Décrivez l'apparition de votre don et la façon dont vous le maitrisez à l'heure actuelle
   J'ai découvert mon don il y a maintenant longtemps de cela, je devais être âgé d'environ 8 ans si je ne me trompe pas. J'avais une vie plutôt complexe, tout du moins c'était mes parents qui la rendait ainsi. Pour faire simple, j'avais une mère au foyer prête à tout pour son homme et son enfant et un père alcoolique qui a perdu le pied. Il a accumulé les problèmes et les dettes au point où il ne savait plus quoi faire et il n'a pas trouvé meilleur refuge que l'alcool. C'était devenu une habitude, il rentrait complètement saoul et s'en prenait à ma mère au point de lui asséner des coups. Ma mère me disait que tout allait bien, que ce n'était que passager et que tout allait s'arranger. Ce n'était qu'un mensonge de plus pour faire passer la pilule, elle-même savait que rien n'allait s'améliorer à ce rythme. J'ai d'abord écouté ma mère, je n'ai rien dis, je n'ai rien fais. J'étais spectateur de l'action, je regardais mon père s'acharner sur ma mère comme un vulgaire sac de sable. J'avais mal pour elle, très mal, je ne pensais plus qu'à ça quand j'allais à l'école. L'image de mon père qui frappait ma mère me hantait. Jusqu'au jour où j'ai décidé que les choses allaient changer. Ce jour là, mon père est rentré comme à son habitude plus tard que son heure de sortie, il avait surement déjà bu trop de verres pour comprendre quoi que ce soit, mais cette fois, je ne l'ai pas laissé faire. J'étais agrippé à ma mère, terrifié mais surtout énervé car il faisait du mal à la personne la plus importante à mes yeux. Je ne l'ai pas lâché, non, j'ai attendu son arrivé, ses cris et sa colère soudaine. Il a foncé à toutes vitesses et à cet instant, j'ai fermé les yeux. Pendant quelques secondes j'ai fermé les yeux et il ne c'est rien passé. Mon père semblait comme bloqué par un mur invisible. C'était mon don, j'étais voué à la protection.
Ce soir là, les images qui me hantaient ne se sont pas reproduites et j'ai passé une soirée différente des autres, elle n'était pas remplie d'angoisse et de peur, non, celle-là était remplie de questions. Comment venais-je de faire ça ?

Les années ont défilées et peu à peu j'ai appris à maîtriser ce don, j'ai appris à m'en servir à ma guise quand je le souhaitais. Ce don m'a permis de trouver en partie ma place, ma vocation était la protection, c'est ce que je voulais faire.
   avez-vous déjà eu affaire à un ou plusieurs hunters ?
   Je n'ai jamais du faire face à un hunter en tant que cible, en revanche j'ai déjà assisté à de nombreuses attaques de leur part où je n'ai rien pu faire tout simplement car je ne maîtrisais pas encore mon don de façon suffisante pour me lancer dans une éventuelle contre-attaque. J'ai toujours été un homme discret, mon cas n'a jamais vraiment intéressé qui que ce soit. Je pense que mes jours seront tranquilles pendant encore un long moment, à moins qu'une pulsion suicidaire ne vienne me pousser à montrer mon don à l'un d'entre-eux. Je n'hésiterai pas à montrer qui je suis réellement pour protéger une personne qui le vaut.
   utilisez-vous beaucoup votre don ?
   J'essaye de l'utiliser le moins souvent possible pour ne pas être repéré par un hunter, d'autant plus que je ne sais pas à qui je peux faire confiance alors je suis assez méfiant. Il m'arrive d'utiliser mon don lorsque je travaille afin d'assurer la protection de mes clients. Certains sont dans la confidence et ont donc particulièrement confiance en mes services. J'espère tout simplement que je peux leur faire confiance afin qu'ils ne dévoilent pas mon secret. En dehors de mon boulot, mon don ne me sert quasiment pas et je n'ai donc pas recours à ce dernier. J'essaye de me faire passer pour un humain des plus banals aux yeux des autres.
   que pensez-vous de l’émergence du groupe de rebelles anti-hunters nommé Uprising ?
   Selon moi c'est une très bonne initiative d'avoir créer ce groupe de rebelles, cela permet de garder un certain équilibre dans la population entre les transmutants et les humains, à vrai dire j'aurai aimer éviter tout ça, éviter cette mini-guerre mais nous ne pouvons surement pas faire autrement. Les hunters nous chassent et nous détruisent un par un, nous n'avons pas d'autres moyens que de contre-attaquer afin de faire cesser ce combat. Je préfère évidemment ne pas prendre partie dans tout cela, si je le peux je défendrai certes les transmutants mais je tiens malgré tout à rester discret et à m'écarter de cette guerre sans fin. Je n'ai pas pour but de m'attaquer à qui que ce soit, alors si je pouvais éviter de rentrer dans ces histoires, ça serai avec grand plaisir.

PAYS : France DISPONIBILITÉ : six jours sur sept VOTRE AVIS SUR TH :Joli forum !  COMMENT AVEZ VOUS CONNU LE FORUM : Merci PRD !PERSONNAGE : inventé VOYEZ VOUS DES CHOSES A AMÉLIORER ? : Pour le moment non je n'ai rien vu de gênant UN DERNIER MOT ? : Ceci est le dernier mot.

Je n'avais pas eu le choix, non, personne ne m'a demandé si je voulais de ce don, si je voulais être différent. Certains diront que j'ai de la chance, d'autres diront que c'est la vie. Je devais m'y faire et l'accepter.

J'ai appris à vivre avec et à m'en servir, sous la directive de ma mère qui semblait bien connaître le sujet. J'ai appris à reconnaître les bons moments, ceux où je devais utiliser mon don. J'ai aussi appris à le cacher. La vie à Radcliff est aussi complexe que mes parents mais je ne cherche plus à comprendre, je ne cherche plus à savoir pourquoi des personnes en veulent tant aux transmutants, pourquoi vouloir créer une guerre avec des personnes qui ne demandent rien si ce n'est que de pouvoir vivre comme les autres. Mon don était un peu la facette cachée de ma personnalité et m'a permis de me dévoiler. J'avais ce côté très protecteur au plus profond de moi et voilà qu'il s'expose au grand jour.

J'imaginais tant bien que mal ce que le futur pouvait me réserver, ce que ce don allait changer dans ma vie, mon quotidien. J'avais décidé de devenir garde du corps afin de mettre mon don au service des personnes, un peu comme pour vendre et partager cette particularité qui me différencie. Dans le fond je savais aussi que je devais ne pas en abuser, ne pas me faire remarquer, ce qui n'était clairement pas difficile pour moi qui suis réservé depuis tout petit. Je n'ai pas pour habitude de parler de moi, ni même de parler de mes sentiments. La vérité est parfois composée de mensonges, je ne crois qu'en la réalité, en moi-même et mon instinct. Aux faits qui s'exposent à mon regard et font de ma vie ce qu'elle est aujourd'hui.

Mon père avait décidé de partir, d'oublier ma mère et de m'oublier. De sombrer dans l'alcool, seul, le coude appuyé sur le coin d'un bar, se tenant la tête, pensant au lendemain qui ne sera sans nul doute pas plus intéressant que le jour qui vient de s'écouler. Il avait décidé de vivre en solitaire et je lui en veux, je lui en veux de ne pas m'avoir soutenu, d'avoir frappé ma mère tous ces jours, d'avoir fait de mon enfance ce qu'elle est. Je n'avais plus que ma mère, ce qui fut bien assez à mes yeux.

De nombreuses fois, je n'ai pas respecté ma propre parole mais j'estimais que c'était pour la bonne cause. Comme cette fois où j'ai traversé la route à toutes vitesses afin de protéger une pauvre grand-mère sortant du marché, panier en main, prête à se faire renverser. J'avais utilisé mon don afin de la sauver, j'avais l'impression de bien faire mais ce n'était qu'une impression. Je venais de me faire remarquer, d'exposer mon don aux yeux de tous, de montrer que j'étais différent, que j'étais un transmutant. Heureusement pour moi, aucune personne ne m'a dénoncé, peut-être pour me remercier ou peut-être tout simplement car ça n'intéressait personne.

Mon métier était devenu ma passion et mon don mon outil de travail. Je le maîtrisais comme un peintre maîtrisait son pinceau. Je vivais pour protéger.