Je ne savais pas quoi dire alors j'ai respiré et je serrais les poings en serrant les mains, passant mes mains sur ma nuque pour réfléchir, mais cela refusait de venir. Mon cerveau était off, seule ma peur était là, seules mes émotions. Toutes à la fois. « Tu es toute seule ici ? » Je ne plaisantais pas, elle refusait de parler. Je ne pouvais pas l'y forcer et cette conversation toucherait à sa fin, puisqu'elle était faussée et je refusais de la continuer. Je me contentais d'essayer, mais je savais que cela n'allait pas marcher. « Tu vas bien ? »
Tu ignores le vide devant toi, les vertiges et la peur tu connais pas... Seule au milieu des joueurs, tu t'enfonces au bord des précipices. Dans la cité perdue du Quidditch, au travers de la nuit, toi tu vas bien. En travers la douleur et la mélancolie, tout ira bien. DanEira
SALETE DE PETIT ETRE!
Eira était quelqu’un de caractériel, si elle trouvait quelque chose injuste, elle aurait certainement fait remarquer cette chose en question et lorsqu’elle était en rage, elle l’exprimait aussi de façon très franche et aussi démesurée. Elle était comme ça et personne n’avait pu la changer. Il y avait aussi dans ses traits de caractère quelque chose qui lui était très handicapant. Elle était une tête de mule, quelqu’un de têtu et qui campait sur ses positions, ce qui lui réserver toujours de mauvaises surprises ainsi que des situations très délicates. Et elle était dans une de ses dernières. Elle regardait toujours à tour de rôle, la défenderesse et le pauvre petit être sans défense. Or, il n’avait pas besoin d’être défendu. Et cette femme mettait son nez dans ce qui ne la regardait pas. Lorsqu’Eira regardait de plus près cette jeune femme, elle détailla les traits du visage de l’interlocutrice et sourit. Elle avait un petit air de chat, enfin, pas n’importe lequel, un air de siamois avec ses yeux persans et sa toute petite bouche fine mais qui avait une petite forme délicieuse. C’était ça qui calma la rage de la femme au balai. Elle se concentra sur autre chose et contrôla sa respiration. C’était une belle femme, vraiment, dommage que ses expressions soient si crues et de ce fait, rendaient son visage moins sympathique.
Cette femme était donc en train de parler. Sang-de-bourbe. Lady. Noblesse, or tout ce qu’Eira n’était pas. La joueuse professionnelle s’humecta les lèvres et la regarda, sans parler, juste la regarder parler jusqu’à la fin. Sans une once d’émotion sur son visage comme si elle était dépourvu de sentiments à ce moment précis. « Merci pour votre tirade » conclut-elle, en hochant la tête. « Même si… Vous n’avez rien à voir dans cette histoire, c’est toujours agréable de voir une personne prendre soit des Elfes de maison même si je crois que ce dernier n’a plus de propriétaire étant donné ses vêtements. J’en conclus que vous n’êtes qu’une passante, quoi de plus naturel. Mais, je retiens aussi, qu’il n’est pas sous votre protection et que de par ses vêtements, il est autonome. » Elle s’arrêta et vis l’elfe sourire sur le fait qu’elle souligna son autonomie. Ils étaient si fiers ces petits lorsqu’ils étaient libres, enfin, elle comprenait ce point. « Aussi, c’est une affaire entre lui et moi… Bien. » Elle plongea son regard dans celui de l’elfe, étant donné qu’ils étaient tous deux en désaccord et reprit. « Donc, je réitère mon propos. Vous auriez dû me laisser le temps de m’excuser, mais vous avez décidé de toute suite monter sur vos grands hippogriffes. Si comme le souligne la jeune femme, vous aviez était un gentleman, vous m’auriez laissé réagir. » Elle esquissa un léger sourire, agréable, elle ne voulait plus s’énerver d’autant plus que c’était un jour qui commençait bien. « Maintenant, vous avez commis une faute et à ma connaissance nous étions deux à se bousculer et non moi, à moins que mon derrière n’est triplé de volume. Je ne vois donc pas pourquoi je présenterai donc mes excuses. » Elle remit une de ses mèches de cheveux en place. L’autre femme avait réussi à détendre l’elfe et ce dernier était donc plus réceptif, parfait. Maintenant, le regard d’Eira se posa sur la femme. « Aussi, n’utilisait pas les termes, lady et noblesse devant moi, je ne suis qu’une casse-cou, un garçon manqué. C’est trop pour une fille comme moi. » Le mot « trop » était bien sûr souligné et accentué. Elle lui sourit tendrement, plus calme que jamais.
En y pensant, c’était grâce aux entraînements de Quidditch qu’elle avait eu à Poudlard qu’elle put se reprendre. Le capitaine de l’équipe leur avait donné ses petits conseils pour ne pas s’évanouir, pleurer ou encore devenir une bête féroce sur et en dehors du terrain. La respiration était quelque chose d’apaisant et qu’il fallait contrôler pour avoir une part de contrôle dans ses sentiments et réactions. Aussi, ce dernier leur avait appris à être très attentifs à tous les petits détails, le regard des adversaires, chaque poste avait un but et leurs yeux étaient toujours fixé sur ce dernier. Aussi le poursuiveur cherchait le vif d’or, les batteurs cherchaient les cognards et le gardien et les poursuiveurs cherchaient où était le souafle. Elle avait eu ce même rapport avec cette femme qui avait une allure froide et pète-sec, elle avait été attentive.