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 I miss you ? ♢ Ezekiel

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Faith Cunningham
Faith Cunningham

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SUR TH DEPUIS : 26/04/2014
MessageSujet: I miss you ? ♢ Ezekiel    I miss you ? ♢ Ezekiel  Icon_minitimeJeu 30 Oct 2014 - 22:30





I miss you ?

You poor sweet innocent thing dry your eyes and testify you know you live to break me - don't deny. sweet sacrifice




Tel un jeu de dominos, les hunters sombraient. Tous, souffraient. Faith, observait en silence. Depuis l'affaire du château, la demoiselle se faisait silencieuse. Elle enchaînait toujours ses boulots à deux balles, mais c'était toujours cette même routine quotidienne qui devait habituelle pour elle. La blonde voulait disparaître des radars pendant un certain temps, loin du monde extérieur qui commençait à la bouffer et à vouloir la dominer. La blonde était chez elle depuis deux jours avec pour seule occupation : son ordinateur et les informations. La demoiselle avait très peu de possibilités de joindre l'extérieur, mais également de se faire contacter. Elle ne possédait pas de téléphone de peur de se faire traquer et elle marchait uniquement avec des téléphones portables jetables. C'était un choix, une vie, un quotidien et un rythme de vie particulier. Elle vivait à sa manière, lorsqu'elle voulait joindre quelqu'un : elle ouvrait un de ces téléphones non détectables et elle faisait ce qu'elle avait à faire. Devenue paranoïaque à l’extrême, c'était sa seule solution pour s'en sortir. Ceux qui voyaient Faith, ne voyaient que les vêtements de marque et le beau maquillage, mais en aucun cas le contenu du sac qui contenait généralement de quoi tuer quelqu'un et certainement pas un rouge à lèvres. Qui supposerait pourtant, que derrière ce sourire de petit ange se cachait du sang, des victimes et probablement autant de talents pour se maquiller dans le noir que pour tordre le cou de quelqu'un. Cela ne valait rien. Tout le monde se prenait dans son jeu sans le savoir, cela en devenait presque triste.

La blonde était posée, en jeans, un haut et une veste en cuir sur le dos. Elle n'avait pas la moindre éraflure sur le corps, si ce n'est les vieilles cicatrices sous ses vêtements. Le maquillage était devenu la seule manière de supporter son reflet dans la glace. C'était triste mais, c'était ça. Assise sur son canapé, le visage enfoui sous ses mains. Un hunter était mort, ou du moins, tout supposait à croire que c'était quelqu'un lié aux hunters. La blonde en savait énormément sur lui, puisqu'elle suivait activement ses activités depuis mois. Un banquier, qui selon les sources de la demoiselle, fournissait des ressources au mouvement des chasseurs. Le tuer était la dernière chose que Faith souhaitait, s'il n'était pas mort, elle aurait été en mesure de l'interroger. Il avait suffi de le voir dans quelques articles de presse pour voir que sa confiance en lui était limitée et qu'il était là pour fournir du fric et rien de plus. Sur l'ordinateur portable de la demoiselle, elle regardait sa photo, ses informations personnelles. Un mois de travail qui était presque foutu en l'air parce qu'il était mort et la presse refusait de communiquer l'origine de cette mort soudaine. Se levant finalement pour se diriger vers les escaliers du duplex l'air vif. L'étage se composait des pièces que la demoiselle fermait toujours à clé, elle ouvrit alors celle qui se trouvait le plus au fond. C'était ici qu'elle gérait toutes ses affaires. Au mur se trouvaient tous les noms, les lieux et les assassinats de cette foutue ville. Des articles de presse, des noms barrés et des visages pour finalement arriver en son centre : le maire. Elle finirait par faire tomber ce groupe, et lentement elle détruirait ceux qui étaient à l'origine de son malheur. Elle se dirigea alors vers le mur de droite en choppant un feutre noir et en barrant du nouveau cadavre. En noir étaient les assassinats mystérieux, en rouge ceux de Faith mais qui étaient tous masqués par une couverture. Le talent. Elle était toujours cette rose, semblable aux roses blanches qui ornaient un bouquet de fleur au centre de la table de son salon.

C'est la sonnerie de son appartement qui vint perturber la demoiselle. Personne n'avait l'adresse de la mutante. Bordel de merde. Quittant violemment la pièce pour la fermer à clé et descendre les marches du duplex. L'avantage de ce type de logement, c'était que c'était assez grand. La blonde bossait sans compter – et volait beaucoup – pour rester dans ce merveilleux duplex avec terrasse au dernier étage. C'était son refuge, le seul et l'unique et personne n'était en droit de venir l'emmerder. Passant dans son grand salon, salle à manger et cuisine pour finalement s'enfoncer dans une légère petite entrée rectangulaire et ouvrir la porte. Son visage se décomposa alors, un mélange de soulagement et de peur, mais finalement ces deux sentiments disparurent pour ne laisser place qu'à une colère infinie. N'attendant même pas de l'entendre s'expliquer qu'elle le tira violemment avant de refermer la porte de son appartement. « Tu fous quoi ici bordel ? » Sa vie. Sa maison. La blonde n'avait en aucun cas la patience de lui parler et il ne devrait pas être là. N'importe quel hunter pourrait le suivre. « Un fantôme, c'est drôle. Tu crois que si je t'envoie contre le mur tu vas le traverser ? » Il avait deux minutes pour s'expliquer, sinon, il allait se retrouver à attacher aux rideaux et elle ferait passer ça pour un suicide en le jetant du haut de sa terrasse.


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Ezekiel Blackwell
Ezekiel Blackwell

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SUR TH DEPUIS : 23/05/2014
MessageSujet: Re: I miss you ? ♢ Ezekiel    I miss you ? ♢ Ezekiel  Icon_minitimeVen 31 Oct 2014 - 16:42


you've always loved the strange birds
" Faith & Ezekiel "
Un hunter était mort. Ou tout du moins, l’une des personnes les aidant dans leurs affaires. Quelque chose dans ce goût-là. A vrai dire, il était tellement crevé qu’il n’avait pas tellement suivi lorsque le groupe avait abordé le sujet autour de lui. Il savait simplement qu’un événement serait organisé en sa mémoire, suite à l’enterrement. Événement au cours duquel il ne faudrait pas manquer d’évoquer le nombre de personnes décédées de la même manière que le banquier. Tous des hunters, évidemment, et la personne à blâmer n’était autre qu’un mutant. De ce qu’on lui avait dit. Cet homme, qu’Ezekiel ne connaissait ni d’ève ni d’adam, avait visiblement succombé d’une manière des plus étranges, qui avait également emporté deux des leurs au cours de l’année passée. Parmi ces trois victimes d’une mort inexplicable, une personne toute particulière, qui justifiait la présence d’Ezekiel à cet événement, d’après le groupe. Mais il était bien trop épuisé pour chercher à poser des questions. Alors, il s’y était rendu, sans avoir réellement le choix, sa présence y étant requise et sans discussion possible. La réunion avait été médiatisée, des caméras de télévision se trouvant sur les lieux au sein desquels prendraient place cette nouvelle mascarade organisée de toute pièce par le réseau de hunters qui reliait Elizabethtown à Radcliff. Après quelques heures de discussion, de mise en scène, Zeke avait finalement compris le but de sa présence sur ces lieux. En se penchant sur le rapport du médecin légiste, lisant en détail les paragraphes concernant l’autopsie, Ezekiel avait senti une rage sans nom s’infiltrer en lui, ne cherchant même pas à camoufler l’éclat de colère qui animait son regard. Il avait attrapé brutalement l’épaule du frère de Constance, manquant de le jeter à terre, comprenant les tenants et aboutissant de toute cette organisation. Comprenant pour quelle raison on lui avait caché l’identité des autres personnes dont les décès étaient reliés au banquier. Parce que Constance était l’une d’entre elles, et qu’ils attendaient certainement de lui une réaction terriblement authentique, lorsqu’il serait à son tour interrogé par rapport à elle. Censé découvrir sur l’instant qu’elle était liée au meurtre de cet homme ci. Censé parler du mutant responsable de sa mort. Censé être déstabilisé lorsqu’un journaliste lui poserait ces questions-là. Sans doute le groupe avait-il même espéré le voir verser quelques larmes, sachant pertinemment qu’il ne répondait plus de rien lorsque l’on abordait le sujet de sa défunte femme. Alors ouais, ça avait clairement été une après-midi de merde pour le médecin. Son beau-père avait donc répondu aux questions à sa place, essuyant un refus violent en suggérant à Ezekiel de s’en charger. Utiliser la mort de sa femme, pire, utiliser la douleur qu'il ressentait à cet égard pour incriminer les mutants, et faire pleurer dans les chaumières, ça sortait clairement de ses principes. Il avait donc passé ces quelques heures à ruminer sa colère, se tenant en retrait, ne tenant pas à s'afficher à la télévision.

Et puis, peu avant qu'il ne reprenne le chemin de la maison, son beau père l'avait interpellé. Lui demandant de lui rendre l'arme qu'il lui avait donné, au château, lorsque les lumières s'étaient éteintes. Et à partir de cet instant, Ezekiel n'en avait plus mené large, se rappelant soudain qui l'avait en sa possession depuis cette fameuse nuit. Prétextant l'avoir égaré chez lui, son beau père le somma brutalement de le lui rendre aux aurores le lendemain matin. Une histoire de numéro de série reliant le flingue à diverses balles ayant servi sur des mutants, quelque chose de ce goût là, auquel Ezekiel ne comprenait rien. Tout ce qu'il s'avait, c'était qu'il n'avait pas le choix. Alors, il avait repris le volant, cherchant rapidement sur l'annuaire l'adresse de la mutante, en utilisant son téléphone. Sans chercher à réfléchir, pour ne pas laisser ses pensées commencer à glisser le doute dans sa tête. Le soir s'installait lorsqu'il arriva enfin à destination. Gravissant les marches de l'immeuble sans se presser, peu impatient d'arriver sur son pallier. Et à peine ouvrit-elle la porte qu’il vit son visage passer par toute sorte d’émotion, avant qu’un éclat de fureur ne vienne embraser son regard, alors qu’elle le tirait de force à l’intérieur.

Il n’eut même pas le temps de prononcer le moindre mot, que déjà Faith reprenait la parole, tandis qu’il se dégageait de force de la poigne qu’elle exerçait sur lui. Et voilà qu’elle le menaçait déjà de l’envoyer valser contre un mur. C’est qu’elle devait se sentir puissante, depuis qu’elle lui avait dévoilé son don. Assez visiblement pour proférer ce genre de paroles à son égard dès qu’elle était contrariée, sorte de chantage finalement qu’il avait beaucoup de mal à tolérer. « A toi d’me dire, c’est toi la spécialiste. Maintenant laisse-moi parler, et arrête toi deux minutes. » Ton blasé à l’extrême. Il n’était clairement pas d’humeur à s’employer à ce genre de joutes verbale. Il restait un homme, et sa carrure lui permettait facilement de résister face à la force musculaire de Faith, tant que cette dernière n’utilisait pas sa mutation. Il ne comptait pas se laisser maîtriser de la sorte, il n’en avait ni le temps, ni l’envie, et il s’écarta d’elle sans peine  sans arrêter un seul instant de soutenir son regard. Pas ce jeu-là. Pas ce soir. Mâchoire serrée, cernes se dessinant sous les yeux. « J’compte pas rester, donc on va en finir au plus vite, et après ça t’inquiète pas, j’me tire. » Le médecin sentait l’énervement pointer au creux de son ventre, il n’était pas venu la harceler jusqu’à chez elle, si c’était là sa crainte. Il n’avait pas l’intention de discuter, juste de récupérer son  bien avant de repartir aussi rapidement qu’il était venu. La journée avait été longue, très longue. Trop longue pour qu’il ne lui reste encore la patience nécessaire de laisser Faith malmener son esprit entre ses griffes, et pour qu’il ne la laisse déchaîner sa rage à son égard sans broncher.

Apparemment, la jeune femme semblait s’être bien remise de sa blessure, et quand bien même ne tenait il pas à s’épancher en paroles inutiles, il nota cela dans un coin de sa tête, incapable de ne pas resonger à cette fameuse soirée, deux semaines plus tôt. En sortant enfin du château, tant bien que mal, sans avoir manqué d’écoper d’une ou deux répliques mordantes de la jeune femme tandis qu’ils s’extrayaient difficilement du souterrain, il avait disparu dans la nuit sans lui adresser un au revoir. Lui faussant compagnie tandis qu’elle reprenait ses esprits en dehors du dôme, s’en allant aussi rapidement que ses jambes épuisées le lui permettait. Il n’avait clairement pas eu le temps pour de nouveaux bavardages, trop blessé physiquement pour laisser s’écouler une seconde de plus. Avec difficulté, après un chemin éprouvant, Zeke était enfin rentré chez lui, s’écroulant dans le hall d’entrée et alertant immédiatement Skylar dans sa chute. Il avait fait tout son possible, pour s’occuper seul de sa blessure, la mutante l’assistant dans certains gestes, jusqu’à ce que chaque tissu mort ait été extrait de la plaie, et qu’il soit parvenu à cautériser l’ensemble au maximum. Depuis, c’était comme s’il avait perdu en énergie, incapable de recouvrir l’étendue entière de sa force, puisque n’ayant clairement pas le temps de se reposer. Il avait caché sa blessure à l’ensemble du groupe, tous l’ayant vu en compagnie de Faith au cours de la soirée, et ne tenant pas à ce que des recherches soient menées à son sujet. Il connaissait trop sa belle-famille pour savoir à quel point ils pouvaient se révéler extrêmes dans leurs investigations, à l’égard des potentiels nuisibles à leur sécurité. Ezekiel avait donc mené on train de vie habituelle, alternant les horaires difficiles des urgences avec celles des hunters, tenant difficilement le rythme. En tentant d’oublié cette soirée, cette nuit meurtrière, et tout ce qui avait pu s’y passer. Voir Faith face à lui amenait son lot de souvenirs désagréables, et il ne tenait guère à prolonger l’expérience aujourd’hui.

« Le flingue, celui qu’on m’a donné au château. J’dois le récupérer. » Le ton était sec, ses paroles sans détour. Il continuait à la fixer, lui parlant de la seule manière qu’elle semblait comprendre, fronçant les sourcils au-dessus de ses yeux clairs. « Et j’ai pas toute la nuit. » Il était clair, net, et précis. Il était extrêmement rare pour l’homme de se montrer si ferme sans même chercher à rester cordial, ce n’était pas dans sa nature. Mais il bouillonnait intérieurement depuis le début de cette après-midi, refoulant chaque émotion intérieurement au risque de finir par imploser. La tension qui régnait entre la mutante et lui ne faisait qu’amplifier ce qu’il ressentait, torturant ses nerfs  au passage.
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Faith Cunningham
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SUR TH DEPUIS : 26/04/2014
MessageSujet: Re: I miss you ? ♢ Ezekiel    I miss you ? ♢ Ezekiel  Icon_minitimeVen 31 Oct 2014 - 19:25





I miss you ?

You poor sweet innocent thing dry your eyes and testify you know you live to break me - don't deny. sweet sacrifice






Ezekiel. Probablement le hunter le plus controversé de l'entourage de la demoiselle. À la fois aussi doux qu'un agneau – ou un hamster – et qui avait la carrure d'Hulk. Son aspect physique était suffisant pour expliquer tout le problème de ce mec. Puisqu'il était un problème. En effet, dans l'ordre naturel des choses selon la mutante, il devrait être mort et crever avec les asticots qui dévoreraient ses muscles. Malheureusement, il était toujours en vit et en plus de ça il en savait trop. Pourtant, elle ne pouvait pas se résigner à le tuer. Cela serait pourtant si simple de s'introduire dans sa maison qu'elle commençait à connaître plutôt bien l'endroit à force de s'y faire recoudre. Faith refusait néanmoins de tuer quelqu'un qui avait « visiblement » des qualités digne d'une personne capable de ressentir une autre émotion que la colère. C'était inhabituel pour elle de devoir faire la part des choses de cette manière. D'habitude c'était simple, il suffisait de presser la détente sur cette personne qui n'était rien d'autre qu'une carte d’identité, un nom sur une feuille, un visage sur une photographie. Ezekiel était malheureusement plus que tout ça. C'était un enfoiré pur et dur qui avait l'honneur de connaître une mutante. Probablement que lui demander de l'oublier ne suffisait pas et la peur de la demoiselle restait la même : un jour, il finirait par vendre son nom. C'était atroce. Pourquoi les émotions nommées « humaines » étaient aussi chiantes ? La demoiselle ne comprendrait jamais cette manie que tout le monde avait de se lier, et pourtant, elle faisait la même chose avec quelqu'un qu'elle n'aimait pas. Il ne devrait être qu'un nom de plus, qu'une tache de sang de plus sur les mains de Faith, qu'un hunter de moins. Il finirait par redevenir toutes ces choses, d'une manière ou d'une autre.


Le revoir n'était donc en aucun cas un plaisir. Cela faisait bien évidemment remonter des souvenirs de cette terrible soirée ou la demoiselle fut impuissante et incapable de s'en sortir sans l'aide d'un médecin. Probablement qu'elle était encore « moins » aimable que d'habitude et plus froide que les nombreuses fois où il avait décidé de prendre soin d'elle. Pour cela, il ne devait s'en prendre qu'à lui-même. Il était le salaud, ce menteur qui avait trouvé judicieux de jouer avec les nerfs d'une mutante qui n'avait rien d'une « gentille fille ». Il devrait le savoir et venir la faire chier chez elle après lui avoir raconté de la merde durant des mois était culotté. La blonde était sérieuse pour sa remarque pour le mur et il savait qu'elle pourrait le faire et bien pire encore, le mur serait en effet la solution la plus délicate et la moins douloureuse pour lui. Traverser du verre serait bien pire et tomber du dernier étage serait dramatique. Il semblait blasé en lui demandant de manière politiquement correcte de fermer sa gueule. Il avait néanmoins raison, la demoiselle était une spécialiste pour jouer les fantômes et c'était en cela, que la présence de cet enfoiré chez elle était un problème. Personne ne cherchait Faith à moins de vouloir lui trucider la tronche. Elle le regarda légèrement s'écarter sans essayer de le retenir, après tout, il semblait bien plus sensible aux mots douloureux qu'à la force brute. « Et c'est toi le spécialiste du baratin. J'en ai marre d'écouter des mensonges. » Il pouvait retourner la situation dans tous les sens, mais elle n'avait jamais caché sa haine des hunters et son statut. Lui, il avait fait semblant du début à la fin. Et malgré ces mensonges, il ne baissait pas le regard et il continuait de la regarder droit dans les yeux comme si elle devait avoir peur de lui ou lui faire confiance. Il ferait mieux de remballer cette confiance en lui qu'il n'avait pas, elle le savait. Elle le savait à l'instant même où il refusa de se saisir de l'arme à feu qui était pour sa seule défense lors du drame du château. La demoiselle laissa apparaître un sourire sarcastique sur son visage lorsqu'il pensait que cela allait « vite se finir ». Elle ne répondit rien, bien au contraire, elle se contenta de sourire en coin et de se taire. C'était tellement mieux d'attendre, quelques instants, pour ensuite mieux le regarder s'humilier tout seul devant une mutante qui avait connu bien pire que lui.


Il venait donc pour récupérer son putain de petit revolver ? Il venait la faire chier juste pour récupérer une arme à feu ? Mauvaise nouvelle pour lui, la demoiselle n'allait pas lui rendre cette arme sans comprendre pourquoi. Il se montrait exigeant et presque mauvais en fronçant les sourcils et en affichant le visage le plus mauvais possible. Tel un gamin qui tentait de faire peur à un chat. Il ferait mieux de garder son petit visage de hamster, il n'avait certes pas la carrure d'une victime, mais il pourrait facilement laisser paraître un homme brisé. Peut-être parce que c'était le cas. Faith n'y pensait pas. Elle croisa alors les bras en le regardant, préciser qu'il n'avait pas toute la nuit. En effet, puisqu'il avait une vie, des amies hunters, un métier avec lequel il jouait à un double jeu et une solitude visible. La blonde trouvait cela pitoyable de se donner des airs, alors que même si la vie de la demoiselle était loin d'être belle, sa vie était vraie du début à la fin et lorsqu'elle mentait : elle le faisait bien. Elle ne comptait plus les sourires hypocrites, les métiers ingrats et les robes moulantes qui étaient justes là pour l'aider dans son but premier : survivre. « On n'a pas toujours ce qu'on veut dans la vie. Et moi, j'ai toute une vie, c'est ça d'être la reine des salopes, j'ai du temps.  » La blonde fit craquer ses doigts avant de finalement en faire de même avec sa nuque et avancer dans son appartement. Cet endroit était le sien, donc Ezekiel avait plutôt intérêt de calmer ses ardeurs de mec puissant qui voulait dominer une femme. Elle passa à côté de lui pour finalement s'enfoncer un peu plus dans la grande pièce à vivre avec un grand sourire sur les lèvres. Elle regardait alors la nuit apparaître lentement, le jour quittait son doux berceau pour laisser place au linceul de la nuit. « Tu comptes t'abaisser à eux finalement ? » Elle ne le regardait même pas. Elle regardait la nuit, elle savait qu'il suffirait qu'elle aille au bord de sa terrasse pour observer la ville de haut en bas. « Pourquoi tu veux le récupérer ? Tu pourrais presque me décevoir, moi qui pensait que tu revenais parce que j'étais adorable. » Faith n'en avait plus besoin. En effet, l'arme était nettoyée et les empreintes de la demoiselle n'étaient plus sur l'objet en question et il avait suffi de vider le chargeur pour trouver le fabriquant. Un jeu d'enfant, pour quelqu'un comme elle.


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Ezekiel Blackwell
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MessageSujet: Re: I miss you ? ♢ Ezekiel    I miss you ? ♢ Ezekiel  Icon_minitimeVen 31 Oct 2014 - 21:23


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Ses mensonges ? Ezekiel serra les dents, tentant de refouler l'énervement qui pointait bien trop rapidement sous la fatigue. « Du baratin ? Est-ce qu’une seule fois tu m’as demandé si j’appartenais aux hunters, et que je t’aurais répondu que non ? Parce que franchement j’en n’ai pas le souvenir. Ni même d’avoir jamais prétendu ne pas en faire partie, d’ailleurs. » C’était tout ce qu’il aurait dû lui dire, dès cette soirée où elle avait tout appris, de la bouche de Sky. Tout se serait certainement mieux déroulé, si elle avait eu toutes les cartes en main, mais il n’avait pas eu la chance de lui expliquer pour quelle raison il ne serait jamais une menace pour elle. De lui expliquer qu’il n’avait d’hunter que le titre, et que jamais dans sa vie il n’avait tué quiconque. Seulement soigné des personnes, sans poser de questions, car c’était bien là le serment qu’il avait prêté en accédant au titre de docteur en médecine. A partir du moment où elle avait su, elle n’avait été que reproches intensifs et piques en tout genre. Le traitant comme le menteur, qu’il n’était clairement pas. Il en avait assez de jouer à ce petit jeu, et parmi tous les adjectifs qu’elle pourrait lui attribuer, il n’accepterait pas celui-ci, estimant avoir été franc envers elle, puisque n’ayant jamais jusqu’alors chassé un seul mutant. Et puis merde, il l’avait aidée durant des mois, à de maintes reprises, compromettant sa propre sûreté. Et elle s’estimait avoir le droit de le renier de la sorte, pour quoi ? Pour ne pas avoir ajouté le titre de hunter derrière son nom en se présentant ? Un rire irrépressiblement ironique fendit ses lèvres, tandis qu’il levait les yeux au ciel en secouant la tête. « Parce qu’il me semble aussi que je n’t’ai jamais emmerdée avec aucune question, à propos de ta mutation. J’étais le médecin, et tu étais la patiente, et c’est tout. Arrête cinq minutes avec tes leçons de morale. Je ne t’ai pas menti une seule fois, durant tout ce temps. » Un soupir siffla dans l’air, tandis qu’il regagnait son sérieux. Il y avait eu des non-dits, effectivement. Ce que certains auraient pu qualifier de mensonges par omission. De la même manière que Faith ne lui avait jamais parlé de télékinésie avant qu’il ne soit le témoin de ses exploits quelques semaines plus tôt. Ezekiel ne souffrirait plus la moindre remarque sans y répliquer immédiatement, c’en était terminé. Elle avait plus de sang sur les mains qu’il n’en aurait certainement dans sa vie. Elle tuait de sang-froid et le traitait ensuite comme un monstre, sans même savoir qu’il était bien incapable d’assassiner quiconque. Mais ça, ça il le gardait pour lui. Et le seul mensonge susceptible de lui avoir échappé, était bel et bien celui qu’il venait de lui balancer à l’instant. Non, ce n’était pas tout. Non, elle n’avait pas juste été sa patiente à toutes ces reprises. Il avait tenu à elle d’une manière bien différente, il s’était plus impliqué auprès d’elle qu’auprès d’aucun autre. Mais que pouvait elle en avoir à foutre, après tout ? Ses lèvres restèrent donc scellées sur ces pensées, ne quittant pas la mutante des yeux.

Il arqua les sourcils à ses mots suivants, sentant ses muscles se crisper. Bordel, il n’avait sûrement  rencontré aucune fille aussi chiante. « Tant mieux pour toi. Maintenant, le flingue s’il te plaît. » Lui témoignant clairement son impatience et son envie de passer la porte pour ne plus revenir. C’était visiblement à son tour de lui servir ses talents de baratineuse. Ce n’était pas simplement la reine des salopes. Pas de ce qu’il avait pu en voir, lorsqu’il l’avait soignée. Elle était loin d’être invincible, et ça, il l’avait senti lorsqu’elle était partie avec précipitation de sa maison, en apprenant de la bouche d’une autre qu’il était ce qu’elle haïssait le plus au monde. Elle aurait eu tout le loisir de le tuer, ce soir-là. Non, elle était bien plus complexe que ça, et les grands airs qu’elle semblait se donner camouflait quelque chose d’autre, sans qu’il ne parvienne à mettre le doigt dessus.

Il l’observa s’éloigner de lui, sans qu’il n’avance  cependant d’un pas de plus dans la pièce. Il n’était clairement pas le bienvenu ici, et ne comptait pas s’imposer, ni s’inviter dans cette espace qui était celui de la jeune femme. Si ça n’avait tenu qu’à lui, il ne serait certainement même pas entré. S’abaisser à eux. Un rictus prit place sur ses lèvres. Décidément, si celle-là n’était pas bourrée de contradiction, il allait finir par s’y perdre. « M’abaisser à eux ? J’croyais être déjà le pire d’entre eux à tes yeux. » Les mots étaient sortis tranquillement, une certaine mélancolie ne manquant pas de traverser son esprit. Eux. Ces autres auxquels il ne parvenait pas à s’intégrer dans ses paroles. Il avait légèrement abaissé le regard, se perdant un instant dans ses pensées. Et puis, voilà que Faith reprenait la parole, visiblement toujours mue de ce sens du sarcasme qui ne manquait pas de ressurgir dans les moments les plus tendus. Il était resté dans l’ombre de l’entrée, réfléchissant, et releva le regard vers elle. « Pourquoi ? T’as vraiment besoin de demander à un hunter pourquoi il veut récupérer son arme ? » Il la jaugeait du regard. Pourquoi lui poser cette question, si elle était tellement persuadée qu’il n’était qu’un de ceux qu’elle voyait comme des tueurs de sang-froid, des ordures. Le ton d’Ezekiel était pourtant réellement porté sur l’interrogation. Pourquoi, Faith ? Pose toi la question. Le simple fait qu’elle ait prononcé ces mots le portait à croire qu’elle n’était pas entièrement convaincue par ce côté malfaisant qu’elle s’évertuait à lui attribuer. Laissant la question en suspens, il reprit. « Je ne veux pas le récupérer, je le dois. Ses propriétaires le réclament. A toi de voir si tu préfères qu’ils viennent le récupérer eux même, peut-être ? » Il n’avait pas envie de répondre à ses questions, s’il était venu ce soir, c’était encore une fois pour la garder à l’écart, pour lui éviter toute confrontation et tous problèmes. Même en cet instant, il ne regrettait cependant pas d’avoir fait le déplacement. Elle pouvait l’exaspérer au-delà du possible, qu’il continuait tout de même à se trouver incapable de lui souhaiter du mal. « Pour ce qui est de te décevoir, contente toi de continuer à tirer des conclusions sans ne rien savoir. Tu as l’air de très bien t’en sortir toute seule, pour estimer les gens indignes de ta personne, visiblement. » Il planta les mains dans les poches de son jean, empli de lassitude. S’avançant d’un pas seulement, pour laisser la lumière éclairer son visage, il se mordit un instant la lèvre inférieure en la sondant du regard. « Pourquoi on n’en finit pas maintenant ? Si tu continues à me faire attendre comme ça … J’risque de commencer à croire que c’est toi qui me trouve adorable. »
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Faith Cunningham
Faith Cunningham

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MessageSujet: Re: I miss you ? ♢ Ezekiel    I miss you ? ♢ Ezekiel  Icon_minitimeVen 31 Oct 2014 - 22:28





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Il jouait sur les mots. Ce n'était pas l'essence du mensonge, mais un oubli malheureux. En effet, cela changeait tout ! La blonde le voyait comme un hypocrite, il pourrait même devenir le prince des hypocrites. Puisqu'il était connu que la reine des hypocrites était aussi Faith, après tout, la demoiselle était supérieure à bien des personnes dans de nombreux domaines et celui de l'hypocrisie et du faux en faisait partie. Visiblement, il n'appréciait pas de se faire traiter de menteur, mais la mutante n'en avait rien à foutre de son avis. La demoiselle voyait de la colère et pourtant, cela lui donnait envie de continuer à l'enfoncer et à lui démontrer qu'il était un salaud de première. Dans d'autres circonstances, Faith n'aurait rien dit. Mais le statut d'hunter était un traumatisme chez elle. En effet, s'il s'était avéré qu'il était fleuriste et non pas médecin, cela n'aurait rien changé. Ce n'était pas le mensonge en lui-même qui dérangeait la demoiselle, mais c'était le statut même du hunter. C'était terrible de détester quelqu'un simplement par son appartenance à une catégorie, mais c'était s'abaisser au niveau des hunters qui étaient tous des gens fermés d'esprit. Elle ne faisait que copier les principes de ces gens sans passions. La blonde vivait ses passions, ces misères sans fonds qui ne demandaient qu'à vivre sans concessions. Mourir et périr pour la cause qu'était la passion de la liberté que personne n'était plus en droit de lui retirer. Les hunters vivaient pour le plaisir de tuer et traquer en croyant en poursuivant ce but malsain qu'ils allaient sauver le monde d'une fin imminente. Ils avaient raison, mais il ne ferait que précipiter le monde dans un destin plus funeste encore. La demoiselle assimilait Ezekiel à toutes ces choses qu'elle désapprouvait, même s'il avait démontré qu'il avait de la valeur. Il n'était qu'un de ces cons de plus. La demoiselle le laissa parler, balançant alors des critiques sur sa mutation. Probablement un sujet trop sensible, que Faith ne laisserait pas Ezekiel lui faire dévoiler. Il la mettait à son niveau, mais à bien des égards elle était plus bas encore. « En effet, et je faisais juste confiance à mon médecin. Tu as raison, tu n'as rien fait, j'ai juste été trop conne pour croire que tu étais pas un salopard.   » Faith et les hommes. Amour, désillusion et haine. C'était triste, mais c'était toujours de cette manière. Ezekiel avait connu lui aussi ce schéma simplifié, même si la relation avec un médecin n'était pas amoureuse, mais la confiance restait la même. Faith voudrait tellement le voir s'écrouler, le voir culpabiliser et se sentir mal. Cela ne ferait que remplir la demoiselle d'un orgueil dont elle n'avait clairement pas besoin, mais cela serait tellement jouissif ! Ezekiel se présentait comme un saint, mais il n'en n'était pas un. S'il pensait que sauver des mutants serait de quoi se faire pardonner son appartenance aux hunters, il se trompait. Il n'était qu'un grain de sable dans le désert que représentait ce groupe, et ils s'envoleraient tous.

La demoiselle resta froide lorsqu'il tenta de la faire d'une manière politiquement correcte et rajoutant une formule de politesse à la fin de sa phrase. Il mériterait presque une petite étoile sur le front pour avoir réussi à être aimable avec quelqu'un. Franchement, c'était un immense pas dans ce monde connard qui pensaient tous que  les femmes étaient des objets et qu'elles devaient être plus bas que terre. Néanmoins, c'était de l'hypocrisie et du foutage de gueule de venir lui demander de manière aimable l'arme. Il pouvait aller se faire foutre ailleurs tel un mal baisé du vendredi soir. Elle resta de marbre, comme figée dans une pierre sans fin. Il n'allait pas récupérer son arme à feu à ce rythme. Il ferait mieux de fermer sa gueule et d'attendre qu'elle en est marre de le voir dans son appartement. Faith était une personne dont la patience était variable et il était difficile de véritable dire si la blonde était du genre à attendre des années ou pas. Personne ne saurait véritablement les réponses, puisqu'elle refusait d'y répondre et rare étaient ceux qui osaient poser des questions à Faith. En réalité, ils étaient au nombre de deux ou trois à l'heure actuelle.


Elle esquissa un sourire alors qu'il lui posait une question. Ezekiel pensait mener un jeu qui n'était pas le sien et que Faith tricherait toujours. Elle n'en n'avait pas honte et ne se vantait pas d'être une fille parfaite - même si c'était un peu le cas – et de toujours bien faire. Sauf qu'elle était entière et Ezekiel ne pouvait pas se vanter de l'être.   « Tu n'as pas la moindre idée de ce qu'est le pire d'entre eux. » Elle pourrait tous les nommer, tous ces gens qui avaient un jour pensé pouvoir manipuler Faith sans payer.   « Tous morts. » Ce n'était pas ironique, ni sarcastique, ni une attaque ou encore moins une manière de lui faire peur. La demoiselle était sérieuse et visiblement elle ne répondrait plus à ses interrogations sur ce sujet, mais elle n'était pas du genre à se défiler, donc il méritait au moins cette réponse.

La demoiselle laissa échapper un soufflement narquois en levant les yeux au ciel, mais son ton restait toujours le même. Elle repensait au passé et elle s'interrogeait sur la raison de la survie de ce hunter. Il devrait être mort, assassiné en compagnie du vieux croûton qui lui servait de pot de colle. Faith regrettait toujours ce geste impulsif : la fuite. « Tu poses les mauvaises questions, tu ne peux donc pas obtenir la réponse. » Elle ne répondrait donc pas à Ezekiel. Il pouvait aller se faire foutre. Depuis le début, elle jouait franc jeu avec lui et elle ne mettait jamais sa vie en danger. Depuis le début elle faisait son possible pour l'éloigner d'elle et pourtant il continuait de revenir pour diverses raisons. Il ferait mieux de revenir avec d'autres hunters, tout simplement.

La blonde sourit alors lorsqu'il tenta de lui balancer une menace à deux balles sur les hunters. Il pensait que cela allait terrifier la demoiselle ? Il comptait la vendre ? Il était libre de le faire. « Peut-être.  » Ton plein de confiance avec un regard faussement ailleurs, la résistante n'était en aucun cas craintive face à ce qu'Ezekiel lui présentait. Ensuite vint la réflexion sur la dignité. Elle ne voyait pas tellement pourquoi il ramenait cette histoire de merde sur le tapis, mais en effet, elle se débrouillait parfaitement toute seule. « Merci pour le profil psychologique, je pense que faire le tien me ferait perdre du temps donc je vais m'abstenir.  » Ce n'était pas « méchant » puisqu'il voulait partir et au final, elle en avait plein le cul de le voir ici. Réellement, elle avait envie de le voir se barrer et de ne plus entendre parler de lui, parce que c'était la seule manière de ne pas souffrir. Elle détourna alors le regard dans sa direction lorsqu'il évoqua qu'il était adorable. En effet, il le fut à ses yeux. Un bref instant alors qu'il l'aidait, mais qu'il passait son temps à lui mentir. Elle resta alors silencieuse quelques instants. « Tu as raison, on va en finir.  » Elle commença alors à se diriger vers l'escalier. « Tu restes là, je vais chercher l'arme en haut. Si j'étais toi j'éviterais de toucher quoi que ce soit, car moi mes menaces, elles sont toujours soldées par un acte.   » Et elle commença alors à monter les escaliers, silencieuse.



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MessageSujet: Re: I miss you ? ♢ Ezekiel    I miss you ? ♢ Ezekiel  Icon_minitimeVen 31 Oct 2014 - 23:55


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Sans doute auraient-ils pu en débattre encore et encore, se déchirer indéfiniment pour faire valoir son point de vue à l'autre, sans que jamais cela n'aboutisse à quelque chose de réellement constructif. Cela n'était pas sans lui rappeler ces repas de famille interminables, dès lors que l'un des vieux oncles lançaient sur la table le sujet des opinions politiques. Ce genre de discussion totalement stérile, qui échauffait les esprits en vain, chacun parlant à des murs déjà convaincus par leurs propres idéaux. Faith semblait disposer d'une force de conviction inébranlable, et c'était très bien pour elle. Il aurait aimé pouvoir en dire autant, Ezekiel. Lorsque toutes ces questions là ne se posaient pas, la vie était tellement plus simple. Il avait milité pour de nombreux droits, lorsqu'il était jeune, tout brûlant de ce qu'il pensait être un espoir qui lui permettrait de changer le monde. Sur de nombreux points, il s'était montré intransigeant, défendant ses opinions, quitte à s'adonner à de nombreuses conversations montant rapidement dans les tours. Et puis, brutalement, le monde n'avait plus cessé de tourner qu'autour des mutants. Ce mot était sur toutes les lèvres, chaque personne se devait d'avoir un avis tranché sur la question, sans quoi risquaient-ils de se voir coller l'étiquette "extrémiste" ou "abruti" sur le front. Le médecin ne s'était que rarement intéressé à ces questionnements, ne changeant en aucun cas sa pratique lorsque l'un de ces surhommes devait passer entre ses mains, à l'hôpital. Son mariage l'avait attiré dans un camp opposé, sans qu'il ne s'y positionne réellement, continuant à exercer son métier, tantôt dans la lumière, tantôt dans l'ombre. Alors non, il n'avait clairement pas pris position, à la manière de la jeune femme. Il héritait du titre de hunter, qui allait avec son statut marital et son lien avec cette famille puissante dans ce milieu. Ce qui ne l'avait pas empêché de sauver une mutante à l'agonie, cette nuit là, en récupérant Skylar dans la forêt. Ni de soigner délibérément Faith. Comme si inconsciemment, son esprit tentait de le voir équilibrer la balance. Rendant acceptable son engagement auprès des chasseurs.

Il ne cessa de contempler la mutante, tandis qu'elle répondait à ses questions. Tous morts ? Et pourtant lui respirait toujours le même air qu'elle, même là, présent dans son appartement, dans ce lieu dont elle était la maîtresse et au sein duquel elle persistait à tolérer sa présence. C'était à n'y rien comprendre, mais le médecin garda le silence. Il n'irait pas contrer la moindre de ses paroles, capable d'entendre ce qu'elle avait à dire, même si l'espoir de la cerner s'épuisait petit à petit. Il hocha la tête lorsqu'elle le somma de ne rien toucher, imaginant sans peine quelle réaction elle pourrait avoir en le trouvant la tête enfouie dans un tiroir. Qu'elle se rassure, ce n'était absolument pas son genre. Il n'avait jamais été le genre de personne dominée par une curiosité maladive, et savait très bien garder ses distances quand à la vie privée des gens. Il avança à nouveau dans le salon, jetant un oeil autour de lui tout en tapant légèrement du pied par terre, rythmant son impatience. Bon, pas curieux, mais forcément un minimum attentif à la décoration des lieux. Et puis, son regard s'arrêta brutalement. Son coeur tressauta au sein de sa poitrine, une palpitation presque douloureuse, tandis qu'il fronçait légèrement les sourcils, en s'approchant de l'ordinateur de la jeune femme. Qu'est ce que c'était que ce bordel ? Sur l'écran le nom, le prénom, le visage de celui auquel il venait d'assister aux funérailles, plus tôt dans la journée. Le banquier. Et pas seulement sa nécrologie dans un article de presse. Plutôt une sorte de recueil d'informations sur sa personne, trop détaillée pour être du domaine du public, et... Tout s'embrouillait dans sa tête. Il ne voulait pas comprendre. Pourquoi Faith faisait-elle des recherches à son sujet ? La réponse s'imposait d'elle-même. Ezekiel n'avait jamais rencontré une personne porteuse d'une telle haine à l'égard du mouvement hunter. L'avait-elle éliminée ? Était-ce donc elle, la mutante responsable, dont les séquelles de son passage étaient rédigées noir sur blanc sur le papier du rapport d'autopsie ? Un instant, la tête lui tourna, tandis que sa vision se brouillait. Ses pulsations cardiaques devenaient de plus en plus douloureuses, et il prit un instant appui avec ses mains sur la table, essayant de se ressaisir. Il savait ce que cela signifiait, mais l'horreur refusait de s'imposer à lui.

Lorsqu'il entendit ses pas, peu après, redescendre les marches de l'escalier, son visage tentait de rester fermé. Il avait laissé son regard se perdre dans les lumières de la ville qui brillaient dans la pénombre de la nuit, de l'autre côté de la vitre. Il se mordait l'intérieur de la joue, tentant de calmer la colère qui s'insinuait en lui. Incapable de feindre l'innocence et encore moins la nonchalance, le médecin se tourna pour faire face à la mutante, laissant ses émotions se peindre sur les traits de son visage, tandis que d'une main il pointait l'écran de son ordinateur, peu soucieux des commentaires qu'elle pourrait lui faire en comprenant que oui, il avait vu quelle page s'y trouvait encore ouverte. « Cet homme. » Le timbre de sa voix était rendu légèrement plus rauque que  d'ordinaire par l'énervement, tandis qu'il ne cherchait pas à y aller par quatre chemins. « Dis moi que c'est pas toi qui l'a tué. » Sans quoi vaudrait-il mieux qu'elle exauce ses paroles, et qu'elle l'encastre dans le mur comme promis. Si Faith était la mutante responsable de la mort du banquier, elle était inéluctablement directement liée au meurtre de sa femme. A cette pensée, Zeke sentait une nouvelle montée d'adrénaline se rependre dans ses artères et lui monter à la tête, balayant la fatigue et ne laissant alors que la méfiance et un sentiment de trahison qui le déchirait de l'intérieur. Dis moi que c'est pas toi, Faith. Dis le. Son poing se serra, ses ongles s'enfonçant au creux de sa paume, tandis qu'il restait totalement immobile, face à elle.
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MessageSujet: Re: I miss you ? ♢ Ezekiel    I miss you ? ♢ Ezekiel  Icon_minitimeSam 1 Nov 2014 - 0:34





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Montant, les marches lentement. L'idée d'attacher Ezekiel aux rideaux par la simplement force de son esprit semblait tentante. Néanmoins, elle n'avait pas envie de lui accorder du crédit et de lui donner l'impression qu'elle avait peur de lui. En effet, un hamster pouvait être dangereux, mais il suffisait tout simplement de ne pas venir le déranger dans son quotidien pour le duper. C'était la même chose pour Ezekiel. L'attaché le ferait paniquer et il tenterait de se délivrer et étant donné le prix des rideaux, elle n'avait pas envie de devoir en racheter. Arrivant finalement en haut des marches en s'adossant au couloir. L'idée d'entrer dans sa salle de bain, de prendre une seringue pour ensuite la planter dans le cou du jeune homme était plutôt tentante et la demoiselle pourrait presque succomber à cette sensation. La blonde économisait néanmoins les produits pharmaceutiques. Fut un temps où la demoiselle volait les morgues, stratagème plutôt ingénieux, mais elle se fit découvrir par un hunter qui frôla – une fois de plus – de la tuer. Cela fut venu, mais le hunter était toujours vivant d'ailleurs et depuis ce temps-là : la blonde réduisait au maximum ses visites dans les endroits de ce genre. Et évidemment, l'incident du château n'avait fait qu'aggraver la situation suite à la perte de son médecin traitant. La blonde n'avait pas la moindre idée de comment elle allait pouvoir se fournir en médicaments, mais elle trouverait tôt ou tard une solution. Là n'était pas réellement la question, mais l'image du cadavre froid sur le carrelage de la demoiselle effleura vaguement son imagination. Quelques secondes uniquement. Cela fut terrible, non pas les images, mais elle se rendait compte qu'elle serait définitivement incapable de supporter l'image de quelqu'un qui avait sauvé sa vie. Bordel de merde. Cognant une fois alors le mur comme pour hurler son désespoir, ce mec devrait être mort et il ne l'était pas. Foutue morale à deux balles.

Elle se dirigea avant tout vers sa salle de bain, attrapant deux gants. La résistante s'enfonça alors une fois de plus dans son couloir pour se diriger vers cette même grande salle où se trouvait tout le travail de Faith. Déverrouillant alors la porte, avant d'entrer une nouvelle fois dans la salle et admirer une nouvelle fois ses murs, couverts de marques. Elle y passait du temps dans cet endroit et c'était le seul qui renfermait réellement des choses compromettantes contre la demoiselle. Elle se dirigea alors vers un grand carton, en son fond se trouvait l'arme. La blonde attrapa cette dernière avant de la regarder. Elle se souvenait de cette soirée. Une arme à feu pouvait laisser dire de nombreuses choses sur son propriétaire. Si l'arme était légale, elle avait nécessairement un propriétaire et ce propriétaire avant lui-même nécessairement signer des papiers et possédait donc un permis etc. La chaine était longue, mais une arme suffisait à en dire beaucoup sur son propriétaire, il suffisait simplement de savoir où chercher et pour quoi chercher. La demoiselle n'avait pas peur de fouiller dans le passé des hommes politiques ou des militaires, quand elle voulait une réponse, elle l'obtenait toujours. Elle attrapa finalement l'arme d'une main, retirant le chargeur pour le regarder une dernière fois. Elle n'avait pas de talent particulier avec les armes à feu, en réalité la blonde savait surtout se servir des arcs dans sa jeunesse, mais cela devint difficile de se battre avec des flèches. Les armes lourdes s'imposèrent donc à elle. Elle enfonça de nouveau le chargeur et quitta une nouvelle fois la pièce, fermant une fois de plus. La blonde avait une arme à feu, mais pas le moindre silencieux adaptable donc elle ne craignait pas réellement le retournement de situation. Elle avait toujours toutes les cartes en main, même si Ezekiel était trop con pour réellement comprendre.

Elle commença à descendre les marches en ayant la ferme intention de lui rendre son revolver et de lui dire d'aller voir ailleurs. Surprise ? Il avait fouillé ou du moins son doigt pointé vers l'ordinateur de la demoiselle semblait indiquer que c'était le cas. Mais les émotions de Faith étaient trop confuses pour prendre le risque de lui parler trop longtemps. Elle voulait le voir dégager avant de faire une connerie qu'elle regretterait. Ezekiel semblait indiquer le banquier, et visiblement, il était au courant de l'affaire. C'était plutôt logique puisqu'il était lui-même un hunter donc nécessairement il devait savoir des choses. Elle avança l'air de rien jusqu'à sa table où elle déposa l'arme. La table serait la séparation entre Ezekiel et elle. C'était le meilleur moyen de contenir toutes les émotions que Faith avait l'habitude de contrôler et qui partaient en couille ce soir. Elle écouta avec attention sa question et afficha un sourire mesquin. Elle retira alors les deux gants plastiques en les faisant claquer.   « Ceci est un homme, j'admire ton sens de déduction.  » Elle plaça une main sur sa hanche en le regardant et en secouant négativement la tête. « Tu sais, il y a d'autres tueurs dans cette ville, alors non je ne suis en aucun cas à l'origine de cette histoire. Je ne voulais pas sa mort, mais tu sais quoi Ezekiel ?  » Faisant une pause et un léger geste de la main pour voir le flingue se déplacer à l'autre bout de la table.   « Tu as ce que tu veux, alors dégage. J'ai certainement pas de comptes à te rendre.  » Froide, c'était mieux pour elle cette fois, pour clairement se protéger elle et ce qu'elle refoulait, désespérément.



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MessageSujet: Re: I miss you ? ♢ Ezekiel    I miss you ? ♢ Ezekiel  Icon_minitimeMar 11 Nov 2014 - 1:09


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Il remarqua alors seulement la paire de gants en plastique que la jeune femme avait revêtu lorsqu’elle s’était absentée à l’étage. Il mit quelques secondes à saisir l’utilité de ces accessoires, n’étant vraiment pas au fait de ces choses-là. Sans doute n’y aurait-il pas pensé lui-même, et pourtant, c’était lui, lui qui était censé être l’expert en ce qui concernait la prudence déployée quant aux armes ayant servi à la réalisation de tels crimes. Et à nouveau, ce sentiment de n’être à sa place nulle part. De ne pas saisir son propre ressenti, de ne pas vouloir se retrouver seul avec pour unique compagnie des pensées qui le plongeaient dans un profond malaise. Il n’avait jamais voulu voir la réalité en face. Se répétant intérieurement qu’il était leur médecin, celui qui n’accomplissait que son devoir en leur portant secours sur le champ de bataille. Parce que c’était ce que sa femme s’était évertuée à lui répéter dans ses moments de doute, dans ces jours où il était prêt à tout lâcher en un claquement de doigt. Oh, douce Constance. Entre tes doigts l’homme perdait de ses couleurs, là où lui pensait rayonner. Il n’avait jamais été aussi terne que lorsqu’elle le façonnait sous les aléas de son caractère, tel une vulgaire pâte à modeler capable de prendre la forme que lui imposerait son créateur, sans un geste de recul, sans un refus. Mais ça, Ezekiel n’en avait jamais eu conscience, ses yeux brouillés derrière un masque d’adoration qu’il revêtait dès que son regard tombait sur son épouse. C’était sa merveille à lui, ce qu’il avait réussi de mieux dans sa vie, dans ce mariage qui semblait pourtant le combler. Mais à l’intérieur, un vide. Un gouffre qui se creusait au fil des années, tandis que Constance achevait d’aspirer les restes de volonté et d’esprit critique de son mari. Et il l’avait laissée faire, sans s’en rendre compte, sans souhaiter l’admettre. Parce qu’il était plus facile de se laisser bercer par ses douces louanges ventant ses mérites auprès de cette belle-famille étrange, que de chercher à comprendre ce à quoi il prenait part, malgré lui. Et puis, lorsqu’enfin le déclic s’était brusquement imposé à lui, le choix de l’éloignement avait commencé, en douceur, lentement. Et Zeke en avait payé le prix fort. Il semblait donc désormais plus facile, de fermer les yeux. Avait-il le choix, s’il voulait protéger Merry, garder un œil sur elle ? Et pourtant. Faith semblait l’élément déclencheur qui lui renvoyait sans cesse la véritable image qu’il donnait de lui-même, celle attachée au nom de hunter, terme qui aurait tout aussi bien pu s’appeler directement monstre. Et il ne voulait pas voir. Il ne pouvait pas. Il ne voulait pas l’entendre, pas l’écouter, pas voir devant lui ce regard méprisant qui le conduisait inéluctablement à reconsidérer les activités auxquelles il prenait part. Faisant de lui le complice d’un massacre sans nom.

Les mots s’échappaient entre les lèvres de Faith, mais il ne les comprenait pas. Il entendait le son de sa voix lui annoncer avec désinvolture que non, elle ne l’avait pas tué, et c’était ce qu’il avait espéré, vraiment. Alors, pour quelle raison ne parvenait il pas à casser cette immobilité parfaite dans laquelle son corps semblait s’être enfermé depuis quelques dizaines de secondes ? Il aurait lui arracher le revolver des mains, lui lancer un au revoir poli avant de tourner les talons en refermant soigneusement la porte derrière lui. Laissant dans cet appartement tout ce qu’il avait pu vivre auprès de la jeune femme, toute l’adrénaline qui n’avait eu de cesse de parcourir son corps à chaque fois qu’il la retrouvait devant chez lui, sa vie entre ses mains. Ces éclats de voix et toutes ces émotions poussées à l’extrême, exacerbée par sa seule présence, lors de cette soirée funeste dans la demeure du maire. A le malmener dans toutes les directions, à laisser ses mots parfois cruels égratigner petit à petit son esprit, à le rejeter de toute ses forces tout en animant en lui une féroce ténacité dont il n’avait plus fait preuve depuis des mois. Depuis neuf mois. L’arrivée de Faith dans sa vie et la récurrence pourtant imprévisible de leurs rendez-vous semblait avoir réveillé cet être et ces sentiments qui étaient entrés dans un sommeil profond, forcé à oublier, à s’oublier. Lorsqu’il y pensait, il n’en éprouvait qu’agacement, mais désormais qu’il lui faisait face, il ne pouvait se résoudre à s’en aller. Ses lèvres à lui restaient scellées, s’emmurant dans un silence qui contenait difficilement tous les maux qui l’enserrait dans leur étau. L’arme glissa jusqu’à lui, comme par magie, et sa main se referma mécaniquement sur la crosse, tandis qu’il reportait ses prunelles azures sur la blondinette.

Elle n’avait pas de compte à lui rendre, c’était un fait. Jusqu’à ce qu’il ne tombe sur cette photo. « Tu vas m’faire croire que tu gardais un dossier sur lui parce que tu t’inquiétais pour tes investissements bancaires ? » Le ton était moqueur, sans qu’aucun sourire cependant ne vienne dérider les traits de son visage. Simple riposte. Mais à mesure qu’il l’observait, ses doutes s’évaporaient lentement. Parce que malgré lui, malgré elle, il commençait à la connaître. A savoir quel plaisir elle aurait eu à lui confirmer l’avoir tué si ça avait été le cas, face à cette tête de dix pieds de long qu’il arborait un peu plus tôt. « Je vois que tes méthodes sont inspirées. » Ses mots claquèrent dans l’air sans qu’il ne cherche à les contrôler. Parce que Faith avait beau se donner la part belle en se plaçant en victime des hunters, que ça ne l’empêchait cependant pas d’employer des méthodes très similaires aux leurs, à propos de ses ennemis. « Tu n’as pas de compte à me rendre, quand tu as un dossier exhaustif sur la vie d’un homme mystérieusement assassiné pas plus tard qu’hier. » Il hocha la tête, comme s’il acquiesçait. « Pourtant, pour venir m’emmerder parce que je soigne des hunters, ça ne te pose pas de problèmes. » Mais son ton gronda à nouveau derrière ses mots, une minute plus tard. « Arrête de te comporter comme si tu valais mieux. Être mutante n’est pas une excuse valable pour laver les meurtres dont tu es responsable. » Son regard était sombre, et il rangea machinalement l’arme dans sa veste. Elle le rendait cinglé, elle l'énervait, voilà que désormais toutes les émotions qu'un homme normal aurait ressenti face au comportement de la blonde se déchaînaient en lui. Parce qu'il voulait qu'elle ouvre les yeux, une fois pour toute, même s'il s'en irait inévitablement malgré tout. Que les adieux ne se crient pas dans la haine, dans une incompréhension impuissante. « Il n'y a pas que des gens mauvais autour de toi, Faith. Arrête d'agir comme une gamine. »
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MessageSujet: Re: I miss you ? ♢ Ezekiel    I miss you ? ♢ Ezekiel  Icon_minitimeMar 11 Nov 2014 - 2:06





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Deux marionnettes, tremblantes et brulantes. Ezekiel, pour des raisons qui échappaient au fondement de la demoiselle, était l'objet de bien des tourments. Il semblait suivre des pas, sans réellement réaliser qu'il était en train de s'engouffrer dans un jeu ou il risquait de perdre pied, pour finalement se retrouver dépendant des fils que ses bourreaux prenaient plaisir à manier. Peut-être que c'était cela, peut-être qu'il était manipulé, ou tout simplement trop lâche pour oser briser ses liens, oser prendre son envol et quitter ce groupe qu'il semblait fuir comme la peste. Faith ? Elle fut longtemps la marionnette des autres, désormais, elle était sa propre marionnette, sacrifiant son corps, son âme et toutes ses valeurs en l'honneur d'une cause qui causerait sa mort, sa perte et son jugement dernier. Mais, elle, au moins, avait le mérite de décider de son avenir, et c'était de mourir. En effet, Faith finirait par se faire abattre, sans état d'âme. La demoiselle était prisonnière, mais c'était son choix. Cet enfoiré pouvait-il en dire autant ? Faith fut la victime durant de trop nombreuses années, et désormais elle était son propre cauchemar, mais c'était sa vie, ses insomnies et son corps qui devenait amaigri au fil de sa vie. Au bruit du vent, elle entendrait les hurlements, ceux d'avant, ceux du levant et du couchant, ceux qui l’emmènerait devant les innocents, dont le sang coulait déjà abondamment. Ezekiel devrait serrer l'arme, se barrer et retourner se coucher en croyant qu'il était condamné à devoir assumer un rôle qu'il refusait de dévoiler. Les hunters aimaient recevoir des faveurs et montrer toutes leurs grandes valeurs. Il était un menteur, mais la véritable question : quand est-ce que Pinocchio allait-il couper ses liens pour vivre loin des siens ?

Il était libre de partir, de s'enfuir et de vivre sa vie loin d'elle. Il en était fini des problèmes moraux, il pouvait s'en aller sans rien regretter. Il continua pourtant à tenter – en vain – de l'enfoncer et de lui faire des reproches sur son comportement. Sourire narquois aux éclats, il était là, pourtant elle ne voyait qu'un homme qui tentait de la découvrir comme si elle était une poupée russe. Il ferait mieux de s'interroger sur ce fameux banquier, plutôt que de venir questionner. Faith et les banques ? Elle refusait de foutre les pieds dans un hôpital, alors sincèrement, les banques ce n'était pas son fort non plus. Enfin, là n'était pas sa question et ce n'était qu'une remarque fumante de plus. « Tu poses encore les mauvaises questions.  » Le fixant.   « Pas les miens, mais les siens.  » Elle était sérieuse. Il était lié au hunter, Faith n'avait pas suffisamment d'informations pour définir le degré d'investissement dans la campagne du maire ou dans l'achat des armes ou du quota en bourse. Tout cela restait flou. Il ne saurait rien de plus. Etant donné sa réaction, il connaissait cet homme, mais la blonde n'allait pas le questionner. Elle cesserait de répondre à ses questions. Il voulait des informations ? Il allait devoir cracher ce qu'il savait et pourquoi il s'intéressait tellement à cet homme. Après tout, ce n'était qu'un banquier ! Ezekiel était hunter, il en savait donc nécessairement plus sur cet individu, mais la blonde préférait crever plutôt que de prendre le risque de s'enfoncer dans son attachement inexplicable envers Ezekiel.

Les méthodes ? La remarque fut une frappe dans la poitrine de la demoiselle. Il commentait ses méthodes, mais il n'avait pas la moindre idée de ce que la demoiselle avait enduré pour arriver à un niveau aussi dramatique de méthodisme. Pour lui qui n'était que médecin, cela ne semblait pas évidemment. Pourtant, les méthodes de Faith étaient les mêmes que n'importe quel hunter. C'était poussé à l’extrême, puisque son père était un extrémiste et de par son statut de mutante recherchée : elle devait fonctionner à l'ancienne ou bien avec les moyens du bord. Elle avait envie de lui cracher que tout cela était causé par des hommes comme lui, mais elle n'en pensait rien. La blonde pratiquait ces méthodes, parce que c'était la seule chose qu'elle savait faire pour survivre et que c'était les seuls souvenirs dont elle pouvait se vanter. Fréquenter les deux camps extrémistes fit d'elle un équilibre fragile, entre talent et obsession. Entre paradis et perdition. « J'ai du talent. » Il voulait la guerre ? Il ne la trouverait pas ici. Il ferait mieux d'aller voir ailleurs, et il était pourtant toujours là. Il était semblable à une statue, à une pierre qui ne pouvait en aucun cas quitter cet endroit sous peine de... de quoi ? Pas la moindre idée.


Des problèmes ? Il espérait vraiment qu'elle allait se faire chier à se sentir coupable pour un minable hunter ? Il ferait mieux de ravaler son petit orgueil à deux balles. Elle secoua négativement la tête, ne voulant pas le couper dans son petit discours de hunter prétentieux. Il vint par la suite lui faire des reproches. Elle le regarda, de but en blanc, le regard vide, en réalité, elle repensait à avant. Elle ne l'écoutait même plus. Elle avait marre des moralisateurs, des manipulateurs et de ceux qui tentaient toujours de lui jouer des tours. La dernière remarque d'Ezekiel fut celle de trop. Plongeant son regard dans le sien, l'air noir alors qu'elle sentait sa colère monter à mesure que ses meubles commençaient à vibrer avec elle. « Et toi Ezekiel ? Tu veux que je m'éclate à t'expliquer tous les meurtres que tu as commis ? » Faisant une légère pause en faisant vibrer l'arme dans la poche de la veste d'Ezekiel, sans pour autant lui la retirer, simplement qu'il sente que Faith était capable de bien pire que de lui faire peur. Avançant d'un pas, les bras le long du corps.   « Cette arme. Elle possède un numéro de série, qui est relié au meurtre de trois mutants dans les trois dernières semaines. Et tu sais qu'au moment même où tu remettras cette arme dans les mains de son propriétaire... tu auras toutes les prochaines victimes sur la conscience.  » Avançant d'un pas de plus. « Et tu oses prétendre que je suis une gamine ? QUI de nous deux exprime son dégoût vis-à-vis des hunters et qui pourtant soigne ces derniers ? Pour chaque hunter que tu as soigné, une vie fut arrachée. Un innocent fut tué parce qu'il possédait un gêne dit de dégénéré !  » S’arrêtant finalement brusquement au milieu de la pièce, les meubles ne vibraient plus, l'arme non plus, plus rien. « Ma mutation, n'est en aucun cas là pour masquer mes meurtres, elle est ma raison. Je sais pourquoi je me bats, alors garde ta morale à deux balles ! » Fermant les yeux, soudain sereine, mais surtout pleine de peine.   « La dégénérée veut que tu sortes d'ici. » Ouvrant finalement les yeux. Une émotion ? Toutes.



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Ezekiel Blackwell
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MessageSujet: Re: I miss you ? ♢ Ezekiel    I miss you ? ♢ Ezekiel  Icon_minitimeVen 21 Nov 2014 - 21:21


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Il l'avait écoutée soigneusement prétendre s'intéresser au banquier par rapport à ses comptes à lui. Soit. « Et quel talent. » Ironie mordante, tandis qu'il ne daignait détourner le regard de celui de la blonde. Un mutant s'était occupé du banquier, il en était certain, et ce pour des raisons qu'il ne connaissait guère. Restant sur ses gardes, sans ne plus savoir si les mots prononcés par Faith relevaient du mensonge ou non, ces interrogations restèrent tranquillement actives dans un coin de son cerveau, sans qu'il ne se risque à les approfondir. Visiblement, l'homme venait d'atteindre un point sensible, que la jeune femme contournait admirablement en s'attaquant de but en blanc à ses actes à lui. L'air s'était tendu, de légères vibrations commençant à s'élever autour de lui, de chaque meuble présent dans le salon. Ses yeux parcoururent un instant les alentours, avant de revenir soutenir ceux de la mutante, dont les paroles faisaient également mouches. Le médecin sentit ses traits se décomposer sur son visage, incapable d'endosser un masque d'impassibilité, touché en plein coeur, en pleine morale. Il déglutit avec difficulté, sans pour autant cesser de soutenir la dureté de ses prunelles bleues, qui à elles seules exprimaient toute la colère que Faith portait dans sa voix. Dans la poche de sa veste, l'arme tremblait elle aussi, ces impulsions semblant se diffuser entre ses côtes, comme si sa cage thoracique et le revolver frémissaient désormais à l'unisson. Sensation qui ne fit qu'accentuer sa sensation de malaise, éveillant une douleur au niveau de la plaie par balle dont il avait écopé une semaine auparavant. Non, ils ne combattaient pas à armes égales, non, il ne l'oublierait pas. Il réprima avec force la grimace de douleur qui menaçait tôt ou tard de se dessiner sur son visage, à mesure que le don de Faith continuait à éveiller ses nerfs tout autour du trou béant de sa poitrine. Pourtant, la souffrance physique lui semblait bien douce, en opposition à celle, bien plus profonde, éveillée par les reproches qu'elle lui adressait.

« C'est pas si simple. » Ses dents serrées laissèrent difficilement sortir ces paroles. Son regard venait de perdre en intensité. Oh oui, il savait l'étendue des actes des hunters, la gravité de ceux ci, leur illégitimité. Conservant un sens éthique bien particulier, s'appliquant uniquement à prêcher le bien fondé de leurs actes et leur obligation de violence. C'était sans doute par rapport à cette sensation de ne plus être à sa place, qu'inconsciemment Zeke avait ramassé Skylar ce soir là. L'arrachant au destin funeste programmé par les hunters de son groupe, presque accompli lorsqu'il était arrivé auprès d'elle. Sans doute la raison pour laquelle il n'avait pas ressenti une once d'hésitation en découvrant le corps sévèrement mutilé de Faith, près de la ferme abandonnée au fin fond des bois. Un repenti, un moyen de retrouver un équilibre, comme il le pouvait. Mais il n'avait pas envie d'entrer dans des détails qu'elle s'évertuerait à piétiner un à un. Il n'aborderait pas le sujet de sa vie avec elle, incertain quant à sa capacité à supporter le moindre affront qu'elle pourrait commettre en le jugeant plus profondément encore. Il était presque plus facile de se laisser aller à endosser le mauvais rôle, à lui donner tous les arguments possibles et inimaginables qu'elle détruirait le uns après les autres. Jusqu'à ce qu'ils ne soient plus que deux carcasses vides, épuisées, déchirées par ces moments passés à ne pas se comprendre. Zeke l'écoutait pourtant, là où il aurait sans doute été plus aisé de se détourner sans entendre, un niveau enserrant son estomac, tandis que peu à peu l'arme se stabilisait dans sa poche. « Et le nombre de fois où c'est ta peau que j'ai sauvée, tu veux qu'on en parle ? » Les mots tranchaient l'air, reproduisant à peu de choses près le ton instigateur que la blondinette venait d'employer envers lui. L'homme avait à son tour ponctué ses paroles d'un pas en avant, un pas vers elle en miroir de ceux qu'elle venait d'exécuter. « Quand tu venais te réfugier chez moi, et que j'passais des heures à réparer les dégâts, cette vie là, elle n'appartenait à aucun chasseur. Dois je me sentir responsable de chacun de tes actes parce que sans mon intervention tu n'aurais pas été en mesure de les commettre ? » Un pas à nouveau, rompant l'avant dernier mètre séparant leurs deux corps fatigués, tiraillés par des émotions qui achevaient de les briser. « Il aurait été cent fois plus simple de t'abandonner à ton sort. Ne me fais pas passer pour l'homme que je ne suis pas. Rien n'est simple, rien ne le sera jamais. » Et à nouveau ces mots, une évidence prononcée plus pour lui même que pour la jeune femme. Ezekiel s'était arrêté en face d'elle, détaillant ses yeux tristes qui lui renvoyaient son propre regard, deux prunelles d'un bleu tempétueux, mer déchaînée sous les assauts de leurs pensées trop compliquées.

« Si tu sais pour quelle raison tu te bats, très bien pour toi. Tout le monde n'a pas cette chance. » Son poing se serrait, ses ongles jouant avec l'intérieur de la paume de sa main comme à chaque fois que l'énervement le submergeait. Ce n'était plus après elle, qu'il en avait. Les derniers mots de Faith résonnaient encore dans son esprit. Le regard triste, Zeke la contempla un dernier instant, cette proximité le mettant soudain mal à l'aise. Pour lui qui pourtant l'avait si souvent manipulée au cours de ses soins, voilà qu'un petit mètre de distance lui semblait déplacé. « J'ai jamais rien voulu de tout ça. J'ai jamais rien attendu de toi. Jamais pensé te blesser d'une manière ou d'une autre. » Ses derniers mots faisaient essentiellement allusion à l'état dans lequel Faith s'était placée depuis qu'elle avait appris son statut, plus qu'à d'éventuels maux physiques qu'il aurait été en mesure de lui provoquer, s'il avait suivi les ordres de la hiérarchie. La simple idée de s'attaquer à elle en tant que "dégénérée" le dépassait. Mais plus encore, c'était ce regard, ce  dernier regard qu'elle lui avait adressé et qui semblait avoir achevé de le briser.

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Faith Cunningham
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MessageSujet: Re: I miss you ? ♢ Ezekiel    I miss you ? ♢ Ezekiel  Icon_minitimeVen 21 Nov 2014 - 22:49





I miss you ?

You poor sweet innocent thing dry your eyes and testify you know you live to break me - don't deny. sweet sacrifice




Talent, s'élevant au rang des plus grands, dans le sang et refusant de se laisser porter au vent. Combien d'âmes avait-elle sacrifiées ? Combien de familles avait-elle brisées ? Combien de fois avait-elle pleuré ? Faith était une poupée cassée, abîmée qu'il était impossible de réparer que tout le monde avait envié, désirée et aimée sans s'inquiéter de l'éternité qui était limitée, parce que la gloire demande trop de pouvoir, un pouvoir, que personne ne peut réellement avoir ou vouloir. Elle était Barbie, cette douce rêverie qui rimait désormais avec barbarie. Choyée et cajolée, la petite princesse avait finalement été piétinée par la vie, qui semblait tout aussi douloureuse que des insomnies camouflées. Masquée par un maquillage qui sauvait son image, qui évitait de s'échouer sur le rivage, mais tôt ou tard, il fallait se retrouver en tête à tête avec cette immondice appelée « beauté intérieure », qui était la seule chose préservée des vices. Un jour, Barbie avait renoncé, à son charme et à ses parades amoureuses qui faisaient des envieuses. Elle avait sorti le revolver, se jurant de ne plus jamais tirer en l'air, de toujours rester les pieds sur terre et de ne jamais succomber au froid de l'hiver. Elle pouvait être fière, elle n'était plus qu'une vulgaire pâtissière, mais une guerrière qui avait les bras en l'air et des bouts de verre enfoncé dans la chair. On lui avait donné le revolver, en jurant qu'elle sortirait de l'enfer. Pitié, regardé cette rose d'une grande naïveté qui désormais, allait faner.

Simple ? Enfantin, il jouait les arlequins en refusant d'avouer qu'il n'était rien. Pas un vaurien, il n'était qu'un gamin, tel un mannequin, qu'il était possible d'habiller et d'utiliser sans jamais l'entendre grogner ou s'énerver. La rebelle voudrait rire de plus belle, enfoncer son regard dans ses prunelles et lui dire qu'il ferait mieux de trouver une pelle et de s'enterrer avec. Secouant légèrement la tête, le corps presque tremblant et des mots étouffants.   « Bien au contraire.  » Luttant ou abdiquant, c'était tout aussi innocent qu'un pacte entre des parents. Libre de choisir, libre de désir et de saisir la moindre occasion de partir. Faith s'était arrêtée avant de s’engouffrer dans les abysses des vices et des délices d'une vie inerte. Ezekiel pouvait laisser briller son éternel sourire trôner, mais qu'il ne ferait qu'amadouer les moins doués. Faith pourrait l'éclater – physiquement et mentalement – sans rien regretter. Invoquer les erreurs du passé, à quel point il ferait mieux de s'interroger sur la véracité de ses erreurs et de ses malheurs. Il était seul fautif, il ferait mieux de réaliser qu'il n'était plus l'heure de pleurer sur ses malheurs, mais de vivre une infime partie de son bonheur. Faith était hypocrite, elle était un archétype et se disait démocratique. Pourtant, depuis des années, elle ne cessait de hurler en ouvrant les yeux au soleil levant, et c'était évident, qu'elle ne rêvait plus du prince charmant depuis pas mal de temps. Le bonheur, était inaccessible, comme invisible et presque risible.

La sauver ? Il se croyait pour un sauveur, il était beau le petit menteur, ce petit voleur qui s'amusait à jouer avec les cœurs et qui se croyait supérieur. Il jouait avec peu de tact, il n'hésitait pas à lui ressortir ses actes et ne faisait que rapprocher le contact. Il se rapprochait, alors qu'il devrait reculer pour s'empresser de quitter cet appartement, habité par une débridée qui ne demandait qu'à crever à cet instant. Faith ne craignait rien, elle n'avait pas peur des siens, mais étrangement, elle s'inquiétait pour lui, alors qu'il n'était qu'un homme de plus qu'elle trouvait malsain. Parce que c'était toujours les salauds, qui aimaient la peau de Faith. Elle continuait de l'observer de but en blanc, tristement, pourtant en pouffant légèrement. Elle passa une main dans ses cheveux, comme pour échapper à tout ce qui était nerveux, comme si ça irait mieux, mais c'était impossible. « En effet, tu m'as sauvé et tu n'as jamais eu de couteau sous la gorge, si ?  Dans ta putain de grande générosité, tu as voulu m'aider et cela sans pression. Alors en effet, tu es responsable de mes actes, mais c'est à toi de décider si tu préfères être coupable de mes actes ou des chasseurs. » Elle souriait alors, presque sincèrement, alors qu'elle sentait son corps tombant, tremblant et mourant. Abandonner. Ce n'était pas la première fois, ni la dernière, il ne serait qu'un souvenir, il ne serait qu'hier, et demain serait un autre matin.   « C'est pourtant facile, il suffit que tu claques cette porte. Tu devrais essayer, vraiment.  » Le voir partir lui ferait plaisir, cela lui retirait tout désir de sourire et de rire. Pourquoi était-il ici ? Pourquoi ne pas s'en aller ? Après tout, Faith avait été abandonnée par de nombreux hommes, tous à vrai dire, alors la tradition n'était pas prête de s'arrêter.

Chance ? En effet, elle avait de la chance, mais ce n'était pas dans cette ambiance qu'elle allait lui dire qu'il fallait faire preuve de persévérance pour parvenir à établir une mission pour agir. La résistante pourrait presque penser qu'il se montrait hésitant, sincère, méfiant et humain à la fois. Le sentimentalisme, c'était tellement lassant et énervant, pourtant elle le vivait à cet instant, et c'était tellement frustrant. Il s'excusait presque, c'était peut-être par intérêt, cela serait presque preuve qu'il était définitivement incomplet et que la vie était mal faite. Elle croisa les bras, elle le voyait là, voyant autant de malheur dans ses yeux que lorsqu'elle s'observait dans la glace. C'était comme un miroir, paraît-il qu'il existe une âme soeur sur cette terre pleine de rancœur, dommage que la demoiselle n'est pas de cœur. Reculant finalement d'un pas en ne le quittant pas du regard. « Personne ne veut rien de tout cela, et pourtant tu as choisi de t'engouffrer dans une voie dont on ne revient pas. Crois-moi. » Prise d'une colère éphémère, mais qu'il fallait exprimer sans tarder. « Tu crois que j'ai voulu de cette vie ? Mais si je n'étais pas là, qui défendrait ceux qui ne demandent rien ? Ils seraient tous morts, parce que oui, une personne morte peut en sauver mille. Une voix suffit à lever les maladroits et... » Abandonnant le regard d'Ezekiel, quelques instants. Se souvenant d'où provenait ce discours, il venait de loin, mais il n'était pas le sien. Levant à nouveau les yeux. « Je n'ai plu rien à te dire, alors tu es libre de me vendre aux hunters comme tu l'as dit quelques instants auparavant, mais je veux que tu sortes d'ici. » Brusquement la porte s'ouvrit dans un geste violent. La télékinésie, c'était sa vie « Retourne à ta vie, et oublies jusqu'à mon visage. »


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Ezekiel Blackwell
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MessageSujet: Re: I miss you ? ♢ Ezekiel    I miss you ? ♢ Ezekiel  Icon_minitimeMer 17 Déc 2014 - 16:26


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Ces actes ? Ceux de ses supérieurs, auxquels il ne pouvait décemment se soustraire ? Ou ceux de la mutante, parfois tout aussi barbares ? Ezekiel n'était prêt à en assumer aucun. Tout comme il n'avait jamais été prêt à assumer les actes de chaque patient, bons ou mauvais, de ceux amenés les poings et chevilles liés et dont les crimes étaient notifiés noir sur blanc dans leur dossier pénitencier. Viol, meurtre, agressions, des hommes et des femmes coupables et qui pourtant désormais semblaient passer en second plan sous le noble prétexte de n'être qu'humains. De ne s'être engagé auprès d'aucun groupuscule, ni de disposer de capacités surnaturelles. Ceux ci, Ezekiel les avait soigné, un à un, ignorant la plupart du temps les horreurs dont ils avaient pu être responsables, à Elizabethtown, ici, ou ailleurs. Se contentant de les aider parce que là était son unique engagement, celui auquel il avait juré de consacrer sa vie devant tout un tas de vieillards en blouse blanche, des années auparavant. Ignorant le cliquetis de leurs chaînes tout en rétablissant l'intégrité de leurs corps. Secouant la tête négativement, un mince sourire aux lèvres, il l'observa passer une main dans ses mèches blondes avant de répondre. « Hunter, mutant, ou humain, peu importe. Tu ne comprends pas que je me contente d'être médecin. J'peux pas laisser crever quelqu'un, sous prétexte que je ne suis pas d'accord avec lui. » Ses derniers mots restaient en suspens, emplis de sous entendus plus ou moins lourds de signification. Ezekiel n'était pas né pour ôter des vies, et bien qu'il n'estimait pas que ce fut le cas de Faith, lui tout du moins se révélait incapable de supprimer une existence. N'était ce pas d'ailleurs un point nécessaire, au sein de sa pratique professionnelle ? Mais il n'y avait pas que cela, dans cette phrase qui résonnait dans sa tête encore et encore. Inconsciemment, le message n'était pas qu'une simple banalité balancée entre deux piques, mais la preuve qu'il ne pourrait jamais lui tourner le dos, s'il la voyait au plus bas. Qu'il ne s'agissait pas là d'une question de générosité, de putain de grande générosité pour rester fidèle à ses paroles. C'était ce qui le définissait, et s'il se retrouvait impliqué auprès des hunters, des mutants aussi parfois, cela ne faisait qu'élargir son champ de discipline. Des heures sup', en quelques sortes. Ce qu'il se garda bien de lui affirmer, ne tenant guère à terminer sa journée encastré dans le mur, en guise de trophée de chasse.

La jeune femme cependant ne semblait pas sortir de son mode de pensée, et Zeke à nouveau fronça légèrement les sourcils, las et fatigué de s'évertuer à s'expliquer. Ses mots ricochaient contre elle avant même qu'elle ne semble les avoir entendus, partant en fumée en un claquement de doigt. C'est d'un ton monotone, sans même espérer qu'elle ne comprenne, qu'il lui répondit. « J'ai rien choisi, là est le problème. » On ne lui avait pas laissé cette opportunité, et désormais le voilà qui déambulait à leur côté telle une marionnette de chiffon. Les dernières paroles de Faith furent sans doute les plus difficiles à accepter, semblant sceller leur incompréhension mutuelle sans retour possible. « Si c'est ce que tu veux. » Parce que non, bordel, ce n'était clairement pas ce que lui voulait. Son esprit le tiraillait tandis qu'il hochait la tête, lui tournant le dos avant de finalement se retourner pour lui adresser un dernier regard, manquant de se prendre les pieds dans l'épais tapis étendu dans son salon. Reprenant son équilibre sans se soucier de l'air qu'il avait bien pu donner dans sa maladresse, il lui adressa un léger hochement de tête. Pour quelle raison ? Dans quel but ? Lui même n'en avait aucune idée. Il ne savait guère de quelle manière s'y prenaient les gens pour dire adieu à quelqu'un, adieu à contre coeur tout en acceptant la fatalité. Alors, un simple hochement de tête, parce qu'il ne pouvait pas se résoudre à s'en aller sans lui adresser un dernier signe, un au revoir. Il avait agit de la sorte par nécessité à leur sortie du château, une semaine auparavant, alors qu'il ne pensait pas encore ne plus jamais la revoir. Désormais, rien n'était plus aussi facile. « Aurevoir, Faith. » Pas d'adieux, pas de mélodrame. Serrant les dents, crispant sa mâchoire, le médecin pivota sur ses talons tout en prenant la direction de la porte, l'échine droite, une boule au ventre.
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