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 C'est le propre du sage de se mortifier : l'homme vulgaire n'y songe pas ϟ Adrian.

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MessageSujet: C'est le propre du sage de se mortifier : l'homme vulgaire n'y songe pas ϟ Adrian.   C'est le propre du sage de se mortifier : l'homme vulgaire n'y songe pas ϟ Adrian. Icon_minitimeMar 1 Déc 2015 - 23:39


L
es prunelles diaphanes lèchent les galbes de la cohorte qui brimbale sur le trottoir, jouant la houle instable d'un océan vicié. Ils ressemblent à des matafs sur le pont d'un bateau pirate – ou des mousses, plutôt, car leurs gueules d'angelots témoignent d'une expérience de vie infantile. Les substances éthyliques qu'ils ont consommées – à en juger par les cadavres de verre qu'ils tiennent – tamisent la réalité, les lovent dans un macrocosme chimérique qu'ils quitteront avec fracas le lendemain. Jeunesse insouciante. Génération indolente. L'humanité est sur le déclin nonobstant son paroxysme démographique, il serait mieux de s'esquinter à éradiquer les cons que les variants, qu'il se dit dans une encoignure encore limpide de son esprit. Une balle dans le cul des décérébrés et des ploutocrates vaut mieux que trois dans l'encéphale des mutants et des larrons – ah, si le monde suivait les dogmes qu'il prône, ce serait un onanisme mérité et constant. Planète Terre qui jouit toute la merde dont l'Homme l'a fourrée, un an zéro version 1.2 que Jésus leur jalouserait. C'est au berceau qu'il faut leur verser l'anarchie au biberon, simplement trancher la mamelle de la société pour éviter le lavage cérébral. Mais il fait preuve de commisération, car il se souvient qu'au temps de l'adolescence, les consortiums politiques avaient été de belles abstractions – l'éveil vient à point à qui sait patienter, et être à l'affût.
Des craquelures carminées ornementent l'opale de ses globes oculaires, il frotte sa paupière, éclate le tissu organique qui libère son fluide et forme une macule rubis qui flirte avec le smalt de son iris. Les pupilles sont dilatées, la pointe de l'organe lingual cherche la saveur du stupéfiant sur les lèvres arides. Pourquoi en est-il venu à auto-ergoter sur le gouvernement et son inclinaison libertophage, déjà ? Le détail lui échappe, mais il hausse les épaules et s'arcboute un peu mieux au lampadaire qui commence à lui ankyloser le bras. Il jauge les badauds paresseusement – des heures qu'il s'y attarde, et la musique des bars limitrophes lui donne envie de galvauder cette soirée avec un tant soit peu plus d'amusement. Il rêvasse sur l'enseigne scintillante et suggestive de l'un des bâtiments à pochards, ses songes licencieux tronqués par l'arrivée d'un quidam qui claudique jusqu'à lui. L'échange d'un regard, le flavescent se redresse et s'enfonce dans la pénombre d'une venelle adjacente, talonné par le bélître avec lequel l'entretien est presque mutique. La liasse pécuniaire passe d'une poigne à l'autre, il en est de même pour le petit sachet de félicité en poudre. Déjà, le binôme se sépare, chacun reprend sa place et sa route, jusqu'à la prochaine rencontre.

Dix minutes s'écoulent seulement, le Blackwood soupire, s'étire, et décide que la besogne est suffisante pour aujourd'hui. Il salue les quelques autres énergumènes et collègues, puis s'en va enfin, non mécontent d'entamer les festivités. Encapuchonné et paluches dans les poches, il progresse d'une rythmique soutenue non sans observer l'intérieur des établissements bondés qui le resteront jusqu'à l'aurore. Une pléthore de bonnes adresses, d'adorables pandémoniums dans lesquels se rassemble la fine fleur des noctambules, mais il a en tête un lieu particulier qui mérite au moins son détour. Il finit par en apercevoir l'entrée et ne peux s'empêcher de bousculer la queue plutôt que de la faire, point d'humeur à jouer le bon citoyen gentilhomme qui prend son mal en patience pour le presque le même résultat que s'il avait été un salaud. Il se fraye un sentier dans cette jungle aux effluves de fragrances et de sueur, comptant davantage sur sa parfaite connaissance de l'endroit plutôt que sur ses sens engourdis par l'effervescence de la faune environnante. Il approche du comptoir à l'instar d'un fauve de sa proie, prenant en ligne de mire un second lion alpha qui ne se doute encore de rien. Un rictus crispe ses babines, il se fond dans le décors et disparaît dans les râbles de couche-tard transpirants.

Une sylphide pose son décolleté sur le coin du bar, elle se penche et adresse un signe au colosse blondin qui tâche de satisfaire la clientèle. Elle daigne attendre jusqu'à ce qu'il lui prête son oreille, dans laquelle elle brame, faute d'atmosphère propice à susurrer. « Excuse-moi mais j'avais laissé mon whisky juste là, c'est toi qui l'a débarrassé ? Non parce que, je l'ai payé, quand même... » Mais le titan apparaît tout aussi pantois, incapable de fournir une explication si ce n'est une hypothétique erreur de la part d'un tiers. Résultat, il lui faut y remédier, il s'éloigne et tourne l'échine, le temps de saisir un verre en hauteur, et une pistache encore intacte se heurte à sa tempe. Aucun coupable manifeste aux environs, tant et si bien qu'il reprend sa tâche, aussitôt agressé par une seconde arachide qui ne trouve toujours pas de responsable lorsqu'il fait volte-face. Il parvient à satisfaire la donzelle qui le remercie d'un large sourire et d'une mouvance de la tête, s'en retournant à son groupuscule d'amis en préservant cette fois son bien entre ses doigts. La bizarrerie de l'épisode aurait pu s'arrêter ici, mais lorsque le colosse s'en revient à son plan de travail, il assiste à une scène qui laisse plusieurs personnes stupéfaites. Juste devant lui, un individu s'est emparé de la bouteille abandonnée à portée de poigne le temps de servir la jeune femme – quelques secondes, tout au plus, pour retrouver cette même bouteille aux lippes d'un joyeux luron qui le contemple d'un air nigaud. Pris en flagrant délit, l'espiègle se hâte d'absorber le plus de breuvage possible avant de se faire confisquer son trophée.

« Héééééé... ! » Grogne Nathaniel, adressant une moue excessivement chagrine à Adrian. « Tu pourrais payer ton coup ! Radin. » Entre ses phalanges, un verre vide, dont le fond malté rappelle étrangement cette boisson disparue de la cliente. L'incube se fend d'une risette mutine, il bascule sa capuche pour dévoiler une crinière en tout point semblable à celle qu'arbore le barman, les cambrures faciales sont inéluctablement parentes, l'on reconnaît en leurs museaux hirsutes une génétique mutuelle et – selon l'aîné – d'une valeur sans commune mesure. Puisqu'il n'a plus à jouer les ombres furtives, il installe son séant sur un siège libre, bombe le poitrail et ouvre les épaules. « Tu pourrais au moins faire semblant d'être content d'me voir ! Non mais, c'est quoi ces barmans qui tirent la gueule ? Ah bah v'là le service, bravo ! Bravo ! » Il lève les pattes et applaudit, sans puiser grand intérêt dans les oeillades de ses voisins, certains amusés, d'autres non. « J'me déplace exprès, j'te ramène ma bonne humeur, tout mon amour, et toi, même pas tu m'embrasses ! Allez, claque-moi la bise au moins, à la french ! » Il s'aide de son tabouret pour gagner en hauteur et se pencher au-dessus de bar, de manière à rendre ses pommettes atteignables – envahissant, au passage, sensiblement l'espace de son benjamin, auquel il confit loin des oreilles curieuses. « Si tu m'fais pas de bisou j'passe par dessus le comptoir et j'continue à te foutre la honte pour l'heure qui suit. » Le voilà qui est prévenu, l'on ne badine pas avec l'affection fraternelle... plus encore après absorption de produits illicites.
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MessageSujet: Re: C'est le propre du sage de se mortifier : l'homme vulgaire n'y songe pas ϟ Adrian.   C'est le propre du sage de se mortifier : l'homme vulgaire n'y songe pas ϟ Adrian. Icon_minitimeVen 4 Déc 2015 - 7:39

c'est le propre du sage de se mortifier :
l'homme vulgaire n'y songe pas
HEY BROTHER, DO YOU STILL BELIEVE IN ONE ANOTHER? HEY SISTER, DO YOU STILL BELIEVE IN LOVE, I WONDER? OH, IF THE SKY COMES FALLING DOWN FOR YOU, THERE’S NOTHING IN THIS WORLD I WOULDN’T DO. HEY BROTHER, DO YOU STILL BELIEVE IN ONE ANOTHER? HEY SISTER, DO YOU STILL BELIEVE IN LOVE, I WONDER? OH, IF THE SKY COMES FALLING DOWN FOR YOU, THERE’S NOTHING IN THIS WORLD I WOULDN’T DO (ambiance).

    Les dialogues en italique sont en norvégien.

Bordel, ce qu'il pouvait être con quand il s'y mettait et que l'alcool s'en mêlait. Adrian s'était réveillé avec une migraine carabinée, avachi sur le canapé, bouteille de whisky vide dans une main et téléphone dans l'autre ; un rapide coup d’œil dans l'historique des messages envoyés lui avait permis de constater que comme un parfait imbécile, il avait bombardé Evie de messages au beau milieu de la nuit, la suppliant – pour la énième fois – de le laisser rentrer chez eux. Pourtant, il savait pertinemment que ce n'était pas ce comportement d'ivrogne qui jouerait en sa faveur. Furieux, il avait balancé l'appareil dans un coin de la pièce, sans se soucier de savoir s'il survivrait ou non à l'impact. Grommelant comme un ours sorti d'hibernation trop tôt, il s'était glissé sous la douche et était resté sous l'eau froide de longues minutes, tant pour laver les effluves âcres d'alcool que pour tenter de se remettre les idées en place. Front appuyé contre les carreaux de marbre de la cabine, paupières closes, il avait laissé l'eau couler sur son corps malmené, l'avait laissée engourdir ses plaies encore à vif, jusqu'à en claquer des dents. Et il s'était fustigé intérieurement à s'en étrangler de culpabilité – encore. La mécanique était bien rodée, chaque matinée ressemblait à la précédente, avec pour seule variable son degré d'ivresse. Une fois n'étant pas coutume, Adrian avait enfilé des vêtements propres et quitté son appartement sans rien avaler, avant de se traîner jusqu'à la salle de sport du quartier, où il avait bien l'intention de se défouler, de passer ses nerfs sur autre chose que les emmerdeurs qu'il rencontrerait à coup sûr au bar quand viendrait le moment de retourner bosser. Il aurait pu tenter d'appeler Evie, s'excuser, mais il savait qu'elle n'en aurait pas grand chose à foutre de ses regrets, qu'elle ne s'apitoierait pas de le voir ramper à ses pieds. Il lui arrivait d'en avoir envie, quand il était épuisé, quand il se sentait à la limite de la crise de nerfs, quand rien n'allait dans son sens. Il ne servait à rien de le nier, Adrian peinait à garder la tête hors de l'eau, il se sentait comme un gamin perdu au milieu d'une foule, paniqué, désorienté. Il ne demandait rien de mieux que d'en sortir, mais il était comme bousculé de tous les côtés, et pour chaque pas en avant il en faisait trois en arrière. Il ne savait plus qui il était, où il en était, il avait perdu le Nord et les autres points cardinaux, et la seule personne qui aurait pu l'empêcher de sombrer totalement l'avait foutu à la porte de chez eux. C'était de sa faute, il le savait et pourtant tout lui semblait... injuste ?

Le sac de sable, il l'avait cogné jusqu'à en perdre haleine, jusqu'à avoir les poumons en feu, les muscles douloureux et les phalanges écorchées. Il l'avait frappé comme il aurait aimé frapper les démons qui l'habitaient et le torturaient, jusqu'à ce que l'adrénaline prenne le dessus et que les gestes ne soient plus qu'un automatisme. Il avait fallu qu'un autre boxeur lui signale qu'il était en train de pourrir la salle d'hémoglobine pour qu'il sorte de sa transe et ne réalise qu'à force de frapper ainsi, ce seraient ses os qui finiraient par en pâtir. Le cœur tambourinant furieusement dans sa poitrine, il avait décidé d'arrêter les frais, et puisqu'il lui restait de longues heures à tuer avant d'entamer son service, il était rentré chez lui. Sur le chemin, il avait songé à faire un détour par les bureaux du journal pour voir Evie, avait eu envie de passer à la crèche pour embrasser Aurora, mais il avait fini par se résigner. Il avait clairement sa gueule des mauvais jours, il ne servait à rien de remuer le couteau dans la plaie. La dernière fois qu'Evie était passée chez lui, elle ne s'était pas gardée de lui faire savoir que son appartement était un foutoir sans nom, alors Adrian avait entreprit d'y mettre un peu d'ordre, notamment en se débarrassant des nombreux cadavres de bouteilles qui traînaient un peu partout et auxquels il ne prêtait généralement attention que s'il savait avoir la petite pour la journée – puisque sa mère refusait obstinément de la lui laisser plus longtemps. Tous les prétextes étaient bons pour se vider l'esprit, éviter de ressasser trop longtemps les erreurs et dérapages qui l'avaient conduit jusqu'à ce trou, et d'avoir envie de vider une nouvelle bouteille.

Bon gré mal gré, Adrian avait dû se résoudre à se rendre à son ô combien charmant lieu de travail, un bar de quartier principalement fréquenté par des Hunters, des ivrognes en tous genres et des filles qui n'avaient pas la moindre idée de l'endroit dans lequel elles mettaient les pieds. Humeur massacrante dissimulée derrière un sourire forcé mais de circonstance, il était passé derrière le comptoir et les consommations s'étaient enchaînées. Verre après verre, cocktail après cocktail, bouteille après bouteille, Adrian répondait aux demandes des clients avec une rapidité qui démontrait de l'habitude d'un barman, et surtout de son envie de ne pas faire leur faire la conversation plus longtemps que nécessaire. Plus la soirée avançait et plus le son de la musique montait, ce qui n'arrangeait pas son mal de crâne, qu'il avait trimballé toute la journée, et qui promettait de ne pas déguerpir avant le lendemain. On pourrait croire que ça lui servirait de leçon, qu'on ne l'y rependrait plus à boire comme un puis sans fond, mais... Ses erreurs, Adrian avait une fâcheuse tendance à les répéter.

Interpellé par une demoiselle aux atouts généreux, Adrian haussa un sourcil lorsqu'elle se plaignit de la disparition de son verre. Il balaya le comptoir du regard avant de revenir sur la jeune femme, qui l'observait avec un air de cocker. Un soupir fila entre ses lèvres pincées et il fit volte-face pour se saisir d'un verre propre ; avant que quelque chose ne heurte sa tempe – une pistache. Perplexe, il regarda par dessus son épaule et faute de coupable en vue, s'acquitta de sa tâche – non sans qu'un second projectile ne rebondisse sur son crâne, ce qui lui arracha un sifflement agacé, couvert par la musique. Whisky en main, il servit la demoiselle qui eut ensuite vite fait de rejoindre ses amies, son verre serré contre sa poitrine, comme si elle craignait de se le faire arracher. Adrian leva les yeux au ciel et se détourna du comptoir un instant, juste le temps de d'attraper un torchon pour essuyer le comptoir, et de nouveau face au comptoir il suivit avec un certain étonnement la bouteille de whisky disparaître de sous son nez. Adrian ouvrit la bouche, prêt à réprimander le coupable, avant de claquer la langue avec un agacement non dissimulé lorsqu'il réalisa qu'il ne connaissait que trop bien l'individu. « Putain, Nate ! » Le norvégien lui était venu naturellement tandis qu'il arrachait le whisky des mains de son aîné, qui retira sa capuche pour révéler un faciès aux similarités certaines avec les siennes. « Si t'as envie de te soûler tu fais comme tout le monde, tu paies tes consommations. J'suis généreux, mais abuse pas de ma bonté. » S'il était heureux de le voir ? Pas vraiment, et son air grave le lui signifiait sans qu'il ait besoin d'employer le moindre mot. Ça le faisait même profondément chier qu'il ait décidé de se pointer, et ça même si ça partait sans doute d'une bonne intention. Si Adrian était doué pour s'attirer des ennuis, Nathaniel avait un don incontestable pour les causer ; et c'était justement là ce qui inquiétait son cadet. Une seconde, il eut envie de lui présenter son majeur et de l'inviter à aller voir ailleurs si il y était, mais un regard lui avait suffi pour comprendre que son aîné n'était pas dans son état normal. Si Adrian avait bien souvent l'impression d'abuser en enchaînant bouteille après bouteille, Nathaniel poussait le vice à un tout autre niveau. Entre deux maux, il fallait choisir le moindre, et c'est avec résignation que le colosse se pencha pour embrasser la joue de son frère, qui ne se fit pas prier pour l'attirer à lui et l'enlacer étroitement, ce qui arracha au plus jeune un grognement agacé. Adrian finit par se dégager, une grimace sur le visage. « T'es un grand gamin, tu le sais ça ? » Doublé d'un emmerdeur, mais il se garda bien de l'ajouter. Avec Nathaniel, Adrian avait l'impression de marcher sur des œufs, un faux pas et c'était la catastrophe assurée. « Si t'as besoin d'affection fraternelle, je passe mon tour. Au cas où tu l'aurais pas remarqué, je bosse. » Son job de barman n'était peut-être pas idéal, mais au moins ça lui permettait de payer ses factures, et c'était tout ce qui lui importait.

Avec un soupir, Adrian fit glisser la bouteille de whisky à moitié vide jusqu'à Nathaniel, avant de faire claquer un verre sur le comptoir, juste devant lui. « T'as qu'à la finir, c'est pas comme si je pouvais servir qui que ce soit d'autre avec, maintenant que t'as craché dedans. » Il afficha un petit sourire, son expression mi-amusée mi-agacée. Ça le sidérait d'être le plus mature et le plus responsable des deux, mais ce n'était pas nouveau. Gamin déjà, c'était lui qui prenait la défense de Nathaniel, que ce soit devant leurs parents ou les autres gosses. Des raclées, il en avait pris un paquet pour lui... Et il avait perdu trois ans de sa vie alors qu'il aurait pu totalement s'en tirer, et quand bien même il avait conscience d'avoir sauvé son frère d'une éternité en taule, ça lui avait laissé une saveur amère en bouche. « Qu'est-ce que tu fous là, Nate ? » Un sourcil arqué, les bras croisés, Adrian profitait d'une accalmie passagère pour s'intéresser de très près à son frère, qu'il observait avec suspicion. À force, il s'était habitué à ne le voir débarquer que lorsqu'il avait besoin de quelque chose, ou pour foutre le bordel dans son existence déjà remarquablement compliquée. Nate, il l'aimait, mais il avait cessé de lui faire confiance des années plus tôt.
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