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Auteur | Message |
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Cesare DeMaggio ADMIN - master of evolution MESSAGES : 45269
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Sam 16 Mai 2015 - 17:13 | |
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| | | Diana Peterson MEMBER - join the evolution. MESSAGES : 810
SUR TH DEPUIS : 13/05/2014
| Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Sam 16 Mai 2015 - 17:47 | |
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| | | | Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Sam 16 Mai 2015 - 17:59 | |
| - Spoiler:
Une raison. Une explication sur la raison pourquoi tu avais besoin d'être là. Tu cherches en vain dans ta tête, les mots justes, ceux qui feraient moins mal. Mais au bout d'un moment, tu te rends inévitablement à la conclusion que des mots qui font mal, ça n'existe pas, pas dans cette situation, pas dans ce contexte. Parce que tu le réalises assez bien ce que tu as fait. Tu sais que cette façon dont tu as réagi il y a deux ans, ce n'était pas une solution à tous vos problèmes. Tu sais qu'il n'y a rien de plus lâche que de fuir et d'espérer que tout se répare par magie. Tu le comprends très bien ce concept, et pourtant, tu as espéré un miracle. Parce que t'étais rendu au bout de ta patience, au bout de ta colère, au bout de ta vie. Tu étouffais dans ton mariage, tu étouffais en sa compagnie, tu étouffais sans elle et dans cet endroit devenu trop grand et pourtant trop restreint. Alors tu t'es mise à la recherche d'une bouffée d'air frais, sans attache, sans aucune raison de faire demi-tour. Mais tout le grand air du monde ne peut réparer l'état de ton coeur. Ça ne te redonne pas ta fille. Tu ne redécouvres pas l'amour à chaque coin de rue, comme tu pouvais le faire avec Connor. Et puis tu te demandes comment un peu passé d'un amour pur et bon, enflammé et passionné comme celui que tu partageais avec le jeune Chapman au début de votre relation et en venir à la conclusion que l'autre n'est plus rien que toxique, au point de devoir partir, partir loin et vite? La mort, la boisson, le silence. Toutes ses choses qui ont enterré votre amour, sans même prendre la peine de le tuer. On ne tue pas le vrai amour. On lui fait mal au point de ne pas être capable de l'endurer. De ne plus être capable de le toucher, de le sentir, de l'avoir près de soi. Et on s'éloigne et puis soudainement, on en a besoin de nouveau. Mais ça, tu ne crois pas être en mesure de l'expliquer au jeune homme. Pas de manière à ce qu'il comprenne, à ce qu'il pardonne. Alors tu cherches en vain de bons mots. Mais les mots, ils sont absents, un peu comme toi.
La première chose que tu remarques lorsque la porte s'ouvre et que vos regards se croisent, c'est le vide qui semble s'être graduellement posé dans ses yeux. La fatigue sous ceux-ci, l'état général de son corps qui semble en décomposition malgré le fait qu'il se tienne droit devant toi. Ce que tu aperçois, ce n'est que l'ombre de l'homme que tu as été, un corps sans vie, et c'est comme un poignard au coeur de voir l'étendu des dégâts. De savoir que c'est probablement un peu à cause de toi, si ce n'est pas complètement à cause de toi que Connor ne semble plus être lui-même. Tu ne sais pas trop ce que tu espérais pour lui après ton départ. Peut-être que la distance et cette nouvelle liberté lui permette de reprendre les dessus, tu espérais peut-être que ce serait plus facile sans toi à côté prête à lui sauter au visage au moindre mot échangé, n'importe quoi. Tu espérais sincèrement que ce serait plus facile pour vous deux de vivre votre deuil séparé qu'ensemble. Contre toute logique. T'étais peut-être naïve, ou même complètement conne, honnêtement, tu n'en sais trop rien. Tu n'arrives plus vraiment à te souvenir de ton état d'esprit lorsque tu es partie, de tout ce à quoi tu as pensé avant de prendre ton sac et de ne pas regarder derrière. Tu as tellement essayé de bloquer ce moment de tes souvenirs qu'au final, tu y es bien parvenue. Et le retour est douloureux. Une réalité encore bien présente, encore plus laide que dans tes souvenirs. Deux âmes en peine mutilée par la vie. Deux âmes en peine incapable de se retrouver, incapable de se comprendre, incapable de s'aider. Ne pas se laisser de chance. Le plus fort s'en sortira vainqueur, peu importe les conséquences. À vos armes, prêts, tirez.
Même sa voix semble différente alors qu'il se moque un peu de toi dès les premiers sons. Tu lâches un soupir silencieux, tes yeux trouvent le sol assez rapidement, incapable de lui faire face plus longtemps. Tu voudrais lui envoyer une réplique bien sanglante, comme avant, lui faire ravaler sa propre torture, mais ce n'est plus comme avant et t'es bien petite aujourd'hui alors que tu viens comme une tentative qui semble soudainement suicidaire de te faire pardonné. Tu ne fais même pas une tentative de dire quelque chose, tu le laisses simplement te rappeler avec tout le tact du monde à quel point t'as été lâche. Tu écoutes et tu ne dis rien, et tu te dis que tu aurais peut-être mieux fait de ne jamais revenir ici en fait. Mais la porte est encore ouverte, et même s'il est déjà parti un peu plus loin dans la maison, tu te sens obligée de rentrer. Parce que tu peux pas juste lui faire savoir que t'es de retour et ne pas lui dire pourquoi, tu peux pas juste faire ton agace en mode, j'existe encore et puis disparaître à nouveau dans la brume, tu ne pourrais pas te le permettre. Alors tu fais quelques pas en avant, ferme la porte derrière toi et l'état de votre maison décrit bien votre relation : en piètre état, comme si personne n'avait pris la peine de s'en occuper depuis longtemps, bien trop longtemps.
Je le suis jusqu'à la cuisine et je suis un peu surprise lorsqu'un gros chien vient m'accueillir. C'est un peu par réflexe que je me penche à sa rencontre alors qu'il ne demande qu'un peu d'amour et d'attention. Connor te demande ce que tu veux, mais tu ne sais pas, alors tu ne réponds pas. Tu continues de flatter le chien et étonnamment, la première chose qui sort de ta bouche est à ce propos. Tant pis, t'es pas vraiment venue pour faire du sens de toute façon. « J't'aurais jamais pris pour le genre de mec qui se lie avec un chien. Comment il s'appelle? » Évite le problème Alana, ne serait-ce que quelques minutes plus. Fais comme si de rien était, pour te donner un peu de courage, un peu de temps. Tu sais que ça ne fera pas plaisir au jeune Chapman que tu l'ignores ainsi, mais puisque tu n'as pas de réponse à sa question, tu préfères dévier la conversation. Et puis sa dernière réplique te refroidit. Il a pas envie de parler de son chien. Pas envie de te parler du tout même, ni de te voir. Alors tu te relèves et tu oses le regarder un peu plus longtemps cette fois. Tes mains viennent nerveusement jouer dans tes cheveux alors que tu te mords les lèvres, à la recherche des mots qui ne te viennent toujours pas. « J'me disais qu'il était probablement mieux pour moi de venir ici et te dire que je suis revenue en ville plutôt que de laisser quelqu'un d'autre te l'apprendre. » C'est un peu bancal, à la limite du pathétique, mais tes intentions sont bonnes. T'aimerais au moins qu'il t'accorde ce point, même si vraiment, tu ne penses pas qu'il soit d'humeur à te donner aucun point. Alors tu prends une grande respiration et tu te lances. De toute façon, ce n'est pas comme si tu avais encore quelque chose à perdre dans tout ce bordel. « Je vois bien que tu m'en veux encore d'être partie, mais sérieux, j'sais pas ce que j'pourrais t'dire pour que ce soit plus facile pour toi, alors j'vais fermer ma gueule. » C'est pas vraiment ce que tu voulais dire, pas vraiment ce que tu cherches. Tu te mords la lèvre, par réflexe, parce que y'a rien qui se passe comme tu voudrais et que c'est le bordel dans ta tête, le bordel dans ton coeur. « C'que j'veux dire c'est que fuck, j'suis désolée. Désolée de ne pas avoir été en mesure de faire mieux pour nous deux. » Ça ne veut rien dire, mais c'est ce que tu as de mieux. Je t'en supplie Connor, me jette pas dehors si vite. Je sais plus où aller, je sais plus où me mettre. À la fin de la journée, reste plus que toi, encore aujourd'hui.
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| | | Seth Koraha MEMBER - join the evolution. MESSAGES : 4656
SUR TH DEPUIS : 01/11/2014
| Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Sam 16 Mai 2015 - 18:48 | |
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| | | Cesare DeMaggio ADMIN - master of evolution MESSAGES : 45269
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Sam 16 Mai 2015 - 20:01 | |
| - Citation :
- Hahahaha... and THEN I took out Reverse Flash despite the fact I have no superpowers...
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| | | Faith Cunningham MEMBER - join the evolution. MESSAGES : 17676
SUR TH DEPUIS : 26/04/2014
| Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Sam 16 Mai 2015 - 20:06 | |
| Résumé version moi ou résumé que je fais à chaque fois car vous avez la flemme de m'entendre blablater ? |
| | | Cesare DeMaggio ADMIN - master of evolution MESSAGES : 45269
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Sam 16 Mai 2015 - 20:24 | |
| - Citation :
- Hahahaha... and THEN I took out Reverse Flash despite the fact I have no superpowers...
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| | | | Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Sam 16 Mai 2015 - 22:25 | |
| - Spoiler:
J’la vois, là, devant moi. J’la vois et ça m’fait un mal de chien. Quand elle s’est barrée j’ai pas voulu y croire. J’me souviens trop bien des papiers posés sur la table, du désert dans les placards et sur notre lit, le néant qui s’est propagé jusqu’à mon cœur. J’l’ai attendue. J’suis vraiment trop con, mais j’l’ai attendue. J’me suis dit qu’elle reviendrait, que p’t’être qu’elle avait juste besoin de vacances ou j’sais pas quoi. P’t’être qu’elle voulait juste changer d’air et aller sur le bord d’une plage faire bronzer sa peau laiteuse pour mieux revenir après. C’est con. Tellement con. Quelque part j’savais qu’elle était partie pour de bon, mais j’pouvais pas l’accepter. Alors j’ai attendu comme un crétin, j’ai dormi sur le fauteuil du salon en espérant qu’elle me réveillerait en ouvrant la porte d’entrée, j’ai cherché une cascade blonde dans les rues – j’en ai croisé des tas mais jamais aussi soyeuses que la sienne. J’l’ai cherchée, j’l’ai jamais trouvée. J’crois qu’elle voulait pas que j’la trouve. Alors j’ai laissé tomber. J’me suis résigné. J’commençais même à m’faire à l’idée, à m’habituer à la douleur et au vide. Mais elle est là. Elle est plantée dans l’salon, Neo à ses pieds et puis moi avec ; j’suis à genoux mais elle le voit pas, j’suis à genoux mais j’ai plus la force de supplier. J’suis à genoux mais l’coup de grâce veut pas venir.
Elle se fout d’ma gueule. J’veux des réponses. J’veux comprendre pourquoi elle revient me hanter. Et elle trouve rien d’mieux à faire que me parler du foutu clébard. De toute façon c’est même pas moi qui suis allé l’chercher ce gros débile, c’est lui qui m’a adopté. J’me demande encore ce qu’il m’a trouvé d’ailleurs, j’sais pas pourquoi il s’est foutu à me suivre sans vouloir me lâcher la grappe mais j’vais pas me plaindre – parfois j’me sens un peu moins seul parce qu’il est là, avec sa gueule défoncée et son amour de sale bête. « Il s’appelle pas. Qu’est-c’que ça peut t’foutre, tu l’reverras pas t’façon. » Si elle croit qu’on va parler chiffons – ou poils en l’occurrence – elle s’fourre le doigt dans l’œil. J’ai pas l’temps pour ces conneries. Enfin si, j’ai tout l’temps du monde, mais j’ai absolument pas envie d’avoir ce genre de conversation inutile et encore moins avec elle. Cette traîtresse. J’ai envie qu’elle disparaisse. J’veux qu’elle dégage et faire comme si elle était jamais venue ici, j’veux la faire décamper à coups d’poignards et m’assurer qu’elle reviendra plus jamais. Et pourtant y a une part de moi qui peut pas s’empêcher d’être satisfait d’la revoir, parce que même si j’veux pas l’admettre, elle m’a manqué. Et j’arrive pas à m’arrêter de la fixer, de la détailler de la tête aux pieds comme si j’pouvais la scanner pour deviner ce qu’elle a fait pendant ces deux années, comme si j’pouvais retrouver la femme que j’ai aimé et qui m’a abandonné comme une merde. J’me déteste. J’la déteste. Putain, j’ai besoin d’un verre. Mais tout c’que j’ai c’est un putain de café froid et trop sucré, ça m’déprime.
C’est étrange d’observer sa façon de se tenir, comme si elle voulait se recroqueviller sur elle-même, comme si elle voulait disparaître. Elle a l’air nerveuse, à se toucher la crinière dans laquelle j’ai passé mes mains trop de fois, à se mordre les lèvres qui ont laissé un goût amer sur les miennes. Sa voix sonne comme du miel, c’est tellement familier et pourtant y a un truc qui a changé ; y a un truc qui craque, ça fait écho à du verre brisé étalé sur le parquet et moi j’suis pieds nus, et moi j’marche dessus en laissant des lambeaux éparpillés sur mon chemin. Elle parle et elle parle, mais j’entends rien, que des mots qui sont trop creux, que des béantes qui reflètent ma poitrine et puis la sienne aussi je crois. C’est ridicule. Tellement que ça m’arrache un rire, un de ceux qui font grincer des dents et qui crissent à l’oreille, un de ceux qui donnent envie d’chialer. « T’es désolée ? » À ce stade j’sais même plus quoi dire. Elle croit quoi ? Que ça va tout arranger ? Bordel. J’me redresse en posant ma tasse sur un coin de la table basse – t’façon là j’veux plus rien avaler qui soit pas alcoolisé. Y a un sourire qui tire sur mes lippes, ça m’donne un air mauvais, un air d’assassin qui vient coller son couteau contre la gorge de sa victime pour l’achever. J’avance de quelques pas pour être plus proche mais pas trop non plus, ça me crame trop, j’ai l’impression d’être au beau milieu d’un brasier. C’est qui l’enfoiré qui m’a foutu au bûcher ? « J’en ai rien à foutre qu’tu sois désolée. T’as raison, y a rien qu’tu puisses dire. Parce qu’y a juste rien à dire. T’es partie parce que t’es qu’une lâche, et maintenant tu reviens pourquoi ? » Ma voix est tellement calme que ça sonne faux même pour moi. C’est un souffle de glace que j’lui crache à la gueule et j’attends d’la voir mourir de froid, j’suis un putain d’iceberg et elle est le Titanic. Mon Titanic. On a coulé tous les deux y a trop longtemps. « T’as envie d’apaiser ta conscience, c’est ça ? Tu veux que j’te dise que j’accepte tes excuses et que tout est oublié pour qu’tu puisses reprendre ta p’tite vie ? Arrête tes conneries, Al’. »
Mes prunelles se fondent dans les siennes, j’peux plus m’en détacher mais j’laisse rien paraître. J’suis à l’agonie mais j’veux pas qu’elle le sache. Elle m’a déjà foutu à terre y a deux ans, j’compte pas lui donner l’occasion de recommencer, j’veux plutôt lui rendre la monnaie de sa pièce. Est-ce qu’elle sait ce qu’elle m’a fait ? J’crois même pas qu’elle s’en rend compte. Elle m’a arraché mon dernier espoir. J’croyais en nous. J’croyais qu’à deux, on pourrait se relever de la mort de Mia. J’croyais qu’ensemble, on réussirait à s’en sortir d’une façon ou d’une autre, j’voulais me battre pour elle et puis pour nous. Mais elle a préféré s’tirer. J’devais pas être assez bien pour elle. J’ai scandé son nom sur les toits, aux arbres décharnés, au ciel trop noir. J’l’ai maudit et insulté dans tous les sens, j’l’ai hurlé, murmuré, pleuré, moqué, soupiré, supplié. Alana c’est devenu mon mantra et puis mon oublié, les cinq lettres que j’ai chéries et puis haïes de toutes mes forces. Elle m’a tué et elle le sait même pas. J’le vois dans ses yeux trop brillants et sur sa peau trop pâle. Elle voit pas mon sang sur ses mains. « J’aurais préféré qu’tu restes là où t’étais. Y a plus rien à Radcliff pour toi, t’as rien à faire ici. » Les coups se succèdent les uns après les autres, j’attends d’la foutre K.O mais tout me revient dans la tronche comme un boomerang. C’est un combat qui peut pas se gagner, on perdra tous les deux. « Si t’es juste v’nue présenter des espèces d’excuses minables, tu peux r’tourner d’où tu viens. On a rien à s’dire, t’as tué la conversation dans l’œuf en t’barrant comme une voleuse. Maintenant c’trop tard pour les grands discours. » C’est trop tard tout court. Y a plus rien à sauver, elle a tout dégommé la déserteuse. Elle m’a dégommé moi et si elle est venue pour me mâcher et mieux m’recracher, j’aimerais autant qu’elle foute le camp. J’ai pas besoin d’elle pour crever, j’le fais très bien tout seul. J’veux pas voir sa gueule de princesse des fantômes, j’veux pas être témoin de la souffrance dans l’fond de ses yeux et m’faire piquer par les pointes de sa couronne empoisonnée. Si j’tendais le bras j’pourrais la toucher, j’pourrais laisser le bout de mes phalanges effleurer ses joues et l’angle de sa mâchoire, j’pourrais me faire réduire en cendres comme ça d’un simple geste. Ça m’torture. Elle m’torture. C’est qu’une barbare et elle a fait d’moi son martyr. J’ai plus qu’à m’faire crucifier, comme ça la supercherie touchera son apogée.
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| | | | Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Dim 17 Mai 2015 - 0:14 | |
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| | | Cesare DeMaggio ADMIN - master of evolution MESSAGES : 45269
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Dim 17 Mai 2015 - 0:32 | |
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| | | | Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Dim 17 Mai 2015 - 1:31 | |
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| | | | Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Dim 17 Mai 2015 - 3:13 | |
| - Spoiler:
Tout de travers. Il a tout compris de travers. Mais c'est le bordel et c'était à prévoir. C'est le bordel et tu es là, devant lui, à pleurer et t'es incapable de t'arrêter. Les larmes coulent sur tes joues et c'est comme si tu étais de retour deux ans en arrière. Les larmes coulent sur tes joues et c'est tout comme si Mia venait de mourir. Elle vient de mourir et tu n'as nul part ni personne à qui t'accrocher et tu tombes de si haut que tu as l'impression que tu ne seras jamais en mesure de te relever. Tu ne l'avais compris que quelques semaines plus tard, mais en perdant ta fille, tu avais perdu Connor aussi. C'était une perte plus subtil parce qu'il avait longtemps été là, juste à côté de toi dans votre lit devenu si grand, mais au fond, il n'y avait plus rien de semblable. Un creux, un vide. Il est là, mais plus vraiment. Ou peut-être que c'est toi qui est devenue le fantôme errant dans la maison telle une âme en peine qui ne sait pas ce qu'elle fait, qui ne sait pas ce qu'elle veut. Tu te revois encore les cheveux emmêlés parce que ça fait une semaine que tu n'as pas daigné entrer dans la douche, les grosses poches sous tes yeux parce que t'es incapable de dormir, le visage bouffi et rouge des larmes que tu continues de pleurer sans aucun arrêt, tel un puit sans fond. Et plus tu pleures, plus tu sanglottes, et plus tu sanglottes, plus tu trembles et t'es plus qu'une feuille qui vole dans tous les sens, tiraillés par les coups de vents de la tornade Connor. Tu voudrais que ça arrête, tu voudrais pouvoir crier stop, partir loin, n'être jamais venu, mais comme pour tellement de choses, il n'y a pas de marche arrière, aucune façon d'éviter l'inévitable. Encaisse et assume.
« Putain mais Connor, est-ce que tu t'entends? On était deux dans ce bordel et fuck, t'étais pas là. T'ÉTAIS PAS LÀ. » Tu cris Alana, parce que tu as besoin de lui crier ÉCOUTE-MOI à ton putain d'ex-mari. Tu te repasses les scènes sans cesse dans ta tête. Comment tu as essayé de combler le vide que Mia avait laissé derrière elle sans jamais y parvenir. L'idée de partir n'avait pas été ta première solution, ce ne l'avait jamais vraiment été pour être vraiment honnête. Ça c'était seulement présentée à toi un bon matin et une fois que l'idée s'était implantée dans ta tête, tu n'avais jamais été en mesure de la chasser. Tu ne voulais pas le faire au début, tu te disais que tu ne pourrais jamais le faire, que Connor, il avait besoin de toi, même s'il ne semblait pas réellement te le montrer. Tu croyais que les choses reviendraient simplement, que votre relation s'en sortirait sans trop de travers, mais plus le temps filait, et pire c'était. L'alcool devenait de plus en plus courant dans son quotidien, et le trou était de plus en plus gros. Tu étais seule dans la grande maison, il était saoûl et absent et ensemble, vous n'étiez plus rien. Vous n'étiez qu'un amassis de paroles sans fond, des engueulades sans but, des nuits à dormir l'un à côté l'autre tout en faisant bien attention de ne jamais vous touchez. Tu voulais mieux, fuck, est-ce qu'on pouvait vraiment te blâmer pour vouloir plus avec ton propre mari? « Tu m'as jamais forcé à partir Connor, ça s'est vrai. Mais ne viens surtout pas me dire que tu étais là pour me retenir. » Combien de fois tu as voulu le lui dire, que t'étais sur le point de ramasser tes choses et de déguerpir, telle une voleuse? T'aurais voulu qu'il te convainque de ne jamais partir, qu'à deux, rien n'était impossible. Mais tu n'as rien dit, il n'a jamais rien vu aller, et au fond, tu ne lui as jamais laissé la chance de t'arrêter. Mais t'as tout de même cet impression que même s'il avait su, ça n'aurait rien changé. Peut-être que tu te dis seulement ça pour te sentir moins coupable, peut-être que c'est une réalité aussi, tu n'en sais rien et puis, c'est pas comme si tu pourrais le savoir un jour. Tu étais partie, mais tu voulais revenir. C'est pas si simple, mais c'est la base de tout. Tu veux revenir, même si tu ne sais pas vraiment pourquoi. T'es pas là pour regagner son coeur et lui promettre l'univers et toutes ces conneries, non, ce n'est pas ton but. T'es là parce que Connor, c'est un peu ton seul et unique véritable point de repère dans cette vie trop sale que tu vis. Parce que Connor, malgré le temps, il est encore et éternellement la première personne à qui tu penses le matin et le visage qui hante tes pensées quand t'es sur le point de sombrer dans un sommeil lourd et douloureux. T'es là parce que tu ne sais plus où te cacher. T'es là parce qu'ailleurs, tu ne ressens plus rien. Et t'as besoin de ressentir quelque chose. Quitte à avoir mal, aussi mal qu'avant. « Tu m'as jamais dit ce dont t'avais besoin. On parlait plus Connor. On s'disait plus rien. J'veux dire, on a jamais été plus honnête qu'en ce moment. » Et ça fait mal de le réaliser. Ça fout des larmes dans tes yeux, ça fait saigner ton coeur déjà bien amoché. Mais pour la première fois depuis que Mia est morte, vous parlez. L'abcès est crevé. La vérité coule, et c'est douloureux. Douloureux mais cruellement nécessaire.
« Connor, arrête steplait, j't'en supplie. J'ai besoin que.. j'ai besoin.. » T'as de la misère à respirer, un peu prisonnière de tes sanglots. T'as besoin que les cris et toutes ses pensées qui se bousculent dans ta tête arrêtent. T'as besoin de calme et t'as besoin de silence. Putain, t'aurais tellement besoin qu'il te prenne dans ses bras, comme avant, et qu'il te dise que tout va bien aller. C'est ce dont tu aurais eu besoin avant et c'est ce dont tu as besoin maintenant. Sauf que jamais tu n'oserais et tu sais que jamais il ne viendrait vers toi volontairement. Sauf que la proximité de vos visages, ça te tue. Tu vois ton reflet dans ses prunelles claires et putain, tu pourrais attraper son visage, là maintenant, et approcher tes lèvres des siennes, comme un baume un peu malsain a posé sur ton coeur. T'as l'image en tête et un choc électrique qui te traverse le corps à l'idée, mais tu restes immobile. Parce que tu n'as pas envie que Connor te crache une fois de plus au visage à quel point tu n'es qu'une connasse, qu'une lâche égoïste qui n'a jamais pas pensé à lui une fois dans toute cette histoire, alors que son image ne t'a jamais quitté, pas une putain de seconde d'aucune putain de minute. Tu prends une longue respiration et puis tu fais un pas en arrière. Parce que tu as besoin de te protéger de tout ce que ce mec peut te faire ressentir. Tu as besoin de prendre du recul, d'imposer une distance avant de tout simplement t'effondrer à ses pieds et lui supplier un peu n'importe quoi. Tu veux un peu de temps avec lui, un peu de clarté. T'as besoin que sur le moment, ce soit lui ta bouffée d'air frais. « Connor, j'suis pas venue pour la maison. Tu sais trop bien que j'pourrais pas y vivre, pas sans toi et sans Mia, c'est.. J'suis ici pour me retrouver un peu. Pour toi. Pour nous, peu importe ce que tu en penses. » C'est tellement dure à dire, tellement difficile à expliquer, ce sentiment que tu as au plus profond de toi. « Gueule comme tu veux Connor, je sais que je suis qu'une connasse, une lâche et une tout ce que tu veux, crois-moi, j'me suis fait le discours assez souvent pour ne pas avoir besoin de ton aide. » T'essayes de rigoler, mais franchement, ça n'a rien de drôle. C'est même plutôt triste. [color=crimson]« Mais j'ai déjà été ta femme aussi. Ta meilleure amie. La mère de ta fille. J'suis pas qu'un monstre. Et j'ai seulement besoin de savoir qu'on est pas mort, nous aussi. » Tu ne tiens qu'à un fil. Un fil qui se trouve entre les mains du jeune Chapman. Un fil qu'il peut décider de couper sur un coup de tête et t'arracher la tête. Il peut faire ce qu'il veut de toi. T'as jamais été à personne d'autre qu'à lui de toute façon.
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| | | Faith Cunningham MEMBER - join the evolution. MESSAGES : 17676
SUR TH DEPUIS : 26/04/2014
| Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Dim 17 Mai 2015 - 13:08 | |
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| | | | Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Dim 17 Mai 2015 - 13:12 | |
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| | | | Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Dim 17 Mai 2015 - 15:45 | |
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| | | | Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. | |
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