La scène se passa assez rapidement sous les yeux d’Eira. Les deux s’étaient entrechoqués mais c’était cette petite créature qui osa prendre la parole pour l’incendier. Eira n’était pas d’humeur, elle était sortie pour décompresser et cette dernière en avait pour son grade. Pendant le speech que lui faisait l’elfe, elle ne dit rien, le regardait simplement. Etant quelqu’un de caractère, il était sûr que monter en elle une colère noire et qu’elle n’allait pas en démordre. Mais c’était une hypothèse qui se présenta avant qu’une jeune femme. Légèrement familière qui prit la parole. Tout deux avait un langage plus soutenu que celui qu’employait Eira. Elle ne se prenait pas la tête pour la tournure de ses phrases et elle regrettait parfois son impulsivité.
Au lieu de prendre son parti qui était celui d’une fille qui avait simplement bousculé une autre personne, la femme, expliqua au nain qu’Eira devait s’excuser. « Des excuses probantes » « un gentleman » là, elle n’arrivait pas en croire ses oreilles. Déjà, l’être n’était qu’un elfe de maison et Eira ne parlait jamais de cette espèce d’être. Ensuite, elle n’avait jamais eu recours aux elfes chez ses parents, ses derniers s’occupaient simplement de nettoyer la petite boutique et de faire parfois le repas quand la mère MacMillan était trop épuisée pour s’en occuper. Ses yeux s’écarquillèrent, sa bouche s’entrouvrait et ses paupières vacillèrent. Eira, pendant un court instant, les regarda à tour de rôle puis ouvrit la bouche, les regarda encore une fois, incrédule, puis répondit. « Vous me demandez à… moi… de faire des excuses à celui-là ? » Elle les scruta pour apercevoir ne serait-ce qu’une petite expression, puis elle reprit. « Si vous m’aviez au moins laissé le temps de comprendre ce qu’il se passait au lieu de tout de suite monter sur vos grands chevaux. » Elle pouffa de rire vu la taille de la créature, vu la rage qui prenait corps en elle. « Je vous aurais présenté des excuses, mais votre comportement est lui aussi hors norme et ne devrais être. Alors, non, pas d’excuses. Vous ne manquez pas d’air. »
Si peu de considération était totale. La femme avait-elle vu la situation, ou pas ? Je ne sais pas. Mais en tout cas, Eira était sûre de ce qu’elle disait et de son point de vue.