La neige, ce blanc, ce paysage, Oskar trouvait l'hiver si beau. Cette nature presque morte, geler, ce blanc partout, uni, qui donnait à chaque recoin de la ville cette même sensation. Il adorait se promener, hiver comme été d’ailleurs, préfère faire de grande marche l'esprit ici et là que d'aller boire des canons ou autres. C'était sa façon à lui aussi de voir le monde d'une autre façon qu'autre travers de sa musique. Puis marché l'aidait, l'inspirait. Il avait passé la journée chez lui à tourner dans sa grande maison en bordel, il avait cherché à jouer mais rien. Le vide total, son esprit était envahi par elle, cette blondasse comme il préférait l’appeler comme pour tenter de se la sortir de l'esprit. Cette femme qu'il aurait mieux fait de laisser se faire tuer. Non il ne pouvait pas, cette pensée lui donna un frisson. Il ne pouvait supporter l'idée qu'on touche à une femme, même une femme qui pouvait vous faire arracher la tête... Saleté. Pourquoi ne supportait-il donc pas l'idée qu'on lui fasse du mal alors qu'il le souhaitait quelque part au fond de lui. Car oui elle était pour l'instant l'unique personne à connaitre son petit jeu et donc à pouvoir le mettre en danger. Sans elle il aurait l'esprit plus tranquille. Crispant sa mâchoire il se leva de son vieux canapé, attrapa sa veste de cuir à la volée alors qu'il sortit de chez lui. Il avait besoin de s’aérer l’esprit. Ne plus pensée à elle, se forcer à cela, c'était comme pensée encore plus à elle, encore et toujours.

Mais ses pas, son coeur le menait dans cette rue, où il avait faits sa connaissance. Faire demi-tour, changer de chemin ? Il le pouvait, mais le voulait-il vraiment ? À en croire que non. Le nez dans sa veste comme pour ce protégé du froid qu'il ne ressentait pas. Une bourrasque de vent le fit fermer les yeux. Avant d'entendre comme un froissement sous ses pieds. Il releva le nez de son cuir, sorti les mains de ses poches, ce baissant pour attraper le bout de papier sur lequel il venait de marché. Relevant son visage pour savoir d'où venait ce bout de papier il fut des plus surprit alors qu'il croisa son regard cristal. Elle était là... Elle qu'il voulait se sortir de l'esprit, la moue irritée, elle se dirigeait déjà vers lui d'un pas décidé. Il ne put s'empêcher un sourire. Il tendit le bras pour lui remettre le papier, il devait être à elle vu qu'elle en avait les bras charger. Prêt à continuer son chemin. Mais il l'a vu glisser, un réflexe alors il fit deux pas en avant pour l'empêcher de tomber, la retenant à temps. Ce regard qu'il plongea dans le sien, à la fois désolé et pétillant, elle se releva, mal à l'aise. Oskar l'était tout autant à vrai dire. Il rebroussa chemin se séparant de deux pas de nouveau d'elle. Comme une distance de sécurité obligatoire. Pour son bien mental et physique. Il leva un sourcil à sa remarque, amuser, il rit légèrement. Ne prenant même pas la peine d'y répondre. Si elle avait réellement voulu le tuer ou le faire tuer cela serait déjà fait depuis longtemps. Mais non cette garce préférait jouer avec lui. Mais cela ne lui déplaisait finalement pas tant que cela. Malheureusement...

Sapphire, c'était son nom, tendit la main pour récupérer son dossier. Mais Oskar le tient fort, elle tente de lui arracher de la main, mais il ne cède pas. Il sait pertinemment qu'elle ne le remercia pas. Il sait que lui rendre maintenant ce dossier qui pourrait d'ailleurs l’intéresser au vu des quelques mots inscrits dessus qu'il prit le temps de lire. Un sourire narquois sur le visage, il tire de son côté le papier. « Intéressant, je devrais peut-être le garder pour moi. » Fit-il en lui arrachant finalement de la main. Le glissant dans son dos et le faisant disparut par la même occasion grâce à son don. « Peut-être que si un merci traverse tes jolies lèvres, je te le rendrais. » S'amusa-t-il, alors qu'il fit mine de reprendre sa balade.

Son petit tour n'aurait pas pu marcher mieux, la voilà qui l'agrippait déjà alors qu'il n'avait fait que quelques pas. Sentant la pression de son étreinte contre son bras il s'arrêta, tout sourire fier de lui. Il ne daigna pas se retourner pour autant attendant qu'elle se pose sur son chemin, les yeux dans un premier temps baisser ce qui le surprit légèrement fallait-il l'avouer. Mais il ne put pas s'empêcher de la contempler et de plonger ses yeux dans les siens alors qu'elle releva son visage. Dieu que son regard était envoutant, ses yeux d'un bleu aussi pur, comme ceux d'Oskar d'ailleurs. Ce petit rire entre ses lèvres lui donna comme un frisson, mais agréable. Il adorait leur jeu, même s'il avait parfois peur que d'un coup elle décide d'y mettre un terme. Mais ce début de soirée semblait confirmer le contraire. Il voulut répondre à sa provocation, mais elle ne lui en laissa pas le temps, le poussant légèrement contre le mur derrière lui, le coinçant contre, enfin... Il pouvait s'en dégager sans soucis, avec un peu de volonté et peut-être un peu de force, mais cela l'amusait assez de la laisser croire qu'elle était la maitresse de leur petit jeu.


Oskar leva les yeux au ciel, toujours ce visage satisfait légèrement narquois et amuser. Elle était marrante la petite quand elle voulait. Il rebaissa légèrement son visage pour se mettre à sa hauteur. Il y avait cette distance de sécurité toujours entre eux, mais elle le "coinçait" quand même, en un sens dans ses mouvements. Se détachant du mur contre lequel elle l'avait poussé, d'un pas seulement, se penchant vers son oreille. « C'est agréable et jouissif de te laisser croire que tu mènes la danse, petite pierre précieuse. » Mais dans souffle il disparu. « Mais qui te dit que je suis vraiment là. » Fit une voix derrière elle, l'obligent à se retourner. « Ou encore là. » Fit-il assit sur une de ces immenses bennes à ordures qui traînaient un peu plus loin? « Ou pourquoi pas ici. » Fit-il assit sur les rebords d'un balcon qui donnait dans la ruelle. Mais dans une même musique toutes ses illusions disparurent, laissant la ruelle vide. Il se cachait, prenant l'apparence du décor. S'amusant à tourner autour de la demoiselle. « Tu crois que toi où tes petits sbires sauront m'arrêter. Attrape-moi si tu peux. » La défia-t-il. Lui soufflant dans le coup passant en coup de vent à ses côtés.Mais c'était à son tour de mener le jeu, de montrer qu'il n'était pas qu'un mutant effrayé par une femme au visage d'ange, pleine de bonne parole. Alors il se jeta sur elle, se laissant visible de nouveau, la plaquant assez violemment à son tour contre le mur, une main autour de son cou, ses doigts serrant très légèrement. « Crois-tu réellement que tes menaces m'effrayent, petite fille. » lui cracha-t-il au visage, d'un ton si rude et acéré tel des lames qui auraient pu la transpercer de toute part. Mais tout comme précédemment dans un nuage il disparut. Réapparaissant derrière lui-même, derrière son illusion plus que vraisemblable. Il avait lu la peur une fraction de seconde dans ses yeux, il la ressentait encore dans son coeur qui soulevait sa poitrine violemment. Elle sembla vouloir se dérober, mais il posa un bras contre le mur l'arrêtant dans son envie. La regardant dans les yeux, avec un peu de tendresse et de supériorité. « Mais tu as de la chance petite pierre précieuse, j'aime trop notre petit jeu pour vouloir l'arrêter. » Finit-il par avouer un sourire satisfait de l'effet qu'il avait produit sur elle.

Se reculant pour lui laisser de l'espace, lui montrer qu'il arrêtait de mener le jeu, la laissant enfin libre. Se séparant de son corps si attrayant de quelques pas. D'un geste il leva sa main vers son visage et ce liquide chaud qui s'échappait de son nez. L'essuyant d'un regard il vit la rougeur envahir ses doigts. Mince... Sa main se mit à trembler, il se retourna alors. Dos a la jeune femme. Il avait un peu abusé de ses pouvoirs ses derniers temps, une grosse mission pour les mutants l'avait épuisé et utiliser ses pouvoirs ce soir et cette fichue illusion pour lui faire peur... Ce n'était pas une bonne idée. Crée un clone factice inactif ne lui demandait pas beaucoup, mais crée une illusion palpable, matériel, corporel qui parle, agi, qui ne s'évapore par au toucher c'était la plus dure la plus épuisante. Et son corps était à bout. Une main contre le mur en face de celui où il avait coincé la jeune chasseuse précédemment, l'autre qui répéta ce geste sous son nez pour ôter une nouvelle fois la couler de sang. Il se retourna de nouveau, se laissant couler le long du mur, jusqu'à ce que ses fesses touchent la fine pellicule blanche au sol, refroidissant son derrière. À peine avait-il posé fesses à terre que l'illusion qu'il exerçait sur lui-même s'évapora également, comme une pile presque déchargée.? Laissant son visage bien coiffé, ses cheveux à demi courts mit en arrière et un visage plus radieux, laisser place à cette tête de rockeur pâle chevelue. Il détourna le regard de Sapphire. « Pitoyable, n'est-ce pas ? »

Wesley laisse un léger rire passé entre ses lèvres alors qu'elle le traita d'arrogant. Ce n'était pas faux en soi, mais de là à l'admettre. C'était une autre histoire. Il resta le visage détourné de la jeune femme, la surveillant quand même du coin de l'oeil. Après tout c'était une chasseresse et il était potentiellement une de ses proies. Et il était une proie faible à cet instant précis. Mais elle semblait aimée leur petit jeu tout autant que lui, ce qui le rassurait et l'amusait d'autant plus. Mais le troublait davantage. Il tourna cependant un peu son visage vers elle alors qu'elle se mit à sa hauteur, surprit de ce geste, surprit du contact qu'elle avait créé entre eux. Cette fois-ci c'était son coeur à lui qui s'emballait, paniqué soudainement, non pas de peur, mais il s'évertuait à toujours être un minimum distant d'elle, comme une bouée se survit inconsciemment, il n'avait jamais su réellement pourquoi. À présent il savait. Il savait, il sentait sa poitrine battre à en perdre presque son souffle, ses yeux perçant son sourire acide mais tellement charmeur. À cet instant précis Oskar comprit, il comprit qu'elle l'avait enfermé dans ses filets depuis bien longtemps, mais qu'il refusait de ce l'avoué. Une part de lui aurait voulu ce dégagé, ôté sa main de son menton, la repoussée, l'éloignée violemment. Mais il n'en fit rien. Il se contenta de ne pas bouger, comme hypnotisé par son regard. Sa voix douce et en même temps ses mots qui sonnait comme une moquerie de plus le réveillèrent légèrement. Il baissa alors le regard, préfèrent regarder ses jambes longues et si fines, mouler dans son jean sombre, qui prenait l'eau par terre. Mais il releva de nouveau les yeux dans les siens, comme une drogue. Son coeur ne semblait plus pouvoir suivre, battant si fort. Il se perdit dans l'océan de son regard, l'envie de l'embrasser le rongeant au plus profond de son être. Comme un besoin vital, soudain. Mais il serra la mâchoire, s'empêchant cette bêtise. Pourtant il avait approché son visage du sien, sans vraiment s'en rendre compte. Fermant ses yeux, sentant presque sa peau contre la sienne. Son parfum envahissant ses narines, c'était si bon.


Mais voilà qu'il se releva un peu brusquement. Se collant contre le mur derrière lui. Ses yeux bleus un peu écarquillés, ayant eueut peur de l'éventuelle bêtise qu'il manqua de commettre. Expirant une énorme bouffé d'air comme un soulagement soudain. Cette fille allait vraiment finir par le faire interner un de ses quatre. Voilà deux ans qu'il avait fait sa connaissance, deux ans où elle ne quittait plus ses pensées. Lui Oskar cet homme qui ne c'est jamais casé réellement, qui n'a jamais cherché à le faire afin de te protégée, lui qui a toujours considéré les autres comme des êtres sans intérêt. Préférant sa solitude et son mélancolisme à la gaité d'une vie à deux. Pourtant voilà deux ans qu'il avait souvent imaginé faire une de ces nombreuses balades main dans la main avec cette petite blonde. Il détourna le regard nouveau, méprisant. Non pas vraiment envers elle, mais lui. Se dégoutant lui-même de ressentir cette chose qu'il s'était pourtant évertuée à faire disparaitre de son être. De cet amour qu'il ressentait pour elle alors qu'elle le méprisait surement. Sapphire se releva également, mais alors qu'elle s'apprêta à faire un pas en arrière, comme pour remettre cette distance de sécurité entre eut Oskar eut ce geste fou de la retenir. Posant une de ses mains sur sa hanche. Même lui ne comprit pas réellement ce geste, inconscient. Osant à peine la regarder. Il ne voulait plus qu'elle soit si distante, comme accroc à cette sensation qu'elle lui avait laissé ressentir. Il avala sa salive difficilement, bruyamment. Pourtant il était soudainement bien silencieux. Ôtant la main qu'il avait sur elle il chercha sa manche de pull sous son veston de cuir afin de s'essuyer le nez comme il faut. Ne tardant pas à recrée cette illusion sur lui-même. Comme un automatisme. Se rendant plus propre et normal. Car oui autant son pouvoir dépendait de son énergie vitale et en abusait le laisser vide telle une pile et s'il en abusait vraiment il pouvait aller jusqu’à faire un coma, autant il reprenait vite des forces.

Sa mâchoire toujours serrée, il se dégage du mur, commençant à faire les cent pas dans la petite ruelle. Mains dans le dos, pensif. « Divertissant. » Repris-il alors... « C'est amusant, je ne sais pas si je dois bien le prendre ou non. » Fit-il un léger sourire parcourant son visage crispé alors qu'il marchait toujours. « Et quand tu en auras marre de jouer, tu penses faire quoi ?! » Demanda-t-il sarcastique. Curieux ce savoir quel sort elle comptait lui offrir. Préfèrent retourner la conversation plutôt que de laisser ses pensées vagabondées sur des envies dont il refusait toute imagination.