Êtes-vous effrayés par l'apparition des transmutants dans la société ?
il n'est pas vraiment effrayé par l'apparition des transmutants dans la société, tout du moins il n'était pas. Après avoir subit les dégâts d'un transmutant il ne sait plus quoi penser. Les haïr, les respecter, les craindre... Tout se mélange dans son esprit et il est trop faible psychologiquement pour former une pensée cohérente à ce sujet. Il ne sait pas quoi faire, et de ce fait il préfère se tenir loin d'eux.

Que pensez-vous du mouvement terroriste des hunters ?
venant d'une famille de hunters, Noeh ne connait que trop bien ce mouvement, même s'il n'en a jamais vraiment pris part, refusant d'infliger tant de souffrance à de simples être humains. Ses parents lui forcent la main, mais il refuse, et il refusera encore, même après son accident. Il est simplement épuisé par cette querelle, par cette traque, et veut se tenir le plus loin possible de tout ces problèmes.

Que pensez-vous des affrontements entre les hunters et le groupe Uprising ?
une guerre ridicule qui va mal finir, voilà ce qu'il en pense. Cette querelle a déjà fait beaucoup de dégâts à des personnes innocentes, comme lui. Il trouve ça ridicule de s'attaquer à d'autres personnes simplement parce qu'elles sont différentes. Un conflit inutile dont il ne veux pas s'occuper mais qui, malheureusement, le rattrape chaque jours. Avec ses parents, avec ses amis, avec sa soeur.

Que pensez-vous des actions de Thaddeus Lancaster à la tête du Comté ?
cette haine contre les mutants, Noeh peut la comprendre, car il l'a lui même ressentie à un moment donné. Ce qu'il ne peut pas, et ne veut pas comprendre, se sont les actions, les exécutions, cette chasse aux sorcière qui ne fait qu’amplifier la haine et le sentiment d'insécurité de tous les citoyens de la ville. Ça il ne le tolère pas. Mais il est trop faible et trop meurtrie pour y faire quelque chose, et dans un sens, même s'il ne l'avouera jamais, il est content que quelqu'un comme Thaddeus soit en charge.

PAYS : cette année j'étudie aux Etats-Unis, donc y'a un décalage horaire. DISPONIBILITÉ : c'est les vacances donc 7j/7.VOTRE AVIS SUR TH : magnifique   . COMMENT AVEZ VOUS CONNU LE FORUM : bazzart. PERSONNAGE : scénario de salomé   . VOYEZ VOUS DES CHOSES A AMÉLIORER ? : nope. UN DERNIER MOT ? :         .

 « Qu'est ce que tu fais Noeh ? » Il ouvre les yeux et voit le visage de Salomé, inquiet. Il se tourne, il observe, il se creuse les méninges, mais impossible de se souvenir. Un trou noir, comme un vide à l’intérieur de son esprit. Cela lui arrivait souvent, désormais. Il oubliait des moments de sa journée, se retrouvant dans des endroits où il n'avait pas le souvenir de se rendre. Mais il ne voulait pas inquiéter sa sœur, sa jumelle, alors il lui sourit. « Je voulais simplement te faire une visite surprise aujourd'hui. » Et il la sert dans ses bras, comme pour la rassurer, comme pour lui dire que tout allait pour le mieux dans le meilleur des monde. Mais derrière sa joie apparente, sa désinvolture, on pouvait lire la tristesse qui s'était emparée de lui, cette amertume qu'il essayait de cacher tant bien que mal.

Il claque la porte derrière lui. L'air frais le frappe au visage et il remonte un peu plus le col de son manteau. Il marche sans s'arrêter, sans but précis, comme pour oublier ce qui lui arrivait, comme pour s'échapper. Il perdait la tête, il devenait fou. Tout du moins c'est ce qu'il pensait. Ça lui arrivait de plus en plus. Cette chose inexplicable. Et il avait peur. Peur de blesser quelqu'un pendant l'un de ses moment d'absence, de blesser sa sœur, de blesser Lorcan ou Aspen. Il était terrifié. Sans s'en rendre vraiment compte, il se tenait devant cette porte. Il pénètre dans la pièce et laisse la chaleur envahir son corps. Chez lui il se sent en sécurité. Adriel est assis sur le canapé près du feu, lisant un livre. « Eh t'étais passé où ? Je t'ai attendu toute l'après-midi. » Il le regarde et esquisse un sourire. « Désolé j'ai pas vu le temps passer. » Et sans un mot de plus il se dirige vers sa chambre et claque la porte. Dans la pénombre il s'allonge sur son lit, et pousse un soupir. Avant de s'effondrer en sanglot silencieux, pour ne pas qu'Adriel entende, pour ne pas l’inquiéter. Voilà à quoi se résumait ses nuits désormais, pleurer dans son lit, se demandant pourquoi. Pourquoi il perdait la tête, pourquoi tout ça lui arrivait. Et au bout d'un moment, lorsque les larmes prennent son dernier souffle d’énergie il s’endort.

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Elle le regarde, elle lui parle, elle le bouscule, mais lui il ne bouge pas. Le regard vide il la fixe, sans penser, sans réfléchir. Il est là sans être là. Absent encore et toujours alors que Salomé tente de lui faire la conversation. Il la voit gesticuler devant lui, essayer de retenir son attention. Il veut crier, hurler, lui dire qu'il est là, qu'il la voit, mais sa bouche reste close et son regard reste vide. Coincé dans son propre corps comme un fantôme, comme l'ombre de lui même. Il n'est plus rien, il ne se reconnaît plus. La porte claque, Adriel entre dans la pièce. Et soudainement, une lueur de vie s'allume en lui, il se redresse, regarde son colocataire et lui sourit. Il ne sait même pas pourquoi il fait ça, pourquoi il est si heureux de le voir et pourquoi il est capable de bouger en sa présence, de penser. Il se lève, prend le manteau de son ami et l'accroche contre le mur, tout ça sous le regard ébahie de Salomé, elle qui essaie depuis plus d'une heure de lui décrocher un mot, un sourire. Il se dirige vers la cuisine et prépare un chocolat chaud pour Adriel, parce qu'à ce moment précis c'est la seule chose qui le préoccupe. Il pose la petite tasse fumante sur la table basse et attend. Il attend que son colocataire boive, qu'il lui dise que son chocolat est parfait. Parce qu'il veut simplement bien faire, parce qu'il veut recevoir la gratitude de son ami, et lorsque celui-ci lui sourit, une immense joie s'empare de son corps. C'est ridicule, lui même le sait, mais il ne peut pas s'en empêcher. Il regarde Salomé prendre ses affaires et sortir en trombe du petit appartement. Il voudrait la rattraper, lui parler, mais ses muscles ne veulent pas bouger. Alors il se rassoie et patiente, comme il le fait depuis plusieurs mois maintenant.

Il est là, assis sur le canapé sans bouger. Salomé est revenue sur ses pas et une dispute éclate entre elle est le colocataire. Pendant quelque seconde il retrouve le contrôle de son corps. Il se lève, s'avance. Le regard planté sur le paysage il ne bouge plus. Une larme coule lentement le long de sa joue. S'en est trop, il n'en peut plus. Alors il s'avance encore un peu, ouvre la fenêtre et regarde vers le bas. De minuscule points noirs se mouvent sur le goudron. Il sanglote, renifle. Il n'a pas le choix, il ne l'a plus depuis des semaines. Et c'est dans ce moment de lucidité qu'il décide de se libérer. Il s'avance encore un peu plus jusqu'à ce que le plancher disparaisse sous ses pieds. On dit que lorsqu'on fait face à la mort, on voit sa vie défiler devant ses yeux. On revoit tous les moments marquants, bon comme mauvais, avant de rendre son dernier souffle. Ce n'est pas le cas, pas pour lui en tout cas. La chute est lente, plus lente qu'il ne l'aurait imaginé. Et juste avant de s'écraser sur le goudron il ne pense qu'à une seule chose. Sa liberté.

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On a l'habitude de la présence humaine, d'être entouré des gens qu'on aime. On a l'habitude de s'exprimer, de penser, de se mouvoir. On a l'habitude de vivre tout simplement. On prend ça pour acquis, parce qu'on est des êtres humains, parce que c'est ce qui nous définis. Alors lorsque tout cela nous est enlevé, arraché, on ne sait plus quoi faire. On flotte dans ce demi monde, dans cette noirceur qui nous bouffe peu à peu. On perd ses sens, ses repaires, tout. On devient un aveugle, marchant à tâtons dans une pièce sombre essayant désespérément de ne pas trébucher. Parce qu'on est pas sûr de pouvoir se relever, d'avoir la force de continuer. Parce que l'inconnue fait peur.

Il avait été privé de ses pensées pendant si longtemps qu'il ne savait plus comment réagir, comme s'adapter. Les yeux grands ouverts, il regarde autour de lui. Une pièce blanche avec des lumières aveuglantes. Il tourne les yeux et pose son regard sur sa sœur, ému. Mais aucun son ne sort de sa bouche, aucun mouvement. Il ne peut plus rien faire, probablement dû au choc, aux blessures. Il la voit pleurer, et il voudrait la serrer dans ses bras, lui dire que tout allait bien se passer. Mais ce n'était pas le cas. Il ne savait pas ce que l'avenir lui resservait, ce qu'il allait devenir. Alors doucement il ferme ses yeux, il replonge dans ce rêve. Parce qu'au final il se sent plus en sécurité dans ce monde, celui où tout est possible, celui où on a le contrôle, sur tout. 

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Quand on a l'habitude de quelque chose et qu'on nous le retire soudainement, il est difficile de s'y habituer à nouveau. On aimerait croire que tout nous est acquis, que la vie c'est comme le vélo, ça ne se perd jamais. Malheureusement ce n'est pas aussi simple. « Je vais bien je t'assure. » Il avait retrouvé des parcelles de souvenirs soudainement, comme un flash, comme un éclaire dans ses rêves. Il comprenait enfin, il savait enfin la vérité. Et il était terrifié. « T'as pas l'air très bien, viens t'asseoir un coup. » Il lance un regard agacé à sa sœur. Bien sûr il ne pouvait pas lui en vouloir, elle voulait simplement se rendre utile, l'aider dans ce moment difficile. Bien qu'il appréciait ce geste, cela l'irritait au plus haut point, d'être traité comme un infirme, comme quelqu'un qui ne peut pas s'occuper de lui, qui ne le peut plus. Il savait qu'il devait se refaire à la vraie vie loin des hôpitaux, et il savait qu'il avait besoin d'aide. Il était juste trop fier pour le demander. « Non je vais parfaitement bien. » Il se défit de l’étreinte de Salomé et accélère le pas, comme pour prouver quelque chose, à lui même, se prouver qu'il était capable de le faire, de se relever, de retrouver sa vie.

La pièce était sombre. Une odeur de renfermé emplit ses narines dès qu'il pousse la porte. De la poussière partout. Il tousse, se frotte les yeux. Sa sœur se tient derrière lui, attendant patiemment qu'il se décide à entrer. Il voulait se croire fort, cela faisait des semaines qu'il se répété intérieurement la même chose, la même phrase : "tu peux le faire". Mais alors qu'il se trouve devant son appartement, devant les lieux de l'accident, il n'en est plus si sûr. Il ferme les yeux un moment, essayant de ne pas se laisser submerger par l'émotion. Puis il entre enfin. Rien n'avait changé depuis son départ, tout était exactement à la même place. Même la tasse de chocolat chaud à moitié entamée. Il la saisit et se dirige vers la cuisine avant de la poser dans l'évier et de la nettoyer énergiquement. Il ne voulait plus y penser, il voulait juste effacer ce souvenir, à tout jamais.

« Rentre bien. » Il embrasse sa sœur avant de claquer la porte. Il est seul maintenant, seul avec lui même, seul avec ses démons. Il s'approche doucement de la fenêtre et tire le rideau. La poussière vole alors que les derniers rayons du soleil pénètre dans le salon. Ils l'avaient remplacé, la vitre. Comme si rien ne s'était passé. Il n'ose pas regarder en bas, il ne le veut pas, alors il referme le rideau violemment.

Il est là, allongé sur son lit le regard rivé sur le plafond. Il n'ose pas dormir, parce qu'il sait ce qui l'attend. Il sait que ses souvenirs lui reviendront, et il ne veut pas faire face à la vérité. Il ne veut pas savoir qu'Adriel était un transmutant, qu'il l'avait utilisé pour expérimenter ses pouvoirs. Il ne voulait pas constater que son amitié était fausse, qu'il s'était fait manipulé, pris pour un con. Parce que vivre dans le dénis est bien plus facile.