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 (alec), we can go until the morning glow.

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Calista Wolstenholme
Calista Wolstenholme

ADMIN - master of evolution
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SUR TH DEPUIS : 26/04/2014
MessageSujet: Re: (alec), we can go until the morning glow.   (alec), we can go until the morning glow. - Page 3 Icon_minitimeMer 29 Mar 2017 - 18:40


before you came round
i was heading for a small disaster.
alec lynch et calista wolstenholme

Elle en avait connu, des moments difficiles dans sa vie Calista, des moments pendant lesquels elle s’était efforcée de garder la tête haute, parce qu’il semblait bien que c’était ce qu’on attendait d’elle. Sa mère s’était suicidée et elle ne s’était pas laissée aller à cette époque Calista, pourtant, elle avait été jeune et sa mère, elle l’avait toujours mieux comprise que son père, elle était celle qui équilibrait la balance et rendait les choses plus simples au quotidien. Alors, quand elle était morte, qu’y avait eu plus que son père, les choses s’étaient d’autant plus compliquées pour Calista et elle avait grandi avec la certitude d’être la pire déception de son père et là non plus, elle ne s’était pas juste enfermée dans son coin pour pleurer, elle n’avait même pas juste abandonné pour qu’il lui foute la paix, non elle avait essayé, encore et encore – en vain – de faire en sorte que son père il soit, au moins un peu fier d’elle. Elle avait souffert des regards de son père, des réflexions qu’il avait eu à son égard et elle n’avait pas craqué, ni face à lui ni face à personne d’autre, elle avait pris sur elle. Elle avait construit sa vie du mieux qu’elle pouvait et quand elle avait rencontré un homme avec qui elle se sentait bien, avec qui elle avait des projets, un avenir et tout ce dont elle avait toujours rêvé, mais il était mort. Juste devant elle, dans ses bras sans qu’elle ne puisse rien faire pour le sauver et là, tout ce qu’elle avait fait, ça avait été de décider de laisser tomber la chasse, au moins celle sur le terrain pour se concentrer sur ce qu’elle pouvait faire depuis son ordinateur, mais elle ne s’était pas contenté de rester dans son coin à pleurer et pourtant, elle l’aurait mérité. Pendant longtemps, elle s’était débrouillée pour tenir bon, envers et contre tout et peut-être que ce qui lui était arrivée après cette vaccination ça avait été la goutte d’eau faisant déborder le vase.

A force de trop prendre sur elle, peut-être qu’elle n’avait pas pu cette fois-là, alors peut-être que c’était pour ça que ça avait été si facile de se laisser abattre à ce moment-là, qu’importait le soutien qu’elle avait à côté. Elle n’avait pas pu résister cette fois-là, elle avait essayé pourtant, mais au bout d’un moment, peut-être que c’était juste trop dur de tenir bon face aux épreuves de la vie. C’était pas juste pour Alec, pour ce qu’il avait essayé et qui n’avait pas marché et elle le savait très bien, elle s’en voulait pour ce qui s’était passé entre eux deux à ce moment-là et pour sûr, elle aurait voulu faire les choses autrement. Maintenant, aujourd’hui, elle avait assez de regrets en elle pour ce qui s’était passé à ce moment-là, pour savoir que perdre espoir, c’est loin d’être la meilleure chose à faire. Elle se disait qu’au moins, dans leur volonté de recommencer, ils avaient dû faire l’effort de se pardonner leurs erreurs, l’un à l’autre. Si c’était le cas, alors pourquoi il fallait que ça revienne sur le tapis aujourd’hui ? Ce qu’elle voyait elle, c’était qu’il utilisait ce qu’elle  avait fait elle en guise de justification de ce qu’il faisait lui, comme si c’était l’argument ultime auquel elle ne pouvait rien répliquer. Alors ça ressemblait à un drôle de pardon quand même. « Quand t’es revenu d’Insurgency, je venais de m’prendre une balle dans le ventre et je pouvais plus toucher quelqu’un sans risquer de le toucher, alors oui, j’me suis enfermée dans mon appartement, parce que j’avais pas vraiment la forme nécessaire pour aller courir un marathon et que j’avais pas forcément envie de me faire buter par le premier hunter qui passerait dans le coin ou de tuer n’importe qui. » Alors, elle avait paniqué, elle avait flippé, elle s’était laissée aller aussi, mais fallait dire qu’elle sortait de l’hôpital quand même. Mais qu’il ne vienne pas prétendre qu’elle l’avait repoussé cette fois-là alors que quand il était revenu, elle l’avait accueilli chez elle, pour le planquer et qu’ils avaient même réussi à concevoir un bébé. « Ma mère a décidé de se flinguer parce qu’elle était une transmutante et que c’était forcément trop horrible pour même penser une seconde aux trois gosses qu’elle laissait derrière elle, et j’me suis pas laissée abattre. Mon père a passé sa vie à faire de la mienne un enfer et au lieu de me barrer et d’aller chialer dans mon coin, j’me suis toujours relevée. Quand j’ai perdu mon petit ami, j’ai tenu bon aussi, alors qu’y avait personne qui en avait rien à foutre, qu’on trouvait juste bon de me juger pour avoir laissé tomber la chasse et me planquer derrière mon ordinateur. » Sa vie elle avait été loin d’être toute rose et elle en avait eu plein, des raisons de baisser les bras jusque-là. « Alors c’était pas un incident, un jour, dans ma vie, comme si tout s’était toujours bien passé pour moi et qu’à la première épreuve, j’ai laissé tomber. » Elle n’avait pas l’impression pour le coup, qu’elle s’était contentée de baisser les bras pour un rien et elle ne prétendait pas que c’était ce qu’Alec faisait, non, elle savait qu’il avait tenu bon lui aussi, à chacune des épreuves de sa vie. mais elle n’avait pas envie de l’entendre prétendre qu’elle avait abandonné au premier truc pourri dans sa vie. « Ouais, c’était facile sur le coup de laisser tomber, de déprimer sans écouter c’qu’on pouvait bien me dire à côté, parce que merde, se battre c’est bien beau, mais c’est vraiment difficile, c’est douloureux et c’est déjà bien assez fatigant sur deux jambes, alors sans ça, j’te raconte même pas. » Pour bien des raisons, laisser tomber, c’était la solution la plus simple et au bout d’un moment, ça faisait même du bien. « Mais maintenant que ça va mieux, j’me dis que c’était mieux avant, quand j’me laissais pas abattre, parce qu’au moins, j’me retrouve pas à regretter chacune de mes décisions et tout ce que j’ai pu faire ou dire. Maintenant que ça va mieux, j’ai juste une tonne de regrets pour c’qui s’est passé pendant ces trois mois. » Parce qu’elle savait bien que si elle s’était vraiment battue au lieu de juste se dire qu’elle en avait marre, qu’elle n’en avait ni la force, ni le courage, elle était certaine que les choses auraient été mieux pour elle, comme pour son entourage, à commencer par Alec. « J’veux juste que tu sois heureux Alec, et je crois pas que les regrets ce soit bon pour ça. Alors, si tu m’aimes, j’sais qu’on peut avoir ça au moins quelques années, et cette fois, y a rien qui m’empêchera d’espérer qu’on puisse avoir ça pour le reste de nos vies d’humains tout à fait mortels. Peut-être que j’ai tort, mais peut-être pas, qu’est-ce qu’on en sait, si on essaie pas ? » Elle haussa les épaules avant de lâcher un soupire. « Mais c’est sûr qu’on aura jamais l’éternité et peut-être à cause de Rhaena, j’peux vivre avec ça. Mais t’as raison, c’est pas moi qui va peut-être vivre pour toujours avec ça. J’peux pas te forcer à espérer,  à prendre des risques que tu veux pas prendre ou à penser la même chose que moi. J’peux rien décider pour toi non plus, parce qu’à la fin, c’est ta vie pas la mienne. » C’était lui qui était transmutant pas elle et elle ne supportait pas qu’on lui dise quoi faire de sa vie soit disant que c’était mieux pour elle, elle n’allait pas faire de même pour Alec. « Mais, si tu veux savoir qui je crois que tu es, pour moi t’es le genre de personne qui s’bat pour avoir ce qu’il veut. » Quitte à passer sept longues années à courir après un transmutant pour avoir sa vengeance. » J’peux avoir tort, ce sera pas la première fois de ma vie. » Si ce combat-là, il était vraiment persuadé de jamais le remporter, et que ce qu’elle disait ça ne servait à rien, autant qu’il se mette d’accord une bonne fois pour toute sur leur avenir commun, au lieu de juste passer la nuit à s’engueuler.
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Alec Lynch
Alec Lynch

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MessageSujet: Re: (alec), we can go until the morning glow.   (alec), we can go until the morning glow. - Page 3 Icon_minitimeSam 1 Avr 2017 - 4:28



i need you to be better than me
CALISTA WOLSTENHOLME & ALEC LYNCH

Alec, de l’extérieur comme ça, il n’était pas le type altruiste qui se sacrifiait pour les autres. Il n’était pas celui qui avait le coeur battant au bord des lèvres et de l’esprit, celui qui était guidé par celui-ci comme si c’était facile. A vrai dire, il l’avait plutôt enterré pendant des années, quand il était devenu un hunter guidé par des automatismes et des croyances qui n’avaient jamais été celles de sa famille. S’il avait dû écouter les convictions que ses parents avaient essayé de lui donner, celles qu’ils auraient voulu qu’il ait, le Lynch n’serait jamais devenu un tueur, il aurait fait tout dans sa vie autrement - mieux, probablement. Il n’aurait jamais détesté Lewis Duncan avec une telle hargne, au point de le poursuivre pendant sept années, la haine au ventre. Il n’aurait jamais été aveugle en rejoignant les rangs de Thaddeus Lancaster, en s’disant qu’au pire, la fin justifiait les moyens. Il n’aurait jamais eu de réveil brusque et cruel, quatorze ans plus tard, à n’plus savoir quoi faire de tout ce que le temps avait créé en lui. Des remords, de la rancoeur, des regrets, de l’incompréhension - intérieurement, il était bien plus loin d’Elizabethtown qu’il ne l’avait été géographiquement, où qu’il aille. Il n’était plus le type qui était né et avait grandi là-bas; probablement qu’à peine le fils que ses parents avaient vu grandir. Et en tout et pour tout, c’qu’il pouvait dire, c’était qu’il était paumé: dans ces circonstances-là, il avait vécu au jour le jour, bien content que Calista soit là, une constante présence pour le guider, éveiller ses volontés et son esprit pendant tout ce temps. Y’avait eu des jours où la perspective de la voir avait été la seule chose importante - y’avait eu des fois où quand il n’avait pas été capable de l’atteindre, de l’aider, de la consoler, ç’avait été comme si sa journée avait perdu toute sa valeur. C’était facile, au moins, de vivre les choses comme ça: il n’avait pas besoin techniquement, de se trouver un job stable pour vivre, il avait déjà des millions et des millions de dollars sur son compte en banque - bien trop pour savoir quoi en faire. Et en plus de cela, il avait maintenant tout le temps du monde: il pourrait créer son entreprise et la voir se construire, fleurir, vivre et prospérer à travers les siècles, parce qu’il n’crèverait même pas. Le présent avait été aisé, au moins, surtout quand tous les pas en avant qu’il avait essayés de faire pour changer son futur n’avaient été que des détours inutiles, des séjours dans des puits de désespoir ou des impasses de solitude. Techniquement, alors, il n’savait pas comment vivre: au jour le jour, comme il le faisait quand il était avec Calista? Sur le long terme, ça n’aidait pas, ça n’changeait rien à sa condition et au final, le temps, lui, continuait de passer- dans sa tête, Alec avait sans doute un sablier dont un côté se remplissait, remplissait inéluctablement sans qu’il ne sache quoi faire pour l’arrêter. Il était juste spectateur de sa vie - et paradoxalement, ironiquement, cruellement, sa vie avec la Wolstenholme l’encourageait à rester comme ça. Dans ses mots même, Calista l’encourageait à continuer comme ça: c’est sûr que c’était facile, de s’concentrer sur c’qu’on voulait, de vivoter, de s’dire que peut-être d’ici quatre mois les choses seraient différentes. Comme si la solution pouvait leur tomber sur le coin de la tête, par miracle: non, ça, c’était les emmerdes qui le faisaient. Et elles, elles ne cessaient jamais de venir, toujours plus diverses et variées les unes que les autres. Quand même, si Rhaena Dryden avait daigné s’pointer dans sa vie deux ans plus tôt pour réclamer vengeance, les choses auraient été beaucoup plus faciles pour tout le monde.

Qu’est-ce qu’il voulait, alors, Alec? Sûrement que s’il devait faire un genre d’introspection, il s’rendrait compte qu’il n’savait plus ce qu’il voulait depuis bien plus longtemps que depuis qu’il était un transmutant figé dans le temps. Il avait tué Lewis Duncan, et ç’avait été comme la fin de beaucoup de choses: depuis cela, il avait juste suivi le chemin des autres, continué dans sa lancée sans chercher plus loin. Comme un rocher lancé dans une pente abrupte qui n’pouvait pas s’arrêter. Les circonstances, ses gènes dégueulasses l’avaient forcé à s’arrêter: et voilà où il en était, maintenant, incapable de regarder Calista alors qu’elle parlait, parlait, parlait. Fondamentalement, elle s’était sûrement relevée plus souvent qu’il n’l’avait fait, lui. Et elle était toujours là, au moins, à avoir des envies, des désirs, des ambitions pour sa vie. Elle parlait de regrets, de choses à faire mieux; Alec, lui, il se savait surtout confronté à un regret, encore et encore - ce soir ou trop souvent depuis qu’ils étaient tous les deux dans la vie l’un de l’autre. Pourquoi avaient-ils commencé tout court? Pourquoi dans ces circonstances-là, alors qu’ils avaient toujours su que ce serait condamné à l’échec? « Je-... » il serra les dents; il n’pouvait pas dire qu’il n’était pas heureux, avec Calista. Il n’pouvait pas non plus nier l’existence de cette ombre, revenant tout le temps à sa conscience: sur l’instant, il était heureux avec elle. Et trop vite revenait la réalité. « J’veux pas... être cette personne dans ta vie. Soit celle qui t’amène des psychopathes sur le coin d’la tronche, soit-... la personne pour qui t’arrêtes de vivre. Et-... et au fond, que tu croies que c’est c’que tu veux, ça change rien. J’croyais que j’serais mieux pour toi, mais j’le suis pas. » et peut-être qu’après un an et demi, il était temps d’ouvrir les yeux. « Y’a aucun regret qui sera plus lourd à porter pour moi si tu balances ta vie dans cette histoire, alors que tout c’que j’sais, c’est qu’elle a pas d’avenir. Et-... et certainement pas si tu meurs parce que Rhaena Dryden, ou n’importe qui d’autre, en a après moi. » après tout, y’avait fort à parier que toute cette histoire de balle dans le ventre soit connectée à lui aussi, et au fait que Calista ait essayé de le chercher. « Je-... y’a pas de solution, pour moi. J’ai-... plus envie d’chercher. » il n’savait pas si, fondamentalement, c’était la vérité, ou le coup dur qui parlait. Ça faisait des lustres qu’il n’avait pas eu le courage d’explorer la moindre piste, pour sûr: le départ de Kovalainen, les pistes infructueuses, les recherches scientifiques inutiles. Quelque part, Alec il s’disait que deux ans plus tôt, aussi, s’rendre à cette évidence-là aurait été moins douloureux que maintenant. « J’peux pas te dire quoi faire, alors... Mais j’vais pas m’dire qu’on a qu’à prendre le temps qu’on peut prendre, comme si ce s’rait plus facile de te larguer dans six ans parce que c’est c’qu’on avait décidé. » et Alec il n’savait même pas comment elle pouvait croire que ce soit envisageable - déjà après trois mois chaotiques ç’avait été douloureux à en crever, au point d’éveiller tous ses regrets, toutes ses peines. Plus le temps passerait, plus ce serait difficile- et peut-être même qu’au bout d’un moment ils finiraient par s’dire que tant pis, qu’ils fassent comme ça, qu’ils restent ensemble malgré la mutation; parce que c’était aisé de vivre dans le présent. Mais Alec, il n’pouvait décemment pas s’préparer à cette vie-là. « J’vois pas comment tu peux croire que-... tu comptes si peu pour moi que j’puisse... t’utiliser pendant quelques années jusqu’à c’qu’on en finisse, comme si c’était facile comme ça. » y’avait quand même une différence, entre des amoureux qui s’y croyaient pour la vie, mais s’découvraient trop différents avec le temps, avec l’expérience ou la déception, et des amoureux qui se savaient condamnés depuis le début, mais s’bouffaient du temps en plein déni. Du temps rien qu’à elle, évidemment. Il savait que si la situation devait être inversée, il sacrifierait des années d’sa vie pour elle, aussi, sans ciller; et il savait qu’elle n’pourrait pas le laisser faire. Ils n'étaient pas très bons, en espoir pour eux-mêmes, au fond.
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Calista Wolstenholme
Calista Wolstenholme

ADMIN - master of evolution
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SUR TH DEPUIS : 26/04/2014
MessageSujet: Re: (alec), we can go until the morning glow.   (alec), we can go until the morning glow. - Page 3 Icon_minitimeSam 1 Avr 2017 - 14:06


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i was heading for a small disaster.
alec lynch et calista wolstenholme

Calista elle n’était certainement pas venue jusqu’à chez Alec en se disant que les choses se passeraient comme ça, elle avait cru que pour une fois, ils étaient sur la même longueur d’onde et que les choses marchaient bien entre eux, elle avait cru qu’ils avaient enfin l’occasion de construire leur histoire sans qu’on vienne leur couper l’herbe sous le pied comme ça avait été trop souvent le cas jusqu’à présent. Elle avait voulu y croire en tout cas, trop fort sans doute, malgré tout ce qu’elle pouvait savoir d’Alec et de la façon dont il pouvait percevoir les choses, toutes les choses qu’il avait pu dire encore et encore avant qu’ils se séparent ou qu’ils se remettent ensemble. Peut-être qu’elle aurait dû savoir que ce n’était qu’une question de temps et que ce serait forcément précipité dès que quelque chose de compliqué viendrait s’imposer à eux. Elle n’avait pas voulu penser comme ça Calista et peut-être qu’elle avait été complètement égoïste, au point de croire que ce qui lui convenait à elle, convenait aussi à Alec. Egoïste, elle l’était, sans l’ombre d’un doute, alors qu’elle se disait maintenant qu’elle aurait peut-être mieux fait de rentrer chez elle, prétendre même que rien de tout ça ne s’était passé, mentir pour essayer de conserver ce qu’ils avaient, alors même qu’il lui avait dit clairement qu’il préférait qu’elle mente pour mettre fin à leur histoire. Elle ne savait plus quoi faire Calista maintenant, elle se disait qu’elle ne pouvait pas juste baisser les bras, parce qu’elle l’aimait et que si fallait parler d’avenir, elle, elle ne s’imaginait pas pouvoir guérir de ça, mais elle ne pouvait décemment pas se mettre à genoux pour le supplier de rester avec elle. Elle en avait connu des ruptures, elle s’en était toujours remise, mais là, c’était comme la dernière fois dans son appartement, le pourquoi du comment était tellement injuste qu’y avait rien qui puisse justifier qu’ils en arrivent là.

C’était forcément plus simple, quand le temps avait réduit les sentiments au néant ou quand l’un avait commis une faute impossible à pardonner et que l’amour laissait place à la rancœur. Elle se disait qu’elle aurait préféré qu’il lui mente, qu’il la trompe ou elle ne savait trop quoi d’assez blessant pour que rompre avec lui ait du sens, mais non, ils en étaient encore là, à s’aimer tous les deux, sans pouvoir aller plus loin et ça semblait pire que tout. Elle était certaine que les coups affligés par Rhaena ou la coupure à son bras, même toute la torture du monde, ce serait moins douloureux que tout ce qu’elle pouvait ressentir maintenant. Elle avait l’impression qu’y avait rien de plus douloureux que cette espèce d’injustice dégueulasse qui s’imposait à eux, encore une fois. Pourquoi est-ce qu’ils avaient recommencé, si c’était pour s’arrêter comme ça quatre mois plus tard ? Pourquoi est-ce qu’il ne s’était pas contenté de prétendre qu’il ne l’avait pas entendue, le ‘je t’aime’ qu’elle avait essayé de dissimuler derrière des paroles débiles, quand ils avaient été à Elizabethtown ? Elle n’avait eu aucun espoir particulier à ce moment-là, maintenant, c’était différent. Elle s’était accrochée à ce qu’ils avaient avec tellement de force que la chute était insoutenable. « J’ai pas l’impression de gâcher ma vie avec toi, parce que je t’aime et que je me sens aimée avec toi et c’est le genre de sentiment qui donne un sens à la vie. » Peut-être qu’elle était juste trop naïve, trop romantique, trop elle ne savait quoi pour voir les choses comme ça, y en avait d’autres qui diraient que le plus important, c’était la réussite, la reconnaissance, ce genre de trucs, mais pour elle, ça avait été des trucs trop souvent inaccessible et pour elle, ce serait pas grand-chose, comparé à ce qu’elle pouvait ressentir quand elle était avec Alec. Elle retira ses lunettes de son nez pour pouvoir rapidement passer ses doigts contre ses yeux, alors qu’évidemment, sans surprise, elle ne pouvait plus retenir ses larmes. « J’sais que je devrais juste dire ‘okay’ et partir … » Parce qu’il semblait bien qu’ils étaient dans une impasse, qu’y avait pas d’autres options et qu’ils pourraient bien parler toute la nuit que ça ne changerait rien à la situation, au moins, elle n’était pas assez naïve pour ne pas comprendre qu’ils en étaient arrivés à ce point-là, où même toute l’argumentation du monde ne changerait rien. Après plusieurs battements de cils pour chasser ces fichues larmes dans le coin de ces yeux, elle se contenta de fixer la paire de lunettes qu’elle avait entre les doigts, comme si relever les yeux vers Alec, serait un coup de grâce qui l’achèverait sur place. « Mais, j’peux pas, j’y arrive pas. J’peux pas m’retourner et prendre la porte comme si j’étais d’accord avec tout ça. Je suis pas d’accord … Parce que c’est pas juste. C’est pas c’qu’on veut, c’est ce que le reste de monde, le destin ou j’sais pas quelle connerie, a décidé pour nous. » Croire qu’ils pouvaient rien contre ça, ça semblait encore plus dur que de croire qu’ils pourraient rien faire pour arranger les blessures que son père lui avait infligées. Ça n’avait pas été juste non plus, mais ça n’avait pas été un coup du sort ou ce truc qui n’avait aucun sens et qui se contentait d’être là. « J’t’ai jamais fait la gueule parce que j’te détestais, j’te faisais la gueule parce que j’ai cru que tu t’étais juste joué des sentiments que j’avais pour toi et qu’ils étaient pas réciproques et que j’étais complètement idiote. » Elle ne pouvait pas dire qu’elle l’avait aimé à l’époque comme elle l’aimait maintenant, après tout, ça avait été quelques mois après qu’elle ait perdu son petit ami, mais y avait eu des sentiments et ils n’étaient jamais partis. « Ça veut dire que j’étais là avant ce … truc. » Cette mutation sortie de nulle part qui faisait qu’apparemment, ils n’avaient aucun avenir ensemble. C’était ce truc, qui décidait pour eux, qui mettait un point à leur histoire, bloquait leurs volontés, alors que ça s’était juste glissé entre eux. « C’est pas juste … On aurait pu se mentir, se tromper, se blesser ou je sais pas et ce serait logique pour moi de prendre cette porte. Mais m’en aller parce qu’on s’aime, ça a pas de sens. » Alors elle avait l’impression d’être là, complètement paralysée, avec la certitude qu’il fallait qu’elle la prenne cette putain de porte. Ce n’était même plus qu’elle voulait continuer d’essayer de convaincre Alec, maintenant, elle avait bien compris, que son choix il était fait et elle avait presque la volonté de s’écraser et de bien vouloir le respecter, alors ce qu’elle disait, c’était plus des évidences contre lesquelles apparemment, ils ne pouvaient rien. Mais se rendre compte d’à quel point y avait aucun sens à ce qui leur arrivait, ça rendait le fait de s’en aller encore plus difficile, c’était comme si, à nouveau ses jambes refusaient d’obéir à ses volontés.
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Alec Lynch
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MessageSujet: Re: (alec), we can go until the morning glow.   (alec), we can go until the morning glow. - Page 3 Icon_minitimeDim 2 Avr 2017 - 0:31



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CALISTA WOLSTENHOLME & ALEC LYNCH

Il n’aurait jamais cru que l’amour pouvait blesser autant, Alec ; désormais, il savait pourquoi il n’s’était pas laissé aller à écouter de tels caprices de son cœur, dès que l’opportunité s’était présentée. Non, y’avait vraiment eu personne dont il s’était épris comme c’était le cas avec Calista : et l’ironie voulait que ce soit au moment le moins opportun de sa vie. Ça n’avait pas été pour rien qu’il avait disparu après avoir découvert l’existence de sa mutation – ça n’avait pas été pour rien, qu’il avait disparu de ses radars à elle aussi, s’disant que de toute manière, elle ne le chercherait pas si elle le haïssait autant que son attitude le laissait entendre. Peut-être que s’il avait dû être un connard jusqu’au bout, elle serait restée dans cette mentalité-là, et la rancœur qu’elle avait eue à son égard aurait vraiment empêché qu’ils deviennent quelque-chose d’autre : une illusion qui, il fallait croire, se terminait brutalement ce soir. Il en avait fait miroiter, des promesses, à des femmes un peu idéalistes, des filles jeunes et naïves qui se laissaient prendre au jeu : parfois, il avait passé une nuit avec des demoiselles qui avaient eu pleinement connaissance du connard qu’il était, et qui n’avaient justement rien cherché d’autre que ça, une aventure sans lendemain. Mais bien trop souvent, il avait été du mauvais côté de l’équation : celui qui avait su qu’il n’cherchait rien, mais qui faisait comme si, juste pour s’attirer la confiance et la bonne volonté d’une femme qui s’avérait facile, après quelques phrases niaiseuses. Mais avec la Wolstenholme, les tendances avaient été bien différentes, sans qu’il n’sache pourquoi – est-c’qu’une femme pouvait changer un type comme lui ? Est-c’que c’n’était pas cliché, qu’un gars dans son genre s’réveille à l’amour un beau matin, pour les beaux yeux d’une blonde de qui tout l’opposait ? Tout ce qu’elle aurait pu vouloir à ses côtés, pourtant, il l’avait voulu aussi. Et il s’était dit que c’était suffisant : c’était déjà quelque-chose d’incroyable que quelqu’un puisse ressentir de l’amour à son égard, et c’était une chose encore plus incroyable qu’il soit assez altruiste pour en éprouver lui aussi. C’était la chose la plus aisée, alors, d’envisager une vie au jour le jour au côté de Calista, la femme qu’il aimait, en éteignant sa raison comme s’il appuyait sur un bouton : comme s’il pouvait s’dire que parce qu’elle avait dit que c’était ‘ce qu’elle voulait’, il n’avait pas à se sentir coupable de la faire vivre dans une illusion cruelle. Il la voyait aussi, la vie de Calista ; c’était aussi un sablier, dont les grains continuaient de défiler, eux, chacun plus lourd que le précédent à sa conscience. Il n’était pas avec elle juste pour le sexe, juste par dépendance, juste parce qu’il n’avait pas envie d’être seul – ouais, il l’avait dit, aussi pitoyable que cela puisse paraître ; enfin, après quatorze ans d’errance, il n’voulait pas être seul, certainement pas maintenant qu’il avait découvert la vie avec elle, les bons moments avec elle, le bonheur à ses côtés. Mais quand bien même ça défiait la physique qu’on lui avait attribué depuis toujours, quand il était avec elle, il pensait aussi à elle – il pensait surtout à elle.

Et contre toute attente, dans la tournure d’histoire la plus sarcastique qui soit, il se retrouvait là, la gorge enserrée, les regrets au bord de la langue, l’amertume dans la trachée, et le regard incapable de soutenir bien longtemps celui de sa vis-à-vis. Alec, il n’fuyait pas, normalement. Alec, il avait toujours su c’qu’il voulait, c’qu’il valait : c’était pour ça qu’il se détachait d’une foule avec détermination pour aller tirer une balle dans un inconnue, sans haine et sans hargne, juste par volonté de faire ce qu’il y avait à faire. Et c’était comme s’il était arrivé au bout du chemin, aux abords d’un précipice qui n’lui permettait pas de faire demi-tour : le Lynch était en suspension dans l’indécision, et probablement, quand même, que c’n’était pas la meilleure place pour construire quoique ce soit, avec qui que ce soit. Même Calista. Au moins, pendant tout ce temps, elle pouvait être sure d’une chose : elle avait été l’élément stable, inaltérable de sa vie – celle qui était toujours là, et celle qui n’avait jamais appartenu au monde de l’imprévu. Il l’aimait, il l’avait aimée même quand ils s’étaient ruinés, disputés, séparés. Il l’aimait, et il n’voulait pas que ces sentiments-là, un jour, deviennent amertume : d’elle ou de lui, du reste du monde ou de l’histoire que le temps allait finir par écrire. Ouais, aimer Calista et être aimé par Calista, ça donnait un sens à sa vie aussi – au moins jusqu’à un certain degré ; au moins dans son cœur qu’il avait cru condamner à tout ça, depuis aussi loin qu’il avait essayé des choses, avec les femmes. Il n’avait été rien d’autre qu’un coureur de jupons avant elle – et à la fin, tout c’qu’il pouvait dire, c’était qu’il était navré. De n’pas s’être réveillé plus tôt, ou de s’être réveillé avec elle en particulier, parce que maintenant, il réduisait son cœur à néant. Il pouvait aussi être désolé d’s’être réveillé tout court, après tout. « T’as pas-… t’as pas besoin d’partir. T’es en sécurité, ici. » et ce sentiment-là, ça tiendrait toujours ; qu’ils soient en couple ou non, pour cette raison-là ou une autre plus horrible et plus destructrice, il serait toujours là pour qu’elle soit en sécurité, point barre. Elle avait été sauve à ses côtés avant qu’ils n’deviennent quoique ce soit de-… ça, romantique, amoureux ; et elle le serait après, qu’importait le reste, quoiqu’il advienne. C’était pas juste, tout ça, évidemment – une phrase que Calista disait pour lui, au moins : Alec put rester les mâchoires serrées, à retenir tant de choses dans sa gorge ou dans son poitrail, le regard collé vers le sol. « J’ai fait… plein d’choses égoïstes. » dut-il bien relever, à l’histoire racontée par la blonde : ç’avait été égoïste, de l’embrasser ce soir-là, de l’appâter comme il l’avait fait pour choisir pour elle, ce qui était mieux. Et il n’savait pas si c’était c’qu’il faisait encore ce soir. Il n’savait plus rien. « C’était mieux… que j’réfléchisse pas à c’que j’ressentais. Mais-… j’pouvais pas juste partir- » mourir « sans t’avoir embrassée. » une impulsion purement motivée par c’qu’il voulait lui, évidemment : lui mort, Calista elle n’aurait eu que ce baiser pour semer le trouble dans sa tête, et il n’aurait pas eu besoin d’y penser plus longuement. « J’suis désolé. » il admit – pour cette fois-là, et peut-être pour toutes les autres : s’il l’avait laissée à croire qu’il n’ressentait rien pour elle, tout aurait été clair comme de l’eau de roche, fallait croire. Au moins de son côté à elle. « J’suis-… désolé. » répéta-t-il, faute de mieux, essayant de la regarder, avant de baisser les yeux encore fuyard : « J’sais-… j’sais pas quoi faire d’autre. » quoi faire de mieux – pour elle, au moins. Qu’elle vive sa vie d’humaine, loin du dégénéré qui n’pouvait pas vieillir ou vivre. Au tout début de leur histoire, il avait cru qu’ils trouveraient des réponses concrètes à son mal, vite et bien. Il avait cru qu’il tiendrait bon. Au milieu de leur histoire, il avait eu besoin d’elle, envie d’elle, pour s’maintenir à flot un tant soit peu. Maintenant, il connaissait le vide qui le prenait – celui qui avait habité Calista pendant trois mois, aussi ; et il savait qu’il n’voulait pas lui infliger ça, pour sûr.
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Calista Wolstenholme
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MessageSujet: Re: (alec), we can go until the morning glow.   (alec), we can go until the morning glow. - Page 3 Icon_minitimeDim 2 Avr 2017 - 1:43


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C’était pas juste, ce que la vie leur imposait à Alec et elle. Y avait rien qui rendait les choses un tant soit peu acceptables. Ils se retrouvaient à devoir partir chacun de leur côté, alors qu’ils n’en avaient pas envie. Calista elle faisait partie des gens romantiques, elle avait cru en l’amour toute sa vie et elle avait aimé d’autres hommes avant Alec, elle y avait cru à chaque fois, envers et contre tout en se disant que l’amour, c’était un sentiment suffisamment puissant pour tout combattre, effacer les problèmes en un claquement doigt. Mais fallait croire que pour eux, ce n’était qu’une illusion, rien de plus, parce que les problèmes, ils étaient encore là, à se placer entre eux deux et à gagner, malgré tout ce qu’ils pouvaient ressentir l’un envers l’autre. Maintenant elle se disait que l’amour au final, ça devait pas si bien que ça, si c’était pour que tous les moments heureux, ils soient contrebalancés par des douleurs comme celle qu’elle ressentait en ce moment. Elle ne pouvait pas croire qu’y avait quelqu’un de mieux qu’elle qu’Alec pour elle et qu’elle pourrait rencontrer quelqu’un d’autre comme si c’était la chose la plus aisée du monde. Elle n’en avait pas envie Calista, tout ce qu’elle voulait c’était Alec et si avec lui c’était pas possible, elle ne voyait pas l’intérêt d’aller chercher ailleurs. A quoi bon de toute façon ? La dernière fois qu’elle avait aimé quelqu’un comme elle aimait Alec, il avait fini par mourir dans ses bras et maintenant, avec Alec, ils devaient se séparer parce qu’il ne pouvait pas mourir. C’était complètement ironique, si bien qu’elle pouvait se dire qu’y avait un genre de malédiction au-dessus de sa tête et qu’elle n’avait plus envie de se faire mal avec tout ça, elle n’avait pas envie de s’en remettre, de passer à autre chose, elle avait donné ce qu’il restait de son cœur à Alec de toute façon, alors maintenant, elle n’avait plus grand-chose à offrir.

Elle aurait pu se battre, elle aurait pu continuer d’y croire pour toute sa vie, si on ne l’avait pas forcée à abandonner comme ça. Maintenant elle se sentait juste trop fatiguée, d’un coup vidée de son énergie et complètement esquintée par la vie qui, de toute évidence, avait plus souvent était cruelle avec elle que particulièrement agréable. Elle avait perdu sa mère, son père aussi, dans une certaine mesure et puis son petit-ami, un bébé aussi, pour finalement perdre aussi Alec. C’était pas juste et malheureusement, c’était tout ce qu’y avait à dire sur cette histoire. « C’est gentil, mais, je préfère pas. » Elle ne pouvait pas rester chez lui, avec lui, ce soir, en sécurité ou pas, ce n’était pas la question, elle n’osait même pas relever les yeux vers lui tellement ça faisait mal, alors rester ici ce n’était clairement pas envisageable. A quoi bon de toute façon ? Ils n’allaient pas prétendre rester amis ou quelque chose du genre, après tout, ce n’était pas ça qui allait régler le problème. Elle ne pouvait pas bouger, mais elle ne pouvait pas non plus rester ici, ça n’aurait pas de sens, après tout ce qu’ils venaient de dire. Elle avait laissé son ordinateur dans sa voiture, fallait bien qu’elle aille le récupérer avant qu’on le lui vole quand même. « Au moins, il était parfait ce baiser. » Elle lâcha un rire qui n’avait rien de franchement amusé, alors qu’elle avait encore des larmes sur les joues. Tous les autres baisers qui avaient suivi, ils avaient été parfaits aussi. « Moi aussi. » Elle était désolée que ça ait à se terminer comme ça, aussi injustement, avec toute cette douleur insoutenable, alors qu’elle l’avait dit quelques minutes plus tôt, tout ce qu’elle avait voulu elle, c’était le rendre heureux Alec. C’était clairement pas l’issue de ce soir. Ils allaient tous les deux se séparer en étant complètement malheureux, parce qu’il ne savait pas quoi faire d’autre et qu’elle ne pouvait pas le pousser dans une autre direction. Elle avait essayé et ça avait marché, une fois, deux fois, mais pas la troisième de toute évidence. « J’vais y aller, ça vaudra mieux. » Pour elle, pour lui, mieux valait qu’elle parte, de toute façon, ils n’arrivaient même plus à se regarder dans les yeux, elle n’osait même plus regarder autour d’elle, tellement elle craignait d’être trop vite rattrapée par les souvenirs de leur histoire, ce serait pareil dans son appartement, peut-être bien qu’elle allait vraiment finir par déménager, histoire de pouvoir espérer se défaire au moins un peu de tout ça. Elle allait y aller ouais, encore le temps de rassembler tout son courage et elle s’en irait et peut-être qu’y avait encore Rhaena qui traînait dans le coin, mais ça n’avait pas d’importance, elle préférait encore affronter la brune que toute la douleur qu’elle ressentait maintenant. Elle s’en fichait aussi, que finalement, la blessure à son bras soit encore là, même pas refermée, elle s’en occuperait plus tard, pour l’heure, c’était un peu le cadet de ses soucis.
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Alec Lynch
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MessageSujet: Re: (alec), we can go until the morning glow.   (alec), we can go until the morning glow. - Page 3 Icon_minitimeDim 2 Avr 2017 - 3:13



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Il n’aimait pas ça, Alec, être rattrapé par la réalité : s’retrouver subitement confronté à celle-ci, aux conséquences de ses actions, à tout ce à quoi il avait voulu demeurer aveugle pendant bien longtemps. Au fond, ça faisait probablement des mois maintenant, depuis avant même qu’il n’se remette avec Calista, qu’il avait su que c’était après lui, que Rhaena en avait. Que c’était irrémédiablement quelque-chose qui déborderait sur la vie de la jeune femme : ç’avait déjà été le cas, puisque Aspen avait fini dans un lit d’hôpital, après des mois à partager son intimité et ses secrets avec la Dryden, sans se méfier de rien. Mais à Elizabethtown, en pleine période de Noël, au Canada et alors qu’ils se soignaient lentement mais sûrement, ç’avait été facile, de faire comme si cette évidence n’existait pas : comme si elle ne planait pas dans l’air constamment, autour de lui, avec la hargne dont la brune était capable, quand il était question de la rancœur qu’elle avait à son égard à lui. Il aurait dû mieux savoir, mieux faire – quatre mois plus tôt, ou près d’un an plus tôt, quand il avait embrassé Calista après lui avoir révélé qu’il était un transmutant, quand il avait cédé à ses arguments à elle, pour que tout progressivement commence à lui échapper. Ils n’auraient jamais dû devenir un couple – et au moins, ils arrivaient à cette conclusion au bout d’un an, ou quelque-chose comme ça ; une histoire plus chaotique qu’agréable, forcément quelque-chose dont on pourrait vite se relever. Et la Wolstenholme s’était relevée de plein de choses déjà – de peines de cœur bien plus rudes que celle-ci, d’histoires d’amour bien plus longues et agréables que la leur. Peut-être était-ce égoïste, de s’dire qu’elle pouvait le faire pour lui aussi. Ou peut-être était-ce une preuve de la foi aveugle qu’il avait toujours eue en elle : il avait eu tort d’croire qu’elle fuyait en se cachant derrière son ordinateur, il avait eu tort de croire que la chasse était le seul moyen d’sortir d’un cercle-vicieux. La chasse avait été son cercle-vicieux à lui, sa destruction à lui, et il en payait les conséquences, maintenant. Ça lui était bien égal, d’devoir payer lui-même pour ses actes ; que Rhaena vienne, qu’elle s’attaque à lui directement, qu’elle veuille le faire souffrir physiquement mille morts possible, il s’en fichait bien, il avait enduré tout ça. Mais peut-être était-elle plus maligne que ça ; peut-être avait-elle imaginé dans sa tête tous ces événements qui se déroulaient maintenant, alors que le chasseur se sentait plus loin de Calista qu’il n’l’avait jamais été. Il s’ruinait sa propre vie, ou du moins, les rares bonnes choses qu’il avait eues dans celle-ci – il n’aurait jamais cru que ça pourrait faire plus mal qu’une plaie physique sanguinolente, à croire qu’il avait oublié l’genre de douleur qui l’avait complètement ravagé par-dessus la tombe de ses parents. Au moins, Calista n’était pas morte, ce soir. Au moins, ils avaient échappé à ça, cette ligne de non-retour pour elle ; une maigre victoire dans ce champ de ruines.

Evidemment que la blonde ne voulait pas rester. Peut-être que fondamentalement, dans ses tripes, dans le cœur tambourinant tristement contre ses côtes, il n’voulait pas qu’elle reste non plus – parce qu’il n’pouvait pas la regarder, et parce que ça faisait un mal de chien, les mots qu’ils s’disaient là. Il avait définitivement envie d’être seul – comme si souvent. Mais il avait fait un piètre travail de soigner la plaie qu’elle avait au bras, et Rhaena était toujours là-dehors – Rhaena était toujours sa responsabilité à lui, et ce soir, elle avait décidé de s’en prendre à Calista. Alors quoi ? Il avait mille arguments qui lui brûlaient les lèvres – elle n’pouvait pas repartir comme ça, alors qu’elle avait cherché refuge chez lui pour être sauve, et qu’elle avait dit qu’elle n’pourrait pas retourner dans son appartement sans être bouffée par la peur. Alors quoi, alors quoi ? Il n’voulait pas qu’elle parte ; il n’voulait pas la perdre comme ça – encore et encore, c’était égoïste. Y’avait eu un jour où Felix avait passé la porte de chez lui sans s’retourner, et leur relation, aussi longue et puissante avait-elle été, était morte ce soir-là, sans crier gare. Si Calista devait partir, il serait seul. Une bonne fois pour toutes, seul – sa famille, ses amis, tous partis, tous réduits en miette en un temps record. « Tu devrais aller à l’hôpital, d’toute manière. » il dit, faute de mieux. Pour sa sécurité, pour elle, pour tout un tas de raisons, il voulait qu’elle reste – elle devrait rester ; mais pouvait-il vraiment continuer de discuter ? Et si elle mourait là-dehors, à peine le pas de la porte franchi ? Mais si elle n’voulait pas être là, avec lui ? « Si c’est c’que tu veux... » partir. Qu’elle le fasse, alors, parce qu’elle était toujours là, et chaque seconde qui s’écoulait rendait ses lippes plus brûlantes, le nœud dans sa gorge plus lourd et plus épais – bien assez tôt, il allait lui couper la respiration. « C’dont t’as… besoin. » il rectifia quand même, parce qu’il savait qu’elle n’voulait pas ça ; que c’était lui qui avait poussé leur histoire droit dans le précipice duquel elle n’ressortirait jamais. Il n’pouvait certainement pas lui demander de rester, non. Il n’pouvait pas non plus dire tout ce qui le démangeait : n’pouvaient-ils pas être amis, faire comme si ? Sans elle, il n’était plus rien, plus personne – et peut-être que c’était mieux pour sa mutation, ça rendrait celle-ci peut-être bien plus facile à vivre, mais ça n’lui semblait pas supportable, maintenant. Est-c’qu’il n’la verrait plus jamais, alors ? Après tout, c’était peut-être pas si mal, dans ces circonstances, de faire tout d’un coup – la fin pour eux, et lui pliant ses bagages pour éloigner Rhaena le plus possible d’ici ; une pierre deux coups, comme si ça pouvait rendre tout plus facile. Il s’arma au moins d’assez de courage à cette pensée, pour la regarder : ses yeux tombèrent sur les lèvres de la blonde, celles qu’il avait embrassées c’jour-là en pensant que ce serait la première et la dernière fois, et qu’il n’pouvait pas crever dans un monde où il n’l’aurait pas embrassée. Il ne fit rien d’autre que passer son pouce contre la peau douce de sa joue, tout juste un toucher pour effacer le sillon d’une larme ; bien plus que la meilleure chose qui lui soit arrivée depuis ces derniers mois, à y réfléchir, elle était la meilleure chose qui lui soit arrivée, en trente-quatre ans d’vie. Et si c’était une question d’mérite, il savait qu’il n’la méritait pas.
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Calista Wolstenholme
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MessageSujet: Re: (alec), we can go until the morning glow.   (alec), we can go until the morning glow. - Page 3 Icon_minitimeDim 2 Avr 2017 - 13:54


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Elle ne savait pas franchement où elle avait envie d’aller Calista. Ça avait été évident pourtant, encore quelques temps plus tôt, quand elle avait été en face de Rhaena. Elle avait su qu’elle voulait être ici, avec Alec, là où elle pourrait avoir l’impression que rien ni personne ne pourrait jamais la blesser. Maintenant qu’elle y était, elle sentait qu’elle avait eu tort, qu’elle était bien plus blessée là, qu’à cause de la coupure contre son bras où des quelques marques que Rhaena avait laissées sur son visage. Elle était venue ici parce que ça avait été le seul endroit au monde où elle avait eue envie d’être et maintenant, c’était celui qu’elle avait envie de fuir. Pour aller où ? Elle n’en savait rien, elle n’avait pas forcément envie de rentrer chez elle, pas parce que Rhaena pouvait facilement la retrouver là-bas, mais parce que son appartement, elle savait déjà qu’il serait hanté par des souvenirs qui ne feraient que remuer le couteau dans une plaie béante. Elle n’avait pas envie de juste s’enfermer dans son bureau, là où elle travaillait, parce qu’elle venait juste de se faire attaquer là-bas. Elle n’avait pas non plus envie de passer sa nuit à l’hôpital et il était déjà tard alors elle n’allait pas frapper chez sa sœur ou chez son frère, même pas chez l’un de ses amis. Elle n’avait pas envie d’être là, ni nulle part ailleurs, elle aurait voulu que ça s’arrête, que tout ça n’ait été qu’un cauchemar et qu’en ouvrant les yeux, tout soit rentré dans l’ordre. Malheureusement, elle savait qu’elle était bel et bien réveillée et que la réalité, c’était tout ce qu’elle avait autour d’elle maintenant, tout ce qui faisait mal, tout ce qui brisait un peu plus le cœur et lui donnait l’impression que bientôt, elle n’arriverait même plus à respirer, alors où qu’elle aille de toute façon, ce serait probablement mieux qu’ici.

L’ambiance autour d’elle avait radicalement changée en une poignée de seconde, c’était pas qu’elle ne se sentait plus en sécurité, non, avec Alec en face d’elle, c’était impossible de ne pas se sentir en sécurité, mais c’était tut le reste qui avait changé, la façon dont être ici avec Alec avait pu être apaisante, rassurante, reposante et avait fait battre son cœur avec légèreté. Maintenant c’était juste trop dur de relever les yeux sur lui ou sur tout ce qui pouvait l’entourer et paradoxalement, ça semblait aussi trop dur de bouger pour s’en aller. Alec c’était son refuge, là où elle avait toujours eu envie d’être, besoin d’être, qu’est-ce qu’il lui restait dans cette ville en dehors d’ici ? Elle n’avait pas envie d’aller passer des heures à l’hôpital pour une coupure à son bras ça c’était certain, elle s’en fichait de toute façon, peut-être qu’elle serait allée à l’hôpital ouais, s’il y avait eu là-bas une recette miracle pour guérir son cœur. « Hm. » Qu’elle répondit alors vaguement à la remarque d’Alec. Elle n’irait pas à l’hôpital, ils ne pouvaient rien pour elle. Y avait plus personne qui ne pouvait rien pour elle de toute façon. Tout ce dont elle avait envie, ce dont elle pourrait bien avoir besoin, ce serait que les dernières minutes qui venaient de s’écouler n’ait jamais existées. Mais elle ne pouvait pas avoir tout ça, elle ne pouvait pas avoir ce qu’elle voulait de toute façon. Elle savait au moins ce qu’elle devait faire, quand bien même il lui semblait que c’était la chose la plus difficile au monde. Elle ne savait pas ce qui se passerait quand elle aurait quitté le loft d’Alec, elle n’avait jamais eu aussi peur de l’avenir que maintenant, comme quoi, elle l’avait plutôt bien accepté elle, le fait de faire sa vie avec un type immortel. « Est-ce qu’on va se revoir ou … ? » Ou pas. Mais c’était trop dur à prononcer, trop dur à imaginer aussi et pourtant, est-ce que ce serait pas le truc le plus logique ? Qu’une fois qu’elle ait franchi cette porte, ils ne se revoient jamais ? Ils ne pouvaient pas être ensemble à cause du don d’Alec et ils ne pourraient sans doute pas avancer s’ils continuaient de se voir. Y avait Rhaena aussi, est-ce que ça l’arrêterait elle, de savoir ce qui venait de se passer ce soir, ou que ça n’aurait pas d’intérêt ? Qu’elle continuerait de vouloir la tuer, parce qu’y avait toujours ce lien, qu’y aurait toujours ce lien, entre elle et Alec. Elle ne savait pas trop Calista, mais c’était juste trop douloureux, d’imaginer sa vie sans Alec.
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Alec Lynch
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MessageSujet: Re: (alec), we can go until the morning glow.   (alec), we can go until the morning glow. - Page 3 Icon_minitimeLun 3 Avr 2017 - 2:29



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CALISTA WOLSTENHOLME & ALEC LYNCH

Ce soir avait tout eu pour être une soirée normale, accompagnée d’une nuit tout aussi normale: Calista n’avait pas été censée venir, elle n’avait pas été censée s’faire attaquer à la sortie de son travail par une Rhaena Dryden acculée, qui décidait de contre-attaquer. Ils s’étaient vus quelques jours plus tôt, et rien dans les moments qu’ils avaient passés ensemble n’avait pu présager que les choses tourneraient comme ça: était-ce du chaos, ou de la tristesse, du désespoir juste sur l’instant? Alec, il était persuadé que c’était des sentiments qu’il avait toujours eus: la toute première fois qu’ils avaient été ensemble, le soir même où ils avaient partagé leur premier baiser, et depuis, à chaque étape de leur histoire. Il avait toujours été un transmutant pour tout ça et il avait juste fui cette réalité - parce qu’être seul n’semblait plus être une perspective qui lui plaisait d’une quelconque façon, maintenant que Calista Wolstenholme était entrée si intimement dans son existence. Mais Rhaena, ç’avait été la goutte d’eau faisant déborder le vase: un vase qui s’avérait en fait être bien rempli, insidieusement, avec les moments heureux tout autant que les moments malheureux. Ceux-là même qu’ils avaient personnellement surmonté, ceux contre lesquels ils s’étaient battus: longtemps distraits au point d’en oublier le problème principal. Il pouvait prétendre autant qu’il voulait, pour le Lynch, cette mutation serait toujours un problème: celui qui glissait dans ses veines à chaque souffle qu’il prenait maintenant, celui qui le torturait sans trace évidente et sans qu’il ne hurle sa rage, à chaque fois qu’une plaie disparaissait de la surface de sa peau, sans qu’il n’ait rien à faire. Il avait pourtant développé une grande résistance à la douleur, alors c’n’était même pas l’idée de n’pas souffrir qui pouvait un tant soit peu le réconforter: au final, il s’retrouvait à souffrir dans son âme bien plus qu’il n’avait jamais eu mal à cause des plaies ouvertes infligées par ses ennemis ou ses victimes. Il avait affronté des transmutants de tous les genres, il avait eu des couteaux plantés dans les côtes, des balles tirées sous ses chairs, il s’était même déjà tordu des os, il en avait brisés d’autres et souvent, il avait arboré des marques de lutte qu’on pouvait associer au job de flic qu’il avait pris à Radcliff. Il n’aurait jamais cru qu’il souffrirait d’une quelconque façon, à cause de l’amour : il n’aurait jamais cru qu’il finirait amoureux à vrai dire, de qui que ce soit, Calista ou non. Après tout, y’avait eu une époque où ils s’étaient connus, et ça n’avait même pas été une option pour eux deux: elle avait été en couple, et il avait été concentré sur sa mission, et sur ses flirts sans lendemain. Ç’avait été très bien comme ça pendant bien longtemps - mais maintenant, c’était comme si, une fois qu’il s’était laissé prendre au jeu, y’avait plus aucun moyen qu’il fasse marche-arrière. Son coeur battait pour Calista, son coeur lui f’sait mal pour Calista, et son coeur le cloitrait dans un univers où il n’était pas sûr de c’qu’il faisait, pas sûr de l’avenir, indécis sur sa vie toute entière.

Ce que Calista disait à haute voix était ce qui lui brûlait les lèvres tout autant: c’n’était pas juste, non, et ça, c’était quelque-chose qu’il savait depuis plus longtemps qu’ils n’étaient ensemble. Ses parents n’avaient pas été des transmutants, ils avaient été tués par l’un d’eux, et il les avait profondément haïs, chassés, tués pendant des années. Alors pourquoi avait-il fallu qu’il s’réveille un jour, avec cette chose dans ses veines? Pourquoi avait-il fallu, en prime, que ce soit cette mutation parmi toutes les monstruosités qu’il avait vues pendant ses années de chasse? On finissait forcément par croire au karma, dans des circonstances pareilles, et le Lynch n’savait pas quoi faire de celui qui s’abattait sur lui, continuellement, comme une pluie chargée d’agressivité: elle lui avait dit, Calista, au tout début de leur histoire, qu’ils trouveraient quelque-chose pour le guérir. Et il l’avait crue- il en était maintenant au stade où il n’croyait plus en ces chances pour cette vie-là: peut-être bien qu’un jour, comme Aloys de Miribel, il s’ferait kidnapper par un groupe de fous furieux, qui finiraient par l’épuiser assez, le ruiner assez, et presque le tuer au point que le vaccin fonctionne. Quelle solution. C’qu’il savait, Alec, c’était que la frustration avait grandi en lui pendant bien longtemps, et elle s’était aujourd’hui transformée en une froide indifférence- peut-être bien que d’ici peu, ça deviendrait même une véritable hargne, une haine viscérale contre tous ceux qui n’l’avaient pas aidé: il était plutôt bon en ça, Alec, détester les autres et n’pas lâcher cette colère bouillonnant en lui, tant elle lui avait sauvé la vie à une époque. Il n’voulait certainement pas s’mettre à haïr Calista. Au pire, qu’il finisse par s’blâmer lui-même, ce n’serait pas un sentiment si différent que c’qu’il avait ressenti pendant bien longtemps. Allaient-ils se revoir, alors? Alec, il partait de l’idée que s’ils se séparaient pour que la Wolstenholme continue sa vie, qu’elle le fasse complètement: il la libérait de ses promesses, de ces volontés liées à sa mutation. Elle pouvait faire tout c’qu’elle voulait de sa vie - elle pouvait suivre les ambitions qui avaient toujours existé et n’étaient jamais mortes en elle, peu importaient les obstacles. Elle pouvait même s’mettre à aimer quelqu’un d’autre, à fréquenter assez de gens pour qu’il semble, lui, totalement inutile à son existence: n’était-ce pas le but, après tout? « Peut-être. » il répondit alors à sa question, faute de mieux. « J’espère. » dit-il quand même, s’il devait parler honnêtement, s’il devait au moins dire ça avec son coeur, avec ses tripes, avec tout c’qu’il avait pu désirer et espérer pendant ces derniers mois. « Peut-être qu’on a besoin d’temps... » et il laisserait à Calista tout le temps dont elle avait besoin. C’était lui le problème, ce soir, dans cette équation, dans leur couple, dans cette vie-là: « T’auras toujours ta place dans ma vie. Quoiqu’il s’passe. » à croire qu’à force d’avoir commencé à parler avec ses sentiments juste à lui, il venait de déraper, un sourire mélancolique sur le coin des lèvres, avant qu’il ne baisse les yeux. Mais ils avaient été amis, quand même, bien avant d’être quoique ce soit de romantique: un fait déjà bien surprenant venant de quelqu’un comme l’Alec Lynch que tout le monde avait connu pour être un coureur de jupons.
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Calista Wolstenholme
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MessageSujet: Re: (alec), we can go until the morning glow.   (alec), we can go until the morning glow. - Page 3 Icon_minitimeLun 3 Avr 2017 - 13:39


before you came round
i was heading for a small disaster.
alec lynch et calista wolstenholme

Elle devait partir d’ici Calista, parce qu’elle savait, que rester chez Alec maintenant, ça n’allait pas les aider, ni elle, ni lui. Qu’est-ce qu’il se serait passé de toute façon, si elle avait décidé de passer la nuit ici, après la discussion qu’ils venaient d’avoir ? Ils auraient fait lit à part et le lendemain, y aurait forcément eu un genre de silence dérangeant entre eux deux, c’était déjà pas facile maintenant, alors autant en finir le plus vite en rentrant chez elle, qu’importait ce qu’il pouvait l’attendre quand elle aurait franchi la porte. C’était trop dur de rester là avec lui, avec l’idée en tête que ce qu’il y avait eu entre eux, c’était fini et pas parce qu’ils ne s’aimaient plus, mais parce qu’y avait quelque chose qui ne dépendait pas d’eux deux, qui faisait que c’était impossible. Elle était bien incapable de rester ici simplement parce qu’elle était plus en sécurité ou quelque chose comme ça. C’était vrai, sans l’ombre d’un doute, elle venait de se faire agressée et si elle était venue ici après ça, ce n’était pas pour rien, ce n’était pas un choix par défaut parce qu’elle n’avait pas su où aller, ça avait été une réponse évidente à tout ce qu’elle pouvait ressentir sur le moment. Maintenant, c’était différent. Maintenant elle se disait que c’était encore plus douloureux d’être ici avec lui, que n’importe où ailleurs. Alors elle voulait partir et pourtant, ça semblait tout aussi difficile à faire, parce que le moment où elle prendrait enfin la porte, ce serait admettre que c’était fini, qu’elle n’était pas à sa place chez Alec, parce qu’elle n’était plus sa petite amie, parce que c’était fini, parce que c’était le choix final d’Alec et qu’elle n’avait pas franchement d’autre option que de celle de s’y plier. C’était ça ou continuer une conversation qui n’allait nulle part, une conversation qu’ils avaient déjà eue, avant ce soir et qui était complètement épuisante.

Elle ne pouvait pas dire que c’était mieux comme ça Calista. C’était difficile de considérer une situation douloureuse comme ça, comme quelque chose de mieux, alors même que la dernière fois qu’elle avait été avec Alec, elle avait été juste bien, heureuse d’être avec lui, le cœur battant sans la moindre peine dans sa poitrine. Ce n’était pas mieux comme ça et elle pourrait jurer que la vie n’allait pas se simplifier comme par magie, parce qu’elle n’était plus la petite amie d’un type immortel. Elle n’était même pas sûre que cette rupture vienne la protéger de Rhaena et elle ne pouvait certainement pas penser que ça apportait quelque chose de bon à sa vie. Y avait des chances pour qu’elle colle une claque dans la tronche de la première personne qui lui dirait que ça allait aller, qu’elle finirait par rencontrer quelqu’un d’autre, qu’il suffisait qu’elle aille de l’avant, comme si ça pouvait être la chose la plus aisée du monde. Elle n’arrivait pas à imaginer sa vie sans Alec et de là où elle se tenait elle, avec la douleur dans son cœur, et cette impression que toute sa vie était en train de perdre son sens, elle avait plus facilement tendance à penser que non, elle n’allait pas s’en remettre. Est-ce qu’elle avait seulement envie de s’en remettre ? Maintenant elle avait tendance à se dire qu’elle avait déjà trop souffert dans sa vie à cause de l’amour alors sans doute qu’elle ferait mieux de s’en passer à présent. Qu’elle finisse toute seule, comme une pauvre fille, avec ses quinze chats ce serait probablement mieux comme ça. Peut-être bien que rien que pour approuver cette idée, elle passerait au refuge le lendemain, histoire de commencer à multiplier les chats. « C’est pas comme si le temps avait déjà su se montrer efficace. » Ils en avaient passé du temps l’un sans l’autre, trois mois dans le silence complet et s’ils en étaient là aujourd’hui, c’était la preuve que ça n’avait rien changé et trois mois sans le voir, ça avait été déjà complètement insupportable. Qu’est-ce que ça voulait dire, si elle avait toujours une place dans sa vie ? Qu’ils pouvaient être amis comme ça avait été le cas avant tout ça ? Elle n’était pas du genre à croire que c’était impossible, après tout, elle était encore amie avec Matthias. Mais c’était différent. Ça remontait à quelque chose comme dix ans maintenant et elle était certaine que la rupture avait été moins compliquée que ça. Peut-être qu’elle n’avait simplement pas aimé Matthias comme elle aimait Alec. Fallait dire qu’elle avait eu dix-huit ans à l’époque, elle avait été trop jeune sans doute pour que les sentiments aient la même valeur qu’aujourd’hui. Clairement à l’époque, elle avait été plus motivée par le fait de se barrer de Radcliff pour faire ses études que par la volonté de sauver son histoire. C’était pas le cas aujourd’hui, elle l’avait dit, elle était prête à mourir pour lui, alors y avait rien de plus important que lui dans sa vie. « Toi aussi. » Parce qu’elle ne pouvait pas imaginer sa vie sans lui et qu’elle n’avait définitivement pas envie d’être confrontée de nouveau à un silence radio pendant des mois et des mois comme si ça pouvait aider. C’était complètement ridicule cette histoire, comme s’ils se disaient qu’ils ne pouvaient pas vivre l’un sans l’autre et que pourtant, ils se séparer. Ça n’avait pas de sens, pas maintenant, pas aujourd’hui, pas pour elle en tout cas, parce qu’arrêter d’argumenter, ça ne voulait pas dire qu’elle se mettait à approuver tout ça.
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Alec Lynch
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MessageSujet: Re: (alec), we can go until the morning glow.   (alec), we can go until the morning glow. - Page 3 Icon_minitimeJeu 6 Avr 2017 - 2:08



i need you to be better than me
CALISTA WOLSTENHOLME & ALEC LYNCH

C’est pas comme si le temps avait déjà su se montrer efficace.’ Probablement était-ce une des vérités qu’ils se devaient d’accepter, d’une façon ou d’une autre. Alec ne put que serrer les dents à cette idée-là: Calista, elle signifiait ça dans un certain sens, et il était lui, tout à fait capable de l’interpréter dans un tout autre sens. Ils s’étaient donnés le temps, pendant trois mois, d’essayer de s’oublier, d’passer à autre chose ou de guérir des plaies de leur histoire de couple bien compliquée: est-c’que ça n’avait pas été efficace? Peut-être pas plus que le temps qui était passé, depuis qu’ils s’étaient décidés à se lancer, à essayer d’être quelque-chose, d’être amoureux et advienne que pourra; il s’était laissé convaincre par Calista, que le temps n’était pas important, en quelques sortes, et que bien assez tôt, ses inquiétudes entre ces sentiments et la mutation qui battait dans ses veines, n’auraient plus le moindre sens. Pourtant, c’était toujours une préoccupation au bord de son esprit: pour le coup, là, le temps n’avait clairement pas aidé. Des mois qu’ils cherchaient, séparément, ensemble, désespérément, ou en essayant de faire les choses dans les règles de l’art, aucun résultat probant n’avait répondu à leurs attentes. Et le Lynch n’pouvait pas mentir, prétendre, ou faire comme si: c’était trop souvent le songe qui revenait dans sa tête, la barrière qui posait un problème entre lui et n’importe quelle vie qu’il pourrait avoir, avec qui que ce soit. Que Calista veuille la voir ou non, elle était là, la frontière entre eux deux: peut-être que s’il pouvait s’en débarrasser, il serait un autre homme, un autre genre de petit-ami: quelqu’un duquel Calista n’devrait pas se contenter, en attendant, sans penser au futur ou aux jours qui passaient, mais quelqu’un avec qui elle pourrait vraiment se projeter. C’était bien beau, ouais, d’se laisser porter d’une quelconque façon, mais le Lynch savait bien que c’n’était pas de cette façon-là que la blonde avait vécu ses histoires d’amour jusque-là: elle avait besoin de concret, de réel, d’espoir, d’envies, de projets avec sa moitié. Tout un tas de choses qu’il n’pouvait pas lui offrir, lui, pour des raisons qu’il trouverait toujours légitime: il n’finirait jamais par se laisser convaincre que le fait de n’pas pouvoir vieillir ne soit pas un mur infranchissable sur lequel leur histoire se bloquait encore et encore. Que ce n’soit que lui qui se concentre sur ça, au fond, ça n’avait pas d’importance: c’était toujours cinquante pour cent de leur couple, et insidieusement, Alec n’pouvait s’empêcher de croire que c’était plus que ça, même, que la Wolstenholme soit prête à l’admettre ou non. Peut-être que si ce bébé avait dû devenir quelque-chose de beaucoup plus concret qu’une idée qui les avait endeuillés, ils auraient été confrontés au coeur du problème une bonne fois pour toutes. Parce qu’Alec, il n’aurait pas pu... Juste, pas pu. Quoiqu’il advienne, quand bien même la présence de Calista dans sa vie avait révélé une part bien plus engagée de lui vis à vis de l’amour, le futur, c’était un tout autre niveau d’engagements qu’il n’arriverait pas à prendre, tant qu’il restait immortel et inaltérable, malgré les années, les blessures ou les menaces.

Le mal, alors, il allait bien plus loin que leur passé désastreux à lui tout seul, sa mutation à elle toute seule, Rhaena Dryden à elle toute seule, ou leurs différences de caractère tout simplement: ils n’étaient qu’un épais entremêlement de tout à la fois, et encore et encore, à chaque fois que la roue tournait, c’était un nouveau problème qui venait les rappeler à la réalité. Ouais, au-delà de ça, les moments de trêve, les quelques heures de rencard pendant lesquelles on les laissait tranquilles, les deux semaines au Canada passées à faire comme si Radcliff n’existait plus - évidemment que ces moments étaient parfaits. Ils l’étaient parce qu’ils s’coupaient littéralement du reste du monde, parce qu’ils faisaient comme si leur univers pouvait s’arrêter à eux seuls uniquement, et à l’instant qu’ils partageaient, là maintenant. C’n’était pas comme ça qu’ils pourraient vivre bien longtemps; Alec, lui, il savait bien dans quelles circonstances on pensait comme ça, avec quelqu’un. C’était quand on n’voulait pas rester, quand on n’voulait pas que ça dure, quand on n’voulait pas que ça signifie quelque-chose: irrémédiablement, des sentiments bien différents que ceux qu’il avait, quand il regardait Calista. Forcément, alors, que c’était injuste - il en avait connues, des femmes d’un soir sans s’retourner sur celles-ci, mais avec elle, les choses n’pouvaient pas être ‘faciles’ comme ça. Et puis, il savait qu’elle n’serait pas heureuse avec cet Alec-là quoiqu’il en soit: pour l’heure, le seul qu’il avait à offrir, faute de mieux, malgré c’que son coeur hurlait dans ses entrailles, malgré c’qu’il disait sans mot, quand il se languissait tant à l’observer, alors qu’elle était censée partir. « J’suis désolé. » dit-il encore une fois, faute de mieux, parce qu’ils avaient atteint le bout de l’argumentaire dans lequel ils s’étaient opposés: ils avaient beau être dans deux camps différents, à l’extérieur, derrière les apparences, ils souffraient des mêmes réalités. Ils n’voulaient pas se séparer, non. Mais Alec, il n’pouvait pas continuer d’vivre dans c’mensonge; il savait c’que c’était, le mensonge, et il savait qu’il n’voulait pas répéter ce cercle-vicieux avec elle. Alors ça les amenait à avoir des conversations crève-coeur comme ça; le Lynch n’pouvait pas proposer mieux: il n’aurait pas pu faciliter la tâche de la blonde en la trompant, en lui mentant, en partant sans même un dernier regard- ça lui était physiquement impossible pour sûr. Peut-être bien, alors, que tourner la page pour l’un comme pour l’autre était vraiment devenu la meilleure solution qui soit: ils souffraient définitivement trop de s’aimer tout court. « Fais attention à toi. » il se souvenait bien qu’il lui avait dit ça aussi, la dernière fois, quand il avait été celui qui avait quitté son appartement: c’était facile comme les souvenirs comme ça restaient si précis dans la mémoire. Soudainement, il s’demandait si leur séjour au Canada avait été vrai ou juste un rêve - ils en étaient là, ouais, à trainer leurs peines, et à les voir venir et revenir en boucle, inlassablement. Avec c’qu’ils avaient, Alec n’savait pas quoi faire de mieux.
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Calista Wolstenholme
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MessageSujet: Re: (alec), we can go until the morning glow.   (alec), we can go until the morning glow. - Page 3 Icon_minitimeJeu 6 Avr 2017 - 13:57


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Y avait cette petite voix au fond de sa tête qui n’avait de cesse de lui répéter à quel point ce n’était pas juste toute cette histoire. Pour elle, pour Alec, pour tout ce qu’ils avaient essayé de construire jusqu’à présent et qui techniquement avait plutôt bien marché. Ils avaient été bien ensemble, heureux, même. Renoncer à tout ça sans que ce soit ce dont ils avaient vraiment envie tous les deux, ça semblait ne pas avoir de sens pour Calista. Malheureusement tout ce qu’elle pouvait dire maintenant, c’était que c’était pas juste, mais ça n’allait certainement pas changer les choses. Elle avait essayé, elle avait dit ce qu’elle avait à dire, mais ça n’avait pas eu l’effet qu’elle aurait voulu. Evidemment qu’elle ne pouvait pas se contenter d’accepter les choses comme si de rien n’était, ça lui brisait le cœur, ça la vidait de ses dernières forces à tel point qu’elle avait l’impression que tout ce qui avait pu la motiver dans la vie encore quelques heures plus tôt, ça n’avait maintenant plus le moindre intérêt. Toute la motivation qu’elle avait pu avoir, elle s’était complètement envolée et c’était à se demander si elle allait réussir à quitter son lit le lendemain matin. Peut-être bien qu’elle mériterait d’y rester plusieurs jours sans que rien ni personne ne cherche à l’en sortir. Ou peut-être qu’elle ferait mieux de se concentrer sur son boulot, d’oublier le reste et de prétendre aller suffisamment bien pour que personne ne se pointe avec des discours tout fait pour essayer de l’aider. Parce que dans le fond, qu’est-ce qu’ils pouvaient bien y comprendre les autres à cette histoire ? C’était pas comme s’ils rompaient parce qu’ils ne s’aimaient plus ou parce que l’un avait commis une erreur impardonnable. C’était beaucoup plus compliqué que ça alors elle n’avait pas envie qu’on la gave avec quelques paroles soit disant réconfortantes qui n’auraient pas le moindre intérêt à ses yeux.

Elle était certaine qu’y avait rien qui puisse la réconforter de toute façon au point où elle en était. Certainement pas l’espoir de retrouver quelqu’un d’autre avec qui elle pourrait refaire sa vie et oublier à quel point son cœur pouvait être douloureux en cet instant. Elle pourrait bien rencontrer un autre type et refaire sa vie avec elle, elle était certaine que même avec ça, elle reviendrait en courant vers Alec dès qu’il aurait besoin d’elle ou qu’elle aurait un problème et ça rendait probablement les choses encore plus injustes, parce qu’elle était certaine que rien ni personne ne pourrait jamais remplacer Alec dans sa vie. Elle l’aimait trop et elle n’était même pas en colère contre lui, vexée ou blessée à cause de lui, alors évidemment que c’était encore plus compliqué dans ses conditions, alors qu’elle avait l’impression que les sentiments qu’elle avait là, ils allaient restés inchangés jusqu’à la fin de sa vie. Est-ce qu’elle avait eu cette impression aussi quand ça avait été Aiden ? Elle ne pouvait plus trop dire à présent, il avait été mort de toute façon, c’était pas comme si elle risquait de le revoir un jour de toute façon. Tout lui semblait affreusement plus compliqué aujourd’hui. Et probablement que rester là n’arrangeait rien, depuis le temps qu’elle disait qu’elle allait partir, il allait bien falloir qu’elle le fasse à un moment. « Ouais, toi aussi. » Ça ressemblait à la même conversation qu’ils avaient eue la dernière fois qu’ils s’étaient séparés. Peut-être que ça avait été plus simple à l’époque, de le laisser lui partir, plutôt que d’être celle à devoir franchir la porte. Finalement, venir jusqu’ici, ça avait été complètement inutile, elle allait ressortir dans le même état qu’elle était rentré, la peine de cœur en plus. Au moins, cette douleur-là, elle était assez forte pour effacer les autres, celles des coups qu’elle s’était pris, de la coupure à son bras ou celle de ses pieds parce qu’elle était venue en courant sur des talons hauts. « J’ai laissé ma voiture ouverte, avec les clés sur le contact, mon téléphone, un de mes ordinateurs et mes clés d’appartement. » Finalement, c’était une grande partie de sa vie qui était là-bas, sur ce parking, fallait bien au moins qu’elle fasse l’effort de sauver au moins ça. « J’vais aller récupérer tout ça avant que quelqu’un ait l’idée de venir me les voler. » La voiture, elle ne démarrerait pas sans avoir été réparée, alors elle risquait de rester sur le parking au moins jusqu’au lendemain, mais ça n’empêchait pas que quelqu’un pourrait se barrer avec le reste. « Merci pour ton aide. » Même si au final, il n’avait fait que nettoyer la coupure qu’elle avait au bras et que du coup, faudrait bien qu’elle se démerde toute seule une fois qu’elle serait de retour chez elle. Elle releva finalement les yeux vers lui, un bref instant, avant de se retourner pour partir en direction de la porte. Elle ne savait même pas ce qu’elle devait dire maintenant. ‘Adieu’ c’était le mot qui ne sortirait jamais de sa bouche. ‘A plus tard’ c’était ridicule. ‘Je t’aime’ c’était ce qu’elle aurait eu envie de dire, encore une fois, peut-être une dernière fois, mais elle savait trop bien que c’était pas ce qu’il avait envie d’entendre maintenant. Elle aurait eu envie de le remercier, au moins pour l’avoir rendue heureuse, le temps que ça avait pu durer, elle aurait voulu lui dire qu’il allait lui manquer, ou même qu’elle lui trouverait une solution, même si ça devait être dans soixante-dix ans et qu’elle, elle serait à la fin de sa vie, ça n’avait pas d’importance, elle trouverait, qu’il le veuille ou non, elle allait continuer à chercher ça, il ne pouvait de toute façon pas l’en empêcher. Y avait plein de choses qu’elle pourrait dire, un tas de phrases qui étaient là au bord de ses lèvres. Elle resta silencieuse pourtant, face à la porte, pendant des secondes et des secondes, peut-être plus longtemps, elle n’en savait rien. « Bonne nuit. » Elle la passa finalement la porte, la repoussant rapidement derrière elle, avant de s’éloigner à pas rapides sur ses jambes tremblantes, pour finalement retomber à genoux quelques pas plus loin, assez loin de chez Alec, pas assez loin, elle n’en savait rien, alors qu’elle retombait en sanglots elle avait juste l’impression de n’avoir aucune idée d’où elle était, à Radcliff ou dans une ville complètement inconnue, maintenant c’était du pareil au même. Elle était partie maintenant et ce n’était pas plus facile, peut-être même pas plus difficile, c’était juste affreusement douloureux. Tout ce qu’elle avait dit en partant en plus c’était ‘bonne nuit’ dans le genre nul et pitoyable, on ne faisait probablement pas mieux.
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