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 All of these things that happen to me, I feel them ≈ Alyah

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Faith Cunningham
Faith Cunningham

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MessageSujet: All of these things that happen to me, I feel them ≈ Alyah   All of these things that happen to me, I feel them  ≈  Alyah Icon_minitimeMer 17 Déc 2014 - 18:31




 All of these things that happen to me, I feel them

You poor sweet innocent thing dry your eyes and testify you know you live to break me - don't deny. sweet sacrifice




À cet instant, elle observait un homme agonisant. Quelques instants auparavant, il se montra trop événement, pour finalement la supplier de l'aider à ne pas crever. La demoiselle observa ses prunelles, alors qu'il arrachait la seringue qu'elle lui avait implantée dans le but de le tuer. La blonde était contre le mur, une chaussure à talons au sol tandis que l'autre se reposait sur le mur tagué de ce bar de quartier, probablement un peu mal famé mais tout le monde s'en foutait et buvait, riait et jouait à un jeu qui pourtant les dépassait. La blonde ne pouvait s'empêcher de le regarder avec un regard hautain, et cela même si c'était malsain de voir quelqu'un en train de crever. Il passerait pour un drogué, une terrible overdose que personne n'allait ébruiter pour ne pas entacher la réputation d'un endroit qui s'enfonçait déjà dans les bas-fonds. Il glissait sur le sol froid, alors qu'elle l'observait lentement, il souffrait et c'était tout ce qu'elle espérait. C'était un chasseur, un de plus qui se croyait au-dessus du monde et qui se disait humble en tuant des « dégénérés ». Faith avait cette facilité pour assassiner sans jamais douter de son geste, c'était presque devenu une habitude lassante et presque ennuyante. Un chasseur de tué pour sauver non pas sa propre vie, mais celle de ceux et celles qui avaient une mutation. La dégénérée est bien trop souvent contrainte à s'éloigner de son objectif personnel qui était la mort du maire et la chute de son régime. Le tuer serait peut-être un jeu d'enfant . Mais cela serait signer son propre arrêt de mort. Un suicide ? Probablement. Mais ce soir, la blonde était cette jolie demoiselle, vêtue d'un short et d'un dos nu que tous les désespérés allaient mater dans l'espoir de pouvoir la baiser. Faith possédait de nombreuses facettes et la seule qui était obsolète : Faith et ses remords qui la dévoraient encore plus que fort, encore et encore.

Quelques moments auparavant, elle n'était en aucun cas cette garce-là qui rêvait de tuer le premier gars qui s'approchait trop près. Elle était la blondasse, assise sur le bar en croisant les jambes et en rigolant à vive allure comme si elle ne pouvait s'en empêcher et qu'elle était bien trop idiote pour réaliser qu'elle se faisait mater depuis le début de la soirée. Et pourtant, elle se glissa au vent en suivant celui qu'elle attendait au tournant depuis quelque temps, de nombreux instants désormais. Elle s’éclipsa, se faufilant à sa suite dans les toilettes pour hommes avant de délicatement ouvrir son sac et alors, brusquement une seringue vivota dans les airs, avant de venir s'amouracher du cou de celui qui aurait probablement un jour voulut la tuer. La blonde n'était pas du genre à traîner, mais dans un dernier moment, alors que le corps de l'homme était mourant, elle s'avança, lentement elle s'abaissa pour l'obliger à la regarder dans les yeux.   « La prochaine fois, reste chez toi. » Elle se redressa alors avec un petit sourire narquois. La blonde lui tourna le dos, posant son sac sur un évier pour en extirper un pantalon ainsi qu'une veste. Elle passa alors un élastique dans ses cheveux en s'observant dans le miroir qui était brisé et poussiéreux. Elle se déshabilla, se changea comme si de rien n'était. La blonde abordait sa queue-de-cheval, son pantalon, son sac sur une épaule et le regard droit. Elle sortit finalement une rose blanche de son sac, la faisant légèrement pivoter avant de la déposer sur l'évier. La blonde resterait cette rose, et elle savait que signer ses assassinats finirait par la tuer, mais elle refusait de se cacher. C'était un jeu, et seulement la demoiselle connaissait les règles.


Poussant violemment la porte des sanitaires. Le sac fermé, le regard braqué vers la porte de sortie et les mains dans sa veste. Elle se glissa entre les différents individus sans daigner s'y intéresser, refusant de continuer à jouer la pauvre conne pour le plaisir de quelques pauvres pommes. La dégénérée ouvrit alors brusquement la porte pour purement et simplement s'évader sans réellement s’intéresser qu'une personne était en train d'entrer et qu'au même instant, son sac rentra en collision avec ce visage familier que la princesse oubliée tentait désespérément d'oublier. «  Pardon Rivka. » Mettant un pied dehors et subitement, son sang cessa de circuler. La blonde venait de merder, de grave merder. Maladresse, mais cette dernière était traîtresse et peut-être qu'elle irait jusqu'à être funeste.







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MessageSujet: Re: All of these things that happen to me, I feel them ≈ Alyah   All of these things that happen to me, I feel them  ≈  Alyah Icon_minitimeSam 20 Déc 2014 - 21:30


Faith & Alyah Հ All the things that happen to me, I feel them
La mutante s’arrêta devant le bar avec un air de dépit. Pas de doute, c’était la bonne adresse. Mais qui dans ce trou sordide pouvait bien s’intéresser à un artefact égyptien ? Elle relégua sa curiosité au second plan. Dans ses nouvelles activités, il n’y avait pas de place pour ce genre de questionnement. Et dans un lieu aussi délabré, personne ne viendrait chercher un objet de valeur dérobé. Alyah s’apprêta à pousser la porte d’entrée, quand elle se fit bousculer par une jeune femme qui  fonçait vers l’extérieure tête baissée. Les signes typiques de la fuite. D’abord l’Israélienne s’assura que son sac était bien accroché, elle ne voulait quand même pas voir le précieux artefact tomber dans une vulgaire bousculade. Dire adieu à la prime qui l’attendait lui causerait du souci. Il lui fallut encore quelques secondes pour tilter, des précieuses secondes pendant lesquelles la jeune blonde qui l’avait bousculée aurait pu s’enfuir sans problèmes. Mais elle aussi semblait aussi prostrée de ce qu’elle avait dit.

Avait-elle bien entendu ? Elle voulut douter, fortement douter, mais la consonance entre son prénom actuel et sa véritable identité était suffisamment différente pour ne laisser aucune suspicion. Comme électrisée, la trentenaire récupéra le contrôle de son corps et plus rapidement qu’un souffle, sa main se referma sur le poignet de l’inconnue, en parallèle son autre bras referma la porte devant elle pour les couper du bar et de son ambiance nocive. Sans ménagement elle força l’inconnue à se retourner, et Alyah put apercevoir son visage. Comment ? Cette gamine était au courant ?
Sa mine se renfrogna. C’était cette petite qu’elle avait croisé la semaine d’avant même pas, sur les lieux d’un de ses cambriolages. C’était d’ailleurs sur ce lieu qu’elle avait retrouvé l’artefact qu’elle s’apprêtait à vendre. C’aurait pu être une simple coïncidence, une sorte de hasard malin qui les mettait constamment sur la même route. Mais ce n’en était pas une. Cette fille connaissait sa véritable identité, savait sûrement ce qu’elle avait fait dans sa vie antérieure et c’était même probablement une agente. Son regard alla de la demoiselle à son sac, les deux étaient forcément liés. Et si ce cambriolage et cette vente étaient en fait orchestrés ? CIA ? MI-6 ? Peut-être étaient-ce les Libanais qui avaient retrouvé sa trace ? Son esprit distordu par la paranoïa travaillait à vive allure. Dans ce cas-là, cette agente était une bleue, parce qu’elle venait de se compromettre entièrement.

Rivka, puisque maintenant il était question d’elle ne parla pas d’abord, et entraîna la jeune blonde un peu plus loin. Dans ces coins mal fréquentés, elles passaient presque inaperçus. De même, quand l’Israélienne sortit son pistolet avant de lâcher Faith, personne ne vint les embêter. « Qui t’envoie ? »  Aboya-t-elle, les yeux scrutant la demoiselle à la recherche d’un micro. C’était forcément un agent, qui d’autre serait au courant sinon ? Depuis la Révélation, l’actualité la concernant avait été largement étouffée, et même son évasion de l’hôpital psychiatrique n’avait pas fait grand bruit chez les Américains. Quelqu’un qui ne la cherchait pas spécifiquement ne pouvait pas tomber comme ça, au détour des journaux sur de récents articles sur elle. Elle-même avait fait ses recherches, et à part quelques blogs de conspirationnistes et passionnés de terrorisme, tout le monde l’avait oublié.  « Je te conseillerai de pas essayer de faire la maligne, ma jolie. Si tu me connais, tu connais sûrement aussi de quoi je suis capable. »  Elle ne chercha même pas à clamer son innocence, le monde entier en rigolerait. Les médias avaient endoctriné la population pour qu’ils la croient coupables, et les agences qui la recherchaient n’en pensaient certainement pas moins.  Mais ce qu’ils ne devaient pas occulter en tout cas, c’était son caractère dangereux. Aux yeux du monde entier encore une fois, elle était folle, et cette étiquette la suivrait partout encore. Les journaux s’étaient lâchés dans les descriptions de sa supposée bipolarité, la décrivait comme un élément instable, pire qu’une fission nucléaire. Ben voyons…



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Faith Cunningham
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MessageSujet: Re: All of these things that happen to me, I feel them ≈ Alyah   All of these things that happen to me, I feel them  ≈  Alyah Icon_minitimeLun 22 Déc 2014 - 15:28




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Un futur était-il nécessairement condamné dans la mesure où le passé était controversé ? Ce dernier semblait toujours apte à revenir, pourtant l'humanité tentait désespérément de le fuir pour ne pas finir comme un martyr. Faith avait joué des années, tentant à la fois à se cacher tout en continuant de se pavaner pour amadouer les gens pas très doués dans ce monde qui se voulait être la réalité. La réalité de cette soirée ? C'était que Faith venait de gaffer, merder et venir probablement de foutre en l'air ses chances de se faire discrète. La blondasse avait le chic pour jouer les connasses, mais encore plus pour tomber sur les bécasses. C'était affolant de voir à quel point, en ce moment, l'ancienne terroriste devait faire face à des contretemps et autres problèmes avec son emploi du temps. C'était donc si compliquer de pas se lier . Visiblement. Faith avait l'habitude de faire face à adversité, mais cette-ci, c'était différent. La femme qui se trouvait en face d'elle n'était en aucun cas une chasseuse, mais elle représentait toute une façade reniée de la vie de la blonde. Qui était cette femme ? Qui était Rivka ? Faith ne savait presque rien. Cette femme fut sur son chemin lors d'un cambriolage improvisé pour obtenir des papiers qu'elle n'avait finalement pas trouvés, cela prouvait encore plus que la demoiselle était à la ramasse en ce moment. Pourquoi ? Des problèmes de sentiments ? C'était cela, et en plus, c'était navrant et digne d'une enfant de neuf ans.

Cela n'était rien de dramatique, un simple échange de regards qui fut bref et suffisamment innocent pour ne pas s'en inquiéter. Mais cela fut l'instant de trop. Faith avait un passé particulier qu'elle avait toujours voilé pour se préserver, et cela était un désastre. Son passé revenait lui dire qu'il existait. Cela fut le cas lorsque sa demi-sœur débarqua soudainement dans sa vie. Désormais, la blonde surveillait sa frangine le plus possible pour éviter de la voir se faire tuer. Et récemment, Faith se brisa, quelqu'un la brisa, comme un glaçon elle commençait à céder sous-tout le poids et sa mauvaise foi. C'était terrible, et cette inconnue ne faisait qu'enfoncer la demoiselle, ou bien au contraire, elle referait naître cette colère et cette demoiselle froide à toute émotion. Une chose était sûre : elle ne contrôlait pas la situation pour le moment. Rivka lui attrapa le bas et l’entraîna quelques pas plus loin, dans un coin où personne ne verrait rien. Faith avait l'habitude des menaces, et ce n'était pas une arme à feu qui allait lui faire peur. Combien de fois s'tait-elle amusée à détourner l'arme contre son propriétaire simplement grâce à sa mutation ? Elle plaça néanmoins son regard sur l'arme en avançant légèrement sa main, avant de plonger une nouvelle fois son regard dans celui de celle qui lui faisait face. En l'écoutant... Daith avait l'impression de s'entendre - même si la demoiselle était visiblement plus féminine que la protagoniste qui lui faisait face. « Personne. » La blonde détestait se faire opprimer, alors elle lâcha cette phrase le plus calmement possible. Mourir serait presque un soulagement, même si ça serait la mort la plus conne du monde.

Rivka continua son petit délire de la femme menacée. Visiblement, Faith aurait dû fouiller un peu plus. C'était intéressant, de voir que la personne qui tenait l'arme n'avait en aucun cas les bonnes cartes. La blonde n'était pas impressionnable et elle se savait « supérieure » par sa simple mutation. Alors très sincèrement, même si se faire tuer par une ancienne terroriste n'était jamais arrivé avant, elle avait connu bien pire. « J'en sais assez pour te foutre au trou, mais ce n'est pas le cas, tu es toujours là. Nan ? » Faith continuait de la fixer sans pour autant bouger. La fugitive avait une dose de confiance en elle supérieure à la moyenne, mais si cette espèce de malade tentait de la toucher : Faith la ferait voler entre les deux murs jusqu'à en avoir marre et exploser son crâne une dernière fois pour ensuite la voir se vider de son sang et agoniser. Une terroriste contre une autre ? C'était plus ou moins ça, mais Rivka ne semblait pas être heureuse de cette situation. La blondasse éprouvait de la compassion, parce que dans la situation inverse, elle aurait agi de la même façon. « Je m'en fous de qui tu es, de ton nom, de ce que tu as fait ou de ce que tu vas faire demain en te levant. Okay ? Tu pourrais trucider les gens de ce bar que je n'en aurais rien à battre. » Faith voyait en les terroristes des malades, des extrémistes et des enfoirés qui prenaient du plaisir dans une chose de malsaine. Elle fut de ces gens, et elle tentait de l'oublier, mais son meurtre de ce soir prouvait que son uniquement talent était de se mentir à elle-même.



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MessageSujet: Re: All of these things that happen to me, I feel them ≈ Alyah   All of these things that happen to me, I feel them  ≈  Alyah Icon_minitimeLun 29 Déc 2014 - 18:59


Faith & Alyah Հ All the things that happen to me, I feel them
Il était difficile pour l'Israélienne de garder son sang froid. Son coeur s'était embarqué dans une course folle, fait rare pour l'ex agente qui n'angoissait que rarement. Mais voilà, cette gamine sous ses yeux la toisait avec l'air confiant de ceux qui se savent supérieure. Cette gamine savait quelque chose, avait quelque chose, qui faisait qu'elle s'en sortirait à tous les coups. Alyah pouvait le voir dans les yeux de la blondinette, aucune peur ne semblait percer. De quoi évidemment augmenter la frustration de la brune. Pourquoi n'avait-elle pas peur ? Comment connaissait-elle son nom ? Qui était cette fille et qui l'employait ? Selon la blondinette, personne ne l'envoyait. Mais il allait falloir plus, bien plus pour convaincre l'Israélienne. Son esprit paranoïaque tournait à plein régime, évaluant déjà les possibilités de fuite, calculant déjà ses ressources restantes, planifiant ses prochaines destinations... Quel nom lui irait bien pour la suite ? Elle devait consulter la liste qu'elle avait érigé.

Des preuves, il fallait des preuves pour Alyah. Elle fonctionnait de moins en moins à l'instinct, et avait développé une étrange manie pour les plans de plus en plus ficelés. L'hôpital psychiatrique avait considérablement ses talents d'improvisation, et il allait lui falloir du temps pour s'y remettre. Surtout dans ce pays où les convenances sociales étaient bien trop étranges pour qu'elle ne puisse vraiment gérer le hasard. La situation qu'elle traversait alors était donc un défi. Il y avait trop de variables, trop d'éléments inconnus pour qu'elle ne puisse s'en sortir à l'instinct. Elle devait réfléchir.
La blondinette se lança dans un discours effronté, clamant qu'elle en savait suffisamment pour foutre Rikki au trou. Cette dernière haussa un sourcil et jugula un rictus sarcastique. Bien évidemment, et que diraient les autorités ? Alors mademoiselle, vous vous baladiez vous-même en infraction dans une propriété privée quand vous avez rencontré pour la première ladite suspecte. Il fallait bien une criminelle pour en reconnaître une autre en fait.
Ou alors les autorités ne diraient rien, parce qu'elle faisait justement partie autorités ? Bien sûr, si elle était employée par les services secrets, alors sa présence sur les lieux d'un cambriolage était légitime...   Mais si elle était là pour coffrer la présumée terroriste... qu'attendait-elle ?  Rikki était là, complètement seule... Alors si cette jeune femme était là avec des renforts, pourquoi n'intervenaient-ils pas ?  Certes, il faisait nuit et leur ruelle était partiellement éclairée par des lampadaires, mais avec un fusil à vision nocturne, un tireur embusqué l'atteindrait sans soucis. De même leur petite ruelle n'offrait que deux possibilités de fuite et des camions blindés bloqueraient sans problème les issues. Il y a longtemps qu'elle aurait dû être mise au pied du mur.

La gamine parla une nouvelle fois, expliquant que ça lui était bien égal ce que l'Israélienne avait pu faire ou ferait de nouveau, comme si c'était un solide argument de défense. L'ex agente scrutait les traits de son interlocutrice. Soit cette fille mentait extrêmement bien, soit c'était la vérité. Une petite pulsion poussa Alyah à y croire... à croire que pour une fois, elle pourrait s'en sortir sans problèmes, croire que ce n'était pas une cible encore une fois. Et si tout ceci n'était vraiment qu'un malheureux hasard ? Eh bien... ça n'était pas forcément mieux. Quelle genre de personne apprenait qu'une personne recherchée pour terrorisme se cachait dans sa ville et ne donnait aucun signalement à la police ? Quelle genre de sociopathe désillusionnée de la vie se souciait aussi peu de l'existence d'autrui ? Et quelle femme ne cillait pas d'un millimètre sous la menace d'une arme ? Même si cette blonde n'avait rien à voir avec les renseignements, elle n'en était pas forcément moins intrigante.  

"Un nom pour un nom" lâcha Alyah en baissant son arme. Elle avait décidé de lui laisser le bénéfice du doute. La paranoïa avait dû trouver raison, si elle était réellement coincée, il y a longtemps que les services de renseignements seraient intervenus. "Si personne ne t'envoie, alors qui t'es ? Encore une adoratrice du complot ? Une fanatique du gore ?" Il n'y avait rien d'absurde à la question. Dans ses recherches, Alyah était tombée sur de nombreux blogs qui parlaient de tous les points noirs de leur affaire ou encore de blogs consacrés au terrorisme qui s'intéressaient à Beyrouth. D'autres s'approchaient un peu plus de la vérité en mettant le doute sur le fait qu'ils étaient sûrement des mutants. Mais au final, personne à part eux ne savait. Et personne ne devrait savoir...
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Faith Cunningham
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MessageSujet: Re: All of these things that happen to me, I feel them ≈ Alyah   All of these things that happen to me, I feel them  ≈  Alyah Icon_minitimeMar 30 Déc 2014 - 22:37




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La vie était un fil, qui vibrait sous les coups, mais qui regagnait toujours son équilibre déjà – trop – fragile. Faith jouait les funambules depuis des années, mais plus elle avançait, plus le fil semblait disparaître, la guidant inévitablement vers une décadence qui semblait être la fin de toute chose. La blonde avançait dangereusement vers sa propre fin, et pourtant elle touchait à son but. Certes, elle s'enfonçait dans le pathétique et le grotesque, mais c'était nécessaire pour enfin parvenir à trouver la paix. La paix, ne fut pourtant pas une option lorsque Skylar était chez les terrorises, mais Faith croyait en la rédemption, mais cette rédemption serait sa propre mort. Mourir pour une cause, alors qu'elle se battait pour sa propre survie. Faith s'aimait – et encore -, mais elle ne supportait plus la vie qui l'entourait. C'était devenu insupportable, le supportable était devenu synonyme d'invivable et de morale. Plus elle fuyait, plus le destin la rattrapait, comme si sa vie n'était pas assez malsaine il fallait que le destin en rajoute ! Toute son quotidien, n'était que fuite, mais la blonde se retrouvait face à un mur ce soir. Ce soir, son mur était un infime fragment de son passé qu'elle avait fouillé pour simplement mettre un nom sur un visage. C'était facile de dire vouloir changer, mais c'était difficile de l'appliquer sans céder à des pulsions. Alors, Faith allait devoir affronter non seulement son passé, mais en plus devoir éviter que la connasse de terroriste qui lui faisait face ne décide subitement de lui tirer dans la tronche !

La résistante jouait avec le feu, mais son caractère ne pouvait la guider vers une autre manière de s'exprimer. La blonde était apte à adapter de nombreuses facettes, mais là elle préféra l'audace au mépris. Il suffisait de connaître Faith pour savoir que lorsqu'elle était sur ses gardes c'était toujours par peur, mais là, elle n'allait pas prendre le risque de tout perdre pour une vulgaire erreur. La demoiselle misait sur son talent naturel pour s'en sortir, et que probablement elle sortirait la carte de la mutation si cette folle dingue tentait un geste brusque. La mutante aimait son don pour sa capacité à toujours être là au bon moment et lorsqu'elle en avait vraiment besoin. La télékinésie se voulait  discrète, mais il était facile de l'utiliser avec violence. La blonde avait parfaitement conscience que sa mutation possédait des limites, mais elle n'hésiterait pas à en abuser pour s'en tirer... une fois de plus. Mais la violence serait-elle la seule solution ce soir ? Visiblement pas. Et Faith ne voulait pas traîner dans le coin, parce que dans 15 minutes - au grand maximum – un cadavre serait retrouvé dans le bar qui longeait la rue, et donc, les flics seraient là dans 20 minutes. La blonde devait partir, tout de suite, et Rivka devrait faire de même... mais comment dire à une terroriste de bien vouloir aller voir ailleurs avant que la police ne débarque ? Faith allait devoir attendre, et au pire des cas, fuir au dernier moment. Après tout, elle n'était coupable de rien, mais il suffirait qu'un témoin la reconnaisse pour tout faire foirer.

La folle dingue daigna baisser son arme. Faith inspira calmement et laissa couler ses deux bras le long de son corps. La demoiselle acquiesça alors à la remarque de celle qui lui faisait face. La résistante se fichait de dévoiler son identité, après tout, cette identité n'existait que depuis quelques années. Elle était créée de toutes pièces et tous les papiers étaient faux, donc elle ne craignait rien. Au pire si Rivka décidait de débusquer Faith jusque chez elle, il était certain que la blonde saurait répondre. « Un nom n'est qu'un nom. » Faith n'avait pas honte d'avoir confiance en elle, même si cela lui coûterait un jour sa propre vie. Elle savait que s'écraser serait trop difficile... même si elle le faisait. Se vendre comme une fille belle à regarder et facile à baiser était le premier de ses actes, et cela même si c'était pour parvenir à ses fins, c'était se soumettre. Enfin, Faith tournait toujours les choses à son avantage. C'était pour cela qu'elle était une belle hypocrite, mais l'hypocrisie et la beauté étaient en train de s'envoler sous le poids des petits boulots merdiques et des insomnies. Le maquillage ne serait pas toujours là pour la sauver, elle ne pourra pas éternellement fuir les reflets lorsqu'elle était chez elle, elle finira par céder, et ça ne sera pas tard, mais tôt.

Faith laissa échapper un petit rire sarcastique pour finalement placer les mains devant-elle et les croiser pour faire face à son interlocutrice. « Peut-être ? » Faith haussa les épaules d'un air malicieux avant de finalement laisser paraître un visage neutre, froid, ou peut-être innocent. « Certains diraient Faith, mais je préfère rester Personne. » Arquant les sourcils pour faire comprendre à Rivka que Faith tenait à sa propre protection. « Et je ne suis en aucun cas une espèce de groupie complètement malade, très peu pour moi, laisse ça aux gens pathétiques. » La demoiselle savait qu'elle ne pourrait pas partir, alors elle allait devoir lui faire un bref résumé de la situation. « Il y a quelques années, ton visage est passé aux informations et j'ai tout simplement fait le lien. Ça ne va pas plus loin, je ne suis pas un flic, pas une fanatique et encore moins quelqu'un qui cherchait à s'en mêler. » Faith pencha légèrement la tête avant de baisser les yeux pour balayer la femme qui lui faisait face. « Je suppose que Rivka n'est plus de ce monde ? » Faith parlait de l’identité de la brune, en aucun cas de la personne évidemment, puisque cette dernière lui faisait face.



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Dernière édition par Faith Cunningham le Sam 3 Jan 2015 - 18:44, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: All of these things that happen to me, I feel them ≈ Alyah   All of these things that happen to me, I feel them  ≈  Alyah Icon_minitimeSam 3 Jan 2015 - 11:17


Faith & Alyah Հ All the things that happen to me, I feel them
 Faith ? C’était donc vraiment un prénom homologué dans ce pays ? Encourager des générations entières de petites filles à croire en des messages heureux et joyeux alors que le monde s’effondrait sur ses fondations pourris, ça donnait la nausée à Alyah. On leur donnait les cartes en mains pour être plus malheureuses encore. Oui allez-y, soyez la foi, l’espoir, l’amour et la joie, soyez tout ceci dans des terres enragées par la défiance, la crainte, la haine et le désenchantement. On louera votre candeur jusqu’à ce que vous pondiez trois gosses qui finiront obèses et diabétiques et qui voteront pour plus de guerres et de pétroles.  Des fois elle se disait qu’elle pourrait peut-être aller au bout de son idée, finalement donner au monde ce qu’ils voulaient voir… C’était déjà une terroriste pour tous, alors pourquoi ne pas leur donner raison et foutre le bordel dans leur défaillance qu’ils appelaient système ? Le paradigme terroriste.

La façon qu’elle eut d’éluder la question lui rappela elle-même, quand elle finissait toujours par avouer à demi-mots des demi-vérités, réduisant sa vie à des quarts d’authenticité. Alyah partit du principe que la gamine faisait de même, pas de mensonges, pas de vérité, juste un symbolisme douteux issu d’esprits voulant se faire oublier. Que fuyait-elle ? Là, maintenant mais aussi en général ? Quels étranges fantômes la poursuivaient sans relâche ? Etaient-ils réels ou alors étaient-ils en elle ? Parfois la radioactivité intérieure était plus néfaste que celle à laquelle on s’exposait. L’Israélienne en connaissait un rayon, elle s’était laissé engloutir par son nuage nucléaire.

Les explications prirent forme entre les lèvres de la blondinette. Elle se souvenait simplement des reportages télé, victime américaine d’une médiation mensongère. Les journaux ne lui avaient donc pas appris à la craindre ? Existait-il donc des gens sur terre qui pourraient vraiment connaître cette identité et ne pas prendre peur ? Ils devaient alors eux aussi cacher leur part d’horreur. La peur est en général provoquée par l’insécurité et l’inconnu, or cette jeune fille ne semblait connaître aucun d’eux. Elle devait couver bien pire dans ses tréfonds. « La télé ne t’a pas dit qu’il fallait dénoncer les méchantes personnes aux autorités ? »  Le ton était ironique, faussement infantile, volontairement moqueur. Elle faisait face à une autre détraquée sans instinct de survie, pas d’autres explications. La peur, l’angoisse… que de sentiments qui se faisaient rares quand les hommes affranchissaient les barrières de certains mécanismes primaires.
Et puis une question, certes anodine mais qui sonnait comme cinglante à ses oreilles. Ce prénom qui revenait. Rikki ? Qu’était devenue Rikki ? Cette femme intrépide, bonne vivante, épanouie… Elle devait bien être quelque part, coincée entre des souvenirs de camisole de force et d’explosion. Les terres israéliennes, son paradis perdu, s’imposèrent à son esprit. C’est là qu’elle était, vivante et enthousiaste sous le soleil oriental. Pas coincée ici dans cette banlieue de sitcom à s’encanailler pour vivre. Voilà donc sa vie, mécano au black et cambrioleuse occasionnelle, à revendre des objets à des gens qui brassaient plus d’argent en un mois qu’elle n’en ferait en une année.  « On peut dire ça comme ça. Disons qu’elle attend le bon moment pour revenir. » Elle faillit s’étouffer dans ses propos. Elle-même qui méprisait les personnes qui s’accrochaient à des valeurs stupides, caressait toujours l’espoir de retrouver les hommes de sa vie, son unité, sa famille. Elle était aussi stupide que tous les gens stupides dont elle se moquait volontiers. Alyah n’était qu’une sale aigrie de mauvaise foi au bout du compte.
L’Israélienne rangea finalement son arme dans son holster. Il ne semblait plus y avoir de danger immédiat. Et si elle devait s’enfuir, elle le ferait par les toits, une bonne vieille séance de parkour lui ferait du bien. De la tête, elle pointa le bout de la ruelle et la probable direction du bar d’où elles venaient de s’échapper.  « T’avais plutôt l’air pressée de partir… des ennuis ? » Il fallait bien qu’elle détourne l’attention d’une manière ou d’une autre…


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MessageSujet: Re: All of these things that happen to me, I feel them ≈ Alyah   All of these things that happen to me, I feel them  ≈  Alyah Icon_minitimeDim 4 Jan 2015 - 14:31




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La mémoire de Faith n'était en aucun cas parfaite, mais les blessures ne connaissent pas de soulagement qui se cache dans l'oublie. Son passé fut marquant, et certains événements le furent particulièrement. En réalité, Rivka resta dans l'esprit de la demoiselle pour une seule raison : le symbolisme qu'elle inspira à un avertissement de son mentor. Avertussement n'était pas réellement le mot, le mentor de Faith avait une vision bien particulière et la violence fut souvent son moyen d'expression le plus simple. La demoiselle se souvenait des vieux sweets qu'elle portrait, ils cachaient toujours des débardeurs tachés et abîmés alors qu'elle portait toujours des joggings troués. À l'époque, c'était tellement facile de la faire se passer pour une gamine innocente, désormais c'était une toute autre histoire. En tout cas, ce jour-là, un coup de trop fut porté par son très cher parrain, ce qui l'envoya finalement directement à l'infirmerie – enfin la pièce qui osait se présenter comme étant le centre médical. La blonde se souvenait de son regard tremblant, de ses jambes totalement dénudées, avec ses simples ses sous-vêtements et un débardeur. Elle se remémorait le froid qui lui glaçait la colonne vertébrale, ses mains tremblantes cherchant désespérément sur quoi défouler et elle trouva : ses ongles. Ses mains déchirées et la peau arrachée sous les coups de stress. La télévision tournait, et la blondasse regardait alors ce fameux reportage sur cette fameuse terroriste : Rivka. Alors que le reportage allait toucher à sa fin, le mentor se faufila, jouant avec les cheveux de la demoiselle puis posant ses deux mains sur les épaules de la demoiselle. Elle se rememorait cette angoisse qu'elle ressentait à chaque fois qu'il posait ces mains sur elle et qui avaient suffisamment de force pour envoyer la jeune femme contre le mur. Skylar se souviendrait alors toujours des seuls mots de celui qui fut son mentor, amant et destructeur : marche ou crève. Ni plus ni moins, et il se retira en embrassant son cou, laissant la demoiselle exprimer sa peine, mais sans quitter l'écran des yeux. Elle marcherait, et mieux encore, elle serait la meilleure. Faith fut formée à travers la peur, la solitude et la violence, tout cela, n'avait plus d'impact sur elle, et cela faisait d'elle la parfaite garce.

La télévision était une source d'information intarissable. Tout ce que la rebelle avait besoin de savoir – lorsque cela concernait des événements publics – lui était fournit par les journaux télévisés. Néanmoins, Rivka et Faith avaient probablement un avis similaire : il fallait se méfier des médias. Mais Faith voyait ces derniers comme un danger qu'il était possible de maîtriser, comme un pantin qu'il serait aisé de pendre avec ses propres  cordes. Le maire possédait déjà – très probablement – la presse locale, mais la résistante trouverait tôt ou tard un moyen d'user de cette dernière. La mutante tentait désespérément de trouver des informateurs, mais aucun hacker n'était apte à l'aider pour de la propagande à une si grande échelle. « Le jour où les autorités ne seront pas des incapables : j'envisagerais cette possibilité. » La résistante avait un désamour profond pour la police, mais ce n'était pas uniquement lié à son statut : mais à la facilité de retourner ses derniers. Quelques policiers avaient de la valeur, ceux que personne ne pouvait acheter, que cela soit avec de l'argent ou bien pire encore. Faith se fichait des flics, mais la vermine pourrie était un début, mais rien n'était fait. Elle fuyait les flics comme la peste, parce que Skylar détesterait refaire surface et se retrouver sur une chaise en train de subir un interrogatoire par des chasseurs. Comme ce soir par exemple, la demoiselle devait partir, sinon ces derniers allaient débarquer bordel de putain de merde !

Faith leva les sourcils à la remarque sur « la mort de Rivka ». La principale intéressée n'hésita pas à répondre, et sa réponse ne laissait rien présager de bon. La résistante n'était en aucun cas une héroïne, et elle préférait s'occuper de sa guerre plutôt que de devoir gérer une folle dingue de terroriste qui voulait de nouveau tuer des pauvres gens pour une cause débile. Faith respectait profondément les valeurs d'autrui, mais franchement de voir un écologiste avec un uzis... ça serait comme voir bouddha avec un soda light. La demoiselle préféra rester silencieuse, et garder son avis pour elle pour son propre bien. Bien heureusement, la folle dingue décida de ranger son arme et cela permettait donc à Faith de pouvoir enfin trouver une solution pour partir sans devoir envoyer la brune dans le décor... sauf que bien évidemment cette conne voulait poursuivre la conversation ! La blonde se contenta de détourner le regard vers le bar en soupirant pour finalement de nouveau détourner la tête avec un regard droit et froid. « J'ai des priorités, ce bar était un repère à pigeon. » Elle ricana légèrement et croisant les bras. « Et il n'y avait rien à plumer, malheureusement. » Faith laissa alors tomber ses bras le long de son corps. Ce qu'elle disait n'était pas faux, mais elle cachait le plus gros de l'histoire. « Je ne crois pas que notre rencontre marquera ton esprit, alors autant reprendre notre chemin. » Maintenant, il fallait partir maintenant et elle commençait déjà à reculer avec un sourire narquois sur le visage, toujours en fixant la brune.



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MessageSujet: Re: All of these things that happen to me, I feel them ≈ Alyah   All of these things that happen to me, I feel them  ≈  Alyah Icon_minitimeSam 10 Jan 2015 - 19:21


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La remarque de la blondinette sur la police lui arracha un sourire. Pas faux, dans les petites villes comme Radcliff, les flics étaient juste bons à brasser du vide et à s’enrichir en donuts et en café infects. Rivka remerciait néanmoins leurs artères bouchées par le cholestérol, ça les empêchait pour la plupart de tenir une course poursuite. Sans parler de leur lot de flics ripoux, des criminels sous couvert de la justice. Leur système de corruption lui soulevait le cœur. Et puis, elle avait vu bien des pays où on obtenait rarement de seconde chance avec les flics. Ici, tout se négociait. Oh bien sûr, il arrivait qu’un jeune policier zélé, encore plein d’espoir dans ses valeurs, vienne grossir les rangs, mais finalement il se faisait rattraper par la malédiction des incapables.
Faith faisait donc aussi partie de ces personnes qui ne reconnaissaient pas d’autorités ? Elle cumulait vraiment les points d’ombre, attisant férocement la curiosité de l’agente déchue. Que combattait-elle vraiment ? Visiblement, pas les opprimés des pays tiers, sinon il y a longtemps qu’elle aurait dénoncé l’Israélienne.  Elle devait forcément nourrir son propre royaume de noirs desseins. Rikki était prête à parier. Elle pouvait déceler au fond des yeux de son interlocutrice ce faible éclat, celui de l’expérience et de la douleur. Celui que l’on a après un enchaînement d’épreuves. Les gens brisés se reconnaissent entre eux, leurs fêlures se font écho.

L’Israélienne ne fit pas attention à la réaction de Faith, ne perçut pas le quiproquo dans ses yeux, ne s’en douta même pas. Elle n’était pas habituée à la surinterprétation dont les gens faisaient souvent preuve en Occident. Les doubles sens et tout le barda, elle ne les reconnaissait pas du premier coup. Et l’affaire fut vite noyée par l’explication évasive de Faith quant à sa fuite. A cela, elle rajouta finalement qu’elles feraient mieux de prendre chacune leur chemin. Rikki parut songeuse. Et la laisser partir alors qu’elle connaissait son plus lourd secret ? Impossible de courir ce risque ! Il fallait qu’elle… il fallait qu’elle quoi ? Se débarrasse de la blonde ? La tue ? Fuie la ville encore une fois ? Quelle était la prochaine destination sur sa liste déjà ? Baltimore. Elle resta un moment, interdite, face à cette jeune femme qui créait un lien inattendu entre le passé et le présent, un pont sinistre et branlant entre deux époques qui ne devraient pas se rencontrer. Et pourtant elle ne peut pas se débarrasser de Faith, simplement comme ça, pas alors qu’elle connaissait si peu cette gamine. Alors quoi faire ? Peut-être devait-elle lui donner raison. Oui, qu’elle rentre chez elle, comme ça la brunette mettrait à profit son don pour la suivre discrètement, découvrir où elle habitait et ce qu’elle faisait de sa vie…  Une filature discrète, comme au bon vieux temps. Connais ton ennemi.  

« Bon vent, gamine. » Faith commençait déjà à reculer en effet, et Rikki se préparait à disparaître dans son ombre. Mais un bruit ô combien familier lui glaça le sang. Des sirènes de la police, et à bien écouter, le bruit se dirigeait explicitement vers la zone où elles se trouvaient. L’Israélienne ouvrit de gros yeux, surprise, avant que ceux-ci ne deviennent deux fentes de colère. « Qu’est-ce que tu as fait ? » Le ton est sec, sans appel et plein de reproches. Voilà ce qu’elle fuyait, les flics justement. Sale gamine ! Rikki aurait dû le sentir qu’elle respirait les embrouilles ! Est-ce que finalement sa première théorie était la bonne ? Est-ce que cette fille était flic au final ? Tout ce speech, peut-être que ce n’était que pour l’amadouer, endormir la bête. Mais elle n’eut pas le temps de se questionner davantage, l’agitation gagnait le coin et bientôt leur ruelle tranquille ne le serait plus. Partir, il fallait partir. Elle loucha vers les toits. En un saut, elle devrait pouvoir atteindre les bordures et se hisser. Elle se sentirait un peu plus en sécurité une fois hors de portée. « C’est bête, mais si tu comptais t’enfuir aussi c’est loupé. Ils vont vite quadriller le coin, si ce qu’il se passe là-bas vaut le coup. L’issue de secours la plus probable est là-haut. » Elle pointa le toit du doigt. Si Faith était ce qu’elle prétendait être, alors elle suivrait dans la fuite ou alors n’essaierait pas de la retenir. Sinon, eh bien… il lui restait toujours l’option de lui coller une balle entre les deux yeux. Et puis merde elle n'y tenait plus et le danger approchait. Et laisser cette gamine là n'était pas une option tant qu'elle n'en saurait pas plus sur elle. Alors elle ne laissa pas le temps à la blondinette de réagir, et tant pis si cette dernière découvrait sa mutation. Il y avait des sacrifices à faire pour la vérité.
En un bond elle fut près de la jeune fille et ne fit état d'aucune protestation. Alors son bras gauche s'enroula autour de la taille de Faith et passa les deux bras de la blondinette autour de son cou. «Accroche-toi» intima-t-elle, sur son ton autoritaire et quasi militaire qu'elle avait hérité de son vieux père. Elle sentit finalement que son invitée ne se débattait plus, peut-être glacée par l'ordre ou alors simplement étonnée d'avoir quitté le sol. Alyah avait bondi, et ses mains agrippèrent le rebord d'un balcon. Avec l'agilité du chat, malgré le deuxième poids sur son dos, elle escalada les deux mètres restant sans problèmes jusqu'au toit, où elle les hissa non sans efforts. Elle n'avait pas l'habitude pas forcément l'habitude de traîner quelqu'un avec elle. Voilà bien longtemps qu'elle opérait contre les gens et non avec eux.

Comme électrisée, Faith se défit de l'emprise et entreprit même de prendre un peu de distance. La brune lut dans ses yeux qu'elle avait compris que ce n'était pas une performance normale... qu'une mutation se cachait bien en dessous.


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MessageSujet: Re: All of these things that happen to me, I feel them ≈ Alyah   All of these things that happen to me, I feel them  ≈  Alyah Icon_minitimeDim 11 Jan 2015 - 17:39




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L'être humain se vantait de marcher droit, et pourtant il ne le faisait pas. Le mutant ne s'en vantait pas, il ne le faisait pas, parce que personne ne leur avait laissé le choix. Le choix, il n'était pas toujours là lorsqu'on damnait avant la naissance. Faith ne se disait pas soumise au destin, bien au contraire, elle assumait ce qu'elle était là, à cet instant, à ce moment-là. La blonde n'était pas « une mutante », mais bien plus que cela. C'était bien le problème, parce que tout le monde s'exaltait à enfermer les êtres donc le cœur battant était encore bien présent. Enregistrée, traquée, assassinée pour finalement se faire enterrer dans le meilleur des cas : elle se refusait de n'être que ça. Mais ce n'était pas le cas de tous, certains se cachaient, d'autres se retournaient pour traquer d'autres mutants. Citer tous les types d'humains était impossible, alors pourquoi enfermer des mutants ? La résistante se battait pour cela : pour un jour avoir des droits autres que se taire et être constamment regardée de travers. Tout le monde la disait hautaine, mais ce n'était qu'une vengeance, une infime partie de la rage de la blonde. Un jour, elle exploserait, et ce jour-là elle tuera sans pouvoir compter les cadavres sur ses doigts. Probablement que Rivka aussi, avait de la rage. C'était difficile de se remémorer exactement le pourquoi du comment elle était passée à la télévision, mais ce n'était en aucun cas parce qu'elle brûlait des pâquerettes dans les champs de bisounours land. La blonde ne voulait pas le savoir, mais elle ne voulait pas devoir porter le poids des victimes de cette femme sur ses épaules : elle avait déjà du mal à maintenir ses épaules en place.


La résistante voulait se tirer, sans énerver, sans hurler et sans devoir l'envoyer contre le mur. Faith n'était en aucun cas mauvaise envers ceux qui ne le méritait pas, et peut-être que Rivka avait plus de sang sur ses mains que n'importe qui, mais la blonde n'en savait rien. C'était profondément égoïste de vouloir partir sans prévenir celle qui devait – elle aussi – constamment fuir. Dans peu de temps, la police débarquerait et si Rivka était dans ce bar, cela signerait la fin de la liberté. Être moral n'était jamais simple, c'était pour cela que jouer les égoïstes était tellement plus simple pour réussir à s'en sortir dans ce monde brute. Cela donnait des insomnies et retirait toute vie, mais c'était plus facile de se faire passer pour un méchant qu'être gentil. Le mal, c'était et ça serait éternellement facile, contrairement au bien, qui ne connaissait jamais de fin et qui n'offrait que quelques moyens pour devenir réellement quelqu'un. Faith était mauvaise, mais au moins, elle était quelqu'un. Enfin, là n'était pas le moment de la réflexion intellectuelle, parce que la théorie ne valait en aucun cas la pratique. Faith respirait, enfin elle sentait son corps se soulager, elle allait partir et ne plus revoir cette folle dingue de terroriste. La blonde se contenta d'un rictus lorsque la brune lui souhaita un bon avant, mais alors qu'elle commençait à reculer, son sourire fondu comme neige au soleil : les flics arrivaient.

Bonne nouvelle : Rivka le prenait plutôt bien. Mauvaise nouvelle : les flics étaient là. Dans l'échelle des priorités de la vie d'une connasse, le fait de ne pas se faire tirer dessus par une folle dingue était tout en haut. Donc il fallait relativiser, même si évidemment, elle était dans la merde. La blonde sentait déjà le flingue sortir de l'étui de cette tarée et venir se coller sur le front de la demoiselle, et dans le fond, cela aurait été plus simple. Faith aurait usé de sa télékinésie de manière discrète et de cette façon, la brune aurait été désarmée... MAIS NON ! Cette connasse jouait les pacifistes ? Bordel de merde, les terroristes de nos jours, impossible de s'y fier. En soi, ce n'était qu'un hunter de mort, et Faith savait parfaitement masquer ses traces, donc elle n'avait rien à craindre de ce côté-là, mais il suffirait qu'un de ces tocards shootés à la vodka évoque la blonde pour la foutre dans une merde monstre. La brune faisait fausse route si elle pensait que Faith n'avait que peur des flics, mais ça, elle préférait l'occulter. Ce n'était pas de la police qu'elle avait peur : mais de l'après. Ce après, que seule elle pouvait comprendre. Masquer sa peur était la seule chose qu'elle pouvait faire, alors elle allait continuer sur cette voie ! « absolument rien, qui n'a pas été vu n'a rien fait après tout. » C'était merdique, mais c'était la seule chose qu'elle trouvât à dire. La blonde leva légèrement la tête à la remarque de la brune sur le toit. Faith pouffa légèrement en la voyant lui indiquer un lieu qu'il était impossible d'atteindre humainement. En soi, la télékinésie pourrait l'aider, mais elle refusait d'utiliser sa mutation alors qu'elle pouvait trouver un autre moyen de s'échapper. « Bien sûr, ça se voit je suis Batman avec un vagin. » Peut-être que pour une fois, son sarcasme ne lui servirait à rien.

Un premier mouvement de la brune, cela pouvait passer pour un geste à la fois violent et doux. Faith resta de marbre face à cette soudaine marque d'attention, qui visiblement, n'en était finalement pas une. « Ohohoh les délires lesbiens et les câlins ce n'est pas mon truc » Quoi ? Faith n'aimait pas les câlins, cela était un signe d'affection qu'elle ne pouvait plus se permettre. Baiser avec quelqu'un c'était facile, l'enlacer c'était impossible. D'un ton sec et autoritaire, Rivka lui ordonna de s'accrocher alors que la blonde fut brusquée et presque choquée de voir que cette terroriste se montrait soudainement impulsive. Le fait d'avoir quitté le sol joua également un rôle, puisque cette malade de terroriste volait... enfin, pas réellement. Avec une souplesse inhumaine – clairement – elle escalada le toit. La blonde resta silencieuse et ouvrit grand la bouche en voyant le sol s'éloigner. Elle n'avait pas le vertige, mais se retrouver en l'air n'était pas dans ses habitudes. Elle atteignit néanmoins le toit en un seul morceau. La blonde se dégageait immédiatement pour légèrement s'éloigner, non pas pour fuir la demoiselle, mais pour se remettre de son petit vol. La demoiselle passa une main dans ses cheveux, en se chuchotant des mots pour tenter de se calmer. Elle détourna finalement le regard vers la ville où il était possible d'admirer depuis le toit. Elle ne fixait pas Rivka, mais Faith laissait paraître un sourire narquois, mais au fond, Skylar souriait sincèrement. « La vie est potable depuis les toits, on a une jolie vue sur les massacres de cette ville.   » Il lui suffit d'entendre les voitures de police se garer devant le bar pour comprendre que cette conne venait de grandement l'aider.  La blonde détourna finalement le regard vers Rivka. « Tu as du talent. » La demoiselle leva les yeux au ciel en ricana et en passant sa main sur son front pour finalement de nouveau fixer la brune. « Je comprends mieux pour les cambriolages. Je dois t’appeler comment ?  Cambrioleuse ? Rivka ? Mutante ? Terroriste ? » L'humain se vantait de marcher droit, merveilleux, Faith marcherait sur les toits.



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MessageSujet: Re: All of these things that happen to me, I feel them ≈ Alyah   All of these things that happen to me, I feel them  ≈  Alyah Icon_minitimeDim 18 Jan 2015 - 14:48


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A quel jeu jouait-elle vraiment ? Comment pouvait-elle être autant détachée quand, à leurs pieds opéraient les conséquences de ses actes. Rivka était alerte, agitée. Elle observait l’évolution des policiers en dessous d’elle. Ils commençaient à quadriller le secteur. Ils ne penseraient pas au toit, ils n’y pensaient jamais. Quel criminel resterait dans le périmètre proche de son crime et se cachait sur les toits ? Il faudrait être stupide. Elle leva les yeux ensuite, chercha des immeubles plus haut encore, commença à calculer la trajectoire de son parkour, puis se ravisa. Elle ne pourrait pas demander à Faith d’effectuer cette traversée périlleuse, et ne pourrait pas la porter éternellement. Elle était robuste l’Israélienne, mais n’avait pas la force surhumaine non plus. Elle maugréa en hébreu, écouta à peine la blondinette qui énonçait fièrement ses conclusions et son petit discours. Ne m’appelle pas, eu-t-elle envie de cracher.
Elle lui fit signe de se taire, et tendit l’oreille pour essayer de capter les conversations, mais elle n’avait pas l’ouïe particulièrement fine et l’écho ne lui renvoya que des bourdonnements. Elle préféra non plus ne pas trop parler, dans sa paranoïa profonde, elle était persuadée que des mutants travaillaient pour la police. Des mutants à l’ouïe surdéveloppée, ou alors capable de repérer des sources de chaleur par vision thermique. Elle avait opéré dans une unité pleine de mutants, en trouver dans la vie de tous les jours ne l’étonnerait pas. Quand elle fut certaine qu’ils ne prêtaient pas attention à ce qui se passait sur les toits, Alyah se tourna vers son hôte.

« C’est facile de monter sur les toits, mais c’est d’autant plus facile d’en tomber, alors fais bien gaffe. Je suis peut-être Batman avec un vagin, mais je ne vole pas non plus. » L’arrogance de cette gamine commençait sincèrement à lui taper sur le système. Yahvé lui en était témoin, elle avait frappé des gens pour bien moins que ça. Elle sortit son portable de sa poche, un vieux cellulaire que l’ancien millénaire avait craché mais qui ne trouvait plus d’utilité dans ce monde de nouvelles technologies. Elle tapota rapidement un texto au mystérieux acheteur qu’elle devait rencontrer pour l’artefact. J’ai vu la police. Qu’est-ce qu’il se passe ? « Si tu ne m’expliques pas ce qu’il se passe dans ce trou, je finirai par l’apprendre. » Elle rangea ensuite l’appareil dans sa poche arrière.

A bien y réfléchir, l’insubordination de Blondie lui rappelait étrangement elle à ses débuts. Indomptable, se moquant de la vie à chaque occasion et des autorités supérieures, elle se pensait quelque part au-dessus des autres. Mais aujourd’hui, il ne restait rien. Un peu d’arrogance parfois, mais le félin avait été mis en cage. Il n’y a pas meilleur moyen pour briser l’animal… Entravée, dénaturée, piétinée… comment recommencer à rugir quand on nous a tout arraché ? Le traumatisme entre dans la dimension de l’indicible, il n’existe pas suffisamment de mots dans le langage pour en décrire toutes les nuances. On vous y plonge plus bas que terre, mais vous êtes encore trop haut pour les portes de l’enfer. C’est un purgatoire clandestin qui n’accorde pas la rédemption ou le châtiment, il n’apporte que de la peine.
Et dire qu’elle en était sortie ! Elle avait réussi à briser les barreaux de sa cage. A quel prix ?
Elle ne savait pas encore, elle paierait sûrement son tribut plus tard. Et cette gamine alors ? Avait-elle connu le purgatoire ou était-elle en chemin pour y plonger brutalement ? Comme c’était frustrant… cette gamine cumulait les informations sur Alyah, mais cette dernière n’avait rien en retour. Le prénom, elle en était sûre, était tout aussi faux que celui qu’elle avait sur sa carte d’identité. C’était si simple de nos jours de se faire passer pour quelqu’un d’autre…

« Quand t’auras fini de faire la mariole, peut-être que tu seras décidée à t’ouvrir un peu. Je te signale que moi je peux me barrer sans problèmes de toit, je pourrai te laisser ici et orienter les flics vers toi. Mais voilà, je ne sais pas quelle bonté d’âme est en train de me baiser en ce moment même, mais je suis bien en train d’essayer de t’aider. » Elle avait enclenché son débit de mitrailleuse, son ton était ferme et agacé, comme lorsqu’elle parlait aux bleus pendant les entraînements. Pourquoi les jeunes avaient-ils cessé de respecter leurs aînés ? N’avaient-ils donc aucune mesure de ce qu’était l’expérience ? N’était-ce pas assez respectable de voir que des gens avaient longtemps survécu à cette foutue vie ? Cette gamine était un puits dans lequel s’engouffraient des milliers de questions.


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MessageSujet: Re: All of these things that happen to me, I feel them ≈ Alyah   All of these things that happen to me, I feel them  ≈  Alyah Icon_minitimeLun 19 Jan 2015 - 19:53




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Dans cet échiquier, la blonde ne cessait de s'amuser à avancer pour ensuite rebrousser chemin et brouiller ceux dont l'esprit était trop enfantin pour y voir clair. C'était malsain, mais la demoiselle jouait plutôt bien. Elle voulait se préserver, et contrairement à ce que tout le monde pourrait penser : Faith n'était pas la reine. Elle était un pion. Elle savait sa position, elle savait qu'elle ne valait rien et qu'elle ne serait jamais la reine, mais un pion est parfois bien plus puissant qu'un roi, ou dans le cas présent, qu'un tyran. Sa progression était lente, parfois houleuse, mais elle ne perdait jamais son objectif de vue... enfin si. Depuis quelque temps, une ombre planait sur la demoiselle et cette ombre portait un nom. Trop orgueilleuse pour lui accorder du crédit, mais cette ombre ne cessait de planer au-dessus de sa tête comme si les ténèbres approchaient. Les sentiments étaient dangereux, et il fallait se fermer à ce dernier pour espérer y échapper. Longtemps, cette méthode fut un franc succès, sans excès, mais un succès suffisant pour la demoiselle. Une fois de plus elle s'égarait par amour pour quelqu'un, ou par compassion, ou par déraison, qu'importait la véritable raison. La blonde était incapable de résister à cette passion : l'amour. C'était la troisième fois, mais cette fois cela ne marcherait pas. Plus jamais la mutante ne se laisserait piétiner par attachement. L'amour d'un père fut sa première erreur, l'amour d'un manipulateur fut la seconde, mais pour la troisième. Qui était-il ? Personne, et pourtant, son nom résonnait, comme un cri incessant sortant de la bouche d'un enfant hurlant sous un vent tremblant.

Probablement que c'était cela que la blonde appréciait chez la femme qui lui faisait face : son tempérament. Si Faith n'avait pas été aussi bornée sur sa lutte en solitaire, Rivka aurait été une aide magistrale, un véritable atout. Mais il n'en était rien, puisque cette brune était tout simplement une emmerdeuse qui se trouvait là au mauvais endroit au mauvais moment et qui n'aimait pas se mettre en avant. La blonde se mettait souvent en avant, parce que personne ne soupçonnerait la jolie blonde en train de rigoler comme une débile profonde. C'était un pari risqué, mais elle devait en jouer, parce que l'ombre ne suffisait plus : il fallait tout risquer. À force de jouer sur les deux tableaux, la mutante allait finir par se faire démasquer, mais c'était trop tard. C'était en cela que Rivka était plus dangereuse en soi elle avait la tête de la terroriste, et le casier judiciaire qui allait avec ! Il suffisait de l'entendre proférer des menaces pour que l'image vienne dans la tête de Faith : Batman avec un vagin en train de pousser quelqu'un dans le vide. Ce n'était pas merveilleux, mais vraiment, et tellement pas sexy. La mutante esquissa un sourire en voyant le téléphone de la brune, la blonde préférait les téléphones jetables, mais c'était aussi un style de se promener avec un musée dans son sac. Bien évidemment, par la suite vint la même question débile que tout le monde posait : pourquoi ? C'était vraiment con. Comme si Faith allait lui sortir un petit plan pour lui expliquer qu'elle avait tué un homme avec une seringue. La brune voulait savoir la triste vérité ? Eh bien elle pouvait toujours la chercher. « Overdose, un junkie de plus à rajouter à longue liste de ceux qui ne savent pas trouver un équilibre. C'est presque dramatique, mais bon, je trouve que le pathétique l'emporte sur le reste. » La petite merdeuse n'était pas peu fière de toujours s'en sortir, et que probablement, l'excuse de l'overdose était sa favorite tellement elle était simple. En tout cas, la réponse était claire : Faith vendait la version officielle à tout le monde, même à elle-même pour réussir à dormir.

S'ouvrir un peu ? La mutante resta silencieuse à cette remarque. S'ouvrir . Mais bordel, c'est que la petite terroriste se croyait dans le monde des gentils nounours avec des revolvers ! Ensuite vinrent les menaces, mais cela ne fit en aucun cas rire la demoiselle qui détestait subir des pressions au nom d'une malade qui gagnait à saute-mouton ! « Tu pourrais le faire, mais bon, autant tu peux me menacer tandis que moi je pourrais tuer le temps en m'amusant à te faire chanter. » Faith arcqua les sourcils avec un petit sourire, après tout : elle savait qui était cette folle dingue. Le simple fait qu'elle possédait son nom suffisait à faire pression... mais elle ne le ferait pas. Rivka était une mutante, et elle protégeait les siens coûte que coûte. « Et tu veux quoi ? Un joli diadème pour te remercier de ta bonne action du jour ? Si ce n'était pas désintéressé tu ne la ferais même pas remarquer, alors merci de ne pas présenter ça comme un acte charitable totalement dénué d'un intérêt égoïste. » Faith ne supportait pas l'hypocrisie à un tel niveau, même si elle en était une adepte au quotidien. L'hypocrisie suprême. « Je trouverais un moyen de descendre de moi-même, mais là, ce n'est pas dans mes projets. » La demoiselle se détourna finalement de la terroriste pour venir s'asseoir près du rebord, de manière à observer le monde d'en bas. La prochaine cible se trouverait dans ceux présents ce soir, alors, hors de question de bouger.



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MessageSujet: Re: All of these things that happen to me, I feel them ≈ Alyah   All of these things that happen to me, I feel them  ≈  Alyah Icon_minitimeVen 30 Jan 2015 - 13:59


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Un spectre de sourire se forma sur les lèvres de l’Israélienne. Quelque chose à mi-chemin entre le sourire résigné et le sourire carnassier. Blondie s’obstinait davantage, s’enhardissait même, comme si elle n’avait pas de poids sur les épaules. Elle semblait s’être délestée de tous remords et de tous regrets, et peu importe les actes, s’ils étaient faits au nom de sa cause, ils étaient plus que légitimes. Rikki avait très longtemps fonctionné de la même façon. Endoctrinée par le Mossad, elle n’était ni plus ni moins une machine à tuer, mais à tuer les gens mauvais, les ennemis d’Israël, ceux qu’on pointait du doigt comme des terroristes. On lui avait juré qu’ils étaient à abattre, qu’elle en sauverait ainsi la veuve et l’orphelin. Qu’en avait-il vraiment été ? Ils avaient tous accepté ce simple manichéisme pour ne pas regarder la mort en face. Donner la mort n’était pas aussi simple finalement, même quand on était fait spécialement pour ça. Il y avait un prix à payer pour tout, donner une lame à un adolescent et lui demander de jouer le divin, de choisir qui a droit à la vie, ça se payait tôt ou tard.
Et l’adolescente avait bien grandi depuis ses débuts, avait cruellement pris conscience que le monde n’était pas noir et blanc mais se nuançait de milliers de façons. Elle avait compris qu’elle avait peut-être tué des innocents, et qu’elle en tuerait peut-être encore, elle s’était laissé ronger par le poids du monde. Pendant son enfermement, elle s’était morcelée, s’était écroulée sur le vide qui s’était créé en elle. Puis elle avait soigneusement reconstruit, mais la construction était précaire, c’était une maison de paille face au souffle d’un loup. Elle avait finalement compris qu’elle n’oublierait pas. On n’oublie pas, on vit avec. Au bout d’un moment, les fantômes ne deviennent plus que des murmures.

Elle eut envie d’expliquer tout cela à Faith, que la mort se payait tôt ou tard, qu’un jour on perdait la fougue et qu’on devenait cynique. Un jour, ses idéaux la trahiront et alors il ne restera rien qu’un épais brouillard. Rivka était de plus en plus intriguée par Faith, et finalement elle avait bien envie de prendre la gamine par la main et de l’aider à éviter toutes les erreurs qui mènent à l’auto destruction. L’Israélienne ne pouvait plus se sauver, il était trop tard pour elle, mais peut-être pouvait-elle bien essayait quelque chose pour cette jeune femme qui finalement lui ressemblait de plus en plus. C’est aussi cela qui la poussa à accepter simplement l’excuse de l’overdose. Elle n’y croyait pas une seconde évidemment, Faith ne fuyait sûrement pas un junkie paumé, elle fuyait ce qu’elle avait bien pu faire à ce type. « Eh bien je t’en prie, va les voir, va leur dire qu’une terroriste folle à lier échappée d’asile se trouve dans les rues de Radcliff ! Tu oublies juste quelque chose… Une fois qu’on le saura, il n’y aura plus rien pour m’empêcher de te débusquer et de te faire la peau. » Elle soupira, en vrai, elle ne le pensait même pas. Elle avait déjà été tellement trahie que maintenant ça n’avait même plus d’impact sur elle. « L’avantage quand le monde entier croit qu’on est folle et dangereuse, c’est qu’on n’a plus besoin de se justifier pour agir en tant que tel. » Finalement, n’était-ce pas un effet de toutes les croyances ? Plus on renvoyait à une personne l’image qu’on avait d’elle, plus cette personne finirait par agir comme ce qu’on attendait d’elle justement. Est-ce que cela voulait dire qu’elle allait vraiment finir par poser des bombes et tuer des gens au hasard ? Alea jacta est…

Mais Blondie avait déjà cessé de faire attention à elle, lui tournait le dos même. Rikki leva les yeux au ciel. L’insolence des jeunes vraiment. Alors peut-être qu’il était temps aussi de tourner les talons et de dire au revoir à cette gamine. L’Israélienne avait déjà suffisamment de problèmes pour s’en mettre davantage sur le dos. Alors elle aussi alla inspecter les rebords et la rue en dessous, pour trouver sa meilleure issue de secours. Son téléphone se mit à vibrer et elle reçut pour toute réponse. « Ne viens pas, un mec est mort dans les toilettes. On reporte à demain. » La brune lança un dernier regard suspicieux à Faith. C’était elle qui avait fait ça, aucun doute. « La mort revient toujours au tournant. Je t’aurai bien donné rendez-vous en enfer, mais on vit déjà dedans. Ciao gamine. »
Elle posa ensuite le pied sur le rebord, prête à sauter sur le toit voisin.

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Faith Cunningham
Faith Cunningham

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MessageSujet: Re: All of these things that happen to me, I feel them ≈ Alyah   All of these things that happen to me, I feel them  ≈  Alyah Icon_minitimeSam 31 Jan 2015 - 19:47




 All of these things that happen to me, I feel them

You poor sweet innocent thing dry your eyes and testify you know you live to break me - don't deny. sweet sacrifice





Cette guerre était une guerre qui se disait de défendre l'humanité, contre l'humanité et cela sans faire preuve de la moindre humanité. Le monde était drôlement fait, tellement que cela en devenait pathétique. Les humains se disaient de défendre une idéologie, une race, parce que le mutant était un nuisible, une sous-race. C'était une terrible ironie, le gêne n'était qu'une excuse pour exterminer la race la moins nombreuse. Durant des années, cela fut le seul discours qui lui fut rabâché, mais bien avant d'être endoctrinée dans la haine de l'humain... elle fut de l'autre côté. La blonde n'était qu'un miroir d'elle-même. Incapable de réellement se regarder sans se remémorer son odieux passé. Rivka était comme un miroir, mais ce miroir parlait. Cette femme n'était pas une divagation, une hallucination, et elle avait un ton tout aussi hautain que la demoiselle. Cette même sensation froide, ce même sang qui coulait dans les veines et cette même rage : mutation. Faith n'était à l'origine de la mort d'aucuns mutant. Pas un seul ne fut ses victimes, pas un seul mutant ne tâchait les mains de Faith... ou tout du moins, elle en était persuadée. C'était en cela, que Rivka était d'autant plus énervante... La mutante ne pourrait pas l'achever dans son sommeil avec du chloroforme. En effet, il aurait été plus simple qu'il ne s'agisse que d'une emmerdeuse de première, une simple humaine qui avait un passé douté avec ses parts d'ombre. C'était terrible, mais la résistante ne pouvait pas achever l'un des siens, mais ce soir, toutes ses valeurs semblaient se scinder sous le poids de la réalité : un mutant pouvait être bien pire que des humains. Rivka traînait derrière elle un passé lourd, et de nombreuses victimes selon la presse, et cela sans jamais se montrer juste. Le terrorisme était injuste, mais pour ceux qui le pratiquaient : la justice devait être aveugle et de faire couler le sang au nom d'une liberté, d'une croyance ou d'une simple idée. Faith ne se revendiquait plus de cette manière, elle n'était plus Skylar, et elle ne serait plus jamais cette fille. Comme une ombre, elle ne quittait pas Faith, mais cette fille était morte dans une explosion. Cette même explosion, dont le coupable n'était toujours pas puni, parce que personne ne savait qui était à l'origine de cet acte.


La blonde acquiesça en rigolant légèrement. Rivka ne cachait pas ses menaces, et cela était plutôt doux à l'oreille d'entendre une mutante. Le terrorisme avait du bon : il donnait des couilles. La mutante n'avait pas peur de mourir, cela serait même un soulagement dans le fond. Le cœur qui cesserait de battre supprimerait toute douleur, toutes les peines et le passé douteux de cette dernière disparaîtraient, mais la mort, c'était le chemin des lâches. La blonde refusait de mourir sans raison, et encore plus de la main d'une mutante. La demoiselle lui tournait déjà le dos, mais elle lâcha une simple phrase, comme si elle s'en foutait, mais pas totalement. Faith avait une facilité fascinante à prendre sur elle lorsqu'elle était en public, mais une fois chez elle, c'était pathétique. « Le monde entier est facile est manipulé, mais mentir devant sa glace n'est pas si simple. » N'importe qui arrivant à se glisser dans son intimité verrait la paranoïa, les pleures, les médicaments pour dormir, les placards de nourriture vides, contrairement à son placard qui était rempli d'armes à feu subtilement cachés derrière des robes de haute couture. Finalement, elle observa la pagaille du haut des toits. La blonde voyait la barrière de sécurité s'installer, quand tous venaient se presser pour venir trouver une solution à ce qui venait de ce passé. Tout le monde pleurerait le chasseur, mais s'il avait été mutant, tout le monde aurait déjà oublié.

Faith écouta alors Rivka parler à quelqu'un, annulant visiblement un rendez-vous. Néanmoins, la blonde ne quittait pas la scène des yeux, le regard continuellement en mouvement pour voir qui avait la tête du parfait connard. La blonde détourna alors le regard vers celle qui allait s'envoler à nouveau, et si possible, ne plus revenir. Sauf si madame la terroriste voulait se faire payer un café, bien évidemment, pourquoi se priver ! La mutante regardait cette dernière passer au toit suivant, ne déplaçant que ses yeux pour la voir décoller comme une plume. « La mort est un cadeau. » Dans un soupir, mais loin de jouer les martyres la gamine, elle disait simplement que c'était une facilité. La nuit allait s'achever dans le sang, mais cette rencontre, n'était pas la dernière.






love.disaster


THE END All of these things that happen to me, I feel them  ≈  Alyah 2765873474
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MessageSujet: Re: All of these things that happen to me, I feel them ≈ Alyah   All of these things that happen to me, I feel them  ≈  Alyah Icon_minitime

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