Sujet: Girls Party Harder (hope & anna) Jeu 24 Aoû 2017 - 20:52
ft. anna & hope
Girls Party Harder
C'était un vendredi soir. Anna était dans un bon jour. Suffisamment pour décider d'accepter l'invitation de Hope à sortir ce soir. Elle l'aimait bien cette fille. Une super barmaid et une compagne de beuverie assez incroyable. La suédoise ne se rappelait plus vraiment comment elles s'étaient liées d'amitié mais elle savait qu'aujourd'hui, la belle blonde faisait partie des rares personnes avec lesquelles elle ne se sentait pas mal à l'aise.
La jeune fille avait même fait un effort pour l'occasion. Elle avait troqué ses vêtements confortables pour une robe rose foncé moulante, avec des manches longues en tissus très léger. Heureusement, le vêtement était assez casual pour qu'elle puisse le mettre avec des tennis blanches. Elle n'allait pas pousser jusqu'à mettre des talons non plus, fallait pas exagérer. En guise de maquillage, un trait fin de liner, une touche de mascara et un rouge à lèvres très foncé venait rehausser son visage d'une pâleur de porcelaine.
Annaliese retrouva son amie sous un lampadaire dans le quartier qui regroupait la plupart des bars de Radcliff. Un sourire sincère éclaira son visage alors qu'elle posait sa main sur son épaule.
- Ça va Hope ? T'es resplendissante ce soir !
Anna admirait son amie. Elle la trouvait magnifique, vraiment. Des cheveux d'actrice hollywoodienne, un sourire plus blanc que dans les pubs, un teint solaire et des traits fins. Qu'est-ce qu'elle aurait donné pour lui ressembler ! Il fallait dire que la suédoise ne s'était jamais trouvée belle. Trop grande, pas assez fine au niveau du visage, un nez trop gros, selon elle.
- Bon, on commence par quoi ? Le bar irlandais ?
Elle était dans un bon jour. L'envie de s'alcooliser et danser sur de la bonne musique comme si personne ne regardait était plus forte que son anxiété sociale. Doucement, elle replaça une mèche de ses cheveux courts derrière son oreille alors que la lumière du lampadaire commençait à clignoter.
Le bar en question, un des plus réputés de la ville, n'était pas très loin. Déjà, on pouvait entendre les rires des étudiants et les claquements des verres. Anna souriait déjà. Lorsqu'elles pénétrèrent dans le bar, les accents d'une chanson de Macklemore résonnaient. Les basses faisaient vibrer les murs et résonnaient dans la cage thoracique de la blonde. Elle se tourna vers son amie en lui désignant une petite table.
- Réserve nous la table, je reviens !
Un clin d'oeil malicieux plus tard, elle se dirigeait vers le bar pour payer deux pintes de Guinness. Avec ça, elles commenceraient bien la soirée ! Le Barman lui sourit en lui glissant les commandes, ce qu'elle ne remarqua pas vraiment, trop occupée à ne pas coller les autres gens accoudés au comptoir. En slalomant entre les étudiants en train de danser, elle revint sur la table et posa avec satisfaction les deux chopes.
Dernière édition par Annaliese Bergman le Sam 26 Aoû 2017 - 13:47, édité 2 fois
Hope Everwood
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Sujet: Re: Girls Party Harder (hope & anna) Ven 25 Aoû 2017 - 21:18
Girls Party Harder
Hope ○ Annaliese
« La métamorphose d'un ours en Ranch Girl... »
C’est avec de grands yeux ronds et hagards que je sursautais alors qu’un ronflement m’arrachait à ma sieste. Je ne m’étais pas senti partir et avait sombré dans les bras de Morphée. Encore « anesthésié » je tournais la tête et sursauta une nouvelle fois quand je vis mon frère figé à mes côtés, le visage proche du mieux avec un air faussement songeur. Comme s’il s’agissait d’un scientifique observant une nouvelle espèce jusqu’alors inconnue et qui voulait identifier si elle s’annoncerait pacifiste ou non. « Tu ronflais tellement fort que j’ai cru que c’était des grognements et que tu allais te changer en ours »… Dit-il avec un air provocateur et taquin que je m’empressais de faire disparaitre d’un coup de coussin alors que je grognais. « ha bah si finalement, il est là l’ours ! »… Ce petit con, qui avait mon âge oui je sais merci on est jumeau, ne perdait aucune occasion de se foutre de moi. Il ne le faisait pas méchamment, mais depuis tout gosse c’était notre façon de fonctionner. Nous nous adorions mais il fallait qu’on s’envoie des fions. Qui aime bien, châtie bien… Notre amour était incommensurable alors…
- Je préfère ressembler à un ours que d’avoir l’odeur d’un gnou !
Immature ? Mais complètement ! Il n’y en avait pas un pour rattraper l’autre. Je le vis placer une main sur son cœur et prendre un air faussement choqué qui se mua immédiatement en un sourire franc. Je le vis à peine commencer à me répondre que mes yeux se posèrent sur la pendule du salon…
- FUCK FUCK FUCK !!!
J’allais être en retard si je ne me bougeais pas !! J’avais proposé à Nana de sortir ce soir… Et pour une fois elle avait accepté sans trop rechigner. Je me précipitais dans ma chambre sous le regard interrogateur de mon frère qui lâcha un « o-key… » Avant de s’occuper de ses affaires.
Je me figeais devant mon armoire. Je n’avais pas vraiment l’habitude de le faire… Ma tenue vestimentaire ne me souciait d’ordinaire pas plus que cela… Du moment que c’était confortable et convenable c’était suffisant… Je voulais faire un effort pour montrer à Annaliese qu’elle m’avait vraiment fait plaisir en acceptant ma requête. Ce que j’aime avec Nana c’est que je me sens vraiment à l’aise avec elle. Nous nous ressemblons énormément toutes les deux. Nous avons ce même handicape sociale avec la gente masculine… Timidité , bégaiement, maladresse… bref tout une farandole de petits comportements ridicules d’adolescente ingénue… Je m’en voulais d’être comme ça… En temps normal j’étais plutôt grande gueule, drôle, franche… Rien n’aurait dû m’empêcher de dire à un homme que je le trouvais charmant… Mais nan, cela aurait été bien trop simple…
Toujours est-il que j’étais toujours là… Pas fichu de savoir quoi mettre… Bon… j’optais pour une paire de bottines caramel à franges, avec un talon si bas qu’il aurait pu sembler inexistant. Un short en jeans, court mais pas vulgaire… J’avais horreur de ses slips qu’on osait appeler des shorts alors que les pommes des fesses semblaient vouloir se tirer vers un monde meilleur, sans doute à force d’être trop serrées dans le peu de tissu qu’il y avait… Un petit top noir et une chemise rouge à carreau noué au niveau du nombril. Le tout me donnait un côté ranch girl… C’était féminin et c’était déjà bien. Oui j’étais tout de même féminine. Je me maquillais parfois… un petit coup de crayon à yeux et du mascara et hop le tour est joué. Oui c’est ça, le minimum vital pour toute autre femme était pour moi le maximum… Je ne savais pas faire plus. Je n’avais jamais eu l’occasion d’apprendre ni personne pour me montrer la voix du glamour… Il faudra se contenter de cette tenue. Petit coup de brosse dans la crinière et hop j’étais partie.
Ouf j’étais la première sur le lieu du rendez-vous. De peu car ma petite blonde arrivait déjà. Nana était un peu plus coquette que moi. Un rouge à lèvres carmin lui intensifiait son teint diaphane. Je savais qu’elle ne se trouvait pas particulièrement jolie pourtant elle était une véritable poupée. Des traits fins et harmonieux… je ne vais pas énumérer chacun de ses atouts physiques parce que je n’aurais pas fini de sitôt… Elle était très belle et si j’avais été une femme à femme, nul doute qu’elle aurait éveillé mon sensuel intérêt. Mais pas besoin d’être Homo pour reconnaitre qu’une autre femme est magnifique !
Alors que la main de Nana se posait sur mon épaule, un de mes bras lui enlaça la taille. Cette fille avait le don de me donner la positive attitude rien qu’en la voyant. Elle était un véritable anti dépresseur de chair et de sang ! Mon anti dépresseur à moi !!! Quand nous nous sommes rencontrés le courant a passé de suite… Bien sûr ne m’attachant pas facilement je suis restée sur mes gardes et je ne lui ais pas révélé ce que j’étais. Si je ne le fais pas aujourd’hui, c’est parce que j’ai peur de perdre son amitié.
- Hellow, je vais toujours bien quand tu es là darling ! C’est toi qui es superbe Nana !
Dis-je en la faisant tourner sur elle-même. Elle était vraiment superbe dans sa petite robe.
- Y’a du level, tu as mis la barre très haut. Regarde j’ai l’air de rien moi maintenant !
Je lui tirais, immature, la langue avant de lui prendre le bras pour commencer à avancer. Elle souhaitait commencer la fiesta par le bar Irlandais… Mais quel bon choix. J’avais bataillé un moment avant qu’elle accepte de sortir comme ça, danser, s’amuser sans avoir peur du regarde des autres. Mais elle commençait tout doucement à s’y faire. La preuve, nous étions à peine rentrées dans l’établissement festif qu’elle prenait déjà les choses en main en me demandant de réserver une table avant de se diriger vers le bar. Je souriais d’un air attendris en la voyant s’éloigner. Maintenant assise, je regardais le petit manège du serveur et l’innocence de Nana qui ne semblait absolument rien voir. Elle fut vite de retour avec un air victorieux sur le visage et deux pintes à la main.
- Tu sais comment me parler toi !!!! Merci princesse, la prochaine est pour moi !
Parce que oui, soyons honnête il y aurait une prochaine et encore une après et ainsi de suite. Cela dit je savais m’arrêter. Je finissais toujours très enjouée mais jamais complètement pétée ! Je tendais mon verre pour trinquer avec ma partenaire.
- Alors on essaye de dévergonder les serveurs ?
Lui demandais-je en arquant un sourcil entendu. Je savais parfaitement qu’elle ne comprendrait pas de quoi je parlais aussi poursuivis-je.
- Je crois que ce jeune homme n’a plus très faim, car il t'a dévoré littéralement des yeux…
Je désignais la source de mes mots d’un mouvement de menton. Quand nos deux paires d’yeux se posèrent sur lui, nous pûmes voir qu’il continuait de lorgner sur ma délicieuse amie.
- Et bien et bien… On ne s’emmerde pas dit moi.
Je lui donnais un petit coup de coude. Je faisais ma maline car il s’agissait d’elle et non de moi… Je sais très bien que j’aurais été à sa place, j’aurais limite mis mon nez dans ma bière en rougissant et détournant le regard car j’aurais perdu tous mes moyens… Mais ce n’était pas moi, donc je ne pouvais faire autrement que de la taquiner avec plaisir !
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Dernière édition par Hope Everwood le Sam 26 Aoû 2017 - 21:43, édité 2 fois
Annaliese Bergman
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Sujet: Re: Girls Party Harder (hope & anna) Sam 26 Aoû 2017 - 15:54
ft. anna & hope
Girls Party Harder
Anna adorait le style qu'Hope avait choisi ce soir. Même les choses les plus simples lui donnaient un air qui aurait fait tourner la tête de n'importe qui. Même avec un sac poubelle sur le dos elle aurait eu l'air d'un mannequin, c'était impressionnant. La jeune suédoise sourit quand elle la fit tourner sur elle-même, heureusement qu'il faisait nuit, parce qu'elle se sentait rougir, pire qu'une pivoine. Ses petits cheveux platine virevoltaient dans tous les sens alors qu'elle faisait une pirouette en riant, à l'aise dans ses tennis blanches.
- Rahlàlà, arrête de dire des bêtises un peu ! En tout cas, si un réalisateur de western passe dans le coin ce soir, je suis sûre qu'il te recrute pour un rôle tout de suite, mademoiselle Hope "Calamity Jane" Everwood.
Elle répondit à son tirage de langue par une splendide grimace et saisit son bras en souriant. Pendant un instant, elle l'imagina en train de chevaucher un grand cheval noir, en donnant du lasso et du revolver dans tous les coins. Une vraie cow girl ! Elles allaient faire un duo détonnant au bar ce soir. Au milieu des lumières vertes et bleues, elle réussit à leur avoir des consommations à la hauteur de leur soif et de leur envie de s'amuser. Annaliese avait rarement bu à s'en rendre malade mais elle ne pouvait nier que l'alcool restait son meilleur ami en matière de sociabilisation. Quand elle s'alcoolisait, son esprit lui foutait enfin la paix. Elle arrêtait de cogiter pour tout et rien, elle profitait de la vie sans se poser les questions qui l'empoisonnaient au quotidien. Trop concentrée pour ne pas faire tomber les verres, elle n'avait pas du tout remarqué le manège du serveur, un grand brun tatoué, plutôt costaud, avec une barbe de cinq jours faussement négligée qui devait en faire soupirer plus d'une. Elle se rassit et posa un verre devant son amie, avec un sourire angélique.
- Y'a pas de souci, on aura le temps pour la prochaine !
Après avoir fait tinter leurs verres, la jeune femme commença à boire une bonne lampée de bière, quand la remarque de son amie lui fit hausser un sourcil.
- Hein ? De quoi tu parles Hope, jsuis juste allée chercher des bières !
Annaliese était complètement perdue, bien en peine de comprendre les sous entendus de sa compagne de beuverie. De quel jeune homme parlait-elle ? Dévorer qui des yeux ? La jeune suédoise se retourna avec une discrétion toute relative quand la belle blonde lui indiqua la direction de l'intéressé. Elle était encore en train de siroter sa bière quand ses yeux écarquillés, un peu circonspects, croisèrent alors ceux du serveur qui la regardait toujours. En un rien de temps elle se sentit rougir et se retourna, manquant de s'étouffer dans sa Guinness. Pour éviter de recracher dans son verre, elle plaqua sa main sur sa bouche le temps que le liquide bulleux finisse de descendre dans son gosier.
- Roh mais non, jsuis sûre qu'il essaye juste de sourire parce que c'est son job, c'est une coincidence...
Rien que dans le ton de la suédoise, on pouvait savoir qu'elle n'y croyait pas. Elle se sentait rougir de plus belle et para à la situation en fichant le nez dans sa bière et rougissant jusqu'aux oreilles.
- J'oserai plus retourner chercher à boire ici maintenant, c'est hyper gênant !
Elle souriait néanmoins en disant ces mots et tentait de réfréner le début d'un rire. Elle se sentait comme une collégienne, c'était grisant quelque part. Elle répondit aux taquineries de son amie par un tirage de langue en bonne et due forme puis ne manqua pas de lui glisser :
- Puis si ça se trouve tu te plantes complètement et c'est toi qu'il regarde depuis le début héhé !
La musique baissait progressivement alors qu'elles finissaient leur première pinte. Un groupe venait de s'installer sur scène, sous les applaudissements et cris d'encouragement des uns et des autres. Ils avaient tout, de la batterie à la guitare électrique, en passant par des instruments beaucoup plus traditionnels. En deux temps trois mouvement, les musiciens saisirent violons et percussions et entamèrent une danse aux accents entraînants, accentuée par une rythmique très moderne et une bonne ligne de basse. Tout le monde dans le bar s'était levé pour aller sur la piste, alors que les lumières clignotaient et passaient d'une couleur à une autre. Il n'en fallut pas beaucoup aux deux amies pour se trouver dans la foule. Anna ne savait pas vraiment danser mais elle s'en moquait bien. Et puis vu comme l'assemblée était serrée, il n'y avait pas de place pour les mouvements trop importants. Alors qu'elle passait une main dans ses cheveux courts, elle nota derrière Hope un homme qui devait avoir leur âge ou un peu plus vieux, qui semblait ne plus détacher ses yeux d'elle.
L'air taquin, la suédoise se rapprocha de son ami pour lui chuchoter dans l'oreille.
- Il semblerait que je ne sois pas la seule à avoir un admirateur secret ! Regarde derrière toi, c'est celui qui porte une chemise bleue et un blouson en cuir.
Et comme il fallait que ce soit de bonne guerre, Anna ponctua sa phrase d'un gloussement et d'un petit coup sur l'épaule de son amie. A elle de rire un peu maintenant !
Sujet: Re: Girls Party Harder (hope & anna) Sam 26 Aoû 2017 - 20:40
Girls Party Harder
Hope ○ Annaliese
« La métamorphose d'une Ranch Girl en boxeuse... »
Un rire franc s’échappa de ma gorge quand ma jeune et délicieuse amie me dis qu’avec mes saps, si un réalisateur me voyait je me retrouverais propulsée devant les caméras…
- Hum… dans une réalisation minable dans le rôle d’une muette niaise… Tu m’imagines donnant la réplique à un beau cowboy… je serais si nul qu’il finirait par me virer à grand coup de pompe dans le…
Je ne finissais pas ma phrase et préférais désigner mon mot en me donnant un claque sur le fessier avant de lui proposer mon bras qu’elle saisit pour nous diriger vers notre lieu choisi.
Mon dieu si elle savait. Elle m’avait souvent dit qu’elle me trouvait magnifique… Ce à quoi je répondais souvent par l’humour… « Je sais voyons… », « Il n’y a pas plus canon que moi », « je suis irrésistible chérie »… Mais je n’en pensais pas un mot… Oh bien sûr je savais que je n’avais rien de monstrueuse. Je me trouvais jolie sans non plus être ce qu’elle prétendait que je sois. J’avais un minois pas désagréable, mais je ne me prenais pas pour une gravure de mode. Elle m’avait souvent dit que je me sous estimais… Peut-être mais pour moi, je ne cassais pas non plus trois pattes à un canard et puis elle n’avait rien à dire ! A chaque fois que je lui disais que moi je la trouvais superbe elle ne semblait pas me croire. Pourtant je ne suis pas du genre à dire des choses sans que je les pense vraiment. Je suis très franche et bien souvent cela ne plait pas ! Je trouvais sa beauté singulière. Des filles belles, il y en avait à la pelle mais elle se ressemblait toutes… Elles en perdaient toutes leur saveur. Nana n’était pas comme ses filles. Son visage était particulier. Elle aurait pu se lancer dans le mannequinat avec ce visage frais, pure… Elle n’était malheureusement peut-être pas assez grande ce qui était vraiment n’importe quoi. Tout ça pour en revenir à moi et mon éternel manque de confiance en moi. Nous étions tellement semblable elle et moi…
Quoi qu’il en soit nous étions maintenant assises, sirotant une bière et moi ne pouvant m’empêcher de la houspiller fortement. Comme je m’en doutais, Nana tomba des nus quand je lui dis que je l’avais repéré en train de dévergonder les serveurs. Surtout un. Quand enfin je lui désignais de qui je parlais, le « dévoreur » de beauté, elle faillit s’étouffer avec son breuvage en croisant son regard. Elle essaya ensuite de trouver des excuses à l’attention que le jeune homme lui portait. Sans doute parce que c’est son travail. Elle était intimement persuadée qu’il ne pouvait lui sourire pour autre chose que cela. Comme si il était impensable qu’on puisse la mater… J’avalais une longue gorgé de ma bière alors que ce fut à mon tour de manquer de m’étouffer. Quoi ? Moi ?
- J’ai bien eut le loisir de le voir te reluquer quand tu étais au bar… Ha moins qu’il ait un énorme strabisme ponctuel, c’est bien toi qu’il regardait ma biche !
Je ne pouvais m’empêcher de donner des petits surnoms affectueux aux personnes que j’appréciais. Je me mis à loucher d’une façon comique pour la détendre un peu et éviter qu’elle ne se noie dans son verre à force de vouloir se cacher dedans. J’étais tellement attentionné à ma petite blonde pour me rendre compte qu’un groupe avait pris place sur scène. C’est seulement quand tout le monde se leva pour rejoindre la piste que je commençais à porter mon attention sur la musique qu’ils jouaient. Hey, vraiment pas mal, même très bon !!! Je commençais à me dandiner sur place et je sentis ma compère se saisir de ma main pour m’attirer à sa suite, sur la piste. ET bien et bien, Nana avait mangé du lion aujourd’hui ! J’aimais la voir comme ça ! Je la suivis donc avec grand plaisir.
Nos corps ondulaient au rythme de la mélodie. Quand je dansais j’oubliais tout je fusionnais littéralement avec les notes. J’étais bien. La musique avait toujours fait cet effet là sur moi. Mon amie semblait aussi s’en donner à cœur joie. Alors qu’elle se passait la main dans les cheveux, un éclat malicieux se mit à briller dans son regard. Elle avança pour me faire une confidence suite à laquelle je m’esclaffais.
- Ce n’est pas jolie jolie de mentir miss Bergman ! Il faudra faire mieux pour te venger, tu ne m’y prendras pas sur ce coup-là !
Pourtant l’air assuré que m’offrit Annaliese me fit alors douter. Si bien que je me tournais pour voir ce qu’elle regardait comme ça. C’est là que mon regard se posa sur un brun ténébreux grand, un sourire séducteur sur les lèvres. Il me salua avec son index posé sur son front. Je me contentais alors lui sourire timidement et me retournant avec un regard horrifié vers Nana.
- Lui aussi doit avoir un strabisme…
Je me mis alors à rire nerveusement. Cela donna surement du courage au charmant mâle qui se dirigea vers nous et se pencha à mon oreille pour me proposer un verre. Je rougissais comme une pivoine sous le regard purement amusé de Nana. Du regard je la suppliais de m’aider. Mais cette vile bougresse semblait vouloir jouir du spectacle sans lever le petit doigt… C’était de bonne guerre… garce !… amicalement et respectueusement… mais garce quand même… j’aurais fait la même c’est pour dire ! Je trouvais le courage de répondre à l’inconnu. Je le remerciais timidement mais lui avouait que je préférais profiter de la soirée avec mon amie. Il pinça les lèvres, vexé. Il insista. Je n’aimais pas ça. Quand je disais non, c’était non. Je me ragaillardie et lui dit une nouvelle fois, plus sûr de moi que ; non, je déclinais la proposition et lui souhaitait une bonne soirée. Cette fois-ci un éclair de colère traversa les yeux. Visiblement il n’avait pas l’habitude qu’on lui dise non et quand cela arrivait, il ne semblait pas se contenter de cette réponse. Il s’empara sèchement de mon bras. Mon visage blêmi. Annaliese sembla s’apercevoir que ça n’allait pas car elle changea d’expression et je vis qu’elle entama un geste d’approche. Je fis un « non » de la tête pour qu’elle ne bouge pas. Les doigts se resserraient sur mon bras, ce qui commençait à devenir douloureux. Je lui ordonnais de me lâcher, le regard mauvais. Il eut un petit rire en me provocant « sinon quoi ?». J’arquais un sourcil, sinon quoi ? C’était fini… je ne répondais plus de rien et du coup…
- Sinon ça ! Connard !
Hurlais-je en lui collant une droite.
- Un joli pain sorti du fournil de ma supériorité, blaireau !
Il se tenait le nez d’un air ahuri cherchant du regard du soutient dans l’assistance.
- Quand une femme dit non c’est non, c’est clair ?!
Je lui gueulais dessus. Mon index accusateur s’agitait sous son nez pété. Je ne pus en rajouter d’avantage. Une énorme main s’abattit sur l’épaule du fouteur de merde. Le vigile se chargea de foutre ce trou d’cul dehors. Le serveur qui l’accompagnait, dit alors qu’il avait repéré le comportement lourd de ce mec et qu’il avait prévenu la sécurité et que si on avait besoin, nous ne devions pas hésiter. Il fit un clin d’œil à Nana en instant en ajoutant « n’importe quoi ». Il s’éloignât après lui avoir offert un sourire transcendant. Je me retournais vers Annaliese d’un air victorieux. Non pas parce que j’avais cassé le nez d’un lourd mais parce que :
- J’avais raison, il ne louche pas ! Tu lui plais.
Dis-je avant de me diriger vers notre table afin de continuer ma bière. Comme si de rien était je sirotais de nouveau. C’était la première fois que nana devait me voir comme ça. J’avais cassé la gueule d’un mec et j’étais sereine. Je ne devais rien à un mec, même si je le trouvais mignon. Si tu me manque de respect tu te manges un gnon… Femme, homme, pigeon, koala… c’est la même !
La jeune fille essayait de se tirer de la situation un peu gênante dans laquelle elle s’était trouvée avec le serveur, rien n’y faisait. Cette petite chipie de Hope trouvait toujours le moyen de la coincer. Décidément rien ne lui échappait, c’était presque surnaturel. Elle ne perdrait rien pour attendre, ça c’était certain. La vengeance de son amie attendrait son heure.
Pour le moment, c’était la danse qui les attendait. Annaliese aimait bien les accents un peu folk de la chanson interprétée par le groupe. Elle s’en donnait avec joie sur la piste, comme un enfant que personne ne regardait. La belle américaine était son rempart, sa protection contre les regards inquisiteurs des autres. Elle avait l’impression que tant qu’elle la regardait, le reste n’avait pas d’importance. Elle se prenait même au jeu de détailler les autres personnes autour d’elles, comme si elle n’avait pas peur. Elle avait un côté un peu chercheur, défiant. Que le premier qui tenait à la regarder de travers s’y essaye pour voir !
Ce fut à ce moment là qu’elle remarqua le garçon. La situation parfaite. Il n’y avait plus qu’à avertir son amie avec toute la délicatesse dont elle avait fait preuve précédemment. Sweet vengeance, comme on dit. Évidemment, elle ne la crut pas et Anna dû insister, sans se départir de son sourire taquin. Cette fois, c’était Hope qui était prise dans son jeu. Bien vite, elle croisa le regard du brun, ce qui fit rire la jeune suédoise. D’ailleurs, ce dernier ne tarda pas à s’approcher, subtilement, en galérant légèrement à cause de l’assemblée plutôt dense.
- Eh bien dis donc, il a l’air plutôt entreprenant celui là !
Elle continua de danser, alors que ledit jeune homme venait chuchoter à l’oreille d’Anna. Elle s’amusait du rougissement de son amie, et elle goûtait plus encore ses regards suppliants qu’elle faisait mine de ne pas voir. Elle l’avait bien mérité tiens ! Cependant, le jeu n’avait pas à durer trop longtemps. La jeune femme comprit qu’Hope venait de refuser quelque chose de la part de son interlocuteur, cependant, celui-ci semblait vouloir revenir encore à la charge. Elle nota les lèvres pincées, le regard noir, la colère. L’insistance. La jeune suédoise fit un premier pas pour intervenir mais elle se figea devant le signe de son amie.
Soudain, elle eut peur que tout dégénère. Et si l’homme se montrait violent avec son amie ? Vu sa carrure, elle n’allait pas pouvoir faire grand chose pour l’aider, malheureusement. Elle allait se demander si elle ne devait pas appeler à l’aide, demander au serveur d’intervenir. Elle chercha un videur du regard quand soudain, le bruit sourd d’un poing qui finissait dans la figure de quelqu’un la fit sursauter. Elle regarda à nouveau Hope, les yeux grand ouverts, alors qu’elle venait de donner la leçon de sa vie. Précipitamment, alors que le vigile se chargeait de saisir le fauteur de trouble, la jeune femme vint attraper son amie par les épaules. Il y eut un instant de flottement dans le bar.
- Ça va ? Il ne t’a pas fait de mal j’espère ?
Elle regarda le serveur qui vint leur adresser la parole et rougit quand il fit un sous entendu qu’elle-même réussit à comprendre. Alors qu’elles retournaient à leur table, elle haussa les yeux au ciel en riant.
- Raaah, c’est bon j’avoue, tu avais raison ! Mais pas de chance pour lui, ce sera une autre fois. Ce soir c’est sortie entre copines et rien d’autre !
Annaliese n’aimait pas mêler les sorties amoureuses avec l’amitié. Elle était venue ce soir pour être avec Hope, et pas n’importe quel irlandais qui lui aurait fait les beaux yeux. Fallait pas déconner quand même. Elle se rassit avec son amie et la regarda. Elle ne s’était pas attendue à ce qu’elle soit capable de déployer autant de force dans une situation comme celle-ci. Remettant ke nez dans sa bière, elle ne put s’empêcher d’avoir un nouveau sourire.
- Il l’avait bien cherché cet imbécile. C’est dommage qu’il ait été aussi bête, de loin on aurait dit un chic type.
Elle tira une nouvelle gorgée de son verre en soupirant. Comme souvent, en fait… C’était pour ça, aussi, qu’Annaliese n’aimait pas trop se rapprocher des autres. Elle savait que beaucoup de gens étaient rarement ce qu’ils semblaient paraître. Ils manipulaient, mentaient trichaient… Autant de choses qu’elle ne pouvait pas supporter, loin de là.
- Tu as vraiment du cran… j’imagine qu’à ton boulot, ça doit être assez fréquent les saoulards à recadrer, non ?
Elle oubliait toujours que son amie était Barmaid. Les travaux de nuit, dans le monde de l’alcool et de la fête, la fascinaient autant qu’ils lui faisaient peur. C’était un environnement à part, où il ne fallait pas avoir peur de marquer son territoire et sa supériorité. Une jungle quelque part… Elle but à nouveau une gorgée de bière en écoutant son amie. Les verres commençaient à se vider, il serait bientôt temps d’aller chercher une nouvelle commande.
- Dis tu es sûre que ça va aller ? Tu ne veux pas changer de bar ? Enfin, non, c’est peut-être pas une bonne idée en fait, si cet imbécile est resté dans la rue, on risque de retomber dessus tôt ou tard.
Anna s’inquiétait toujours d’un rien. Elle réfléchissait trop à ce que pouvaient ressentir les gens. Elle avait toujours peur de mal faire, ou peur que les autres soient trop mal à l’aise. Le bien être de son amie la préoccupait tout particulièrement. Elle évacua soudainement ses soucis derrière un nouveau sourire.
- Après ces émotions fortes, je pense qu’un petit mojito pourrait être de mise, qu’est-ce que tu en penses ?
Sujet: Re: Girls Party Harder (hope & anna) Ven 1 Sep 2017 - 17:05
Girls Party Harder
Hope ○ Annaliese
« La boxeuse mise KO... »
Je n’avais que faire de tous ses regards qui c’étaient braqués sur nous. Je n’avais rien à me reprocher ! Il l’avait mérité et quand bien même je ne devais rien à tous ses visages inconnus qui me jugeaient. Qu’ils me donnent tort ou raison ne m’intéressait pas. J’avais mal à ma main tellement je l’avais frappé de toute mes forces, mais ça je ne l’avouerais jamais. La douleur était bien futile à côté de la satisfaction de lui avoir probablement cassé le nez. Je n’entendis même pas l’inquiétude de mon amie alors que cet imbécile se faisait foutre dehors. Tout ce que je retenais c’est que j’avais raison, ma belle Anna se faisait bel et bien reluquer, je ne manquais pas de mettre des mots sur ma victoire ! Sur le chemin vers leur table la petite blonde ne put qu’admettre que j’avais raison ! Hallellujah !!!
- Rien ne t’empêche de lui donner ton numéro pour plus tard…
Lui soufflais-je sur le ton de la confidence. J’avoue que le fait qu’elle ne me laisse pas tomber pour aller batifoler avec son bellâtre était vraiment sympa. J’aurais été jalouse je l’avoue ! C’était MON moment avec MA belle Nana ! Mais rien ne l’empêchait de renoncer tout bonnement à un potentiel super rendez-vous futur… Donner des conseils était tellement plus facile que de devoir les appliquer…
Maintenant assise, Anna ne put s’empêcher de reparler de ce qui venait de se passer sur la piste. Ces mots me touchèrent particulièrement et mon sourire s’envola alors que je posais nerveusement les mains sur mes genoux. Mes doigts se trituraient ardemment pour que la douleur me permette de garder une certaine contenance. Je n’eux le temps de répondre qu’elle ajouta que je devais avoir l’habitude avec les énergumènes que je devais côtoyer sur mon lieu de travail. La farandole de sentiments contradictoire qui tournoyait en moi ne me permettait pas de répondre. Ni quand elle me demanda si je voulais changer de bar ni si j’avais envie d’un mojito… Quand tout à coup je lâchais :
- Malheureusement ils sont tellement nombreux dans son cas… On s’imagine que ce sont des chic types… les meilleurs du monde et ils se révèlent être, menteur, tricheur… cruel…
J’avais un arrière-goût amer dans la gorge en pensant à mon père.
- Ils vous font souffrir et quand ils s’en vont, ils vous laissent un trou béant dans la poitrine et un manque d’estime de soi car on se dit que s’ils sont partie, c’est qu’on ne méritait pas qu’ils restent…
Je dus insister sur la douleur de mes menottes pour retenir les cascades d’eaux qui menaçaient de sortir de mes yeux. Pleurer en public ? Jamais. J’avais assez confiance en Anna pour m’ouvrir un tant soit peu et lui montrer mes faiblesses, mais je ne pouvais m’afficher ainsi aux yeux de tous. Ma pauvre ami ne devait pas comprendre de quoi je voulais parler puisque je ne m’étais jamais étendu sur ma vie familiale avec elle. Elle savait que j’avais un frère, Liam, que je lui avais déjà présenté une fois et elle l’avait revu furtivement quand elle venait me chercher à la maison ou qu’il venait me chercher parfois. Mais pour le reste… Je ne m’étais jamais épanché sur ma vie, ni notre secret. Si je ne l’avais fait avant par manque de confiance, maintenant c’était par peur de la perdre… Mais peut-être pouvais me laissé aller à certaines confidence moins dangereuse pour notre amitié.
- Le seul homme en qui j’ai pleinement confiance c’est Liam et malgré tout j’ai peur que lui aussi m’abandonne un jour…
Je me mordis l’intérieur de la joue pour étouffer un sanglot que je sentais monter.
- Notre père nous a abandonné à notre majorité moi et mon frère en inventant une excuse grotesque. Son départ était pour nous protéger. On ne protège pas quelqu’un par son absence… C’est peut-être pour cela qu’aujourd’hui je suis impartial sur les hommes qui veulent me faire du mal et me protège de ceux qui le pourraient… Quand un homme me plait je n’arrive pas à le laissé suffisamment m’approcher de peur qu’il ne finisse par vraiment m’atteindre. Je ne peux concevoir non plus que je puisse vraiment lui plaire en retour alors que mon propre père, lui-même, à préférer s’éloigner de sa propre fille.
Pas une fois j’avais levé le nez vers Anna. Je fuyais totalement son regard pour ne pas qu’elle puisse voir toute la détresse qu’il y avait dans le mien. Pourtant je voulais me montrer vraiment à elle, tel que j’étais. Avec mes craintes et mes doutes. Elle était la meilleure amie que je n’avais jamais eu. Cela ne méritait-il pas que je fasse des efforts ? Je trouvais enfin le courage de lever la tête et de plonger mon regard dans le sien.
- Je veux montrer l’image d’une femme forte, grande gueule et rigolote. Qui croque la vie à pleine dents… Mais je suis profondément brisé… Je ne suis pas celle que tu crois Anna.
Je fis une petite grimace de la bouche d’un air profondément désolé. Nous étions venues passer une bonne soirée. Nous défouler, décompresser et voici que je venais de pourrir l’ambiance. J’espérais vraiment que mon amie ne m’en veuille pas trop. Je ne savais pas pourquoi ici, ni pourquoi maintenant… Mais j’avais ressenti le besoin de le dire. C’était même sorti tout seul.
- Si je te dis tout ça c’est parce que je n’ai pas envie de faire semblant avec toi parce que je t’apprécie énormément. C’est même au-delà de ça. Je me sens énormément proche de toi et tu ne peux pas t’imaginer à quel point ton amitié est importante à mes yeux. C’est pour ça que je devais préciser que ce que tu prends pour du cran n’est ni plus ni moins qu’une protection, une armure…
Je m’étais mise à nu, complètement. Je n’en avais pas l’habitude et me sentait particulièrement mal à l’aise. Il fallait que je prenne l’air vite… Je commençais à ressentir ce vertige que je ne connaissais que trop bien. Je ressentais le même à chaque fois que je me métamorphosais spontanément sous le coup de l’émotion. Je devais me mettre à l’abri de regard au cas où.
- Je… je vais prendre l’air…
Dis-je avant de me diriger vers la sortie du fond qui donnait dans la ruelle derrière. Une fois dehors je me mis à respirer bruyamment pour me contrôler comme Harvey me l’avait conseillé. Ma vie avait pris un virage à 190 degrés depuis le départ de mon père. La découverte de mon don, celui de Liam… Mon incapacité à contrôler le mien… l’aide d’Harvey et celle de Kane… Mon amitié avec Anna. J’étais entouré de plus en plus de monde auquel je me liais et que j’appréhendais de perdre… oui même cet incorrigible de Kane je le reconnais. Et s’ils venaient tous à la conclusion de mon père, que je ne vaux pas la peine de rester… que me resterait-il…
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Annaliese Bergman
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Sujet: Re: Girls Party Harder (hope & anna) Dim 10 Sep 2017 - 10:58
ft. anna & hope
Girls Party Harder
Anna ne se serait jamais imaginé à quel point Hope était brisée de l'intérieur. Elle ne se doutait pas que le côté profondément indépendant, puissant et brave de son amie n'était qu'une façade pour protéger des autres. Sans rien dire, peut-être le regard un peu triste, honteux de l'avoir renvoyée à des souvenirs douloureux, elle l'écouta. Elle mordit sa lèvre alors que son regard devenait compréhensif, compatissant. La suédoise savait. Elle connaissait cette sensation d'abandon, de peine. Elle aurait aimé pouvoir le lui exprimer mais elle ne savait pas faire autrement que la regarder d'un air profondément compatissant. Les mots n'avaient jamais été son fort.
Elle se rappela de son frère Liam. Annaliese ne l'avait vu qu'un nombre réduit de fois mais elle avait eu l'impression d'avoir en face d'elle un garçon franc, généreux et profondément attaché à sa soeur. Elle ne pouvait pas imaginer qu'il puisse un jour abandonner la jolie blonde, et elle se dit que si son amie pouvait redouter un tel événement, cela devait vouloir dire que les blessures qu'elle avait subies devaient être réellement profondes. Ses yeux se baissèrent alors qu'elle lui confia que son père l'avait abandonnée et le coeur de la jeune suédoise se pinça. Hope et elle avaient un vécu bien similaire à ce qu'elle aurait pu penser. Un père qui s'en va, un père qui abandonne, c'était la pire chose qui pouvait être vécue par des enfants. Elle se rappelait encore de sa propre incompréhension, de sa colère, de son envie de tout casser lorsque son géniteur avait fait ses valises. Elle n'avait jamais autant détesté un être humain de toute sa vie.
Annaliese ne trouvait rien à répondre à la jolie blonde qui évitait son regard. Elle était prise au dépourvu par tant de chagrin, elle avait envie de la serrer dans ses bras, d'effacer ce regard fuyant, ce même regard qu'elle adoptait quand elle se trouvait mal. Hope était en proie à des douleurs qui lui étaient foncièrement familières mais contre lesquelles elle ne savait pas vraiment se battre. Comment remonter le moral des autres alors qu'elle était à peine capable de tenir le gouvernail de sa propre existence ? La jeune femme rageait profondément contre son manque de mots, son manque de ressources pour venir en aide à son amie. Elle aurait voulu avoir les mots, savoir comment lui parler, comment exprimer le chaos qui régnait dans ses propres pensées. Lui faire sentir qu'elle n'était pas seule.
La dernière phrase de son amie la rendit profondément triste. Elle ne s'imaginait pas que la jeune femme avait à ce point peur de perdre ses amis qu'elle faisait tout pour ne pas montrer ses faiblesses. Mais plus encore, elle se sentait profondément honteuse. Comment avait-elle pu, à un seul moment, donner l'impression à la jeune femme qu'elle la quitterait si elle ne se montrait pas forte et indépendante ? Comment Hope avait-elle pu croire qu'elle partirait au premier signe de faiblesse ? Le coeur serré, les yeux écarquillés par l'incompréhension et la peine de voir la jeune femme dans cet état, la suédoise ouvrit enfin la bouche.
- Hope... Tu es une des trois personnes que j'arrive à côtoyer sans être mal à l'aise. Tu es mon amie, ma meilleure amie, l'unique que j'ai et sans doute la seule dont la présence me soit à ce point indispensable. Ça m'est égal que tu te sois construit une carapace. Ça m'est égal qu'au fond, tu sois blessée. Ça m'est égal. Parce que tu restes mon amie et je n'ai pas l'intention de te laisser sortir de ma vie.
Lorsque la jolie blonde décida de sortir par derrière, Annaliese la suivit précipitamment. Elle ne voulait surtout pas qu'elle fasse quelque chose de stupide. Elle ne voulait pas la laisser fuir devant elle ou qu'elle puisse se sentir abandonnée. Devant le spectacle de son corps tremblant, suffoquant presque à l'extérieur, entre les containers et les cartons d'alcools, la suédoise se trouva démunie. Incapable de parler, elle choisit de s'avancer pour la prendre doucement entre ses bras. Elle passa ses bras dans son dos, caressa doucement ses boucles blondes et l'invita à poser la tête sur son épaule.
- Je... Je ne sais pas comment te dire ça. Tu sais, j'ai jamais vraiment su comment aider les autres et leur remonter le moral mais... Je comprend. Je ne veux pas t'abandonner Hope. Si tu n'es plus à mes côtés, je ne sais pas ce que je vais faire.
Elle soupira et serra la jeune fille plus fort contre elle. Elle aurait aimé pouvoir lui transmettre physiquement toute son empathie.
- Moi aussi j'ai eu un père qui a préféré s'en aller. Je ne t'en ai jamais vraiment parlé, parce que ce n'est pas une histoire joyeuse mais... Quand ma mère a eu sa leucémie, mon père a commencé par l'accompagner dans la maladie. Puis, son état a duré, plusieurs années. Il s'est fatigué de la voir dans cet état et il a préféré abandonner. Il nous a laissées toutes les deux, parce que c'était devenu "trop difficile" pour lui. Je ne lui ai jamais pardonné. J'ai été très longtemps en colère et je crois que si je l'avais en face de moi, je perdrais tous mes moyens.Tu n'es pas seule Hope, pas avec moi. Je ne suis pas la plus douée pour exprimer ce que je ressent ou pour remonter le moral des autres mais... Je comprends, je crois que je sais ce que tu as pu traverser. Je n'ai pas l'intention de te faire subir une saloperie pareille. Peu importe si tu n'es pas "celle que tu prétends être". Ta carapace, c'est un prolongement de toi-même. Je ne fais pas la différence. Tu es un coeur en or, un coeur qui a été blessé. Un coeur qui se cache sous une armure qui parfois se fendille. Ce n'est pas quelque chose dont tu dois avoir honte. Ça fait partie de toi. Peu importe ce que tu souhaites me dire ou non, peu importe tes faiblesses, je les accepte et je les aime comme j'aime toutes tes qualités. Tu es ma meilleure amie Hope et je ne laisse pas mes amis filer comme ça. J'en ai peu et j'y tient comme à la prunelle de mes yeux.
Sujet: Re: Girls Party Harder (hope & anna) Sam 16 Sep 2017 - 12:42
Girls Party Harder
Hope ○ Annaliese
« De blonde à rousse... »
Mon cœur se mit à battre tellement fort que je crue bien un instant qu'il allait sortir de ma poitrine pour bondir en plein milieu de notre table. La douce voix rassurante de mon amie était comme une lame qui venait, à chaque mot qu'elle prononçait, meurtrir mon corps, mon cœur, mon âme un peu plus. Les larmes me montaient aux yeux sans que je ne puisse le contrôler. Elle me faisait à ce moment précis la plus merveilleuse des déclarations d'amitié, ce qui en temps ordinaire aurait été vraiment touchant pourtant cela ne faisait qu'augmenter ma peur. Un arrière-goût amer dans la gorge me donnait la nausée. Son amour envers moi était des plus sincères ce dont je ne doutais pas. Tout comme cette petite frimousse était la femme la plus importante dans ma vie. C'était la sœur que j'aurais toujours voulu avoir. J'aimais Liam plus que tout, mais je dois l'avouer, une autre figure féminine dans la famille aurait été vraiment salvateur. Elle aurait pu, elle aurait dû être celle-ci. Tout aurait été tellement plus facile. Aujourd'hui je me retrouvais devant des beaux grands yeux, à me mettre presque à nu avec la peur incommensurable d'être rejeté quand elle saurait…
Je ne pus m'empêcher de me mordre l'intérieur des joues, à sang, quand elle laissa tomber qu'elle n'avait pas l'intention de me laisser sortir de sa vie. « Même quand tu sauras que je suis un monstre, même pas un bon… Un monstre ridicule sans talent… pitoyable… » Pensais-je. Il fallait que je sorte vite… de l'air… Je commençais à suffoquer. Ma peau brulait de plus en plus. Je devais me mettre à l'abri des regards au cas où je perdrais encore une fois le contrôle comme à chaque fois que des sentiments me rendaient trop fragile. Je ne m'attendais pas à ce que mon amie me suive. Pourtant, elle était là, près de moi, alors que l'air frais que j'essayais, presque en vain, de faire entrer dans mes poumons ne m'était d'aucune utilité. « Accroche-toi à ce monde Hope, ne fait pas ça… pas devant elle… pas maintenant de but en blanc… ». Je voulais lui dire de partir mais j'en étais incapable.
Malgré mes suffocations, je compris chacun de ses mots. J'étais indispensable pour elle tout comme elle l'était pour moi. Le serais-je autant après qu'elle sache… Je devais me rendre à l'évidence il fallait que je le lui dise. Je ne pouvais m'accrocher à elle et à son amitié si elle n'était pas basée sur une honnêteté parfaite de ma part. La tête sur son épaule tout devenait plus clair. Je lui devais la vérité. Je me laissais faire quand elle me prit dans ses bras. Je retrouvais doucement une respiration acceptable. J'humais son parfum comme si c'était la dernière fois que je pouvais le faire avant d'être stoppé net. J'écarquillais les yeux alors qu'elle me faisait des aveux bouleversants. Les larmes que j'avais retenues tant bien que mal s'échappèrent définitivement de mes yeux. Elle était aussi brisée que moi. La tristesse se mélangeait à la colère. Comment cet homme avait pu l'abandonner elle et sa mère alors que c'était le moment où elles en avaient le plus besoin. A mon tour je l'étreignais de toutes mes forces comme si je cherchais à ne plus faire qu'un avec elle.
- Je t’aime Nana…
Laissais-je échapper en me détachant enfin de son petit Corp. Du révère du bras j’essuyais mes larmes qui avaient noircie mes joues à cause de ce foutu mascara…
- Jamais je n’ai douté de toi et de ta sincérité. Tu es le petit bout de femme le plus fort que je connaisse. Encore plus depuis que je sais ce que tu as subi. Je t’admire, je t’admirais déjà bien avant. Je te respect profondément. Je ne me lis pas facilement d’amitié parce que je me méfie des gens et quand je ne m’en méfie plus, j’ai peur de les perdre… Pas à cause d’eux… à cause de moi…
Je me penchais pour lui déposer un petit baisé sur le front, avec toute ma tendresse. Je me délectais de ce contact qui serait peut-être le dernier. Je me reculais enfin…
- Je sais que notre amitié et forte et vrai… Mais elle ne pourra jamais l’être entièrement tant que je ne serais pas entièrement honnête avec toi…
Je reculais encore comme si j’avais peur que notre amitié m’explose au visage…
- Je… je suis différente…
Je me mordillais nerveusement les lèvres. Devant l’incompréhension de mon ami je me décidais à développer mes propos.
- Quand j’aurais fait ce que je m’apprête à faire, il me faudra quelques heures pour reprendre ma forme. Si je ne t’ai pas perdu quand tu auras vu ce que tu t’apprêtes à voir, il faudra qu’on aille chez toi où chez moi le temps que je redevienne… moi… Le secret que je vais te dévoiler me met en danger. Des gens veulent ma mort, la mort des gens comme moi… Je comprendrais que tu renies notre amitié après ça… que tu ne veuilles pas d’un monstre dans ta vie… je t’aime…
Les mots devenaient si durs à prononcer tellement ma gorge se serrait que je mis rapidement fin à mon discours en ne disant que l'essentiel. Après une longue inspiration et un regard à la fois honteux et suppliant vers ma délicieuse amie, mon apparence se mua peu à peu en celle d'un renard empêtré dans mes vêtements. J'avais mon museau enroulé dans la bretelle de mon débardeur et la patte avant coincé dans la manche courte de ma chemise… Même ma transformation, je n'avais pas été foutu de la faire un peu classe… Je me figeais et la regardais d'un air penaud, toutefois prête à prendre la fuite au moindre hurlement de sa part.