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 The end of the masquerade ball ♢ Ezekiel

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Faith Cunningham
Faith Cunningham

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SUR TH DEPUIS : 26/04/2014
MessageSujet: The end of the masquerade ball ♢ Ezekiel   The end of the masquerade ball ♢ Ezekiel Icon_minitimeDim 28 Sep 2014 - 17:38





The end of the masquerade ball

You poor sweet innocent thing dry your eyes and testify you know you live to break me - don't deny. sweet sacrifice




Tout cela n'aurait jamais dû arriver. Toute cette histoire, n'était qu'un enchaînement désastreux de conneries et d'erreurs. Une erreur de parcours de plus sur le chemin de la demoiselle, rien d'autre. Encore une fois la blonde allait tirer des leçons de son fond de sentimentalisme, qui n'était là que pour l’entraîner dans l'abysse de la connerie. Faith marchait en direction de chez elle, elle se cachait sous une veste de sport pour cacher ses blessures, elle n'était plus très loin de chez elle. Le regard vide, les yeux humides et le cœur lasse, la blonde repensait à sa longue et douloureuse soirée. Cette fois-ci, la douleur physique semblait futile, celle psychologique dépassait toutes les autres. La demoiselle voulait s'effondrer dans la rue, se recroqueviller sur elle-même et ne surtout pas continuer sa marche funèbre jusqu'à sa propre demeure. Son appartement, il était beau, bien placé, mais il était creux puisqu'il était là tout simplement pour assurer une sécurité à la demoiselle. Une sorte d'assurance et il garantissait son image. C'était tout ça Faith : une image. La blonde arrivait à toujours laisser paraître une vulgaire apparence, sans jamais laisser plus la traverser. Elle n'était qu'un reflet dans une glace. Pourtant, la demoiselle agissait sans cesse pour le bien des siens. La naissance d'un groupe résistant, aurait été la parfaite occasion de s'investir dans une cause qui redonnerait du sens autre que la vengeance à son destin, mais elle n'en fit rien. Elle se contenta d'écrire des mots, alors que ces derniers ne possédaient pas la force d'une arme chargée. Qu'importe, la demoiselle ne pensait pas à sa cause, mais seulement à sa haine, qui elle, n'avait rien à voir avec ses valeurs : c'était tout simplement la colère du soir. Un de plus à la longue liste des menteurs, dans le fond, ça ne devrait rien lui faire. Visiblement, ça la touchait bien plus qu'elle n'oserait l'avouer.

En arrivant devant son ascenseur, la demoiselle tomba sur deux de ses voisines, deux femmes honorables, dont l'une qui vivait dans cet immeuble avec Faith. La ressemblance des deux demoiselles était frappante, probablement deux sœurs. La blonde ne s'intéressa pas directement à elle, mais elles semblaient porter une tenue digne d'un enterrement qui blasait Faith. Néanmoins, ce fut la conversation de ces dernières qui interpella la demoiselle. En effet, ce soir avait lieu « l'hommage pour la fille du maire ». La blonde resta un instant silencieuse, avant de finalement s'engouffrer dans l'ascenseur en regardant ses deux voisines entrer dans une voiture hors de prix qui était parfaitement révélatrice de la mentalité de ces gens. La blonde resta le regard fixe, jusqu'à ce que l'ascenseur se referme finalement sur elle. Elle resta un instant silencieuse, avant de finalement tourner la tête pour appuyer sur le bouton qui mènerait sa personne jusqu'à son appartement au dernier étage. Elle croisa alors son propre regard dans la glace, voyant son visage, ses yeux et son maquillage qui coulait seulement d'un œil. La demoiselle soupira alors, avant de regarder de nouveau droit devant-elle avec un sourire narquois « Va falloir changer de tenue. » Lentement alors, l'ascenseur monta.

Une fois dans son appartement, la demoiselle retira sa veste, elle enleva par la suite le débardeur et vira également son jean qui lui collait à la peau. Elle passa une main dans ses cheveux avant de jeter les vêtements dans une bassine de javel pour faire partir le sang. Elle s'en alla alors sous sa douche, l'eau frappa sa douleur au dos ce qui laissa échapper des cris de douleur que la demoiselle avait l'habitude de laisser s'échapper une fois dans cet endroit. Elle s'extirpa de sa douche, le sang lavé et le maquillage balayé. La demoiselle devait cacher cette blessure, qui bien heureusement pour elle, était dans le haut de son dos et non pas en son centre. Elle contacta le taxi, qui serait là dans 15 minutes. Pour finir, la demoiselle s'installa dans sa chambre, elle n'avait pas tellement de quoi s'habiller pour un enterrement et encore moins pour un hommage d'une petite gosse de riche. Elle resta un instant stoïque sur son lit, avant de finalement enfiler une tunique noire qui était malheureusement dénudait légèrement le dos, mais cela ne comptait pas puisqu'elle comptait cacher sa blessure avec un foulard et ses cheveux, elle trouverait bien. La blonde se maquilla alors pour l'occasion, lissa ses cheveux pour allonger ces derniers au maximum et laissa paraître sa frange. Le maquillage se voulait délicatement et pas trop voyant, simplement de quoi cacher sa fatigue et son besoin de repos. La demoiselle enfila des chaussures plates, attrapa un sac avant de glisser un couteau dans ce dernier. L'arme à feu ? Impossible. La blonde ne pourrait jamais rentrer avec un flingue dans un endroit comme ce dernier, elle allait donc se contenter d'un couteau et de son foulard, mais dans le fond... elle n'avait pas besoin de plus pour tuer quelqu'un. Elle se glissa dans son salon, attrapa une rose qui se trouvait ici, et claqua finalement son appartement. Elle serait toujours cette rose révoltée.

Elle arriva au château probablement une demi-heure plus tard. Elle marcha le regard droit et la tête fière, sans jamais baisser le regard, elle avait la même valeur que ces gens. La seule différence ? C'était qu'elle venait pour obtenir des renseignements. Elle entra sans difficulté, même s'il était évident que cette tenue n'était pas foncièrement adaptée, c'était la seule envisageable sans passer pour une petite allumeuse. La résistante balaya la salle du regard, pas besoin de deviner que ce discours ferait un carton et qu'il accuserait encore la population mutante de toutes ces conneries.« C'est joyeux tout ça. » Malheureuse? Pas le moins du monde. Trop de mutants innocents étaient morts et la résistante n'allait pas pleurer une fille de bourreau. La demoiselle s'enfonça alors dans la foule, tentant de repérer si elle connaissait des hunters, des humains ou quelques mutants... malheureusement pour elle, c'était le cas.

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Ezekiel Blackwell
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MessageSujet: Re: The end of the masquerade ball ♢ Ezekiel   The end of the masquerade ball ♢ Ezekiel Icon_minitimeDim 28 Sep 2014 - 22:26

The end of the masquerade ball.
Faith & Ezekiel



La porte avait claqué dans l’entrée sans même qu’il n’ait eu le temps d’essayer de la retenir. Le beau-père avait débarqué dans ce que l’on pouvait qualifier de moment inopportun. Il frôlait réellement des sommets. Tout s’était accéléré depuis que les quelques mots qu’il ne voulait pas entendre avaient été prononcés. Et merde, il avait sûrement eu encore moins envie de les entendre qu’elle. Elle ne lui avait même pas laissé le temps de terminer les sutures qu’il réalisait avec minutie sur son dos, comme si le simple fait qu’il la touche relevait de l’insupportable, maintenant que le mot interdit avait été associé à son prénom. Hunter. Il s’était retrouvé impuissant sur l’instant, aucun mot à prononcer pour sa défense, aucun geste pouvant rattraper les paroles de Sky. Il ne parvenait même pas à en vouloir à la rouquine, préférant comme toujours encaisser tous les blâmes plutôt que de se risquer à reporter la faute sur une autre personne. Alors oui, le beau père était arrivé, et il n’avait pas su que faire. Faith n’avait pas tardé à quitter les lieux, tandis que le vieil homme laissait sa morve affluer quelques minutes sur les vêtements d’Ezekiel, avant de finalement se ressaisir et regagner son air dur, imperturbable. Lorsqu’il débarquait chez lui à l’improviste en ressassant la douleur de la perte de Constance, Ezekiel avait parfois du mal à se rappeler ce qui lui faisait si peur chez lui. Mais cela ne durait jamais plus de cinq minutes. Le regard du père de sa défunte épouse s’était déjà assombri, juste un instant après que le médecin n’ait entendu la porte se refermer sur les pas de Faith. C’était certainement mieux ainsi, elle serait plus en sécurité loin de cet homme. Même si à cette heure-ci, c’était certainement Ezekiel, l’homme qu’elle voudrait fuir à tout prix. Cette seule pensée le révulsait, tandis qu’il boutonnait en quatrième vitesse les boutons de sa chemise blanche. Il jetait de temps à autre un bref regard à Skylar, qui n’avait pas eu d’autre choix que de regagner une forme animale pour ne pas prendre le risque d’attirer l’attention du vieux hunter qui faisait les cent pas au rez de chaussée. « Je reviens vite. » Il avait articulé en bougeant simplement les lèvres, sans un bruit, se rendant finalement compte que le regard appuyé de la jeune femme lui signifiait qu’il avait décalé toute une rangée de boutons sur son vêtement. Ezekiel lâcha un grognement en rectifiant son erreur, s’agitant encore plus dans sa maladresse en entendant les grommellements de son beau-père qui commençait à s’impatienter.

Ils avaient pour ordre de se rendre à une cérémonie donnée par le maire en l'hommage de sa défunte fille. Une bien triste histoire. Si l'on s'imaginait que tout était aussi simple que le témoignage du chagrin d'un père envers son enfant décédé. Ezekiel avait acquiescé aux mots de son beau père, tentant de conserver une expression neutre. Il n'avait vraiment pas besoin de ça, pas ce soir. Il ne voulait pas être vu en compagnie de ce groupe de hunters, et se voir démasqué. Il avait enchaîné tellement d'actes illégaux pour les servir que la simple pensée de croiser du personnel hospitalier en se tenant près de sa belle famille le tétanisait sur place. Tu deviens parano, complètement parano. Le rire cristallin de Constance résonnait dans sa tête comme si elle se tenait juste à côté de lui, et sa mâchoire se crispa. Si elle commençait à venir hanter son esprit ce soir, il était mal barré. Quelque chose lui piqua l'intérieur du bras tandis qu'il enfilait sa veste de costume, une épingle certainement oubliée par sa femme lorsqu'elle avait effectué quelques retouches de couture sur la pièce de tissu. Ezekiel la glissa machinalement dans une poche, se tortura pendant cinq minutes avec un noeud de cravate avant de finalement renoncer et la reposer sur son lit. Il était prêt. L'homme prit la suite du hunter, sans se douter un seul instant de la tournure que prendrait la soirée. Le paysage nocturne défilait derrière les vitres teintées de la longue voiture noire, et seul son silence tranchait au milieu de l'excitation régnant chez ses abrutis de collègues. Le médecin avait au moins espéré y retrouver Merry, et profiter de la soirée pour discuter un peu avec elle. Hélas, il ne la trouvait nulle part, malgré ses efforts pour la distinguer au milieu de la foule pénétrant dans l'enceinte du château. Pas de trace de Cooke, ni de Sloane non plus. Certainement avaient elles du arriver avec le reste du groupe, tandis que lui se coltinait les pires emmerdeurs depuis maintenant vingt minutes.

Des instructions avaient été brièvement donné à son beau père ainsi qu'à quelques autres hunters, tandis qu'Ezekiel voyait le plus lourd des hunters lui proposer une flasque alcoolisée, "pour endurer tout ça". Le médecin voyait à l'aspect ravagé de son visage qu'il devait avoir enduré énormément de choses dans sa vie, si l'on y allait par là. Il se contenta cependant d'un hochement de tête négatif, et profita de la masse de monde pour s'éloigner rapidement d'eux. Acceptant chacun des verres de vin qui venait à lui tandis que la salle principale se remplissait à vue d'oeil, Zeke continuait à y chercher une tête connue. Il avait déjà préparé l'explication de sa présence ici, prêt à prétexter avoir connu Talisa pour l'avoir suivie sur le plan médical. C'était la seule chose qui lui était venue, entre le troisième et le quatrième verre. Tout le monde attendant le discours de Thaddeus Lancaster, et lui avait juste envie de disparaître au milieu de la populace, et de rentrer chez lui le plus rapidement possible. Le médecin manqua soudainement de s'étouffer en repérant enfin un visage familier au milieu des inconnus. Que foutait-elle là ? Son instinct de protection à son égard était tel, qu'il en aurait presque oublié le froid dans lequel elle l'avait laissé, un peu plus tôt. Le médecin reposa brutalement son verre vide sur une table, tranchant la foule tout en la fixant, bien décidé à mettre les choses au clair. Et puis, dans le pire des cas, ce ne serait pas la première fois que les foudres de la jolie blonde s’abattraient sur lui. Pour ne pas attirer les regards sur eux, Ezekiel se mit à ralentir le pas en arrivant derrière elle, et se contenta de rester debout à ses côtés, dans le sens de la marche que tout le monde avait adopté, face à l'endroit où viendrait sans doute se positionner le maire. Tout le monde fixait désespérément une place vide, retenant presque leur haleine, comme s'il s'agissait là de l'événement du siècle. Zeke marqua une pause, avant de prendre la parole au milieu du brouhaha, sans hausser le ton. « Qu'est ce que tu fais là, t'es vraiment inconsciente. » Les quelques verres d'alcool rendaient son ton plus abrupt que d'ordinaire, bien que son visage ne laissait paraître aucun sentiment de surprise ni même d'énervement, ne souhaitant certainement pas attirer l'attention sur eux. « Je peux t'expliquer. Laisse moi te parler. » Il baissa légèrement les yeux vers elle, sachant pertinemment qu'il ne pourrait la rattraper sans sembler suspect si elle décidait de le planter là. Il ne supportait pas le regard qu'elle lui avait adressé en comprenant qui il était, ou plutôt en pensant comprendre une vérité bien plus compliquée que cela n'y paraissait. Si son beau père n'avait pas été présent, il se serait sans doute réduit à lui courir après, tant cette situation pouvait l'emmerder. « Tu n'es pas en danger avec moi. » Les mots sortaient de sa bouche, et pourtant, il savait pertinemment à quel point ils pourraient sonner faux dans les oreilles d'un autre. C'était certainement ce que disaient tous les hunters pour se défendre. Non, décidément, cette soirée s'annonçait terriblement mal.
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Faith Cunningham
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MessageSujet: Re: The end of the masquerade ball ♢ Ezekiel   The end of the masquerade ball ♢ Ezekiel Icon_minitimeDim 28 Sep 2014 - 23:29





The end of the masquerade ball

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La haine. La haine de cette vie. La haine de cette vie qui était éternellement dégueulasse. Faith n'avait rien à voir avec ces gens, elle ne voulait pas entendre parler deux et sa présence ici ce soir était une grande mascarade. La blonde venait pour le plaisir de voir des gens souffrir, de voir de la détresse dans les yeux du maire. La simple idée de le voir pleurer réconfortait la blonde dans son mal-être, et cela en devenait presque jouissif tellement c'était beau. C'était un début de justice, la mort de la gamine n'était qu'un signe que les humains finiraient par y perdre autant que les mutants, mais ce n'était qu'un début. Un début médiatique, et ce n'était certainement pas pour sa fille que le maire faisait cet hommage : mais pour se faire de la pub et accuser les mutants. Il voulait trouver un ennemi comment, et le mutant était propice à ce rôle. Le maire savait les gens suffisamment cons pour croire à sa peine, qui dans le fond, était probablement sincère, mais il suffisait de le regarder dans les yeux pour savoir que ce n'était rien... face à la haine qu'il portait face aux « dégénérés ». Toutes ces personnes n'étaient pas là pour honorer la mémoire d'une jeune femme innocente, mais simplement pour se faire embobiner, une fois de plus. Les humains étaient naturellement cons, et c'était bien ça le problème ! C'était une guerre qui se jouait à de nombreux niveaux, et le maire de cette fille détenait les médias, il était un gant de fer derrière cette image d'homme de velours qu'il voulait donner. La résistante se contentait de balayer les visages des gens, en restant le plus naturel possible... bon et légèrement plus éplorée que d'habitude. Elle n'allait pas avoir un sourire jusqu'aux oreilles, sous peine de se faire repérer par les gardes du corps de ce cher homme politique.

Tout cela importait finalement peu la jeune femme lorsqu'elle croisa le regard de celui qui avait pimenté sa soirée et qui était probablement à l'origine de sa peine passagère : Ezekiel. Un médecin, qui fut celui qu'elle utilisa pour soigner ses blessures, il n'était que ça et rien de plus. Un vulgaire humain qui l'aidait et qu'elle croyait être en mesure d'apprécier sans devoir se demander si elle allait devoir le droguer pour lui faire oublier son visage. Tout cela, ce n'était qu'une idylle qui avait fini par s'évaporer. Ezekiel était comme tout, un menteur et un charlatan qui parlait son temps à parler pour ne laisser paraître qu'une coquille creuse qu'il serait facile de casser en deux. Il était un hunter. Foncièrement, ce n'était pas choquant puisqu'il avait la carrure et la force pour le faire, également ses compétences en médecine laissaient supposer quelqu'un de plutôt habile de ses mains. Pourtant, Faith n'avait pas perçu la haine de ceux qu'elle tuait et qui tentait de l’assassiner depuis des années. Ezekiel avait un sourire bon et le simple fait qu'il avait accepté de s'occuper de la résistante sans « trop » en demander, semblait montrer sa bonne foi. Tout cela n'était qu'une illusion, une illusion morbide comme Faith avait l'habitude d'en connaître. La demoiselle le regarda alors de haut en bas, en effet il avait plus de classes que plus tôt dans la soirée, mais la blonde se contenta de le regarder d'un air passif et froid. Il n'était plus rien, en réalité, il fut presque quelque chose, mais cette chose était morte avec ses idéaux. Il sentait l'alcool à forte dose, la demoiselle toussa légèrement avant de finalement sourire en coin et de dire alors froidement et en plaçant son regard dans le sien. Il était plus grand, donc le prendre de haut s'avérait plutôt difficile. « Comme toujours : ce que j'ai à faire. » Il n'avait pas la moindre idée de ce que Faith faisait, et il n'en saurait jamais rien. La blonde esquissa un sourire avant de baisser légèrement et laissa s'échapper des murmures d'une voix douce et moqueuse. « Inconsciente n'est pas le mot, mais forcément puisque tu es entouré de ces cons – dont tu fais partie - qui prétendent sauver le monde, tu dois te sentir bien. Toutes mes condoléances. » Après tout, il était là pour rendre hommage à la fille d'un des plus grands assassins de ces derniers mois. Il était pourtant le sauveur d'une jeune mutante, et même si Faith se faisait attraper, elle serait parfaitement apte à entraîner Ezekiel avec elle. Sans rancœur, il fallait jouer avec un d'autres mœurs.

La demoiselle secoua négativement la tête en continuant de le regarder, presque amusée par la situation du jour, qui était pourtant tellement pathétique et grotesque. Il voulait quoi . Lui expliquer qu'il était un chasseur et que ça l'éclatait de tuer des gens comme elle . La demoiselle le regarda alors baisser les yeux vers elle, comme s'il espérait prouver sa putain de sincérité simplement en daignant la regarder sans détourner le regard. Il était pathétique de croire ça, la blonde souffrait et elle avait bien des raisons. Combien de personnes étaient mortes à cause de lui ? Jusqu'où coulait le sang sur ses mains ? La blonde n'osait pas l'imaginer, le métier de hunter était généralement de famille et il était évident qu'il devait exercer ce métier depuis quelque temps déjà, sinon, il ne serait plus avec eux. « Tu veux m'expliquer ? » La demoiselle soupira légèrement avant de de balayer la salle du regard et en levant la main et en tournant un doigt devant lui pour indiquer la pièce entière. « Bien sûr. Et pourquoi ne pas m'avoir expliqué ça avant ? Tu sais quand je venais te demander des soins et qu'à chaque fois je n'hésitais pas à foutre à en soutif car, après tout, tu te prétendais médecin. Tu veux me justifier quoi ? Tu es dans ton univers ce soir, alors tu ferais mieux de retourner avec ceux qui ont soi-disant de la valeur aux yeux de tous. » La demoiselle rebaissa alors sa main. Elle cachait au mieux son dégoût pour ces gens qui étaient en train de boire et de comploter. Toute cette cérémonie n'était qu'une mascarade que la demoiselle prenait plaisir à regarder. Ils étaient tous pathétiques, et même si Ezekiel se croyait mieux qu'eux : il était le pire. C'était quoi le pire ? Tuer un mutant ou le manipuler ? Faith savait que le meurtre était le pire des actes, mais elle détestait se faire embobiner et encore plus par un mec, c'était tout simplement une terreur de se faire avoir par un homme. C'était son passé qui voulait ça, mais depuis toujours elle fuyait l'autre sexe, de peur de souffrir. Ezekiel n'était personne, pourtant, il était doué pour faire souffrir. Un hunter avec un talent ? Finalement c'était possible.

La demoiselle esquissa un sourire amusé et affichant un petit visage innocent alors qu'il prononça le mot « danger ». Il pensait qu'elle avait peur de lui . Il la croyait donc faible à ce point . C'était amusant, elle allait pouvoir en jouer. Il était presque stupide en fait, de croire qu'après tout ce qu'il a vu, qu'elle soit une douce petite colombe qui avait peur d'un vulgaire hunter. « Je n'ai pas peur. » La demoiselle s'approcha alors de lui en commençant légèrement à le contourner, baissant légèrement la tête, pour finalement la relever la tête en  le regardant dans les yeux. « Mais, toi, tu devrais. » Regard hautain finalement, elle se dégagea alors de lui pour le contourner, et commencer à s'éloigner, mais peut-être... qu'elle allait avoir besoin de lui. Peut-être que finalement, elle se trompait et que ce soir, il serait son sauveur, comme toujours. Pathétique demoiselle en détresse.



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Ezekiel Blackwell
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MessageSujet: Re: The end of the masquerade ball ♢ Ezekiel   The end of the masquerade ball ♢ Ezekiel Icon_minitimeSam 4 Oct 2014 - 16:39

The end of the masquerade ball.
Faith & Ezekiel



Ezekiel ne s'était pas retenu de lever les yeux au ciel en réponse aux paroles de Faith. Non, il ne faisait pas véritablement partie de ces cons, même si tout portait à croire le contraire. Non il ne se sentait pas bien. Et oui, il les emmerdait, elle et ses condoléances. Ses yeux s'étaient à nouveau planté dans le regard orageux de la mutante lorsqu'elle poursuivit avec de nouvelles accusations. Ses lèvres restaient scellées, là où il aurait pu l'interrompre et couper court à la conversation. Mais il restait là, à encaisser ses mots parfois durs, mais très certainement mérités. Elle avait le droit de lui en vouloir, d'ailleurs, l'homme était si habitué aux reproches de la part des chasseurs que finalement, il aurait pu tout encaisser sans broncher. Mais pas avec elle. Il devait avoir peur ? Peur qu'elle se retourne contre lui, qu'elle use de sa mutation pour le terrasser ? Il aurait aimé lui dire de ne pas se détourner de lui, de ne pas faire volte-face en ignorant chaque mot supplémentaire qu’il prononcerait. Lui dire qu’il était désolé, qu’il n’avait pas plus le choix d’appartenir aux hunters qu’elle n’en avait eu de naître mutante. Il aurait aimé lui dire que jamais il n’avait souhaité jouer avec elle, quand bien même ne le croirait-elle jamais. Que chaque minute passée à réparer son corps blessé n’avait jamais eu pour lui aucun autre but que celui de la voir à nouveau sur pieds, à se foutre de lui si elle le souhaitait. Mais qu’elle ne pouvait pas le détester. Qu’il ne la laisserait pas le détester. N’aurait-ce pas été un peu égoïste de la retenir ? Ne devait-il pas respecter sa colère ? Pas avant qu’elle n’ait toutes les cartes en main, et qu’elle ne connaisse toute l’histoire. Ensuite, elle pourrait la haïr si tel était son choix, mais pas avant.

Et pourtant, les conditions ne se prêtaient guère à une telle conversation. Faith n’était pas femme à attendre patiemment qu’un homme qu’elle avait déjà décidé de rayer de sa vie s’explique dans l’espoir de la voir changer d’avis. Et Ezekiel respectait le choix des autres, en temps normal. Mais pas ce soir. Déjà, elle se retournait, mais les mots s’étranglèrent dans la gorge du médecin. Sous le foulard astucieusement déposé sur ses épaules et cascadant dans son dos pour recouvrir la blessure encore fraîche, une tache rouge s’était dessinée, gagnant en diamètre de seconde en seconde. Sans y réfléchir à deux fois, il retira la veste de son costume, se faisant violence pour arborer un grand sourire nonchalant, avant de la rejoindre en quelques pas. « Tiens, je ne voudrais pas que tu attrapes froid. » Phrase vide de sens uniquement destinée à illustrer le geste qu’il esquissa en déposant sa veste sur les épaules de la jeune femme, camouflant aussitôt le saignement qui imbibait désormais le tissu. Décidément, elle allait vraiment finir par lui en coller une dans la gueule s'il ne s'expliquait pas rapidement. « Tu saignes. » Phrase murmurée dans un souffle tandis que d’un regard l’homme vérifiait que personne d’autre n’avait profité de la scène. Mais tous étaient bien trop absorbés par leurs discussions. Aussitôt la situation analysée, Ezekiel baissa à nouveau le regard vers la blondinette, son esprit se dégageant des brumes amenées par le vin pour tenter de trouver une solution. « Toilettes au fond de ce couloir, rejoins moi dans une minute. » Son ton ne semblait pas prêt à souffrir une quelconque protestation et son regard continuait de la fixer. Il fallait qu’elle le croie, qu’elle comprenne l’urgence de la situation. Un peu plus tôt, il n’avait pu suturer que sommairement sa blessure, et il ne savait pas à quel point l’hémorragie pourrait devenir importante s’il n’agissait pas très rapidement. Dans un geste discret, il passa sa main dans la poche extérieure de la veste qui reposait sur les épaules de Faith, se rappelant soudainement l’aiguille qu’il y avait glissée peu avant de quitter la maison. Un homme qui le fixait depuis quelques secondes suivit son geste du regard, et le médecin coinça donc l'aiguille entre deux doigts à l'intérieur de sa paume, avant de déposer sa main au-dessus des reins de la blonde, tout en adressant un sourire innocent au chasseur, qui finit par détourner les yeux. Sa bouche retrouva immédiatement une expression neutre tandis qu’il se hâtait de retirer sa main du dos de Faith, bien conscient qu’il allait finir par dépasser les limites de tolérance de la jeune femme. « Si pour toi tout est mensonge, je suis véritablement médecin. A toi de voir si tu peux faire avec pendant cinq minutes, ou si tu préfères te vider de ton sang au milieu de ces cons. » L’aiguille glissée dans la poche de son pantalon, il adressa un nouveau regard insistant à la mutante, serrant les dents, avant de se diriger d’un bon pas vers le-dit couloir.

Ses pas résonnaient dans le couloir, celui ci s'assombrissant à mesure qu'il y progressait. Il ne s'y serait d'ailleurs jamais aventuré si l'un des types de son groupe n'avait pas demandé la direction des toilettes dès leur arrivée, après avoir passé la moitié du trajet à sautiller sur son siège à côté du médecin. Faith allait certainement penser qu'il connaissait bien les lieux à force d'y avoir été convié en bon chasseur qu'il était, et pourtant, c'était bel et bien la première fois qu'il y mettait les pieds. Certainement ne croirait-elle pas cela non plus, et il lâcha un soupir à cette pensée, avant de passer la porte de l'immense salle de bain. S'il n'avait été si pressé par le temps, sans doute serait il resté un instant bouche bée devant le luxe de la pièce, qui représentait au moins la superficie de son salon. Clignant des yeux pour se ressaisir, il parcourut les lieux d'un regard, avant de se diriger vers un portant retenant une serviette de bain. Sortant l'aiguille de sa poche, Zeke commença à en découdre un bout, tirant la plus grande longueur de fil qu'il le pouvait, testant ensuite sa résistance entre ses mains. Ses premières interventions auprès des hunters lui avaient appris à tirer profit des moindres objets à sa disposition, lorsqu'il n'avait pas de matériel médical sous la main. L'on aurait beau l'accabler de tous les blâmes, il ne se serait jamais révélé si plein de ressources sans ces soirées passées à les soigner en misant sur l'improvisation. Si son coeur continuait à battre de la sorte, il allait finir par entrer en tachycardie. Précipitamment, il se dirigea ensuite vers les grands lavabos en marbre, commençant à nettoyer ses mains le plus soigneusement possible. Il allait devoir faire avec les moyens du bord. Si bien sûr la jeune femme se décidait à le rejoindre, puisque cinq minutes s'étaient déjà écoulées sans qu'elle ne passe la porte. C'est à cette pensée que la poignée tourna dans un cliquetis métallique, et qu'il tourna brusquement la tête dans cette direction. Sommant intérieurement Faith d'être celle qui allait apparaître dans la pièce, et non pas une de ces pro-Thaddeus qui ne manquerait pas de faire un arrêt cardiaque en tombant sur un homme en se rendant aux toilettes.
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Faith Cunningham
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MessageSujet: Re: The end of the masquerade ball ♢ Ezekiel   The end of the masquerade ball ♢ Ezekiel Icon_minitimeSam 4 Oct 2014 - 20:21





The end of the masquerade ball

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La trahison portait bien des sens, elle avait bien des définitions et se réalisait de bien des manières. Mais elle faisait toujours autant souffrir et elle laissait la personne trahie dans la souffrance. Certains se morfondaient, d'autres étaient tellement blasés qu'ils préféraient oublier et continuer d'avance, mais dans le cas de Faith : c'était de la colère qui était l'expression de sa souffrance. Une manière de survivre et de surpasser la douleur comme les autres. La demoiselle n'y voyait pas le mal. De toute façon, il fallait bien l'exprimer ce putain de chagrin. Non ? Bien évidemment. Faith préférait garder la tête haute plutôt que de sombrer dans un chagrin sans fond, qui la mènerait vers un désastre qui était en réalité déjà présent : le désastre de sa propre existence. La blonde ne voulait pas entendre des explications, elle ne comptait pas lui en demander et s'il essayait de lui expliquer elle hurlerait au harcèlement pour clairement le faire se démarquer dans la foule. Faith se posait peu de questions, mais si elle le faisait, elle ne se posait clairement pas les bonnes. La demoiselle devrait s'interroger sur la raison du soutien apporté par Ezekiel. Puisqu'elle devrait déjà être morte en réalité s'il était aussi pourri. Pourtant la demoiselle semblait vouloir occulter les questions, qui malgré son insistance, pourraient changer sa vision sur les agissements du brun. La mutante savait que les questions poussaient à agir en suivant le cœur et non pas l'instinct de survie. La demoiselle refusait de devoir de nouveau subir la douleur des émotions dites « humaines ». Elle voulait tout simplement se sentir libre, et si cette liberté était de détester le seul homme qu'elle appréciait un au minimum, alors elle prendrait en main cette chance de se sentir de nouveau libre. La blonde fut bien trop longtemps enchaînée, il était hors de question de laisser les chaînes se fermer à nouveau. La résistante tirait toujours des conséquences de ses erreurs, cet homme, n'en n'était qu'une de plus.

Les hommes et Faith. C'était probablement tout le problème de la demoiselle, qui avait toujours le malheur d'oser s'attacher à celui qui arriverait à lui faire du mal ! La blonde n'espérait même plus trouver un ami au masculin, et elle ne s'attendait pas à être aussi touchée par le retournement de situation avec ce hunter. C'était terrible d'être proche de quelqu'un, sans pour autant le savoir, et pire encore de devoir l'admettre. La blonde tenta donc de passer son chemin, par une seule larme ne coulerait, le maquillage resterait intact et elle resterait aussi fière qu'elle l'avait toujours voulue. C'était terrible de se mentir à sa propre personne, mais Faith finissait par vivre avec. La blonde s'éloigna lentement du hunter, qui pourrait très bien lui planter un couteau dans le dos, mais Faith avait un surplus de confiance en elle qui ferait rire n'importe qui. La résistante ferait mieux de réaliser, qu'elle était la cible parfaite et que n'importe quel hunter connaissant son passé pourrait la tuer en la pointant du doigt. Malheureusement, cette fuite fut courte puisque celui qu'elle tentait de délaisser arriva une fois de plus, mais cette fois-ci en lui posant in vêtement – sa veste – sur le dos comme s'il était en sa compagnie. « Putain de merde tu fous... » Elle saignait. Un geste brusque de trop, ou peut-être le rythme de sa marche avait suffi à rouvrir la blessure. Il murmura alors cette phrase de manière presque anodine à son oreille. Pourquoi ? Il continuait à la protéger . Il était con ou il était un très mauvais manipulateur . Un hunter généreux avec les mutants ça n'existait pas. Ezekiel était finalement peut-être plus complexe qu'il ne semblait laisser paraître. La demoiselle tourna alors la tête alors qu'il était derrière lui. Le fixait de manière vide et triste à la fois. Il semblait s'acharner à vouloir l'aider, mais elle, elle ne voulait pas de l'aide des autres. La blonde saisit finalement que le sang allait couler et que tôt ou tard, les traces de sang allaient couler sur le sol.


« Merde. » Chuchotant ces mots. Pour l'instant, elle ne ressentait rien, mais tôt ou tard, elle allait sentir sa tête tourner et ses jambes céder par l'absence de sang dans ses veines. Il l'invita finalement à la rejoindre dans les toilettes dans une minute. La blonde sentait un regard perçant sur elle, avant de finalement sentir la main d'Ezekiel se poser sur ses reins comme si de rien n'était. La demoiselle garda alors un petit sourire innocent qui était pourtant hypocrite. « Si je n'étais pas dans un endroit comme celui-ci, je briserais tes doigts lentement. » La blonde laissa s'échapper un petit rire hypocrite alors qu'elle chuchota ces mots pour que cela soit semblable à des mots doux. La blonde n'était pas du genre à se lancer dans des déclarations romantiques, mais elle préférait faire semblant pour le bien de sa propre personne. Ezekiel prenait également un risque démesuré en décidant de la protéger, mais ça, elle ne semblait pas vouloir le comprendre. La blonde sentit finalement les derniers mots d'Ezekiel non loin d'elle, qui semblait déterminé à prouver qu'il n'était pas qu'un vulgaire connard prêt à tuer n'importe qui. Il nomma lui-même ces gens des cons. Ce mec était compliqué à suivre bordel. Il portait plus d'un masque ? Qui était-il au fond ? Un hunter ou bel et bien ce médecin qui – malgré son refus de l'admettre – avait réussi à toucher la demoiselle ? Elle finirait par bien le savoir, alors que le médecin s'éloignait lentement. La laissant au milieu de la foule, en train de le regarder de le fixer alors qu'il s'éloignait, mais elle sentait plusieurs yeux se déposer sur elle. Cela n'avait rien de bon. Silencieuse, la demoiselle se déplaça lentement alors qu'elle sentait lentement son esprit tourné. Ce n'était pas une petite blessure, elle allait lentement se vider et il était trop tard pour réfléchir à que faire et pourquoi. La blonde ne pouvait pas jouer avec sa propre vie, pas ici. La résistante resta peut-être quelques instants sur place. Finalement, le regard de la foule se déplaça vers la scène, où enfin le maire faisait son apparition. Elle avait besoin d'écouter son discours, mais elle sentait son sang froid s'envoler. Elle ne pouvait pas perdre le contrôle d'elle ou de sa mutation. Elle allait donc renoncer à assister à ce discours. Et alors que la foule commençait à applaudir, la blonde soupira et traversa la foule. En effet, elle allait devoir devoir faire confiance à un hunter, rien qu'une fois.

La demoiselle garda la tête haute avant de finalement sentir la douleur se faire plus présente alors qu'elle s'enfonçait dans le couloir de plus en plus étroit et sombre. Cet endroit faisait presque peur à voir. La blonde poussa finalement la porte de la salle de bain qui avait l'allure d'une salle digne d'un château, ce qui était le cas puisqu'elle était dans un château. La blonde referma la porte derrière elle avant de finalement se recoller à cette dernière en regardant Ezekiel.« Thaddeus Lancaster va commencer son discours. Personne ne risque de venir.  » La demoiselle s'avança finalement en direction d'Ezekiel.   « J'ignore pourquoi tu es là plutôt que d'écouter cet homme, mais je t'accorde ma confiance, une dernière fois.  » La blonde retira finalement la veste d'Ezekiel pour finalement la lui lancer et se diriger vers un lavabo et se retrouver face à un miroir d'où elle regarda vaguement son dos du mieux possible. La demoiselle retira son foulard alors qu'une extrémité était déjà imbibée de son sang. La blonde posa ce dernier dans le lavabo, ouvrit violemment son sac pour en sortir un couteau avant de finalement se détourner et regarder Ezekiel. « Quand tu veux et sache que je peux te tuer avec un simple foulard. » La blonde se détourna de nouveau avant de placer le foulard sur le couteau pour couper la zone ensanglantée. Elle posa finalement ses mains sur le lavabo alors que sa tête tournait, de plus en plus. Il avait intérêt à s'en sortir le médecin, sinon, Faith allait mourir ce soir. Elle ravalait son honneur, sa fierté et son orgueil. Peut-être en bien, qu'une personne allait enfin l'aider, avec sincérité.



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Ezekiel Blackwell
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MessageSujet: Re: The end of the masquerade ball ♢ Ezekiel   The end of the masquerade ball ♢ Ezekiel Icon_minitimeDim 12 Oct 2014 - 20:44

The end of the masquerade ball.
Faith & Ezekiel



La tête blonde s’était engouffrée dans la salle de bain, refermant la porte derrière elle, et le médecin hocha la tête en guise d’acquiescement à ses paroles. Très bien. Ils allaient donc pouvoir occuper tout l’espace de la pièce sans crainte d’être surpris, et non devoir se calfeutrer dans un coin en priant pour ne pas être interrompus. Il réceptionna sa veste en manquant de la faire tomber, n’ayant jamais été très adroit pour rattraper des projectiles en tout genre, et tenta de regagner une contenance comme s’il ne venait pas de se laisser surprendre. Ce qu’elle ajouta par la suite sembla légèrement alléger le poids qui pesait dans sa cage thoracique depuis qu’il l’avait vue quitter sa maison en trombes. Ce n’était vraiment pas le moment de se vautrer, il allait devoir agir rapidement ou tout risquait de prendre une tournure plus dramatique. Il l’observa ensuite se défaire du foulard et se contorsionner dans le but d’examiner sa plaie. Déjà, Ezekiel passait le fil dans la tête de l’aiguille, sans trembler un instant. Il consolida le système tout en jetant de brefs regards à la jeune femme, accélérant en notant la pâleur de son visage, pâleur qui ne l'empêcha cependant pas de proférer un soupçon de menace à l'égard du chasseur, qui porta son regard sur le foulard. « Merci pour l’avertissement, mais je n’en doutais pas. » Sourire amer, ton sarcastique, si l’atmosphère continuait à gagner en tension de la sorte, la pièce allait finir par imploser. Un coup d’œil vers elle, et il regretta presque un instant de ne pas avoir accepté la flasque alcoolisée de l’un des hunters, au moins pour aider Faith à surmonter la douleur. « Si jamais tu as de l’alcool dans ton sac, c’est le moment de t’en enfiler une ou deux gorgées, ça ne va pas être agréable. » Il venait d’étaler sa veste au sol, pour lui permettre de s’y coucher sur le ventre sans se retrouver plaquée au carrelage. La situation était urgente, elle le haïssait, et le voilà qui trouvait encore le moyen de se montrer prévenant envers elle. Il faudrait très certainement qu’il apprenne à arrêter de jouer les bonnes pâtes de temps à autre. « Va falloir que tu t’allonges, j’voudrais pas que tu t’écroules pendant que je travaille. » Regard lourd et appuyé, avant de remonter les manches de sa chemise. Précipitamment, il décrocha l’une des solutions hydro alcooliques accrochées au mur – et vu le nombre, Thaddeus craignait visiblement encore plus les microbes que les mutants – et s’en appliqua rapidement sur les mains et les avants bras, avant de s’approcher de Faith. Ce n’était pas du luxe, mais c’était le seul désinfectant à portée de main. Rapidement, il en imbiba un mouchoir, avant de comprimer la plaie à demi rouverte, tentant de tarir un maximum l’hémorragie. « Désolé. » Il avait marmonné entre ses dents, plus pour lui-même que dans l’attente d’une réponse, continuant à désinfecter du mieux qu’il le pouvait tout en diminuant le saignement. Il savait pertinemment qu’une fois la pression relâchée sur la plaie, il ne disposerait pas de beaucoup de temps pour la recoudre, ou il prendrait le risque de la voir perdre connaissance, et il deviendrait impossible de ressortir sans attirer l’attention sur eux. « Essaye de rester consciente, t’aimerais pas que j’ai à t’en coller une pour te réveiller, et moi non plus. » Voilà, avec ça, il espérait la voir réagir et s’accrocher de toute ses forces dans l’optique de lui faire payer ces mots par la suite.

Ses doigts s’affairaient depuis presque une minute, plantant l’aiguille d’un côté, la ressortant de l’autre, tout en tentant de déterger un maximum les tissus déjà morts, nouant le fil, avant de reprendre, tout en comprimant la plaie de temps à autre, dans un état de concentration intense. Il était dans une sorte d’état second, totalement focalisé sur le but du moment, la meilleure des méthodes pour ne pas perdre son sang-froid.  « Reste avec moi Faith, accroche toi. » Ces quelques mots seuls sortaient de sa bouche entre ses dents serrées. Il avait presque terminé, sa chemise blanche était parsemée de taches de sang, et à force de se frotter le visage pour se forcer à reprendre le pas sur l’alcool,  des tas de traces de doigts rougeâtres s’étaient dessinées sur ses traits, n’étant pas sans évoquer les peintures aztèques. En résumé, s’il parvint à terminer les sutures avant que Faith ne tourne de l’œil, lui n’avait plus vraiment l’air très net à la fin du travail. « C’est bon, je… » Subitement, avant qu’il n’ait pu lui annoncer qu’il venait de fermer le dernier point, la salle se retrouva plongée dans l’obscurité, à l’image du château tout entier. Un brouhaha semblait s’élever du bout du couloir, et il tenta d’accoutumer sa vue à la pénombre, sans grand succès. « C’est quoi ce bordel ? » Franchement, ça puait la merde cette affaire. Si Faith, si féroce à l’égard des hunters, s’était rendue à l’hommage donné par leur maire extrémiste, ce n’était certainement pas pour hocher la tête et l’écouter gentiment. Et elle n’était certainement pas la seule mutante à avoir fait le déplacement. Une veilleuse rougeâtre brillait faiblement près d’un interrupteur, permettant au médecin de regagner petit à petit un semblant de vision. « Tu sais ce qui se passe ?! » Son ton était un brin inquisiteur et méfiant. Zeke s’était rapidement remis debout, fourrant l’aiguille dans la poche de son pantalon, seule arme à sa disposition en cas de problèmes. Il gardait toujours un œil sur la jeune femme, lui tendant son bras pour l’aider à se remettre sur pieds, les voix se faisant de plus en plus forte au loin, trahissant une agitation impossible à ignorer. « Tu vas réussir à marcher ? Putain, ma chemise est dégueulasse. » Il s’humecta le doigt avec sa langue et tenta de frotter l’une des multiples taches, comme si ça allait vraiment y changer quelque chose. Résigné, il s’empara de sa veste toujours au sol, la passant pour camoufler un maximum ses vêtements rougis par le sang de la jeune femme. « Il faut qu’on bouge, viens, prend appui sur moi si tu veux. » Il lui tendit à nouveau le bras, pour la soutenir si elle en éprouvait le besoin, peu confiant quant à ce qu'elle allait faire de son aide, désormais que sa blessure était à peu près remise en état. Peu confiant par rapport à son comportement envers lui, désormais qu'elle n'avait sûrement plus besoin de lui.
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Faith Cunningham
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MessageSujet: Re: The end of the masquerade ball ♢ Ezekiel   The end of the masquerade ball ♢ Ezekiel Icon_minitimeDim 12 Oct 2014 - 22:13





The end of the masquerade ball

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La survie. C'était la passion de la demoiselle. Jouant tel un chat sur un piano, se promenant sur les touches en se pavanant sans jamais craindre la chute. Elle était à la fois la délicatesse et la rage, mais elle n'était clairement pas éternelle. Ce jour était venue, la chute n'était pas loin et la blonde en avait fini de jouer pour ce soir. La demoiselle pouvait faire un autre choix : tuer cet homme maintenant. Il suffirait de diriger le couteau qui se trouvait dans son sac jusqu'au maire. Le couteau se planterait dans le corps de ce porc. La demoiselle disait être prête à se battre pour les siens, pourtant si sa lutte était réellement son unique objectif : elle aurait tué le maire pour ensuite se vider de son sang sous les rafales de balles. C'était ça le véritable sacrifice, et pourtant, elle était là en train d'oser envoyer chier la seule personne qui était apte à l'aider sans tenter de la tuer par la suite. Faith sonnait fausse, et pourtant, elle se prétendait heureuse. Ce n'était pas beau, mais terriblement pathétique. La blonde ferait mieux d'arrêter de se voiler la face. Même sa menace contre Ezekiel était inutile, puisque lorsqu'elle voulait tuer quelqu'un, elle le faisait et ne laissait pas un petit mot pour gentiment prévenir la future victime ! Néanmoins, il croyait ce qu'elle disait et son ton en disant long. C'était une sorte de reproche . Peut-être. Après tout, il passait soi-disant son temps à sauver des vies et étant donné qu'il était Hunter... il sauvait les gens que Faith voulait tuer sans relâche. « J'ai toujours été franche, donc il est logique que tu ne doutes pas. » C'était un beau mensonge, mais il était néanmoins plus proche de la vérité qu'il n'y passerait : pas une seule fois la demoiselle n'avait cachée qu'elle n'était pas clean. Pas une seule fois, elle n'avait fait semblant avec cet homme. Donc oui, elle mentait d'une certaine manière, mais elle restait néanmoins moins fausse que lui.

La blonde secoua négativement la tête. Elle n'avait malheureusement rien pour calmer la douleur et elle ne faisait pas confiance aux gens ici, et donc, certainement pas à ce qu'ils servaient à bouffer ou à boire. Il était donc hors de question pour elle de toucher à plus qu'un verre, et encore, ça serait tout simplement pour se fondre dans la masse. La demoiselle déplaça alors sa tête en entendant la veste tomber sur le sol. Putain il était sérieux . La demoiselle ne le regarda pas, elle baissa alors la tête en sentant ses bras trembler alors qu'elle tentait – avec beaucoup de mal – de rester debout malgré ses mains fermement accrochées au lavabo. La résistante respira un bref instant avant de fermer les yeux un instant. Elle réfléchissait et elle repensait à tous ces souvenirs, toutes ces fois où elle s'était couchée à terre comme si elle ne valait rien. Elle se détacha alors du lavabo, avec le peu d'honneur qui lui restait. Elle s’allongea à terre, le regard d'abord détourné vers le mur alors qu'une de ses mains touchait le sol froid de la salle de bain. Elle resta les yeux ouverts, un bref instant en repensant à tous ces moments passé dans son centre de redressement. Shootée à 90% du temps. Incapable de faire la différence entre le bas et le haut, incapable de se lever et de se battre pour sa propre survie. C'était tout ça qui remontait, car dans le fond, elle resterait toujours cette putain de gamine que son père voulait voir disparaître et qui était prêt à renier tous les souvenirs heureux. Elle serait toujours cette fille, condamnée à subir et qui ne pourrait jamais dépasser ce qu'elle était. Sa guerre était vaine et dénuée de sens, pourtant c'était la seule chose qui faisait vivre la demoiselle. Sa haine des hunters ne datait pas de sa courte période chez les extrémistes, de son internement ou même de son entraînement de hunter forcé. Toute sa haine était en elle depuis toujours. Une boule de rage, qui cherchait sur quoi à se défouler. Une simple main sur un sol froid faisait remonter toutes ces choses, cela était ridicule. La demoiselle resta silencieuse, sentant finalement sa douleur se faire ressentir lorsqu'il désinfecta la blessure. Détourne le regard pour étouffer son hurlement dans la veste. Le plus dur ? Ce n'était pas la douleur, mais c'était le sentiment de déjà-vu qui la dévorait. Un cercle vicieux, on prétendait la soigner, mais il n'en était rien. Le pire dans cette histoire c'était de savoir qui était celui en train de la toucher, ça ne faisait que creuser l'immense vide chez la demoiselle. Elle l'écouta s'excuser, mais elle préférait se taire. Pour une fois dans sa vie, elle fermait sa gueule.

La blonde tentait de maîtriser deux choses : ses larmes et sa mutation. Le fait de tomber dans les vapes était le dernier de ses problèmes. Pleurer était également le cadet de ses soucis, mais elle avait de l'orgueil. Pour ce qui était de sa mutation, c'était bien plus compliqué. Il suffisait d'une crise de colère ou d'une perte de contrôle sentimentale pour se laisser dépasser par tout le reste. Cela serait fort ennuyant d'envoyer le médecin contre le mur sans le vouloir ! La blonde se contenta de légèrement. La résistante se contenta de sortir la tête de la veste qu'elle serrait de toutes ses forces, regardant vaguement avec les yeux humides. Elle n'avait pas la force de répondre et trop d'honneur pour avouer qu'elle l'emmerdait et qu'elle avait terriblement mal. Elle replongea alors son visage dans la veste. C'était triste de devoir supporter l'odeur d'un mec qu'elle détestait, de supporter ses mains sur elle, mais c'était pour la soigner. Tous les avantages des plans culs sans le cul. C'était triste franchement. C'était aussi la preuve qu'elle n'était pas bonne qu'à se faire baiser, mais ça, elle s'en foutait. La demoiselle s'acharna sur la veste, hurla comme si elle souffrait le martyre, mais c'était plus fort qu'elle. La demoiselle sentait les larmes monter lentement. Elle n'écoutait même plus Ezekiel, elle souffrait et elle se contrefoutait du reste. Elle avait ce bruit sourd dans les oreilles et cette terrible sensation, tous les souvenirs du centre qui remontaient à vive allure. Faith n'avait rien pour se raccrocher dans sa vie actuelle, puisque sa lutte était la raison de sa douleur... il ne lui restait donc qu'à se raccrocher à la douleur et à la souvenir de ces derniers. La douleur s'envola finalement, il avait terminé et la demoiselle sentait enfin les larmes couler. Pourtant, les ténèbres elles, étaient là.

La demoiselle ouvrit les yeux alors que la lumière n'était plus. Morte ? Certainement pas ! Ezekiel ne la touchait plus tendit que la patiente détachait lentement son visage. La blonde leva le regard en direction du médecin qui lui demandait si elle avait connaissance de ce qu'il se passait ce soir. Elle laissa apparaître un sourire narquois en agrippant au bras du monsieur. « Si je voulais tuer le maire, ce n'est certainement pas en appelant un électricien. » La blonde trouvait l'idée de la coupure de courant plutôt ingénieuse. Le problème était le suivant : qui était l'auteur ? Les mutants ou les chasseurs ? Cela aurait des conséquences désastreuses si c'était les mutants, puisqu'ils seraient encore responsables aux yeux du monde. Mais le pire ? Serait que cela soit l’œuvre du maire, dans ce cas là, la blonde signait son arrêt de mort en étant là. C'était beau d'être une rebelle, mais c'était clairement pas honorifique. La demoiselle attrapa alors son sac et récupéra son foulard qu'elle enroula une fois de plus de son cou en le laissant tomber. Elle glissa de nouveau son couteau dans son sac, l'air de rien. La blonde regarda sa chemise et écouta sa proposition. Elle ne pouvait pas refuser, parce que sinon elle finirait à terre. « Tu ne me dois rien, une fois la foule passée, tu seras libre. » La demoiselle l'invita à se diriger vers la sortie en le poussant légèrement sans pour autant s'agripper à lui. Se tournant alors vers la salle de bain, plaça ses mains en avant en tournant vaguement ces dernières, fermant les yeux et tentant de canaliser ses besoins. Elle ouvrit finalement les yeux en effectuant un geste violent pour briser tous les miroirs dans la pièce qui se retrouvèrent tous en milles morceaux. La demoiselle s'abaissa pour en ramasser un et le glisser dans son sac : les armes seraient rares, il ne fallait pas hésiter à en créer. La mutante se détourna finalement en attrapant le bras de son « cavalier ». « Sans commentaires. » Quittant finalement la salle de bain pour rejoindre le hall.


La foule en panique. Des cris et des pleurs. Tout le monde cherchait une solution pour s'échapper ? Ils ne connaissaient pas la porte d'entrée ? La blonde resta fermement attachée au bras de son acolyte du soir en pensant qu'elle allait bientôt pouvoir le lâcher pour partir. « Ils foutent quoi bordel ? » Des cris se firent entendre, le jeu venait de rajouter une règle : personne ne sortait. C'était impossible et tout le monde se retrouvait coincé dans cet endroit. La sortie était condamnée et personne ne pouvait s'échapper. La demoiselle déplaçait son regard dans la foule et tout le monde zyeutait tout le monde. Faith réalisa en regardant Ezekiel, qu'en s'affichant avec elle, c'était prendre un risque énorme. Pour lui, mais pas pour elle. Forçant alors Ezekiel à reculer dans le couloir qui était suffisamment sombre pour masquer les deux individus. « Tu ne peux pas rester là, pas avec moi. Tu dois retourner avec eux, maintenant. » Elle lui offrait une porte de sortie. Il avait intérêt à sauter dessus. « J'ignore totalement ce que tu es, mais ce soir tu m'as aidé. Alors pour ton bien : ne reste pas avec moi. » La blonde était adossée au couloir en regardant Ezekiel en passant sa main dans ses cheveux. Il ferait mieux de partir, maintenant.



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Ezekiel Blackwell
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MessageSujet: Re: The end of the masquerade ball ♢ Ezekiel   The end of the masquerade ball ♢ Ezekiel Icon_minitimeDim 19 Oct 2014 - 15:46

The end of the masquerade ball.
Faith & Ezekiel



Dans son ironie mordante, Faith lui signifia qu’elle n’avait rien à voir avec ces événements et il leva les yeux au ciel dans la pénombre, l’aidant à se relever. Une fois la foule passée, il serait libre ? Un rire sarcastique lui échappa. « Libre de te laisser te vautrer au milieu de la salle, tu veux dire ? »  Il soupira, fatigué par cette soirée qui finalement ne faisait que commencer. Sa patience lui filait entre les doigts, et il se retourna vers elle en la voyant subitement s’arrêter. L’homme ne put réprimer un sursaut, levant un bras devant son visage en guise de protection, en entendant les miroirs voler en éclat. Que venait-il de se passer ? Il baissa lentement son bras, distinguant Faith ramasser un morceau de verre brisé au sol. Faith. Évidemment. Il ne l’avait jamais vue faire usage de son don, et ne savait même pas de quel domaine relevaient ses capacités. Sur le visage de Zeke, un air tant impressionné qu’effrayé, et la phrase de la blondinette tomba à pic. Vraiment, non, ça se passait de commentaires. Leurs pas les menèrent au milieu même de l’agitation, réalisant rapidement que chaque porte de sortie était condamnée. « ‘Manquait plus que ça. »  Il ne s’agissait clairement pas d’un plan des chasseurs, à moins qu’il n’ait pas été mis au courant, ce qui pouvait également être une option. Dans tous les cas, le sang risquait à nouveau de couler cette nuit.

Et la voilà qui le forçait à repartir à reculons dans la pénombre du couloir qu’ils venaient de quitter, tandis qu’il arquait les sourcils sans la quitter des yeux. « Qu’est-ce que tu fous, tu comptes quand même pas jouer à cache-cache toute la soirée ? »  C’était plus fort que lui. Il ne comptait pas rester terré dans un coin alors qu’à quelques mètres des gens étaient susceptibles d’être blessés. Sa vie ne valait plus grand-chose à ses yeux, alors s’il n’était même plus capable d’affronter ce genre de situation pour tenter d’en sauver d’autres, à quoi diable continuer à se lever le matin. Autant se jeter tout de suite contre ce champ de force et réduire son existence en poussière. Mais rapidement, l’homme comprit que les intentions de la mutante étaient toutes autres. Oh non, elle ne comptait pas se cacher. Mais le libérer, comme elle le disait. Le laisser retourner avec eux. Mais à quoi bon ? Qu’allaient faire les hunters, dans une telle situation ? Il ne comptait pas se battre ce soir. Il n’avait jamais tué de mutants, ce n’était pas par cette nuit mouvementée qu’il commencerait. A quoi bon en sauver une si c’était pour prendre la vie d’un autre l’instant suivant ? Mais il savait pertinemment que les chasseurs auraient besoin de tous les bras disponibles. Qu’ils ne le laisseraient pas assurer son simple rôle de médecin, pas cette fois. Quelques personnes passèrent entre eux deux en courant, visiblement optimistes quant à la possible issue que leur donnerait le fond du couloir. Une impasse, cependant. Des gens se bousculaient à à peine un mètre d’eux. Eux deux, se regardant en chiens de faïence, séparés par environ deux mètres, tandis qu’il sentait un fossé bien plus grand encore se creuser entre eux. Le médecin secoua la tête d’un mouvement blasé, et reporta son regard sur l’anarchie humaine se répandant dans le château, dans la noirceur presque totale.

Il était gentil. Il avait toujours été profondément gentil. Pour certains, cela sonnait comme une qualité, d’autres en revanche l’attifaient de cet adjectif un sourire moqueur au coin des lèvres. S’il s’était endurci, sa véritable nature en revanche ne disparaîtrait jamais. Le jour où Ezekiel Blackwell ne se sentirait plus responsable de la sécurité de chaque personne qui l’entourait, le monde s’arrêterait de tourner. La foule s’agitait de tous les côtés. Lui, restait immobile, les bras ballants de part et d’autre de son corps.  Au fond de ses prunelles bleues, une forme de tristesse, quelque chose qu’il ne savait s’expliquer, et qui transparaissait juste dans son regard. Il avait encore son sang au creux des paumes, il savait quelle quantité elle en avait perdu. Il s’était évertué à lui sauver la vie encore et encore depuis leur première rencontre, près de la vieille ferme abandonnée. Elle se mettait toujours dans des états pas possibles, c’était à se demander ce qu’elle avait bien pu vivre pour jouer avec la mort de la sorte. Et oui, il fallait l’avouer, quelque part, il se sentait proche d’elle. Pas juste à travers ce lien médecin/patient qu’il créait à chaque nouvelle rencontre aux urgences, gagnant la confiance des autres, ayant leur permission d’intervenir sur leurs corps, d’utiliser toutes ces connaissances pour les aider. Pas non plus à travers le lien qu’il pouvait construire avec les hunters, les dépersonnalisant un maximum dans le but de les soigner sans être obnubilé par leurs actes. Non, avec Faith, tout était très différent. Panser ses plaies et recoudre presque chaque parcelle de son corps prenaient une dimension toute autre. Parce que leurs rencontres devenaient récurrentes, étant donnée la tête brûlée de la jeune femme, qui collectionnait les cicatrices là ou d’autres collectionnaient des pièces de monnaie. Parce qu’il savait que s’il ne s’occupait pas d’elle, personne d’autre ne le ferait, puisqu’elle refusait de se rendre à l’hôpital. Alors, tandis qu’il commençait à s’éloigner, il la sentait déjà lui filer entre les doigts, en se demandant qui diable serait là pour assurer ses arrières ce soir, et tous les autres soirs, si ce n’était pas lui ? La foule s’agitait en masse, oui, et dans la pénombre la blondinette commençait à disparaître derrière les méandres de cette marée humaine. Et Zeke restait là, impuissant. C’était le moment d’agir, le moment de prendre parti, de prendre des risques. Puisque le creux qui semblait percer son ventre lui indiquait clairement quels regrets ne manqueraient pas de s’emparer de lui s’il la laissait partir. Mû d’une impulsion, tandis que tout se reconnectait autour de lui, les sons, les gens, la panique, le voilà qui tranchait à nouveau la foule à l'aveuglette, bousculant sans ménagement un homme totalement hystérique, manquant de lui coller son poing dans la gueule tandis  qu’il vociférait après lui, le regard ancré sur la chevelure éblouissante de la mutante. Quelqu’un cria son nom derrière lui, l’un des chasseurs du groupe, mais les syllabes se perdirent dans les éclats de voix qui déchiraient l’air de toute part.

« Que tu le veuilles ou non, tu as besoin de moi. » Arrivé à sa hauteur, lui faisant face, juste assez près pour parvenir à distinguer les traits de la jeune femme et penchant la tête vers elle, il avait laissé les mots sortir juste assez fort pour qu'elle seule les entende. « J'te lâche pas Faith. Va falloir que tu l'acceptes. » Son ton était ferme. Déjà, un mélange d'humains et de chasseurs tentait de s'engouffrer dans leur couloir, et Zeke prit appui avec ses mains sur la pierre froide du mur contre lequel elle s'était adossée. Les posant de parts et d'autre de son visage, se donnant ainsi la force nécessaire pour faire barrière entre la mutante affaiblie et la marée humaine qui faisait pression pour passer. Il était impossible qu'ils se fassent emporter par la foule, vers ce qui était clairement une impasse. Et encore plus impossible dans l'état dans lequel elle se trouvait. Et puis, s'ils se séparaient maintenant, il ne la retrouverait jamais, pas avec cette coupure de courant. « Il faut qu'on monte. Que l'on gagne le toit du château. » C'était à son sens le seul lieu dans lequel ils se trouveraient en sécurité. L'une était mutante, et pourrait donc les aider s'ils rencontraient d'autres transmutants. L'autre était hunter, et disposait donc d'une couverture s'ils croisaient des chasseurs suspicieux. Peut être que finalement, ils s'en sortiraient ensemble.

Réprimant une grimace de douleur tandis qu'un homme plantait son coude entre les côtes de son flanc pour dégager le passage, tout se mélangea. Les cris, une explosion au bout du couloir, la terreur ancrée sur le visage des gens, cette impression de naviguer dans les ténèbres. Se retournant brutalement, Ezekiel colla son poing dans la mâchoire de l'inopportun, perdant brutalement son sang froid, et repoussa avec violence chacune des personnes lui barrant la route. Il n'y avait rien de tel qu'une bonne dose d'oppression et d'hystérie autour de lui pour le faire replonger dans ses vieilles psychoses. Agrippant fermement le poignet de la mutante, sans lui demander son avis, il continua à leur frayer un passage à travers la salle principale, sans se soucier des dommages collatéraux, tandis que son coude et son poing continuait à dégager le passage. Il n'y avait que dans cet état d'esprit formaté qu'il parviendrait à s'en sortir. Il fallait qu'il arrête de réfléchir. Des doigts se refermèrent subitement avec force sur son épaule, le forçant à se retourner. Une noirceur sans pareille dans le regard, le médecin se retourna vers le hunter qui lui faisait face, et qui déjà lui hurlait à la gueule. « J’te cherchais, j’croyais que tu t’étais fait avoir ! C’est encore ces putains de dégénérés, si tu en croises un vise la tête et ne t’arrête pas ! Tiens, prends ça. » L’arme trouva sa place dans la main du médecin, qui hocha la tête d’un air entendu. « Et fais pas le con Ezekiel. C’pas le moment d’avoir des états d’âme. Pense à Constance. » Ce furent les derniers mots que l’homme entendit son beau-père lui adresser, avant que subitement il disparaisse également. C’était au tour du médecin de rester con, planté là sans bouger, ses doigts se desserrant mollement du poignet de la mutante. Le prénom de sa femme et voilà que les restes de son cœur s’émiettaient un peu plus encore dans sa poitrine. Qu'est ce qu'il était en train de foutre ? Qu'il se positionne ou non, des gens mourraient ce soir. Qu'il s'agisse de Faith, d'une autre personne, ou de lui même. Cette dernière solution était sans doute celle qui lui déplaisait le moins. Son propre instinct de survie était ridiculement bas, comparé à l'instinct de protection développé à l'égard des autres. S'il était prêt à essayer de sauver celle de Faith, personne en revanche ne s'acharnerait à sauver la sienne. Pas même lui-même.
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Faith Cunningham
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MessageSujet: Re: The end of the masquerade ball ♢ Ezekiel   The end of the masquerade ball ♢ Ezekiel Icon_minitimeDim 19 Oct 2014 - 18:46





The end of the masquerade ball

You poor sweet innocent thing dry your eyes and testify you know you live to break me - don't deny. sweet sacrifice





« Une fille comme moi ne se vautre pas, mais elle défaille sous la pression. » Il faudra revenir sur la modestie de la demoiselle, qui n'était clairement pas sa qualité première. Elle n'était pourtant pas une bourge, mais c'était plus fort qu'elle. La sensation de supériorité n'était en aucun cas enrichissant, mais c'était une protection contre le mur extérieur. Un miroir entre elle et les sentiments de ce monde. C'était une méthode comme les autres, même si Ezekiel semblait persuadé que c'était en jouant à superman qu'il allait combler sa triste vie et réussir à survivre dans ce monde. Probablement que s'il prenait le temps de soigner une fille dont il ne savait presque rien... enfin il en savait déjà trop visiblement, c'est qu'il avait une vie de merde. Ezekiel cherchait de la compagnie . Il ferait mieux de prendre un chat ou de sortir dans les bars plutôt que de s'occuper d'une blondasse qui – visiblement – voulait le dégager le plus vite possible. La mutante préféra laisser tomber l'idée de constamment l'envoyer chier, puisqu'il semblait s’obstiner à vouloir aider une fille qui refusait d'admettre qu'elle avait besoin d'aide. Pour aider quelqu'un, il fallait d'abord que cette personne accepte la nécessité de l'aide, et Faith ne l'accepterait jamais. Quittant la salle de bain, pour le reste de la soirée, ou du moins c'était ce que la demoiselle espérait au fond d'elle et elle ne le cachait même pas.

La blonde n'avait même pas la force de lui dire qu'il ferait mieux de fermer sa gueule. Si elle voulait jouer à cache-cache,, ça serait pour le fuir lui et certainement pas la foule. La demoiselle sentait le drame qui entourait les deux protagonistes. Les gens passaient en hurlant alors qu'elle lui proposait de manière délicate et politiquement correcte de partir et de laisser la blonde se débrouiller comme une grande fille. La blonde jouait avec sa propre vie depuis toujours, cela ne changerait jamais et c'était la seule manière qu'elle avait de ne pas s'effondrer sous le poids de son passé. Pourquoi chercher plus loin ? Tout cela était probablement la faute de la demoiselle. Laisser se crée un lien était peut-être une mauvaise idée. En revenant constamment le voir lui, elle aurait dû deviner qu'elle s'exposait à des risques et que la personne en face pourrait s'attacher... elle aussi. Mais ça, ce n'était pas prêt de sortir de sa tête. La blonde ne pouvait pas s'empêcher de le regarder de haut en bas, elle voyait son sang sur ses mains. Dans d'autres circonstances, probablement que sa peur première aurait été la possibilité qu'il fasse analyser le sang qu'il avait sur lui pour faire des recherches sur la demoiselle. Il n'apprécierait probablement pas de découvrir que « Faith » n'existait théoriquement pas et que son ADN correspondait à une ancienne habitante de Detroit. Tout ça, c'était le quotidien de la demoiselle : assurer son propre salut et celui de sa cause. Mais pas ce soir. La résistante ne pensait pas au danger que représentait Ezekiel à cet instant. Non pas qu'elle avait confiance en lui, mais elle avait du mal à penser et étrangement c'était plus « les autres » qui faisaient peur à la demoiselle. En effet, même aussi faible, la blonde pourrait très bien envoyer Ezekiel contre un mur d'un simple geste de la main. Cela serait tellement facile pour lui, tout le monde dirait qu'il s'était fait agresser par un mutant et qu'il était donc dans l'incapacité de se défendre. Cela collerait parfaitement au personnage, il suffisait de voir les yeux d'Ezekiel pour entrevoir de nombreuses choses, mais l'adjectif « meurtrier » n'était pas dans la liste de ces choses. La brun se décolla finalement du mur alors que la résistante gardait un regard vide de sensations, il était l'heure de se dire adieu, mais cela n'en valait pas la peine. Ezekiel n'avait pas besoin d'elle et les adieux étaient réservés aux gens qui avaient de la valeur : Faith n'entrait pas dans cette catégorie. Ses valeurs n'étaient pas celles du médecin, c'était comme deux faces d'une pièce : infiniment proche, mais opposé. C'était tout. Il s'éloigna, comme s'il n'était rien, parce que cela serait plus facile si c'était le cas. Briser le miroir de protection de la demoiselle n'était pas une chose si aisée.

La blonde restait là, contre le mur, sentant les gens se fracasser contre sa blessure, alors qu'ils ne faisaient que tenter de fuir . La douleur était palpable et le besoin de hurler était vif, mais c'était hors de question. Encore une question d'orgueil. La demoiselle voyait des mouvements de foule, mais le maire n'était plus là. La mutante était venue pour ça : voir le maire prononcer son discours. Elle était là pour rien de plus. C'était un fiasco monumental et personne ne pourrait l'aider à aller mieux. La blonde tournait la tête de droite à gauche pour observer si elle connaissait des gens avant de finalement plonger son regard dans la foule et tenter de repérer les hunters qu'elle connaissait.  En réalité, la demoiselle n'arrivait pas à se fixer sur un seul visage pour réellement départager ses idées confuses. Elle resta alors silencieuse et elle plongea finalement son regard dans le mur d'en face qui était vide. La blonde pourrait se remémorer de nombreux souvenirs, elle se souvenait de l'incendie de sa maison après son évasion de l'asile. Cet incident qui était sans doute lié à la demoiselle d'ailleurs, cela ne faisait pas le moindre doute. Elle se remembrait l'endroit en cendres, les restes de sa maison d'enfance. La résistante était jeune à l'époque, mais elle s'en souvenait, de cette lourde solitude qu'elle avait éprouvée à cet instant. Cette impression que le monde entier venait de connaître une fin, mais que ce n'était qu'un renouveau. Faith revoyait le leader de son groupe rebelle qui l'attendait dans la voiture alors qu'elle faisait le tour du propriétaire qui avait perdu tout son charme sous les flammes. Faith se souvenait de toute la haine, et de la toute la peine contradictoire qu'elle avait ressentie. Une âme en peine. Elle était toujours cette même fille, et elle dépendait toujours des mêmes choses. La seule différence ? Elle savait parfaitement contrôler sa mutation et se servir d'un flingue, ce même flingue qui faisait d'elle une mutante activement recherchée. Vie de merde.

Finalement, au loin. Il revenait. Il était obstiné au point de revenir . Il était véritablement con ce mec. La demoiselle croyait rêver, elle cogna légèrement sa tête contre le mur en soupirant. Il revint comme s'il était son sauveur, mais il n'était qu'un crétin de plus. Un homme qui pensait qu'elle était une demoiselle en détresse et qu'il fallait la sauver pour qu'elle soit heureuse. Tous les uns après les autres, ils avaient tenté de prendre le contrôle sur la demoiselle. Alors qu'il était enfin proche d'elle, elle continuait de le regarder dans le vide. Elle se remémora alors le premier homme qui avait tenté de l'aider : son père. Premier bourreau, Hunter et vouant une haine considérable à la race mutante. Il reniera sa propre fille en l'envoyant dans un centre d'internement. Il lui donnera le revolver. Le second fut le leader de son groupe terroriste : celui qu'elle nommait Elijah, mais qui avait de nombreuses identités à son actif. Il l'aidera à se relever et au final il la possédera comme si elle n'était qu'une poupée de chiffon. Elle s'enfuira loin d'eux. Il lui donnera la rage. Le lien n'était pas évident, mais il en existait un entre ces deux hommes : elle aima les deux d'un amour sans limite, avant de finalement tout perdre. Et enfin, venait Ezekiel. Il espérait lui donner quoi . Il ne pourrait rien faire de bien, mais dans l'état actuel des choses, elle imaginait difficilement quelqu'un lui faire encore plus de mal. Elle se contenta de le laisser s'approcher. Il finirait par se bruler tout seul, même s'il était trop con pour réellement le reconnaître. Faith n'était pas une douce colombe dont il fallait réparer l'aile, mais lui, il semblait bien plus perdu que la demoiselle. Elle se contenta d'un sourire sarcastique en pouffant légèrement et en haussant les sourcils. « Tu finiras par lâcher. » La demoiselle le regarda alors l'entourer et servir de bouclier humain. Elle resta le regard froid à la regarder comme si de rien n'était autour d'eux. C'était intime d'une certaine manière, malheureusement pour lui, la blonde n'était pas fan de ces instants de protection maladive et elle s'en foutait un peu. Elle l'écouta parler et évoquer le toit, pourtant son regard continuant de pénétrer celui du médecin, peut-être qu'elle était trop stone pour réellement comprendre ce qu'elle regardait, mais au fond d'elle, la demoiselle savait que le fixer était un choix. La blonde se contenta de le regarder d'un air légèrement triste en secouant légèrement la tête en sentant ses yeux se mouiller. Sa voix était presque implorante tellement la demoiselle avait envie de s'écrouler à cet instant. « Lâche... » Pas le temps de terminer qu'Ezekiel se retrouve contraint de rompre sa petite protection.


La blonde n'avait pas vraiment le temps de réagir, seulement de commencer à légèrement lever les mains pour se rapprocher de lui, mais plaquant immédiatement ses mains contre le mur. Faith avait un manque d'affection qu'elle refusait d'admettre, mais le rassasier qu'à moitié ne ferait que rendre les choses encore plus difficiles. Elle se contenta de le regarder répliquer à celui qui semblait être à l'origine du brisement de ce cercle. La résistante avait le chic pour attirer les mecs « violents ». Vraiment, elle était très forte pour attirer les cons, un véritable aimant. La blonde se laissa attraper le poignet en sentant toute la force du médecin qui ne lui laissait clairement pas le choix cette fois-ci. Il allait l’entraîner avec elle, donc autant éviter de s'épuiser inutilement. La résistante avait Ezekiel comme protection, alors qu'elle gardait un regard hautain en balayant en avançant à son rythme pour éviter de trop se faire remarquer. Prenant soin de regarder à sa droite et à sa gauche par moment si elle connaissait quelqu'un, et surtout : où était le maire. Tout le monde était coincé, et la blonde ne cachait pas son désir de voir cet homme agoniser sur l'estrade. Pas le temps quand brusquement Ezekiel s'arrêta alors que ce n'était clairement pas le moment... pour les deux protagonistes ! Il risquait des problèmes si un hunter reconnaissait Faith, et elle, elle risquait de se faire tuer... mais après tout, faire une pause en plein centre de la foule c'est cool ! Il était con ? Non, il était simplement attrapé de force par le vieux con de chez lui. La mutante détourna alors le regard en écoutant les paroles. La blonde ferma les yeux un bref instant à l'écoute du mot « dégénérés ». La résistante se souvenait soudain que oui : c'était un hunter. Elle avait raison et il refusait juste de l'admettre : il devrait lâcher. La demoiselle avait trop peu de force pour réellement être en colère, mais c'est à l'évocation d'un prénom que la demoiselle réalisa que finalement, c'était plus compliqué que ce qu'Ezekiel laissait bien croire. Constance ? Sa femme ? Sa fille ? Sa mère ? Une amie proche ? C'était difficile de juger, mais c'était probablement quelqu'un d'important.

L'homme s'en alla comme si de rien n'était en laissant Ezekiel dans une transe surprenante, il commençait à lâcher la pression. La blonde le regarda alors qu'il avait une arme entre les mains et que visiblement, il n'avait pas l'habitude de s'en servir, sinon elle serait déjà morte. La blonde se plaça finalement face à lui en inversement les positions et en serrant avec vivacité la main du médecin. « Pense à toi, pense à ce que tu es et ce que tu veux être. Pas ce que ces gens veulent que tu sois. » La demoiselle se contenta de se rapprocher de lui à son oreille en se plaçant sur la pointe des pieds. « Libère-toi. » Un simple chuchotement qui ne demandait pas de réponse, elle se contenta de se rabaisser en attrapant l'arme à feu de force avant de le tirer  - de force également - vers les escaliers. Elle se contenta de prendre sur elle, sur sa douleur physique pour l'obliger à avancer et finalement arriver devant le grand escalier qui était bien évidemment celui d'un château. Elle resta silencieuse face aux longs escaliers qui étaient insurmontables pour elle. Actuellement, elle n'aurait pas la force de supporter autant d'escalier et la foule serait un obstacle de taille. Elle pensa alors un instant en voyant la foule se diriger vers l'étage. « Si tu voulais créer un dôme pour emprisonner des gens, où se trouverait la source ? Certainement pas en haut puisque tout le monde monterait. » Faith ne voulait pas monter : elle voulait descendre.



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Ezekiel Blackwell
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MessageSujet: Re: The end of the masquerade ball ♢ Ezekiel   The end of the masquerade ball ♢ Ezekiel Icon_minitimeDim 26 Oct 2014 - 10:22

The end of the masquerade ball.
Faith & Ezekiel



Les regards noirs et l’exaspération que la jeune femme pouvait éprouver à son égard semblaient couler sur lui comme l’eau sur la roche, sans parvenir à l’atteindre réellement. Il ne pouvait pas penser à ce qu’elle pouvait ressentir envers lui, sans pour autant sous-estimer les planifications de revanche que la mutante avait pu établir envers lui tout au long de la soirée. Un rire empli de sarcasme réceptionné en pleine gueule, et il fronça les sourcils en levant les yeux au ciel. Clairement, il ne recevrait aucune louange pour sa loyauté ce soir, et ce n’était d’ailleurs pas du tout le but escompté. Sortir en vie de ce bordel, accompagné de la blonde, serait déjà une finalité réjouissante. C’était le but qu’il s’était fixé dès le moment où les lumières s’étaient subitement éteintes, quelques instants plus tôt. Il en avait fait une force, canalisant tout son mental dans cette pensée unique lorsqu’il avait endossé le rôle de bouclier humain. Et c’était même devenu son unique ligne de conduite, son unique point de repère en tranchant la foule à la force de ses muscles tendus sous les manches retroussées de sa chemise. Jusqu’à maintenant. Jusqu’à ce que brutalement, plus rien n’ait aucun sens. Et que soudainement, il se retrouve aussi perdu qu’un gosse au milieu de cette cohue. Lointain le brouhaha, qui bourdonnait à ses oreilles, et lointaine aussi l’agitation qui s’écrasait aux alentours et parfois contre lui. La voix rauque de son beau-père venait de lui ôter tout ce qui lui restait d’énergie.

Comment en était-il arrivé là ? Il aurait dû se trouver chez lui, à laisser ses chiens disparaître dans la noirceur de la nuit tandis qu’il se mettrait à courir  à leurs trousses, pour relâcher la pression accumulée en voyant Faith chez lui, plus tôt dans la soirée. Il aurait dû finir par s’écrouler sur le canapé, lançant un « bonne nuit » à la cantonade auquel Skylar aurait sans doute répondu d’une voix ensommeillée. Et il se serait endormi, paisiblement, réveillé par quelques cauchemars noyés dans la fatigue, prêt à reprendre sa routine quotidienne le lendemain matin. Dans un monde idéal, sans doute aurait-il pu poser sa tête sur l’oreiller de sa propre chambre, le souffle léger de Constance à ses côtés rythmant sa respiration calme, comme chaque nuit, chaque nuit depuis des années. Ce lit qu’il fuyait depuis des mois, trop effrayé par l’idée de s’y allonger seul, sans qu’un seul bruissement ne trahisse le silence. Il avait été brisé au plus profond de lui-même, dans un coup net et précis, impossible à contourner. Parce que tout s’était brutalement stoppé lorsque le cœur de sa femme avait laissé son dernier battement s’échapper, et qu’il s’était retrouvé piégé, en fin de course, les pieds au bord d’un ravin dont il ne parvenait à percevoir le fond. Que l’espoir était mort, qu’aucune forme d’optimisme ne pouvait le laisser entrevoir une solution, ou tout du moins la perspective de moments meilleurs à venir. Alors, le médecin avait fait les cent pas le long du gouffre, cherchant un moyen de faire demi-tour, de remonter le temps, d’effacer la douleur insupportable qui l’assaillait. Combien de fois au juste, s’était-il réveillé de ce sommeil paradoxal qui lui laissait entrevoir la sourire éclatant de sa blonde, qui se découpait au-dessus de son visage endormi ? Ce n’était pas un cauchemar, c’était la vie, la vie et ses coups de poings dans la gueule qui le laissait au sol, assis au bord du ravin, sans aucun espoir de se soustraire à ce destin funeste qui l’attendrait inéluctablement. Son caractère ne lui permettait d’envisager aucune autre alternative, il était trop tard, il avait trop aimé pour survivre sans cette moitié de lui à ses côtés. Le fantôme de lui-même s’était alors laissé convaincre, manipulé une fois encore dans cette triste existence, marchant à l’arrière des groupes de chasseur, prêt à leur porter secours. Cessant petit à petit de contempler l’étendue du désert qui s’étendait à perte de vue en face de lui. Tout ça, pour quoi, dans quelle finalité ? Le voilà qui se retrouvait à osciller d'avant en arrière, de droite à gauche, bousculé par des idéaux contraires, sans que jamais il ne se retrouve à nouveau le maître de lui même. Et son enveloppe corporelle restait immobile, fatiguée, se laissant porter par les paroles de personnes décidant pour lui, tandis que son esprit n'attendait qu'un peu de repos, un peu de calme et de vide reposant.

Mais déjà, une pression ferme agrippa sa main vacante, et tout se reconnecta. Des mots sortaient de la bouche de Faith, devant lui, lui qui n'avait pas pensé un instant que la mutante ait pu être le témoin de sa brusque torpeur. Il voudrait échapper à l'étreinte de sa paume dans la sienne, parce que désormais qu'elle le voit plus clairement, lui voudrait disparaître sous terre. La peur de son jugement, de ses questions, crispait la mâchoire du médecin, incapable de soutenir le regard de la blonde. Et puis, un souffle à son oreille, et deux mots lourds de sens, qu'il ne pouvait entendre, qu'il ne voulait pas entendre. Il leur appartenait. Ces trois mots avaient précédé de peu l'annonce de la mort de Constance, dans la bouche du leader du groupe de hunter. Il était leur propriété, leur chose, leur objet. Rien de plus qu'un type à disposition qui ne pourrait jamais échapper à leur autorité. Et désormais que Meredith avait rejoint leurs rangs, le voilà qui devait renoncer à la moindre issue de secours. Constance n'était plus, mais sa soeur demeurait. Alors, Zeke obéissait.

Doucement, l'arme quitta sa main pour changer de propriétaire,  et un certain soulagement le submergea. Il ne tuerait pas ce soir. Voilà quel serait son nouveau leitmotiv. Il ne chercha pas à résister lorsque Faith l'entraîna à sa suite, et le dédale de marches s'élevant au-dessus d'eux termina de l'achever. Zeke ne retint pas un soupir, avant que la phrase de la mutante ne vienne ranimer son regard d'une légère étincelle. Hochant la tête en guise d'acquiescement, le brun balaya les alentours des environs, légèrement perplexe cependant. « Écoute, je crois avoir entendu un serveur annoncer qu’il allait chercher d’autres bouteilles, toute à l’heure, et si j’me souviens bien… » Zeke avait attiré Faith avec lui, sans totalement sortir de leur couloir, et passant sa tête dans la salle principale, il désigna d’un signe du menton la direction d’un couloir vaguement éclairé, qui se découpait dans le noir à leur gauche le long du mur de pierre. « Je l’ai vu partir dans cette direction. » Quelle meilleure piste que le chemin menant à une cave à vin, lorsqu’il était question de descendre dans les profondeurs du château ? Sur les murs, quelques torches avaient été allumées, éclairant sommairement l’immensité de la grande salle. A son tour de reprendre la main sur leurs déplacements, et de tirer Faith à sa suite, prit d'une impulsion subite. « Baisse bien la tête, je…» Le médecin n’eut guère le temps de terminer sa phrase, car déjà un cri empli d’effroi s’élevait, tandis que la foule semblait faire marche arrière dans les escaliers qu’ils avaient manqué d’emprunter. L’homme resta un instant pétrifié, avant de pousser doucement Faith devant lui pour l’abriter des regards, dans la pénombre de ce nouveau couloir qui, il l’espérait, déboucherait sur des escaliers menant aux sous-sols. Lentement, pour ne pas attirer l’attention, il s’y plaça également, avant de reporter ses yeux sur la grande salle, cherchant la source de cette panique. L’explication arriva plus brutalement que prévu, et son souffle se coupa. Il y avait un mort. S’il s’était douté de la tournure que prendraient les choses, il n’aurait en revanche jamais imaginé devoir y faire face, et surtout pas à un meurtre de cette envergure. La rumeur cheminait entre les cris, et dans des souffles hystériques l’on murmurait que cela s’était passé dans l’une des chambres, dans une barbarie à vomir. C’était le moment ou jamais de filer. Déjà, l’on commençait à tenter de bloquer les couloirs, pour garder tout ce petit monde en sécurité, dans cette salle. Sortant son portable de la poche de son pantalon, Zeke en alluma la lampe de poche le temps d’entrevoir une lourde porte, à quelques mètres d’eux. L’indiquant du doigt à la mutante, le voilà qui à nouveau l’entraînait dans cette direction, qui semblait déboucher sur d’imposants escaliers en colimaçon, dans une noirceur d’encre. « Si tu tiens toujours à descendre,…» La pénombre était loin d’inspirer la confiance, mais déjà des chasseurs s’engageaient derrière eux dans le couloir, certainement pour y vérifier l’absence d’individus. Les escaliers restaient leur dernière issue.
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Faith Cunningham
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MessageSujet: Re: The end of the masquerade ball ♢ Ezekiel   The end of the masquerade ball ♢ Ezekiel Icon_minitimeDim 26 Oct 2014 - 14:43





The end of the masquerade ball

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Tous ici, n'étaient que des victimes. Victime du système pourri qu'était celui du monde. Victime des oppresseurs et des tyrans. Pour les plus malheureux, ils étaient victimes d'eux-mêmes. Ces gens, au destin tragique, qui étaient des victimes par une succession de choix malheureux. Visiblement, Ezekiel était une victime en plus d'être un salaud. Le pauvre, il enchaînait les titres « honorifiques » aux yeux de la demoiselle. Il avait beau se présenter comme un médecin respectable et gentil, il était en réalité un hunter qui tuait sans relâche les mutants. Mais pire encore ? Il était visiblement sous l'emprise d'un homme qui semblait être proche de lui, ou du moins, cela pouvait se deviner au tutoiement. En réalité, sous ses airs de mec viril et fort, Ezekiel était faible et facile à casser. Comme une poupée de cire, il était facile à briser. Il suffirait de quelques mots pour le faire dégager et pour lui faire perdre son sang-froid qui – pour le moment – supportait bien la pression. La blonde pourrait le quitter, s'amuser à l'enfoncer encore plus en faisant de lui un misérable qui non seulement aidait les mutants, mais qui semblait incapable d'aider les hunters lorsqu'ils demandaient de l'aide. Foncièrement, cet homme était complexe et probablement paumé dans sa tête. Cela serait intéressant de voir jusqu'à quel point il était indécis dans ses choix, mais la blonde semblait compatir à son malheur. C'était dommage, parce que pour une fois elle pouvait détruire un hunter simplement avec des mots ou en lâchant sa main. C'était une chance unique et cela ne se reproduirait probablement jamais. C'était la première fois qu'un chasseur était aussi proche d'elle en sachant sa nature... mais cela serait surtout la dernière. À la fin de cette soirée, Faith disparaîtrait comme toujours et elle ne recroiserait plus Ezekiel. Au mieux ? Il la verrait une dernière fois pour qu'elle puisse payer ses dettes – pour toutes ces fois où il avait joué les médecins -, mais rien de plus. Faith était aussi une victime, mais les gens restaient trop peu de temps dans sa vie pour le savoir. C'était un cercle infini qu'elle désirait et entretenait de manière assidue.


La résistante avait du talent avec les armes à feu... que visiblement Ezekiel n'avait pas. Il savait déjà se servir d'une seringue, elle n'allait pas lui reprocher de ne pas oser saisir fermement une arme. Dans le fond, c'était une bonne chose. Bien que la demoiselle n'eût pas besoin d'une arme pour mettre à terre à Hunter, cela pouvait toujours servir à dissuader et à faire peur. Tout le monde ne savait pas nécessairement qu'elle était mutante et il ne semblait pas nécessaire que le château entier le sache. Visiblement le médecin ne semblait pas résister au fait qu'elle prenne quelques décisions, c'était plutôt une bonne chose puisqu'il semblait aussi réactif qu'un poulet mort depuis l'irruption du vieux croûton de tout à l'heure. Si la blonde restait avec lui, c'était parce qu'il avait un cerveau et certainement pas parce qu'il était beau. Il allait donc devoir remettre son cerveau en marche et bouger son cul ! Sinon, Faith avait tout autant intérêt à l’assommer et à lui dire adieu ce soir, purement et simplement il n'y avait rien de mieux à faire. Il avait une chance de prouver qu'il n'était pas inutile : répondre à la question de la demoiselle. Elle lui imposait plus ou moins la réponse, mais c'était la seule solution. Elle était incapable de monter la moindre marche et elle refusait de demander de l'aide à Ezekiel pour gravir cette impasse, et de toute manière, l'idée de la blondasse était meilleure : aller dans le sens opposer du courant. Il reprit alors du poil de la bête. Merveilleux, elle ne serait pas dans l'obligation de l’assommer avec un revolver ! La blonde se contenta de regarder d'écouter le médecin jusqu'au moment où il indiqua le chemin à suivre. Encore un couloir sombre ? Dans d'autres circonstances cela pourrait vraiment paraître suspect. « Encore un couloir. » Elle soupira en se laissant entraîner à la suite du médecin.


Un cri. Alors que la foule semblait s'apaiser, un cri de terreur vint exciter ces bourges coincés du cul et ces hunters en chaleur. Ils revenaient tous, certains hurlaient alors que d'autres semblaient pleurer. La résistante ne parvenait pas à distinguer des individus dans la masse, de par sa fatigue et également son désir de masquer son visage qui nécessitait de ne pas fixer les gens comme une conne. Un meurtre, une personne venait de mourir ce soir. Qui ? C'était ça la grande question. Et c'était cette question, qu'il ne fallait surtout pas se poser. Si un chasseur était retrouvé mort, cela serait la faute des mutants. Et si un mutant était retrouvé mort, cela serait grâce aux chasseurs. La demoiselle commençait à avoir l'habitude de ces petites manipulations à deux balles. La demoiselle sentait sa tête tournée, incapable de réellement agir sur le monde qui l'entourait, elle avait envie de dormir, de se laisser glisser par terre et de ne surtout pas se trouver ici. La blonde se laissa clairement pousser par Ezekiel sans réellement savoir où elle allait et comment. La résistante s'enfonça alors dans la pénombre à la simple lumière du téléphone de ce chasseur qui décidait de l'aider. Elle ne comprenait toujours pas. Elle soupira en s'adossant une main au mur en voyant les escaliers qui signaient son arrêt de mort. Balayant Ezekiel du regard, sentant son souffle se faire plus difficile et sa fatigue s'accentuer.

La demoiselle le regarda alors l'entourer et servir de bouclier humain. Elle resta le regard froid à la regarder comme si de rien n'était autour d'eux. C'était intime d'une certaine manière, malheureusement pour lui, la blonde n'était pas fan de ces instants de protection maladive et elle s'en foutait un peu. Elle l'écouta parler et évoquer le toit, pourtant son regard continuant de pénétrer celui du médecin, peut-être qu'elle était trop stone pour réellement comprendre ce qu'elle regardait, mais au fond d'elle, la demoiselle savait que le fixer était un choix. La blonde se contenta de le regarder d'un air légèrement triste en secouant légèrement la tête en sentant ses yeux se mouiller. Sa voix était presque implorante tellement la demoiselle avait envie de s'écrouler à cet instant. Elle hésita à lui répondre une phrase mordante et piquante, mais des voix masculines et roquent suffirent  à faire paniquer la demoiselle et à se retourner vivement en appuyant ses deux mains sur un seul mur pour commencer à descendre les marches. Elle avança lentement, mais en faisant son possible pour continuer à s'avancer le plus vite possible de peur que les hunters ne suivent le mouvement en ayant la curiosité de s'enfoncer. Se sentant plusieurs fois proche de tomber, elle se rattrapa toujours d'elle-même et toujours avec le même amour à l'égard d'Ezekiel. « Ne me touche pas.  » Amour vache évidemment.

Elle arriva finalement en bas. Elle s'adossa au mur lentement. Une grande pièce qui visiblement possédait tout le luxe nécessaire. La première salle était haute et une dizaine – voire centaine – de bidons se trouvaient là et tous étaient, collés et sur deux niveaux qui rendaient le tout encore plus impressionnant. Probablement que ces vins étaient en train d'attendre un grand événement. Elle arqua les sourcils en soupirant. « Vous vous privez de rien visiblement. » La demoiselle rigola sarcastiquement avant de finalement avancer légèrement dans la pièce sans prêter attention à Ezekiel. La blonde n'était pas sourde, elle s'arrêtera un instant au milieu de la pièce . Elle pouvait entendre des bruit de pas résonner sur les marches. Elle se tourna finalement vers Ezekiel qui était le seul à avoir de la lumière. « Tu mérites d'être libre, et particulièrement de moi. » Elle passa finalement sa main sur sa joue avec un regard plein de compassion. « Ne me pardonne pas. » Effectuant finalement un geste brusque sur son torse pour le faire reculer de plusieurs mettre pour atteindre le sol. La télékinésie possédait de nombreux avantages et même aussi faible, Faith avait de la ressource. N'attendant même pas de le voir atterrir par terre, la blonde s'enfonça alors dans les ténèbres, foulard et flingue à la main, prête à étouffer le premier serveur qui viendrait la chercher ou à tirer sur le premier hunter. Elle faisait ça pour lui, sincèrement.



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Ezekiel Blackwell
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MessageSujet: Re: The end of the masquerade ball ♢ Ezekiel   The end of the masquerade ball ♢ Ezekiel Icon_minitimeDim 26 Oct 2014 - 20:56

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Sous ses chaussures claquaient les marches les unes après les autres, et les mots mordants de Faith l'incitaient vivement à ne même pas espérer l'aider ou la toucher dans leur lente descente. Frustration intense, mais le médecin respectait sa volonté. Elle lui imposait le respect, sans qu'il ne s'explique pourquoi, et ce depuis le premier jour, la première rencontre. Ses pensées se stoppèrent nettes lorsqu'ils découvrirent la cave à vin, volumineuse pièce sur leur droite, dans laquelle il suivit la jeune femme. A nouveau, le voilà qui était impressionné devant tant de luxe, et sans doute aurait il admiré les lieux plus longtemps si la situation n'avait pas été si urgente. Ils devaient continuer à descendre, jusqu'aux souterrains, sans quoi resteraient ils bloqués ici à la merci de quiconque était responsable de toute cette mascarade. Désormais qu'un meurtrier traînait sa peau entre les murs, la vigilance était de mise, plus que jamais. La remarque de Faith lui laissa un goût amer, et il se tourna vers elle en fronçant les sourcils. « Ha, ha. » Faux rire, dans lequel transparaissait sans peine son exaspération. Il commençait à avoir du mal à digérer cette manière qu'elle avait de l'inclure dans ce groupe d'individus, alors qu'il l'avait aidée à s'en sortir jusqu'ici. « Crois moi, il faut du vin, pour supporter des chieuses comme toi. » Bon, c'était sorti tout seul. Il tourna soudain la tête vers l'encadrement de la porte par laquelle ils venaient de s'engouffrer, des talons percutant les marches quelques mètres plus haut. Quelqu'un descendait. Son sang se glaça dans ses veines, et tandis qu'il entrouvrait la bouche pour proposer à Faith de reprendre leur chemin, il se figea. La manière qu'avait la blonde de le regarder, là, si proche, ne présageait rien de bon. Bouche bée, sans comprendre, et sans vouloir comprendre ses mots, il la laissa passer sa main sur sa joue, le contact lui semblant familier et si étrange à la fois, qu'aucun mot ne sortit de sa bouche. Et le voilà, qui chutait, expédié sous une force invisible qui le jeta au sol, le prenant de court. Le choc de l'impact contre  sa colonne vertébrale lui attira une grimace, tandis que déjà la blonde l'abandonnait, non sans peine visiblement. Incapable de se relever immédiatement, il passa quelques secondes prostré sous le poids de l'incompréhension, avant de finalement parvenir à reprendre équilibre sur ses pieds, et se hisser en position debout. Il commençait à en avoir assez. Blasé, épuisé, le médecin se dirigea vers la porte. Toujours décidé à quitter ces lieux. Mais certainement plus à lui courir après. Quittant la cave, le voilà qui reposait ses pieds dans les escaliers, descendant une ou deux marches, avant d'entendre dans son dos un cliquetis familier.

Mutant, hunter, humain, aucun de ces mots n’avaient de sens. Après tout, à cet instant, il aurait pu s’agir de l’un des trois, que ça ne lui aurait pas fait plus d’effet. Peu importe la nature de la personne qui se tenait face à lui. L’arme qu’elle tenait en main la rendait plus dangereuse que la moyenne dans tous les cas. La voilà qui, munie d’une lampe de poche, braquait le canon de son revolver là, tout droit sur la poitrine du médecin. Du côté gauche, évidemment. Car toute personne normalement constituée devait savoir où était le cœur, le viser, et le pulvériser d’une balle de plomb, apparemment. Pour la seconde fois de la soirée, le temps s’était suspendu, et il retenait sa respiration, levant lentement ses mains de part et d’autre de son visage. Il allait s’en sortir, après tout, il n’avait rien d’un criminel, son visage respirait la sympathie et son regard la bonté. Et pourtant, étrangement, les yeux de l’autre  étaient noyés dans une colère innommable, mélange de terreur et de haine, d’une manière dont on ne l’avait jamais observé auparavant. Ezekiel agita légèrement ses mains, comme pour tempérer la situation. « Wow, wow… Écoutez… baissez cette arme s’il vous plaît… » Et en totale contradiction, la femme raffermit sa poigne sur le revolver, le flingue, peu importe quelle dénomination devait-il donner à ce putain de truc braqué sur sa cage thoracique ! Il n’y avait pas besoin d’être un expert pour comprendre qu’une seule impulsion sur la gâchette lui ferait perdre l’équilibre, et que si la balle ne le tuait pas sur l’instant, il parviendrait sans aucun doute à se rompre le cou dans le chute interminable à laquelle le destinait ces escaliers. Il ne pouvait s’imaginer capable d’inspirer tant de haine à une parfaite inconnue, et ses yeux qui le transperçaient étaient plus douloureux encore que la perspective d’une mort certaine.  Il pensait à Merry, à la peine que lui causerait sa mort, elle qui déjà avait perdu sa sœur unique des années plus tôt. Il pensait à tous ces patients dont il s’occupait, les plus difficiles, ceux qui ne parleraient à personne d’autre de leurs problèmes. Il pensait également à Cooke, cette gamine féroce à laquelle il s’était attachée, parce qu’elle-même avait aimé Constance comme une sœur. Et à Matthias, ce chasseur implacable qui pourtant se dévoilait en sa présence, et auquel il tenait. Et il pensait à Viktor, cet ami, ce frère, qui ne  digèrerait sûrement que difficilement la chute du médecin. Tant de visages défilaient dans sa tête en cet instant, des femmes, des hommes, qu’il avait rencontrés et aimés, de ce cœur trop tendre qui le destinait à une perte certaine. Et puis, il pensait à Faith. Parce que cette balle qui se logerait dans sa poitrine d’ici trente secondes la réjouirait peut être, lorsqu’elle verrait sa carcasse terminer sa course au bas des escaliers, enfin libérée de celui qui en se voulant son ami, était devenu un nouveau démon dans sa vie.

Avec un espoir un peu fou, Zeke tentait toutes les approches, persuadé qu’il devait y avoir un malentendu, et que la jeune femme le prenait certainement pour un autre. Et c’était le cas. Car Ezekiel finit par comprendre qu’elle s’était braquée en le voyant sortir de la cave à vins, en posant les yeux sur cette chemise blanche maculée d’un sang vermeil, et qu’inévitablement elle l’avait pris pour ce qu’il n’était pas. Le meurtrier se promenant dans le château. Le meurtrier qui avait assassiné d’une dizaine de coups de couteau la personne retrouvée dans l’une des chambres, dix minutes plus tôt. Lui qui jamais n’avait ôté la vie, qui toujours s’était employé à guérir et à sauver. « Ce n’est pas ce que vous pensez… » Dialogue de sourds. La vie n’était-elle pas ironique, parfois ? Un rire nerveux commença à le secouer, et il pinça l’arête de son nez pour tenter de regagner son calme, prenant appui contre la pierre froide tout en reprenant son souffle. Il ne crèverait définitivement pas à l’image de la manière dont il avait vécu. Et voilà que son rire éclatait à nouveau, rebondissant contre les dalles glaciales, dévalant les escaliers. Que noterait-on sur sa tombe, bordel ? Et ces pensées qui ne faisaient qu’amplifier cette hilarité incontrôlable. Et puis, après quelques secondes, son souffle se ralentit à nouveau, sa poitrine cessa d’être secouée par les éclats d’un rire injustifié, et Zeke sentit sa gorge se serrer. Il ne voulait pas mourir. Pivotant lentement vers les mains tremblantes de sa future meurtrière, il l’observa un instant. Et son esprit reprit le contrôle. Il ne pourrait lui échapper, mais au moins visait elle le côté de sa poitrine dans lequel ne reposait pas son organe vital. Sans doute certaine de viser son cœur, à lui, pourtant pourvu de cette anomalie de la nature qui avait placé de dernier à droite. Les pensées se démultipliaient dans sa tête. Sans doute la balle allait elle déchirer quelques muscles, le grand pectoral sans aucun doute, et  peut être même atteindre l’apex de son poumon gauche, étant donné le peu de distance les séparant. Peut-être qu’avec un peu de chance, ressortirait-elle au niveau de son omoplate gauche, le libérant d’un long calvaire d’extraction du projectile. Dans tous les cas, s’il parvenait à sortir du château dans l’heure qui suivait, tout en comprimant avec force sa plaie, sûrement serait-il susceptible de survivre. Privé d’un souffle essentiel, sa respiration rythmée par un poumon unique durant ces heures suivantes, mais en vie. Et ce uniquement si la femme en face de lui percutait sa poitrine au bon endroit, sans dévier au niveau de l’épaule. Des si, des peut-être, des tas de possibilités sans certitudes aucune. Mais déjà, la détonation explosait, lui broyant les tympans, entre ces murs étroits, alertant sans doute tout le château.

Et le voilà qui tel un pantin percutait le mur, perdait l’équilibre, et se mettait à s’éclater le dos tout en descendant les marches sans contrôle aucun. Analysant mentalement les dégâts causés. Des larmes de douleur jaillissant entre ses cils, tandis qu’il gardait la main férocement plaquée sur le trou qui avait déchiré sa poitrine, prêt à tout pour ne pas laisser  son sang se répandre. Et pourtant, la tache s’agrandissait doucement mais sûrement sur sa chemise. Et plus que jamais le médecin remerciait son père de lui avoir transmis cette erreur génétique, sans quoi serait il mort sur le coup, le cœur en pièces dans sa cage thoracique. Comme dans un rêve, il voyait au dessus de lui les marches défiler, tandis qu'il filait en se retenant tant bien que mal d'une main contre la rampe, vers le bas des escaliers. Lorsqu'enfin sa longue descente s'arrêta, la tête lui tournait, et il se mit à tousser violemment, aspergeant le sol de sang. D'accord, le poumon était sûrement touché. Le souffle court, il se laissa un instant tomber en avant, sans jamais relâcher la pression sur sa plaie. Pourquoi avancer davantage ? Dans quel but ? Se laissant tomber sur le dos dans la poussière du souterrain, le médecin hésita un instant à laisser  sa main retomber au sol, permettant à l'hémorragie de le noyer dans son propre sang dans les vingt minutes qui suivraient. Son regard fixait désespérément la noirceur, incapable de rassembler ses idées, la douleur le laissant meurtri, sans énérgie.
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Faith Cunningham
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MessageSujet: Re: The end of the masquerade ball ♢ Ezekiel   The end of the masquerade ball ♢ Ezekiel Icon_minitimeDim 26 Oct 2014 - 22:09





The end of the masquerade ball

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La blonde afficha un sourire conquis lorsqu'il la traita de chieuse. Il commençait à la trouver insupportable ? Il commençait à comprendre qu'elle était exécrable et qu'il fallait probablement se bourrer la gueule pour la supporter plus de 24H ? Bien. Il n'était pas si con que ça finalement ce putain de médecin qui se croyait être le sauveur des misérables. Il finissait par la rejeter et elle n'attendait que ça, que du rejet et du mépris de sa part. C'était en se faisant détester que Faith arrivait le mieux à gérer sa vie sociale, cela lui retirait la liberté de choix. La résistante ne voulait pas de la liberté des sentiments, des émotions ou de toutes ces conneries qui étaient pourtant naturelles pour l'être humain. Ezekiel espérait se présenter comme quelqu'un de bien, qui valait mieux que tous ces hommes et il avait probablement raison. Mais cela serait comme chanter une chanson en boucle, comme une sérénade sous un porche, mais que la porte était fermée. Faith et lui, c'était le jour et la nuit. Il était exactement le type d'homme qui finissait par lui faire plus de mal que du bien et qui faisait qu'elle devait changer de vie. La blonde lui offrait tout simplement la chance de passer à autre chose, d'avancer et d'oublier cette triste rencontre et de quitter cette pièce sordide.  En effet, utiliser sa mutation pour le faire partir, ce n'était pas nécessairement la meilleure solution. C'était une petite technique de pétasse, mais c'était la seule solution que la blonde trouva pour vaincre sa musculature contre quoi elle ne pouvait rien ! Si la résistante était au top de sa forme, elle pourrait à la limite faire de la résistance, mais étant actuellement presque morte, elle serait incapable de lui donner plus d'un seul coup. Donc pour éviter de passer pour une fille avec une force de chaton, elle opta pour la technique des traîtres et des dégénérés. Elle n'en avait pas honte. La demoiselle regarda alors ce dernier s'écrouler par terre, elle resta un instant sur le pas des marches, de manière à voir s'il n'était pas mort. Il ne l'était pas, probablement un peu sonné, mais il lui avait menti durant des mois, il méritait bien plus qu'un coup s'est enfoiré ! Il passait pour la pauvre petite victime qui souffrait à cause de la mutante qu'il venait de sauver... mais il restait le salaud qui lui mentait depuis des mois ! Franchement si elle avait la force de lui tirer dessus, elle le ferait. Il devrait se remettre en question et surtout réfléchir sur le fondement de ses actes. Ce n'est pas la faute de Faith s'il est avec les hunters, il est libre de bouger son cul ! Elle, elle survie. Lui, il se cache derrière le masque des hunters pour une raison qu'elle ignore et qu'elle ne saura probablement jamais puisque cette nuit, s'annonce comme la dernière.  Le problème avec les adieux, c'est qu'ils ne sont jamais éternels lorsqu'ils sont désirés, malheureusement pour la petite blonde rebelle qui rêvait de s'échapper – seul – de cet endroit.

La demoiselle descendit alors lentement les marches pour finalement atteindre la cave, froide et humide qui devait probablement grouiller de saloperies non identifiées du type rongeur. La blonde avait l'habitude de toujours se promener dans des endroits comme ça. La blonde resta silencieuse en arrivant en bas. Avançant finalement d'un pas léger, elle se souvenait de sa ville de naissance. Détroit. Elle se souvenait dans son organisation qui s'était approprié le sous-sol de la ville pour en faire un véritable repère. La demoiselle pourrait presque revoir le fantôme de ceux et celles qui furent ses amies et camarades durant deux années. Elle pourrait même entrevoir son propre corps tremblant, le visage abîmé et les membres endoloris. Fuyant les hunters à l'origine du massacre de ses partenaires. Elle pourrait se souvenir de tout à cet instant, de cette même sensation terrible de laisser quelqu'un derrière elle sans se retourner. La blonde resta un instant stoïque en repensant encore au passé, ce même passé qui lui revenait dans la gueule à chaque fois qu'elle s'approchait d'Ezekiel... ou qu'elle tentait de s'éloigner. Triste ironie. La demoiselle hésita à s'avancer un peu plus en profondeur, avant d'entendre des voix à l'étage supérieur. Toujours la même voix, toujours celle de ce stupide médecin qui parvenait à littéralement se faire entendre. Elle soupira alors, avant de finalement entendre un coup de feu qui attira une fois de plus sa délicate attention, et finalement un corps dévala les escaliers. Malheureusement pour elle, c'était Ezekiel. Elle resta silencieuse et bouche bée en voyant le médecin atterrir par terre. La demoiselle s'approcha alors de l'homme, qui visiblement n'était pas mort. Elle s'agenouilla à son niveau en plaçant délicatement ses mains sur la blessure du médecin. Logiquement, il devrait être mort vu l'impact de la balle, mais soit elle n'était pas médecin. Parce que si c'était le cas, elle ne connaîtrait pas ce con et elle ne serait pas là en train de tenter de le sauver... à son tour. La demoiselle s’apprêtait à lui demander ce qui venait de se passer avant de finalement entendre des bruits de talons dans l'escalier. Merde, non seulement il s'était fait tirer dessus... mais par une pouffiasse ! Il enchaînait des connasses ce soir . Elle se releva alors immédiatement se plaquant contre un mur qui faisait l'angle d'un mur en face de l'escalier. Elle attrapa son joli morceau se brisa et attendit patiemment que la conne accepte de descendre.


Faith resta silencieuse jusqu'à percevoir la lumière de la lampe-torche de la pouffiasse qui venait sans doute vérifier le cadavre du pauvre médecin. Elle observa alors la demoiselle lui tourner le dos et s'abaisser sur le cadavre. Peut-être lui chuchotait-elle quelques mots ? Elle n'en savait rien et la demoiselle s'en foutait. Elle quitta finalement son mur pour avancer lentement vers la blonde en tenant l'arme de verre dans sa main. « Pouffiasse. » Attendant de voir la demoiselle se retourner pour lui enfoncer le bout de verre dans la gorge. Faith ne la quitta pas du regard et elle voyait la demoiselle lâcher son arme ainsi que sa lumière. Elle retira finalement une fois pour l'enfoncer de nouveau, mais cette fois-ci dans le ventre et toujours sans état d'âme en soupirant. Faith avait atrocement mal, mais elle refusait d'admettre que son épaule lui faisait la misère. La blonde dégagea finalement la pouffiasse sur le côté en poussant son arme du pied et en récupérant la lampe-torche. Elle regarda alors l'espèce de connasse recracher tout son sang. « Tu fais ça volontairement de t'attirer les pires connasses ? Non franchement tu mérites une palme, au moins si j'avais essayé de te tuer, ça aurait été fait. Puis tu descends, moi j'étais pas moche à regarder au moins. » Elle secoua ses mains avant de finalement se rapprocher d'Ezekiel qui visiblement souffrait. Elle retira son foulard en le plaçant alors sous sa tête pour éviter qu'il s'étouffe, ça serait con. « Tu n'as pas le choix : je retire la balle. » Plaquant violemment sa main sur le torse d'Ezekiel avant de lever lentement sa main en retirant la balle par la simple force de l'esprit. C'était sympa la télékinésie. La demoiselle récupéra finalement la balle dans sa main. Sa tête tournait, mais là tout de suite : il avait besoin d'elle.



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Ezekiel Blackwell
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MessageSujet: Re: The end of the masquerade ball ♢ Ezekiel   The end of the masquerade ball ♢ Ezekiel Icon_minitimeJeu 30 Oct 2014 - 16:55

The end of the masquerade ball.
Faith & Ezekiel



Si ses yeux s’étaient fermés juste un instant, il les rouvrit instantanément en sentant une légère pression s’exercer sur sa blessure, un éclat de méfiance embrasant son regard. Faith. Il laissa ses paupières retomber sur ses yeux, déglutissant avec difficulté. Qu’est-ce qu’elle foutait encore là ? N’avait-elle pas eu le temps de progresser davantage dans le souterrain, avant qu’il ne la rejoigne en s’écrasant lamentablement au pied des escaliers ? Il voulut dire quelque chose, tout comme elle, visiblement, mais déjà elle s’écartait de lui vivement, sans qu’il ne comprenne pourquoi. La tête lui tournait légèrement et un bourdonnement incessant emplissait ses oreilles. Si bien qu’il n’entendit pas les pas descendre les escaliers. Si bien qu’il crut tout d’abord qu’elle l’abandonnait simplement là, sans un au revoir, sans même un regard en arrière. Et puis, redressant légèrement le cou, le médecin reconnut la femme qui venait de lui tirer dessus. A tâtons, il chercha à trouver une arme quelconque dans une poche de sa veste, en vain. Déjà se penchait-elle au-dessus de ce corps qui s’affaiblissait de minute en minute, à mesure que le sang s’écoulait de sa blessure. Apparemment, elle était venue vérifier qu’il était bel et bien mort, et en le voyant continuer à la fixer d’un regard que la vie n’avait pas encore quitté, ses traits se tendirent sur son visage. Et la voilà qui s’approchait davantage, des murmures s’échappant de ses lèvres, ne comprenant pas. Parce qu’elle était certaine d’avoir touché le cœur, mais que la respiration du médecin lui signifiait le contraire. Le mot  « mutant » fut le dernier à sortir de la bouche de la blonde. Le dernier mot qu’elle ne prononcerait jamais. Car déjà Faith s’occupait de l’égorger, l’empêchant ainsi de donner un ultime coup de grâce à Ezekiel.  Impuissant, il l’observa achever la blonde, sans états d’âme. C’était à son tour, de lui sauver la mise.

Bien loin des images décrites dans les livres au sein desquelles un charmant ange blond tout auréolé de lumière se penchait au-dessus du mourant, s’imposait à Ezekiel le visage de Faith à trente centimètres du sien, en train de se foutre de sa gueule sans manquer de lui faire des reproches. Magnifique. Vraiment tout ce dont il voulait se souvenir en quittant ce monde. Les mots de la blonde à propos de ses goûts en matière de femme ne manquèrent pas de lui arracher un rire ironique, qui apporta avec lui son flux de sang perlant à ses lèvres, se terminant dans une quinte de toux qui sembla lui déchirer de douleur toute la moitié gauche du thorax. Il voulait la sommer de dégager, d’arrêter de raconter des conneries dans un moment tel que celui-ci, mais sa cage thoracique était trop opprimée pour le laisser rependre son souffle en paroles inutiles. Il se contenta donc de détourner le regard, pour éviter celui de la mutante, mais celle-ci semblait revenir à l’assaut, s’emparant de sa tête pour la surélever légèrement. Au moins ne crèverait-il pas étouffé dans son propre sang. Qu’allait-elle faire ? Le veiller jusqu’à ce qu’il lâche son dernier soupir ? Non, ça ne lui ressemblait pas, vraiment pas. Zeke s’employait à la fixer, ancrant son regard dans celui de la mutante, pour se donner la force de lutter, de rester en vie. Il comprenait à présent, ces yeux déterminés posés sur lui, lorsqu’il avait ramassé Skylar dans la forêt, des semaines plus tôt. Cette manière qu’elle avait eu de s’accrocher à son regard, comme si c’était là l’unique lien capable de la garder éveillée. Il hocha la tête lorsque Faith lui annonça qu’elle allait extraire la balle, sans s’attendre à ce que cela se passe aussi rapidement, ni à ce qu’elle s’y prenne de cette manière-là. Un grognement s’échappa entre les lèvres serrées du médecin, qui cambra sa nuque en arrière tout en fermant ses yeux si fort que des points rouges envahirent son champ de vision dans les secondes qui suivirent. Et déjà, le projectile rejoignait la paume de la télékinésiste, ne laissant de son passage qu’une déchirure des tissus et une douleur considérable. Il reprit son souffle un instant, laissant sa vue se stabiliser, tout en replaçant sa main sur son torse pour contenir la plaie. Elle était toute fine, se dessinant en étoile sur son pectoral, mais le saignement ne semblait pas destiné à s’arrêter. Il devrait inévitablement tenter de se soigner une fois rentré chez lui, désormais incapable de se rendre à l’hôpital sans que l’on ne mène l’enquête, pour retrouver ce cadavre dans les sous-sols. Si tant était-il qu’il parvienne à rentrer chez lui.

« On se casse, vite fait. »  Les mots étaient passés dans sa gorge enrouée, et il tenta de s’éclaircir la voix, tout en se redressant. Il appuya sa main sur l’épaule de la mutante, incapable de se relever par lui-même sans être pris de vertige, et se redressa doucement sur ses pieds. Son dos trouva le mur derrière lui, se laissant un instant pour que la tête cesse de lui tourner. « Et merci. »  Il avait prononcé ces deux mots sans la quitter des yeux. Merci d’être restée. De l’avoir aidé. Ce n’était pas quelque chose qu’il aurait attendu d’elle, après toute cette soirée, après la cave à vin. Elle qui s’était évertuée à le repousser encore et encore. Pourquoi finalement ne l’avait elle pas laissé crever là, comme l’être inutile qu’il semblait être à ses yeux ? Sans doute ces questions resteraient elles sans réponse. Lentement, il s’approcha d’elle, passant son bras sous le sien, tentant de la soutenir, elle dont le visage gagnait en pâleur de minute en minute. Et également pour conserver son équilibre à lui, avançant à deux dans le souterrain, là où seuls la chute n’aurait pas manqué de les laisser au sol. Les pierres murales défilaient, semblables les unes aux autres, tandis que la pénombre qui leur faisait face ne leur indiquait pas si la sortie se trouverait véritablement au bout du tunnel. Et  puis, petit à petit, une sorte de léger éclaircissement un loin, lumière lunaire transperçant les barreaux qui scellaient l’issue du souterrain, à la surface de la terre. « Reste à savoir, si l’on aura pas fait tout ça pour se voir réduits en poussière ».  Le timbre de sa voix était plus faible, et les traits de son visage tirés. Il était pâle comme la mort, et si cette sortie était également condamnée par le dôme, il mourrait ici. Et il savait également que Faith n’irait pas beaucoup plus loin non plus.
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Faith Cunningham
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MessageSujet: Re: The end of the masquerade ball ♢ Ezekiel   The end of the masquerade ball ♢ Ezekiel Icon_minitimeJeu 30 Oct 2014 - 21:03





The end of the masquerade ball

You poor sweet innocent thing dry your eyes and testify you know you live to break me - don't deny. sweet sacrifice






Le regret des uns faisait la richesse des autres. Le bonheur des autres, était le malheur des uns. La demoiselle pourrait justifier son comportement de bien des façons. Elle pourrait ne rien dire, rester silencieuse et s'en aller sans se retourner. Le laisser crever ici pour ensuite achever la pouffiasse qui visiblement venait pour terminer le travail. Cela aurait été visiblement plus simple, une solution de facilité que la demoiselle avait l'habitude de côtoyer. C'était comme danser avec la mort, et cette mort prenait différents visages, en constante évolution. La résistante ne cessait, de remplacer une mort par une autre, un bourreau par un autre, un malheur par un autre. C'était malsain, mais elle y survivait visiblement plutôt bien jusqu'à ce soir dramatique. La demoiselle n'était en rien là pour ses états d'âme, ou parce qu'elle avait une conscience ou une affection particulière pour lui. L'affection qu'elle portait à Ezekiel n'était pas celle semblable aux autres hunters, en effet, il serait plus intéressant de comparer cette affection à un hamster. Tout simplement parce que la demoiselle n'était pas douée pour se lier réellement avec les gens, elle n'était qu'un physique et les mots n'étaient qu'une arme de plus pour manipuler la masse et la foule. Tout comme le maire de cette belle ville. Elle s'abaissait bien plus bas que lui, mais pourtant, elle avait plus d'honneur. Tout comme lui, elle faisait semblant et vouait une haine sans relâche à l'espèce adverse, mais contrairement à lui, la blonde avait du sang sur les mains. C'était pourtant cela qui la rendait supérieure à lui, puisqu'elle vivait son combat. Lui, il n'était qu'un reste d'une éducation de petit bourge coincé du cul qui détestait les mutants sans foi particulière. Faith se pensait donc supérieure pour ces raisons. Ce soir encore, alors qu'elle pouvait sentir le sang chaud d'une pouffiasse sur sa main, elle montrait qu'elle n'était ni une petite chose fragile, ni une enfant. L’adolescente fille de hunter était morte qui subissait, n'était plus.

Une femme serait retrouvée morte demain dans les caves d'un grand château, mais le drame serait étouffé. Mutante ou non, Faith s'en fichait. Elle n'agissait en aucun cas pour sa cause, mais pour sauver un homme à terre. Aussi bornée était-elle, la demoiselle avait un bon fond sur certains points et regarder Ezekiel se faire achever aurait été insupportable. Pas parce qu'elle l'appréciait – faut pas déconner -, mais parce qu'il fut le seul à prendre soin d'elle. Cette dette, la blonde ne pouvait pas l'oublier. Ceci n'était qu'un retour d'ascenseur. Dire que Faith n'avait qu'une parole serait mentir, puisqu'elle passait son temps à manipuler tout le monde. Néanmoins, l'idée d'être redevable lui donnait envie de vomir, ou du moins, elle présentait les choses de cette manière pour éviter de passer pour quelqu'un de droit, mais surtout de faible. Elle resta la même, malgré la douleur elle se tint droite en regardant une énième victime se vider de son sang. La remarque piquante pour Ezekiel sembla lui arracher un rire douloureux et plein d'ironie. La blonde n'était pas du genre à se laisser marcher dessus et même s'il voulait mourir, cela n'arriverait pas. Elle pouvait sentir le regard du médecin sur elle, mais elle resta la même, elle n'allait pas lui offrir un sourire plein de compassion. S'il voulait de la compassion, il ferait mieux d'appeler le téléphone rose ou d'essayer de se taper une infirmière. Il devrait le faire facilement, n'importe quelle conne en manque d'affection sauterait sur l'occasion. Mais là n'était pas le problème, mais c'était la balle qu'il avait dans son corps. Ce n'était pas la première fois que la blonde effectuait une manœuvre du genre. Mais c'était probablement l'une des rares fois où la demoiselle retirait une douille qui n'était pas dans son propre corps. Cela pouvait faire plus de mal que de bien, et étant donné l'état actuel des choses, il était difficile de faire mieux. La télékinésie de la force morale plus que physique, mais la faiblesse de la mutante n'aidait en rien à rendre la douleur plus supportable pour le médecin. Mais c'était fait, dans une douleur palpable pour celui qui fut son sauveur, mais la balle était extraite.

Chercher à savoir d'où provenait la balle était d'ordinaire, la priorité première de la demoiselle, mais ce soir elle ferait abstraction. Ezekiel fut le premier à ouvrir la bouche alors que la blonde sentait sa vision devenir floue et sa douleur se faire plus intense dans sa boîte crânienne. C'était une douleur psychologique, plus que physique en réalité. Elle l'aida néanmoins à se relever alors qu'elle semblait mieux s'en sortir que. Il s'adossa finalement à un mur alors que la mutante le regardait en posant sa propre main sur un mur. Il la remercia alors. La blonde pouffa alors d'un air sarcastique et haussa les sourcils. « Cadeau d'adieu. Je n'ai plus de dette envers toi, une vie pour une vie. » Il avait sauvé la vie de la demoiselle, et elle avait fait de même. Il ne lui devait rien, même pas une explication. Elle voulait le voir disparaître et elle voulait disparaître elle aussi. Rentrer chez elle dans l'espoir de pouvoir passer une nuit dans son lit. La nuit serait pourtant courte, où elle s'annonçait courte tout du moins. Mais les adieux n'étaient pas encore réellement là, puisqu'ils avaient besoin l'un de l'autre pour sortir de cet endroit. Donc le chemin allait se poursuivre bras dessus bras dessous. Le voyage fut d'un silence à toute épreuve et visiblement personne n'osa s'aventurer dans les souterrains. La demoiselle n'avait rien à dire, si ce n'est qu'elle écoutait la respiration de son compagnon qui semblait au bord du gouffre. Finalement une lumière vint éclairer le tout, comme un dernier espoir. La blonde écouta la remarque d'Ezekiel qui semblait vouloir – lui aussi – apporter de l'humour à cette situation pathétique et dramatique à la fois. « L'homme n'est que poussière. La femme est utile, elle. » Ricanant légèrement, cela serait peut-être la dernière pique qu'elle ferait.  Elle arriva finalement devant la grille qui donnait vers l'extérieur, plus profondément dans la campagne ou la forêt. La blonde posa finalement ses mains sur la grille qui visiblement était scellée, fragile de par le temps qui passe, mais close. « Oh bordel j'en ai marre de cette soirée de merde. »


Elle soupira alors deux minutes en invitant Ezekiel à se reculer en se collant au mur. Se plaçant finalement face au mur de fer qui était la seule issue vers l'extérieur. Elle plaça ses mains le long de son corps, le regard froid et la fatigue qui ne demandait qu'à la bouffer. Elle effectua un violent geste de la main en hurlant de douleur, un supplice pour elle qui affectionnait pourtant tellement sa mutation. La grille ne céda qu'à moitié. La blonde sentait son souffle se faire difficile, la douleur palpable n'était que plus atroce encore. Le sang sur ses mains lui donnait envie de vomir et le froid lui glaçait les os. Effectuant un violent geste de plus avant de finalement immédiatement placer une main sur le mur sentant qu'elle perdait l'équilibre de son propre corps. La grilla céda néanmoins sous la pression. La demoiselle soupira finalement en se retournant, les yeux mouillés de faiblesse. Elle s'extirpa finalement sans penser à Ezekiel. L'air pur s’engouffra alors dans le corps de la blonde, mais il n'était pas l'heure de profiter de cet oxygène. Oubliant pendant plusieurs minutes la douleur, avant de finalement se retourner pour retrouver celui à qui elle allait devoir dire adieu. Il n'était plus là. Envolé sous le vent et la fraîcheur de la nuit. Non pas prise d'une peur ou d'une envie de le retrouver. Elle se contenta de se détourner, avec un regard enfantin, qui ne demandait rien.


love.disaster
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