[Je mettrais le codage plus tard >]
Lundi 14 Mars 2016,
Tu détestes ça. Tu détestes être ici. Tu n’aimes pas les hôpitaux. Tu y as passé trop de temps, beaucoup trop. Au moins, il ne s’agissait pas du même mais…au final…ils se ressemblent tous. Ouais, c’est comme les cerveaux des chasseurs : Tous pareils, la même merde à l’intérieur, le même déficit mental qui ferait bien d’être soigné à coup de plomb.
Du plomb …Qu’est-ce que t’aurais aimé en mettre dans la cervelle de celui qui est responsable de ta présence ici, tiens. Malheureusement, non…malgré ton envie de l’achever ou de lelaisser crever sur place, tu devais…tu dois faire gaffe à ta couverture, même s’il avait été principalement abimé par le mutant que vous aviez en ligne de mire…ouais non, en repensant aux circonstances, ça aurait été bien trop risqué. Dommage !
Du coup, t’avais amené ce bouffon aux urgences et…compte tenu de sa situation critique il avait été pris en charge plutôt rapidement. Intérieurement, alors même que tu fais des allées et venues dans le couloir pour te tenir occupé, tu espères avec ferveur qu’il va y rester. De préférence, en souffrant bien comme il faut. Juste histoire d’avoir au moins une bonne nouvelle dans la journée. Quoique ! Le mutant qui vous avait échappé…s’en était plutôt une aussi, mais bon. N’empêche que, à force, t’as bien envie d’un café. Sauf que, il ne semble pas y avoir de distributeur dans le hall des urgences ou alors…il est sacrément bien caché ! Tu te renseignes, visiblement…il doit être un peu plus loin et faut que tu passes par ce couloir, là…ouais, celui-ci. Ce que tu fais, jusqu’à ce que ton regard accroche, malencontreusement, l’intérieur d’un bureau dont la porte est restée ouverte à demi…
… Oh. Punaise.
Sans vraiment t’en rendre compte, tu t’arrêtes et reste planté…le regard complètement fixe…
Qu’est-ce que tu vois, là ? C’est horrible. Ça titille un point de ton cerveau de manière si désagréable que ça en est presque douloureux. Qui…mais QUI fait ça ? Ordinairement, tu arrives à…te foutre du bordel chez les autres, à peu près…ouais, tu t’es habitué, disons. Mais là ?! Là…Non. Parce que là, c’était sacrément dérangeant. Tout semblait parfaitement aligné, parfaitement rangé et pourtant…non, en y regardant de plus près, un œil avisé comme le tiens pouvait se rendre compte que…c’était le foutoir. Si vraiment. Genre : Ce pot à crayon là, qui était tourné de quelques degrés un peu trop vers la gauche. Cette chaise dont les pieds n’étaient pas suffisamment alignés avec les rayures du sol. Ses dossiers qui n’étaient pas correctement empilé. Et…et bien trop de choses.
Ça t’énerve. Vraiment. Tu sers ton poing, droit, qui s’est légèrement mis à trembler. Faut que tu passes ton chemin, ça ne se fait pas. Ouais. Non. Ce n’est pas possible. Tu craques et tu pousses la porte pour pénétrer dans la pièce, vide. Tu vas droit vers le pot à crayon pour le replacer correctement, comme elle est dans le chemin, tu replaces correctement la chaise…les dossiers. Là, mieux. Tu vas pour partir mais en pivotant tu te rends compte que…sur cet étagère là…tu te rends compte que quelque chose cloche aussi. Y’a des endroits où la poussière s’est moins déposées…s’est subtile…puisque l’endroit est propre, très propre mais…ça ne t’échappe pas. Tu changes donc de directement pour aller replacer les objets qui ne semblent pas à leur place…
Comparé à la porte, tu es de biais et c’est ton côté gauche qui apparait en premier, étant aveugle de cet œil, tu ne te rends pas tout de suite compte que quelqu’un vient de franchir le seuil du bureau. Non, beaucoup trop occupé à…soulager ton envie irrépressible de tout remettre en place.