⊱ OK, J'AI PERDUE MARY ! SOS, JÉSUS.La vie, c’est une sorte de cadeau. Oui enfin pour moi mais peut-être pas pour tout le monde, ce que je conçois bien mais pour moi, si. J’avais un peu échappée à la mort quand j’étais enfant, certes mais bon. Et ce soir, ce n’était pas un cadeau à mes yeux. Une journée affreuse à l’hôpital qui m’avait fait perdre un patient. J’étais mal, assez mal. La vie ne tient qu’à un fil à vrai dire. On ne le comprend pas vraiment car parfois la mort ne peut être expliquée par la
chimie ou même la logique. Elle ne peut être expliquée par rien du tout. En fait, c’est notre heure, c’est tout. Quand ça arrive l’on ne peut se dire que ce n’est pas notre faute. En somme ce n’était pas la mienne même pas du tout en fait. Enfin, un peu mal, j’avais préférée me décommander au bar pour la journée. Je n’étais pas vraiment opérationnel. Comme toujours, je voulais rentrer, me poser dans le canapé et rester avec Mary. Il y a bien Jordan mais à part
fuir et se cacher au boulot dans ses multiples déplacement. Vous aurez surement remarqués que j’avais du mal à dire : maman et papa. Oui, c’est vrai. J’ai du mal. Cela arrive parfois à Mary quand je parle avec elle mais non. C’est rare. Enfin bref, j’étais rentrée, sagement et j’étais montée de suite à la salle de bain enfin en passant par ma chambre pour sortir un slim et un chemisier confortable avant. Pas le temps de me reposer sur mes
lauriers à vrai dire. Je prenais une douche surtout pour me rafraichir et par ce que je sentais le fauve. Ce n’est pas vraiment le cas, je ne suis pointe un animal mais une stupide expression. Je ne sais pas d’où elle vient. Et une fois toute propre, je sentais bon même. Une sorte de parfum entre l’huile d’aragan et les fruits rouges. J’adorais cette senteur même si c’était étouffant sous la douche, je vous assure. Une fois sortie, je m’habillais. Logique. J’allais dans ma chambre en posant mes colliers sur un portique un peu
fluorescent surtout depuis que j’y avais mise des étoiles quand j’étais adolescente. J’inspirais doucement en regardant rapidement si j’avais des massages sur mon portable, j’en avais un. Un bête message de Kirby qui me disait qu’on avait un
voleur dans les internes. Son cookie avait disparu ce qui me fit sourire car je lui répondais que son cookie était délicieux. En fait, je l’avais pris surtout pour le manger par ce que j’avais faim mais par ce qu’aussi… je suis une farceuse. Je lui en ramènerais un, elle s’en doutait et là, je tentais l’oreille.
« Mary ? », criais-je alors en me demandant si elle dormait ou même ou elle était. Pas de réponses, surement qu’elle ne m’avait pas entendue. Je souriais doucement en prenant mon
stylo plume et écrivant alors rapidement sur un papier que je devais ramener un cookie à Kirby avant d’enfiler mes ballerines d’un bleu
indigo en allant dévaler d’un pas de courses les escaliers en direction de la cuisine et hop. C’était parti pour la recette des crêpes
« remontons le morale » une recette magique avec un ingrédient secret. Bon là, je commençais par la
farine et les œufs, le lait, le sucre et tout et tout avec le bon
dosage bien sûr. Je n’étais réellement pas apte à cuisiner que j’en mettais un peu partout ce qui n’était pas une habitude. J’avais de la farine dans les cheveux pour tout vous dire. Une vraie maladroite. Je regardais alors Trevor, le labrador en m’occupant de sa gamelle alors que ma pâte devait reposer. Je lui mettais ses
complément alimentaire pour chien et un peu d’eau en lui caressant doucement le poil. Je prenais l’ananas entamé dans le frigo pour m’en couper une tranche. Bon dieu, j’adorais ça même si c’était parfois un peu acide mais on s’en fiche car c’est trop bon. J’épluchais doucement ma tranchée avec du mal mais bon. C’était du surtout. Et là, j’arquais un sourcil.
« Mary ? » demandais-je à nouveau en ne sachant ou elle était passée. Elle ne sortait pas beaucoup en fait, elle ne pouvait même pas sortir car elle se perdait dans la ville en générale et parfois oubliait même qui elle était. J’étais un brin paniquée sur le coup. Totalement même. Je quittais la cuisine.
« Mary ? Ou es-tu ? », appelais-je à nouveau un peu perdue en riant nerveusement et sentant l’inquiétude monter légèrement toujours ma tranche d’ananas à la main pour la grignoter. Je faisais pièce par pièce… une à une et même la cave mais rien. Je sentais mon cœur battre à une vitesse impressionnante et j’avais la frousse. Totalement oui. Je revenais au salon en jetant encore un œil dans les pièces du rez-de-chaussée. On ne sait jamais qu’on se serait loupé mais elle n’était pas sourde. Si elle était là, elle l’aurait dit. Je soupirais doucement en sentant l’angoisse accroitre et prenant mon téléphone portable dans posé à l’entrée à côté de mon sac. J’appelais alors la police en composant donc le numéro. C’est plus évident. Je riais un peu nerveusement en penchant la tête et ne sachant réellement pas quoi dire. Je riais un peu nerveusement en regardant en la direction du salon. J’attendais que l’on décroche.
« Allo… Allo… Bonjour, c’est Mademoiselle Robertson, ma mère a encore disparue… vous ne savez pas si on vous l’aurait ramenée ? », C’était fréquent cette situation en fait, très fréquent. J’avais mes habitudes surtout avec la secrétaire. Cela faisait 4 ans. Je riais un peu nerveusement toujours angoissée.
« Attendez une minute, je vais voir ! », et elle partait en laissant le téléphone sur le côté, je restais là à attendre sagement sans vraiment savoir quoi faire. Je me tournais les pouces en ouvrant la porte et allant regarder dehors.
« Mary ? », criais-je à nouveau pour vérifier en extérieur et allant vers le trottoir pour regarder autour.