Décrivez l'apparition de votre don et la façon dont vous le maîtrisez à l'heure actuelle
En y repensant, je crois bien me souvenir de quelques coups d’œil déconcertés dans mon enfance, d'airs effrayés, paniqués, comme ce regard que pouvait avoir ma mère en me perdant de vue. J'étais simplement trop jeune pour en comprendre la portée. Alors c'est vrai, je ne m'en suis jamais, jamais douté. Jusqu'à l'an dernier, au dépistage obligatoire. J'ai été testé positif au gêne x sans être capable de mettre le doigt dessus. C'est que pour moi, un mutant se devait d'être voyant. Le don ne pouvait qu'être palpable, presque matériel. J'étais ignorant en la matière. La plupart des dons sont invisible à l’œil et le mien, je l'ai découvert il n'y a pas si longtemps que ça, au contacte de ceux qui n'ont jamais été capable de me montrer ce qu'ils savent faire en m'approchant d'un peu trop près. Leurs dons cesse d'exister à mon contacte et lorsqu'ils s'éloignent, tout revient à la normal. Alors c'est vrai, je n'ai jamais cherché à le maîtriser. Je ne suis pas certain d'être en mesure de contrôler quoi que ce soit...puis pour quoi faire de toute façon ? je ne suis pas dangereux. Ce sont les gens malveillant qui font de moi un danger.
avez-vous déjà eu affaire à un ou plusieurs hunters ?
Le premier, je l'ai rencontré l'an dernier, à quelques pas d'une boite de nuit mais...je ne me souviens pas très bien des prémisses de cette soirée. Je crois avoir été trop bavard cette fois-là. Je venais de rencontré un congénère curieux tendit que je découvrais encore mes capacités. Alors nous avons parlé, parlé et parlé des heures durant. Nous nous sommes souciés à aucun instant des oreilles indiscrètes autours de nous. C'est que pour moi, les hunters, c'était une menace invisible, un danger dont je ne connaissais pas encore l'existence. Un type m'a suivis et je me suis fais coincé à quelques rues de là.
Je crois que j'ai été sauvé par la nouveauté..pour les hunters, les dégénérés sont des bêtes à exterminer mais moi...moi, j'allais être le poison pouvant aider à tout nettoyer. Alors nous nous sommes battus sans armes et j'ai profité d'une chute pour m'enfuir. Je ne réalise pas encore la chance que j'ai eu ce soir-là. Ni le suivant. J'ai fais la rencontre de deux hunters "seulement"...je ne peux pas me permettre de me faire attraper. Plutôt mourir...plutôt mourir que de servir leur cause.

utilisez-vous beaucoup votre don ?
Mon don, ce n'est pas quelque chose qu'on peut contrôler. Il est hors d'atteinte et c'est aux autres d'en subir les conséquences. La première fois est toujours aussi déconcertante...ils s'approchent d'un peu trop près et soudainement, tout ce qui fait leurs identités disparaît, comme si la mutation n'avait jamais existé. Ainsi, certains cessent de lire dans les pensées, d'autres n'ont plus à avoir peur d'un simple touchés. C'est plus ou moins effrayant selon les gens. Mais vraiment, ça n'a rien, rien d'une bénédiction, bien au contraire, c'est ma malédiction. Parce que pour certain, je suis la solution.

que pensez-vous de l’émergence du groupe de rebelles anti-hunters nommé Uprising ?
Je n'en sais rien, j'ai peur qu'ils ne soient qu'un mensonge de plus. Après tout, les hunters sont là pour protéger l'espèce humaine mais eux, ils gagnent quoi en s'y opposant ? Je ne peux pas me permettre d'espérer un avenir meilleur lorsque le nombre de combattant ne fait que doubler. Je dois me protéger de toute façon et ce n'est les uprising qui le feront...je ne peux pas me permettre d'être enfermé, ni d'être protégé par une armée de gorilles. Dans le fond, peu importe l’allégeance, le résultat reste le même: il y aura quand même du sol sur le bitume le lendemain.

PAYS : france. DISPONIBILITÉ : en semaine principalement .VOTRE AVIS SUR TH : je suis en amour avec le codage et la bannière   . COMMENT AVEZ VOUS CONNU LE FORUM : bazzart. PERSONNAGE : scénario de l'adorable timeo       VOYEZ VOUS DES CHOSES A AMÉLIORER ? : boh, non . UN DERNIER MOT ? : love.

Je t'aime... son murmure, je l'entendais à peine et pourtant, je pouvais en sentir toute la lourdeur. "Je t'aime"...elle-même avait fini par en douter. Ma mère refusait de croiser mon regard, sans doute avait elle déjà trop de regrets dans la pupille pour affronter ma colère. Elle préférait me tourner le dos avec cette allure de chien qu'on allait battre à tout instant. La tête baissé et les doigts entrelacés...C'était sans doute une blague de mauvais goût...J'étais ce type qu'on enfermait comme un rat. Elle, elle était libre. Pas comme moi. J'aurais au moins voulu qu'elle prenne le temps de me regarder...
Ne serais-ce que pour me sentir plus fils que prisonnier. Mais non, non. Ma mère claquât la porte sans une once d'hésitation.
Elle disparaissait dans un bruit de talons désagréable et lorsque le verrou résonnât, je ne retenais pas l'éclat de rire amer bloqué jusqu'alors au fond de ma gorge.
Tout, tout était dérisoire.
Hier encore, ma chambre représentait l'unique bulle de douceur dans ma vie à l'équilibre bancale. Lorsque je rentrais dans l'immense duplexe de mes parents, le simple fait de pouvoir m'y enfermer me remplissait d'une légèreté incroyable. J'aimais tout de cette pièce, la couleur bleu pâle des murs, l'immense lit trônant au centre, le panneau de liège recouvert de polaroids, le bureau en désordre et même le coffre à jouets d'une enfance capricieuse que je refusais de lâcher.
Et désormais...

Le paradis c'est muté en bagne: Tout simplement parce que je n'étais plus l'unique trésor de mes parents.

La vie était paisible avant. J'acceptais ma situation, sans plaintes et sans plans sur la comète. Peu m'importait finalement le manque d'attention de mon père ou le caractère beaucoup trop avide de ma mère. Nous avions de l'argents, beaucoup plus que la plupart des gens et j'en profitais. Je n'avais jamais été de ces riches désolés pour les moins chanceux. Ils n'auraient rien fait pour moi s'ils avaient été à ma place.
Et...c'est bien l'unique chose qui n'a pas changé depuis: à l'époque déjà, je pensais que c'était chacun pour soi.
J'étudiais le commerce internationale dans une école réputé de la pomme, je portais les habits les plus coûteux possible, je fréquentais ceux qu'il fallait fréquenter et je me souciais de rien, ni de personne.

J'étais ce type, parfaitement égoïste, parfaitement convaincus qu'il était né sous une bonne étoile et...je crois que de ça aussi, je pourrais en rire à présent.

C'était cruellement faux.

Vous possédez le gêne mutant. La voix était monocorde, presque détaché. Dans son regard pourtant, il y avait cette peine de celle qui annonce le cancer à quelqu'un. Son manque de compassion à mon égard était criant de vérité. Un peu comme si, dans son esprit, un cruel "Vous êtes un monstre monsieur" résonnait.
J'étais foutu non ? c'est bien ce qu'elle voulait dire ?
Je suis désolé... Moi aussi, moi aussi je l'étais, "désolé". Je n'étais pas malade mais pourtant, c'est tout le poids du monde qui s'était soudainement entassé sur mes épaules.

Tu es le traitement. J'ai mis plusieurs mois à le comprendre. A force de côtoyer des gens comme moi lorsque mes amis d'antan se faisaient de plus en plus en rare. Mes congénères n'ont jamais été en mesure de me montrer leurs dons. Je dois être une espèce de prison pour eux, un espace clos où rien ne peut filtrer, pas même leurs dons. Mon unique erreur fut de conter ce constat à mes parents.
Oh, leurs réalismes n'avait d'équivalent que le mien. Mon père a immédiatement compris le coeur du problème: Je n'avais rien d'impressionnant, rien d'extraordinaire mais...quelque chose dans mes veines allait peut être permettre de mettre fin à l'éternel conflit entre mutants et humains. De la façon la plus radicale et la plus tragique qui soit.

Alors, tout c'est accéléré.
Mon premier chasseur avait fini de boucler ma liberté. Lorsque j'étais rentré ce matin là le visage abîmé et les muscles en morceaux, mes parents avaient déjà pris leurs décisions: Ils se devaient de me protéger, de me tenir éloigné du monde entier. La seule sortie autorisé était le trajet entre l'appartement et l'école, à quelques mètres de chez nous. C'est une voiture qui m'y conduisait et m'y attendait le soir. Le reste du temps, je le passais dans ma chambre, enfermé à double tour de peur que je finisse par m'enfuir.

Plus que le monde, mes parents avaient réussi à me couper d'eux. Je n'étais plus vraiment un fils, ni même un membre auquel ils étaient attaché, mais un gars, un type, beaucoup trop précieux pour l'avenir. Peut être que mon père avait des projets pour moi, peut être bien que ma mère aussi. Peut être qu'ils souhaitaient réussir là où les hunters allaient échouer. Je n'ai jamais cherché à comprendre le pourquoi de mon enfermement.

J'étouffais et c'était la seule chose que j'étais alors capable de ressentir.

Puis un jour...

J'ai fini par disparaître sans laisser de trace. La voiture était en retard et moi, moi...

j'étais de nouveau libre.