Décrivez l'apparition de votre don et la façon dont vous le maitrisez à l'heure actuelle
Il y a eu un baiser, et ses mains sur son corps. Dans les bras de son premier amour, il y a son coeur qui bat, un peu plus fort. Amoureuse. Amoureuse comme on peut l'être à son âge. Sa main sur son cou, ses lèvres contre les siennes, les yeux clos, elle se perd dans le pêché. Et puis, il y a des images qui défilent, sans qu'elle comprenne pourquoi. Des images d'une femme, fatiguée, sur un lit. Et les adieux d'une famille. Elle sent ses larmes coulaient, ça la retire de sa transe ou juste d'une bride souvenir qu'elle vient de voler. Elle ne s'est pas rendu compte, et le regard inquiet de son partenaire l'intrigue. Elle murmure juste un ça va, avant de voler ses lèvres cette fois. Plus tard, elle a appris à le contrôler. Les souvenirs, c'est elle qui décide de les voir, ça lui a fallu de longues années, mais elle y arrive, non sans peine, et puis, aujourd'hui, il y a le passé des babioles qu'elle arrive à entrevoir. Des brides et pas toute l'histoire, mais ça lui suffit. Elle arrive à en connaître sur les petits objets de brocantes qu'elle fait parfois. Et parfois, c'est pour leur histoire qu'elle les achète.

avez-vous déjà eu affaire à un ou plusieurs hunters ?
Elle se croit assez protéger pour ne pas faire attention, surtout que son don reste discret. Il n'y a pas d'elle qui lui pousse dans le dos ou de cornes sur la tête. Elle ne se transforme pas encore en monstre vert. Elle se croit assez protéger, et des brides de souvenirs qu'elle a volées, elle n'en pas vu lié à un chasseur. Elle a pu l'interpréter à sa façon aussi. Mais non, elle n'a pas eu un chasseur à ses trousses, elle n'a pas dû se planquer dans une armoire en attendant que le monstre passe pour qu'elle puisse partir en douce. Mais elle n'est pas à l'abri d'en rencontrer un. Elle ne connaît pas sa propre réaction si jamais cela venait à arriver. Tout ce qu'elle sait, c'est qu'elle ne veut pas mourir une flèche dans le coeur. C'est ce qu'il compte, non ? Après, chasseur ou non, ça reste des hommes avant tout, ils doivent avoir un fond tendre. Enfin, elle l'espère.

utilisez-vous beaucoup votre don ?
Assez régulièrement, oui. Elle est une petite curieuse qui aime apprendre sur la vie des autres sans qu'elle se fasse démasquer, elle aime les effleurer et voir le temps d'une seconde ce qu'ils sont ou ce qu'ils ont été. Ca permet parfois de casser les idées reçues, et de passer d'une petite peste à juste une petite fille sans défense. Elle ne juge pas les autres, elle sait que c'est la vie qui les a amenés à ce qu'ils sont, elle le sait pertinemment bien que ce qu'ils montrent n'est pas ce qu'ils sont réellement. Alors oui, elle aime savoir le pourquoi, et puis, elle aime voir les petits moments de bonheur dans leur enfance avec une mère et un père. Ca la réconforte de voir qu'il y a des parents qui aiment leurs enfants.

que pensez-vous de l’émergence du groupe de rebelles anti-hunters nommé Uprising ?
Les hunters ont créé ce groupe, mais l'idée qu'il existe l'inquiète un peu plus. Le monde finira par se diviser en deux, où la haine envers les transmutants sera encore plus grande. Être montrée du doigt parce qu'elle n'est pas comme les autres, elle connaît, mais elle sait aussi que quand on ignore, on s'en sort un peu mieux de créer une réponse. Et puis, ils finiront par se laisser ou les hunters comprendront bien quand leurs enfants auront leur propre génome X. Elle n'est pas d'accord que ce soit un groupe de rebelles qui défendent leur droit. Elle est assez naïve de croire que les mutants peuvent avoir leur propre parti politique pour se défendre et créer un monde plus juste, avec tout le monde une place à lui. La différence effraie peur, alors si on rend les autres plus différents qu'ils ne le sont déjà, ça risque de finir par exploser. Et puis, il y a toujours d'autres moyens pour se faire entendre.

PAYS : BELGIQUE. T'veux une frite ?    Viens voir la mienne.    ( J'déconne, j'ai pas de frites, j'ai des moules ) DISPONIBILITÉ : 3/7 (viser le minimum pour atteindre le plus haut ) .VOTRE AVIS SUR TH : Niquel, parfait, magnifique.   Puis, j'aime les couleurs du design.   . COMMENT AVEZ VOUS CONNU LE FORUM : Bazzart. PERSONNAGE : inventé. VOYEZ VOUS DES CHOSES A AMÉLIORER ? : Rendre la ligne du temps un peu plus claire Sinon, rien à changer.   UN DERNIER MOT ? : Je suis en retard dans Arrow mais je sais qui est le coupable, et j'aime encore plus   (oui, j'raconte pas ma vie    )

Droit devant l'homme qui lui sert de père. Droit devant lui, elle le regarde, une petite lueur déçue dans les yeux, elle ne fait que cacher un peu plus la tristesse dans laquelle elle s'est rendue. John lui a menti, du début jusqu'à la fin. De sa première année à ses dix-huit ans. Elle a trouvé la vérité au détour d'un souvenir, elle n'a pas demandé à voir ce qu'il cachait. John a toujours été silencieux, elle a toujours voulu savoir pourquoi, elle a toujours voulu savoir ce qu'il cachait ou ce qu'il ressentait au fond de lui, mais dans le fond, elle aurait dû garder son envie de savoir. Elle s'est retrouvée là, sans rien faire. Droite devant lui, et le coeur brisé. D'un touché, elle a vu, elle a su. Elle n'est pas sa fille, elle n'a rien de son sang. Elle reste là, parce qu'elle a envie de lui dire. Elle aurait aimé savoir pourquoi il lui a menti. Elle a été adoptée. Enfin, tout de ce qu'elle a vu, elle ne peut que croire ça. Petite princesse tombée de son trône, elle le regard avant de laisser ses mots tombés : Je crois que je n'ai pas ma place auprès d'un menteur. Tu aurais pu me le dire, juste me le dire. Je ne serai jamais partie. Mais là, tu vas te retrouver tout seul, comme tu aurais dû l'être. Je n'ai pas envie de continuer avec un menteur, et puis il est temps qu'on coupe les ponts de toute façon. Le silence lui a bien fait comprendre qu'il était qu'elle part. John n'a jamais été le parfait des pères, elle ne peut pas lui pardonner, même si dans le fond, il l'a toujours aimé comme sa propre fille, il était trop imparfait. Trop absent. Trop ailleurs. Elle sait qu'elle a été sa bouée de sauvetage quand sa femme et sa fille sont mortes, mais elle ne peut plus rester, elle ne peut plus être là, à essayer de croire et de tirer un trait sur ce qu'elle a vu, sur ce qu'elle n'aurait pas dû voir. Elle haït son don, sur le coup, elle a haï le fait même de pouvoir savoir, mais ça lui a permis de prendre sa vie en main.

Depuis qu'elle sait marcher, depuis qu'elle sait parler, depuis qu'elle sait aller à l'école, elle s'est laissée porter par la vie. Elle n'a jamais été la petite princesse pour les autres. La petite sorcière, par sa couleur de cheveux, par les sensations étranges qu'on pouvait avoir en la regardant, elle n'a jamais vraiment pourquoi on la prenait pour une sorcière, elle n'a pas fait l'effort d'être une autre pour les yeux des autres. Elle a toujours été elle-même, et puis, à dix ans, il a eu le théâtre, et tout comme la danse, deux ans plus tôt, elle s'est laissée porter. Même si ça n'a jamais été des grands cours. Juste de quoi lui donné goût, et de continuer. Être en autre en étant soi-même, ça l'a toujours fasciné, autant que la danse. Les corps qui se mouvant sur une musique. Elle aime la sensation que ça procure, ce petit bout de vie qu'elle attrape à chaque pas ou à chaque jeu qu'elle joue. Bien vite, elle s'est plus investie, tout le long de son adolescence, elle s'est donnée à fond. Et elle peut quand même dire merci à John, pour avoir payé ses cours, sans jamais lui reprocher de négliger ses cours. Elle s'est juste donnée à fond dans quelque chose qu'elle pensait juste, elle s'est donnée à fond pour exister quelque part.

Elle n'a eu que le théâtre et la danse pour tenir, à l'école, ça n'a jamais été comme elle l'aurait voulu, comme elle l'a toujours voulu. Entre les cours dans lesquels elle se noyait et les camarades de classe pas des plus ouverts d'esprits. Elle a souvent été vue comme une sorcière. Vous avez senti comme il fait froid quand on est avec elle, quand on vous touche ? Elle a survolé, essayée au moins, les remarques. Ne pas entendre, rester la tête haute. Un jour, tu seras plus grande qu'eux, un jour, tu auras ton image dans le rôle de ta vie. Elle s'est souvent répétée. Pas par prétention, pour trouver quelque part la force de tenir. Alors, partir de chez John, ça a été la solution, une chance de reprendre son destin en main.

A dix-huit ans, avec peu d'économies, il a bien fallu faire un choix. Étude ou travail. Le choix a été vite fait, de toute façon. Les arts du spectacle, ça demande bien trop d'argents, bien trop de sous, et elle n'a pas ça, elle ne serait pas payée le loyer, les études ET en plus travailler. Elle sait qu'elle ne serait pas gérée. Alors, elle n'a pas poursuivi plus que ça son rêve, juste rêver devant les spectacles de Théâtre auxquels elle a réussi à se faire discrète pour rentrer. C'est la seule façon pour trouver un peu de poussière d'étoiles dans sa vie : métro - boulot - dodo. Voilà à quoi été sa vie depuis le départ de chez John, dans un appartement minable, et un loyer plus que surestime. Lucile a pris la vie d'un adulte qu'elle n'a jamais voulu être. Morne, sans vie. Sans espoir aussi. Ce petit bout d'espoir qu'elle a failli perdre, un petit jour d'hiver.

Elle était presque décidée à ranger les costumes, puis tout le reste. Dire à dieu à ce qui l'a toujours aidé à tenir. Il a juste fallu un petit papier, un petit. Une adresse et les cours de danse. Un petit mot, juste de quoi voir, rien de plus, elle demandera les pris, si pas, elle se démerdera. Elle trouvera une solution pour faire des cours, ou trouver moins cher. Un peu de lumière, juste un tout petit peu. Elle s'est rendue, de loin, elle a juste regardé un peu, elle a su les prix, c'était bien trop hors budget. Elle ne sait toujours pas ce qui a poussé Camille à lui offrir des cours particuliers, mais dans le fond, elle n'a pas pu dire non. Juste un peu de compagnies, dans la danse. Elle s'est doucement attachée à lui, elle est d'abord tombée amoureuse de sa gestuelle. A chaque pas de danse, il a toujours quelque chose. Un petit truc qui a fait battre son coeur, et puis de sa voix. Le reste est venu après. Mais si elle a toujours eu son coeur qui a battu un peu plus fort pour lui, elle n'aurait jamais osé aller faire le premier pas. Elle n'a pas envie de croire que tout est possible quand ça ne l'est pas. Elle ne veut pas être la fille clichée de tous les films. Celle qui attend son prince sur un cheval blanc. Mais elle n'aurait jamais osé, pas d'elle-même.

Leur couple a vu le jour à une exposition de peintre surréaliste. Si les mots sont sortis de la bouche de Camille, ce n'est que le baiser qui lui a fait réaliser qu'elle avait un intérêt pour elle, pas un petit. Elle a juste commencé à croire que pour une fois, elle passait de sorcière à princesse. Ca a toujours ce qu'elle a ressenti avec lui. Même si dans le fond, il y a l'âge bien trop présent. Elle a juste fermé les yeux, quand on aime, on ne compte pas non plus. La petite princesse a même laissé tomber sa chaumière pour un château. Elle est devenue accro sans qu'elle s'en rendre compte. Et puis, vivre chez lui a permis de mettre l'argent de côté pour l'école. Une chance d'être quelqu'un, une chance de monter sur un plateau, et de les éblouir. Être quelqu'un dans la peau de quelqu'un d'autre. Et puis, sa première année, il y a eu Camille avec elle sauf que lui a opté pour le côté administratif : Son professeur de théâtre. Elle essayé de rien laissé voir. Même si l'abstinence en cours a été tout comme les crises de jalousie qu'elle a toujours eu du mal maîtriser. Elle a toujours cru qu'un jour, c'est elle qu'on allait virer. Ou qu'on allait retrouver au fond d'un caniveau. Mais un jour, elle l'a encore accompagné à un de ses concerts, elle y est tout le temps, où elle essaie d'être la plus présente. Elle s'en est voulu qu'il démissionne. Mais il y a la demande au mariage, à ce même concert. Elle a juste dit oui. Camille, ce n'est pas n'importe qui. Et puis, entre ses mains, il y a son coeur. Son coeur d'enfant perdue, celui qu'elle a toujours essayé de ne pas être. Camille, c'est celui qui lui a permis de dormir sans avoir peur, c'est celui avec qui elle a envie de bâtir sa vie. Elle oublie les vingt ans d'écart. C'est rien de toute façon, vingt ans.



 Après Camille, il y a eu Esmée. Esmée. Cette dame aux cheveux noirs et aux courbes parfaites. La rencontre a été relativement simple. Un mail après une vidéo de cosplay, juste quelques questions, et puis une rencontre. Rencontre qu'elle a appréhendée. Elle s'est fait plusieurs films dans son esprit. Et si c'était un cinglé, quelqu'un qui lui enlèvera un rein et la laissera se vider de son sang dans une baignoire ? Et tout le long, ça été les questions, avant qu'elle arrive. Elle a vu arriver une dame avec une classe qu'elle a enviée le temps d'une fraction de second. Elle sait juste que si elle avait le corps, elle aurait pu porter ce genre de tenue. Mais au-delà de la tenue, Esmée, ça a été une aubaine. Elle a lui offert la sécurité au niveau de l'école. Elle l'a vu comme une bienfaitrice, une roue de secours. Et c'est grâce à elle qu'elle s'est appliquée en cours, un peu plus, elle l'a poussée un peu plus fort, pour être ma meilleure. Pour être aussi parfaite qu'elle. Elle l'a vu comme modèle, mais elle n'a jamais dépassé la limite d'être professeur. Un modèle féminin qu'elle n'a jamais eu, mais pas plus, pas moins.

Le temps est passé. Et puis, il y a eu le dépistage, elle n'a pas été voir le résultat, elle le connait assez pour savoir ce qu'elle est. Elle a été par ce qu'elle était obligée. Et quant aux autres événements, elle n'a pas été plus loin que les journaux, elle a la peur au ventre parfois quand elle regarde Camille. Car si elle n'a pas vu utiliser son pouvoir dans le présent, elle l'a vu dans le passé. La peur qu'on le lui prenne son petit bout de paradis.

La vie s'est écoulée. Jusqu'en juin. Juin, elle apprit qui était sa mère. Elle n'a plus cherché, elle a mis ses recherches en pause, parce que ça lui prenait sur sa vie, trop de son courage ou son moral. Chercher en vain, elle n'aime pas ça. Elle n'aime pas ne pas avoir le contrôle. Et puis, dans les derniers cours de théâtre. Elle n'a pas eu le contrôle de don, un court instant, et elle s'est perdue dans un souvenir d'Esmée. Sa belle professeure de théâtre avec sa couverture, ou du moins celle qu'elle avait petite avant qu'elle ne trouve une place au grenier. Identique, peut-être plus neuve, plus coloré. Mais les mêmes motifs, les mêmes initiales. Et si elle sait maintenant que le seul modèle féminin qu'elle a pu voir est sa mère, elle n'a pas envie de passer le pas. Elle peut se tromper et se faire de faux espoirs.

Elle ne se remettrait pas si Esmée venait à la fuir.