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 There is nothing more contagious than an idea - Faith

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Diana Peterson
Diana Peterson

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SUR TH DEPUIS : 13/05/2014
MessageSujet: There is nothing more contagious than an idea - Faith   There is nothing more contagious than an idea - Faith Icon_minitimeJeu 18 Sep 2014 - 22:21

There is nothing more contagious than an idea
   Faith & Diana
Vous est-il déjà arrivé de vous réveiller en pleine nuit, sans lumière proche de vous ? Votre coeur bat tellement fort dans votre poitrine que vous avez l'impression que des tambours se trouvent dans vos oreilles. Vous distinguez à peine les objets qui ornent votre chambre. Instinctivement, vous vous relevez pour vous coller à la paroi de votre mur. Et si quelqu'un était sous le lit ou se mettait derrière vous au moment où vous vous levez pour appuyer sur l'interrupteur ?

C'est ce qui m'arrive toutes les nuits en ce moment. Je ne l'ai pas vu arriver. Pourquoi ? Qui était cet homme au bar ? J'ai hésité à prendre un train pour retourner à Détroit et m'assurer que grand-père et Will allaient bien. Avant de sortir de l'hôpital, j'ai failli exploser un verre contre le crane d'une infirmière. Je crois que j'ai de nouveau peur du noir... Bien sûr, le médecin bienveillant qui s'occupait de moi m'a prescrit un traitement à prendre tous les soirs. Des antidépresseurs sans doute. Mais les médicaments, très peu pour moi quand je pense pouvoir m'en sortir sans. Je ne veux rien qui puisse toucher à ma psyché. De toute évidence, on n'avait plus besoin de mes services en tant que barmaid, le bar allait sûrement fermer. Le résultat des courses étaient déplorables. N'importe qui d'autre de sensé aurait laissé tomber. C'est vrai après tout... Si la première fois que je me retrouve face à ma soeur le résultat des courses est un mort, une autre tentative de meurtre et un établissement en ruine, il est sans doute temps d'arrêter les frais. Non, impossible. Si je voulais retrouver le sommeil, il fallait sûrement que je me mette en tête que la personne qui risquait de me tuer pendant que je m'avançais dans l'obscurité ne serait pas Skylar. Or, pour être certaine que cette dernière ne serait pas une ennemie, il fallait provoquer une nouvelle rencontre. Si elle se révélait infructueuse, je rentrerais à Détroit. Il était inutile pour moi de gêner plus que faire ce peu la vie de ma jeune soeur.

Après des entretiens d'embauche pénibles, je finis par retrouver un poste qui me permet d'avoir un oeil sur les alentours : serveuse dans un restaurant près du centre commercial. C'est un quartier riche. Mes nouveaux clients affichent alors tous ce sourire si hypocrite sur leurs visages. Hypocrite parce qu'il n'y a rien de plus faux chez ces gens-là. Certains sont presque à se mettre le canon d'un fusil dans leur bouche, ce sont ceux qui rigolent le plus fort. La jeune bourge avec un sourire en coin ? Elle cherche seulement un riche mari avant que ses parents ne la mettent à la porte. Heureusement, dans le lot, il y a des exceptions et donc de vrais personnes à servir. Quand on y prend garde, on arrive à les différencier, faut-il encore savoir ouvrir les yeux. Pourquoi tant de vigilance ? On a essayé de me tuer quand même... Et j'ai besoin de relever si, parmi les gens aisés, certains tirent dans la tête des mutants pour combler le vide de leurs week-ends.

« Skylar ? »

Mon coeur fait un bond dans ma poitrine alors que je fais volte face vers l'une de mes collègues.

« Excuse-moi... C'est juste que tu murmures ce prénom depuis tout à l'heure. » glousse-t-elle soudain gênée. « Une amie ? »

J'émerge à peine de mes songes, trahissant ma pensée par une réponse directe : « J'espère... »

Je lui rends un sourire aussi gêné que l'expression de son visage. Mais non, Skylar ne fait toujours pas son apparition. Sans mon contact, qui a tout bonnement disparu, il semble impossible pour moi de retrouver celle avec qui je partage mon sang. Il faut qu'elle me retrouve.

Je me relève brusquement dans mon lit. M'attrapant les cheveux, je me recroqueville sur moi-même. Je ne peux pas continuer à avoir peur de celle que j'aimerais tant protéger... On frôle le ridicule. Comme une réponse à mes nuits tourmentées, elle apparaît enfin. Cette chevelure blonde. Cette démarche. Ces yeux. « Je prends ma pause ! » dis-je en direction de ma chef sans même attendre son autorisation. Hasard ? Je n'y crois pas, mais je compte bien arrêter la machine que j'ai enclenché quelques mois plutôt en lui révélant que j'en connaissais beaucoup trop sur elle. Quand l'on doit retirer un pansement, il faut l'arracher d'un coup et non le retirer petit à petit. C'est vrai que j'aurai aimé trouver une autre façon de faire les choses, mais qui ne tente rien n'a rien.

« Hey ! »

Je cours au sens propre derrière elle jusqu'à me mettre face à la jeune fille pour bien montrer que je m'adresse à elle et personne d'autre. « Salut... » Un regard en coin trahit le fait que je m'assure qu'il y a du monde dans la rue. Tuer est tellement plus facile quand il n'y a personne ou au contraire une foule immense, j'étais en sûreté pour le moment.

Mon entrée en matière va être tranchante. J'ouvre la bouche et les mots tardent, mais ils viennent dans un flot de paroles assez révélateur, mais pas encore suffisamment à mon goût.

« Tu as vu ce que j'étais au bar, ou du moins tu as dû le comprendre. Pourquoi ne pas m'avoir achevée comme l'aurait fait ton père ? » Première bombe lâchée, si je me prends une droite ou bien pire, je ne pourrais m'en prendre qu'à moi-même. « Tu ne me connais pas. Je te connais... Mais est-ce vraiment connaître quelqu'un si on ne lui a jamais réellement parlé ? » Un nouveau regard trahi le fait que je ne me sens pas en sécurité. Mes yeux bleus quasiment identiques aux siens la fixent. « Je crois que nous devrions parler. Mais je tiens à rester dans un lieu public. »

Dans mes mots, j'aurais très bien pu dire : notre père. Mais autant dire que je ne le portai vraiment pas dans mon coeur... C'était un peu comme si je lui avais injustement mis dans les pattes un être infâme dans sa famille. Les repentirs seraient pour plus tard, si je suis encore en vie d'ici là.
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Faith Cunningham
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MessageSujet: Re: There is nothing more contagious than an idea - Faith   There is nothing more contagious than an idea - Faith Icon_minitimeVen 19 Sep 2014 - 20:58





There is nothing more contagious than an idea  

You poor sweet innocent thing dry your eyes and testify you know you live to break me - don't deny. sweet sacrifice




En voyant Faith Cunningham, il était possible de supposer bien des choses et imaginer sa vie serait aisé. La demoiselle était belle de par ses cheveux blonds, son maquillage soigné et sa tenue toujours en adéquation avec la météo ou la journée. En voyant le quartier dans lequel la demoiselle logeait, il serait possible de supposer qu'elle vivait plutôt bien et qu'elle gagnait sa vie de manière raisonnable. Ensuite, en voyant son dressing, il serait possible d'admirer les superbes robes et autres vêtements de marque qui ornaient les placards de manière majestueuse. Faith avait le profil de la parfaite petite fille de riche qui n'avait rien à se reprocher, une gamine comme tout le monde qui n’interpellait que par son décolleté ou par son cul. Faith était toute ces choses, cette image parfaite qui semblait intouchable et c'était là, tout le grandiose chez la demoiselle : elle finissait même par croire qu'elle n'était que ça. Néanmoins, tout cela n'était qu'un mensonge, de la mauvaise foi à l'état pur qui finirait par dévorer la demoiselle. En effet, elle avait des cheveux parfaitement soignés, mais qui pourrait deviner que la vieille ils étaient couverts d'un sang encore chaud de par ses blessures ou de par les éclaboussures du sang de ses assaillants ? Qui pourrait imaginer que cette couche de maquillage cachait des ecchymoses et des bleus voire même des coupures graves qui faisait d'elle une pauvre gamine ? Quelqu'un pourrait-il supposer qu'elle payait son appartement par des vols ? Et que les apparences étaient tellement importantes pour sauver sa propre vie qu'elle préférait payer un appartement et se laisser mourir de faim . Et pour finir, qui pourrait se douter que ces robes moulantes n'étaient là que pour détourner l'attention de ses yeux malheureux ? Personne. C'était là toute la beauté du double jeu et du mensonge que la demoiselle maîtrisât depuis des années. C'était son jeu, personne ne connaissait les règles et personne n'était en mesure, elle aurait toujours le dernier mot, même si cela signifiait sa propre mort.

Faith ne voulait pas être comprise, elle ne voulait pas d'amis et son seul besoin était celui de survivre. Le reste ? Ce n'était qu'une idylle grotesque qu'il fallait oublier. La blonde ne vivait tout simplement plus, elle travaillait principalement au noir pour des gars qui n'étaient pas des adeptes de la légalité suprême, c'était un boulot facile et cela évitait de se faire ficher. Faith adoptait une nouvelle technique qui était loin de ses anciennes méthodes : s'approcher au plus près de ses ennemis pour poignarder le cœur des hunters. Elle fréquentait ces festivités grotesques où tout le monde parlait. C'était tellement facile de se faire passer pour une fille de petite vertu. La demoiselle comptait généralement sur ses informateurs, mais en trouver devenait plus que difficile. Les gens commençaient à parler et à s'exprimer, c'était le début d'un mouvement, mais c'était surtout de plus en plus compliqué de trouver des personnes de confiance. La blonde mettait donc la main à la patte. Et cela fut le cas hier soir. Une soirée dans un de ces somptueux hôtels dans les coins riches de la ville. La blonde s'y rendit pour obtenir des informations sur des rumeurs, encore et toujours et aussi pour faire la chasse aux pigeons. C'était tellement facile de dépouiller un homme de son argent, il suffisait simplement à lui prendre son porte-monnaie. La blonde s'invita à cette soirée et elle croisa le regard d'un homme qui avait probablement suffisamment d'argent pour s'offrir l’hôtel, il travaillait dans le pétrole. Elle se laissa guider jusqu'à la chambre d’hôtel de l'homme, sans se plaindre et avec ce même sourire de bécasse. La demoiselle entra dans la chambre à la suite de l'homme, qui lui, avait probablement plus d'alcool que nécessaire. La demoiselle qui portait alors une perruque brune pour éviter de se faire connaître, regarda l'homme d'un air froid alors qu'il se laissait tomber comme un chien sur le lit. Il fut alcoolisé à outrance par la demoiselle, c'était la manière de faire qu'un homme se taise. La blonde se contenta d'un léger sourire avant de rouler des yeux. La mutante déposa alors son grand sac à main sur la table avant de laisser échapper un sourire alors qu'elle le voyait beugler comme une vache. La demoiselle extirpa une mallette de son sac, l'ouvrit et dans cette dernière se trouvaient deux seringues. Elle attrapa là celle de droite avant de se diriger vers l'homme en question et de la lui planter dans la peau. À l'intérieur ? Rien de dramatique ? Des somnifères, il passerait sa nuit à dormir et ne se réveillerait pas avant 12 heures. C'était le début, elle retourna alors à son sac pour en sortir une paire de menottes et lui attacher une main au lit pour éviter qu'il ne tente de s'échapper. Skylar dormirait peu cette nuit, mais alors qu'elle se dirigea vers son sac pour en sortir une paire de gant, elle enfila ses derniers pour finalement se diriger vers les divers bagages de cet homme, qui était non seulement un industriel dénué de moral, mais également un anti-mutants. Il allait donc payer.

Elle fouilla alors les valises, délicatement elle extirpa les papiers pour ensuite en prendre des photos. Des dossiers, elle en profita également pour sortir un mini-ordinateur portable pour copier les éléments informatiques que ce cher monsieur semblait vouloir masquer. C'était fou à quel point ces hommes se croyaient intouchables. La résistante n'avait pas moins de 7 heures au compteur. Le minimum syndical. Au réveil de l'homme, la demoiselle était dans une tenue de ville volontairement épurée, un simple haut qui dénudait ses épaules qui étaient couvertes par une veste et elle portait un jean noir. Elle avait un maquillage beaucoup plus « délicat » que durant la précédente. La dose de maquillage sur son visage était – en tout cas – moins importante qu'hier soir, mais le fond de teint recouvrait toujours ses mains et autres parties visibles. Au réveil de l'homme la blonde qui était toujours masquée par une perruque brune, affichait un sourire mesquin, toujours avec sa paire de gants et cette fois-ci, elle tenait la deuxième seringue. La demoiselle se dirigea alors vers l'homme qui était toujours menotté. Elle passa une main sur son visage, il ne semblait pas comprendre. C'était tellement euphorique de le sentir en détresse. La menteuse le regarda d'un air dégoutté. La blonde remonta alors la manche de l'homme pourri. Elle planta alors la seringue dans son bras. « Dans quelques heures, je serais loin et votre cadavre sera découvert probablement demain soir, lors du passage de la femme de chambre. Dans les pages des journaux, vous serez l'homme d'affaires consumé par le vice. Un retour d'acide malheureux. » La blonde plaqua ensuite sa main sur sa gorge. « Un terrible accident, un drame d'ailleurs. Mourir de par la main d'une dégénérée n'est en rien honteux, après tout, je suis naturellement supérieure à vous. » La rebelle s'éloigna alors en retirant les menottes, mais elle envoya alors ce dernier valser contre le mur à l'aide de sa mutation. Il allait mourir et la demoiselle serait loin. La résistante retourna alors vers son sac et en extirpa une rose rouge qu'elle glissa alors dans un vase, cela passerait inaperçu, mais pour elle, cela voulait dire beaucoup. Récupérant ses affaires – et l'argent, objets ou donnés volées – pour finalement quitter la chambre en laissant la porte doucement se refermer. Pour une fois, l'arme à feu dans son sac fut inutile. Elle quitta alors l’hôtel par la grande porte de secours, pour retirer sa perruque, ses gants et de mettre cela au fond d'une benne à ordure avant d'y mettre le feu.

Cela expliquait la raison de la demoiselle présente dans le centre commercial de bourgeois en ce jour. Elle voulait rentrer chez elle pour de nombreuses raisons : son sac était bondé de divers objets comme un ordinateur miniature, une arme à feu ou encore sa robe de soirée. La blonde voulait être loin et elle évitait les grands axes et ce centre commercial comptait plusieurs sorties. La résistante avait de nouveau ses cheveux d'un blond parfait, même s'ils avaient une drôle de tête de par le port de la perruque à outrance, mais cela donnait un style. La blonde avançait en silence, elle avait besoin de s'éloigner de cet endroit et elle n'était pas d'humeur. Néanmoins, une voix interpella alors la demoiselle, comme une lamentation la voix semblait l’implorer de l'aider. La blonde ne se retourna pas, mais lorsque la folle fit irruption devant-elle... le lien fit vite le tour. C'était cette serveuse : Diana. Une mutante, sans le moindre doute, mais là n'était pas la question. Elle savait qui était « Skylar » et la blonde n'aimait pas ça. Le lien entre Détroit et cette chieuse de serveuse était évident. La résistante resta de marbre et elle se contenta de la fixer. Elle ne voulait pas se laisser dévorer par la colère, cela partirait loin et Faith ne protégeait pas sa vie de mutante pour tout gâcher maintenant. Elle allait l'écouter, lui dire d'aller se faire foutre et si la demoiselle sortait de ses chaussures, elle allait se faire envoyer contre le mur.

La demoiselle resta face à son interlocutrice, en silence, le regard froid, elle observait. Faith resta silencieuse jusqu'à l'évocation du père. Le visage de la blonde commença alors à se décomposer comme neige au soleil. Elle ne pouvait pas savoir ça. Personne ne pouvait savoir ça et la demoiselle ne tolérerait pas qu'une personne ose venir faire remonter ses démons. La blonde resta silencieuse et décida de garder sa colère, de garder sa haine et de surtout pas donner à cette inconnue le plaisir de l'envoyer chier. La résistante ressentait toutes ses peurs remontées, tous ces moments brisés qu'elle tentait d'oublier. La blonde ne voulait pas l'écouter, elle se contentait d'être là, mais son esprit était loin et il semblait s'éloigner à mesure qu'elle parlait. Ce fut la remarque sur les lieux publics qui fit rire la demoiselle et qui sonna comme un son de cloche dans sa tête. La blonde esquissa alors un petit sourire narquois en posant une main sur ses hanches d'un air sérieux et hautain. « crois-tu que ces gens sont une protection ? Qu'ils sont ton assurance et qu'avec eux tu seras sauve ? » La demoiselle laissa alors son sourire se décomposer et s'envoler et s'avança d'un pas avec un regard plein de colère. « Tu me connais ? Tu te crois assez intelligente pour savoir qui je suis ? Tu es crédule au point de penser savoir qui se trouve face à toi ? Es-tu orgueilleuse au point de penser que tu possèdes toutes les réponses ? » Elle ne savait rien. Rien de son père, rien d'elle et elle ne saurait jamais. La blonde s'avança alors pour lui passer à côté. « Moi je n'ai rien à dire, je n'ai rien à confier à une inconnue. » Faith possédait tous les défauts du monde et elle le vivait bien, et cela l'importait peu de se faire traiter de garce ou de connasse. Elle était ce qu'elle était, cela ne fut jamais sa volonté, c'était simplement l'effet de causalités diverses qu'elle refusait d'accepter. L'effet cause à effet.






love.disaster
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Diana Peterson
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MessageSujet: Re: There is nothing more contagious than an idea - Faith   There is nothing more contagious than an idea - Faith Icon_minitimeLun 22 Sep 2014 - 0:45

There is nothing more contagious than an idea
  Faith & Diana
Je n'avais de mon père que les yeux, magnifiques et terrifiants à la fois. J'avais tout pris de ma mère : la douceur, la sympathie, la compassion et la volonté de vouloir bien faire. Je peux me montrer maladroite, mais j'ai toujours appris à me relever, qu'importe les difficultés. Il peut arriver que, du jour au lendemain, plus personne ne soit là pour vous tendre la main et vous aider. Je suis parée à toutes les éventualités. Seulement voilà, un peu trop rêveuse, je me bats pour un monde de paix, un monde où les faux semblants n'existeraient pas. Pourtant, je mens à la face du monde. Mes manches longues me permettent de dissimuler les ravages de ce que ma mère appelait un don. Du temps où Will et moi habitions ensemble, je serais passée pour une femme battue, rien de plus. Sans la présence bénéfique de mon aimé, mes jours sont peut-être comptés. Il est le seul à pouvoir empêcher mon pouvoir de s'emballer. Même si j'arrive à épargner mon entourage du condensateur vivant que je suis, je ne peux pas empêcher le courant électrique d'atteindre mes muscles, mes organes ; tout ce qui fait de moi un être vivant. Don ? Pouvoir du diable ? Ou simplement, évolution ? Tout dépends du point de vue. Moi, il s'agit de mon humeur. J'ai envie de l'appeler don aujourd'hui, parce qu'il m'est utile pour me défendre et défendre ceux auxquels je tiens. Même si Faith ne me portera peut-être jamais dans son cœur comme étant sa sœur, j'aimerais devenir l'un de ses appuis.

Jeune serveuse idéaliste, mes idées ne sont pas arrêtées. Mais j'ai toujours ce souhait, ce rêve un peu trop grand, de vouloir une famille. J'aurai pu la fonder auprès de Will, décider de partir de Détroit pour construire un foyer où on aurait été en sûreté. Pourquoi vouloir d'une nouvelle famille quand on en a déjà une ? Skylar, Faith, peu importe. Elle est ma chaire et mon sang, au moins pour moitié, je ne veux pas faire de croix sur elle. Notre relation s'annonce déjà volcanique, je ne veux pas nécessairement entrer dans sa vie... Même si je ne peux mentir sur le fait que j'aimerais. Sa protection est tellement plus importante à mes yeux, la savoir en sûreté est ce qui prime sur tout le reste. Mon mot d'ordre est la discrétion. Peu importante ce qui advient dans ce monde de brutes, je ne veux pas être autant exposée que l'était mon grand-père. Même en faisant profil bas, je me suis prise un coup de couteau. A croire que cette ville craint plus encore que celle qui m'a vu naître. Alors, pourquoi serveuse dans un quartier riche ? C'est simple comme raisonnement. Au bar, j'étais en réalité au-devant du danger, trop instruite pour être une petite barmaid au fond du gouffre, donc, je n'étais tout bonnement pas crédible. Reprendre mon ancien métier ? Non, cela voudrait dire frôler les feux de la rampe. Ainsi, être une serveuse dans un quartier riche équivaut à être un poteau sur le trottoir. On n'est pas plus considéré que les assiettes que l'on sert chaque jour. Les gens que l'on sert sont trop bien pour entretenir un dialogue qui dure plus de cinq minutes avec celle qui débarrasse les couverts.

Ce regard qui me fait face, je le déteste et l'aime en même temps. Il a quelque chose de rassurant. Je le croise à chaque regard dans un miroir. Mais le voir sur un autre minois m'effraie. Le dernier qui l'a eu était cet homme qui avait tué de sang froid son ancienne amante. Ma mère. Celle qui avait perdu la vie pour que je continue la mienne. Il était aussi la confirmation dont j'avais tant besoin. Faith était belle et bien ma soeur, il n'y avait pas de doute possible. On oublie rarement le regard de l'homme qui vous a tout pris, il se trouve que ma soeur et moi avons hérités de cette même paire d'yeux. Son désintéressement ne peut pas être plus clair, elle affiche carrément des néons qui disent qu'elle en a rien à faire de moi et qu'elle aimerait passer. Je fais la version polie, bien sûr. Ma mâchoire se serra en voyant son visage se décomposer. Quel père merveilleux il devait être... Vu le peu que j'en ai vu et entendu, sur les rumeurs comme quoi sa fille aurait aidé à sa mort, ce n'était sûrement pas parce que sa perte lui était dure qu'elle affichait cette mine. Je peux répondre, j'ai les explications, les clefs en main, pourtant... Je préfère la laisser parler jusqu'au bout. Je viens de me prendre un vent extraordinaire, mais je ne suis pas morte. Je suis même très chiante, parce que quand j'ai décidé que j'aurai une conversation, je l'ai.

Je marche délibérément à côté d'elle. Je ne la regarde même pas, comme deux amies qui se feraient la tête, mais qui continuent pourtant de marcher côte à côte. « Moi j'ai des choses à te dire... Tu ne sembles pas vouloir écouter, mais tu ne peux pas fermer tes oreilles comme on le fait avec nos yeux. Libre à toi de passer du verbe entendre à écouter au moment où tu le souhaites. » Avec un soupir, parce que ce que je cherche me fait mal, je fouille dans ma poche de jean tout en commençant mon monologue, si c'est ainsi que cela doit se passer, soit. « Non... Je pense seulement que je préfère encore mourir avec des personnes qui m'accorderont un dernier regard que de mourir complètement seule. Pour la plupart des assassins lâchent, la semi-foule est une protection. Mais ce n'est pas la peur qui t'arrête, n'est-ce pas ? » J'aimerais lui dire de venir au moins s'asseoir sur ce banc pour que l'on ait une vraie conversation, mais je ne fais rien. « Si tu écoutais... Je te l'ai dit, je ne te connais pas. J'en sais assez pour savoir que je ressens le besoin de te connaître, ou tout du moins, d'essayer de t'aider autant que possible... Même si tu vas vouloir me cracher dessus plutôt que de vouloir affaire à moi, de toute évidence. » Je m'accorde un regard furtif vers elle, serrant cette photo dans ma main sans pour autant la regarder moi-même. « Faith est un joli prénom... Merci pour l'autre jour. Je t'ai mise en mauvaise posture alors que je voulais veiller sur toi dès le départ. » Bien qu'elle va sûrement la piétiner, je lui mets la photo presque sous les yeux sans pour autant arrêter la marche. Il s'agit de ma mère et de notre père. Ils sont dans un restaurant. Ma mère est plus belle et plus heureuse que jamais. C'est elle qui tenait du bout des doigts l'appareil. « Je t'ai jalousé pendant des années... Secrètement. Mais il m'aurait tué dans mon berceau, c'est une certitude. » J'humecte mes lèvres avant de poursuivre. « Écoute Faith, j'imagine que tu vas vouloir me traiter de menteuse, vouloir me tuer, me piétiner, je n'en sais rien... Je ne sais pas comment je réagirais à ta place. Pour moi, il était clairement un monstre. Je ne peux pas juger quel père il a été pour toi, je n'étais pas là dans ta vie, et c'est un regret... » Un sourire triste se peint sur mon visage et je lui fais de nouveau barrage. Quitte à me prendre une réaction vivace, je veux que ce soit de front. « Ses yeux que tu as, je les ai aussi parce que nous avons le même géniteur. Je vous ai épié quand j'étais petite... Je ne peux pas réécrire le passé, j'aimerais écrire l'avenir. Alors, oui, j'imagine qu'une femme qui se met dans ton chemin et te dis : hé ! Ça va ? Je suis ta soeur, bonjour ! ... Ce n'est pas agréable du tout... » Je déglutis, mais les mots lui ont été crachés au visage, impossible de revenir en arrière. « Que tu sois chasseuse, que tu t'en fiches ou que tu sois ... comme moi, ça m'est égal. » Je dodeline de la tête. « Bon ok... Si tu es chasseuse, je ne vais pas sauter de joie non plus... Je veux juste que tu comprennes que, peu importe ce qui t'arrive, je suis là. Attends, avant d'avoir une quelconque réaction, je tiens à dire que ça ne t'engage strictement à rien. Je peux toujours rester cette idiote de serveuse qui s'est fait poignarder et que tu as dû sauver... Ça ne me dérange pas. Mais si jamais un jour tu as besoin de quoi que ce soit... » Je me mordille la lèvre nerveusement, ma bouche est pâteuse et c'est hyper désagréable. « J'ai utilisé ton ancienne identité parce que j'ai eu peur de te tuer ce jour-là... Je peux être une bombe à retardement avec. » J'emploie les guillemets avec mes mains. « Mon don... J'ai cherché un moyen qui puisse t'amener à m'abandonner rapidement... J'ai déjà blessé des gens par le passé, je ne voulais pas prendre le risque que cela t'arrive. »

L'impasse, je suis dans une impasse et je ne sais pas du tout ce qui va m'arriver au visage. Déjà, vu nos deux tempéraments, aucune chance que ce soit un câlin.
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Faith Cunningham
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MessageSujet: Re: There is nothing more contagious than an idea - Faith   There is nothing more contagious than an idea - Faith Icon_minitimeLun 22 Sep 2014 - 21:14





There is nothing more contagious than an idea  

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Le désir. Sentiment radicalement opposé au besoin, mais étroitement lié à la volonté. Faith se battait depuis toujours pour sa race, ses espoirs, ses rêves et ses fantasmes tous plus crédules les uns que les autres. La demoiselle ne pourrait jamais sauver son espèce, et elle savait parfaitement cela au fond d'elle, mais elle refusait d'abandonner ses idées. Faith était la pire des connes, en fuyant Détroit ce fut la chance de sa vie pour en commencer une nouvelle. Loin de cette guerre et de ces maux que furent les siens. Pourtant, le mal revenait toujours au galop et les convictions étaient plus fortes que le reste, comme inéluctablement attiré vers le mal et l'auto-destruction. Le malheur était comme un aimant pour la demoiselle. La blonde ne révoquait jamais son funeste destin : celui de mourir jeune et sans avoir eu le moindre impact sur le quotidien de ces gens. Faith n'était qu'une mutante et elle ne serait jamais rien de plus. La blonde n'avait plus les ressources nécessaires pour faire exploser des bâtiments, elle n'avait plus l'envie non plus, enfin... c'était difficile d'en juger. La résistante savait que le retour en arrière était impossible et que même si le dicton disait qu'il fallait « tirer ses erreurs du passé » la blonde n'en tirait rien. L'être humain avait une mémoire sélective et il recommençait encore ses erreurs, encore et sans jamais connaître la fin de ce cercle vicieux. Il suffisait de prendre l'exemple des guerres mondiales qui furent comme une réputation de l'histoire et le 21e siècles signait tout simplement l'avènement d'une nouvelle extermination qui semblait amuser la population. L'État américain n'avait pas pour habitude de se faire attaquer sur son propre territoire, mais cette fois-ci, la menace était interne. La blonde ne serait jamais la nouvelle Anne Franck et elle refuserait de mourir sous les coups sans laisser plus qu'un vulgaire journal. La blonde serait une princesse brisée qui laisserait sa signature dans le marbre. Il était l'heure de se lever et la blonde ne comptait pas renoncer, elle était enfoncée trop profondément dans la médiocrité pour réfuter toutes ses idées.

Cette brune, n'était qu'un problème de plus sur le dos de Faith. Il s'avérait évident qu'il s'agissait d'une mutante, mais Faith vivait sans foi ni lois. La blonde ne suivait pas un code d'honneur qui disait de ne pas tuer d'autres mutants. Il suffisait parfois de tuer un seul mutant pour en tuer des centaines et la survivante était peut-être cette mutante à abattre. Il était impossible de prévoir l'avenir et ce n'était pas le genre de la demoiselle de se plaindre de son sort. S'il fallait mourir pour sauver des centaines de mutants, elle le ferait sans la moindre hésitation. La blonde avait peu d'estime pour sa propre vie lorsqu'il était question de sa propre cause. Elle n'avait pourtant, pas la moindre affection pour ces gens. Elle ne voulait pas être la sauveuse ou l'amie admirable, elle voulait tout simplement se venger. Venger ses peines et se venger sur ceux qui ont osé lui faire du mal. En tout cas, cette pouffiasse de serveuse aurait mieux fait de crever ce soir-là. Faith venait de se foutre un boulet sur le dos et elle allait finir par craindre le retour des anciens de detroit. La demoiselle crevait de peur rien qu'à l'idée de voir resurgir ses anciennes camardes au nom de la « cause ». Ces gens qui furent sa seule famille durant deux années et qu'elle avait finalement abandonnée lors de la chute de ces derniers. La demoiselle avait toujours un boulet au pied, mais elle finirait par le retirer... cette Diana n'était qu'un rappel douloureux de son long et tordu passé. Pourquoi venir l'emmerder ? Cette conne ne pouvait pas la tuer et en finir . Faith ne voulait pas parler de Détroit et elle refuserait toujours d'en parler pour protéger ses propres intérêts. La demoiselle se montra claire et passa son chemin, d'un air froid et insipide elle commença à marcher, mais évidemment, l'emmerdeuse décida de continuer à lui parler pour une raison inconnue !

La blonde soupira lourdement avant de finalement laisser un visage indifférent paraître. Cette emmerdeuse n'avait que ça à foutre de sa vie . La serveuse décida de lui expliquer le fonctionnement des cinq sens, la demoiselle se contenta d'avancer et de glisser ses mains dans les poches de sa veste toujours en portant son sac avec elle. Si la blonde avait prévu ça, elle aurait emmené plus de drogue. La demoiselle se contenta d'un craché des mots. « Putain de bornée. » La demoiselle était sérieuse lorsqu'elle évoquait le fait que qu'elle serait capable de l’assassiner en public. Cela ne serait pas la première fois que la demoiselle faisait un truc du genre, même si avant c'était toujours pour sauver sa vie et de manière discrète... cette fois-ci c'était clairement sous le signe de la colère et certainement pas de sa propre survie. La mutante laissa éclater un légèrement rire narquois. Diana avait vraiment la débilité de croire que Faith lui accorderait un dernier sourire avant de crever . Elle n'aurait droit qu'à de la haine et du mépris et certainement pas de l'affection de sa part. Faith ne détourna pas le regard à la remarque sur sa soi-disant lâcheté, cela faisait doucement sourire la blonde en tout cas. « Je préfère être lâche et avoir ce que je veux, au moins, moi, je ne dois rien à personne. » Si la brune insistait tellement sur le fait de vouloir parler à la demoiselle c'était forcément de par un manque qu'elle ne pouvait clairement pas expliquer. La blonde trouvait cela pathétique à voir que des gens étaient encore capables de courir après quelqu'un. La survivante n'était pas une pleurnicharde et elle ne le serait jamais. Elle préférait mourir plutôt que de pleurer devant des gens et surtout devant une inconnue qui en savait clairement trop.

Elle croyait en savoir assez ? Mais ce n'était jamais suffisant ! Cette pauvre fille avait un cerveau semblable à celui d'un crabe incapable de marcher droit ! La blonde respirait calmement et elle tentait de ne pas se laisser dépasser par ses émotions, pourtant elle crevait d'envie d’étouffer cette saloperie en lui enfonçant un banc de le ventre jusqu'à ce qu'on s'arrête de battre.« Je vais me passer de ton aide, merci bien. » La blonde apprécia néanmoins beaucoup moins la remarque sur son prénom qui n'était clairement là que pour faire du sentimentalisme. C'était le nom que sa mère lui avait donné, parce qu'elle semblait être ce moment de grâce dans ce contexte de merde qu'était la crise que traversait – et traverse – toujours sa ville natale. Diana évoqua également l'incident et avant que la blonde ne puisse répondre, elle lui plaça une photo en plein milieu de son champ de vision. La blonde eu alors un regard bref et instinctif sur cette image. C'était son père sur la photo. Le voir ne lui faisait ni chaud ni froid. La blonde se foutait de voir une photo de son père avec une autre femme et elle voulait passer son chemin. La blonde se contenta d'écarter la photo d'un simple geste de la main. Insensible ? Probablement que oui, mais après avoir souffert durant toutes ces années, elle était en droit de révoquer son passé et de vouloir l'ignorer ! Il serait injuste de venir l'en juger, mais tout le monde le faisait, donc il fallait vivre avec.

La blonde l'écouta parler, évoquer son passé comme si Faith devait ressentir de la pitié ou la moindre compassion à son égard. La brune venait de lui balancer qu'elle était du même sang ? La demoiselle s'en foutait totalement. La résistante continuait d'avancer en l'écoutant et en restant aussi froide que possible pour éviter d'attiser les regards des passants. La demoiselle se contenta simplement de pouffer et de laisser paraître un faciès énervé par le comportement de la serveuse qui ferait mieux de dégager du chemin de la demoiselle.  La blonde l'écouta en silence. Elle ne voulait rien entendre et elle laissa alors apparaître un sourire en coin.  « Tu seras toujours cette serveuse. » La gamine se contenta de pencher la tête et de la regarder.« M'envier ? Très bien, tu es totalement libre d'avoir enviée ma vie cela ne regarde que toi, mais ne compte pas sur moi pour venir te consoler tes malheurs et tes peines. Je ne suis pas cette fille. Et tu crois en savoir assez pour comprendre ? Tu n'as pas la moindre idée de ce que cette famille représente à mes yeux. » La blonde avança d'un pas légèrement menaçant. « Tu sais où est chacun des membres de ma famille ? Je suis certaine que tu le sais, après tout si tu es ici c'est que tu assez intelligente pour chercher dans des archives. » Levant les yeux au ciel avant de la regarder une fois de plus en continuant à avancer et en l'invitant à reculer. « Tous morts. Ils sont morts. Dramatique d'ailleurs, une mort tragique, un incident désastreux qui causera trois morts. Tu crois que je regrette ces gens ? Que j'ai besoin de toi ? Tu n'as pas la moindre idée du fond de la vérité, puisque personne ne connaît la vérité sur cette terre, si ce n'est moi. Tu n'auras pas les réponses que tu cherches ici. » La demoiselle plaça ses mains en avant, les croisant en faisant des mouvements lents et délicats. « Tu penses que tu as un don ? Tu sais combien des mutants meurent à cause de cette chose qui tu présentes comme un don ? » La demoiselle haussa alors violemment le ton. « Combien de ces gens sont morts sans le moindre espoir ? Tu es de ceux qui se cachent parce que la peur dicte leur minable petit quotidien. » La demoiselle sentait ses mains se crisper alors que les regards se tournaient vers elles, rien de grave, simplement une engueulade entre copines penseront-ils. « Je ne suis pas celle que tu cherches, alors hors de mon chemin avant que je sois dans l'obligation de faire office de la force. » Froid et insipide. La demoiselle n'hésiterait pas à fondre en larmes pour se mettre la foule dans la poche. Elle voulait pleurer en cet instant, fondre en larmes et s'en aller. Première fois, depuis des années.






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Diana Peterson
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MessageSujet: Re: There is nothing more contagious than an idea - Faith   There is nothing more contagious than an idea - Faith Icon_minitimeSam 11 Oct 2014 - 20:12

There is nothing more contagious than an idea
 Faith & Diana
Peu importe la branche dont nous faisons partie dans l'évolution, nous sommes tous profondément idiot pour une chose. Il y a toujours un moment dans notre vie on nous nous battons pour quelque chose que nous n'avons pas au lieu de nous intéresser à ce que l'on a déjà. J'avais un homme qui aurait donné sa vie pour moi, une nouvelle famille en construction, mais au lieu de me battre pour lui, je me battais avec celle du passé, celle que je n'avais jamais vraiment eu. Pouvais-je mettre la faute sur mes gênes ou la stupidité humaine ? Voir un peu des deux... J'avais envie d'être aimé des deux, je pense qu'il était là mon soucis le plus ancré dans mon âme et ma conscience. Cette peur de l'abandon me bouffait de l'intérieur et pourtant, j'étais là, à courir derrière des personnes qui ne m'ont jamais tendu la main plutôt que de tout faire pour préserver ceux qui m'aimaient réellement. Dieu seul sait comment se porte mon grand-père, je n'ai pas de nouvelles de lui depuis des mois. Dieu seul sait si Will m'attends ou s'il a fait sa vie ailleurs. Dorénavant, c'est cette jeune blonde envers qui je recherche une certaine forme d'affection, affection qu'elle ne me donnera pas, même si l'envie lui prenait. Je la vois comme une sœur, elle me voit comme une étrangère, une personne qui se mêle de ce qui ne la regarde pas. Nous avons toutes les deux raisons, à notre façon. Un trait de caractère, de famille sans doute, qui ne me lâchera jamais, c'est la persévérance. Je m'en fiche au fond qu'elle me prenne pour une idiote, j'irai jusqu'au bout de mon idée. Qui ne tente rien n'a rien. Je me battrai pour elle. Je me battrai pour avoir une famille. Je me battrai pour récupérer Will. Et rien ni personne n'arrivera à me faire reculer. Sauf peut-être une pièce recouverte de caoutchouc, mais il y a peu de risques...

C'était comme cette stupide guerre et ce groupe de soi disant résistants qui allaient tout envenimer. Il n'y avait pas de bataille qui tienne pour moi. Il n'y aurait ni gagnant ni perdant. Les gênes ont leurs propres règles, leurs propres équilibres. C'était tellement bête de penser pouvoir maîtriser quelque chose que l'on ne peut qu'étudier au microscope. Ils ne veulent pas d'humains mutants ? Ils ne veulent pas d'évolution ? La seule façon de résoudre leurs problèmes seraient de faire exploser toutes les bombes nucléaires. Il n'y a pas de barrière pour l'évolution. Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. Cette règle universelle, tout le monde la connaît. Alors, pourquoi la fourmilière continue de grouiller, de lever leurs mandibules et de crier silencieusement ? Il faut parfois savoir accepter son sort. Les mutants ne sont pas forcément une bonne chose, mais ils ne sont pas non plus une mauvaise chose. Il faut laisser le temps au temps. Si l'humain nous extermine, il ne sera jamais de quoi nous aurions été capable. La coexistence est peut-être possible, il faudrait juste arrêter de mettre des cons au pouvoir. Ceux qui gueulent le plus fort ne sont pas forcément ceux qui méritent le plus d'écoute.

Le moins que l'on puisse dire c'était que nos échanges étaient électriques et qu'il ne faisait aucun doute que ma soeur n'eût pas du tout reçu la même éducation que moi. Elle me faisait presque penser à ces ivrognes qui me traitaient de putes en murmurant. Cette façon de bien montrer que pour elle, non seulement je ne suis rien, mais en plus qu'elle vaut mieux que moi. Il ne s'agirait pas de ma soeur, ne serait-ce que pour avoir osé parler à demi-mot, j'aurai pu la plaquer contre le mur et être moins diplomate. Bien qu'elle n'eût pas tort dans le sens où j'étais bien insistante, mais j'avais une chose à faire, à dire et son opinion en cet instant, je m'en cognais.

« Tu n'écoutes toujours pas... » lâchais-je en serrant les dents et plissant le regard. Cela en devenait hallucinant. « Écoute au lieu de te contenter d'entendre et de passer à côté de ce que je dis réellement. Sinon ne réponds tout simplement pas. » C'était plus sec, moins tolérant, mais elle arrivait à commencer à me piquer au vif. « Je ne te traite pas de lâche, en aucune façon. C'était bien tout le contraire. Tu n'aurais pas maintenu ta menace de mort sur moi si tu étais lâche, les lâches ne tuent jamais en public. L'homme qui m'a poignardé était lâche, il avait beau faire deux mètres de haut, il a fallu qu'il attende que l'on soit seuls pour me porter le coup qui aurait dû mettre fatale. Aucune comparaison avec toi. » Un sourire étriqué apparu sur mon visage au pic faussement caché de Faith. « C'est marrant... Il ne me semble pas t'avoir demandé de m'aider non plus. Je te dois peut-être la vie, mais ce serait aussi stupide qu'une mère qui dirait à son enfant qu'il lui en doit une. Je n'ai rien demandé. Au fond, je pourrais très bien me comporter comme une garce et ne même pas te dire merci de m'avoir sauvée. Parfois, on ne peut pas fuir et on a besoin d'aide. Le dicton comme quoi on n'est jamais mieux servi que par soi-même n'est pas toujours vrai. »

En y réfléchissant bien, Faith aurait pu même se faire insulter par une autre serveuse. Quand on est mutant, notre vie semble encore plus semée d'embûches. Il arrive que l'on voit le soleil, mais que nous soyons toujours dans l'ombre. Il nous arrive de pleurer en suppliant la mort d'être plus douce. Tout le monde ne veut pas être sauvé. Encore moins dans un monde au bord du gouffre. Évidemment que je le voulais, je ne regrettais pas non plus de lui avoir dit merci. Seulement, elle avait juste été conne de me le remettre à la figure, a aucun moment j'avais sollicité son aide. Sa réflexion, elle pouvait se la garder.

J'étais heureuse intérieurement que ma photo n'ait pas été écrasée, mais juste balayée d'un signe de la main. A l'occasion, je devrais couper mon géniteur, mais au bout du compte, je devais aussi l'accepter. Il avait su rendre ma mère heureuse, un temps. Ma sœur, d'une seule phrase, venait de tout balayer. Mais je n'en attendais pas moins d'elle vu son comportement avant même que je n'ouvre la bouche. Au fond, je m'en sors même bien. Vu son état actuel, j'aurai été à sa place, ce ne sont pas des mots que j'aurai crachés, mais mon poing ce serait écrasé contre la mâchoire de la personne qui venait m'emmerder. De quel droit j'entrais dans sa vie comme une tornade ? Aucun, je l'avais pourtant fait. J'avais pris ce droit. Plus par respect que par crainte, j'acceptais de reculer de deux pas quand elle s'avançait. Nos mots, nos actions peuvent révéler ce que l'on pense réellement. Parfois, le corps nous trahis. Si cela ne l'atteignait vraiment pas, pourquoi autant insister ? Faith était mon contraire. J'avais besoin d'être aimée et d'aimer en retour. Elle ne voulait pas de ces considérations. J'imagine que je préférais souffrir avec les autres et à cause des autres pour ces petits moments de purs bonheurs quand on constate que quelqu'un tient vraiment à nous. Je tenais réellement à ma sœur, il pourrait m'arriver un jour de la déteste vu comment elle me houspille dessus, mais ce sera toujours ma sœur. Les liens du sang jouaient peut-être. Ce n'était pas seulement ça. J'avais décidé de l'aimer, peu importe ce qu'elle cachait, qui elle était au fond. Même à l'heure actuelle où je sentais son envie de me tuer, je n'aspirais qu'à la protéger. Ce qui ne m'empêchait pas de m'enflammer non plus...

« Tu veux continuer à crier ? Je ne suis pas sûr que les gens du sixième étage arrive à comprendre chaque mot qui sort de ce qui te sert de bouche. Je ne suis pas sourde, tu épuises mes tympans et tu perds ta voix, je ne vois pas vraiment l'intérêt. » J'aurais très bien pu continuer d'être gentille, d'être douce, mais à quoi bon se montrer d'une quelconque faiblesse ou fragilité vers cette personne. Elle ne marche pas à la sincérité des sentiments. Ou du moins, pas envers une petite serveuse. « Tu n'es pas cette fille : je le suis. Tout ce que je te dis Faith, c'est que si un jour tu as le moindre problème, tu peux m'utiliser. Pas m'apprécier. M'u.t.i.l.i.s.e.r. Je n'ai jamais sous-entendu que je voulais que tu me vois comme une sœur. Je suis une inconnue, même pas une connaissance et encore moins une amie. J'avais quelque chose à te dire, c'est fait. Tu veux partir ? Fais-le. Comme n'importe qui je suis curieuse, mais je ne suis pas venue pour te faire vivre l'horreur et te replonger dans le passé. Je ne veux pas être élevée près de toi. Je ne veux pas ouvrir mes cadeaux de Noël à côté de toi. Je ne veux pas changer le passé, je veux vivre dans le présent. Et tu sais quel est le présent ? J'ai une sœur et elle me fait face. Elle a bien raison de me cracher dessus, parce que qui suis-je pour me permettre de vouloir changer son quotidien ? Mais comme tu l'as dit, je suis bornée... Je pense que tu l'es aussi, mon opinion n'engage que moi. Tu penses que je suis une assistée ? Libre à toi de le penser, ça m'est égal. Je n'ai pas peur des coups. »

Mon regard se confronte au sien, j'ai tellement envie de lui cracher au visage que tout comme elle je suis une survivante et c'est à mon tour de crier.

« Tu crois que j'ai peur ? De qui ? De toi, de ces gens dans la rue ? De ce bébé dans cette poussette qui se réveillera peut-être un jour avec un pouvoir terrifiant entre les mains ? C'est sûr qu'avec un tatouage sur le front 'je suis mutante' je paraîtrais moins lâche ! Mais alors qu'est-ce que je serais conne ! Tu crois vraiment que les mutants doivent tous se tenir par la main et faire un défilé dans la rue ? Faut arrêter de fumer la moquette ! J'ai le choix et on l'a presque tous ! J'ai un ami qui se cache parce que ça se voit sur sa peau et ses yeux qu'il est mutant. Tu trouves ça normal ? ! J'ai le choix de me dévoiler ou de vivre comme un être humain et je le prends ! Que cela te plaise ou non, je m'en fiche ! Je me montre utile à ma façon et ce tous les jours ! Alors, tu sais quoi ? Applique toi ton conseil : ferme-la quand tu ne sais pas ! » Je passais ma langue sur mes lèvres pour les humidifier et je passais ma main dans mes cheveux dans un geste nerveux.

« Et puis au fond Faith... » disais-je de nouveau sur un ton posé. « Je t'emmerde. Tu as une sœur, tu le sais, nous sommes maintenant au même niveau et c'est tout ce que je voulais. Sache seulement que je trouve que de se montrer est aussi stupide que de rester là et de ne pas bouger. J'agis à ma façon, je parle aux gens, j'essaie de changer les mentalités. Je suis pacifiste, c'est tout. La violence n'engendre que la violence. Je ne suis pas partisane du fait de tuer avant d'être tuée et ça n'engage toujours que moi. Je ne juge personne. Mais s'il existe un moyen d'éviter cette guerre, je le prendrais... Tous les jours, je regarde les infos, par égoïsme, parce que j'ai peur de voir un jour ton nom s'afficher dans les victimes. Je soupire de soulagement quand je me dis que quelque part, peu importe où, ton cœur doit toujours battre. Ce n'est pas du sentimentalisme, c'est réel et je sais maintenant que tu te fiches de savoir ça. » J'imaginais qu'elle devait avoir depuis longtemps décroché et elle aurait bien raison. Malgré tout, je sortais de ma poche un bout de papier et à l'aide d'un crayon, j'écrivais mon adresse et mon numéro de téléphone. Je le lui tendais avec un regard déterminé, droit et sans faille. « Prends-le. Ça ne te coûte rien. Peut-être qu'un jour tu changeras d'avis et que tu te diras que d'avoir une bonne poire de ton côté ça peut toujours servir. »

Je n'étais pas tendre et pourtant...

« Je ne t'ai pas connu, mais j'aurai apprécié faire ta connaissance. Je ne te serrerai jamais dans mes bras et pourtant je t'aime. C'est mon choix, ma décision et tu ne pourras pas te battre contre ça. Tu ne pourras qu'oublier qu'une petite serveuse se fait du souci pour toi, qu'elle aimerait pouvoir t'aider si un jour tu en ressens le besoin. Cela ne changera rien à ta vie parce que tu as le choix de m'ignorer. »

Je ne pleurerais pas, pas par fierté, seulement parce que j'avais quelque chose à dire et que cela passait avant tout le reste. Avant ce cœur qui tambourinait dans ma poitrine. Avant ses larmes de fatigue et d'énervement. J'étais avant toute chose une survivante et je ne pleurais que dans ma tanière : mon appartement. Montrer un signe de faiblesse en public est dangereux, c'est de cette façon que m'a éduqué mon grand-père politicien : il faut toujours se tenir droit, encore plus lorsque l'on est sur le point de craquer.
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Faith Cunningham
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MessageSujet: Re: There is nothing more contagious than an idea - Faith   There is nothing more contagious than an idea - Faith Icon_minitimeSam 11 Oct 2014 - 23:47





There is nothing more contagious than an idea  

You poor sweet innocent thing dry your eyes and testify you know you live to break me - don't deny. sweet sacrifice




Dans ce tourne disque qu'était la vie, la demoiselle était cette douce rayure qui commençait lentement à se créer à force de tourner. De tourner, encore et encore dans un cercle vicieux et infini qu'était celui de la vie. Lentement, le tourne disque commençait à déconner, dérailler et à laisser paraître les erreurs de ce dernier. Le tourne disque était l'instrument, l'objet tournant était la vie. Et tôt ou tard, il faudrait renoncer à constamment écouter cette douce mélodie, pour enfin réaliser qu'il était temps d'en changer et que le temps des révoltés était né. À mort les douces sérénades, il était venu le temps de s'élancer dans des chants de bataille. La demoiselle était ce grincement doux, que nombreux firent le choix d'ignorer, de jouer les sourds. Nombreux furent ceux qui refusaient de voir le système s'enfoncer dans son propre fumier, ils se croyaient doués de raison, mais ils préféraient avoir les yeux bandés. D'autres, profitaient du goût du pouvoir, de la jouissance qui s'exprimait à travers des seins et du vin, mais bientôt il allait sentir leur propre sang remonter et ils allaient déglutir toutes ces choses dont ils abusaient sans relâche. L'odeur douce des fleurs, serait bientôt semblable à celui des cyclamens qui ornerait la tombe de ces derniers. La vie, était un tourne disque et tout le monde semblait réfuter l'idée qu'il avait son rôle à jouer. Tous tournaient, sans fin, dans ce cycle dénué de sens et d'humanité. Tous cherchaient une raison de vivre et préféraient continuer de tourner plutôt que d'oser se retourner et affronter le passé, l'avenir et le présent qui était hors du système. Néanmoins, tous étaient à la recherche d'une chose. Pour cela, il fallait cesser de tourner, écouter les malheurs de cette vie que même la plus jolie des boîtes à musique ne pourrait pas contenir. Faith, se croyait suffisamment briser le disque, mais il n'en était rien. Elle allait l'arrêter, un court instant, et devoir affronter ses propres maux avant de continuer à lutter pour sauver ceux et celles qui trouvaient grâce à son cœur. Ces gens étaient des anonymes, qui ne savaient pas qui elle était et ne saurait rien de plus que cette simple idée : insoumise, douce rose révoltée. Elle était l’éternité, hors du temps et hors de portée, elle finirait pourtant par mourir, mais si seule sa mort pouvait sauver des milliers de mutants enchaînés, alors, il était temps de se laisser entraîner dans une longue marche funèbre. Elle n'était plus rien, qu'une lutte, un enfant sans câlin, un gamin sans copain, une fille sans famille.

Une fille sans famille, mais qui pourtant avait l’opportunité de tout recommencer et d'enfin profiter d'une seconde vie. Une seconde vie pleinement méritée ? Absolument pas. Le sang sur les mains de Faith n'était en aucun cas justifié, et parfois il était tout simplement expliqué par des crises de colère et des manières de faire anormales et violentes. La blonde était plutôt fière de ses méthodes et elle se savait parfaitement apte à tuer sans pleurer, se tâcher ou même sans regarder. Bien au contraire, elle était capable de regarder un corps lentement se vider, briser des os sans jamais se demander si cela était réellement mérité. La demoiselle était la Némésis de ceux qui trop longtemps, avaient abusé de la faiblesse des siens au profit d'une quête d'argent ou même idéologique. La résistante n'en avait rien à foutre, elle se moquait de toutes ces justifications à deux balles et de ces raisonnements qui étaient tous bidons. Elle suivait son propre chemin et elle refusait l'idée de suivre cette route qui lui fut longtemps donnée : celui de la traque des siens. Et malheureusement, Diana la poussait à rebrousser chemin et de faire la paix avec son passé trouble et de révoquer son cruel destin. La brune osait venir lui parler d'écoute, et pour être honnête, la blonde trouvait cela plutôt culottée. Qui venait clairement lui imposer d'écouter ? Ce n'était pas de la liberté et Faith détestait subir les pressions, surtout de la part d'une serveuse qui se croyait le droit de débouler dans la vie de quelqu'un et de venir détruire son quotidien comme si ce n'était rien. La demoiselle serra alors les poings lorsque Diana osa faire une comparaison entre la mutante et le chasseur. Faith avait bien plus de valeur que ce monstre qui tuait tout simplement parce que la société lui disait de le faire. La résistante allait contre le système qui lui disait de se taire et d'obéir, elle répondait par la force. Elle n'en avait pas honte, elle ne mettait jamais la vie des autres en danger sans prévenir. La résistante se mordit les lèvres en tentant de contrôler sa colère, qui montait à vive allure en elle. Elle ne demandait pas d'aide . Elle venait pourtant voir la blonde, et ce n'était certainement pas pour obtenir un câlin. Elle espérait quoi . Faith voulait savoir, mais elle préférait oublier l'idée d'oser demander. La résistante voulait toujours plus, mais cela serait risquer de mettre sa propre vie en danger. La brune se pensait probablement meilleure que la blonde, et elle avait très certainement raison. La mutante avait bien des valeurs, mais toutes n'étaient que le reflet de sa colère, de sa rage et de son chagrin sans fin. Elle le vivait plutôt bien et ce n'était pas aujourd'hui qu'elle allait se laisser dépasser par tous ses tourments.

Faith avait sa propre définition de l'aide, et elle détestait devoir en quémander et faire l’aumône comme une gamine apeurée. « Comporte toi comme une garce alors, tu verras ça soulage. » la demoiselle secoua négativement la tête en fronçant les sourcils. « Tu n'as rien demandé ? Venir t'imposer à moi aujourd'hui c'est quoi pour toi ? Je trouve que ma liberté de choix est plutôt restreinte dans la position actuelle des choses. Et merci d'éviter de me comparer aux hunters, d'une manière x où y cela ne change rien. » La comparaison serait faussée, de toute manière. Faith se disait supérieure aux chausseurs, mais elle avait du sang sur les mains, la seule différence était le gêne. Ensuite venait la question des valeurs, mais le ying et le yang avaient des valeurs, elles étaient tout simplement trop différentes pour coexister, et pourtant, l'une ne pourrait pas vivre sans l'autre. Une fois la paix de retour, Faith pourra mourir et ce jour-là, elle sera heureuse pour la première. La demoiselle n'était que ça : une douce étincelle qui allait finir par tout embraser et qui allait brûler avec. C'était ça la vie de la résistante et il n'en serait jamais autrement, elle le vivait bien d'ailleurs, elle préférait son funeste destin que celui des vauriens qu'elle traquait sans fin. La blonde savait qu'il faudrait laisser la brune parler, à la limite sourire et partir, mais la blonde avait un caractère bien trop fort pour se laisser faire.« Tout le monde à sa propre définition du mot aidé. Ce n'est toujours qu'une question de point de vue. » Elle savait – elle croyait – qu'elle avait totalement raison. La petite bécasse se croyait au-dessus de tout et elle en était plutôt fière. Elle ne possédait pas toutes les réponses de ce monde, mais elle avait suffisamment de vécu derrière elle pour comprendre comment il fonctionnait. Elle n'était pas Dieu et bien heureusement d'ailleurs, mais elle savait que ce monde était imparfait et qu'il tournait dans un cercle sans jamais s'arrêter ou changer de sens.


Faith laissa échapper un rire lorsque Diana évoqua l'idée de la « perte de sa voix ». Elle se prenait pour quoi ? Une fille drôle ? Peut-être qu'elle avait un instinct de protection trop important, il serait donc temps de calmer ses ardeurs.  « Je ne perds jamais ma voie.  » La voie et non pas la voix. A l'orale c'était impossible de faire la nuance bien évidemment, mais pour Faith cela voulait tout dire. Sa voie, c'était son chemin et elle prenait ce mot dans le sens qu'elle voulait de toute manière. Néanmoins, Faith resta de marbre lorsque sa demi-sœur l'invitait clairement à la manipuler. Elle se croyait donc aussi merdique, au point de se laisser faire par une fille qu'elle ne connaissait que de par son nom ? La blonde resta bouche bée et elle avait de lui hurler qu'elle était conne. La blonde resta de marbre face à son long discours, elle resta silencieuse à chaque instant en laissant s'exprimer la brune qui tentait d'exprimer ses pensées tout comme le faisait la blonde. Avant de souffler quelques mots, qui ne laissaient dégager que la haine et du chagrin, mais pas contre Diana. Contre le monde entier. « Les coups douloureux ne sont jamais ceux que nous pensons.  » Ce n'était qu'un murmure, pour elle-même. Mais cela restait vital pour continuer à avancer. Le dilemme était douloureux, Faith et Diana partageaient deux visions trop différentes, mais l'une ne pouvait pas vivre sans l'autre. C'était des gens comme Diana qui avaient des noms dans les livres d'Histoire, et c'était des gens comme Faith qui avaient des initiales sur une tombe. La vie était ainsi et il était trop tard pour revenir en arrière. La mutante laissa afficher un coin de ses lèvres lorsque de cette petite serveuse lui demandait de la fermer ! C'était drôle, de voir comment pouvait faire ressortir le plus détestable chez les gens et c'était parfait, parce qu'elle était capable de s'en vanter sans broncher. L'innocente petite serveuse pouvait parler, après tout, elle devait assumer d'être là avec Faith aujourd'hui. Les coups de ce jour n'étaient rien, simplement le début d'une punition. La blonde resta froide durant la longue tirade de la serveuse qui semblait vouloir s'exprimer. Elle était contente de faire ressortir de la colère chez les gens et elle était même fière d'être capable de cela. Elle ne réagit même pas à l'insulte, aux remarques et à toute cette histoire. Il fut pourtant un temps ou un choix s'imposa : prendre son numéro. Faith resta de marbre, pas instant elle ne laissa sa colère prendre le dessus puisqu'elle voulait partir, mais le mot « je t'aime » fut de trop. Un bien pour un mal, ces mots faisaient toujours du bien. Elle laissa garda ses mains le long de son corps, elle n'allait pas prendre ce numéro. Pas encore.

« Tu m'aimes ? Tu n'en sais rien. Les liens du sang ne sont rien et tu le sais pertinemment. Notre père, puisqu'il est évident que nous avons le même, était un pauvre con. Il n'était rien pour moi et je ne l'aimais pas.  » La blonde regarda alors la brune dans les yeux. « Je ne veux pas d'un objet que je pourrais manipuler à ma guise, je réserve plutôt cela pour les chasseurs. Je veux des gens qui se battent pour ce qu'ils aiment, et malheureusement pour toi, tu n'as pas idée ce que m'aimer signifie. Tu ne veux pas finir comme notre frère et notre père ? Alors il va falloir que tu comprennes que l'amour et moi sommes deux concepts contradictoires. Et j'ai le plaisir de t'annoncer, que jamais mon nom ne s'affichera. Le jour où je serais morte, je ne serais qu'un mutant de plus qui se retrouve noyé dans la masse. Mon corps sera brûlé, parce que notre race est vouée à l'extermination. Tu espères une chose, qui n'arrivera jamais. Détroit est loin, maintenant il faut oublier. » La blonde sentait sa main vibrer, les bancs trembler et comme si chaque vitre était sur le point d'exploser sous le poids de la colère de la blonde. Finalement, elle attrapa alors le numéro du bout des doigts. La blonde sentait les regards se montrer de plus en plus lourds sur elle et la demoiselle. « Si tu tiens à rester en vie, tu devrais faire attention. Bienvenue dans ce nouveau monde, j'espère que tu oublieras Détroit. » Elle se retourna alors. Silencieuse, le tourne disque ne tournait plus.






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Diana Peterson
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MessageSujet: Re: There is nothing more contagious than an idea - Faith   There is nothing more contagious than an idea - Faith Icon_minitimeDim 16 Nov 2014 - 16:56

There is nothing more contagious than an idea
Faith & Diana
Les oiseaux se cachent pour mourir de Colleen McCullough. Chef-d'oeuvre s'il en est, là n'est pas la question. Une femme y exprime la tragédie d'avoir une fille, parce qu'en la voyant grandir, elle voyait en elle toutes les erreurs qu'elle avait faites. Toutes ces erreurs que son enfant allait reproduire. Elle aurait alors préféré avoir un fils. Faith n'était pas ma fille, elle n'était que ma cadette de quelques années à peine. Pourtant, le destin cruel nous avait pris tant de choses que même sans la connaître, je voulais la prendre sous mon aile. Avait-elle de nouveau une famille ? Des amis sur lesquels elle pouvait compter ? Des personnes qui, peu importe ses crises, seraient toujours là pour elle ? Dans mon monde, mon univers, il était possible de vivre chez les bisounours. J'avais conscience que chaque rêve n'était fait que pour être des illusions, le monde est bien plus cruel. Seulement on ne peut pas être heureux sans prendre des risques. Sans doute aurais-je réagi de la même façon que Skylar face à une dégénérée que je ne connais pas et qui me tend les bras en me disant je t'aime, reformons une famille !

La fatalité, cette chose qui se rattache au destin et que nous craignions tous. Si Will n'était pas dans ma vie, j'aurai cessé d'aimer. Pourquoi ? Peur du même schéma, du même cycle en boucle. Seulement chaque histoire est différente. Ce n'est pas parce que je donne mon amour familial à Faith qu'elle finira comme ma mère. Certains se croient maudits, certains s'interdissent le bonheur. La notion d'espoir n'est qu'une vaste blague pour eux. Si ces gens croient à un enfer, puisse-t-il être sur Terre, ils sont obligés de reconnaître qu'ils sont des impies face à un éventuel paradis. Pour gagner une guerre, il faut prendre les armes, c'est ça l'idée. Pourquoi personne ne pense à la stopper avant que les choses ne s'enveniment ? Si nous, mutants, nous continuons de prendre nos gênes pour un fardeau, nous donnons aux chasseurs un moyen de nous frapper de plus belle. Je refuse de continuer à voir ce que ma mère appelait un don comme une tragédie, du poison à l'état pur. Mes hématomes devraient faire ma fierté même si cela ferait un peu de moi une folle alliée. Je ne veux pas que Skylar fasse les mêmes erreurs que moi. Je ne veux pas qu'elle fasse la connerie de se réveiller un jour près d'un homme qui l'aime et qu'elle s'en aille sans donner d'adresse ou la joindre. Évidemment, je ne regrette pas mon choix de l'avoir choisi. Seulement j'aurai pu avoir les deux. Parfois on croit que nos choix sont restreints parce que l'on se sent acculé comme un rat, mais ce n'est pas vrai. Il suffit parfois d'un peu de recul pour ouvrir les yeux. Finalement, peu importe si on fait le premier choix qui nous a sauté aux yeux, parce que l'on aura conscience qu'il s'agissait bien de notre choix et personne ne pourra nous l'enlever. On peut avoir des regrets, bien sûr, mais c'est à nous de les limiter. Parfois, aucun choix ne paraît bon, il ne faut pas voir que les mauvais côtés de la vie sinon ni humains ni mutants ne pourra caresser ce que l'on nomme la paix intérieure.

Avec un passé tel que le nôtre, il n'était pas impossible de vouloir tomber dans un gouffre sans nom et ne jamais tenter de grimper de nouveau pour pouvoir respirer et connaître autre chose. J'ai longuement hésité aussi : Skylar est le bon choix, même si elle se comporte comme une petite peste donneuse de leçon. Me conseiller de me comporter comme une garce démontre à quel point notre vision des choses est différente. En quoi mon bonheur serait plus mérité que celui d'un autre ? Un homme est un homme. Ce n'est vraiment pas mon truc de détruire le bonheur de quelqu'un d'autre s'il peut satisfaire le mien. Je ne suis pas une martyre pour autant. J'aurai bien des comptes à rendre à ma moitié par exemple. Aujourd'hui, de façon plus qu'inconvenante, j'aurai aimé apporter une certaine quiétude à Faith. En signe d'amendement, je levais mes paumes vers elle, mon visage restait neutre malgré tout.

« Très bien, je rectifie... Je t'ai demandé de m'écouter, c'est vrai. Mais c'est toi qui a fini par faire le choix de m'accorder ma requête. Tu aurais très bien pu me tuer comme tu le suggérais plus tôt. Ou bien tu aurais pu continuer ton chemin, me semer. Je ne dis pas que l'un de ses choix auraient été agréable, mais que même s'ils te semblaient restreints, je ne t'ai quand même pas mis une dague sous la gorge. C'est entendu, je ne ferais plus de comparaison avec les hunters. »

Cela devait être un truc de famille de répondre même quand on sait que l'on devrait se taire. Parce que oui, même si mes mots n'étaient pas médisants, je lui donnais tord sous une certaine forme. Je n'aurai pas à venir pleurer si elle finissait par avoir vraiment recours aux mains pour me faire taire. Je me retenais de soupirer, craignant qu'elle le prenne pour elle. Une chose était sûre, on se prenait tout bonnement la tête pour des considérations qui n'en valaient pas forcément la peine. Le sujet principal déviait sur tellement d'opinions de la vie en général que l'on aurait pu croire à un one man show. Je croisais mes bras sur ma poitrine, croisant les doigts pour qu'un souffle ne s'échappe pas de mes lèvres.

« Ok, tu as raison, ce n'est qu'une question de point de vue. Peut-être que le mien changera sur la question... Ou le tien. Après tout, on ne se déplace toujours pas en déambulateur et il n'y a que les idiots qui ne changent pas d'avis. Le seul conseil que je vais me permettre de te donner c'est de saisir les occasions qui se présentent à toi si elle ne t'engage à rien. Dans la mesure où personne - je ne connais pas de mutants ayant ce pouvoir - ne peut prédire l'avenir, il est toujours bon d'accepter ce qui nous ait mis à disposition, dans le doute qu'un jour on en ait besoin. Ce n'est qu'un conseil, tu en fais ce que tu veux. »

Même si je ne pouvais comprendre qu'elle parlait de la voie et non de la voix, Skylar faisait vraiment penser à une petite militaire qui a bien appris ses leçons. Elle avait des oeillères comme si elle craignait que quelqu'un lui montre que sa vision du monde était fausse. C'est l'image qu'elle donnait en cet instant même, cela ne la reflétait pas forcément non plus. Le yin et le yang, le bien et le mal, la droite et la gauche. Ce ne sont que des choses que nous nous obstinons à diviser alors que si l'on y prenait garde, il y aurait sans doute des points communs, bien que discutable. On ne peut être ni totalement l'un, ni totalement l'autre. Il suffisait de prendre ma soeur et moi, blonde et brune, semblant être d'accord sur rien sauf que notre père était un immonde salopard. Ce n'est pas parce que nos opinions divergent que nous ne pouvons pas nous entendre. Là aussi, ce n'était qu'une affaire de choix. Je prenais le risque de la connaître, elle ne voulait pas de moi dans sa vie pour des raisons qui lui étaient propres et qu'elle n'avait pas à me donner. Pour moi elle était ma soeur, pour elle j'étais une étrangère - sans doute folle -.

Se mettre en colère était quelque chose de tout à fait ordinaire. Malheureusement ça tombait trop souvent sur les mauvaises personnes. Pour une affaire de choix, on décide de se retenir face à telle situation et quand une autre surgit, on devient carrément mauvais. Je n'étais pas un mouton et sortir de mes gonds prouvait qui j'étais réellement : une tigresse. Bien que je sois du genre bienveillante, je ne suis pas pour autant sans défense. Mon pouvoir est offensif après tout, je ne fais pas des petits cœurs dans le ciel à chaque fois qu'un mot sort de ma bouche. Une personnalité volcanique pour un pouvoir électrifiant, quoi de plus logique ?

C'était sans compter la répercussion qu'eurent mes derniers mots sur ma demi-sœur. C'était à son tour de parler et à moi d'écouter. Contre toute attente, elle finit malgré tout par attraper mon bout de papier pour finalement se retourner. J'aurai pu me taire, mais comme je le pensais précédemment, abandonner n'est pas quelque chose que l'on a dans le sang. C'est d'une voix calme que je repris la parole.

« Notre père était un crétin doublé d'un meurtrier. Il se battait pour aucune cause, mais pour le plaisir de la chasse. Ce n'était même pas un bon chasseur puisqu'il tuait des humains. Sans vouloir être aussi mauvaise que lui, il est mort. Mort, il n'a plus de sang qui coule dans ses veines. Un être biologique n'a pas forcément d'âme. Je pense qu'il en était totalement dépourvu ou qu'il l'a perdu. Après tout, il a quand même eu deux femmes qui lui ont offert leur cœur. L'homme qui m'a fait face n'était pas mon père, c'était un monstre. Alors, oui je ne te connais pas, mais ton regard parle de lui-même. On a beau avoir les mêmes yeux que lui, nous ne lui sommes pas comparables. Tu n'es pas un monstre et si, je peux t'affirmer au moins que je t'apprécie. Tu es ma sœur et c'est mon choix de ne pas vouloir te laisser derrière moi. Tu as raison... Détroit est loin. Tu n'es pas obligée de vouloir faire ce nouveau départ avec moi. Mais nous ne nous sommes pas connus dans cette ville. Nous n'étions pas une famille là-bas. Nous pouvons le devenir ici. Bien sûr, je ne parle pas de rattraper le passé ou de se faire des cadeaux à Noël, mais juste voir si finalement, nous n'avons pas que notre génome comme point commun. » J'humectais mes lèvres avant de foudroyer quelqu'un du regard, les riches de ce quartier étaient décidément pas de la meilleure éducation qui soit. Mon regard se porta une nouvelle fois sur la chevelure blonde de ma soeur. « Notre passé n'est pas une fatalité. La foudre ne frappe pas forcément deux fois au même endroit. » fis-je d'un air amusé vis-à-vis de mon propre pouvoir. « Ce que je voulais en arrivant dans cette ville, c'était pouvoir te retrouver et au moins être rassurée sur le fait que tu allais bien... Faith... Sache juste que je suis sincère quand je te dis que j'aimerais que tu sois en sûreté et heureuse. » Je restais sans voix, n'ayant plus rien à dire. J'avais accompli l'un de mes buts en arrivant en ville, la retrouver, la retrouver vivante. Était-elle heureuse ? J'en doutais, mais ce n'était pas en forçant la porte de son coeur que j'obtiendrai son bonheur. Elle est libre de partir si elle ne veut pas me connaître.
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Faith Cunningham
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MessageSujet: Re: There is nothing more contagious than an idea - Faith   There is nothing more contagious than an idea - Faith Icon_minitimeDim 16 Nov 2014 - 18:58





There is nothing more contagious than an idea  

You poor sweet innocent thing dry your eyes and testify you know you live to break me - don't deny. sweet sacrifice




La belle au bois dormant espérait un amant, ce prince charmant avec le sang bouillant, des enfants et sortir de son sommeil de cent ans. Mensonge. La belle au bois dormant voulait dégager son amant pour sortir en courant et vivre, en laissant ses cheveux au vent. Cendrillon espérait quitter son pavillon, vivre dans un monde plein de compassion, loin des punitions et de l'isolation, elle s'enfuit à minuit, elle revint en pleine nuit pour retourner dans ses rêves meurtris par ses insomnies. Mensonge. Cendrillon à brûler le pavillon en chantant des chansons tel un tourbillon, loin de toute compassion, elle a épousé le petit fripon. Blanche neige était maigre, elle était prisonnière d'un sortilège qui lui servit de peine, dévorant la pomme en s'endormant finalement. Mensonge. Blanche-Neige était malheureusement, martyrisée par des nains qui l'exploitaient jusqu'au sang sans lui demander son consentement, elle les tous empoissonner lors du goûter, avec un gâteau qui avait un léger goût de pomme empoissonnée. Ariel était belle, et elle la prunelle de tous ces qui pensait que ce qu'elle disait était réel, elle croyait au bonheur dans les ruelles, sur terre loin de la terre. Mensonge. Ariel était rebelle et elle voulait découvrir le bonheur, de jouir du plaisir matériel et d'être cruelle et sensuelle. Sans façon, garder vos leçons, vos longues sérénades pleines de compassions qui étaient la contrefaçon du bon fond. Le monde était immonde, il était mené par une déraison que tout le monde prenait pour la raison. Ils étaient tous idiots, tels des chiots loyaux incapables de réaliser que le monde finirait par étouffer sous le poids des rois, et que personne ne viendrait le sauver, personne ne prendrait le temps de le préserver. Blondie voyait en cette brunette, une demoiselle qui cherchait comment allumer l’allumette pour brûler sans pincettes, sa jeune cadette.

Diana, se trompait avec effroi d'endroit. Elle pénétrait dans l'univers des malfrats, un lieu de non-droit ou il fallait se battre pour être le roi. Radicalement opposées, et même sans ces divergences, la demoiselle s'était faite le serment de plus se lier, d'aimer ou même d'apprécier un être respirant. Elle n'était pas une enfant, elle était pleine de tourment et il était trop tard pour avoir le cafard et tenter de réparer le passé. C'était inconscient, cela avait un côté innocent et frappant tellement c'était énervant. Détroit était un lieu où le « tu dois et ne dois pas » et constamment là. Skylar l'avait vite imprégnée, comme une imprimante qui n'aurait de cesse de répéter le même rôle, sans jamais s'interroger sur la fonctionnalité que ces impressions. Faith n'était plus cette imprimante décadente, lassante et bruyante. Elle avait renoncé aux règles, et désormais, elle ne pensait qu'à elle. Qu'à se faire belle, à faire sa rebelle et à tuer sans querelle, silencieusement et au-devant de la scène, une vie malsaine qu'était pourtant la sienne. Qu'était la vie de cette inconnue ? Fût-elle mise à nu pour le plaisir de se faire dévêtir ? Avait-elle vécu les pressions d'une famille qui visait toujours dans le mille ? Qui brillait de par son hypocrisie et qui ne manquait pourtant jamais de courtoisie ? Elle était jolie cette vie . Clairement pas, mais elle était là et elle ne partirait pas. Diana découvrait à quel point c'était maladroit, de venir voir celle qui se disait au-dessus de tout cela, du passé déchirant que Faith fuyait depuis qu'elle était une enfant. Elle venait faire la paix, elle espérait que cette dernière se ferait avant que la guerre n'éclate, mais cela n'arriverait guère. Il était impossible de cesser une chose qui n'était pas encore arrivée, une fois les hunters massacré, il serait intéressant d'en discuter autour d'une tasse de thé avec comme tapis, le cœur fraîchement arraché du tyran présumé, qui n'était qu'un petit mal baisé de maire qui ne savait rien de la misère ou de la galère.

L'écoutant amèrement. La résistante détestait écouter sans parler, pourtant sa vie pourrait s'y résumer. Cela faisait pitié rien qu'à l'idée d'y repenser. Continuer le chemin ? Cela aurait peut-être été plus saint, mais en rien cela n'aurait aidé à régler des différents entre les deux demoiselles. Une menace physique aurait envenimée la situation, mais la demoiselle préférait se rassurer, et penser, qu'il serait difficile de l'achever d'une simple dague. La dague était l'instrument des miséreux trop peureux pour être audacieux, Faith n’assassinait jamais quelqu'un d'un couteau dans le dos, c'était réservé aux porc, qu'étaient les lâches et ceux qui mériteraient des coups de hache pour qu'ils trépassent... pauvres carcasses.  C'était ça, les hunters. Ces gens portant le malheur avec une grande ferveur et qui étaient tous des menteurs en disant qu'ils faisaient cela à contre cœur. Ils étaient les princesses en détresses, qui devrait plutôt se faire des tresses en attendant la sécheresse. Faith était une vengeresse, une emmerdeuse qui se voulait aguicheuse et voleuse. Elle était mauvaise et elle le vivait plutôt bien, cela n'avait rien de malsain. Néanmoins, elle ne voulait pas être associée à ceux qui prenaient plaisir à chasser, elle n'aimait non plus se faire traiter de dégénérée... mais ceux qui osaient l'incendier et l'insulter de dégénérée, n'étaient que des moutons qui suivaient un mouvement de foule qui ne valait pas un clou, et que la blonde pouvait tuer sans jamais rien regretter.  « Tu serais revenue. Marcher, courir, ou même fuir. Cela ne marche qu'un temps, alors c'est plus pour clore le sujet que j'accepte de continuer à me taper la discut' avec toi.  » Mentir, c'était fuir, mais fuir sa propre personnalité n'était pas une chose si aisée que cela pouvait sembler. Puis, la demoiselle avait un caractère semblable au tonnerre, et se taire ne faisait pas véritablement partie de son vocabulaire. Les mots n'étaient qu’éphémères, mais ils restaient dans les mémoires de ceux qui acceptaient d'écouter, d'oser affronter les fondements des paroles. Il ne fallait pas nécessairement être sous camisole ou se faire frapper à grand coups de casseroles, mais tout simplement écouter ce qui n'était en aucun cas des éloges.


Changer ? Faith et changer n'étaient pas des mots dont l'objectif étaient de rimer ou de s'accorder. Ils étaient séparés par un fossé que la blonde était parfaitement apte d'expliquer, mais qu'elle refusait d'avouer et d'assumer parce que cela finirait par la consumer. La blonde se contenta d'un soupir, même si ce dernier ne semblait pas s'éloigner d'un petit sourire. Diana semblait s'éloigner de la petite martyre, et elle avait même un petit mot à redire, cela était drôle, mais en effet il était impossible de prévenir l'avenir. Néanmoins, la rebelle n'aimait pas l’utilisation du mot besoin, puisque ce dernier était malsain et qu'il signifiait que rien n'était saint et qu'il était pour les vauriens. Personne, elle n'avait besoin de personne pour tout résonne comme elle le désirait. « L'avenir est en train de s'écrire, mais encore faut-il avoir le courage de changer le cours des choses. Nous n'avons besoin de rien si ce n'est de manger, dormir et éventuellement respirer. Le reste ? Ne sont que des caprices. Alors, merci, je note le conseil. » L'envoyer chier ? Absolument pas. Elle continuait de l'écouter et tentait de ne pas l'envoyer valser tout simplement pour le plaisir de la voir se faire détruire et de souffrir. Diana pensait qu'elle était en droit d'avoir besoin de connaître sa sœur . Elle avait raison, mais la blonde n'allait pas l'aider. Il fallait réaliser que les relations humaines, n'étaient qu'un plaisir charnel qui n'avait rien de passionnel. La passion se trouvait ailleurs, et certainement pas dans un prétendu besoin d'être avec les siens. La blonde trouvait cela risible et crétin à croire que cela faisait du bien de parler à quelqu'un, cela ne faisait que du mal, de la peine et entrait le duo dans un monde trouble et flou : celui des sentiments, qui était insatiablement lié aux tourments, comme un désir murmurent des histoires à des enfants.

Partir ? C'était le marché que cette folle enragée lui avait proposé ! Pourtant, alors que Faith avançait, à pas lent, loin des malheurs que lui offrait cette jolie fleur, Diana vint briser ce silence, avec celui qui était la genèse de ce malaise... Père. Mort, il était mort sans remords, mais pourtant il était toujours un corps, brûlé avec la peau arrachée comme une poupée abîmée par la vie. L'écoutant. Faith voudrait l'implorer de cesser, de se la faire et d'aller faire chier une autre âme qui n'avait clairement pas besoin de se remémorer son lourd passé. Cette serveuse ne ferait rien de mal, elle voulait trouver une famille, quelqu'un qu'elle pourrait librement aimer sans s'interroger sur la véracité des sentiments éprouvés. Faith ne détourna pas le regard, elle continua de fixer droit devant-elle, fixant de temps en temps le numéro, sans réellement tenter de le mémoriser ou de l'imprégner. La laissant terminer son discours, il pourrait presque intéresser les gens dans cette grande cour qu'était le centre commercial. Tous des rapaces, tenaces au point de profiter du malheur des autres, pour pouvoir se sentir important quelques instants. C'était navrant et lassant. Détournant légèrement le regard sur la droite, sans pour autant contempler sa sœur. « A bientôt Diana. » Le regard de nouveau droit, froid et insipide.« Évite de te faire tuer, je n'aimerais pas devoir m'amuser à te sauver. » Elle en avait terminé. Ce n'était qu'une remise à plus tard.


ps: ta rep était parfaite ! Je t'avais promis d'essayer de faire une réponse avec des rimes (ça date cette promesse), mais là tu as une petite idée XD j'ignore si tu veux clore There is nothing more contagious than an idea - Faith 3865114578



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MessageSujet: Re: There is nothing more contagious than an idea - Faith   There is nothing more contagious than an idea - Faith Icon_minitimeVen 19 Déc 2014 - 19:20

There is nothing more contagious than an idea
Faith & Diana
Le problème de ce monde pouvait se résumer à de simples mots. Si Dieu existe, il est le maire d'une ville nommée Terre et il n'a pas jugé bon de donner des lois aux habitants : nous. Notre seul guide qui semble nous séparer des bêtes, des êtres où seule la réflexion règne en maître, ce sont les sentiments. Seulement, ces derniers requiert aussi une maîtrise. Le monde est un jeu d'échec géant : principes, moralités, vices, menteurs, tricheurs. Faisant malheureusement parti de ceux qui sont enchaînés par leurs principes et leur sens morale, j'étais vouée à l'échec. On peut produire le mal tout en faisant continuellement le bien. Ceux qui baignent dans le mal se trompe rarement en faisant le bien, c'est là leur force. Il est plus aisé de faire mal, de faire souffrir, à condition de ne pas avoir de conscience ou de la faire taire. Il suffit de briser le miroir. Vanité que de se contempler ? Ou reflet de notre âme qu'on cherche à déceler ? Suis-je bon ou mauvais ? A part certains extrémistes, j'ose imaginer que nous sommes des deux. On ne nous a jamais réellement donné les cartes en mains pour être soit l'un, soit l'autre. La sincérité et la vérité sont cruelles en soi. Ne dit-on pas que ce qui blesse le plus au monde est la vérité ? Entre de mauvaises mains, elle est encore plus dangereuse. Le mensonge est un péché, un fruit pourri dans la corbeille, un poison lent qui se répand aux coeurs mêmes de toutes choses. Si on choisit l'option du mensonge, la vérité, quand elle éclatera, parce qu'elle le fait presque toujours, sera d'autant plus dévastatrice.

Parfois la vérité est une délivrance, elle peut aussi laisser un goût amer dans la bouche. Faith savait qui j'étais, mais à quel prix ? Il était sûrement plus cher que tout ce que j'avais pu imaginer jusqu'à alors. Nos choix ont toujours une conséquence. Quand on regarde le passé, on peut avoir même rencontré une personne, se disant que la vie aurait été plus facile sans elle. Je n'ai jamais regretté de l'avoir croisée enfant. Je ne le regrette toujours pas. Il y a une douleur lente et lancinante qui parcours mon cœur. Ce vide que je ressens, à quel point aurait-il été douloureux si nous avions des souvenirs ensemble ? Le fait qu'elle s'en aille aujourd'hui m'entaille de l'intérieur. Pourtant, les seuls souvenirs que j'ai d'elle sont empreint de douleurs, empreint d'un manque. La douleur aurait été plus vive si on nous avait permis un temps de nous connaître avant de nous arracher l'une de l'autre. Inconsciemment, je venais de blesser ma sœur en lui montrant mon existence, en lui montrant un avenir possible appartenant au passé, qu'aucune de nous deux ne pourra jamais avoir.

La laisser tranquille, la laisser vivre sans même la chercher. C'est sans doute ce que Faith aurait espéré que je fasse. Mais il n'y a rien de pire que les regrets par l'inaction. Je me serais alors demandée tout au long de ma vie : Et si je l'avais retrouvée ? Aurais-je pu l'aider ? Aurais-t-elle été heureuse de savoir qu'elle avait une sœur cachée ? Il n'y a que dans les contes finalement, que les personnages connaissent une fin heureuse. A la manière d'Ariel, j'avais dû taire ma voix pendant de longues années. Contrairement à elle, ma fin n'était pas heureuse quand les mots finirent par sortir. Je venais à mon tour de trancher le cœur de ma petite sœur Skylar. De quel droit je me permettais de lui rappeler son passé ? Cet homme n'avait été qu'un assassin à mes yeux. Avait-il été sincèrement un père pour elle ? L'avait-elle déjà vu lui sourire ? Lui avait-il déjà dit « je t'aime » en le pensant sincèrement ? Je n'aurai pas dû briser l'image qu'elle avait peut-être gardée ancrer au plus profond de son cœur. Parfois, les gens que nous aimons, font quelque chose qui nous brise de l'intérieur et peu importe la colle qu'ils nous amènent, rien ne pourra réparer leur erreur. Je ne doute pas une seconde que père ait aussi blessé Skylar comme il l'a fait avec moi, peut-être a-t-il été encore plus cruel. C'était sa fille. Je n'étais qu'une erreur.

Alors que la silhouette de ma soeur disparaissait parmi tant d'autres passants, un long sourire étirait mon visage. Elle n'avait pas dit « au revoir », mais « à bientôt ». Pour moi, au revoir était synonyme d'adieu. Quelqu'un qui affirme que ce n'est qu'un au revoir, sait presque avec assurance, qu'il ne reverra pas la personne à qui il dit ces mots. A bientôt s'en rapprochait... Mais la balle était clairement dans le camp de ma jeune soeur... J'attendrais, encore et encore, mais pas à jamais. Un jour, mon coeur éteindrait sûrement l'espoir de son retour. A ce moment, je retournerai dans l'enfer de Détroit pour être sûre de la laisser tranquille. Je la retrouverais une dernière fois, seulement pour m'assurer qu'elle ne regrette pas son choix de me mettre à l'écart et je lui assurerai qu'elle n'aura plus à croiser mon chemin.

« A bientôt... Faith... »

Mais pour l'heure, j'avais envie de continuer de croire, comme je l'avais toujours fait jusqu'alors. Je crois en la possibilité d'une vie avec elle qui en ferait partie. Dans un gloussement, je me mordais la lèvre tout en répondant au vide qui me faisait face.

« L'être humain est le seul être vivant qui ne peut pas se contenter que de manger, boire et respirer pour continuer de vivre. Il se meurt s'il le fait. Mais libre à toi de penser autrement little sister... »

Mes pas rebroussaient chemin vers mon lieu de travail, la pause avait été plus longue que prévue. J'avais prononcé ces mots dans le vide, parce que je jugeais qu'elle n'avait que trop subit mes avis en ces quelques minutes qui devaient raisonner comme l'enfer pour elle. Oui, j'aspirais à une famille, à un foyer chaleureux, à une certaine paix propice pour enfin trouver ce que l'homme souhaite toujours sans nécessairement le trouver : le bonheur.

En pleine foule, je m'arrêtais soudain, ces derniers mots me revenant en mémoire, j'en étais presque... étonnée avant d'en rire intérieurement. C'était moi qui étais sensée la protéger. J'étais la grande soeur. C'est moi qui devais me soucier d'elle et non l'inverse. Peut-être que... Si nos chemins se recroisent, je devrais préciser que je suis plus âgée qu'elle. Je secouais doucement la tête tout en passant la porte de mon lieu de travail, souriant aux nouveaux clients. Il ne me restait plus qu'à attendre et continuer d'espérer qu'un jour, les choses évoluent dans un bon sens.
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There is nothing more contagious than an idea - Faith

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