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 (xmas, isolde|-18) if only in my dreams

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Isolde Saddler
Isolde Saddler

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MessageSujet: Re: (xmas, isolde|-18) if only in my dreams   (xmas, isolde|-18) if only in my dreams - Page 4 Icon_minitimeDim 26 Fév 2017 - 13:31


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Dans le calme de la maison, ils pouvaient bien décider de fêter noël comme ils en avaient envie. Ils n’avaient aucune responsabilités ce soir, aucun devoir, si ce n’était celui de s’occuper de leur fille, mais Clara dormait à poing fermés, sans doute jusqu’à ce que la douleur la réveille et qu’elle ne se mette de nouveau à pleurer. Pour l’instant, autant la laisser dormir tranquillement, profiter de son sommeil bien mérité alors qu’elle avait vraiment l’air de souffrir, Clara, à cause de ses dents qui poussaient et malheureusement, y avait pas de solution miracle pour l’aider à aller mieux. Elle n’était pas au bout de ses peines en plus, parce que ces mêmes dents allaient finir par tomber, d’ici quelques années, pour laisser place à de nouvelles dents. Heureusement que les bébés n’en avaient pas conscience de ça, sans quoi, ça rendrait leur calvaire encore plus difficile à supporter. Au moins, malgré ça, Clara réussissait à dormir, plus ou moins longtemps selon les jours et tant qu’elle était endormie, Cesare et Isolde pouvaient bien faire ce qu’ils voulaient. Noël ou pas, y avait personne pour leur dire comment se comporter. Ce soir, c’était le moment idéal pour célébrer les choses et puisque Cesare venait de lui offrir une jolie bague de fiançailles, ils pouvaient bien se permettre d’oublier les traditions de noël, pour profiter un peu du temps qu’ils avaient. Ce n’était pas comme s’ils étaient obligés de manger à une heure précise, déjà en temps normaux, l’heure du dîner dépendait de tout un tas de facteurs faisant qu’il était rarement à la même heure deux jours de suite. Les cadeaux eux, ils étaient censés attendre minuit, ce qui leur laissait bien assez le temps de prendre un moment rien que pour eux deux, avant de vraiment se préoccuper de ce fameux réveillon de noël qu’Isolde avait pris soin de préparer depuis le début du mois de décembre en décorant la maison.

Qu’importait de quoi ils étaient faits, les moments qu’ils passaient ensemble, avec Cesare, ils étaient tous parfaits. Ces derniers temps, fallait quand même avouer que ça tournait souvent en discussion sur leur mariage à venir, fallait dire que la plupart des gens se donnaient plus d’un an pour tout préparer, alors qu’eux, ils avaient quelque chose comme quatre mois devant eux. Quand ils parlaient préparation de mariage, ça semblait court, alors qu’y avait tout un tas de trucs à faire et très peu de temps, pourtant dès lors qu’il était question de ce moment où ils seraient mari et femme, quatre mois, ça faisait vraiment long. Maintenant, elle avait la bague pour prouver au monde entier qu’elle était fiancée, un détail sans doute, juste un bijou dont elle aurait certainement pu se passer et pourtant, dès le moment où elle l’avait vue, puis quand il l’avait passée à son doigt, cette bague était devenue l’une des plus belle chose du monde aux yeux d’Isolde et quand bien même elle ne portait pas énormément de bijoux au quotidien, celle-là, y avait pas moyen qu’elle quitte un jour son doigt. Elle aimait cette bague, elle aimait ce qu’elle voulait dire, c’était le symbole de leur amour, de leur mariage à venir et ça lui faisait plaisir que Cesare ait tenu à lui en offrir une quand bien même elle aurait juré que c’était optionnel. Elle aimait Cesare et tout ce qu’il pouvait apporter à sa vie, ces instants de bonheur qu’ils partageaient ensemble, que ce soit au fond du lit ou juste autour d’une table à discuter de tout et de rien. Au moins pour ce soir, ils avaient bien le temps de profiter des plaisirs du fond du lit, avant d’aller papoter autour de leur repas de noël. Le repas et tout le reste ça attendrait, pour l’heure, y avait pas grand-chose qui pourrait la convaincre de sortir de ce lit, certainement pas Cesare, qui lui faisait beaucoup trop apprécier le fait d’être ici, dans cette chambre. A chaque seconde qui passait, elle perdait un peu plus la tête, Isolde. Elle sentait le plaisir qui grondait à l’intérieur de son corps et grandissait, encore et encore sous les attentions du jeune homme. Complètement perdue, elle n’avait même plus conscience des quelques mots qui réussissait encore à passer ses lèvres, emportés par les émois qu’elle n’avait de cesse de lâcher. Y avait probablement son prénom, à Cesare, quelques mots d’amour, puisque c’était tout ce qu’elle gardait en tête, Cesare et tout l’amour qu’elle avait pour lui, le reste ça ne semblait même plus exister là où elle était, quelque part, en train de nager en plein plaisir.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (xmas, isolde|-18) if only in my dreams   (xmas, isolde|-18) if only in my dreams - Page 4 Icon_minitimeVen 3 Mar 2017 - 1:42



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L’impossible, Cesare n’voulait plus vivre avec l’impression qu’il existait, sous quelque forme que ce soit. Y’avait eu plein de tournants dans sa vie, qui auraient pu littéralement changer sa façon de voir les choses, le décourager et lui faire baisser les bras : combien de fois avait-il cru qu’il avait touché le fond, abandonné, seul avec lui-même au milieu d’un territoire aride où il n’y avait plus aucune place pour le bonheur ? Quelques mois plus tôt, il n’se serait jamais imaginé fêter Noël avec Isolde et Clara, comme si ça pouvait être évident comme ça, et aussi facile que ça. Mais il était là, et dans sa tête, le brun continuait de compter les jours depuis lesquels il avait acquis cette seconde chance d’un autre genre, celle en laquelle il n’avait jamais cru. Il avait toujours été pragmatique, et ça lui avait sauvé la vie plus d’une fois : n’pas vivre de rêves trop vastes avait été sa façon de n’pas être déçu, et dès lors qu’il s’était pris à espérer trop fort, on l’avait brutalement ramené sur terre. C’était la leçon de son existence, aussi loin que s’étendaient ses savoirs sur le monde duquel il faisait partie. Et chaque matin, maintenant, quand il se réveillait, il y avait ces quelques secondes de flottement durant lesquelles le DeMaggio se demandait s’il ne nageait pas en pleine hallucination : est-c’qu’un transmutant s’amuserait-il à lui torturer l’esprit avec des images aussi parfaites, qu’on allait bien assez tôt réduire à néant juste sous son nez ? Un courroux qu’il mériterait probablement, pour tous les crimes qu’il avait commis – un énième coup de poignard dans le cœur qu’il ne supporterait pas, pourtant. A croire que Cesare n’était pas si résistant que ça ; ou à croire que c’n’était pas si facile, d’appréhender et de comprendre le bonheur. Un truc tout simple au fond, c’quelque-chose que tout le monde cherchait : pendant combien d’temps exactement, le brun avait-il cru que son bonheur se trouvait dans la cause de la chasse, dans la fierté qu’il éveillait chez les siens, et le sens unique de son futur, le poids de l’héritage coulant dans ses veines ? Son héritage, c’était Clara maintenant, et aucune vision d’avenir pour sa famille ne l’avait jamais rendu aussi heureux que ne le faisait sa fille aujourd’hui : qu’un jour elle se révèle être une mutante ne lui effleurait même pas l’esprit, quand bien même c’était une forte probabilité. Il pouvait dire, au moins, enfin, avec certitude, que ça n’changerait jamais rien des sentiments infinis, salvateurs et destructeurs qu’il éprouvait pour elle.

Y avait-il un quelconque moyen de faire marche-arrière, maintenant ? Et si son père revenait à lui, faire peser sur sa tête le duel entre la vie d’Isolde et Clara, et celles de dizaines d’innocents ? La réponse demeurait inchangée – au contraire, plus évidente encore maintenant qu’il avait perdu Aria. Cesare, au fond, il restait le même genre d’égoïste que la Saddler avait si sévèrement jugé et quitté. Alors peut-être que l’autrefois n’était pas si loin, le bonheur n’était pas une frontière nette et définitive entre l’avant et le maintenant. Noël pouvait bien en être la preuve, tandis que Cesare luttait encore à se sentir nager et évoluer avec aisance dans ces choses toutes simples. Il avait fait des efforts, mais ouais, ç’avait semblé être ça pour lui – des efforts, bien différents d’un entrain qui aurait dû être inné en lui, amené par l’éducation, l’expérience, la tradition des familles joyeuses le soir du réveillon. Et pourtant, il n’doutait pas du fait qu’il était heureux ; heureux à s’en sentir plus vivant que jamais, le cœur tambourinant à travers tout son corps tant il s’affolait contre la peau d’Isolde, lorsqu’il laissait ses prunelles fondre dans celles d’Isolde, ou même quand il se laissait aller à juste regarder Clara apprécier ces toutes petites choses de Noël. Comme les décorations, le sapin au centre du salon, ces trucs qui le dérangeraient presque, lui. Ironiquement, si tout devait s’envoler là maintenant, tout lui manquerait : évidemment, la saveur des baisers d’Isolde, évidemment, le simple fait d’étreindre Clara contre lui. Mais aussi ces stupides décorations de Noël, le repas qui les attendait en bas, la promesse de bons moments autour des cadeaux ou d’une dinde. C’était stupide, au fond, surtout alors qu’il semblait que toutes les pensées du DeMaggio échappaient à la réalité, maintenant, entre les draps brûlants qui les enlaçaient, Isolde et lui, comme un carcan doucereux. Rien ni personne n’lui manquerait plus qu’Isolde ; ce serait comme perdre son oxygène, perdre sa raison de vivre, chaque relent de douceur à son âme – il le savait avec de plus en plus de certitude à chaque fois qu’ils s’embrassaient, et que la passion, l’envie, le désir, l’amour en lui grandissaient comme un océan toujours plus vaste. C’était Isolde qu’il aimait, Isolde qu’il voulait épouser ; Isolde qui avait désormais cette bague à son doigt, pour toujours, il l’espérait. Cesare, il n’voulait plus exister sans elle dans son univers ; des affections qui, probablement, n’pouvaient même pas être complètement traduites par l’ardeur d’un baiser. Des mots qui lui manquaient, trop souvent, quand bien même il essayait à peu près de les mettre en forme ces derniers temps, pour les fameux vœux de mariage qu’ils allaient devoir s’offrir l’un à l’autre devant leurs témoins. Pour l’heure, juste au creux des cuisses d’Isolde, ses lèvres et sa langue se livraient à un tout autre serment, à une toute autre promesse ; et Cesare vibrait d’envies, frissonnait d’appétit pour et avec sa fiancée, chaque grain de peau aussi réactif qu’un nerf à vif. Il avait envie de se souvenir de cette nuit, ce moment, cette étreinte, cette lascive affection de sa langue pour toujours – comme une pièce, un fragment dans l’infini puzzle que serait leur vie ensemble.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (xmas, isolde|-18) if only in my dreams   (xmas, isolde|-18) if only in my dreams - Page 4 Icon_minitimeVen 3 Mar 2017 - 13:39


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Noël, c’était un truc qu’elle avait toujours connu Isolde, une fête qui avait su marquer son esprit au fil des années qui s’étaient écoulées depuis qu’elle était venue au monde. Ça avait été inévitable, chez les Saddler, année après année de profiter de ce jour bien précis pour passer un bon moment et s’offrir des cadeaux. Ça faisait indéniablement partie de tous les bons souvenirs qu’elle avait avec son père. Y en avait plein, vraiment beaucoup, parce que son père, il avait toujours tout fait pour qu’elle soit heureuse, alors ça laissait tout un tas de bon souvenirs dans sa vie. Pendant toute sa grossesse, Isolde, elle s’était demandé si elle serait capable de créer ce même genre de souvenirs chez son enfant. Son père, il avait été tout seul et il avait très bien réussi, mais elle, elle avait plus souvent eu l’impression qu’elle gâcherait complètement la vie de ce bébé. Parce qu’elle n’était pas prête, parce qu’elle ne savait pas comment faire, parce qu’à un moment, elle n’avait même pas eu envie, que ce bébé puisse être heureux avec elle. Pourtant, maintenant, y avait Clara et qu’importait les doutes qu’elle avait pu avoir à un moment Isolde, dans les moments les plus compliquées de sa grossesse, maintenant, elle savait qu’elle était prête à tout mettre en œuvre, pour que plus tard, dans vingt-six ans et plus encore, Clara, elle puisse fêter noël en se souvenant de tous le bons moments qu’elle avait pu passer auprès de sa famille. Peut-être que ce noël-là, elle ne s’en souviendrait pas, alors qu’elle n’avait même pas encore un an, mais ça n’empêchait pas de commencer à installer les traditions. Ce serait sans doute des traditions qui n’appartiendraient qu’à eux, qui seraient différentes des autres familles, mais ils avaient toujours tout fait d’une façon qui leur était propre et ça ne les empêchait pas d’être complètement heureux aujourd’hui.

Elle ne savait pas si elle pouvait ajouter ce moment, qu’elle passait seulement avec Cesare, aux traditions de noël, mais si tel était le cas, ce jour de décembre était sans aucun doute encore plus parfait que tout ce qu’elle avait pu connaitre jusqu’à présent. Parce que c’était mieux, d’être là dans ce lit avec Cesare, qu’en bas en train de manger de la dinde ou d’ouvrir des cadeaux. Ce n’était pas la bague à son doigt, qui la rendait si heureuse, là maintenant, mais bien toutes les sensations, si délicieuses que Cesare pouvait faire naitre en elle avec aisance. Elle y tenait pourtant à cette bague qu’il venait de lui offrir. Le symbole de leurs fiançailles, de ce mariage qui peu à peu commençait à prendre forme dans leurs tête à chaque fois qu’ils en parler. Elle ne voulait plus jamais l’enlever de son doigt cette bague. Comme quoi, elle aurait pu se contenter d’un tatouage, puisque ça, c’était certain que ça n’aurait jamais pu quitter sa peau. Cette bague, elle la garderait au doigt, accompagnée de celle qui viendrait après, et ce pour le restant de ses jours. Parce que Cesare, elle l’aimait de tout son cœur, elle l’aimait trop pour imaginer que tout ce qu’ils avaient, ça pouvait finir par disparaitre un jour. Ils avaient tellement galéré à en arriver là, que maintenant, ils méritaient bien de pouvoir passer leur vie ensemble, sans que plus rien ne cherche à les séparer. C’était une évidence aux yeux d’Isolde, un truc dont elle ne pouvait certainement pas douter au quotidien et encore moins, là maintenant, alors que la force des sentiments qu’elle avait pour Cesare semblaient rendre absolument tout, plus parfait que jamais. Sous ses baisers, sous ses caresses, la blonde s’était déjà complètement perdue, ses doigts serraient de plus en plus fort le drap sous elle, alors que ses gémissements se faisaient plus intenses, tout comme les tremblements de son corps. De sa main libre qui glissa le long de l’épaule du jeune homme, elle était venue serrer son poignet entre ses doigts, elle avait besoin de s’y agripper, de sentir sa peau sous ses doigts alors qu’elle atteignait les sommets du plaisir, sous les attentions de Cesare et que la réalité lui échappait complètement à présent. Ça n’avait plus d’importance de toute façon, noël ou pas, elle s’en fichait royalement, alors que tout ce qui comptait maintenant, c’était Cesare et si le reste du monde devait être en train de brûler dehors, elle ne s’en rendrait même pas compte.
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MessageSujet: Re: (xmas, isolde|-18) if only in my dreams   (xmas, isolde|-18) if only in my dreams - Page 4 Icon_minitimeSam 18 Mar 2017 - 2:14



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Mine de rien, derrière les tensions et excitations qui avaient pu grandir à travers Radcliff ce dernier mois, l’ambiance portée par les décorations, les chants en choeur et le Marché de Noël qui avait bloqué une bonne partie du centre-ville, plus les minutes passaient ce soir, plus Cesare s’rendait compte que cette soirée n’avait rien de particulièrement spéciale. Il était là, avec Isolde, avec Clara; il avait passé de bons moments avec sa fille, la serrant contre lui jusqu’à ce que la douleur de ses premières dents ne s’apaise, et qu’elle s’endorme doucement dans ses bras, se réfugiant dans un réconfort qu’ils luttaient à trouver depuis plusieurs jours maintenant. Peut-être y avait-il eu une dose de stress insidieuse qui s’était ajoutée à l’histoire imprévue de Clara qui commençait à sentir ses dents pousser, mais Cesare avait bien du mal à se souvenir, depuis qu’Isolde était entrée dans la chambre, de ce qui avait bien pu l’inquiéter pendant tant de semaines. Ouais, y’avait eu cette histoire de bague, et ce n’était que deux mois plus tard qu’il lui offrait enfin celle-ci: mais c’n’était pas comme si Isolde lui avait mis la pression à ce niveau-là, ou avait cherché à lui faire comprendre discrètement, jour après jour, que ce mariage n’aurait aucune valeur si elle n’avait pas de bague bien clinquante pour aller avec. Il avait toujours su, hein, qu’il n’était pas tombé amoureux d’une fille particulièrement matérialiste, qui se serait préoccupée de la taille de la pierre à son doigt, du métal qui aurait été utilisé, et de la quantité de nombre inclus dans le prix. C’était des tracas qu’il s’était créé à lui-même plus qu’autre chose, des pensées qui lui étaient venues d’elles-mêmes, sans qu’il ne les maîtrise, alors qu’aucune bague, aucun diamant, aucun métal n’avait semblé être assez parfait pour décrire ses sentiments, leur histoire, ou toutes les promesses qui allaient avec. Peut-être que c’n’était pas le but, au fond. Mieux valait-il, alors, sans doute, qu’il n’se mette pas à raconter toutes les mésaventures, tous les hauts et les bas et tous les doutes qu’il avait traversés pour en arriver là, à sortir de sa poche une bague qu’il n’avait même pas gardée dans son écrin. Il avait bien la boîte quelque-part, quand bien même il doutait que la blonde retirerait sa bague maintenant, mais il l’avait tant sortie de celle-ci, hésitant à enfin la donner à Isolde, avant de finalement la remettre, que pour ce soir, il avait juste attendu. Et attendu. Et attendu encore et encore: clairement, alors qu’elle avait été les deux mains occupées à préparer une dinde pour ce soir, il n’avait pas eu beaucoup d’opportunités à saisir, Cesare, pour sortir le grand-jeu.

Au moins, Isolde elle devait aussi assez bien le connaître pour savoir que c’n’était pas son domaine d’expertise: rien que Noël à eux trois, avec quelques cadeaux, des petits plats dans les grands et un sapin lui semblait être totalement excentrique. Alors il n’aurait jamais été le genre de type à sortir sa bague de fiançailles au milieu d’un lieu public, devant qui que ce soit d’autre qu’elle et elle exclusivement. Et certainement pas en faisant une grande démonstration, du genre une chanson, un poème ou des mots romantiques bien placés. Il n’lui avait chanté une chanson qu’une fois, et ç’avait été déjà bien assez, à son goût. Heureusement au moins, il n’jugeait pas ses attentions trop excentriques, ni son amour trop vaste, trop démesuré et incontrôlable: paradoxalement, si Cesare était un type qui se fondait facilement dans la foule et appréciait les choses comme ça, quand il était question d’Isolde, il pouvait tout repousser, tout sacrifier, et se montrer patient et consciencieux, tant que ça n’attirait pas l’attention de trop de gens. Si les voisins précédents de la jeune femme avaient dû se pointer, cognant à la porte parce qu’ils avaient fait trop de bruit, ç’aurait sûrement calmé leurs ardeurs - ses ardeurs à lui au moins - à certains moments. Ils étaient bien loin des prochains voisins, pour ce soir, dans la campagne isolée à l’extérieur de Radcliff; et tant que personne n’les interrompait, le brun se savait bien incapable de penser à qui que ce soit d’autre qu’à Isolde. Juste Isolde, ses mains qui vinrent enserrer son poignet, la chaleur électrique qui courut entre eux, juste à la surface de leurs peaux pour glisser dans leurs chairs. Rien n’était assez excentrique, ou de trop, quand ils étaient ensemble, au fond; certainement pas quand il pouvait sentir Isolde contre lui, comme ça, si vivante, vibrant de la tête aux pieds, relâchant ses désirs et ses plaisirs sans aucune retenue. Ils avaient passé une journée bien stressante - et même plusieurs jours bien stressants - alors Cesare, il n’pouvait qu’être bien content de savoir que maintenant, maintenant, sous les attentions de sa langue et de ses lèvres, il partageait des draps brûlants avec une Isolde parfaitement relaxée. Et il n’semblait rien y avoir de mieux que ces instants-là, où ils avalaient de longues goulées d’air encore chaud, leurs coeurs battant à tout rompre, leurs corps encore chargés d’envies impétueuses, leurs lippes affamées du prochain baiser. Peau contre peau, leurs muscles roulant avec fébrilité comme s’ils étaient devenus les êtres les plus sensibles qui soient, comme ça, incroyablement avertis par tout ce que l’autre faisait. Laissant une trêve à Isolde, quelques secondes pour reprendre son esprit au moins, Cesare prit le soin de lentement remonter le long de son corps, de sa bouche embrassant un chemin tendre sur son ventre, dans la vallée de ses seins, au creux de son cou. Encore et encore, il avait l’impression que jamais plus il n’pourrait retrouver son souffle, consumé par l’énergie d’eux deux, d’Isolde et lui, de leurs corps qui demandaient tant, avaient besoin et envie de tant. C’était le cadet de ses soucis, maintenant, que ce soir soit le soir du réveillon: heureusement, ils n’en étaient pas - et n’en seraient jamais, il l’espérait - à n’faire l’amour qu’une fois par an, en cette occasion-là. Et le sexe avec Isolde, il connaissait assez, était bien plus connaisseur dans ce domaine que dans celui des fêtes de Noël et de leurs traditions; il s’y connaissait assez pour savoir ce qu’Isolde aimait particulièrement. Quels baisers juste sous le lobe de son oreille la faisaient presque ronronner d’envie tout contre lui; ils s’connaissaient assez, ouais, comme ça, pour danser en harmonie l’un avec l’autre, les paumes de Cesare égarant des caresses suaves partout sur sa peau, dessinant les courbes de sa silhouette, alors que ses lèvres maintenant, n’pouvaient plus quitter celles de la jeune femme, qu’il avait enfin retrouvées.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (xmas, isolde|-18) if only in my dreams   (xmas, isolde|-18) if only in my dreams - Page 4 Icon_minitimeSam 18 Mar 2017 - 13:26


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Son dernier noël, Isolde avait bien envie de complètement l’oublier au profit de celui qu’elle vivait maintenant. Ça ne semblait pas compliqué, alors qu’elle était avec Cesare et avec Clara et que tous les trois, ils étaient parfaitement heureux ensemble. Elle savait qu’elle allait l’oublier, ce noël qu’elle avait passé toute seule et enragée contre la terre entière, alors que c’était ce qui s’était passé pour son anniversaire. Le vingt-cinquième avait été pourri, bien comme il faut, et le vingt-sixième avait largement tout rattrapé, elle pouvait peut-être même dire que c’était le meilleur anniversaire qu’elle ait eu de toute sa vie, n’en déplaise aux efforts fournis par son père ou par Anthea au fil des années. Le jour de son vingt-sixième anniversaire, c’était aussi celui de ses fiançailles avec Cesare, alors évidemment, le vingt-quatre octobre dernier, il avait été plus beau que tous les autres d’avant, quand bien même la demande en mariage de Cesare avait été complètement improvisée au beau milieu de la cuisine, pendant qu’ils prenaient leur petit déjeuné. Ce soir, il venait de lui offrir une bague pour aller avec cette fameuse demande, alors ça suffisait probablement pour faire de ce noël, le meilleur de tous les noëls de sa vie. Alors ce serait vraiment facile, de ne plus jamais pensé à l’an dernier, à la soirée qu’elle avait passée toute seule dans son coin à broyer du noir et à regretter amèrement d’être enceinte et du coup, de ne pas pouvoir juste se bourrer la tronche pour tout oublier. Ça n’avait pas été un joyeux noël, l’an passé, et toute cette ambiance qu’elle aimait tant et qui la mettait de bonne humeur depuis le début du mois, l’année dernière, ça l’avait bien agacée, si bien que les décorations de noël partout en ville, les chants et tout ce qui allait avec, elle avait bien cru que ça finirait par la rendre folle, mais heureusement, tout ça, c’était déjà loin derrière elle.

Passer le réveillon de noël en famille, avec cette famille qu’elle construisait chaque jour avec Cesare, rien ne pouvait la rendre plus heureuse. Dès qu’elle était avec Cesare et Clara, dans cette maison, de toute façon, c’était facile d’oublier les problèmes, les trucs qui n’allaient pas et qui la tracassait dès qu’elle quittait cette maison pour aller faire son boulot de maire. Aujourd’hui clairement, elle n’avait pas eue envie de se laisser perturber par tout ça, encore moins, alors que c’était leur premier noël tous les trois et qu’il fallait bien marquer le coup. Alors, plutôt que de s’occuper de Radcliff et ses problèmes, elle s’était occupée de préparer le dîner, ce qui avait été un challenge pour elle, plus encore que de gérer une ville, alors qu’elle était encore débutante en cuisine, mais qu’elle s’améliorait un peu plus à chaque leçon qu’elle prenait. Au moins, tout était prêt pour quand ils se décideraient à descendre pour aller manger. Pas tout de suite, de toute évidence. Elle ne savait pas quand, elle s’en fichait éperdument pour le moment, alors que dans l’immédiat, elle serait même incapable de dire quel jour c’était aujourd’hui. C’était que maintenant qu’elle était dans ce lit avec Cesare, à savourer les attentions qu’il avait pour elle, elle avait suffisamment perdu la tête pour ne plus pouvoir se concentrer sur tout ce qu’il pouvait y avoir autour d’eux, ses trucs qui avaient été importants, quelques temps plus tôt, alors qu’elle avait vraiment voulu le réussi, son repas de noël et que quelques jours plus tôt, acheter des cadeaux, les emballer, ça avait fait partie de ses plus grandes priorités. Maintenant, tout ça, c’était relayé à plus tard. Elle ne pouvait pas s’imaginer se séparer de Cesare ne serait-ce que de quelques millimètres et tant pis si elle avait du mal à reprendre son souffle ou si elle avait l’impression qu’il faisait démesurément trop chaud pour un mois de décembre. Il était revenu prendre ses lèvres et Isolde, elle avait envie que les baisers qu’ils échangeaient, ils puissent durer pour toujours, sans qu’ils n’aient jamais besoin de se quitter. Un plan bien ambitieux, probablement impossible à réaliser pour de vrai, mais qui semblait totalement évident, là, alors qu’elle pressa ses mains contre son dos, et qu’elle enroula ses cuisses autour de son bassin, comme dans une volonté de le retenir contre elle. Il n’irait nulle part pour le moment, c’était certain ça et de toute façon, elle savait qu’il n’avait pas plus qu’elle la volonté de quitter ce lit, pour reprendre le quotidien là où ils l’avaient laissé. Tant pis si c’était noël, de toute façon, la soirée serait assez longue pour qu’ils puisse la célébrer comme ils en avaient l’envie. 
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (xmas, isolde|-18) if only in my dreams   (xmas, isolde|-18) if only in my dreams - Page 4 Icon_minitimeJeu 30 Mar 2017 - 3:00



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Et peut-être même pour au moins un peu arrangé les choses, Cesare pouvait dire qu’il n’avait pas vraiment faim, pour le moment - qu’au pire, le sexe avant le repas leur creuserait assez l’appétit pour que la dinde, la bûche, et tous les petits mets soigneusement préparés par Isolde, trouvent preneur. Dans les bonnes circonstances, après tout, le brun était plutôt un bon mangeur: il suffisait qu’il sache d’où venait l’assiette qui se trouvait devant lui, et qu’il ait l’estomac vide, pour que le nourrir devienne une chose plutôt aisée. Et ce soir, il s’était plus volontiers retrouvé à somnoler sur ce lit avec Clara, à profiter du silence et du repos bien mérité de ce réveillon, plutôt que perché par-dessus l’épaule de la blonde, en attendant que le repas soit enfin prêt. De toute manière, ça l’aurait bien vite agacée, Isolde, s’il n’avait été bon qu’à ça pour ce soir: il la connaissait assez pour savoir ça - parfois, les traditions de Noël n’pouvaient pas effacer le caractère des uns et des autres, ou complètement palier à ce qui pouvait être bien pénible. Il attendait surtout de voir à quoi ça pouvait bien rimer, tout ce remue-ménage, alors qu’ils n’étaient que tous les trois pour ce soir: les fêtes de ce genre devaient être plus significatives pour les grosses familles qui mettaient un point d’honneur à se retrouver chaque année, à partager ensemble et prendre des nouvelles des uns et des autres, comme si le temps n’avait pas d’importance. Cesare et Isolde, eux, ils vivaient tous les jours ensemble, depuis un moment maintenant - et de ses Noëls passés, le jeune homme n’avait pas grand-chose à relater, évidemment. Quant à ceux de la Saddler, ils devaient être des souvenirs trop douloureux pour qu’elle ait envie d’y revenir un tant soit peu aussi. Il pouvait être sûr, alors, au moins du fait qu’elle n’soit pas en train de penser à son père ou à Anthea, là, le coeur chargé d’une nostalgie incontrôlable, alors qu’ils avaient graduellement perdu leurs vêtements, et fait grimper la fièvre entre les draps. Il l’espérait, en tout cas: lui, pour tout ce qui se passait jusque-là, il se disait surtout que ce soir de réveillon n’avait pas grand-chose de différent de tous les autres soirs, que Clara était juste un peu plus de mauvaise humeur, et qu’il y avait des cadeaux en bas dans le salon, pour rajouter un peu de magie à l’atmosphère. En soit, pourtant, il n’était pas très à l’aise avec les cadeaux, le fait que qui que ce soit déploie de tels efforts juste pour lui, juste parce qu’il y avait une tradition quelque part qui l’exigeait. Un sentiment dont Isolde avait bien conscience, alors que ç’avait été le même qui avait flotté dans l’air quand ils avaient fêté son anniversaire: il était heureux, d’être là, comme ça avec elle, et son attention se limitait à ça, et uniquement ça.

Ça n’devait pas être facile, alors, de vivre avec un non matérialiste comme lui: au quotidien, ça voulait dire qu’il ne laissait pas beaucoup de bordel derrière lui, qu’il n’occupait pas beaucoup d’espace dans les placards, et qu’il n’était pas chiant sur le repassage, le pliage, ou le traitement de ses affaires. Au contraire, il était le premier à négliger tout ça, au profit de l’environnement à plus vaste échelle; la maison, Clara, la propreté d’un tout petit rien: dans la vie de tous les jours, Cesare se découvrait presque des tocs. Mais dans les circonstances comme ce soir, il ne s’extasiait pas des lumières, de comment la table était mise, de l’aisance avec laquelle Isolde aurait doré la dinde avant de la mettre au four - c’était un miracle en soit, que la jeune femme ait eu des idées de cadeaux à lui offrir. Somme toute, il était dans le rôle facile à ce niveau-là: même s’il n’était pas fiancé à une femme exigeante non plus, ni une personne matérialiste qui ne se préoccupait que de ça, la mutante avait eu, jusque-là, une vie assez normale pour se développer des passions diverses, des envies communes à beaucoup de gens, et des désirs tout à fait simples. Ç’avait été aussi facile, de trouver des trucs pour Clara. Mais lui, il avait dû être un sacré casse-tête, et entre ça et les efforts déployés pour juste un repas rien qu’entre eux deux, Cesare, il avait plus été tenté de dire que Noël, au fond, c’n’était pas si important que ça. Ça l’était pour Isolde; et quand c’était à ses côtés, le voyage initiatique n’lui faisait pas si peur que ça. Pour l’heure, il n’était pas différent de ce qu’ils avaient quand ils étaient tous les deux: à son anniversaire à lui, son anniversaire à elle, quand elle avait organisé un petit truc juste pour eux deux quand ils s’étaient retrouvés, ou même pendant leur premier soir ensemble depuis leur réconciliation, la bouffe avait toujours été sacrifiée pour d’autres choses. Des choses bien à eux; ç’aurait été indécent de voir Isolde enfiler cette robe avec tant de grâce, et n’pas brûler de désir pour elle, de toute façon, il s’disait. Peut-être que le jour où il serait plus obnubilé par une dinde morte et cuite, que par sa fiancée si belle et juste là, avec lui, dans la chambre, leur couple aurait un véritable problème. Au pire, Cesare s’en foutait de n’pas avoir grand-chose de socialement recommandable: Isolde l’acceptait comme ça, folle qu’elle était- elle voulait l’épouser tel qu’il était. Ils s’étaient tous les deux, bien volontiers engagé sur un chemin duquel il n’y avait aucun retour: pour leurs coeurs à jamais, pour leurs corps là maintenant, tandis qu’un long frisson parcourut le brun de la tête aux pieds, quand il se lova contre Isolde, pressé par ses bras, ses jambes, le lien invisible qui permettait à leurs lèvres de s’trouver, s’retrouver, et n’se quitter qu’assez rarement. Il perdit probablement son souffle à un moment, tant son coeur tambourina contre son poitrail, tant le bout de ses doigts devint brûlant, caressant les draps sous eux avant de trouver les cheveux doucement humides d’Isolde. Il n’avait pas besoin d’air, de frais, certainement pas d’une pause - il voulait juste elle, sans détour, sans limite, sans frontière d’air ou d’un rien les séparant: il en finit par se fondre en elle, alors, l’embrasser et l’embraser corps et âme, partageant tout juste un regard silencieux avec elle, leurs souffles en harmonie dans leurs batailles échevelées à la recherche d’oxygène. Il ne sembla le trouver qu’en embrassant Isolde à nouveau, consumé au point d’avoir oublier que, normalement, ils ne vivaient pas si intimement imbriqués l’un avec l’autre.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (xmas, isolde|-18) if only in my dreams   (xmas, isolde|-18) if only in my dreams - Page 4 Icon_minitimeJeu 30 Mar 2017 - 14:48


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Elle n’avait pas eu de gros projet en tête Isolde, pour noël. Ce n’était pas comme si elle avait été le genre de personne à être capable de toute façon, d’organiser quelque chose du début jusqu’à la fin, avec un planning parfait. Même quand ça avait été avec son père de toute façon, y avait rien de vraiment préparé à l’avance, y avait des trucs qui venaient naturellement, comme les cadeaux à minuit, parce que c’était un genre de tradition qu’on essayait de respecter, au moins au moment où les enfants étaient assez grands pour tenir éveillés jusque-là. Parce qu’Isolde, elle se souvenait aussi des années où elle avait été beaucoup plus jeune et qu’évidemment, à minuit, elle dormait. Ce serait probablement pareil pour Clara ce soir et pour les prochaines années à venir, ce serait complètement idiot de la réveiller pour qu’elle aille ouvrir ses cadeaux. Elle se disait que c’était probablement les grandes familles qui devaient être le mieux organisés, ceux qui devaient faire des grands repas et ajouter plein de tables à l’intérieur de la salle à manger pour que tout le monde puisse tenir dessus. Elle n’avait jamais connu ça Isolde et ce n’était probablement pas quelque chose qu’elle regrettait, après tout, si fallait crier pour parler à la personne en bout de table, ça devait pas être super comme dîner. Ça avait toujours été parfait quand ça n’avait été que son père et elle, un moment privilégier rien qu’entre eux deux auquel ils ne manquaient jamais. Si ça devait ressembler à ça encore aujourd’hui, avec Cesare et avec Clara, ça lui allait très bien à Isolde, elle espérait que ça convienne à Cesare et elle n’en doutait pas beaucoup étant donné que moins y avait de monde autour de lui, mieux il semblait se porter. Clara quant à elle, elle ne se rendait compte de pas grand-chose pour l’instant, mais elle voulait qu’elle garde de bons souvenirs de ses noëls en famille, même si ce n’était qu’un petit comité.

Pour l’heure, les souvenirs, c’était Cesare et elle qui étaient en train de s’en créer. Maintenant qu’il lui avait offert cette bague, y avait de fortes chances pour que cette soirée, elle reste à jamais gravée dans sa mémoire et pas seulement parce que c’était leur premier noël ensemble. Cette bague, elle ne l’avait pas attendue avec impatience, jamais elle n’avait fait de remarque sous-entendue à Cesare pour qu’il lui en trouve une, comme si elle en avait vraiment besoin. Elle aurait même pu s’en passer, après tout, elle aura une alliance dans quelques mois alors ça aurait pu largement lui suffire. Mais, maintenant qu’elle l’avait, elle ne pouvait déjà plus imaginer la retirer de son doigt. C’était de loin la plus belle bague du monde et pas parce qu’elle avait un beau diamant ou parce qu’elle avait couté super cher – dans le fond, elle ne connaissait pas son prix – mais bien parce qu’elle représentait ses fiançailles avec Cesare, alors il aurait pu lui prendre n’importe quelle bague, qu’elle aurait été évidemment parfaite. Il avait bien mérité alors, Cesare, pour ce cadeau, qu’elle accepte de lui montrer comment la bague pouvait rendre quand c’était la seule chose qu’elle portait. Elle n’allait certainement pas le regretter maintenant qu’elle était dans ce lit avec lui. Ils avaient l’habitude de commencer toutes leurs fêtes comme ça, alors y avait pas de raison pour que ce soit différent ce soir, pour noël. C’était quand même à se demander comment ils allaient faire le jour de leur mariage, puisque logiquement, ils seraient bien obligés d’attendre la fin du repas, la fin de la soirée, pour enfin se retrouver pour leur nuit de noces. Quand elle y pensait Isolde, ça ressemblait vraiment à un truc impossible. Jusqu’à présent, ils n’avaient pas su se montrer assez patients pour se résister bien longtemps, alors ce serait un véritable défi, pour les jeunes mariés qu’ils seraient. L’idée de pouvoir résister à Cesare, elle était complètement folle, encore plus là, maintenant, alors qu’il avait son corps contre le sien, qu’elle sentait sa peau sous ses doigts et qu’elle se perdait dans ses baisers. Elle se perdait bien trop vite dans ses bras, Isolde, ce soir en était une preuve de plus. C’était très bien comme ça, être là avec Cesare, liée à lui comme ça, ça faisait indéniablement partie des meilleures choses au monde. Entre chaque baiser, sa respiration prenait la forme d’émois qu’elle ne pouvait décemment pas garder en elle. Y avait peut-être pas meilleur moyen de fêter quoi que ce soit que comme ça, en perdant la tête dans les bras de Cesare, alors elle pourrait facilement jurer, là, que c’était le meilleur noël qu’elle ait connu de toute sa vie.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (xmas, isolde|-18) if only in my dreams   (xmas, isolde|-18) if only in my dreams - Page 4 Icon_minitimeSam 22 Avr 2017 - 4:01



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L’expérience lui avait appris à être patient, à Cesare; et dans sa tête, depuis de nombreux jours, il s’était dit qu’il valait mieux attendre, attendre, attendre un peu plus à chaque fois. Avec une bague qui lui brûlait littéralement les doigts: il avait souvent eu l’intuition soudaine et irrationnelle qu’Isolde allait tomber sur celle-ci sans crier gare, il avait évidemment craint de la paumer également, de façons tout à fait stupides et illogiques, en des scénarios que son imagination avait construite d’elle-même, d’une créativité qu’il n’s’était jamais connue, avant. Alors sûrement que pour ce soir, dans cette chambre, une intimité presque difficilement acquise entre Isolde et lui ces derniers jours, il avait atteint le maximum de ses capacités. Pourtant, à de nombreuses reprises il s’était dit que choisir d’offrir cette bague de fiançailles comme un cadeau de Noël serait stupide - stupide comme quand il avait demandé à la blonde de l’épouser le jour de son anniversaire. Il avait bien semblé qu’il aurait pu foirer le reste de la journée sans que ça n’ait la moindre importance aux yeux de la Saddler, tant la surprise tombée au petit-déjeuner avait tout bouleversé: avoir un genre d’issue facile comme ça n’avait pourtant pas été dans ses intentions. Y’avait fort à parier pourtant, que s’il n’s’était pas décidé ce jour-là, Isolde et lui ne seraient pas fiancés aujourd’hui, happés par des préparatifs tous plus divers les uns que les autres, à se prendre la tête sur des palettes de couleurs ou des genres de fleurs. Humainement parlant, le DeMaggio n’avait jamais prétendu avoir des réponses idéales à toutes les situations; bien au contraire, en témoignaient les mois chaotiques qu’ils avaient essuyé encore jusqu’à récemment, à cause de leurs choix, de leurs erreurs, et des vérités qu’ils avaient fuies: si Isolde se disait souvent que les choses auraient pu être bien différentes si elle avait voulu l’écouter, elles auraient été tout aussi différentes s’il avait voulu s’exprimer clairement. Mais ici et là, il s’était convaincu que de toute manière, la mutante était mieux sans lui dans sa vie - probablement même que ç’aurait été un pas en avant plus facilement franchi pour elle si elle n’avait pas été enceinte. Les fameux «si» qui avaient souvent réécrit bien des éléments déterminants au parcours chaotique qu’ils laissaient tout juste derrière eux: s’il n’avait pas sorti la bague de sa poche avant qu’ils ne passent au repas, ils ne seraient pas dans ce lit, là maintenant. Au contraire, Cesare aurait été nerveux comme il l’avait été ces derniers jours, probablement qu’il aurait hésité, hésité encore et encore, oscillé entre d’autres images construites dans son crâne qui n’auraient jamais rien d’idéal, jamais rien de parfait et de comme il le voulait. Il avait fait sa demande dans la cuisine juste au-dessus de ses pancakes ratés, et voilà qu’il avait sorti sa bague de fiançailles juste après qu’Isolde se soit exposée en sous-vêtements devant lui, alors qu’il se réveillait de la sieste incontrôlable dans laquelle il était tombé, pendant qu’elle, elle avait préparé le repas de Noël. Lui qui avait toujours appris à être stratégique, patient dans le bon sens du terme et intelligent, sur le terrain, c’était comme si tous ces talents ancrés en lui s’évaporaient, dès qu’il était question d’Isolde. Et Cesare, il n’savait pas si c’était flatteur, ou tout l’opposé; on lui avait appris qu’aimer trop de gens était une véritable faiblesse et combien de fois avait-on utilisé ça contre lui?

Heureusement, quand il regardait Isolde, il n’voyait pas de la faiblesse; d’eux deux, il était probablement le plus faillible, il était celui qui avait pris de mauvaises décisions quand il aurait pu faire mieux, celui qui avait manqué à ses devoirs à de nombreuses reprises. Et de bien des façons, pouvait-il honnêtement prétendre que ce mariage serait fait de quoique ce soit de mieux? Il pouvait jurer d’essayer, il pouvait promettre d’apprendre, il pouvait même garantir qu’avoir Isolde dans sa vie réécrivait une quantité infinie des assurances qu’il avait crues toujours avoir, sur le monde ou sur lui-même. Mais y’avait toujours sa famille, y’avait toujours leurs ennemis, leur passé, les bagages qu’ils portaient si lourdement; incroyable mais vrai, Isolde était tombée amoureuse de lui même avec tout ça, et il n’savait pas encore comment ni pourquoi elle avait été folle comme ça. Il savait juste qu’il n’avait jamais voulu lui faire de mal, qu’il n’lui avait jamais menti avec malice, qu’il n’l’avait jamais manipulée, qu’il n’s’était jamais joué d’elle - et que c’était bien les voeux qu’il pouvait lui garantir par-dessus un autel religieux si elle le voulait, ou devant des témoins dans une salle de la mairie. Avec cette bague qu’elle avait là, ou la suivante, celle qu’ils partageraient chacun, une fois qu’ils seraient mariés. Peut-être alors, qu’on pouvait dire qu’il l’aimait trop pour penser logiquement quand il était question d’elle; qu’il l’aimait trop pour se souvenir de la date ce soir, ou pour garder le secret sacré de cette bague plus longtemps - c’était stupide, probablement, ses parents, ses anciens amis, le monde dans lequel il avait gravité jusque-là trouveraient stupide qu’il perde autant la tête pour juste une femme, mais Cesare, il n’pouvait pas faire mieux que ça. Heureusement, en bas il n’y avait que la dinde et la bûche qui attendaient - peut-être les cadeaux, aussi ; Isolde pouvait au moins être assurée qu’elle avait d’autres cadeaux sous le sapin, et qu’il aimerait les siens sans compter. Il n’avait jamais été un matérialiste, et il s’en fichait; il s’en fichait bien plus que de la saveur de ses lèvres, du contact évident de son corps, de sa peau contre lui. Croire avoir perdu tout ça lui avait fait bien plus mal que n’jamais avoir de Noël, n’jamais avoir dignement fêté son anniversaire - alors encore aujourd’hui, encore là maintenant, il n’arrivait pas à capter que tout ceci était bien réel, et que la bague qu’il avait sortie de sa poche était censée illustrer que c’était pour toujours. Qu’ils voulaient, corps et âme, coeur et esprit, que ce soit pour toujours, entre eux deux. Ils avaient Clara, déjà, comme lien indéfectible - mais ce mariage il n’leur était pas forcé, pas imposé par la nature à cause de leur inconscience; il allait se marier, avec Isolde, parce qu’il en avait envie dans le plus profond de ses tripes, et c’était tout ce qui importait. Ils avaient bien le droit, alors, d’être là; d’oublier le temps, de le vouloir tous les deux, sans pouvoir s’en sustenter - Cesare s’enivrait toujours aussi chaudement des lèvres de la blonde, son odeur au creux de celles-ci, leur arôme à eux deux glissant avec leurs souffles qui se rencontraient suavement. Dans la douceur amoureuse de leurs étreintes, le brun serra les doigts de son amante entre les siens, ne reconnaissant pas le contact froid du métal de la bague si nouvelle à son annulaire, tant leurs sens étaient grimpés en température, brûlants et incandescents. Fondamentalement, il pouvait bien croire que cette bague, elle n’avait rien changé, alors - ils étaient toujours eux deux, et leurs coeurs battaient à l’unisson avec frénésie de la même façon qu’hier, avant-hier ou encore avant. Mais au creux des lippes d’Isolde, au fond de ses yeux baignés de luxure, de douceur, il découvrait la prescience d’un toujours qui n’avait jamais existé dans son monde à lui.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (xmas, isolde|-18) if only in my dreams   (xmas, isolde|-18) if only in my dreams - Page 4 Icon_minitimeSam 22 Avr 2017 - 12:14


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Isolde, elle était née dans un monde où certaines dates étaient plus importantes que d’autres. Elle n’avait pas eu l’habitude de simplement voir les jours quels qu’ils soient de la même façon en ignorant ce que les autres, ils pouvaient bien avoir à célébrer dans l’une des nombreuses dates du calendrier. Elle, on lui avait appris à apprécier le jour de son anniversaire, qu’importait ce qu’il pouvait représenter d’autre et pour sûr, il avait toujours eu un double sens, cet anniversaire, alors que c’était le jour de sa naissance que sa mère était morte. Mais cet événement qui pourtant avait dû être plus dur à supporter pour son père que pour elle – après tout, sa mère elle ne l’avait jamais connue – jamais son anniversaire n’avait été teinté de la tristesse du deuil, mis à part l’année dernière, mais durant cette dernière année, tout avait été beaucoup trop diffèrent, noël y compris. Elle, elle avait l’habitude de célébrer les choses, peut-être pas en faisant d’un petit truc un événement extraordinaire, mais elle avait au moins presque toujours eu envie de faire quelques célébrations, au moins à petite échelle, pour tout ce qui lui avait semblé être important dans sa vie, son anniversaire, celui des autres, noël ou même le jour de l’an, c’était toujours l’occasion de faire les choses au moins un peu différemment de d’habitude. C’était pour ça que plusieurs mois plus tôt, pour son anniversaire, elle avait voulu que Cesare la rejoigne, quand bien même les choses avaient été encore compliquées entre eux deux, parce que pour elle, c’était un événement à fêter et le sien à elle, en avait été un aussi, même si de toute évidence, Cesare avait su marquer le coup bien plus qu’elle ne l’avait fait elle le treize août dernier. Encore aujourd’hui, il avait réussi à faire d’une petite célébration, un truc exceptionnel, tout ça grâce à une bague qui faisait si bien écho à la demande qu’il avait faite deux mois plus tôt, au beau milieu du petit déjeuné.

Fallait croire que même si lui, il n’était pas habitué à fêter quoi que ce soit, sans doute que dans sa famille, on avait dû lui apprendre que c’était les gens normaux et naïfs qui faisaient ça et que lui, il valait forcément mieux que ça, parce qu’il appartenait à une noble cause ou des conneries comme ça, il semblait quand même savoir très bien s’y prendre, pour ajouter à certains jours, de quoi les rendre absolument inoubliables. Elle savait qu’elle n’oublierait jamais son vingt-sixième anniversaire, ni cette demande à laquelle elle ne s’était absolument pas attendue mais qui la comblait de bonheur à présent et elle se souviendrait aussi de ce premier noël, qu’elle partageait avec Cesare, grâce à cette bague de fiançailles qu’elle n’était pas prête de retirer de son doigt, maintenant qu’elle était là, elle y serait jusqu’au moment de sa mort, avec cette alliance qui viendrait, à un moment la rejoindre pour symboliser leur amour, leurs promesses, la volonté qu’ils avaient, tous les deux de passer leur vie ensemble sans que jamais rien ni personne ne puisse se mettre entre eux deux. Tout ça, ils l’avaient sans doute déjà ben au-delà d’un mariage ou d’une alliance, elle le ressentait dans chaque fibre de son corps au quotidien, peut-être plus là encore, dans les bras de Cesare nue et offerte à lui, avec sa seule bague de fiançailles au doigt. Elle en frissonnait contre lui, malgré la chaleur qu’il y avait entre eux et la transpiration qui perlait contre sa peau. Elle perdait son souffle dans les baisers qu’elle échangeait avec Cesare, appréciant le gout de ceux-là, bien plus qu’elle n’appréciait l’air qui permettait de faire gonfler ses poumons et faire fonctionner son corps, elle avait de toute façon l’impression que la seule chose qui permettait à son cœur de battre, c’était l’amour qu’elle avait pour Cesare et celui qu’il lui offrait en retour. Elle serra ses doigts autour des siens alors qu’il était venu chercher sa main. Sa main libre, elle la passa dans ses cheveux, s’agrippant quelques secondes à ses mèches sombres, avant qu’elle ne glisse contre sa joue, puis sur son épaule avant de s’agripper à son bras, comme si elle perdait ses forces et tout le contrôle qu’elle pouvait avoir su son corps, ce dernier ne répondant plus qu’au plaisir qui se répandait en elle, lui offrant alors un lot de sensation toutes plus agréables les unes que les autres.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (xmas, isolde|-18) if only in my dreams   (xmas, isolde|-18) if only in my dreams - Page 4 Icon_minitimeDim 21 Mai 2017 - 5:29



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Sans concession, Cesare pouvait le dire, qu’il n’avait jamais eu personne comme Isolde dans sa vie. Pas même sa soeur, pas même Skylar; c’n’était pas qu’une question d’acceptance et d’un contact humain, embrassant ses démons - Isolde soignait toutes ses plaies, il y croyait, lui, dur comme fer, dans tous les sens consumés de son âme. L’amour qu’il éprouvait pour elle, dans chaque battement de son coeur, était une braise se ravivant dans son âme; un pas en avant vers l’âme qu’on avait trop souvent foulé du pied, dans son passé. Aria avait été la petite soeur grâce à qui il avait survécu, subsisté; probablement la personne grâce à qui il avait même une âme tout court. Et Skylar avait été celle qui ne l’avait jamais regardé comme le monstre qu’il était, quoiqu’il fasse; sa meilleure amie n’avait rien attendu de lui, aussi incroyable que cela puisse paraître - ils avaient passé sept ans sans se voir, lui, persuadé qu’elle était six pieds sous terre, et pourtant, c’était presque comme s’ils ne s’étaient jamais quittés. Avec Isolde, ç’avait été chaotique - les moments désastreux vécus comme de vrais moments désastreux, les épreuves de leurs vies qu’ils auraient jurées insurmontables à une époque et les beaux moments, comme des évidences qui pourtant, faisaient tourner et tourner les océans de leurs sens, à toute allure. Aimer Isolde était comme un saut dans le vide; et comme voler tout à la fois, s’écraser au sol probablement aussi, pour mieux remonter, subsister et s’émanciper plus loin qu’il n’avait jamais été. Où en serait-il, s’il n’avait jamais rencontré Isolde Saddler? Parfois, le brun s’était dit que ç’aurait été mieux, au moins pour elle. Ç’aurait probablement été mieux que ses parents n’aient jamais ce pouvoir sur lui. Et indéniablement, tous les proches des gens qu’il avait tués dans cet entrepôt, par exemple, seraient de cet avis eux aussi. Mais à travers toutes les épreuves qu’ils avaient essuyées, et après avoir subsisté, Cesare, il s’imaginait au fin fond d’un abysse de désespoir, sans Isolde - une tragédie à laquelle il avait échappé, parce que la blonde était entrée dans sa vie. Comme ça, sans crier gare, comme ça, sans qu’il n’y croie ou n’ait un jour eu l’ambition folle de croire mériter tout ça. Il n’méritait rien de tout ce qu’il avait avec Isolde - alors sans doute qu’en profiter faisait de lui le plus égoïste des êtres humains. Cesare, il n’avait de cesse de penser à ça, dans les moments où sa conscience lui échappait, quand il perdait ses yeux noirs à lui, dans les prunelles claires de la blonde. Était-ce une question de mérite? Était-ce une question de juste être heureux? Tout ce dont il avait pleinement conscience, lui, c’était qu’il n’pouvait pas réécrire le passé. Et qu’il s’effondrerait littéralement, plus profondément que les abysses de l’Enfer, s’il devait perdre Isolde, d’une quelconque façon. Noël était une bonne période pour les voeux et les souhaits en tout genre, non? Et peut-être même que d’ici quelques mois à peine, ils allaient s’en faire tout plein, des promesses, devant témoin et sur un papier on ne peut plus officiel, comme si ça pouvait signifier plus que c’qu’ils avaient déjà construit.

Non, le mariage pour eux deux, ça ressemblait presque juste à une formalité. Ou peut-être était-ce l’idéale réponse à justement, tout ce qu’ils avaient traversé; un point décisif qu’ils se donnaient à tous les deux, un changement qu’ils annonçaient dans l’air sans vraiment se le dire. S’il devait se marier avec Isolde, Cesare il voulait que ce soit pour toujours; que ce soit pour le meilleur uniquement, que ce soit pour n’plus jamais avoir peur de la perdre de quelque façon que ce soit. Que ce soit pour que plus personne ne puisse la blesser, de quelque façon que ce soit; il allait promettre de la chérir, de l’aimer, de la rendre heureuse, jusqu’à c’que la mort les sépare, et il ferait ça, quoiqu’il advienne. Peut-être bien qu’Isolde n’aurait jamais eu besoin de bague pour savoir ça; peut-être qu’elle aurait vraiment été assez généreuse et spontanée pour se faire ce fameux tatouage plutôt que d’exiger de lui qu’il y mette plus de forme. C’n’était pas son genre, les formes, les cérémonies pompeuses, le soin, les choses clinquantes; et elle le savait, et elle l’acceptait, pour il n’savait quelle raison, comme si Isolde, elle n’méritait pas le monde entier et plus encore. Et il savait, Cesare, qu’il n’était ni le monde entier, ni plus encore - et pour une raison inconnue, c’était sur lui qu’elle avait jeté son dévolu. Lui vers qui elle était si souvent revenue; et lui aussi qui n’pouvait pas vivre sans elle, quoiqu’il en soit. Des sentiments, faits d’ardeur, de douceur, de candeur et de passion tout à la fois, qui se traduisaient dans leurs gestes si naturels - leurs baisers, la valse de leurs doigts entrecroisés les uns aux autres. Lové contre le pouls furieux d’Isolde, Cesare y laissa glisser son souffle, ses lèvres, quelques mots d’amour tendres, des confessions qu’elle était bien la seule à entendre, leurs âmes capturées l’une dans l’autre. Il pouvait si facilement se perdre en Isolde, son coeur battant à tout rompre, sa bouche toujours affamée d’elle. Il eut presque besoin de tous ses efforts, pourtant, sous la chaleur qui grimpait à toute vitesse, de venir croiser le regard de la blonde à nouveau - juste pour mieux revenir à l’instant, juste pour mieux descendre ses lippes le long de sa gorge, son souffle écorchant chaque chair tendue ici. Il trouva le creux de ses seins parce qu’il la connaissait par coeur, Isolde toute entière, chaque courbe de son corps et chaque détail de sa peau, la pointe de sa langue caressant un grain de beauté qui se trouvait là. A peine une distraction, quand il se perdait si volontiers au creux des cuisses d’Isolde, dans la chaleur si familière que son être tout entier diffusait en lui. Il savait, il savait pourquoi ils n’pouvaient jamais se résister; à toujours chercher le contact de l’autre, à n’pas pouvoir vivre l’un sans l’autre. L’amour avec Isolde le consumait, le transformait, et il avait toujours su, que ce serait pour toujours, dès le premier instant.
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MessageSujet: Re: (xmas, isolde|-18) if only in my dreams   (xmas, isolde|-18) if only in my dreams - Page 4 Icon_minitimeDim 21 Mai 2017 - 11:57


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Elle n’avait eu aucun programme bien établi en tête Isolde, pour fêter noël. Y avait quelques traditions auxquelles elle tenait, mais au-delà de ça, elle n’avait aucune idée bien précise de comment elle pouvait imaginer son premier noël avec Cesare et leur fille. Elle avait su que ce serait forcément mieux que le noël qu’elle avait connu l’an dernier et qui avait été un véritable désastre. Elle avait su que ce serait un nouveau souvenir, qui viendrait se graver dans sa mémoire, pour justement rendre les difficultés de l’an passé complètement désuètes. Tous les moments qu’elle passait avec Cesare à ses côtés, ils rendaient les instants compliqués qu’ils avaient connu, à l’époque où ils n’avaient pas pu rester dans la même pièce plus de trente secondes avant de s’engueuler, plus acceptable. Avant la naissance de Clara, chacune de ses rencontres avec Cesare lui avait donné l’impression d’atteindre un niveau de colère complètement fou. Elle s’était juré à chaque fois qu’elle s’était retrouvée de nouveau toute seule, qu’elle ferait de son mieux pour ne plus jamais le croiser, sans quoi elle finirait pas l’étrangler sur place. Malgré ça, fallait croire qu’elle s’était toujours bien arrangée pour le recroiser et que jamais elle ne lui avait sauté à la gorge. Malgré toutes les claques qu’il avait pu – selon elle – mériter à l’époque, la première qu’il s’était pris de sa part, ça avait été dans sa chambre d’hôpital après la naissance de Clara, quand il lui avait raconté son plan complètement fou pour atteindre le meurtrier de sa sœur. Probablement qu’encore aujourd’hui, malgré le bonheur évident qu’ils avaient ensemble, il s’en reprendrait une si jamais il devait venir la voir en lui expliquant un projet aussi fou que celui-là et elle savait bien elle qu’il s’énerverait contre elle de la même façon qu’il l’avait fait quand il avait appris qu’elle se présentait aux élections, si jamais elle devait avoir une idée plus folle que celle-là en tête. Malgré ça, le passé appartenait au passé et maintenant, ils avaient tout un futur à construire ensemble, et il serait forcément mieux que leurs moments les plus compliqués.

La bague qu’elle portait à son doigt maintenant, c’était comme une promesse pour symboliser tout ça. Ils étaient fiancés, dans quelques mois, ils se marierait. Ils s’étaient déjà promis plus d’une fois, de rester ensemble jusqu’à ce que la mort les sépare et elle n’avait pas besoin d’être mariée avec Cesare pour le penser. Elle voulait faire sa vie avec lui, elle n’avait aucun doute là-dessus. Alors l’épouser et rendre toutes ces promesses plus concrètes, plus réelles, plus officielles que tous les mots qu’ils pouvaient échanger quand ils étaient là, rien que tous les deux, ça semblait être une étape de plus à franchir dans leur histoire et elle était bien plus angoissée à l’idée de préparer le mariage qu’à celle de lier sa vie à celle de Cesare pour ce qui était censé – et ce qui serait – sa vie toute entière. Elle avait envie de l’épouser et elle savait très bien qu’y aurait jamais rien pour lui faire regretter son choix. Elle était bien avec lui, mieux qu’elle n’aurait jamais cru l’être dans les bras de qui que ce soit, elle qui avait eu ses préjugés sur les hommes, sur l’amour et sur tout ce qui pouvait aller avec. Elle n’avait jamais pensé qu’elle pourrait un jour être aussi heureuse avec quelqu’un. Sa vie toute entière, elle lui semblait avoir plus de sens depuis qu’elle avait Cesare à ses côtés et elle chérissait le temps qu’ils passaient ensemble, et avait parfois l’impression de détester son boulot juste parce qu’il l’éloignait de l’homme qu’elle aimait. Heureusement, là, ils avaient un long week-end dont ils allaient pouvoir profiter tous les deux et puis tous les trois, quand Clara serait réveillée. Pour l’instant, la petite dormait et leur réveillon de noël commençait merveilleusement bien, au fond du lit, avec des étreintes qui la comblait de plaisir, bien plus que n’importe quel cadeau qu’on pourrait lui faire. Elle s’en fichait bien de ce qu’il y avait au pied du sapin, quand elle pouvait avoir Cesare tout entier et ses baisers, ses caresses, son souffle contre sa peau qui faisaient naitre en elle mille sensations toutes plus agréables les unes que les autres, faisant frissonner tout son corps. Rien que de croiser son regard, là au milieu de la passion, ça lui donnait l’impression d’exploser de bonheur. Elle avait laissé sa main glisser contre sa joue avant qu’elle ne retombe contre son épaule, alors que son bras semblait lourd, tant ses muscles étaient tendus. Les baisers qu’il déposa contre sa peau n’aidaient certainement pas à détendre ses muscles ou à apaiser son souffle ou les battements de son cœur, elle n’avait pas envie qu’ils s’apaisent de toute façon, alors que son sang bouillait de plaisir à l’en faire gémir. Elle était trop bien là, pour pouvoir avoir la volonté que tout d’arrête et finalement, s’ils devaient passer la soirée entière au fond de ce lit, ce serait indéniablement le meilleur noël qu’elle aurait connu de toute sa vie.
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(xmas, isolde|-18) if only in my dreams

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