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 [Kaitur] It's gonna be a gas...

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Kaisa Makinen
Kaisa Makinen

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MessageSujet: [Kaitur] It's gonna be a gas...    [Kaitur] It's gonna be a gas...  Icon_minitimeSam 20 Mai 2017 - 18:52

La jeune femme était en avance. Seule dans un bar, elle avait vite fait d'attirer l'attention. Sa stature n'avait rien de menaçant, les traits plutôt  doux de son visage non plus. Et elle ne possédait en rien l'aura impressionnante de Rafael quand elle ne piquait pas une crise de panique. Rien qui ne fasse reculer qui que ce soit, au final. Ce qui ne manqua pas de lui porter préjudice.

La chaise à ses côtés racla alors qu'un  homme, passablement éméché, s'y installait. L'alcool désinhibait, certes, mais elle aurait préféré qu'il accoste quelqu'un d'autre. Kaisa avait une nature assez sociable, mais voir son espace vital envahit par un inconnu ne lui plaisait que très  moyennement. Elle détourna  rapidement une main qui avait tenté  de se glisser sur son dos avec un regard d'avertissement alors que l'homme continuait un discours qui se voulait charmeur. La brune lui servit un sourire d'excuses un peu crispé se retenant de partir dans les tours.

-Je vais devoir vous laisser, j'attends  quelqu'un, il va bientôt arriver.
-Tu as l'air  de faire partie de ces filles pour lesquelles non veut dire oui. Laisse le tomber , tu ne le regrettera pas.

Un tic nerveux agita la main de la jeune femme qui priait silencieusement pour qu'Artur arrive avant qu'elle ne casse le nez de celui qui lui faisait face à  l'aide du comptoir. Ca ne ferait pas très  bonne impression, n'est ce pas ? Sauf que ses bonnes résolutions  menaçaient de prendre des vacances à l'autre  voit du continent dans les secondes à  venir. Son poing démangeait affreusement.

-Non, merci, je suis très bien avec lui. Changer ne m'intéresse pas le moins du monde.

Son ton se fit sec, mordant, mimant celui de son paternel lorsque se dernier était  agacé. Non, elle ne sortait pas avec Artur, mais ça  il n'avait pas besoin de le savoir, sinon, il ne lâcherait pas l'affaire. Le mensonge sortit le plus naturellement du monde.

Et lorsqu'elle  apperçut le Kovalainen au milieu des gens elle ne tarda pas à se lever pour le rejoindre. Sans avertir ni s'excuser envers son interlocuteur. Son bras se glissa sous le sien alors qu'elle  le saluait en déposant un petit baiser sur le coin de sa mâchoire. Comportement inhabituel, la concernant. Sauf lorsqu'il  s'agissait de Gray, où elle se montrait parfaitement tactile. Mais elle n'avait  pas encore atteint ce niveau avec lui. Peut être parce que son contact la troublait un peu et qu'elle comprenait pas pourquoi. Raison de plus pour ne pas commettre d'impairs, du moins elle essayait.

-Je t'en  supplie, joue le jeu, sinon, il ne nous laissera pas tranquille de toute la soirée...

Son regard dériva vers l'homme qui les observait dans discrétion depuis le comptoir. Elle se tourna à  nouveau vers son ami, s'excusant du bout des lèvres.

-Promis, je te revaudrai ça.... On peut aller ailleurs si tu veux, que tu n'aies pas de problèmes à  cause de moi.

Si elle s'en  voulait d'avoir  menti à l'autre type ? Non. Pas le moindre scrupule. Mais la Makinen n'avait  pas non plus envie qu'Artur en fasse les frais. Le pauvre il n'avait  rien demandé.
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Artur Kovalainen
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MessageSujet: Re: [Kaitur] It's gonna be a gas...    [Kaitur] It's gonna be a gas...  Icon_minitimeDim 28 Mai 2017 - 14:44

it's gonna be a gas...
Kaisa & Artur



Il recommençait tout juste à prendre pied. Une convalescence intellectuelle lente, très lente, sûrement trop, mais dont la conclusion valait toute la patience dépensée inlassablement. Artur reprenait pied, retrouvait son assurance, retrouvait cet équilibre de vit qui lui avait tant fait défaut depuis bientôt un an. Une longue année depuis qu’il avait vacciné Moira, une longue année depuis qu’il avait poussé le premier domino d’une suite ininterrompue de causes et de conséquences ne pouvant mener qu’à la situation actuelle, qu’à des liens brisés, une famille en ruine, un esprit en lambeaux et une vie lacérée. Il reprenait pied, Artur, lentement et sûrement, et il ne pouvait pas nier que Kaisa en était l’une des principales raisons. Depuis janvier, depuis son retour dans la vie active, avec un travail à temps partiel, dans un premier temps, puis de plus en plus dense jusqu’à obtenir un emploi du temps des plus complets, ils s’étaient vus, avaient suivi le dossier – enterré comme prévu, comme prédit, comme regretté amèrement – et avaient continué à se voir, comme un point de repère dont Artur peinait à se détacher. Une amitié fragile, fondée sur des non-dits et des mensonges, comme toujours, du côté de l’Irlandais, mais une amitié présente, précieuse et tangible, qui provoquait, pour ce soir, un trouble bien présent dans l’esprit du scientifique. Devant sa glace, Artur contemplait son reflet sans y trouver ce qu’il y cherchait depuis une bonne vingtaine de minutes maintenant. Une attitude décontractée, un visage avenant, une façon d’arranger ses cheveux qui sorte de l’ordinaire, pour afficher une nonchalance qu’il était loin d’arborer pour l’instant. Artur n’était pas un garçon sociable, il ne l’avait jamais été. Jusqu’à ses seize ans, d’ailleurs, il n’essayait même pas de feindre la sociabilité, il ne s’en embarrassait pas. C’était Ciaran qui, le premier, lui avait montré le pouvoir d’une extraversion calculée, les possibilités contenues dans des prises d’initiatives sociales, des prises de risque au quotidien et toutes les ouvertures qu’une simple sortie de sa zone de confort pourraient lui créer. Artur n’avait jamais été un garçon sociable, il avait juste appris à le simuler, à le paraître pendant plus de dix ans. Et depuis décembre, il avait dû tout recommencer à zéro.

Emotionnellement parlant, Artur avait fait un bond de dix ans dans le passé. Et dire qu’il était actuellement aussi fébrile qu’un adolescent de dix-sept ans à quelques heures du bal du lycée n’était malheureusement pas faux, à son plus grand désespoir. Mais alors qu’il changeait pour la sixième fois de tee-shirt, avant d’opter pour une chemise, puis de se décider pour un tee-shirt, et une chemise ouverte par-dessus, Artur en vint à se faire la remarque que cette année, le mois de mai avait la saveur d’un printemps salvateur. D’un printemps de renouveau. D’un printemps promettant un été radieux, si le destin acceptait enfin de le laisser tranquille, tout comme ses mauvaises décisions et les cadavres enfermés dans un placard qu’il refusait obstinément. Si, aussi, il parvenait à laisser de côté l’ensemble de ces démons attachés à ses pas qui le poursuivaient en soufflant dans ses chevilles un air chaud et putride, pour qu’ils ne les oublient pas. Des démons qui avaient des noms, des visages, des souvenirs associés. Des démons qu’il rejeta en enlevant ses écouteurs à l’approche du bar où Kaisa lui avait donné rendez-vous, la veille, pour boire un verre, s’aérer en fin de semaine et juste discuter l’un l’autre de leurs travails respectifs.

Se recoiffant dans la vitre, il finit par se décider de pousser la porte de l’établissement – déjà bruyant – qui le fit instantanément se crisper. Ce n’était ni un garçon sociable, ni une personne à l’aise parmi les foules et encore moins parmi les foules qui n’attiraient – au premier abord – que son mépris le plus condescendant. Mais Kaisa était là, Kaisa l’attendait, et sociable ou non, Artur avait besoin d’amis, de connaissances et plus encore d’amis lui permettant de remonter la pente et de retrouver un semblant de normalité. De vie. D’équilibre. Il la chercha du regard, se faufilant entre les consommateurs et groupes en train de discuter, se concentrant sur une seule silhouette qu’il repéra bien vite près du bar, en grande discussion avec un… individu complètement inconnu. Dès qu’elle se leva pour le rejoindre, Artur prit l’option de s’immobiliser pour s’adosser à un poteau, peu enclin à aller se heurter à l’homme qui faisait d’ailleurs mine de suivre la Makinen. « Kaisa, je… » Son bonjour mourut lorsqu’elle posa ses lèvres dans le coin de sa mâchoire, un geste loin d’être anodin, loin d’être innocent qui figea complètement le chasseur. Comble du malaise, le bras de Kaisa se glissa sous le sien, dans un contact qui sans révulser complètement Artur, accentua davantage encore un malaise bientôt palpable. Ce n’était ni un garçon sociable, ni un garçon à l’aise parmi les foules et on pouvait ajouter à cela qu’Artur était loin d’être un homme des plus tactiles. Très loin. « Je t'en  supplie, joue le jeu, sinon, il ne nous laissera pas tranquille de toute la soirée... » L’explication murmurée à son intention, sortit Artur de son silence, lui offrir une branche à laquelle se raccrocher, une raison de déployer autour de lui tout un éventail d’émotions hypocrites et surtout, une raison de se fondre dans un personnage, comme il savait si bien le faire. Instinctivement, il sourit, instinctivement, il lança une œillade en direction de l’homme accoudé au comptoir. Instinctivement, toujours, son bras passa autour des épaules de Kaisa comme pour en clamer la propriété – et une possessivité complètement feinte. « Promis, je te revaudrai ça.... On peut aller ailleurs si tu veux, que tu n'aies pas de problèmes à cause de moi. La voix de Kaisa renforça l’illusion, Artur lui offrit quant à lui un petit mouvement de tête, avant de déposer ses lèvres sur la joue de la finnoise, toujours dans l’objectif de continuer à jouer le jeu, un jeu qu’il avait déjà joué, se souvint-il avec une autre personne. Ellie. Un jeu qu’il avait déjà joué avec brio, également. Un jeu dans lequel son malaise était compensé par la certitude que, de toute manière, ce n’était qu’un jeu. « Il n’y a aucun problème, Kaisa, ne t’en fais pas. Un ami, c’est fait aussi pour ça. Et… » Un petit sourire naquit à la commissure des lèvres d’Artur.

Ce n’était pas un garçon sociable, ce n’était pas un garçon tactile, ce n’était pas un garçon à l’aise parmi les foules, non. En revanche, Artur était – sans conteste – un joueur et un joueur arrogant lorsqu’il s’agissait de duper, de contrôler, de manipuler et de gagner. Et si une soirée dans un bar n’attirait que peu d’enthousiasme, une soirée à embobiner un imbécile… ça… ça avait bien plus de saveur à ses yeux. Ça oui. « Si tu veux, je peux aller lui parler. On peut aller le taquiner, gentiment. Nous sommes dans un bar, et à nous deux, nous sommes bien trop malins pour qu’il en vienne à réellement nous poser de problèmes, non ? »


© Grey WIND.
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Kaisa Makinen
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MessageSujet: Re: [Kaitur] It's gonna be a gas...    [Kaitur] It's gonna be a gas...  Icon_minitimeVen 16 Juin 2017 - 18:22

it's gonna be a gas...
Artur & Kaisa



Kaisa se détendit lorsque le bras du Kovalainen se glissa autour des épaules. Contrairement à l'autre homme, il n'envahissait pas son espace. Elle acceptait son contact, ne le fuyait pas. Il possédait quelque chose de rassurant. Et la jeune femme en profitait pleinement sans le moindre scrupule. Lorsqu'elle s'attachait à quelqu'un, elle ne le faisait rarement qu'à moitié. La solitude ne lui allait pas le moins du monde. Si elle n'avait pas forcément besoin d'avoir énormément besoin d'eau.

Ce n'était qu'une façade, un simple jeu d'acteur pour se débarrasser de l'attention un peu trop collante de quelqu'un. Pourtant, lorsqu'il posa un petit baiser sur sa joue, une drôle de sensation l'agita. L'effet de petit papillons dans le creux de son estomac. Sensation que son esprit rangea très rapidement dans un coin de sa mémoire sans qu'elle ne s'y attarde véritablement. Elle devait avoir faim, voilà tout. Pourtant, elle entendait encore la voix railleuse de Teresa quand cette dernière avait appris ce qu'elle avait prévu pour la soirée. Avec qui elle se retrouverait, surtout. Les sous entendus étaient passés bien loin au dessus de sa tête, le tout en arguant qu'il ne s'agissait qu'une amitié naissante et toute simple.

-Merci.

La brune releva un regard rempli de gratitude vers lui. Parce qu'il aurait très bien pu refuser, au fond. Ses doigts se refermèrent légèrement sur sa chemise, un geste qui avait le don pour l'apaiser. De retrouver une sorte d'équilibre avant de continuer à avancer. Elle avait bien compris qu'il n'était pas le plus tactile, raison pour laquelle elle se promis de se racheter par la suite. Sûrement avec des pâtisseries ou quelque chose du genre. La cuisine, au moins, elle maîtrisait.

Oh... Elle la reconnaissait bien, cette expression. Son sourire annonçait les ennuis. Elle n'avait pas besoin de le connaître par coeur pour apercevoir la lueur dans son regard. Ce genre de regard, elle en avait déjà reçu. Des souvenirs encore flous, sur lesquels elle ne parvenait pas encore un mettre un visage précis. Une mémoire qui se réveillait peu à peu depuis l'arrivée d'Henrik. De son oncle. L'homme qui l'avait élevée. Un point sur lequel elle gardait sagement le secret. Mieux valait éviter de trop parler de lui à un ami qui travaillait pour la police scientifique. Bonjour l'ironie...

-Je pense qu'on pourrait, oui... Au pire, avec la concentration d'alcool qu'il a déjà dans le sang, je pense que l'on doit pouvoir courir plus vite que lui, tu ne penses pas ?

Est-ce qu'elle sautait dans de potentiels ennuis à pieds joints ? Le tout volontairement ? Oui. La faute à l'assurance du jeune homme et à sa propre malice. Un mélange amusant et terrible à la fois. Mais elle n'avait pas tord sur un point, ils n'auraient aucun problèmes à s'éclipser si cela chauffait trop. Elle connaissait les alentours, et même de nuit, elle n'aurait aucun problèmes à la guider pour semer une potentielle menace. Elle l'emmena avec elle vers le comptoir, vers la place qu'elle occupait quelque minutes auparavant, un sourire beaucoup plus naturel aux lèvres. Plus confiante. Beaucoup plus calme aussi. D'un regard, elle nota la tension dans les épaules de leur voisin, son air plus sombre, agacé de voir sa possible conquête qui s'échappait sous son nez pour atterrir dans les bras d'un autre. Un autre qui ne lui ressemblait absolument pas.

-Artur, je te présente Declan.

Sa voix prit des accents plus doux, presque tendres, en prononçant le prénom du Kovalainen. Les hostilités étaient lancées. Dommage que son complice du jour ne soit pas tactile, pousser les boutons de leur interlocuteur aurait été tellement plus simple.

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Artur Kovalainen
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MessageSujet: Re: [Kaitur] It's gonna be a gas...    [Kaitur] It's gonna be a gas...  Icon_minitimeDim 25 Juin 2017 - 17:40

it's gonna be a gas...
Kaisa & Artur



Artur avait voyagé dans des dizaines de pays, suivi et donné des centaines de cours, détenait de nombreux diplômes, systématiquement avec les meilleurs résultats, parlait couramment et sans la moindre difficulté pas moins de six langues, avait publié un certain nombre d’articles, correspondu avec de grands chercheurs, participé et assisté à de nombreuses conférences ; Artur avait, à vingt-sept ans, exploré pas mal de domaines et avait déjà fait bien des choses. Mais s’il y avait une terre qu’il n’avait pour le moment foulé qu’avec la plus grande prudence, et assez rarement, c’était celle des relations amoureuses excédant les simples relations de travail, ou œillades au coin de l’œil lors d’un obscur sommet scientifique sur le séquençage ADN après détérioration du matériel génétique, ou quelque chose s’en approchant. Artur, donc, était une pointe dans son domaine d’études et d’expertise. Mais Artur était un novice des plus complets en relations sociales, dès lors qu’il commençait à s’écouter et à suivre ce qu’il ressentait. Dès lors qu’il cessait de se réfugier derrière une analyse sociologique consciente, dès lors qu’il cessait de s’appuyer sur de la manipulation et de l’hypocrisie.

Avec Kaisa, justement, s’il était un peu plus honnête avec lui-même, s’il était un peu moins aveugle et prompt aux faux-semblants qui l’arrangent, Artur se rendrait compte à coup sûr qu’il était petit à petit en train de glisser de l’intellectualisation vers les émotions les plus incontrôlables, Artur se rendrait compte à coup sûr qu’il était en train de glisser petit à petit vers une partie de lui-même à l’incertitude électrisante, vers un frisson d’aventure. Mais Artur, malheureusement, lorsqu’il entra dans le bar et se mit à la recherche de Kaisa, était encore aveugle et dans le déni. Et lorsqu’il la vit se lever pour le rejoindre, lorsqu’elle noya son bonjour en posant ses lèvres au coin de sa mâchoire, lorsqu’elle le supplia de jouer le jeu pour se débarrasser d’un homme au respect et à l’éducation aussi absente que son intelligence, Artur se jeta immédiatement à corps perdu dans la négation de ses sentiments les plus instinctifs pour décortiquer la chose et en extraire les causes, les conséquences, les tenants et les aboutissants de tout cela. Et y trouver son intérêt le plus rapidement possible. D’instinct, d’un instinct acquis, il passa avec un naturel artificiel son bras autour des épaules de Kaisa, alla même jusqu’à li offrir un baiser sur la joue, pour jouer le jeu, toujours jouer le jeu. Un jeu. Juste un jeu. -Merci. Un petit sourire fleurit sur les lèvres d’Artur. « C’est normal » lui assura-t-il sans savoir s’il pensait réellement ses mots ou si seule l’habitude était en train de les lui dicter. Les doigts de Kaisa se nouèrent autour de sa chemise, Artur manqua une respiration, raffermit sa prise sur son esprit et sur le contrôle qu’il y exerçait depuis le début.

C’était normal, à ses yeux, d’entrer dans son jeu pour donner une leçon à un imbécile. C’était normal, aux yeux d’Artur, et… une petite étincelle chassa les doutes que son inconscient pouvait encore avoir. Chassa ses émotions, ses sentiments, pour s’accrocher comme à son habitude au jeu. Au défi. A l’art de duper, manipuler, humilier dans un sourire un imbécile, afin de venger l’honneur et la tranquillité malmenées d’une amie. Un sourire, Artur se détendit. Il n’était pas un homme sociable, et l’emmener boire un verre dans un bar n’était pas la solution pour le mettre à l’aise, mais… le laisser s’amuser, ça… l’irlandais jeta un nouveau regard amusé en direction de Kaisa. Amusé. Parce qu’on parlait bien d’amusement, en l’occurrence. -Je pense qu'on pourrait, oui... Au pire, avec la concentration d'alcool qu'il a déjà dans le sang, je pense que l'on doit pouvoir courir plus vite que lui, tu ne penses pas ? Un petit éclat de rire lui échappa, sous la remarque de la jeune interne. « En effet, on devrait en être capable. » Même si, pour être honnête, Artur préférait, et de loin, se reposer sur son intelligence plutôt que sur sa force pour se sortir d’éventuels mauvais pas.

Artur se laissa guider vers l’idiot et future victime des deux complices, tout en le détaillant d’un regard ouvertement dédaigneux, hautain et méprisant. Tout, absolument tout, d’ailleurs, dans l’attitude d’Artur appelait à la provocation la plus gratuite, la plus élémentaire mais également la plus subtile, adressée à… -Artur, je te présente Declan. … Adressée à Declan, uniquement. Impassible, l’irlandais se retint de lancer un regard des plus surpris en direction de son acolyte : il était loin de s’attendre, malgré les semaines et les mois qui les avaient transformés d’inconnus en amis, à ce qu’elle soit capable d’un jeu d’actrice aussi poussé. Et la surprise ne rendait la chose que plus agréable. Rebondissant sur les propos de Kaisa, sans laisser, dans un premier temps, le droit à la parole à Declan, Artur tendit une main amicale. Un petit sourire provocateur aux lèvres. « Ravi de te rencontrer, Declan. Tu es un ami de longue date de Kaisa, je présume, vue votre proximité d’un peu plus tôt… » Ses doigts se serrèrent autour de la main de l’autre, trouvèrent les articulations les plus douloureuses et les fit rouler, sans le quitter un instant des yeux, entre ses doigts. Comme par hasard. Artur n’essaya pas à un seul instant de paraître innocent, non. Ce n’était pas l’objectif. L’objectif n’était que de se venger de l’affront subit par Kaisa, de ne pas le cacher mais de ne laisser à l’autre qu’un seul choix : provoquer lui-même une riposte et donc être le seul en tort.

Au bout de quelques secondes interminables, leurs mains se relâchèrent. Et Artur passa à nouveau son bras autour des épaules de Kaisa, dans un geste purement possessif. Et toujours dans une provocation si éloquente qu’elle n’allait pas pouvoir rester plus longtemps sans réponse. « Chérie, tu ne m’avais jamais parlé de lui. Je dois supposer que ce n’est qu’un ami négligeable ou un petit secret que tu voulais garder pour toi ? » Négligeable. Plus que négligeable, d’ailleurs. « Quoiqu’il en soit, je te comprends, Kai’. Tu as tout à fait raison quand tu me disais tout à l’heure qu’il a l’air aussi futé qu’un quokka. Le sourire en moins. » Un énième sourire. Il s’adressa à nouveau à l’autre, dans un enchaînement de phrases qui n’était pas précipité mais qui ne laisser, pour autant, aucune place à la réplique. Pour le moment. « Dis-moi, ce n’est pas trop pénible, au quotidien, d’être condamné à être toi ? » L’un des pieds d’Artur, sans qu’il n’y pense, se déplaça pour abaisser son centre de gravité et, surtout, stabiliser ses appuis. Il provoquait, sans se lasser, l’ingénieur, mais hors de question de provoquer sans anticiper une réaction violente.

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Kaisa Makinen
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MessageSujet: Re: [Kaitur] It's gonna be a gas...    [Kaitur] It's gonna be a gas...  Icon_minitimeMar 27 Juin 2017 - 0:21

it's gonna be a gas...
Artur & Kaisa



-Ca sent quand même les ennuis à plein nez... Je suppose qu’il suffit de se débrouillez pour que ça ne soit pas de notre faute, hm ?

Pas de preuves… Et elle ne résista pas, acceptant avec un sourire le contact qu’il lui offrait, tout en le menant vers Declan. Elle observa le début des hostilités. D’un coup, elle comprit la réputation d’Artur chez certains de ces collègues. Surtout de l’homme qui avait dû l’accueillir à l'hôpital. Des mots tranchants comme des rasoirs, un sourire agaçant, le regard hautain. Le parfait tableau que l’on avait envie de frapper. Dans le nez. L’espace d’une fraction de seconde, un autre visage remplaça celui du brun. Elle se mordit doucement la joue, ce n’était pas le moment de se perdre dans ses souvenirs qui revenait de plus en plus.

Les paroles de son complice du soir la ramenèrent à la réalité. Chérie. Ba-dump, répondit joyeusement son cœur. La déstabilisant au passage. Kaisa ne comprenait pas vraiment sa propre réaction. Aussi bonne actrice soit elle, son trouble ne passait pas vraiment inaperçu tandis qu'elle détournait le regard, les joues un peu plus roses. Ce n'était qu'un jeu. Un simple jeu pour se sortir d'un mauvais pas. Faire reculer un autre homme un peu collant. Un homme qui ne l'intéressait pas. Ses réactions avaient forcément une explication physiologiques dues à la chaleur. À l'adrénaline. La rougeur, la petite tachycardie, ça collait. Elle ne voyait pas d'autres explication logique, bien trop aveugle. Sans son amnésie, elle aurait bien vite compris. Elle aurait su qu'elle tombait de plus en plus sous le charme du grand brun. Sauf qu'elle avait oublié ce que cela faisait de tomber amoureuse de quelqu'un. Elle en ressentait les effets sans pouvoir mettre le doigt dessus. La brune ignorait les évidences qui commençaient à s'accumuler sous son nez. Elle préféra lui cacher son visage, calant son visage contre son épaule. Tant pis, elle s'excuserait plus tard pour le contact.

-Tu sais bien que je n'ai pas de secrets pour toi.
Un quokka c'est mignon. Mais tu sais que j'ai une préférence pour les loups.

 
Le tout accompagnée d'une petite moue indignée. Son regard accrocha celui de leur interlocuteur, veillant la pression qui montait de plus en plus. Oh... Ca n'allait pas tarder. Le froncement de sourcils, les épaules tendues. La réaction arriveront bientôt. La brune se redressa légèrement, prête à éviter les dommages collatéraux. S'entraîner avec son père avaient de nombreux avantages. Dont celui d'augmenter sa vitesses pour éviter les coups. Il frappait fort, et elle n'était pas masochiste, merci bien.

Et voilà qu’Artur en rajoutait une couche. Elle aurait presque pu compatir avec Declan. Le mot clé restant presque. Elle n’avait pas trop apprécié sa réplique lors de l’absence d’Artur. Rancunière ? Oui. On ne changeait pas les bonnes vieilles habitudes. Elle n’eut pas le temps d’enchérir que la voix du blond s’éleva, énervée, coupant à moitié la parole à Artur.

-Pas besoin d’être un génie pour deviner que tu ne la satisfait pas autant que cela.

Kaisa claqua de la langue, se retenant de lui lancer quelques noms d’oiseaux bien sentis. Elle était devant lui, et il pourrait très bien la prendre à partie. Mais non, visiblement, c’était pas un quokka, c’était juste un coq macho incapable d’écouter l’avis d’une femme. Elle sentit le léger déplacement de son ami, sans quitter l’autre homme du regard, prudente. Visiblement, le Kovalainen venait de lâcher la remarque de trop pour son calme déjà bien affaibli. La brune se décala au bon moment lorsque le poing partit. S’il n’avait pas été imbibé par l’alcool, le geste aurait pu être magnifique. Mais sa coordination commençait à faiblir, le ralentissant de manière non négligeable dans un combat. Ca risquait de dégénérer rapidement, à ce stade. Elle ne connaissait pas le niveau d’Artur en combat, mais il ne devait pas s’agir d’un débutant.

-Artur, ça va ?

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Artur Kovalainen
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MessageSujet: Re: [Kaitur] It's gonna be a gas...    [Kaitur] It's gonna be a gas...  Icon_minitimeJeu 13 Juil 2017 - 22:41

it's gonna be a gas...
Kaisa & Artur



Par bien des aspects, Artur avait toujours eu en main toutes les cartes nécessaires pour devenir un petit con, arrogant et insupportable. Une petite tête à claque, voire une véritablement petite pute dans certaines circonstances, avec l’assurance de sa supériorité intellectuelle couplée à une morgue et un mépris sans pareil pour toutes personnes n’étant pas capable de suivre la vitesse de son raisonnement. Par bien des aspects, donc, Artur n’aurait jamais dû être ne serait-ce qu’un minimum sociable. Aimable. Appréciable. Et pourtant, par malheur, il avait grandi sous l’ombre protectrice d’une grande soeur aussi naïve qu’il était prétentieux, aussi candide qu’il était roublard, aussi spontanée qu’il était réfléchi ; par malheur, Artur avait appris auprès de sa grande soeur à se montrer sympathique, discret et attendrissant, Artur avait appris à feinter la gentillesse lorsque tout en lui ne faisait que lui bâtir une voie de roi vers une hypocrisie malhonnête et cette conviction malsaine d’être, finalement, condamné à survoler le reste des individus lambdas, cette conviction malsaine d’être condamné à une solitude intellectuelle rare. Par bien des aspects, Artur avait toutes les cartes en main pour n’être qu’une petite vermine méprisable. Mais à la surprise de tous, et par moment de lui-même, il ne l’était pas. Pourquoi ? Peut-être n’était-ce finalement qu’une question de temps, qu’une question de temps avant qu’il ne déploie tout son potentiel détestable, qu’une question de temps avant qu’il ne se jette de manière délibérée dans ces travers qui le hantaient, des démons au chant de sirène, une invitation obstinée à écouter sa morgue et son arrogance, à se perdre dans une illusion tentatrice de grandeur.

Qu’une question de temps. Les compteurs avaient été remis à zéro quelques mois plus tôt, ils accéléraient désormais pour rattraper le temps perdu, et la proposition d’Artur, de taquiner gentiment l’imbécile, n’était en rien innocente. Parce que, par bien des aspects, Artur était depuis toujours bien plus à son aise lorsqu’il s’agissait de torturer d’innocents crétins que lorsqu’il s’agissait de simplement prendre un verre avec une jolie fille en faisant la conversation. Et que même s’il mettait cela au service de Kaisa, après tout il s’agissait en l’occurrence de donner une bonne leçon à macho, il n’en restait pas moins qu’il allait s’en amuser. -Ca sent quand même les ennuis à plein nez... Je suppose qu’il suffit de se débrouiller pour que ça ne soit pas de notre faute, hm ? Un petit sourire joueur et moquer, Artur répondit avec détachement et naturelle un « Exactement » des plus révélateurs. Annonciateur d’ennui pour...

Declan. Ainsi donc, l’idiot avait un prénom. Artur se fondit dans son rôle, s'enveloppa de son sarcasme, ne laissa aucun sursis à sa cible, dans des mots prononcés avec une provocation à peine voilée. Aucune indulgence, aucune sympathie, l’irlandais est des plus incisifs derrière sa voix doucereuse, une poignée de main calculée, à la force voulue et surtout, en malmenant les articulations de l’autre sans le moindre scrupule. Chérie, le surnom coula de source dans le rôle que jouait Artur. C’était un comédien, un comédien né qui avait depuis longtemps perdu le sens des réalités, avait perdu depuis longtemps le cap de l’honnêteté. Chérie, il ne remarqua pas immédiatement les joues rougies de Kaisa, les yeux rivées sur l’homme. Il ne les remarqua pas immédiatement, mais lorsqu’elle posa sa tête sur son épaule, il frissonna sans pouvoir se retenir, laissant naître sur ses lèvres un sourire étrangement sincère. Artur avait beau être un comédien né, la frontière entre le jeu et la réalité disparaissait parfois, comme à cet instant. Etait-il en train de sourire parce que c’était la réaction logique dans ce cas de figure, ou simplement parce que le contact avec Kaisa, loin de le crisper, provoquait pour une fois une réaction des plus humaines ? -Tu sais bien que je n'ai pas de secrets pour toi. Un quokka c'est mignon. Mais tu sais que j'ai une préférence pour les loups. Il eut un petit rire, indifférent à l’agacement de Declan. Préférence pour des loups ? Sa voix se teinta de complicité, d’une complicité artificielle prenant pourtant ses racines dans leur amitié : « Et donc, je suis un loup, c’est ça ? » Suivant sa logique, il posa un baiser sur la joue de Kaisa, restant dans le chaste, mais dans l’affectueux affiché. Avant d’enfoncer le clou, dans un nouveau sifflement doucereux, avant de modifier imperceptiblement sa position pour anticiper une réaction.

-Pas besoin d’être un génie pour deviner que tu ne la satisfais pas autant que cela. Les lèvres d’Artur, loin de se pincer, loin de se vexer, rirent sans se faire prier. « Au moins suis-je en mesure de la satisfaire un minimum, ce qui ne me semble pas être ton cas… » L’Irlandais sentit la tension monter d’un cran, il sentit même, presque, la fracture de la patience - misérable soit dit en passant - de son vis-à-vis. Il sentit tout cela mais fut loin d’être en mesure d’anticiper la vitesse de frappe, et le poing qui s’abattit sur sa joue aurait certes pu faire bien plus de dégâts dans d’autres circonstances, il força tout de même le hunter à reculer.

-Artur, ça va ? Les yeux du plus jeune Kovalainen s’assombrirent lorsqu’il reprit son équilibre. Sa colère, à fleur de peau, et pire que tout : sa vexation d’avoir encaissé un coup de la part d’un crétin, était en train de prendre le pas sur son sang-froid habituel. Depuis quelques mois, les émotions et sentiments d’Artur ne souffraient d’aucune discipline, l’emportant sans lui laisser la moindre chance de respirer dès qu’il leur lâchait un peu la bride. Comme à cet instant. S’il allait bien ? « Parfaitement bien. » cracha-t-il sans se retenir, sans retenir son agressivité. « J’ignorais seulement que l’on pouvait à ce point privilégier la force brute à l’intellectuel, mais tu vois, j’ai bien l’impression qu’on a devant nous un exemple des plus concrets de… » Declan ne lui laissa pas le loisir de finir sa phrase - contenant pourtant un habile parallélisme entre la bêtise et le vertige de l’infini - en se jetant sur un Artur incapable de complètement esquiver l’agression. Son dos heurta une personne, puis une table, un poing heurta une nouvelle fois sa mâchoire, il envoya un crochet en réponse, qui ne fit qu’étourdir l'initiateur de la bagarre, l’obligeant à prendre un peu de recul mais sans pour autant le mettre hors course. Artur se remit sur ses pieds, passa une main sur une lèvre fendillée pour la voir revenir tâchée de sang. « Kaisa, je ne suis pas d’accord, ce n’est définitivement pas un quokka. A la rigueur un pitbull, mais c’est une insulte pour ces chiens. » Et plus d’amusement dans la voix d’Artur, juste une menace, juste un ton glacé, juste de la raillerie provocante.

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Kaisa Makinen
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MessageSujet: Re: [Kaitur] It's gonna be a gas...    [Kaitur] It's gonna be a gas...  Icon_minitimeDim 30 Juil 2017 - 23:12

it's gonna be a gas...
Artur & Kaisa



-Oui, exactement. Mais c'est tout à fait flatteur.

L'affection affichée acheva de la déstabiliser. Même si ça n'était qu'une mascarade. De la poudre jetée aux yeux d'un homme qui ne comprenait pas ce que non signifiait. Sauf qu'une partie d'elle, minuscule, hurlait son déni, se demandait ce que cela ferait s'il s'agissait de la réalité. Que cette même part ne serait définitivement pas contre, le tout, avant de se faire enterrer par sa logique. Celle qui lui murmurait qu'il ne la verrait que comme une amie, de toute manière. Qu'il n'y aurait jamais rien de plus entre eux qu'une relation platonique. Et qu'elle se mettait des doutes toute seule. Mais l'espace d'une seconde, elle se laissa envelopper par cette illusion. Que Declan fit joyeusement voler en éclat lorsqu'il atteignit les limites de sa patiences déjà bien fragile.


L'agressivité dans la voix d'Artur la fit légèrement rentrer la tête dans les épaules. Une préparation instinctive a encaisser un coup, ou à l'éviter. Elle n'avait jamais vu le brun perdre son sang froid, lui qui semblait toujours collecté. Calme. Apaisant, même, à ses yeux. La ou une autre personne aurait tout de suite compris qu'elle ne risquait rien, l'esprit de la jeune femme se mettait en état d'alerte, guettant toutes les menaces possibles. Même si en l'occurrence, le seul danger présent restait Declan. Si elle réagissait mal à l'agressivité? Elle mettait ça sur le dos des chasseurs. De la mauvaise fois ? Peut être un peu.
 

-Les pitbulls sont des animaux incroyablement adorables, avec ce genre de comparaison tu ne leur rends vraiment pas justice...


Elle restait un peu en retrait, observant le geste de l'autre homme avec minutie. Parce qu'il n'avait pas l'air de vouloir se calmer, loin de là. Sauf que l'attention commençait à se porter sur eux, et ça ne lui plaisait pas des masses. Dans les faits, ils n'étaient en rien coupable. Mais si, par malheur, le blond avaient des amis dans la salle, ça ne serait vraiment pas dans leur intérêt. Elle n'avait pas vraiment envie de refaire un tour aux urgences en tant que patiente. Kaisa y avait déjà été bien trop souvent à son goût, merci bien. S'en aller devenait une solution de plus en plus raisonnable.
 

-Artur, on s'en va... s'il te plaît...


Sa main se glissa dans la sienne, pour attirer son attention. Pour le retenir, un peu. Car elle craignait que cela ne dégénère encore plus. Que leur soirée entre amis, une soirée tant attendue, ne vire au désastre le plus complet. Alors la brune déploya le plus de douceur possible pour le convaincre. Hors de question qu'il ne se fasse encore plus blesser par sa faute à elle.
 

-T'as qu'à l'écouter. Mais autant qu'elle reste ici, elle sera mieux accompagnée. 


Un bras se glissa autour de ses épaules, la crispant immédiatement. Aussi paradoxal que cela puisse paraitre, la ou Kaisa pouvait se montrer incroyablement tactile, elle ne l'était qu'avec certaines personnes. Celles qui étaient rentrées dans son cercle. Qu'elle avait acceptées. Si Artur en faisait parti, Declan non. Un contact indésirable et qui se prolongeait alors que le blond l'éloignait du Kovalainen.
 

-Lâche moi Declan.
 
Un ton sec, venimeux. La Makinen se dégagea d'un coup sec de l'épaule. Une peur insidieuse. Pas de Declan, ça non, elle avait déjà fait face à des personnes plus dangereuses, mais quelque chose qui tenait plus de l'instinct. Ou d'un comportement imprimé par la force dans son esprit. Et si le jeune homme continuait de la maintenir ainsi près de lui, elle n'allait pas tenir bien longtemps avant de perdre pieds. De frapper.

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Artur Kovalainen
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MessageSujet: Re: [Kaitur] It's gonna be a gas...    [Kaitur] It's gonna be a gas...  Icon_minitimeMar 15 Aoû 2017 - 23:53

it's gonna be a gas...
Kaisa & Artur



Artur avait découvert les arts martiaux au contact de Ciaran, au contact des autres jeunes adultes du groupe irlandais qu’il avait rallié sous l’influence du psychologue, au contact de personnes l’ayant poussé à connaître tout d’abord son corps avant d’intégrer des techniques dépassant la simple défense, avant de tomber dans le clairement offensif. Artur, donc, apprenait patiemment à son corps à se plier à des réflexes d’agression et de défense depuis plus de dix ans, mais cela ne faisait qu’un an qu’il avait de réels cours, les meilleurs qu’ils soient : des cours impliquant sa propre survie, sans filet de sécurité, sans supervision attentive, sans baudrier pour se rassurer, sans mousqueton pour se raccrocher aux parois en attendant de retrouver ses appuis. Depuis près d’une vingtaine de mois, depuis que sa route l’avait mené tout d’abord à Kinglsey, puis à Moira, Artur avait été extirpé du cocon protecteur de ses études, de ses recherches, de ses cours universitaires – qu’ils soient donnés ou reçus – pour être jeté dans une arène implacable : une école de la vie aux règles pipées, aux injustices assumées et aux revers aussi violents qu’imprévisibles, qu’ils soient trahison, abandon ou désillusion.

S’endurcir. Prendre de l’assurance. Pousser ses capacités dans ses retranchements. Se relever, encore et encore. Se recroqueviller dans une armure, dans un donjon, dans un bunker de suffisance, d’arrogance, d’égocentrisme avéré. Se tisser une cotte de mailles de mensonges, se forger une épée de sarcasmes, d’indifférence. De violence.

Et se redécouvrir adepte de la provocation. En un peu plus d’un an, Artur s’était transformé. Et sa transformation ne l’avait certes pas laissé sans défense, mais en avait également affaiblie certaine. S’il était dangereux de provoquer gratuitement Declan, pour le seul plaisir de railler sa bêtise, pour la seule satisfaction de mettre ce crétin – pour ne pas utiliser un terme plus vulgaire – hors de lui ? Assurément. Et il le savait. Pourquoi le faisait-il malgré tout, pourquoi laissait-il petit à petit paraître sur son visage le sourire d’un chat jouant avec une petite souris ? Parce que… parce qu’Artur était guidé, actuellement, davantage par son orgueil que par sa raison, davantage par l’envie de donner une bonne leçon que par celle de s’aplatir devant un homme qu’il méprisait profondément.

Il n’y eut aucune réelle surprise lorsque Declan se jeta sur lui. Réaction prévisible, réaction souhaitée. Il n’y eut aucune surprise autre que la vitesse et la puissance du mastodonte, aucune surprise autre qu’un Artur incapable de bloquer complètement un coup pourtant anticipé. Un pas de recul, le poing s’abattit sur sa joue. Un second, Artur n’eut pas le temps de finir sa phrase qu’il s’écrasa contre la table dans un grognement qu’il voulut sourd mais qui partit, contre son gré, dans les aigus. Un troisième coup manqua de le sonner, le hunter répondit par un crochet fragile qui ne lui octroya qu’un sursit des plus légers. Cet homme n’avait définitivement rien d’un quokka.

Et même le traiter de pitbulls était d’une cruauté sans nom pour ce genre d’animaux. -Les pitbulls sont des animaux incroyablement adorables, avec ce genre de comparaison tu ne leur rends vraiment pas justice... Artur serra les dents, le regretta immédiatement en sentant sa mâchoire protester : un bleu n’allait pas tarder à la décorer. « Je sais. » il siffla, véritablement vexé, frustré et surtout en colère. -Artur, on s'en va... s'il te plaît... S’en aller ?

C’était assurément l’idée la plus lucide, la plus logique et la plus raisonnable qu’il soit. S’en aller, c’était également laisser la violence gagner sur l’intelligence, c’était laisser le pathétisme vaincre l’admirable, c’était…
La main de Kaisa se glissa dans celle d’Artur, le coupant dans cet élan qui allait lui faire cracher un acide hors de question. Il se crispa mais ne refusa pas le contact. Il se crispa, mais ne rejeta pas pour autant des doigts auxquels il se raccrocha. Kaisa avait raison : la blague avait suffisamment duré pour le moment, le plaisir pris au début n’était plus… Ce ne serait pas le laisser gagner que de partir, ce serait laisser gagner la supériorité intellectuelle. La violence est le dernier refuge de l’incompétence, la violence est l’apanage des faibles, des lâches et des idiots. Artur se décontracta, s’apprêta à donner son accord pour se retirer mais, une nouvelle fois, fut coupé dans son élan. -T'as qu'à l'écouter. Mais autant qu'elle reste ici, elle sera mieux accompagnée.

Les yeux du brun se posèrent sur le dernier des imbéciles. Le foudroyèrent du regard ; ne remarquèrent, encore une fois, pas immédiatement un bras passé autour des épaules, crispées, de Kaisa. Ne notèrent que la provocation, comme de multiples petites plaies tracées sur la chair à vif de son orgueil et de son ego tous deux disproportionnés. Kaisa s’écarta légèrement, le Kovalainen sentit que quelque chose n’allait pas. -Lâche moi Declan. Puis il comprit.

Elle se dégagea d’un coup d’épaule un instant trop tard : le garçon sombra dans une impulsivité qu’il n’avait pas connue depuis des années. Depuis plus de dix ans. L’impulsivité de sentiments et d’émotions trop forts pour qu’il ne les étouffe avant qu’ils ne le fassent réagir, trop intenses pour tomber immédiatement sous son contrôle et sa poigne de fer. Il lâcha la main de Kaisa et se glissa, maladroitement, dans la peau de ce qu’il regardait d’ordinaire avec condescendance : dans la peau d’un homme complètement dominé par ce qu’il ressentait. Jalousie, son poing partit en direction du visage, jalousie, sa main visage la carotide, jalousie, son genou heurta un entrejambe, colère, il se saisit d’une épaule pour redonner un coup de genou dans les côtes et… se fit faucher, tomba au sol, se releva comme il put. Declan l’envoya aussitôt percuter non plus une table, mais le dessus du bar, sans qu’il ne parvienne à se défendre efficacement, sans qu’il ne parvienne à éviter quoique ce soit. Aussi vite qu’elle avait commencé, cependant, la lutte prit fin lorsque le gérant s’en mêla, peu enclin à voir tous ses verres être brisés, et sa clientèle chassée.

En l’espace d’une poignée de secondes, Artur cligna des yeux. Revint à la raison. Et se retrouva avec une poche de glace sur son visage pour limiter le gonflement de sa joue et le noircissement du pourtour de son œil. Declan, lui, était en train d’être chassé du bar, sous le témoignage de tous ceux l’ayant vu porter le premier coup. Le cadet des Kovalainen ferma les yeux, entreprit de chercher comment la soirée, qui avait pourtant bien démarrée, avait pu aussi rapidement échapper à son contrôle. Songea au ridicule qui l’enveloppait à présent aux yeux de l’interne en médecine. Et à l’agacement profond qu’il en ressentait. Et à l’incongruité de cette séquence d’émotions diverses. Il soupira. « Je crois que la situation est allée un peu plus loin que prévu. Tout va bien ? Nous n’avons pas encore eu le temps de parler, avec cette histoire. » Un sourire amusé se dessina sur ses lèvres : « Alors comme ça, je suis ton petit-ami ? D’où t’est venue cette idée ? »

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Kaisa Makinen
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MessageSujet: Re: [Kaitur] It's gonna be a gas...    [Kaitur] It's gonna be a gas...  Icon_minitimeDim 20 Aoû 2017 - 23:16

it's gonna be a gas...
Artur & Kaisa



Sa main se ressera un peu plus que celle d'Artur, rassurée de le voir s'apaiser un minimum. De ne pas l'envoyer que les roses sans la moindre hésitation. Jusqu'à ce que Declan ne s'en mêle. Une fois de plus. Et que tout dérape violement. Kaisa se fit bousculer légèrement alors que le blond encaissait les coups. Une main sur son épaule l'empêcha d'intervenir. Le gérant eut une expression qui se voulait rassurante, malgré la tension évidente sur ses traits, avant de séparer les deux hommes. Puis de mettre Declan à la porte. Elle me remercia lorsqu'il lui refila un sac rempli de glaçons.

Si tout allait bien ? Son premier réflexe aurait été de répondre non. De le secouer pour s'être mis dans un tel état, tout en appuyant sur un de ses hématomes pour montrer son mécontentement. Sauf que la poche de glace appliquée sur sa joue la culpabilisa suffisamment pour qu'elle se contente de secouer doucement la tête vers l'affirmative.

-Je vais bien, mais c'est plutôt à moi de poser cette question, tu ne crois pas ? Je n'aime pas trop voir les gens auxquels je tiens avec un oeil au beurre noir.

Ses doigts effleurèrent sa mâchoire puis remontèrent le long de sa joue avec la légèreté d'une plume. Ce genre de blessures, elle en avait l'habitude. Combien de fois avait elle appliqué ce genre de poche de glace ? Bien trop. Sur elle, des amis aussi.

-Je suis désolée... C'est de ma faute. Si je ne lui avait pas menti sur notre relation, tu ne serais pas dans cette état. Mais merci... Je ne gère pas toujours très bien le contact les inconnus.

Et elle aurait sûrement était celle avec une poche de glace sur le visage. Mais, dans son esprit, mieux valait que cela soit elle sur un brancard que ceux qu'elle aimait. Une logique qui lui était proche et qui avait tendance à faire grincer sa famille, d'après les histoires que Nik lui racontaient au compte goutte, pour ne pas brusquer ses souvenirs.

La question du brun eut vite fait de la ramener au présent. Sa main s'écarta de son visage à toute vitesse alors qu'elle prenait une belle teinte écarlate impossible à cacher.

-Je... ne sais pas vraiment. C'est venu naturellement.

Avec Gray, elle ne l'aurait pas forcément présenté, se contentant de s'asseoir sagement sur ses genoux ou à côté de lui. La taille impressionnante de l'homme suffisait généralement à faire reculer les plus braves. Nikolai... elle ne savait pas non plus. Elle retrouvait tout juste son cousin, sa meilleure moitié, lui soufflait son inconscient. Peut être aurait elle sorti cette excuse aussi ? Sauf qu'elle ne pouvait en être sure. Et présenter Artur comme son petit ami lui était venu bien trop facilement. Le tout sans compter le trouble qu'il provoquait lorsqu'il se rapprochait. Ou la regardait droit dans les yeux comme à cet instant.

-Comment me faire pardonner ? Est ce que tu aimes les karaokés? Dis comme ça, ça peut paraître bizarre, mais l'ambiance est vraiment sympa, et on pourra aussi commander de quoi manger . Puis on sera un peu plus au calme qu'ici, donc on pourra parler aussi.

Dans sa hâte de revenir sur un terrain moins glissant, son début de paroles augmentait sensiblement. Un trouble palpable, bien trop évident pour ceux qui la connaissait. La jeune femme glissa son bras sous le sien pour pouvoir le guider. Le contact la rassurait, pour le moment. Alors, non, elle ne parvenait pas vraiment a garder une distance de sécurité. Il fallait qu'elle garde son bras sous le sien, comme une preuve qu'il se trouvait bien à côté d'elle. Qu'il ne s'envolerait pas au moindre battement de paupières. L'inquiétude possédait un effet indéniable sur la Makinen. Et elle ne lui laissait pas vraiment le temps de protester, l'entraînant dans un nouvel établissement, déjà moins rempli.

-On risque moins de tomber sur un Declan numéro deux ici.

Sa main le relacha comme à regret alors qu'elle s'installait sur une petite table.


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Artur Kovalainen
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MessageSujet: Re: [Kaitur] It's gonna be a gas...    [Kaitur] It's gonna be a gas...  Icon_minitimeMer 6 Sep 2017 - 0:17

it's gonna be a gas...
Kaisa & Artur



La situation, de toute évidence, avait dégénéré bien loin, trop loin, de la zone de contrôle d’Artur, et si Declan n’était désormais qu’un imbécile de plus, jeté hors du bar avec la menace d’appeler les flics pour l’en tenir durablement éloigné s’il remettait les pieds par ici dans la soirée, le manque de contrôle, Artur continuait à le payer encore maintenant. Manque de contrôle, dérapage, une poche de glace sur la joue pendant quelques secondes, la main lovée dans la sienne d’une Kaisa inquiète, Artur ne maîtrisait plus rien autour de lui. Même son impulsivité, ô combien improbable, le laissait encore hébété, à vouloir comprendre ce qu’il s’était produit exactement. Et quand, à quel instant précis, les choses avaient commencé à échapper. Peut-être lui avaient-elles filé entre les doigts dès qu’il avait mis un pied dans le bar. Peut-être lui avaient-elles filé entre les doigts lorsqu’un imbécile avait commencé à bouffer l’espace vital de Kaisa. Peut-être, également, lorsqu’il avait commencé à se prendre au jeu du petit ami. Une poche de glace sur le visage, Artur entreprit de s’excuser. A sa façon. Laissant son agacement parler, laissant son agacement se taire, laissant son agacement de côté pour tenter de décortiquer, de disséquer, de gérer la myriade d’émotions qui menaçaient de le submerger. Classer, ranger, effacer. Se concentrer sur le simple, se concentrer sur ce qu’il maîtrisait, Artur s’appliqua à laisser à nouveau un masque s’imprimer sur son visage et les principes de base des relations sociables se glisser en lui. Comment allait Kaisa à présent ? -Je vais bien, mais c'est plutôt à moi de poser cette question, tu ne crois pas ? Je n'aime pas trop voir les gens auxquels je tiens avec un œil au beurre noir. Qu’elle soit rassurée : Artur non plus n’aimait guère se retrouver affublé d’une telle blessure de guerre. Les doigts de la jeune femme effleurèrent sa mâchoire, il ne put s’empêcher de tressaillir. Son toucher avait beau être doux, il ne put réellement réprimer le long frisson qui remonte le long de sa colonne vertébrale. -Je suis désolée... C'est de ma faute. Si je ne lui avais pas menti sur notre relation, tu ne serais pas dans cet état. Mais merci... Je ne gère pas toujours très bien le contact les inconnus. Il lui offrit un sourire timide, agrémenté d’une grimace, conséquence des hématomes. Un sourire. Comme un pardon généreusement offert. « Ne t’en fais pas, ce n’est rien. J’ai eu l’idée de suivre ton idée, et de la complexifier. Et… Declan est celui qui a donné le premier coup, n’est-ce pas ? » Bien sûr. Artur n’était pas simplement un expert lorsqu’il s’agissait de se jouer de ses interlocuteurs. Il l’était également lorsqu’il s’agissait d’avoir les mains propres et de remettre dans des mains bien plus sales ce dont il ne voulait pas. Il l’était tout autant lorsqu’il s’agissait, finalement, de se dédouaner avec élégance.

Et d’offrir à la conversation une nouvelle porte de sortie. Artur suivit son instinct, ne tarda pas à poursuivre avec une question aussi incongrue que guidée par sa propre curiosité. Bien évidemment qu’en mentant sur leur relation, Kaisa avant donné une pichenette dans le premier domino les ayant mené à cette situation mais… pourquoi une telle improvisation, finalement ? La teinte écarlate que prirent ses joues esquissa un sourire bien plus affirmé sur les lèvres du brun. Peu enclin à admettre ses propres émotions, il avait un talent tout particulier pour analyser ceux des autres. -Je... ne sais pas vraiment. C'est venu naturellement. Il lui offrit un petit regard scrutateur, comme empli de scepticisme amusé. « Tiens donc… » Tout naturellement ? Et bien… Artur se leva, conservant sur les lèvres un sourire discret, certes, mais bel et bien rieur. -Comment me faire pardonner ? Est-ce que tu aimes les karaokés ? Dis comme ça, ça peut paraître bizarre, mais l'ambiance est vraiment sympa, et on pourra aussi commander de quoi manger. Puis on sera un peu plus au calme qu'ici, donc on pourra parler aussi.

Trop de questions, trop de phrases, le cadet Kovalainen envisagea de tempérer en ne répondant que par un silence, et un mouvement de tête. L’envisagea sans s’y tenir, son instinct lui hurlant que ce serait un faux pas des plus regrettables. « Pourquoi pas. » Concéda-t-il tout en conservant pour lui-même un constat des plus simples : manger ne l’intéressait que peu, chanter s’apparentait à une torture mais discuter, dans une ambiance des plus calmes, voilà qui pourrait lui convenir. Il ne lutta pas un seul instant lorsqu’elle l’entraîna hors du bar vers un nouvel établissement à l’atmosphère bien moins tendue. -On risque moins de tomber sur un Declan numéro deux ici.

Elle s’éloigna, Artur considéra les alentours avec un scepticisme des plus hostiles, avant de faire comme Kaisa et de s’installer à une petite table excentrée. « En effet, pas d’imbécile à l’horizon, je t’ai pour moi tout seul. » Artur entreprit de se détendre et d’héler un serveur d’un geste de la main, ne serait-ce que pour se faire remarquer et envisager, dans un délai plus ou moins court, de boire enfin un verre promis. « Tu sais… ça ne me dérangerait pas de continuer à… être ton petit-ami. Pour la soirée. C’était… plutôt amusant. » Un haussement d’épaule des plus désinvoltes, Artur se laissa porter par son instinct, certain de reprendre peu à peu le contrôle des choses. Inconscient qu’il était en train d’en perdre, tout au contraire, totalement la maîtrise. Les émotions étaient chaotiques dans son esprit depuis des mots, les choses n’allaient pas aller en s’arrangeant. Et sans s’en rendre compte, il était petit à petit en train d’en devenir le jouer, dans des impulsions aussi irrationnelles que touchantes, vues de l’extérieur. « Après tout, si cela peut te rendre service en éloignant les lourdauds, je veux bien faire ce sacrifice. » Un sourire complice.

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Kaisa Makinen
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MessageSujet: Re: [Kaitur] It's gonna be a gas...    [Kaitur] It's gonna be a gas...  Icon_minitimeMar 12 Sep 2017 - 22:36

it's gonna be a gas...
Artur & Kaisa



-C’est lui qui a donné le premier coup, en effet. Et il se fait aussi sortir du bar avec une interdiction d’y remettre les pieds.

Il lui pardonnait. Et déjà, ses épaules se détendaient un peu plus. Du moins, jusqu’à ce qu'il pose sa fameuse question et son expression qui en disait long sur ce qu'il en pensait. Parce qu’évidemment, Artur avait pu lire son trouble sans le moindre problème. La brune fronça doucement le nez avant de se transformer en moulin à paroles, le tout en l'entraînant à sa suite dès qu'il eut donner son accord.

L’avoir pour lui tout seul ? Son coeur loupa de nouveau quelques battements. Le Kovalainen possédait le don de la faire rougir. Elle qui ne savait plus ce que cela faisait de ressentir cela pour quelqu’un.... Quand elle avait fait part de cela à une amie, la Makinen n’avait eu droit qu’à un sourire entendu. Et un « parles-en lui ». Le jeune homme venait de lui donner l’occasion de le faire.

-Il ne faut pas me dire de telles paroles, Artur, car je risque de vouloir que cela dure plus d’une soirée. Plus d'une semaine. Mais bien plus longtemps. Et qu’est-ce que tu ferais ? Tu serais bloqué avec une petite amie comme moi, bien loin d’être parfaite.

Une étincelle de bravoure. Un sourire bien moins sûr que ce qu’elle voudrait. Son regard clair croisa le sien, cherchant une réponse. Si elle avait envie de le déstabiliser, le sujet n’en restait pas moins sérieux. Malgré la note de plaisanterie qu’elle avait pu y insérer. La jeune femme se força à ne pas mordiller sa joue, ou de triturer ses doigts. Parce qu’elle savait qu’il lirait son malaise comme dans un livre ouvert. Ne l’avait-il pas déjà fait quelques minutes plus tôt ? Alors, au lieu de simplement se cacher derrière son sourire, elle lui tendait une perche. Et s’il ne la saisissait pas… Et bien elle trouverait une parade. Ainsi qu’un petit verre de vodka pour faire passer le tout. Verre qu’elle commanda directement lorsque le serveur s’arrêta près d’eux. Mieux valait préparer le remontant dès à présent. Ca la distrairait suffisamment pour que la déception ne se lisent pas si facilement dans ses yeux


-Et bien… Une telle aide est la bienvenue. Tu es terriblement efficace. Mais si on peut éviter l’oeil au beurre noir la prochaine fois, je ne suis pas contre, hm ? Sinon, je me mets au milieu je te préviens.

Même si elle ne rentrait pas vraiment dans la catégorie des demoiselles en détresse. On l’avait plutôt bien préparée sur ce terrain. Sa carrure chétive pouvait devenir un véritable atout, surtout dans l’élément de surprise. Ou pour se glisser entre les deux adversaires et faire le bouclier. Fait qui lui avait sûrement déjà valu quelques engueulades.

Elle offrit un sourire adorable alors qu’on plaçait les boissons sur leur table et commença doucement à siroter la sienne. Pour s’occuper les mains. Et surtout, ne pas simplement attendre sa réponse, le coeur étrangement serré. Parce qu’elle se persuadait qu’il ne la voyait que comme une amie. Que sa proposition n’était qu’à cause de cette amitié qui les liait. De cette complicité qu’ils partageaient. Pourtant… l’espoir restait lové dans le creux de sa poitrine, la forçant à rester sur sa chaise et ne pas se cacher derrière le menu.

-Comment s’est passée ta semaine ?

Parce que le silence pesant ne lui allait définitivement pas au teint. Un besoin de parler, de meubler la conversation. De ne pas simplement se faire fixer. Parce que ça la met mal à l’aise, Kaisa. Il n’y avait qu’à voir comment elle avait réagi avec Aidan après son réveil. Un véritable moulin à paroles. Ce qui changeait drastiquement de ses propres débuts ou elle se murait dans un silence obstiné, bien trop méfiante envers le monde extérieur pour accepter de s’ouvrir. Mais maintenant… Cela lui paraissait bien compliqué. Avait-elle déjà eu un petit-ami ? Probablement. Certainement, vu l’expression renfrognée de Nikolai lorsqu’elle lui avait posé la question.


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