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| ZEYN ☆ Je serais le virus vengeur, qui te ronge de l'intérieur. | |
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Auteur | Message |
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| Sujet: ZEYN ☆ Je serais le virus vengeur, qui te ronge de l'intérieur. Jeu 29 Mai 2014 - 1:00 | |
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Zeyn "Virus" Madden Je serai comme une ombre à chacun de tes pas Comme une maladie qui frappe et qui s'en va. ≈ NOM : Madden. ≈ PRÉNOM : Zeyn. Mais certains de mes amis m'appellent Virus. Un surnom qui vient de ma mutation... ≈ ÂGE : Vingt-quatre ans. ≈ DATE ET LIEU DE NAISSANCE : 16 juillet 1990 à Chicago. ≈ NATIONALITÉ : Américain. ≈ STATUT CIVIL : Célibataire. ≈ EMPLOI : Capturer l'instant. Une second immortalisée dans la rétine de mon objectif. Un souvenir , une action, un paysage... immuables, à jamais gravés. Mais on ne peut pas vivre de rêve et mes photos ne m'apportent pas un revenu assez régulier. Alors, je suis barman. Enfin je l’étais, avant que les hunters ne mettent la main sur moi. Envolée la couverture. Il faut fuir, une nouvelle fois.. ≈ TRAITS DE CARACTÈRE : méfiant, discret, déchu, impulsif, rancunier, jaloux, perdu, passionné, malin, coriace, doté d'un grand esprit de survie. ≈ MUTATION : Mon pouvoir est en lien direct avec mes émotions. En effet, toute émotion négative me permet de transmettre une maladie d'un simple contact avec la personne concernée. Bien sûr, plus l'émotion est forte, plus la maladie est grave et plus j'ai de mal à contrôler mon pouvoir. Au contraire, la moindre émotion positive me permet d'apaiser la douleur ou de retarder l'avancée d'une maladie. En revanche, je suis incapable de guérir, quelle que soit l'intensité de mon émotion... ≈ GROUPE : THE FUTURE IS HERE. Mutant, and proud. ✤ 01. Mon frère était tout pour moi. Mon modèle, ma famille, mon meilleur ami. Sa mort a brisé quelque chose en moi et depuis, toute mes actions me renvoient à ce qu'il m'a appris durant mon enfance. ✤ 02. Je ne me sépare de mon appareil photo que pour aller travailler. J'y tiens énormément. La photo, c'est toute ma vie, c'est ma bouffée d'oxygène, ma passion. ✤ 03. La seule chose qui me reste de mon frère c'est une vieille photo cornée qui ne me quitte jamais. C'est grâce à ce simple morceau de papier glacé que j'ai compris l'importance de la photographie. Ce besoin incessant d'immortalisé l'éphémère afin de pouvoir s'y raccrocher. ✤ 04. Depuis que j'ai appris sur le tas à devenir barman, j'ai pris l'habitude de boire et de reconnaître tous les alcool. C'est devenu une échappatoire, un moyen de faire taire les démons qui murmurent sans cesse dans mon esprit. ✤ 05. Mes cheveux sont toujours en bataille. On pourrait croire que je les coiffe volontairement de cette façon, mais en réalité, je ne peux pas m'empêcher d'y passer la main, de jouer avec mes mèches. C'est un tic instinctif qui remonte à mon enfance. ✤ 06. Je fume énormément. J'ai souvent voulu arrêter, mais ma vie est trop instable, vacillante et menacée pour que je ne puisse me séparer de mes addictions. ✤ 07 Je suis allergique aux poissons, et à tout ce qui vient de la mer en général. ✤ 08. Quel que soit l'endroit où je me trouve, je ne me sens jamais en sécurité. Toujours en alerte, je vis avec une pression constante. Et au fond, je ne rêve que de stabilité. D'une vie normale, sans secousse, sans départ précipité. ✤ 09. Une fois, j'ai couché avec un mec contre de l'argent, pour me payer mon billet d'avion. Depuis, je me demande si je continuerais à tomber de plus en plus bas, où si j'ai déjà touché le fond. ✤ 10. Chaque mois, j'écris une lettre à ma mère, mais je n'ai jamais eu de réponse, je ne sais même pas si elle les ouvre. i. êtes-vous originaire de radcliff ? Pas du tout. Je suis né dans la banlieue pauvre de Chicago. Là bas, j'avais été repéré depuis longtemps par des hunters et il m'était de plus en plus difficile de me cacher, alors j'ai pris la fuite. J'ai voyagé jusqu'à New-York où j'ai vécu quelques années avant de traverser tout le pays. Aujourd'hui, je vis à Radcliff mais pour combien de temps encore ?
ii. avez-vous déjà eu affaire à un ou plusieurs hunters ? Oui, beaucoup trop souvent... La première fois j'avais tout juste dix ans et mon frère est mort sous mes yeux. Le hunter aussi, mais c'est moi qui l'ai tué. Depuis ce jour, je passe ma vie à tenter de les fuir, tous autant qu'ils sont. Du moins, c'était ce que je croyais... Avant de croiser la route de hunters dissimulés ou bien différents. A présent, je ne sais plus quoi penser et je suis plus méfiant que jamais.
iii. utilisez-vous beaucoup votre don ? Le moins souvent possible, surtout en ce qui concerne le côté négatif de mon don. Mais je ne le contrôle pas vraiment et il m'arrive de transmettre des maladies maladies très anodines sans le vouloir, parce que je suis énervée, excédé, ou bien contrarié. Cependant, il m'est déjà arrivé de transmettre des maladies mortelles et j'ai l'impression de mourir un peu plus à chaque fois. Même si je me contente de me défendre, j'ai du mal à supporter l'idée de devenir comme eux et de tuer aussi facilement.
iv. pensez-vous que les mesures mise en place par le gouvernement sont suffisante ? Malheureusement non. Cependant, j'apprécie le mal qu'il se donne. Parce qu'officiellement, nous somme reconnus comme étant des humains, malgré nos capacités hors du commun. Ce détail peut paraître anodin mais il ne l'est pas pour moi. Néanmoins, ça n'empêchera pas la haine de croître dans les rangs des hunters. Les sanctions ne les effraient pas, ils sont tellement enfermés dans leur peur et dans leur haine qu'ils sont prêts à tout pour nous éliminer, jusqu'au dernier. Et ce n'est certainement pas la loi qui pourra les arrêter. Au final, nous sommes seuls face à leurs armes. ≈ PSEUDO : Leïlan. ≈ PRENOM : . ≈ ÂGE : Vingt-cinq ans. ≈ PERSONNAGE : inventé, même si dans la tête de Simon c'était un scénario. ≈ AVATAR : Adam Gallagher. ≈ CREDITS : écrire ici. ≈ COMMENT ES-TU TOMBÉ SUR TH ? : Via mon chaton, Simon. Comment résister à ses beaux yeux et à un forum avec des mutants ? ≈ UNE ULTIME BAFOUILLE ? : écrire ici.
Dernière édition par Zeyn Madden le Dim 29 Juin 2014 - 0:06, édité 15 fois |
| | | | Sujet: Re: ZEYN ☆ Je serais le virus vengeur, qui te ronge de l'intérieur. Jeu 29 Mai 2014 - 1:00 | |
| Rien ne desserrera nos mains " Moi j'ai le grand frère, le plus fort de la terre ♫ " Seul devant le portail de l'école, je fixais la pointe de mes chaussures. Mes parents ne viendraient pas. Ils ne venaient plus depuis longtemps. Tous les autres enfants étaient déjà rentrés chez eux, et il ne restait plus que moi. Assis sur mon cartable, je jouais avec un avion en papier, essayant d'oublier ma peur. A cinq ans, je vivais dans une insécurité permanente, j'étais effrayé à l'idée de me retrouver seul, quel que soit l'endroit. Le coeur au bord des lèvres, les yeux humides, je levais les yeux au moindre bruit, prêt à fuir, alors que je n'avais nulle part où aller. Je ne pouvais pas rentrer à la maison. Pas sans lui. Papa était sûrement là, accroché à sa bouteille, le regard extatique, les mains tremblantes. Je ne pouvais pas soutenir son regard, absorber sa colère. Pas sans Joran. Sans sa main dans la mienne. Et alors, que les heures s'étaient envolées une à une, sa voix perça à travers les moteurs des voitures. « Zeeeeyn ! » Sur son vélo, il dévalait la rue, slalomant entre les véhicules. Il n'avait peur de rien et dans mes yeux de gamin, mon frère était un héros. « Joran ! » D’un bond, je me retrouvais campé sur mes pieds, prêt à grimper derrière lui, alors qu'il filait à tout à allure dans ma direction. Le sourire aux lèvres, je trépignais d'impatience, alors qu'il me lançait un petit paquet - comme tous les jours - et sans même l'ouvrir, je reconnaissais déjà l'odeur de mon goûter. Un muffin aux petites de chocolat qui venait de la boulangerie de Norah à l'angle de la rue. « En route, cowboy ! » Sans attendre, je m'installai derrière lui, entourant sa taille de mes bras. L'air chatouillait mon visage alors qu'il repartait à vive allure, laissant ma peur sur le trottoir devant l'école. Quand il était là, je retrouvais mes rires d'enfant, et j'aurais voulu qu'il m'emmène loin. Loin de tout, loin d’ici. Mais à dix ans, on n'est pas assez grand pour décider tout seul. Ya toujours un adulte quelque part pour te rattraper, et te filer une bonne raclée. ☆ ☆ ☆ La peur s'immisçait en moi, se diffusant dans mes veines à chacun de mes pas. Inquiet, je levai les yeux vers Joran, cherchant son regard. Son sourire me rassurait, à chaque fois et je resserrai ma main dans la sienne, comme pour me donner du courage. « Tu crois qu'il dort... ? » Ma voix n'était plus qu'un souffle inaudible. Pourtant, je savais qu'il m'avait entendu parce qu'il haussa les épaules, incertain. Aucun ronflement ne semblait provenir du salon, mais je ne pouvais m'empêcher d'espérer. Parce que nous n'avions pas le choix, pour rejoindre notre chambre à l'étage, il nous faudrait - comme tous les soirs - traverser le salon. Un itinéraire relativement banal pour qui que ce soit. Mais pas pour nous. Avachi sur le canapé devant un programme sans intérêt, notre père s’agrippait à une bouteille passablement vide à présent. Sur le pas de la porte, on retenait notre souffle. En vain. Comme toujours, il avait déjà détecté notre présence, à croire qu'il nous attendait... Son regard noir, habillé de cernes, me glaçait le sang. J'étais comme paralysé alors qu'il se levait tant bien que mal de son fauteuil afin de nous faire face. Tout recommençait encore et encore, comme une litanie sans fin. Et j'étais effrayé. Par sa voix, par ses yeux, par ce corps massif qui nous frappait avec véhémence. Le premier coup était toujours pour Joran, afin qu'il ne puisse pas me défendre lorsque sa main venait frapper mon visage. La douleur, cuisante, me brûlait la peau. Et ce n'était que le début... Pourtant ce soir-là, pour la première fois, le temps se figea. Les cris et les coups étaient comme suspendus dans l'air, tandis que notre père nous regardait avec incrédulité. « Putain de... » Accroché à la main de mon frère, je me tournais vers lui, et mon coeur se serra face à son visage tuméfié. Encore une fois, il avait réussi à prendre plus de coups que moi... Son regard, empli de haine, était braqué sur lui. Lentement, il se mit à marcher vers l'escalier, m'entraînant avec lui. Inquiet, je m'attendais à ce que mon père redouble d'ardeur pour nous punir d'avoir désobéit. Mais au lieu de ça, il fendait l'air devant lui, avant de regarder de tous les côtés, excédé. « où est-ce que vous vous cachez, sales petits monstres ? » Qu'est-ce qui se passait ? Pourquoi est-ce qu'il ne pouvait pas nous voir ? A la recherche d'une réponse, je me tournais à nouveau vers Joran, qui fixait notre père avec un sourire au coin des lèvres. Soudain, tout me parut si réel, si fluide... C'était lui ! Ils nous avaient fait disparaître et à présent, mon père ne pouvait plus nous atteindre. Jamais. Et pour la première fois de ma vie, je n'avais plus peur. La comme un con Petit garçon sur le trottoir " Hurler ton nom au désespoir " Un coup de feu retentit dans le silence de la rue. Mon coeur ralentit sa course peu à peu, alors qu'un cri inhumain déchirait l'air. Était-ce vraiment ma voix ? Je ne savais pas, je ne savais plus. Ma vision se troubla, je ne parvenais plus à le voir. J'étais effrayé. Une peur si intense, que je la sentis me submerger, comme une vague incontrôlable. Et lorsque je sentis ses mains se refermer sur ma gorge, je laissai ma haine prendre le dessus, oubliant la culpabilité d'utiliser mon pouvoir et la peur de nuire. Le monstre, ce n'était pas moi, c'était lui... Il avait tiré, alors que nous n'avions rien fait de mal. Avant ce jour, je n'avais jamais blessé qui que ce soit ; j'avais seulement transmis quelques rhumes tout à fait bénins. Mais lui... Il avait tiré sur un gamin, sans hésiter une seule seconde. « Ahhhh... argh... sale monstre, arrête ça... ! » Lentement, il relâcha la pression avant de s'écrouler sur le sol, à l'agonie. Une rupture d'anévrisme était en train de provoquer une hémorragie interne et il n'en avait plus pour très longtemps... Sous le choc, je sentis les larmes me monter aux yeux alors que les souvenirs et la douleur refaisaient brutalement surface. « Joraaaan ! » À quelques mètres de là, mon frère gisait sur le sol, les mains pressées contre son abdomen. Le sang maculait ses vêtements... beaucoup trop de sang. Sans réfléchir, je courais jusqu'à lui, me laissant tomber à ses côtés. « Qu'est-ce que je dois faire... ? » Il me sourit, comme si je ne devais pas m'inquiéter. Mais il était livide... la blessure était grave, je le savais. Le Hunter nous avait finalement attrapé grâce aux informations données par notre père... nous n'avions aucune chance. « Il allait tirer sur moi... pourquoi tu as fait ça... ? Pourquoi tu t'es interposé ? C'est moi qui suis dangereux... » Mon regard se tourna inévitablement vers le corps inanimé de l'homme qui nous avait chassé comme des animaux. « Je l'ai tué... » En état de choc, je sentis mon corps trembler de façon incontrôlable. A dix ans, je n'étais pas prêt pour faire face à toute cette violence. Je n'avais pas choisi d'être différent, de muter. Mais à partir de maintenant, je n'avais plus le droit d'être un enfant... Je devais fuir, me cacher. Ne jamais faire confiance à qui que ce soit. « Zeyn... écoute-moi... Tu n'as fait que te défendre... » Mais cette fois il ne pouvait pas me rassurer. Parce que tout était en train de s'écrouler autour de moi... Parce que j'allais le perdre. Et que ça, je ne pouvais pas le supporter. J'avais encore tellement besoin de lui... « Ne me laisse pas... » Rongé par la peur, je posais ma main sur la sienne. J'étais perdu, incapable de l'aider. « Neb' est parti appeler les secours mais... ce sera trop tard... tu le sais... » Sa voix n'était plus qu'un souffle douloureux et les traits de son visage étaient marqués par l'intensité de sa souffrance. Alors, afin de le soulager, je m'accrochais aux souvenirs, à ce lien qui nous rendait plus fort. Il était tout pour moi. Mon univers avait toujours gravité autour de lui et je ne pouvais pas imaginer ma vie sans sa présence, sa protection. Une douce chaleur se diffusa de ma main à la sienne et il sembla se détendre peu à peu. « Merci... » Un sanglot étouffé s'échappa de mes lèvres malgré moi. J'aurais aimé pouvoir le sauver... Mais j'étais incapable de le guérir. Je ne pouvais que le soulager, l'accompagner dans ses derniers instants. Serrant sa main, une dernière fois. ☆ ☆ ☆ « Lâche-moi ! » Le goût métallique du sang se déversa dans ma bouche sous la violence de l'impact. Toute ma force ne suffisait pas à le repousser. Du haut de mes seize ans, j'étais encore frêle, malhabile, alors qu'il restait toujours aussi massif et fort. Malgré l'alcool, il avait toujours le dessus sur moi. Et je ne parvenais plus à reconnaître les traits de son visage. A le voir comme un père. L'avait-il seulement été ? « Ta gueule... Sale monstre ! » Sa voix désincarnée rugissait à quelques centimètres de mon visage, alors qu'il s'acharnait sur ma joue, ma tempe, mon épaule... toutes les parties de mon corps qui passait à proximité de son poing devenaient une cible potentielle. Il ne cherchait pas à être précis, mais il y mettait toute sa force et la douleur lancinante en était rapidement insupportable. Je ne voulais plus avoir à subir ça, jusque dans ma chambre, au point de n'avoir aucun répit. « Tu vas subir le même sort que ton frère... » C'était le mot de trop. Il n'avait pas le droit de parler de lui. Ce fils qu'il avait mené à la mort, regrettant chaque jour de m'avoir vu rentrer, couvert de son sang. Pourquoi étais-je revenu ? Il aurait préféré que je crève avec lui. Et certains jours, c'était aussi ce que je désirais. Mais j'étais vivant, et je devais me battre. Pour lui. Parce qu'il m'avait donné une chance de continuer à grandir, et je refusais de la gaspiller. C'était bien trop facile. Même si ça faisait mal de supporter les coups, mal de vivre sans lui, mal de dormir dans son lit. « Ne parle pas de Joran... » Mon frère n'était pas devenu un tabou dont on doit oublier les souvenirs. Au contraire, c'était une légende qui était hors de sa portée. Intouchable. « Sale con... Ivrogne répugnant... déchet humain... » Plein de rage, je déversais mon venin sur l'homme qui avait terrifié mon enfance. Le monstre qui hantait mes cauchemars, qui se cachait dans chaque part d'ombre. Et je lui rendais coup pour coup, avec le peu de force que je parvenais à mobiliser. « Crève... crève... crève... ! » Je ne sentais plus la douleur, ni même le sang qui coulait de mes blessures. Je n'avais plus peur. Mon corps n'était plus portée que par cette haine féroce qui montait en moi comme un cri féroce. Cette haine, je ne l'avais jamais ressenti auparavant. Et plus jamais je ne la ressentirais... Un bout sourd me ramena brutalement à la réalité, alors que le corps de mon paternel s'écroulait sur le sol à mes pieds. Sous mes yeux, son coeur montra les premiers signes de faiblesse. Je pouvais le lire dans son regard, dans ses mouvements désespérés alors qu'il était tétanisé par une crise cardiaque fatale. Mon pouvoir avait encore frappé, mais cette fois, j'étais presque soulagé de voir son corps se raidir peu à peu. Cet homme n'avait jamais été un père, ni même un mari. Personne ne pleure la mort d'un tyran. Pourtant, je ne parvenais pas à me réjouir de sa disparition. Parce que ça ne ramènerait pas Joran à la vie. Parce que ça ne sauverait pas ma mère de la folie dans laquelle elle s'était enfermée depuis des années. Impuissante face à ce montre violent qui régentait sa vie. Mais je ne pouvais pas rester là, et lâcher prise comme elle l'avait fait. Je devais continuer à me battre. Parce que même les monstres ne sont pas immortels. J'suis comme un con Sans horizon " sur un trottoir, Petit garçon au désespoir " J'avais laissé une lettre. Mais je n’étais pas sûr qu'elle la lirait. Elle errait comme un fantôme, une coquille vide, et je ne pouvais plus le supporter. Pendant un an, j'avais attendu, espérant voir ses yeux s'éveiller enfin de cette longue agonie. Mais elle n'était pas assez forte pour faire face à ses années de violence conjugale, pour faire face à la mort d'un enfant. Alors je suis parti. Je l'ai abandonné, incapable de m'exposer plus longtemps aux hunters. Je devais me cacher, quitter Chicago et prendre un nouveau départ. Avec quelques dollars en poche, j'ai voyagé jusqu'à New York. Je me suis perdu dans ses avenues, j'ai erré sans but et très vite, la faim et le froid m'ont rattrapé. Désabusé, abattu, affaibli, je ne croyais plus en rien et j'étais prêt à accepter n'importe quel travail. J'aurais pu sombrer, assis devant ce pub, regardant mes espoirs se noyer dans le caniveau. Qu’est-ce que je m'étais imaginé ? « T'es tout seul, gamin ? » Méfiant, je relevai les yeux vers le mec qui venait de s'adresser à moi. A vue d’œil, il avait au moins quatre ou cinq ans de plus que moi, même si ses joues mal rasées lui donnait l'air bien plus mâture encore. Malgré son sourire avenant, je n'avais pas confiance pour autant. Loin de la. « T'es pas bavard. » J'aurais voulu qu'il dégage, qu'il me foute la paix. Mais les mots ne venaient pas, ils restaient coincés dans ma gorge. « T'as un endroit où dormir ? » Persuadé qu'il n'allait pas tardé à me payer pour que je passe la nuit avec lui, je commençais à me sentir pris au piège. Totalement inexpérimenté dans le domaine, j'étais sûrement le pire candidat ou le plus facile à berner, à vous de voir. Mon regard fuyant avait dû lui apporter une réponse suffisante puisqu'il s'agenouilla à mes côtés. « N'aies pas peur, je ne vais tout de même pas te manger... » Alors qu'il posait sa main sur la mienne, je la retirai vivement, affolé à l'idée de lui transmettre une maladie mortelle en pleine rue. Une telle erreur aurait été fatale et je n'avais pas assez d'argent pour quitter la ville avant que les hunters ne mettent la main sur moi. « Donc c'est un pouvoir qui passe par tes mains... » Surpris, je le dévisageais, effrayé à l’idée qu'il ne sorte une arme afin de la poser contre ma tempe. Mais à la place, il se mit à rire. « Comment... ? » « Comment est-ce que je le sais ? Désolé petit, mais t'es pas le premier mutant égaré que je ramasse. C'est un don, en quelque sorte. A défaut d'avoir réellement un pouvoir. » Amusé, il se redressa avant de me tendre la main, comme pour m'inviter à faire de même. « Allez viens. Il te faut un repas chaud et un lit au sec pour te reposer. Après tu pourras aller où tu veux. Ou tu pourras rester. » C'est de cette façon que j'ai fait la connaissance d'Edan. Un jeune barman qui avait un faible pour les mutants abandonnés. Il en connaissait une dizaine, mais j’étais le seul à dormir chez lui, sans qu'il ne m'ait jamais rien demandé en échange. ☆ ☆ ☆ « Tu ne devrais pas coucher avec lui... ce type est aussi instable que son pouvoir. » Surpris par son aplomb, je fronçai les sourcils. Il ne s'était jamais mêlé de ma vie privée, encore moins pour me faire la morale. Mais tout était si flou entre nous. Les limites s'effaçaient constamment et à trop vouloir fuir mes sentiments, je ne parvenais plus à les discerner clairement. « Ne me dis pas que t'es jaloux, Edan... » Je m'attendais à le voir rire, comme il le faisait toujours quand je sortais une connerie. Mais cette fois, la colère voilait son regard et il ne prenait même pas la peine de me regarder. « Sois pas con. Tu sais très bien que je ne suis pas exclusif. » Oui ça, je l'avais très bien compris. C'était même la première chose que j'avais apprise, à mes dépens après notre première fois. Ma première fois. Mais ce n'était pas moi qui jugeais ses conquêtes à ce que je sache. « Alors pourquoi tu me dis avec qui je devrais coucher ou non ? Tu sais très bien que je suis plus dangereux que lui... Je pourrais le tuer d'un seul contact... Je l'ai déjà fait ! » Mais il savait déjà tout ça. Le problème n'était pas là. Il n'aimait pas Davy, ni même l'idée que je sois proche de lui. Parce qu'il le provoquait depuis le premier jour, ne respectant aucun de nos codes. « Fais ce que tu veux... » Il était contrarié, je pouvais reconnaître chaque inflexion de sa voix. La discussion était rompue à présent et je ne comptais pas passer la journée à l'éviter dans ce petit appartement. Attrapant mon sac, j'en extirpai une petite liasse de billets qui provenait de mon salaire. Depuis quelques temps, je travaillais dans un pub, comme barman. C'était Edan qui m'avait enseigné les rudiments du métier, sachant très bien que mes photos ne m'apporteraient pas un revenu assez régulier pour que je puisse un jour vivre seul si je le désirais. Ou alors il m'aurait fallu un poste fixe et rangé dans un journal ou un magazine huppé. Mais je ne pouvais pas me permettre autant de stabilité, je devais me tenir prêt à quitter la ville, au moindre signe de danger. « Voilà ma participation aux frais de ce mois-ci. » Posant l'argent sur le comptoir de la cuisine, je récupérai ensuite mon sac et mon appareil photo. « Sur ce, je me casse... A plus tard. » Un soupir las s'échappa de mes lèvres alors que je m'apprêtais à quitter les lieux après y avoir passé moins d'un quart d'heure. Mais avant que je n'aie pu amorcer le moindre mouvement, il m’avait déjà plaqué contre le mur, pressant son corps contre le mien. « Zeyn… Attends… » Je pouvais sentir son souffle chaud contre mes lèvres, juste avant qu’il ne les effleure des siennes. Incapable de lui résister, je fermais les yeux, frissonnant sous la caresse de ses doigts. « Reste avec moi… » Sans un mot, je cédais à tentation, capturant ses lèvres avec désir. Comme à chaque fois, je le laissais gagner, avoir ce qu’il voulait. Parce que je l’avais dans la peau. Tu peux creuser la terre Avec tous tes remords " Creuser jusqu'en enfer Creuser, creuser encore " « Zeyn ! Non ne raccroche pas... je t'en prie... » Mes doigts se crispèrent autour du téléphone. J'aurais voulu pouvoir le frapper, lui faire mal, lui cracher toute ma haine en face. Mais je n’étais pas assez stupide pour me jeter dans la gueule du loup. « Sale traître ! T'es qu'un minable ! Ne t'avise plus jamais de m'approcher... » Putain ce que ça pouvait faire mal d'entendre sa voix, de réaliser à quel point j'avais été con de croire en lui. J'aurais voulu le haïr mais j’étais bien trop occupé à rejeter tous les sentiments que j’éprouvais encore pour lui. « Écoute, ce n'est pas ce que tu crois... on ne choisit pas sa famille... j'ai essayé de m'éloigner d'eux, de te protéger... » Mais c'était fini, je ne croyais plus un seul mot qui sortait de sa bouche. « T'es un putain de Hunter ! T'as un don pour trouver les mutants égarés, hein...? Tu parles ! Un don pour la traque de mutants à buter, oui ! Sale con ! » Fou de rage, je frappais le mur à coup de poing, ignorant la douleur alors que la respiration d'Edan s'accélérait au bout du fil. « Okay, j'ai été formé pour vous tuer et je ne suis pas fier de ce que j'ai fait... Mais je n'ai jamais eu le choix... j'ai essayé de changer de vie, mais je continuais à vous trouver sans vraiment le vouloir... j'ai décidé de me racheter, ne livrant des infos à mon père que sur les mutants les plus dangereux... Il se serait douter de quelque chose sinon et il serait tombés sur toi... Je ne voulais pas que ses chasseurs s'en prennent à toi... Ils sont partout, ma famille est très influente et ils font ça depuis des années... tu n'imagines pas ce qui se cache derrière tout ça, Zeyn... tu dois te mettre à l’abri ! » Un rire froid s'échappa de mes lèvres alors que la rancoeur engourdissait mes sens. « Tu crois que je t'ai attendu pour fuir et me mettre à l’abri loin de toi et de ta famille de dégénérés ? Crois-moi, je vais m'évertuer à maintenir la plus grande distance possible entre nous... » Sa confiance habituelle semblait s’être envolée. Je pouvais entendre le léger tremblement de sa voix lorsqu’il me répondit. « Donne-moi au moins des nouvelles de toi… » Un sourire apparut au coin de mes lèvres, alors que je savourais ma vengeance… « Tu peux toujours crever… » S’il pensait m’amadouer si facilement, il se trompait amèrement. Je n’étais plus le gamin paumé qu’il avait pris sous son aile. Je ne le laisserais plus jouer avec moi. Satisfait, je raccrochai avant de jeter téléphone dans une benne à ordures. A présent, j’allais disparaître, sans me retourner. ☆ ☆ ☆ Une nouvelle ville, un nouveau bar, une nouvelle vie. Mais toujours les mêmes emmerdes… Excédé pa remarques du patron et des clients, je perdais totalement le contrôle de mon pouvoir, distribuant aléatoirement les rhumes et les migraines à chaque fois un l’un d’entre eux entrait en contact avec moi. Epuisé, je m’éclipsai dans la ruelle derrière le bar, afin de faire une pause. Le corps tendu, je cherchais une clope dans ma veste, sans me soucier du bruit de pas qui se rapprochait de moi. Une erreur que je ne tardais pas à regretter, quand je sentis la lame froide du couteau entrer dans ma chair… Un râle de douleur s’échappa de mes lèvres alors que mon regard croisait celui du Hunter. Ce n’était qu’un gamin, à peine majeur et la peur se lisait dans son regard. Pourtant je savais que c’était déjà trop tard. Pour moi. Pour lui. Il n’aurait pas dû me toucher, pas quand la peur de mourir paralysait mon corps. Mon pouvoir s’était activé, malgré moi et si je ne l’avais pas tué immédiatement, je savais pertinemment qu’il n’en aurait pas pour très longtemps… Mais qu’est-ce que ça pouvait bien me faire ? Pourquoi est-ce que je pensais à lui, au mal que je venais de lui faire, alors que la souffrance me submergeait de part en part. Mes jambes ne pouvaient même plus me porter et je m’écroulais sur le sol à ses pieds. Pourtant, je trouvais encore la force de ramper… Je ne devais pas rester là, sinon il allait en profiter pour m’achever… « Putain … » Mais je n’étais pas assez rapide et avant que je n’aie réellement pu m’éloigner, il se baissa pour me maintenir au sol. Mes yeux se posèrent instinctivement sur la lame de son couteau. J’allais mourir, égorgé dans une ruelle, sur le bitume, comme un vulgaire criminel. Comme Joran. « … Je … » Mais qu’est-ce qu’il attendait à la fin ? Peut-être que ça l’amusait de jouer avec moi avant de me tuer. C’était pourtant difficile à croire. Il avait l’air si perdu le gamin… A croire qu’il faisait ça pour la première fois. « Ptain ! J’peux pas … Chier ! » Surpris, je le vis jetter son couteau, comme s’il abandonnait. Pourquoi ? J’étais déjà condamné, j’allais mourir lentement, me vidant de mon sang peu à peu et il ne pourrait rien faire pour empêcher ça. Mais il ne semblait pas vouloir le comprendre et il glissa sa main libre sous ma nuque. « Ca va aller ! Meurs pas ! Meurs pas ok ? J’vais appeler à l’aide ! » Un sourire triste se dessina sur mes lèvres alors qu’il s’emparait de son portable. Mes forces me quittait lentement, et la douleur me semblait de plus en plus lointaine, comme si mon corps ne m’appartenait plus. Pourtant, il restait à mes côtés, dans l’attente d’un miracle. Et dans ses yeux de gamin, je me voyais moi, quatorze ans plus tôt, accroché à la main de mon frère. Las de me battre, je fermai doucement les yeux, lorsque des bras solides me soulevèrent brutalement du sol afin de me déposer dans une voiture. Non, je ne mourrais pas aujourd’hui. Parce que les monstres ne sont pas toujours ceux que l’on croit…
Dernière édition par Zeyn Madden le Mar 24 Juin 2014 - 13:11, édité 22 fois |
| | | | Sujet: Re: ZEYN ☆ Je serais le virus vengeur, qui te ronge de l'intérieur. Jeu 29 Mai 2014 - 1:04 | |
| AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH ! MAAAAA LEILOUUUUUUUUU je t'aime ** Puis Zeyn aller, bon courage avec ta fiche mon joli virus ... si t'es sage, j'te donnerais du courage en nature |
| | | | Sujet: Re: ZEYN ☆ Je serais le virus vengeur, qui te ronge de l'intérieur. Jeu 29 Mai 2014 - 1:16 | |
| MON CHATOOOOON Je t'aime aussi ~ * Merci, mon petit et je serais sage, alors prépare la couette et rien que la couette... |
| | | | Sujet: Re: ZEYN ☆ Je serais le virus vengeur, qui te ronge de l'intérieur. Jeu 29 Mai 2014 - 1:51 | |
| Bienvenue parmi nous espèce de mutation trop sexy quoi. Bonne chance pour ta fiche. |
| | | | Sujet: Re: ZEYN ☆ Je serais le virus vengeur, qui te ronge de l'intérieur. Jeu 29 Mai 2014 - 2:00 | |
| Merci espèce de sexy hunter |
| | | Salomé Callahan MEMBER - join the evolution. MESSAGES : 4164
SUR TH DEPUIS : 29/04/2014
| Sujet: Re: ZEYN ☆ Je serais le virus vengeur, qui te ronge de l'intérieur. Jeu 29 Mai 2014 - 9:33 | |
| Bienvenue parmi nous jeune padawan ! Et bon courage avec la suite de ta fiche ! Les mutants, c'est cool |
| | | | Sujet: Re: ZEYN ☆ Je serais le virus vengeur, qui te ronge de l'intérieur. Jeu 29 Mai 2014 - 10:25 | |
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| | | Thaddeus Lancaster ADMIN - master of evolution MESSAGES : 839
SUR TH DEPUIS : 15/04/2013
| | | | Faith Cunningham MEMBER - join the evolution. MESSAGES : 17676
SUR TH DEPUIS : 26/04/2014
| | | | Calista Wolstenholme ADMIN - master of evolution MESSAGES : 14639
SUR TH DEPUIS : 26/04/2014
| Sujet: Re: ZEYN ☆ Je serais le virus vengeur, qui te ronge de l'intérieur. Jeu 29 Mai 2014 - 13:33 | |
| Bienvenue, bonne chance pour ta fiche |
| | | Lorcan Wolstenholme ADMIN - master of evolution MESSAGES : 7339
SUR TH DEPUIS : 25/04/2014
| Sujet: Re: ZEYN ☆ Je serais le virus vengeur, qui te ronge de l'intérieur. Jeu 29 Mai 2014 - 14:03 | |
| Bienvenue ! Haaan le choix de mutation a l'air bien intéressant j'ai hâte d'en savoir plus sur ce sexy jeune homme Bon courage pour ta fiche, et n'hésite pas si tu as des questions ! |
| | | | Sujet: Re: ZEYN ☆ Je serais le virus vengeur, qui te ronge de l'intérieur. Jeu 29 Mai 2014 - 15:53 | |
| Bienvenue chez les dégénérés mon petit, surtout ne tombe pas dans la force obscure. Bon courage pour ta fiche! |
| | | | | | | | Sujet: Re: ZEYN ☆ Je serais le virus vengeur, qui te ronge de l'intérieur. Jeu 29 Mai 2014 - 18:33 | |
| bienvenue sur TH jeune homme, amuses-toi bien & bon courage pour ta fiche |
| | | | Sujet: Re: ZEYN ☆ Je serais le virus vengeur, qui te ronge de l'intérieur. | |
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| | | | ZEYN ☆ Je serais le virus vengeur, qui te ronge de l'intérieur. | |
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