Êtes-vous effrayés par l'apparition des transmutants dans la société ?
 Les transmutants ? Mon prochain livre est sur eux, et pour l’instant, je n’en connais pas un seul. Je pense que le fait d’en avoir déjà côtoyé sans savoir ce qu’ils étaient vraiment, hommes ou surhommes, est quelque chose qui me frustre et non pas qui m’effraie. Vous savez, mes études, mon travail à l’université, voir même mon propre bouquin, tout est axé sur les hommes. Sur leur société, leurs habitudes, leurs groupes, leurs critères.. Depuis des siècles, d’autres livres meilleurs que le mien sont sorti avec comme seul intérêt nous. Je suis fatigué de contempler mon propre nombril. Découvrir qui sont les transmutants et leur manière de vivre et d’évoluer dans une société qui ne les accepte peu voir pas est une chance que n’importe quel sociologue saisirait. Que je sache au moins si ces individus récompensent mon intérêt, ou suivent au final, les mêmes schémas vu et revu d’une humanité qui peine à se diversifier..


 Que pensez-vous du mouvement terroriste des hunters ?
Un groupe d’individu aux critères déterminés et stricts qui n’aiment pas un autre groupe d’individus aux critères déterminés et stricts. Quelle est cette question ? Je n’en pense rien du tout. Et vous, que pensez-vous du fait que le soleil se lève à l’Est pour se coucher à l’Ouest.. ? La haine est d’un banal dans notre société. Le seul intérêt que je verrai à ces personnes-là, serait qu’ils ont déjà croisé des transmutants, et d’une certaine manière, ils les connaissent bien, même très bien. Un chasseur connait bien sa proie n’est-ce pas ?
Excusez-moi, la comparaison était déplacée.

 Que pensez-vous des affrontements entre les hunters et le groupe Uprising ?
 Et vous, que pensez-vous des extrémistes en Afrique ? Ou alors le cas de l’Israël et de la Palestine ? Ou, pour choquer moins de personnes avec cette actualité qui divise encore certains individus suffisamment stupides pour s’identifier dans ces conflits pourtant bien loin d’eux, que pensez-vous de la semaine sanglante en 19 ?
Non, en vérité, je ne veux pas connaître votre avis. Je veux juste montrer par là que l’histoire se répète, que des hommes se sont toujours tué par peur, ignorance, pauvreté, traditions, valeurs.. Une courte liste de critères si vous voulez mon avis. Voilà la manière dont j’étudie et je considère ces affrontements, que ce soit entre Uprising et Hunters, ou le reste : en une liste, applicable partout et en tout temps. Ce n’est pas parce que le conflit est récent qu’il est d’actualité. La haine des homes envers eux-même existe depuis bien plus longtemps que cela, et y prêter plus d'attention qu'elle ne le mérite ne fera que l'alimenter.


 Que pensez-vous des actions de Thaddeus Lancaster à la tête du Comté ?
 Pour tout vous dire, c’est à cause ou grâce à ses actions que j’ai décidé de m’installer à Radcliff pendant quelques temps. Au milieu du siècle dernier, des études très secrètes avaient étudié la manière dont les homosexuels étaient traités dans les Etats du Sud, et l’espèce de petite exécution publique que ce Lancaster a organisé m’y a tout de suite fait penser. Appliquez de nouveau ma liste à la personne de Thaddeus pour expliquer ses actions – peur, ignorance.. – car ce n’est pas ce qui m’intéresse dans cette ville. Ce qui m’intéresse est d’être ce sociologue qui va trouver les transmutants littéralement chassé de cet endroit, et de les connaître. Le maire a créé un climat parfait pour mon étude et mon prochain livre, et, sans l’en féliciter, je ne compte pas manquer cette occasion pour me pencher sur le cas des transmutants.

PAYS : France DISPONIBILITÉ : Mon wk commence le jeudi, on en parle ? VOTRE AVIS SUR TH : Je voulais m'inscrire sur le forum d'à côté en fait, donc là je découvre un peu COMMENT AVEZ VOUS CONNU LE FORUM : Topsite de mémoire PERSONNAGE : Inventé, alors faites péter les liens ou je me venge avec Elijah VOYEZ VOUS DES CHOSES A AMÉLIORER ? : Rien de plus que la dernière fois folks UN DERNIER MOT ? : Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit, sed do eiusmod tempor incididunt ut labore et dolore magna aliqua. Ut enim ad minim veniam, quis nostrud exercitation ullamco laboris nisi ut aliquip ex ea commodo consequat. Duis aute irure dolor in reprehenderit in voluptate velit esse cillum dolore eu fugiat nulla pariatur. Excepteur sint occaecat cupidatat non proident, sunt in culpa qui officia deserunt mollit anim id est laborum.

- Bien, après ces quelques questions concernant l’actualité et votre livre en préparation, je ne peux m’empêcher de vous reparler de Humans, pour le bien de toutes les lectrices impatientes de lire cet interview. Après tout, vous en avez donné tellement peu..
- C’est le cas.
- La peur du succès, peut-être ?
- Vous vouliez parler du livre, non ?
- Oui, oui, bien sûr, je m’égare. Tout d’abord, la question que tout le monde a du vous poser, mais comment avez-vous trouvé l’idée d’écrire Humans ? Il y a beaucoup d’autres livres qui ont déjà essayé de traiter de la société à travers différents personnages, et paradoxalement, le vôtre se démarque de part son originalité alors même que le sujet a déjà été exploité.

La Pauvreté s’appelle Alix. Les doigts sur son piano d’occasion, il regardait sa mère encore en cloque par un mec de passage s’évanouir une bouteille à la main. Le regard fixé sur une partition qu’il avait appris à déchiffrer seul, il écoutait Sally, sa première petite amie, lui dire d’aller se faire foutre comme la tante qu’il était. Apprenant la sonate de minuit, il fit une fausse note en entendant l’assistante sociale de Caroline du Sud lui dire qu’il ne pourrait pas faire d’études supérieures. Mais la Pauvreté est stupide et s’engonce dans son état, alors Alix a décidé d’ignorer ce fait et a cherché l’université la plus mauvaise, la moins chère. Du moment qu’il pouvait ne pas passer ses journées seul, avec son piano et la chose qu’était sa mère, oh, j’étais prêt à tout.

Chaque chèque que j’envoyais à l’université était donc le résultat d’appels anonyme. De visites nocturnes chez ces hommes du Sud qui ne pouvaient s’assumer et qui pourtant demandaient la venue de gens comme moi. Ce n’étaient pas des romantiques, et comme à son habitude, la pauvreté a mordu ses joues à en saigner pour éviter de crier. A retenu ses larmes en découvrant ce que ces pauvres personnes étaient. Les nécessiteux ont ce don de se reconnaître entre eux, et pour la plupart, ils se sont ouverts à moi. Je notais les cours le jour, et écoutais ces quinquagénaires la nuit me dire à quel point leur vie étaient misérable. La preuve, tu es là.

- J’avais matière à, voilà pourquoi.
- Par exemple, Mr. Gaffney vient directement de votre vécu ? Je pense parler au nom de toutes vos lectrices en disant qu’il est sans aucun doute notre personnage préféré qui, je cite..

Encore nu dans son lit, elle avait les larmes aux yeux, la Vieillesse. Peut-être était-il le seul d’entre tous à se rendre compte de l’allégorie misérable qu’il était. Le bras encore tremblant, il me tendait son téléphone, tous les soirs, pendant un mois. Les larmes aux yeux, honteux, à poil dans son lit miteux. Moi qui étais jeune, j’étais probablement capable de réparer son téléphone, je savais comment ces choses-là fonctionnent, c’est ce qu’elle me disait, la Vieillesse. Mais il n’était pas cassé, pas comme lui, pas comme l’épave qu’il était.

- .. « Alors, dit-il dans un sanglot, pourquoi est-ce que mes enfants ne m’appellent jamais ? »
- Non, Mr. Gaffney est inventé, comme le reste de mes personnages. L’un incarne la vieillesse, l’autre la vénalité.. Je n’ai fait que mettre un nom sur des situations qui se produisent probablement tous les jours. Je n’ai fait que représenter la société à travers ce que je connaissais déjà d’elle.

La Vénalité s’appelait Sarah. Sarah Lockhart, jeune étudiante à Harvard, heureuse propriétaire de son nouveau chien, Alix, étudiant dans une fac que vous ne connaissez pas, de toute manière. De pute, j’étais passé à gigolo. Pour les week-ends, les soirées, les rendez-vous, les services, le brave Alix s’en chargeait en regrettait presque les nuits où il n’était qu’un tas de chair troqué contre des billets – parce qu’avec cette Sarah, il n’était qu’une honte vivante. Un gars dont on oublie le prénom mais pas le visage, mais pas ses muscles, mais pas sa voix visiblement attirante. La Vénalité a offert à la Pauvreté des lentilles pour le débarrasser de ses lunettes sales, un coach privé de sport, des vêtements – et Alix, il a tout gobé. Et parfois, je vomissais le tout lorsque je me rendais compte de ce qu’elle faisait.
Et je recommençais.

- Justement, ce qui est controversé est la mort de la fille du sénateur, Carla, elle qui avait tout à sa portée et dont la vie se fait dérober par Jack. N’est-ce pas un peu moralisateur de mettre sous les projecteurs le pauvre Gaffney et de détruire une personne qui réussit dans la vie ?
- Personne ne peut réussir dans la vie si on n’essaie pas. Carla n’a pas essayé elle.. Elle a tout eu.
- Certes, mais il n’en reste pas moins que tuer ceux qui sont plus chanceux que d’autres est un peu-
- Il n’y a pas de chance.. Juste une société qui décide et perpétue sans cesse la même élite, la même oligarchie..

Sarah m’a offert une année d’étude, et vous savez quoi, j’ai aimé Sarah. Je l’ai aimé comme un oiseau aime le ciel, comme un poisson aime l’eau. Elle s’était rendue indispensable à mes yeux, la Vénalité, avant qu’un jour, son envie d’en avoir toujours plus ne la tue. Dans mon livre, je suis Jack, et Jack tue Carla. Dans cette chambre d’hotel, ce soir-là, on jouait à qui pouvait prendre le plus de rail.
J’ai gagné.

- Ne nous aventurons pas sur le terrain du professeur de sociologie et restons dans les limites du livre dans ce cas.

Dans les limites du livre, dans ce fragment de vie qui n’a pas été mis sur papier. Là ou l’Ignorance et la Haine étaient décrit, cette édition spéciale qui sortira Noël prochain. Je n’ai pas voulu le faire, mais il faut bien payer mes factures. Que mon passage à tabac à Florence soit décrit, qu’on dise de quelle manière on s’occupe des homosexuels dans ce coin là. Que l’on raconte à tous la manière dont un personnage voit sa propre vie volée parce qu’il est défectueux mentalement. Que jamais il n’aura de gosses, de femme, de mariage. Lui, ce n’est pas moi, ce n’est pas Jack. C’est un nom différent du mien, parce que moi, je soigne ce que je suis, et lui non.
Lui il chiale et il se fait encore violer dans les prisons. Il est gay, mais il est aussi ce que vous voulez. Ces gens qui n’ont pas eu de ‘chance’, d’autres qui se sont brûlé les ailes en tentant de toucher de trop près le soleil. Il est ces Sarah, ces Gaffney..

- .. Gabriel est tout ce que l’on sait de ce mystérieux personnage que vous avez retiré au dernier moment de la version finale d’Humans. Pourquoi avoir changé d’avis ?
- Parce qu’il ne vendait pas, du moins, c’est ce qu’on m’a dit.
- Oh, j’en serais bien étonnée.
- Il est ce que personne ne veut voir, ce que tout le monde piétine. Si vous l’aimez, vous avez de sérieuses questions à vous poser.
- Fait-il écho à votre projet concernant les transmutants ?

Si seulement Gabriel pouvait faire écho à rien du tout et ne pas exister, ce monde là serait trop beau. Gabriel est le Vomi, la Bille, ce que nous recrachons, ce que nous ne voulons pas être. La chose que l’on cache sous le tapis en espérant que personne ne le remarquera.

- La question est : fait-il écho à Radcliff ?

Te voilà validé, félicitation  Avant de commencer à jouer, n'oublie pas d'aller faire un tour dans la partie administrative si ce n'est pas déjà fait pour prendre connaissance du contexte, des différentes intrigues et des annexes. L'intrigue en cours est ouverte et tu peux la rejoindre dès maintenant.
   Tu peux dès à présent commencer à rp, mais pense également à créer une fiche de liens pour que ton personnage ne se retrouve pas tout seul. Une envie de relation particulière ? N'hésite pas à poster un scénario ou même dans la partie banque de personnage si tu préfères poster des créer des mini-pvs.  
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