Jake - There was something breathtaking about your eyes
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William Robinson
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SUR TH DEPUIS : 21/06/2017
Sujet: Jake - There was something breathtaking about your eyes Ven 14 Juil 2017 - 23:24
Sometimes the eyes can say more than the mouth
Radcliff. Un nouveau départ. Je n’ai plus aucun repère, ce qui devrait m’aider à partir de zéro, à me façonner un monde qui me plaît. Et pourtant, je sens que quelque chose me manque, me tracasse. Je pourrais y réfléchir des heures, essayer de comprendre, mais au fond de moi, je sais très bien ce qui ne me va pas ; mon père. Il m’a demandé de venir ici mais son idée n’était pas que je retrouve mes semblables ou que sais-je, non, il voulait que je vienne pour le sérum. « Une nouvelle vie » qu’il disait. Mais je ne veux pas d’une autre vie. Celle que j’ai me convient parfaitement. Je maîtrise enfin mon pouvoir, j’en comprends sa complexité et ses limites, pourquoi voudrais-je m’en débarrasser maintenant ? Il fait partie de moi, je suis né avec, ce n’est pas pour l’enlever vingt-huit ans plus tard. J’assume totalement qui je suis, ce que je suis et je suis prêt à en subir les conséquences s’il le faut. Mais je n’ai pas eu le courage de décevoir mon père, alors je n’ai rien dit, je suis parti. Le reverrai-je un jour ? Je n’en sais rien. Que pensera-t-il de moi ? Aucune idée. Et pour l’instant, je n’ai pas envie d’y penser. J’ai l’intention de faire un nouveau départ ici.
Nous sommes en début d’après-midi, heureusement pour moi, il fait beau. Heureusement oui, car je n’ai pas encore de logement. Je suis arrivé la veille, uniquement accompagné de mon sac à dos. Toute ma vie contenue là-dedans. Mon sac se remplira peut-être selon ce que la vie me réserve. Mais pour l’instant, c’est tout ce que j’ai. J’ai passé la nuit à l’hôtel, préférant dépenser un peu de mes économies plutôt que de dormir dehors. Mais je ne compte pas le faire toutes les nuits, oh ça non. Aujourd’hui sera composé de recherches pour un logement et un travail. Mais pour l’instant, je me balade avec un café à la main et mon sac sur le dos, découvrant quelques coins de la ville. Evidemment, comparé à Los Angeles, Radcliff me parait si petit, mais j’y retrouve tout de même cette ambiance américaine. Les pâtés de maisons défilent sous mes pieds, j’avale les pas, j’observe, me perds.
Et puis arrive l’incident. Je contourne une rue, je suis trop absorbé par ce qu’il se passe autour de moi et je ne vois pas arriver la personne en face de moi. Mon café se renverse sur mon bras et je le lâche immédiatement. La douleur se répand rapidement en moi alors que je sens la colère m’envahir. Mon impulsivité prend le dessus et je me mets à jurer à voix haute. Mais mon regard se relève pour croiser ces yeux. Je les connais. Oh que oui. Ma colère s’apaise d’un coup alors que la surprise prend place. Combien de fois ai-je croisé ces grands yeux bleus ? Los Angeles me revient en mémoire, accompagné du prénom du brun. - Jake ? C’est bien toi ? Mon regard ne lâche pas le sien alors que j’essaie de comprendre ce qu’il fait ici. On ne se connaît pas beaucoup. Jake était le colocataire de l’un de mes amis à Los Angeles. Je me souviens de cet homme plutôt discret, mais à chaque fois que mon regard croisait le sien, je me sentais happé dans son monde. J’aurais aimé mieux le connaître, mais l’occasion ne s’est jamais présentée malgré mes nombreuses journées passées échoué sur leur canapé.
Je ramasse rapidement ce qu’il reste de mon café et me relève, replongeant mon regard dans celui de Jake. - Pardon pour les… injures. C'est de ma faute en plus, je regardais pas où j’allais. Un sourire timide se décide enfin à perler sur le coin de ma bouche alors que je m'adresse à nouveau à lui. - Comment tu vas ?
lumos maxima
Jake Reinhardt
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SUR TH DEPUIS : 20/06/2017
Sujet: Re: Jake - There was something breathtaking about your eyes Dim 23 Juil 2017 - 10:52
« There was something breathtaking about your eyes »
Encore une nuit d'insomnie. Une nuit à regarder le temps qui passe, le chaton dans les bras. Un jour, il faudra peut-être lui donner un nom mais pas ce soir. Ni lui ni moi semblons en manque de ce nom, il n'a besoin que de quelques caresses et moi de ses ronrons. Je n'ai même pas cherché à dormir cette nuit, non. Je n'ai pas cherché à dormir parce que j'avais cette boule au ventre si forte en rentrant du travail que je savais d'avance ce qui allait se passer. Je savais d'avance qu'en fermant les yeux, j'allais tomber dans les abysses d'un monde cauchemardesque sans pouvoir m'en sortir. Les nuits sans sommeil sont de plus en plus fréquentes avec les temps qui courent.
J'entends des choses, trop de choses. Des traques, des meurtres. À chaque fois qu'un client passe devant moi avec un sourire, à chaque fois qu'un inconnu me demande mon nom, j'ai peur. Peur d'être démasqué, torturé, mourir pour la simple raison d'exister. J'ai encore entendu des choses horribles hier, alors je passe ma nuit à regarder films et séries. Je joue avec le chat, enchaîne les mugs de café. Parmi quelques soupirs, je me perds à réfléchir, commence à m'endormir. Alors je me lève, je fais les cent pas dans cet appartement. Le parquet craque sous mes pieds et je commente tout haut ce que je regarde, je parle au chat, lui raconte tout et n'importe quoi.
Je pourrais jurer que cet animal me comprend, mais tout le monde s'en fout – ou me prendrait pour un fou. La nuit passe finalement plutôt rapidement – l'habitude, on dira. Alors je prends une douche, élabore une petite liste de courses. J'organise ma journée de a à z. Calcule absolument tout pour ne pas tomber face à un inconnu à qui je devrais parler, que je devrais écouter, tout ça pour pouvoir dormir ce soir. Après quelques caresses au félin de petite taille, je claque la porte et laisse ma boule de poils. J'attrape ma liste, l'observe comme si je la découvrais pour la première fois. Je veux voir Jamie, sa mère, faire les courses, rentrer, mais avant ça, un café. Dans mon sac il n'y a que le strict nécessaire pour passer cette journée, hors de question de me donner l'opportunité de m'égarer, risquer de perdre une nouvelle nuit de sommeil pour un dollar de plus à dépenser. Tout se passe bien, j'arrive à suivre ma liste à la perfection, mon café en main. Aujourd’hui il fait beau, je respire le soleil, la douceur. Les rayons de l'astre me rappellent ma mère avec nostalgie et un sourire tendre se dessine sur mes lèvres. Évidemment, je ne regarde pas où je marche, évidemment, je suis trop pris dans mes pensées pour ne pas me prendre la personne en face de moi.
Catastrophe. J'ai bousillé la liste, vais devoir faire face à un problème. À moins que je ne parte en courant sans lui lancer un regard ? L'option est tentante mais l'inconnu se met à jurer tandis que je serre un peu plus mon reste de café dans mes doigts. Sans oser le regarder vraiment, mon cœur me dit pourtant de le faire. Il me dit que ce n'est pas un simple inconnu parmi tant d'autres, il me dit que cette voix, je l'ai déjà entendue. Alors je lève les yeux pour croiser les siens. Ses prunelles un peu dilatées par la colère ne changent rien à son regard qui hante mon fragile sommeil. C'est lui. William.
Intérieurement bouche-bée, je me trouve incapable d'articuler le moindre mot face au jeune garçon. Alors c'est lui qui s'en charge, lui, qui a toujours semblé moins peureux, moins lâche que moi. Lui, qui se souvient de moi. Mon cœur se serre et mon sourire s'installe doucement face à ce blond que je ne pensais jamais revoir. « William. » Le prénom s'arrache difficilement de ma bouche dans un sourire pour simple réponse au garçon. Le voyant gesticuler, je ne réagis pas plus que ça, toujours dans le choc d'être tombé sur lui, soudainement happé dans un amas de souvenirs.
Los Angeles, un appartement en bordel, plein de vie. J'ouvre la porte, pose mes clés à la va-vite. Sans dire un mot de plus qu'un simple bonjour, je m'apprête à aller dans ma chambre pour me reposer un peu. Mais Mark me regarde, m'interpelle, me pointe du doigt ce jeune blond au regard si prenant, au rire si prenant, il me présente William, me dit qu'il va squatter si ça ne me gêne pas. Évidemment, que ça ne me gêne pas. Mark le sait, il sourit, dit merci. Depuis ce jour, William est souvent là, il vit plus dans cet appartement que moi. Je croise ses regards, ses sourires. Sans jamais réellement l'approcher, de peur de ce qui pourrait arriver. Il est trop jeune, trop beau, trop tout. Il n'est pas là pour moi, ne l'a jamais été. J'ai tenté de me convaincre de tout cela pendant de longs mois avant de venir ici. Venir ici et penser à lui comme un lointain souvenir, comme à un passé bel et bien clôturé.
Puis le blond parle à nouveau, mes iris cherchant les siennes comme un papillon de nuit et de la lumière. Sans oser bouger d'un pouce, j'arrive finalement à articuler quelque chose d'utile. « Non, surtout ne t'excuse pas. Je ne regardais pas où j'allais non plus et en plus... t'as renversé tout ton café. Tu t'es brûlé ? » Mes yeux quittent les siens pour se poser sur son bras rougit, mon sourire se ternit, sincèrement navré de ma connerie. Je reprends finalement. « Je vais bien. » Joli mensonge, tellement travaillé et répété qu'il s'échappe de mes lèvres comme un réflexe débile. « Enfin ça va, tu sais, normal quoi. Mais toi ? Qu'est-ce que tu fais ici ? Tu es venu voir quelqu'un ? »
Les questions s'enchaînent avec la délicatesse d'un éléphant, alors je passe une main sur mes tempes, chassant la fatigue comme je peux et reprends plus doucement, avec moins de débit de parole. « Si tu veux bien, je t'offre un café pour me faire pardonner. Et puis on trouvera sans doute de quoi calmer un peu ton bras. Ça te va ? » Je souris timidement, ne pouvant quitter ce bras légèrement rougit par ma faute. Mais quel con franchement. S'il part maintenant, ça n'aura rien d'étonnant.
William Robinson
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Sujet: Re: Jake - There was something breathtaking about your eyes Dim 30 Juil 2017 - 2:42
Sometimes the eyes can say more than the mouth
Ces deux billes bleues me fixent alors que je me demande s’il se souvient de moi, s’il m’a oublié. Il aurait eu toutes les raisons de le faire, lui qui n’était pas souvent là. Mais mon prénom traverse la barrière de ses lèvres, me prouvant que non, il ne m’a pas oublié. Un sourire l’accompagne, me renvoyant en pleine face ce qui m’avait tant hypnotisé chez ce garçon. Ce sourire, ces petites rides au coin des yeux, ces pommettes qui se soulèvent doucement et cet océan plein de secrets dans chacune de ses iris. Des détails qui enrichissent encore plus la perfection de son visage et que mes yeux ne peuvent s’empêcher de parcourir. La durée de ma contemplation se fait peut-être un peu longue et je m’efforce de lâcher son visage pour me concentrer sur les restes de mon café et la peau de mon bras qui a rougi. Une main se glisse dans ma nuque puis dans mes cheveux, signe de gêne. Mais Jake répond à mes excuses et se fait même du souci pour moi. Ses yeux se posent sur mon bras et son sourire se fane. Mes yeux font l’aller-retour entre les siens et mon bras alors que je comprends pourquoi son sourire fuit. Je m’empresse de le rassurer. – Non, ne t’en fais pas pour ça. J’ai la peau qui marque facilement. Petit mensonge pour le rassurer. C’est ça être hypersensible ; sentir chaque petit contact avec sa peau bien plus fort que la normale. La douleur n’est pas excessive mais tout de même présente. Je m’efforce pourtant de faire comme si je ne ressentais rien alors que Jake enchaine. Une réponse un peu trop rapide pour être sincère. Je la connais cette méthode. Ne plus réfléchir, dire que tout va bien pour s’éviter des explications. Mon regard se plante dans le sien, y cherchant quelque chose. Il change de sujet, rejetant la conversation sur moi. Je n’insiste pas. A quoi bon. Il ne veut pas en parler, c’est son choix et on se retrouve à peine, ça ne me regarde pas.
Ces paroles s’enchainent. Un nouveau sourire. Toutes ces questions indélicatement posées mais qui ne me dérangent pas du tout. J’ai l’impression de pouvoir lui faire aveuglément confiance alors que je le connais si peu. Il pourrait être n’importe qui, n’importe quoi. Et s’il était un hunter ? Je ne l’ai jamais vu faire usage d’un quelconque pouvoir. Lui non plus me direz-vous, l’inverse marche également. Me voudrait-il du mal ? Mon regard toujours planté dans le sien, mon cœur me dit que non, qu’il ne voudrait jamais de mal à personne. Comment des yeux si innocents pourraient-ils faire le moindre mal ? Oui les apparences sont parfois trompeuses, mais certaines ne peuvent simplement pas mentir. Alors je parle, sans tout lui dire, juste une partie, histoire de ne pas me jeter directement dans la gueule du loup, même si j’en serais capable devant lui, pour lui. – Je vais bien. Je suis arrivé hier en fait. Mon père a entendu parler des derniers événements et trouvait que je serais bien ici. Alors j’ai débarqué, je cherche un job et un appart. Je ponctue ma phrase d’un nouveau sourire. Il n’a pas forcément besoin d’en savoir plus, du moins pour l’instant.
Jake se passe une main sur les tempes, et reprend la parole. Il est plus calme. Je l’écoute attentivement, toujours un sourire sur les lèvres. Il veut me payer un café pour se faire pardonner alors que ce n’est pas de sa faute. - Seulement si je peux t’offrir un café moi aussi. Comme ça on est quittes. Petit sourire moqueur en coin. Je refuse qu’il m’offre un café si je ne peux pas lui offrir quelque chose moi aussi. Je n’ai pas regardé devant moi, ce n’est pas à lui de payer. - Ca te va comme ça ? Je regarde autour de nous pendant un instant, puis replonge mon regard dans le sien. - Où est-ce qu’ils font les meilleurs cafés par ici ? Parce que si je t’offres quelque chose, je veux que ce soit de la qualité ! Et je finis par un dernier sourire.
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Sujet: Re: Jake - There was something breathtaking about your eyes
Jake - There was something breathtaking about your eyes