i. êtes-vous originaire de radcliff ?
   Pas le moins du monde. C'est l'enfer sur Terre cet endroit. Bien sur, d'autres endroits sont aussi charmant que celui-ci, mais on a trouvé beaucoup mieux pour les mutants. J'ai l'impression d'être une juive au temps de la seconde guerre mondiale. A quand l'étoile que nous devrons tous porter pour être identifiable ? Ils parlent de confidentialités quand à leurs fichus dossiers. Quelle chance que je n'ai pas dû m'y rendre malgré que cette mesure soit national. J'ai peur du futur génocide qu'il va y avoir... Il n'est pas sur que ce soit les humains qui gagneront néanmoins.

   ii. avez-vous déjà eu affaire à un ou plusieurs hunters ?
   Mon père... Enfin, il ne m'a même pas reconnu comme sa fille. Il ne savait pas pour mon gêne non plus, heureusement. Il semblerait que toute ma famille du côté de mon père soit des chasseurs. Ironie du sort ? J'aurais plutôt tendance à dire : cruauté du destin. Faith Cunningham sera sûrement la deuxième chasseuse que je rencontre. Elle est ma demi-sœur et je prie le ciel pour qu'elle soit aussi une transmutant. D'après un ami proche qui connaissait un chercheur, le gêne qui modifierait notre ADN viendrait du père. Peut-être que dans de telles conditions, Faith aura abandonnée la chasse.

   iii. utilisez-vous beaucoup votre don ?
   Vous rigolez ? Je ne me maîtrise pas, que voulez vous que j'y fasse ? Bien sur, les accidents sont de plus en plus rare. Disons que j'évite par dessus tout de m'emporter en public. Sinon, c'est toujours pratique de pouvoir recharger son portable ou son ordinateur d'un simple touché. Mais je ne me voile pas la face, il vaux mieux que je reste discrète. J'avoue honteusement que j'attends avec impatience que les transmutant renversent le pouvoir afin de vivre librement, d'être telle que je suis au quotidien.

   iv. pensez-vous que les mesures mise en place par le gouvernement sont suffisante ?
   Pensez-vous être suicidaire ? Votre question me fait le même effet. Je ne suis pas du genre à baigner dans tout ce qui touche le politique. Ce sont des insectes, que dis-je, des mantes religieuses qui sont prêtes à tous nous arracher la tête. La seule véritable menace : Ce sont eux, il ne faut pas croire le contraire une seule seconde ! Pour avoir la paix, commence donc la guerre. L'humanité fonctionne de cette façon. Peu importe leurs mesures ridicules, vu l'homme au pouvoir, les victimes vont s’enchaîner. Le sang coulera à flot et on ne pourra que se battre ou subir.

Comment débuter correctement l'histoire de Diana ? Par il était une fois ? Mais l'histoire ne fait que débuter et la fin heureuse est incertaine. Un objet pourrait très bien résumer sa vie, ou du moins ce qu'elle en retient. Ouvrez votre main, je vais vous le donner. Ce médaillon a une fente, je vous en prie, vous pouvez l'ouvrir. Une jeune femme brune dans la quarantaine vous apparaît alors. Vous la trouvez belle ? Malheureusement, vous n'aurez pas la chance de la rencontrer. Fermer les yeux maintenant, et glissez vos doigts sur la surface du médaillon à côté de la photo. C'est la date où Diana a perdu sa mère. Gardez vos paupières closes... Je vais tout vous raconter.

Une femme un peu naïve mais avec un minois ravissant s'était rendue à une soirée mondaine. Elle soutenait son paternel qui était dans la politique. Elle fit alors la connaissance d'un certain monsieur Cunningham. Il était charmant et brillant, un véritable gentleman. Comment aurait-elle pu deviner qu'il avait une femme et un fils ? La jeune femme en tomba amoureuse et à tord, elle pensait que c'était réciproque. Il n'en était rien. L'homme était infidèle, mais comme n'importe quel menteur de son espèce, il lui promit mont et merveille. Il prétendait qu'il quitterait sa femme et son fils. Ah mais non ! Ce n'était pas le moment, la pauvre venait de perdre un oncle. La mère de Diana, qui ignorait encore qu'une petite crevette était en train de se développer dans son ventre, excusait tout à son amant. Mais le drame arriva bientôt ; en l'absence de cette gêne mensuel, la jeune brune décida d'acheter un test de grossesse. Un deuxième suivit. Un troisième. Un quatrième. Mais quelle importance ? Son amant l'aimait et il quitterait sa famille actuelle pour elle, elle en était convaincue. De sa douceur infini, elle organisa un jolie repas, en tête à tête et chandelles à la clef.

La nouvelle ébranla l'homme et toute joie s'effaça sur le visage de la pauvre et naïve jeune femme. Il lui brisa tout ses rêves en l'espace de quelques minutes et plus encore, ce fût leur dernier rendez-vous. Il ne lui restait plus que ses yeux pour pleurer et une menace que crachèrent les lèvres de son ex-amant. Si jamais sa femme légitime devait apprendre cette histoire entre eux, il lui promettait de lui rompre le cou. Mais la femme misa tout ses espoirs futur dans cette petite graine qui se battait dans son ventre. Elle fit toutes les démarches seules alors que son père avait toutes les peines du monde à ne pas la regarder de travers. Comme elle avait tût le nom de son amant, il avait vite comprit qu'il s'agissait d'un homme marié. Diana vint finalement au monde et papy blêmissait en reconnaissant les traits d'un politicien en vogue. Il vint quand même en aide à sa fille pour élever Diana dans de bonnes conditions. La jeune enfant avait un regard vif et des yeux sublimes ; mais c'étaient ceux de son père. Sa mère eut du mal à passer au-dessus. Mon son bout de chou était la chose la plus importante au monde. Papy ne tarda pas à avoir un nouveau choc quand il garda la nouvelle pousse de la famille. Elle pleurait à pleins poumons alors qu'elle était parsemé de bleus sur son petit corps si frêle. Il voulut allumer la table de chevet pour regarder de plus près. Sans le savoir, il venait de l'éteindre et l'enfant s'arrêta de crier bien que ses larmes roulaient sur ses joues. Il éloigna sa petite fille de la pièce, comme si cette dernière était un danger potentiel. Elle se remit à crier alors qu'une lampe du couloir s'éteignait près d'elle. L'homme comprit bien vite : Elle était transmutant.

Fallait-il l'annoncer à sa mère ? Comment trouver les mots pour la préparer face à ce monde qui n'était pas modeler pour la toute petite Diana ? Mais après une discussion de grand, sa mère la prit dans ses bras et la serra fort contre elle. Elle susurra des mots tendre à l'oreille de son enfant. Pour elle, c'était une princesse et rien au monde ne lui prendrait sa petite fille. Elle la protégerait contre mont et marais. Hors de question de l'abandonner, il fallait qu'elle se souvienne toujours que maman et papy l'aime. Une question des plus délicates vinrent un jour sur les lèvres de la belle princesse : Qui était papa si ce n'était pas papy ? Sa mère lui montra alors son père en photo, même dans les journaux. Sa génitrice se souvenait de la menace de celui qu'elle avait un jour aimé, mais sa fille avait le droit à la vérité. L'enfant comprit vite et avec beaucoup de déception que son père ne la reconnaîtrait jamais. Diana était plus belle et plus épanouie de jour en jour. Les séjours à l'hôpital se multipliait alors que l'on pointait sa mère du doigt. Frappait-elle son enfant ?

Il était temps que les choses évoluent. Les activités s’enchaînèrent : danse classique, cours de piano, yoga, gymnastique, self défense. Il fallait que Diana arrive à se canaliser pour ne pas prendre trop d'électricité en elle, c'était trop dangereux pour elle et son entourage. La jeune adolescente se battait coûte que coûte contre son handicap. Contre toute attente, ce sont sa mère et son grand-père qui lui affirmèrent qu'elle avait tord, que c'était un don qu'elle devait chérir. Peu importe ce que les stupides médias pouvaient sous-entendre. Elle était un don du ciel et ceux qui prétendaient le contraire étaient fous. Déterminée, elle voulut rencontrer son père, mais alors qu'elle tentait de le suivre, elle serra des dents : Il avait eu un autre enfant, une jeune fille, à peine plus jeune qu'elle. De nouvelles larmes coulèrent sur ses joues. Elle ne connaissait même pas le prénom de celle qui était sa demi-sœur. Son père se fichait pas mal d'elle, la preuve, il semblait heureux dans une autre famille. Elle serra les poings et se promit d'essayer de faire comme lui : le renier. Cette autre famille, ce demi-frère et sa demi-sœur, elle devait oublier leurs existences pour continuer à vivre.

Diana apprit bien vite la vérité sur son géniteur : c'était un monstre. Il tuait les personnes comme elle. Elle crut qu'elle allait rendre son déjeuner quand elle l'apprit. Si jamais il était resté auprès de sa mère, il n'aurait eu de cesse que de tenter de la tuer, cette idée ne voulait pas sortir de sa tête. Ce côté de sa famille était tellement sombre alors que là où elle vivait semblait havre de paix. Sa mère la réprimanda pour avoir été aussi proche de celui qu'elle ne pourrait jamais appeler père. Mais la jeune fille avait eu un profond besoin de savoir qui il était au fond, la regrettait-elle ? De toute évidence, non. Mais l'horreur était à venir, sa lumière allait bientôt s'éteindre.

Les chasseurs comme son père commençaient à agir de partout. La belle Diana allait se faire attraper, en effet, de multiples voisins ne se privèrent pas de prévenir ces monstres qu'il y avait une activité étrange d'électricité autour de leur domicile. Pourtant, personne ne vint frapper à la porte. La mère de la jeune mutante se demandait si son ancien amant ne venait pas de les protéger. Diana eut une lueur d'espoir, son père l'aimait-il finalement ? Son grand-père lui présenta un homme un peu plus vieux qu'elle. Elle le voyait venir à des kilomètres, il voulait qu'elle se mette en couple : Elle trouvait cela idiot. La jeune femme était persuadée qu'elle risquait de tuer n'importe quel homme qui lui ferait de l'effet. Will était charmant et il ne tarda pas à devenir son ami le plus proche. Il était transmutant lui aussi, mais son pouvoir était fascinant. Il pouvait contrôler le feu, le faire brûler plus encore ou au contraire, l'éteindre. Diana qui était du genre à vouloir tenter des expériences lui prit la main et l’entraîna dans sa chambre. Elle mit alors une épingle à cheveux dans une prise électrique et se chargea d'électricité, aussitôt, son corps réagit de façon négatif. Ses muscles la faisait souffrir et elle s'avança vers Will, lui tendant la main. La jeune mutante avait bien raison d'agir de la sorte, son ami était en effet capable de taire l'électricité qui était en elle. Elle ria de bon cœur, lui expliquant que dans certaines légendes, le feu et l'électricité sont proches. Néanmoins, il ne contrôlait pas du tout l'électricité, mais il était capable de la soulager elle. En était-elle amoureuse ? Sûrement, mais les deux jeunes gens ne sortaient pas ensemble pour autant. Will avait des contacts, surtout dans le milieu scientifique. C'est lui qui lui apprit que c'était peut-être le père qui transmettait à ses enfants les gênes mutants. La demoiselle sauta le pas : Elle voulait rencontrer sa petite sœur. Son frère lui glaçait autant le sang que son père, mais, peut-être que Skylar était mutante aussi ?

Sa mère lui remonta les bretelles, lui disant que c'était trop dangereux. Bien trop risqué pour qu'elle tente le coup. Diana s'époumona à affirmer le contraire et le drame ne tarda pas à arriver. Alors qu'elles étaient en pleins conflits, Will assistant à la scène de façon impuissant : Son père sonna à la porte. Son ex-amante en fut ébranlée, mais elle lui permit d'entrer. La suite fut dramatique. Il demanda aussitôt qui était le transmutant entre elles deux. Diana commença à prendre la parole, mais sa mère la devança et affirma que c'était elle. L'homme la frappa sans prévenir en lui transperçant le cœur d'une dague. Son ami intervint immédiatement et l'entraîna au dehors en la portant. Elle hurlait à la mort alors que sa mère venait de se faire assassiner par l'homme qui ne l'avait jamais reconnu comme sa fille. La dernière image qu'elle eut de ses deux parents ensemble fut le regard livide et absent de sa mère qui avait déjà rendu l'âme et dont le sang se répandait sur la moquette alors que son père la regardait de haut, un sourire satisfait sur les lèvres. Qui sont les monstres ? Les mutants ou les chasseurs ? Diana n'avait plus aucun doute. Elle voulait la mort de cet homme. De rage, elle tenta d'attaquer Will qui voulait seulement la mettre à l'abri, elle lui griffa d'abord le cou. Puis, son don prit le dessus, n'importe qui d'autre que lui serait mort de cette décharge. Elle s'évanouit après avoir perdu toutes ses forces dans cette attaque envers un être cher.

Elle se réveilla dans un lit douillet alors que le jeune mutant veillait sur elle. Quand elle reprit pleinement conscience : le coup partit tout seul. Elle lui envoya une droite en plein visage. Will la remercia de son comportement mais il ne lui en voulait pas vraiment, elle venait de voir sa mère se faire assassiner après tout. Les mois passèrent alors que les deux jeunes gens vivaient toujours sous le même toit. Diana allait à son travail de cosmétique comme si de rien était, ne voulant pas évoquer le meurtre de sa mère, elle faisait taire tout ceux qui entamaient la conversation à ce sujet. Elle se mit à la boxe, une énième activité pour taire ses pulsions meurtrières envers son père. En rentrant, celui qui était maintenant son petit ami lui apprit la nouvelle : Son père s'était fait tuer. C'est d'un visage sans joie qu'elle accueillit la nouvelle. L'homme qu'elle aimait était soulagé, ne voulant pas qu'elle se salisse les mains pour un homme qui ne le méritait pas. On l'avait vengé, mais elle ne savait même pas qui. Elle apprit le pire ensuite : toute la famille était morte, sauf la petite Skylar. Elle était même soupçonnée d'être responsable de ce meurtre. Diana rigola nerveusement, se disant que sa sœur était sans doute vraiment mutante.

Will calma ses espoirs, craignant le pire, il ne voulait pas que sa petite amie se mette en danger. Une semaine passa avec un calme plat et elle prit sa décision. Elle coucha une dernière fois avec son amant, leurs offrant une nuit magique. Au petit matin, elle était partie, lui laissant seulement un mot. Elle l'aimait, mais elle ne voulait pas le mettre en danger non plus. Elle allait partir à la recherche de Skylar, cette sœur qui ne connaissait rien de son existence. Elle en avait fondamentalement besoin. Alors qu'elle était dans le train, elle reçu un message de l'homme de ses pensées et de ses nuits : « Fais attention, je t'aime. » Ses mots résonnèrent dans son cœur. Sa défunte mère avait raison, sa petite princesse était aimée. Alors qu'elle délaissait Will, ce dernier ne semblait pas lui en tenir rigueur, la laissant faire ses recherches. Peut-être qu'un jour il tentera de la retrouver à son tour.

Après plusieurs mois de recherches, elle atterrit dans une ville pire que l'enfer où l'on faisait des dépistages pour déterminer qui était mutant ou non. Une certaine Faith correspondait au physique de sa jeune sœur. Elle n'y croyait pas vraiment mais voulu vérifier par elle-même. C'est dans une rue bondée qu'elle la vit. Elle était tellement belle et avait ce même regard déterminé. Faith avait autant les yeux de leur père que Diana. Sous le coup de l'émotion, la jolie brune s'assit sur un banc. Elle allait poser ses valises ici et tout faire pour apprendre à connaître sa sœur. Il ne pouvait que s'agir d'elle.

Elle trouva un job de barmaid et ne se priva pas de remettre certaines personnes à leur place quand ils parlaient politique et contre les mutants. Elle s'affichait comme un élément neutre et tentait de réduire les tensions, chose qui semblait impossible dans cette ville. Les habitants étaient pourries jusqu'à la moelle pour la plupart.