu le cendrier sur la table, elle sortit un paquet de cigarettes de son sac et s’en alluma une en soupirant de plaisir, avant de jeter le paquet sur les genoux de Seth :

- Repos du guerrier, c’est mon calumet de la paix. A part que j’ai pas de pipe, alors on fait avec ce qu’on a hein.

Elle fit quelques ronds avec la fumée, retenant un bâillement tout sauf discret. Elle s’étira, puis décida qu’il faisait décidemment trop chaud dans l’appartement, son organisme lui-même mis en tension par l’excès de pouvoir, elle était à deux doigts de se prendre une suée. Elle oté sa veste, puis son pull, pour n’était plus qu’en maillot de corps blanc et fin. A la lumière de la fenêtre, la peau de ses bras, de sa poitrine ressemblait à une pyrogravure : les cicatrices s’entrelaçaient en lignes fines sur son épiderme, certaines en longs lacets, d’autres en cercles de tailles diverses, souvenirs cuisants des électrodes qu’elle avait porté pendant de longues années de rétention en Russie. Elle rassembla ses genoux sous son menton, les bras autour de ses tibias, et fixa Seth en lui murmurant d’une voix soudainement bien plus douce, plus posée, presque tendre :

- Pourquoi tu es venu t’installer ici Seth ? Il y avait quelqu’un que tu cherchais, de l’argent, une opportunité ? Tu aurais pu rentrer chez toi, ou partir dans un endroit où personne ne te trouverais jamais…

Elle avait essayé elle-même de s’y rendre, là où on ne la trouverait jamais. Mais voilà, on avait toujours fini par la retrouver. « IL » avait toujours réussi à la rattraper …


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MessageSujet: Re: Mother Mary is a bird of prey [ft. Charlie]   Mother Mary is a bird of prey [ft. Charlie] Icon_minitimeMer 26 Aoû 2015 - 18:02

MOTHER MARY IS A BIRD OF PREY
Seth ∞ Charlie

Entendre Charlie Monroe lui demander s’il n’avait pas du lait de soja dans son frigo pour aller avec ses pâtes avait quelque chose d’absolument extraordinaire aux yeux de Seth. Après tout, leur relation n’était pas vraiment bâtie sur la confiance et l’estime de l’autre. Certes, elle avait commencé dans un lit, mais c’était bien le seul contact physique agréable qu’ils avaient eu l’un envers l’autre. Jusqu’à ce soir du moins. Malgré le coup de tête sauvage et gratuit qu’il lui avait donné plus tôt, il sentait que plus les minutes passaient, moins il se sentait en danger avec elle. Il restait sur ses gardes, bien entendu, mais ça n’approchait pas la paranoïa qui le saisissait rien qu’à penser à d’autres personnes – Alec ou Roman pour ne citer qu’eux, par exemple. Il était loin de la croire sur parole et d’être prêt à lui confier sa vie une nouvelle fois, bien entendu, mais il n’était plus ouvertement hostile comme lorsqu’il l’avait reconnue dans cette ruelle.
Il la regarda aller se servir dans le frigo pendant que lui attrapait une bière et de la sauce épicée. Il décapsula sa bouteille pendant que la jeune femme se servait une portion de pâtes qui aurait impressionné un sportif abonné aux sucres lents, puis se servit à son tour, vidant ce qu’il restait dans la casserole. Il mit la dose de sauce, appréciant quand ses plats étaient relevés, puis mangea en silence – et beaucoup moins vite que Charlie. Il ne put s’empêcher d’être impressionné par la rapidité avec laquelle elle engloutissait ses spaghettis. Et aussi avec quel naturel elle n’avait absolument pas entendu sa question. Il haussa un sourcil quand elle le regarda avec ses grands yeux clairs et interrogatifs.

- T’as rien écouté, hein ? Je disais que je trouvais ça hyper bizarre que tu sois là à manger tes pâtes chez moi.

La demoiselle déglutit sa bouchée avant de lui répondre. Seth en profita pour attraper une serviette en tissu propre et la lui lancer. Elle s’était barbouillée de sauce à manger aussi rapidement, autant qu’elle se débarbouille autrement qu’en s’essuyant sur sa manche.

- Tu préfèrerais que je te tire dessus ? Pis c’est très bon les pâtes, en plus on sent que tu as l’habitude d’en faire, parce que la cuisson est très bien. Moi en général je les oublie dans la casserole, l’eau s’évapore et ça devient une sorte de pattée collante, c’est assez moyen. On peut fumer chez toi ?

Seth haussa les épaules. Il n’était pas connu pour ses talents en cuisine. Certes, il appréciait un bon plat de temps à autres, mais il privilégiait surtout la rapidité et la quantité à la qualité. Les pâtes étaient un bon moyen de manger beaucoup et de ne pas s’attarder trop longtemps devant les fourneaux. Un peu de viande, ou mieux, un peu de poisson pour accompagner le tout, et il avait un plat qui lui tenait suffisamment au corps pour passer la journée.

- T’as qu’à mettre une alarme, tu peux pas les oublier comme ça. Et ouais, on peut fumer ici.

Elle ne l’avait pas attendu pour sortir son paquet de cigarettes et en attraper une. Elle avait dû voir le cendrier qu’il avait oublié de ranger, et qu’il devrait probablement vider d’ici peu. Il s’apprêta à aller fouiller dans sa veste pour trouver ses propres cigarettes quand celles de la blondinette atterrirent sur ses genoux. Il leva ses yeux bruns vers elle, perplexe.

- Repos du guerrier, c’est mon calumet de la paix. A part que j’ai pas de pipe, alors on fait avec ce qu’on a hein.

L’homme de sable la fixa un moment, se demandant la raison de ce revirement de caractère. Ils étaient pourtant bien parti pour se battre, mais depuis qu’ils avaient dû se cacher des chasseurs – chasseurs qui ne tenaient pas compte de l’immunité de Charlie visiblement – les choses avaient commencé à changer. Il la trouvait un peu moins sauvage, un peu plus humaine. Et il ne savait pas si elle avait réellement conscience de ce changement ou si c’était un réflexe acquis au cours de toutes ses années d’entraînement forcé et de lavage de cerveau par Griske pour la faire accomplir ses missions. C’était une excellente actrice ; lui-même en avait fait les frais. Mais pour une raison qu’il ignorait, il avait envie de la croire cette fois. Juste cette fois.

- Une clope, c’est suffisant. C’est l’intention qui compte.

Il attrapa une cigarette, la coinça entre ses dents et chercha dans ses poches jusqu’à trouver son briquet. Il alluma le petit bâton de nicotine, tira dessus et soupira un peu d’aise en sentant la fumée chaude se répandre dans sa gorge et dans ses poumons. Il ne fumait pas souvent, mais juste assez régulièrement pour apprécier chaque nouvelle cigarette.
Il regarda Charlie se débarrasser de sa veste et de son pull, et pu apprécier non seulement les discrets muscles secs de la mutante, mais aussi et surtout les cicatrices innombrables qui marbraient sa peau. Si lui avait quelques marques plus ou moins visibles, elle était couverte de traces des sévices qu’elle avait subis. Il n’avait aucune idée de ce par quoi elle avait pu passer, mais il se doutait qu’avec Roman Griske, ça n’avait pas dû être joyeux du tout. Quelque part, il était heureux de ne pas avoir été à sa place. Avec le caractère qu’elle avait, si le Russe avait réussi à la briser, il n’osait imaginer ce qu’il avait pu lui faire.
Le ton qu’elle employa pour lui parler le surpris. Il était beaucoup plus doux, beaucoup plus calme que ce qu’il aurait pu imaginer venant d’elle.

- Pourquoi tu es venu t’installer ici Seth ? Il y avait quelqu’un que tu cherchais, de l’argent, une opportunité ? Tu aurais pu rentrer chez toi, ou partir dans un endroit où personne ne te trouverais jamais…

Le trafiquant fixa la jeune femme un moment. Il ne se souvenait pas l’avoir déjà vu comme ça, pas une seule fois durant toutes les années où il l’avait fréquentée. C’était étrange et un peu inquiétant, et il ne savait pas vraiment quoi en penser. Et ses questions réveillaient de vieux souvenirs qu’il avait rangé dans un coin de sa mémoire il y avait bien longtemps maintenant. Il haussa doucement les épaules une nouvelle fois en buvant une gorgée de bière.

- Parce que c’était sur ma route. Parce que quand le réseau d’esclaves a été démembré, ils nous ont tous rapatriés aux Etats-Unis et que j’avais pas un rond pour rentrer chez moi. Le temps que j’ai les fonds pour ça, j’avais déjà fait mon trou et j’avais plus envie de partir.

Il ne savait pas du tout pourquoi il lui disait ça. Après tout, ce n’était pas ses affaires, elle n’avait pas à le savoir. C’était à cause d’elle qu’il s’était retrouvé captif en Norvège pendant presque dix ans, alors pourquoi lui révéler cette partie de sa vie ? Peut-être en avait-il plus envie qu’il ne le croyait, finalement. Après tout, elle faisait partie des rares personnes qui auraient pu comprendre ses choix tout en sachant d’où il venait. Et il n’avait jamais vraiment parlé à personne des raisons qui l’avaient fait rester en Amérique plutôt que de chercher à retourner en Nouvelle-Calédonie.

- Et franchement, en m’installant à Radcliff, je pensais pas que l’univers entier se liguerait pour bousiller le karma de tout le monde. Entre les hunters et puis Griske qui est revenu, c’est pas du tout la petite ville calme à laquelle j’m’attendais. Mais j’ai des affaires en cours ici, et je partirai pas tant qu’elles seront pas réglées. C’est tout.

Il ne partirait pas tant que certaines personnes ne seraient pas en sécurité. Il ne partirait pas tant qu’il n’aurait pas une meilleure opportunité ailleurs. S’il voulait jouer dans la cours des très grands, il avait encore du chemin à faire, et ses affaires n’avaient jamais aussi bien marché que depuis qu’il s’était installé dans ce coin soi-disant perdu du Kentucky. Alors, tant qu’il ne serait pas prêt à avancer, il resterait là, et il ferait front, envers et contre tout. Il était déjà arrivé si loin, hors de question de se laisser abattre par les chasseurs qui hantaient les rues de la ville. Il se montrerait plus fort et plus malin qu’eux, et tant pis si ça ne plaisait pas à tout le monde. Il ne laisserait plus personne le mettre en cage.
Seth fixa Charlie une nouvelle fois. Il réfléchissait, et finalement finit par prendre une décision.

- Et toi, t’as déjà essayé d’aller quelque part où on te trouverait pas ? J’peux t’aider si jamais t’y arrives pas.

Il ne savait pas trop pourquoi il lui proposait de l’aide, mais il le faisait quand même. Il était à peu près sûr qu’elle la refuserait, mais tant pis. Au moins il l’avait proposée. Il resta silencieux encore quelques secondes, puis dit :

- J’te propose un truc : tant qu’on est dans cet appart’, toi et moi, y a plus de faction qui tienne. C’est une trêve, une vraie. Ce qu’on se dira pourra pas être utilisé contre l’autre. On est en zone neutre : pas de tentative de meurtre, pas d’agression gratuite, rien du tout. Deal ?

Il tendit la main et attendit sa réponse, assez curieux. Il se demandait si elle allait accepter son marché et si elle le respecterait. Lui ne reviendrait pas sur sa parole : s’il promettait de garder le silence, il le ferait. Les secrets que lui dirait la mutante dans l’enceinte de cette petite planque seraient bien gardés. Il espérait qu’elle en ferait de même.



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MessageSujet: Re: Mother Mary is a bird of prey [ft. Charlie]   Mother Mary is a bird of prey [ft. Charlie] Icon_minitimeMer 26 Aoû 2015 - 22:46

Confidence pour Confidence  
La mutante attrapa la serviette pour s’essuyer la bouche, avant de la froisser en boule pour viser l’évier d l’autre côté de la pièce. Elle tira une nouvelle bouffée sur sa cigarette, profitant de cet air vicié qui lui cramait délicieusement les poumons : elle savait que ce n’était pas bon pour elle, pour sa santé,, mais ça faisait déjà bien longtemps qu’elle n’en avait plus grand-chose à faire. Et puis, elle avait encore une fois failli mourir cette nuit, elle avait bien le droit de s’offrir un peu de mort en tube, pour saluer la performance. Elle hocha la tête en souriant, le fixant alors qu’il allumait sa propre cigarette : elle était comme ça, quand il y avait quelqu’un dans la même pièce qu’elle, elle ne le quittait pas des yeux, pas une seconde. Elle ne baissait pas les yeux non plus, elle ne détournait pas le regard, en dehors d’une seule exception, évidente. En plaisantant une fois, Roman lui avait dit qu’elle ressemblait à un robot quand elle transperçait les gens du regard comme ça, son visage encore lisse ne traduisant le plus souvent aucune expression. Elle, elle ne s’en rendait pas compte. Elle n’avait aucune gêne à s’exposer au regard des autres, encore une convention sociale à laquelle elle n’avait jamais été soumise, aussi elle ne comprenait ps ses gens qui rougissaient, perdaient leur moyen simplement parce qu’elle ne les lachait pas du regard. C’était eux qui étaient étranges, pas elle.
Aussi, elle laissa le regard de Seth se promener sur son corps sans ciller, continuant de consumer sa clope dans une respiration sereine : l’estomac rempli, son cœur avait repris un rythme décent, et sa tête ne lui tournait plus. Elle aurait probablement besoin de quelques heures de sommeil en rab, mais les indicateurs n’étaient plus dans le rouge, c’était toujours ça de pris. Elle écouta sans un mot de plus la première réponse de Seth, songeuse : c’est vrai qu’il y avait quelques années que le réseau avait été démantelé, et elle n’avait jamais eu la curiosité de demander à Roman ce qu’il s’était passé pour les mutants après ça. L’épisode avait suffisamment agacé son mentor pour qu’elle ait envie d’en remettre une couche et puis il l’avait entrainé en chasse partout sur la planète, et elle avait oublié, tout simplement. Néanmoins elle était « contente » qu’il ait trouvé son compte à Radcliff : elle n’avait jamais rien eu foncièrement contre Seth, contrairement à lui, elle ne le détestait pas, elle ne se méfiait pas plus de lui que d’un autre. Il avait simplement eu la malchance d’être au mauvais endroit, au mauvais moment, et elle en avait tiré profit, comme on le lui avait appris. Ca aurait pu être n’importe quel autre mutant, c’était tombé sur lui ce jour là. Elle n’avait rien prémédité avant qu’il n’expose ouvertement son pouvoir, et elle avait saisi l’occasion en plein vol, entre deux nuits torrides, c’était comme ça que ça marchait. Il n’avait été ni le premier, ni le dernier à se faire avoir comme ça …
Elle battit rapidement des cils alors qu’il mentionnait, pour la première fois depuis la ruelle où ils s’étaient tombés dessus, la présence de Roman dans la ville. Elle avait beau avoir une admiration sans borne pour le chasseur, elle n’était pas stupide pour autant : elle comprenait qu’il puisse effrayer les mutants qu’il avait pris en chasse, et qu’il se promettait d’éradiquer. Simplement, elle ne partageait pas ce point de vue, tout simplement parce qu’il était son ange gardien et que jamais, jamais, il ne lui ferait du mal. Il le lui avait promis, plus d’une fois, et elle le croyait.

- Je … comprends, enfin je crois. Une fois qu’on est bien quelque part, je suppose qu’on a plus envie d’en partir …

A nouveau, elle parlait de quelque chose qui lui semblait totalement conceptuel. Charlie n’avait jamais eu de maison. Elle n’était jamais restée dans une maison, avec une famille, à grandir, s’épanouir, se faire des amis, des attaches. Elle était plus une bouteille à la mer, ou de ses ballons d’hélium qu’on laisse s’envoler au gré des vents, jusqu’à ce qu’ils éclatent. Même aujourd’hui, elle n’aurait aucun mal à prendre ses valises et quitter Radcliff en moins de 24h. « IL » n’avait qu’à claquer des doigts et elle le suivrait sans discuter. C’était peut être Lui, sa maison.

La question de Seth lui tira un demi-sourire, alors qu’elle remontait ses jambes pour s’installer en tailleur sur sa chaise haute, se débarrassant de ses chaussures dans le processus. Ce n’était pas un sourire triste, plutôt celui de quelqu’un qui, acceptant sa situation s’est fait une raison. Oui, Charlie était plutôt résignée, et cela rajoutait une fêlure à peine perceptible à son sourire :

- Partir oui, mais pourquoi faire ? Je n’ai pas d’argent, pas de famille, personne qui ne m’attend nulle part, qui se languit de ma présence… Je ne sais rien faire à part obéir aux ordres, satisfaire les ambitions de ceux qui en ont pour moi… Je suis un outil, un bel outil très efficace quand on sait s’en servir, mais rien qui ne sache faire quoi que ce soit tout seul. Et puis…. * Elle aspira une longue taffe sur sa cigarette dont l’extrémité rougit jusqu’à se consumer complétement, puis murmura* Il finira toujours par me retrouver, Il n’a jamais perdu qui que ce soit bien longtemps…

Il n’y avait même pas d’amertume dans la voix de la jeune femme, simplement une lucidité crue, violente pour des oreilles non averties : Roman avait tellement bien fait son travail qu’elle était devenue totalement dépendante de sa présence, brisant tellement la jeune femme, sa confiance en elle, qu’elle ne se considérait même pas totalement comme un être humain. Après tout, un être humain ça ressent tellement de choses qui lui était totalement inconnue qu’elle en était venue à cette conclusion : elle était le monstre des monstres, une déformation tellement grossière qu’elle avait altéré son humanité d’une manière encore plus odieuse que contrairement à tous ces mutants « normaux », elle ne savait même pas intuitivement se comporter comme un être humain classique. Elle était tellement cassée qu’elle était comme un pantin, tributaire de ses fils et de son marionnettiste pour se mouvoir. Elle se leva de son perchoir pour écraser son mégot dans le cendrier en face de Seth, alors que celui-ci lui faisait une proposition étrange : une trêve. Comme son repos du guerrier, mais en vrai, un truc réel, durable et … Gentil ? Un piège, ou était il sincère ? La mutante fronça son petit nez, perplexe.

- Tu es pas sensé vouloir me tuer, me découper en petits morceaux et m’envoyer appendices par appendices à Roman par la poste ?
-
Pourtant, il avait l’air sincère, et elle était trop fatiguée pour être paranoïaque, ou ne serait-ce qu’un peu méfiante. Les conséquences, elle y penserait demain. Elle tendit la main vers celle du mutant, mais à quelques centimètres de celle-ci, elle se rétracta, l’air presque gêné :

- … Ma paume main doit être brulante, je risque de te faire mal si je la serre. Mais Deal quand même. Croix de bois, crois de fer, si je mens j’baise le cadavre de mon père.

Oui, elle venait de s’inquiéter de la santé de Seth et de blasphémer comme un charretier dans la même phrase, avec la même expression adorable sur le visage. Elle enroula alors juste son petit doigt autour de celui de seth et le secoua comme une petite fille. Cela fait elle se remit à bailler, et se laissa tomber à coté de Seth sur le canapé, posant sa tête sans la moindre gêne sur l’épaule de Seth en cachant sa bouche d’un revers de main :

- Il reste combien de temps avant la fin du couvre feu du coup ? On a le temps de faire la sieste ou on continue la soirée pijama ?



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MessageSujet: Re: Mother Mary is a bird of prey [ft. Charlie]   Mother Mary is a bird of prey [ft. Charlie] Icon_minitimeJeu 27 Aoû 2015 - 1:57

Until Dawn  

- Partir oui, mais pourquoi faire ? Je n’ai pas d’argent, pas de famille, personne qui ne m’attend nulle part, qui se languit de ma présence… Je ne sais rien faire à part obéir aux ordres, satisfaire les ambitions de ceux qui en ont pour moi… Je suis un outil, un bel outil très efficace quand on sait s’en servir, mais rien qui ne sache faire quoi que ce soit tout seul. Et puis… Il finira toujours par me retrouver, Il n’a jamais perdu qui que ce soit bien longtemps…

Plus Seth écoutait parler Charlie, plus sa colère refluait, s’éloignant comme la mer s’éloignait à marée basse. Il n’avait aucune idée de l’histoire de la jeune femme. Il ne savait pas ce par quoi elle avait pu passer, quels drames elle avait pu vivre ou quelles horreurs la vie lui avait réservé. Tout ce qu’il savait, c’était qu’elle avait l’air résignée, qu’elle avait accepté son sort et que les marques sur son corps, il y en aurait probablement d’autres. Il ne se souvenait pas de ce à quoi elle ressemblait lorsqu’ils s’étaient rencontrés pour la première fois. Il ne se rappelait pas des cicatrices qu’il avait pu voir à ce moment-là, ni si elle en avait gagné d’autres pendant les quelques années où il l’avait vue parcourir le centre où il était enfermé avec d’autres mutants, toujours sur les talons de son maître, comme un bon chien bien dressé. C’était un peu l’effet qu’elle lui faisait d’ailleurs : elle aurait dû être une belle personne indépendante et fière, mais on avait dû la briser en tellement de morceaux qu’elle ne pourrait plus jamais se reconstruire. Pas sans aide en tout cas. Et Seth ne savait pas s’il était prêt à lui accorder la sienne. Pas avec Roman Griske sur le point de lui tomber dessus au moindre faux pas, pas avec le plus grand monstre de ses cauchemars à deux pas de chez lui. Si la jeune blonde avait travaillé pour n’importe qui d’autre, l’homme de sable aurait volontiers fait un effort pour la sortir de sa situation. Mais là, non seulement il n’était pas sûr qu’elle le veuille, mais en plus il avait peur de laisser sa peau dans l’opération. Il devrait réfléchir à ça plus longuement, en espérant pouvoir trouver un compromis – et mettre sa rancune de côté plus de quelques minutes. Charlie l’avait vendu parce qu’elle avait obéi aux ordres. C’était comme ça. Elle était une exécutante, rien de plus. Elle n’était pas aussi responsable de ses années de torture et d’esclavage qu’il voulait le croire. Elle aussi était passée par là. La différence, c’était qu’elle y était restée suffisamment longtemps pour y perdre une grosse partie de son humanité.

- Tu pourrais recommencer à zéro, te faire ta vie à toi, prendre un nouveau départ. Mais c’est vrai qu’avec « lui », c’est pas au programme.

Il connaissait l’admiration de la jeune femme pour Griske, aussi ne fit-il aucun commentaire sur la possibilité d’une vie meilleure s’il venait à disparaître. Il savait pertinemment qu’elle ne lèverait jamais la main sur lui et qu’elle le défendrait envers et contre tout. Il changea donc de sujet et lui proposa une trêve – une vraie trêve, sans coup fourré, sans coup bas, sans coup du tout ; tant qu’ils étaient dans ce petit appartement tous les deux, ils ne se battraient pas et n’utiliseraient pas leur discussion pour se nuire.

- Tu es pas sensé vouloir me tuer, me découper en petits morceaux et m’envoyer appendices par appendices à Roman par la poste ?

Le trafiquant haussa les épaules. L’idée de pouvoir envoyer à Roman son joujou préféré en pièces détachées était incroyablement tentante, mais il n’était pas certain de prendre le dessus sur Charlie sans y laisser des plumes. Et puis, il avait décidé que ce soir, il ne lui ferait aucun mal à moins qu’elle ne l’attaque en premier. Avec un peu de chance, ce cas de figure ne se présenterait pas et il pourrait passer une fin de soirée plus calme que prévue.

- J’ai pas de carton assez grand pour t’y mettre en entier, donc ça sera pas pour cette fois.

C’était la première vague tentative d’humour qu’il osait avec elle. C’était aussi une preuve que sa nervosité diminuait peu à peu. Il n’était pas sûr d’être parfaitement détendu en sa présence, mais c’était loin d’être aussi catastrophique que ce qu’il aurait pu croire. Une heure plus tôt à peine, un tel échange aurait été hors de question. Comme quoi, l’adversité réconciliait bien des personnes, même si ce n’était que le temps d’une paix éphémère mais bienvenue.

- … Ma main doit être brulante, je risque de te faire mal si je la serre. Mais Deal quand même. Croix de bois, crois de fer, si je mens j’baise le cadavre de mon père.

Le Calédonien haussa un sourcil et la laissa nouer son petit doigt autour du sien. En effet, sa peau était brûlante, mais elle ne l’aurait pas blessé. Néanmoins, le fait qu’elle s’inquiète de lui faire mal ne passa pas inaperçu. Pour le moment, elle était beaucoup moins désagréable que dans ses souvenirs. Elle était même plutôt sympathique à fréquenter pour l’instant. Cette petite trêve n’était pas une si mauvaise idée, après tout.

- Baise pas ça, ça serait con de te choper un truc.

Il se cala dans le canapé qui lui servait également de lit lorsqu’il était déplié. Ce n’était rien de très luxueux, mais c’était loin d’être aussi inconfortable que ça en avait l’air. Et puis, pour un appartement comme celui-là, qui n’était occupé qu’en cas d’urgence, c’était largement suffisant. Pas besoin d’un lit gigantesque ou d’un matelas à mémoire de forme. Un clic-clac deux places était bien assez. Posant sa bouteille de bière vide sur la petite table basse à côté du sofa, il laissa Charlie s’installer à côté de lui. Il cligna des yeux et haussa un sourcil en sentant sa tête se poser sur son épaule avec un naturel surprenant.

- Il reste combien de temps avant la fin du couvre-feu du coup ? On a le temps de faire la sieste ou on continue la soirée pyjama ?

Seth jeta un rapide coup d’œil à l’horloge accrochée au mur ; dans toutes ses planques, il prenait soin de laisser un réveil, une montre, ou quoi que ce soit qui lui permette de surveiller l’écoulement du temps. La ponctualité était une chose très importante, et il n’était pas le genre de personne qui pouvait se permettre d’être en retard. Accessoirement, ça lui permettait aussi de ne pas passer trop de temps au même endroit ou de ne pas laisser les lumières allumées passé une certaine heure lorsqu’il devait vraiment faire profil bas. Heureusement, personne ne viendrait les chercher ici. Il pouvait se permettre de laisser la lumière sans risque qu’on vienne frapper à sa porte.

- Il reste une heure avant la fin. On peut dormir si tu veux, y a qu’à déplier le canapé, j’ai que ça comme lit ici.

Il haussa légèrement les épaules et déplaça son bras derrière celles de Charlie pour être plus à l’aise et qu’elle ne se retrouve pas avec l’os de son coude dans les côtes.

- Ou si tu veux parler, on peut aussi. Sinon, j’dois avoir un paquet de cartes qui traîne dans un tiroir, mais c’est tout.

Il était passé au « nous » sans vraiment s’en rendre compte. « Nous » pouvons dormir, « nous » pouvons parler, « nous » pouvons réfléchir à une autre activité. Le fait qu’elle ait accepté sa proposition le rendait moins méfiant, moins paranoïaque. Peut-être était-ce la fatigue qui prenait finalement le dessus. Peut-être était-ce un reste de naïveté qui lui faisait espérer le meilleur. Et peut-être avait-il envie de lui faire confiance, quelque part, même si cette confiance n’existait qu’entre ces quatre murs. Mais pour le moment, cette confiance était là. Elle n’était pas incroyable, il ne lui aurait pas confié sa vie, mais il la croyait quand elle avait promis tout comme lui de ne pas l’attaquer ou lui causer du tort. Et c’était déjà beaucoup.

- C’est toi qui choisis le programme, moi j’fournis ce qu’il faut.


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