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 (alec), we can go until the morning glow.

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Calista Wolstenholme
Calista Wolstenholme

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SUR TH DEPUIS : 26/04/2014
MessageSujet: (alec), we can go until the morning glow.   (alec), we can go until the morning glow. Icon_minitimeMer 15 Mar 2017 - 3:16


before you came round
i was heading for a small disaster.
alec lynch et calista wolstenholme

Elle ne savait pas comment elle s’en était sortie Calista. Sans doute que ça s’était joué à une poignée de secondes, elle avait eu l’impression de lire un moment de doute dans les yeux de Rhaena, ça lui avait permis de se barrer en courant. Elle pouvait au moins se vanter et se dire que, même si elle n’était pas une bonne chasseuse, certainement pas une grande sportive, elle courrait assez vite et ce même sur des talons de plusieurs centimètres de haut. Elle avait réussi à s’enfuir, elle était vivante et elle s’en sortait pas trop mal. Elle avait connu pire, elle avait été hospitalisé pour bien pire que les quelques coups qu’elle s’était pris en pleine tronche ou la coupure qu’elle avait sur le bras. Elle allait probablement encore assez bien, pour même penser d’avantage à son chemisier qui était complètement foutu, à cause du trou dedans et du sang qui s’était imprégné dans le tissu, comme si c’était le plus gros problème du moment. Fallait dire qu’au-delà de ça, elle était bien vivante et dans tout ce qu’elle avait pu imaginer du jour où le chemin de Rhaena Dryden croiserait sa route, elle finissait dans un état bien pire que ça. Après tout, elle avait manqué de peu de tuer Aspen et Aspen, elle était quand même beaucoup plus entrainée qu’elle, elle savait se défendre, elle au moins. Calista, elle pouvait au moins se vanter d’avoir un instinct de survie assez développé pour réussir à se barrer quand elle était dans la merde. C’était déjà ça sans doute. Elle n’avait même pas cherché à récupérer ce qu’elle avait laissé dans sa voiture. Les clés étaient sans doute encore sur le contact, alors si on devait lui voler sa voiture et tout ce qu’il y avait dedans, elle s’en fichait complètement. Pourtant, y avait son téléphone, son ordinateur, une grande partie de sa vie en somme, mais tant pis.

Elle s’était juste barrée en laissant tout en plan et elle s’en fichait complètement. Elle voulait juste partir le plus loin possible. Elle savait exactement vers où aller. Tout comme elle avait su, qui elle aurait voulu appelé à l’aide, quand elle avait ouvert le capot de sa voiture pour voir qu’on la lui avait bousillée. Alec, évidemment. C’était toujours Alec, la réponse à tous les problèmes de Calista. Evidemment que si elle avait pu l’appeler, elle l’aurait fait. Mais elle avait laissé son portable dans la voiture quand elle était partie vérifier pourquoi elle ne voulait pas démarrer. Et dire qu’elle le lâchait jamais longtemps ce maudit téléphone, fallait croire qu’elle avait choisi les pires secondes de sa vie pour s’en détacher. Elle regrettait aussi de ne pas s’être contentée de se la jouer demoiselle en détresse et appeler Alec à la rescousse, pour qu’il vienne l’aider avec sa voiture. Tant pis, elle s’en sortait bien, c’était bien tout ce qui comptait, tout ce qu’elle avait eu en tête, pendant tout le trajet pour se rendre chez Alec. Elle avait l’impression qu’elle n’avait jamais couru aussi vite de toute sa vie et c’était bien la première fois qu’elle détestait autant les escarpins qu’elle portait aux pieds. Elle était arrivée complètement essoufflée devant  la porte d’Alec, elle avait commencé à taper dessus comme une cinglée et elle n’avait pas l’intention de s’arrêter jusqu’à ce que cette porte s’ouvre. Elle prenait au moins le temps, régulièrement de jeter un coup d’œil derrière elle pour être certaine que personne l’ait suivie. « Alec ! » Qu’elle ne put s’empêcher de s’exclamer contre la porte avant que cette dernière ne s’ouvre enfin. Elle n’avait probablement pas attendu bien longtemps et pourtant, elle avait eu l’impression que chaque seconde avait duré une éternité. Maintenant, y avait Alec et elle ne tarda pas à se jeter dans ses bras, de quoi la faire passer encore plus pour une cinglée pour ce soir. Elle s’en fichait. Là au moins, elle se sentait en sécurité. Là au moins, elle savait que personne ne pouvait lui faire du mal, y avait Alec et tout semblait aller beaucoup mieux maintenant qu’elle était dans ses bras. Elle ne pouvait plus la lâcher, plus jamais, même si ça pouvait sembler complètement impossible dans les faits, pour l’instant, elle se disait juste qu’elle ne le lâcherait plus jamais. Pour l’instant, elle avait juste envie de pleurer, ce qu’elle ne tarda pas à faire d’ailleurs, là juste au creux du cou d’Alec, elle se mit à pleurer, probablement que tout ça n’avait aucun sens pour lui et que ça devait le stresser plus qu’autre chose, mais elle avait été complètement stressée jusqu’à présent, alors maintenant, elle avait besoin de décompresser un bon coup et elle n’avait rien de trouver de mieux que de le faire en pleurant.
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Alec Lynch
Alec Lynch

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SUR TH DEPUIS : 26/04/2015
MessageSujet: Re: (alec), we can go until the morning glow.   (alec), we can go until the morning glow. Icon_minitimeMer 15 Mar 2017 - 4:41



i need you to be better than me
CALISTA WOLSTENHOLME & ALEC LYNCH

Jongler entre Radcliff et Elizabethtown, faire des allers-retours par lui-même, cogiter à toutes les informations qu’il amassait, et même se mettre lui-même derrière un clavier pour essayer de faire quelque-chose de productif avec un ordinateur: il y avait eu des jours où Alec s’était dit que tout ça n’rimait à rien, qu’il n’trouverait pas les informations qu’il avait l’impression d’avoir là, juste dans le coin de la tête, au bout des doigts, ou aux abords de son champ de vision. Rhaena Dryden. Viper. Hunters. Trafics. Elizabethtown et d’autres, d’autres villes qui suivaient presque son parcours à lui. Peut-être bien qu’à force que les schémas se ressemblent tous, Alec avait eu la réponse dans son inconscient depuis un bon moment: il n’avait pas été préparé à la révélation, malgré tout. Depuis des jours maintenant, tout ce qu’il pouvait faire, c’était faire d’autres allers-retours, entre ses convictions et les impressions qui retournaient ses tripes; entre les évidences du présent, et les réminiscences du passé. C’était donc ça, le concept de l’existence elle-même? Il avait tué Lewis Duncan parce que celui-ci avait tué ses parents. Et Rhaena - Abigail - en avait après lui parce qu’il avait tué son père. Un sentiment, clairement, qu’il n’pouvait que comprendre - il aurait été profondément hypocrite, de n’pas sentir glisser sur sa langue l’amertume de mots qu’il n’pourrait jamais formuler à haute voix. Peut-être bien que la brune avait raison; peut-être bien que lui aussi, il aurait fait tout ça, pendant cinq, dix ans, et plus encore, pour attraper le tueur de ses parents, le confronter et lui ficher cette fameuse flèche en plein coeur. Parfois, le Lynch avait même pris son téléphone, glissant dans son répertoire jusqu’au nom de la Dryden - évidemment, ils avaient prétendu être amis à une époque, alors il avait son numéro. Et le chasseur aurait été prêt à croire qu’elle décrocherait s’il appelait, que peut-être les choses pourraient s’passer comme ça, plutôt que dans cet éternel jeu du chat et de la souris, où aucun des deux n’avait eu c’qu’ils avaient vraiment désiré jusque-là. Irrémédiablement, il découvrait maintenant qu’il était plus facile d’oublier le Canada une fois qu’on l’avait quitté, que d’oublier Radcliff quand on l’abandonnait, même juste le temps de quelques vacances. Alec, il avait du mal à penser à cette période aisée où Calista et lui avaient juste été ensemble, de l’autre côté de la frontière, à la montagne, à n’penser qu’à des choses infiniment triviales, comme les pistes, la neige, eux deux perdus et oubliés dans leur petit chalet. Les projets, l’avenir avaient aussi un tout autre aspect, maintenant; ils avaient eu leur premier rendez-vous, plusieurs soirées ensemble depuis, et même un Noël passé tous les deux, avec Lorcan et Aspen en prime. Il avait un appartement maintenant - on pouvait difficilement appeler ça un appartement, d’ailleurs; quelque-chose de vrai, bâti selon ses désirs, ses envies, ses choix, et sans lésiner sur les moyens- reconvertir toute une partie de l’entrepôt presque insalubre dans lequel il avait trouvé refuge quand la blonde et lui s’étaient séparés, ç’avait pris du temps, ç’avait demandé de l’investissement, mais maintenant que c’était presque fait, presque fini, presque concret, Alec s’retrouvait à se demander à quoi ça avait servi. Rien de ce qu’il faisait désormais n’exorcisait son passé, c’qu’il avait fait, ou ce qui continuait de lui coller à la peau: cette foutu convocation, assignée du sceau de l’état, le lui avait rappelé. Il était toujours un mutant - ouais, y’avait toujours ça, battant dans ses veines et subsistant malgré le temps, les efforts, les recherches et les espoirs.

Alors tout autant qu’il aurait juré que Calista et lui, ils avaient passés quelques mois paisibles depuis au moins novembre, depuis qu’ils s’étaient retrouvés tous les deux à Elizabethtown, le maintenant lui prouvait qu’en fait, les choses avaient continué d’avancer. Plus insidieusement, plus discrètement, comme si tout s’faisait dans son dos: après tout, si Rhaena Dryden avait été un autre genre de personne, elle n’aurait pas supporté de le côtoyer, de faire amie-ami avec lui, de coucher avec lui même, pour maintenir une mascarade qui ne résulterait qu’en une seule chose. La vengeance, probablement. Alec, honnêtement, il aurait préféré une adversaire plus directe et franche, débarquant chez lui comme il avait débarqué chez Lewis Duncan sept ans plus tôt. Là, elle avait perdu la face, Rhaena, et beaucoup trop de gens en avaient payé les conséquences - avant lui et à sa place à lui: devait-il culpabiliser pour tous les hunters, tous les gens que Viper avait assassinés sur son sillage? La culpabilité, c’n’était pas quelque-chose qui lui allait bien, à Alec. Mais déjà pris dans les tourbillons de ses propres pensées, et ramené à un passé qui n’appartenait qu’à lui, et n’faisait qu’écho que dans sa conscience à lui, le Lynch n’avait pas encore pensé à parler de tout ça à qui que ce soit. Pas même à Calista. Ni à Aspen, qui pourtant avait été une des victimes d’un système de revanche dans lequel elle n’avait même pas vraiment eu de place, autre que celle de pion derrière lequel Rhaena s’était cachée, pour paraître proche et confidente des hunters. En toute honnêteté, sûrement que le premier instinct du chasseur se serait tourné vers Felix, de toute façon. Felix qui n’était plus là, Felix qui avait disparu sans crier gare, et n’semblait pas vouloir revenir, pas même à des heures aussi compliquées et sombres. Il avait pourtant été le seul là, autour, pour voir son meilleur ami sombrer sans détour vers les profondeurs de la vengeance la plus impulsive et sanglante qui soit: peut-être bien alors, que le Lecter aurait su quoi dire, quoi faire. Peut-être aurait-il juste dit ‘je te l’avais dit’ mais ça aurait déjà été pas mal, au fond. Plongé dans une semi-lumière, Alec avait abandonné depuis longtemps l’espoir de n’pas y penser, ce soir encore, à tout ça. Il avait amassé un gros dossier sur Rhaena; tout comme il avait amassé un gros dossier sur Lewis Duncan, à une époque. L’histoire tendait toujours à se répéter, mais cette fois, c’était l’indécision qui dominait chez le Lynch, quand il traversait page après page les fils d’histoire qui avaient maintenant de plus en plus de sens. Ouais, il n’s’était pas du tout préoccupé, de la possibilité que Duncan ait une fille, quelque-part, qui serait tout aussi brisée et désespérée par sa mort : tout ce qu’il avait vu, ç’avait été une enflure, qui manipulait, mentait, menaçait et tuait sans aucun remord. Qui pouvait aimer un type comme ça? Et Rhaena, d’toute manière, prouvait bien que la pomme n’tombait pas loin de l’arbre. Absorbé par ses songes, Alec se retrouva bien vite sur ses pieds, dès lors que des premiers coups se firent entendre à la porte: peu de gens savaient qu’il vivait là. Malheureusement, Rhaena était l’une d’elles. Calista aussi, dont il reconnut la voix, et décrypta la détresse rien qu’avec son nom qu’elle balança depuis l’extérieur. Il ne se fit pas prier, alors, pour atteindre la porte en de longues foulées, ouvrant celle-ci pour immédiatement réceptionner la blonde qui se jeta dans ses bras, dans une cascade de cheveux qui lui brouilla la vue. Il n’avait pas eu le temps de réaliser grand-chose, Alec, mais un coup d’oeil à l’heure, à la panique qui se lisait dans la tension enserrant le corps tout entier de la jeune femme, tout ça suffisait à lui faire savoir que quelque-chose n’allait pas. Quelque-chose. Il ne savait pas quoi, et il n’eut pas le courage de demander tout de suite, se contentant de resserrer l’étreinte de ses bras, comme si ça pouvait réconforter Calista. Au contraire, elle se mit à pleurer; il avait déjà refermé la porte, incapable de bouger plus loin que les premiers pas. « Hey. Hey... ça va aller. » il soupira contre sa tempe, humant son parfum, sa paume glissant doucement le long de son dos pour caresser celui-ci, dans un geste destiné à la réconforter. « Tout va bien maintenant. » même s’il n’savait pas ce qui avait pu aller mal pour commencer: certes, c’n’était pas compliqué d’imaginer que quelque-chose puisse mal tourner à Radcliff; les trêves étaient trop rares. Mais y’avait au moins cent-cinquante idées qui s’étaient déjà créées d’elles-mêmes dans sa tête. « Qu’est-c’qu’y s’est passé, hein? » demanda-t-il enfin, n’y tenant plus, s’écartant juste assez pour pouvoir poser une main sur la joue de Calista, et l’observer, comme s’il pouvait sonder dans son regard des réponses qu’elle n’pouvait pas nécessairement avoir envie ou la force de prononcer. « T’es en sécurité, ici. » peut-être que ça n’semblait qu’illusoire, au fond, malgré son sourire pincé qu’il espérait apaisant, et le silence qui englobait toujours sa nouvelle habitation- une isolation qu’il appréciait, contrairement au centre-ville. Mais ici et maintenant, il n’savait pas ce qui pouvait vraiment l’aider, Calista, quand les choses avaient déjà tant souvent mal tourné, indépendamment de leur volonté, qu’il soit là ou non.


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Calista Wolstenholme
Calista Wolstenholme

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MessageSujet: Re: (alec), we can go until the morning glow.   (alec), we can go until the morning glow. Icon_minitimeMer 15 Mar 2017 - 14:05


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alec lynch et calista wolstenholme

Elle n’était pas faite pour tout ça Calista. L’action, la violence, le combat, elle avait déjà démontré à plusieurs reprises que ce n’était pas pour elle. Elle avait reçu un entrainement de hunter pourtant, elle aurait dû leur ressembler, à ceux qui étaient capable de tuer sans sourciller, à ceux qui pouvaient survivre, même face à des types capable de tout brûler autour d’eux en un claquement de doigt. Calista elle, elle avait toujours eu peur de tout ça, une peur qui s’était incrustée en elle, le jour où elle avait vu son petit ami mourir, juste sous ses yeux, sans qu’elle ne soit capable de faire quoi que ce soit pour le sauver. Elle le disait que lâcher la chasse, laisser tout ça derrière elle, ça avait été la meilleure décision qu’elle avait prise. C’était peut-être un héritage familial, quelque chose de lié à ce nom qu’elle portait encore, malgré tout ce qu’elle pouvait en penser, elle ne regrettait définitivement pas d’avoir laissé ça derrière elle. Elle savait qu’elle était meilleure quand il s’agissait de gérer un problème informatique, elle savait qu’elle avait plus de potentiel juste devant son ordinateur que n’importe où sur un champ de bataille. Se concentrer sur ce qu’elle avait eu envie de faire de sa vie, en oubliant peu à peu ce que le monde attendait d’elle, est-ce que ça avait été une erreur ? Elle n’en avait jamais eu l’impression Calista, alors que depuis quelques temps, elle avait l’impression de tout avoir pour être parfaitement heureuse dans sa vie et que rien de ce qui la rendait heureuse, ne dépendant de l’héritage que son père avait voulu lui imposer. Ce soir en revanche, elle en arrivait à se dire que si elle avait été un peu plus forte, un peu mieux entrainée, elle aurait eu moins de mal à s’en sortir, elle n’aurait pas été juste complètement paniquée et elle ne s’en serait pas sortie sur ce qu’elle pouvait facilement considérer comme un coup de chance.

Elle avait survécu, c’était déjà ça. Peut-être que c’était juste parce que pendant une fraction de seconde, Rhaena Dryden avait semblé hésité, mais au moins, elle s’en était sortie vivante. Peut-être qu’y avait pas besoin d’être une chasseuse surentrainée finalement, pour être capable de percevoir le moment idéal pour se barrer en courant, après tout, la fuite faisait qu’elle s’en sortait mieux qu’Aspen lorsque que cette dernière s’était retrouvée confrontée à Rhaena. Au moins, ce soir, elle ne finirait pas à l’hôpital. Elle y avait déjà passé trop de temps un an plus tôt alors, elle pouvait s’estimer heureuse d’être arrivée en un seul morceau jusqu’à chez Alec. Même si elle se retrouvait à pleurer dans ses bras, elle se sentait soulagée maintenant qu’elle était là avec lui, elle se sentait en sécurité, protégée de Rhaena ou de n’importe quel danger qui pourrait s’imposer à elle, parce qu’elle était là, dans les bras d’Alec. Il fallait qu’elle se calme pour répondre à la question d’Alec et ne pas le laisser complètement dans le flou, alors qu’elle avait débarqué chez lui comme une hystérique. Elle laissa échapper un soupire pour chasser les sanglots, avant de passer ses doigts contre sa joue, là où il n’y avait pas déjà ceux d’Alec, pour essuyer un peu les larmes, réveillant un peu passage, la douleur liée aux coups qu’elle avait pu se prendre. « Rhaena. Elle m’a attaquée quand je sortais du boulot. J’me suis barrée en courant dès que j’ai eu l’occasion. » Et peut-être qu’elle devrait envisager de se mettre au jogging le matin, à cinq heures du matin, avec Alec, ça lui donnerait un peu moins l’impression d’être à l’agonie tout ça parce qu’elle avait couru. « J’espère qu’elle m’a pas suivie. » Elle lança un coup d’œil vers la porte comme si cette dernière risquait de s’ouvrir à la volée sur une Rhaena décidée à terminer ce qu’elle avait commencé. Mais la porte ne bougea pas, alors Calista, elle en profita pour revenir se lover dans les bras d’Alec, la joue contre son torse. Tout allait bien maintenant, parce qu’elle était avec lui et que même si Rhaena devait entrer ici, ça n’avait pas d’importance, y avait Alec avec elle, alors tout irait bien. Elle n’avait vraiment pas envie de se retrouver de nouveau toute seule, certainement pas ce soir et sans doute que, même les jours à venir, ça risquait d’être compliqué pour elle. Pendant trop longtemps sans doute, la blonde avait choisi de complètement ignorer la menace que Rhaena pouvait représenter, fallait croire qu’elle en payait les conséquences maintenant et ça lui donnait envie de faire sa valise en deux en trois mouvement, pour repartir au Canada avec Alec, ou n’importe où ailleurs, loin des problèmes qui leurs revenaient dans la tronche, après qu’ils aient passé probablement trop de temps à nier leur existence.
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Alec Lynch
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MessageSujet: Re: (alec), we can go until the morning glow.   (alec), we can go until the morning glow. Icon_minitimeMer 15 Mar 2017 - 15:25



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CALISTA WOLSTENHOLME & ALEC LYNCH

Quatorze ou vingt ans plus tard, ou en l’espace de quelques mois à peine, Alec avait bien du mal ces derniers temps, à savoir c’qu’il regrettait vraiment dans son passé. Regrettait-il quoique ce soit, au fond? D’avoir tué Lewis Duncan, parce que la justice n’en avait eu rien à foutre, et n’aurait de toute manière jamais pu le mettre en prison? Avoir dédié quatorze années de son existence à une cause qui s’était retournée contre lui, sans hésiter, sans réfléchir, sans même lui laisser la moindre chance, dès qu’il s’était réveillé avec une mutation? Pouvait-il vraiment prétendre qu’il n’aurait pas fait la même chose avec n’importe qui, n’importe quel membre du Gunpowder Squad avec lesquels il n’avait aucune affinité particulière? Il s’était bien détesté lui-même pendant des mois, isolé et exilé de toute assurance passée, et combien de fois avait-il activement attenté à sa propre vie? Il n’pouvait pas vraiment dire, alors, Alec, qu’il vivait avec toute une quantité de regrets et de remords qui pourraient complètement réécrire le type qu’il avait été, quelque-chose comme un an plus tôt encore. Il continuait d’croire que la chasse avait son importance - qu’il y avait, quelque-part, des gens qui méritaient d’être arrêtés, parce qu’ils avaient les moyens directs d’être dangereux, et qu’aucune autorité normale de ce pays n’pouvait les arrêter. De toute manière, l’état aurait dû, contrebalancer l’acceptation des mutants avec un moyen de les stopper. Peut-être alors qu’il n’aurait pas eu besoin d’être le seul bouc-émissaire pour ce qui était arrivé à Johan Lachlan: et peu importait le nombre de mois qu’il avait passés à moisir dans les geôles d’Insurgency, Alec n’était toujours pas désolé pour c’qu’il avait fait. Une vie, pour sauver des dizaines d’autres: et encore, le Lynch avait agi trop tard, puisque bien des dégâts avaient déjà été faits, et aujourd’hui encore, en ce mois de février, tout Radcliff se retrouvait à être hanté par ce passé-là. Pour ça alors, le chasseur ne pouvait qu’apprécier d’avoir eu la bonne idée de transformer cet entrepôt isolé, à l’extérieur de la ville et presque oublié, pour en faire son chez lui: le centre-ville avait été pratique pour savoir tout ce qui se passait, pour n’jamais perdre de vue les événements et les directives de Lancaster. Maintenant, il se retrouvait à volontiers faire l’aveugle face à tout ça. Le Canada alors, ça n’avait franchement pas été un mauvais voyage; au contraire, ç’avait été une évasion bienvenue qu’il n’aurait plus cru pouvoir mêler à sa vie, dès le moment où il avait choisi de devenir un chasseur pour amener la justice pour ses parents, et empêcher que d’autres familles aient à souffrir le même sort que la sienne.

Y’avait eu des éléments indépendants de sa volonté, dans tout ça, pourtant; et sûrement qu’Alec n’pouvait juste pas faire comme si tout ça n’existait pas, ou n’était pas activement connecté à lui. Devait-il alors, se faire un devoir d’arrêter Rhaena Dryden? Quelques mois plus tôt, la réponse aurait été évidente pour lui; si la brune avait commencé son voyage vengeur à cause de lui, alors c’était à lui de l’arrêter. L’arrêter, c’qui voulait dire la tuer avant n’importe quoi d’autre; il doutait d’toute manière, de pouvoir raisonner avec quelqu’un qui s’était lancé dans une vendetta plus de sept ans plus tôt. Lui, il n’aurait jamais entendu raison si Lewis Duncan avait essayé de l’aider, d’lui faire comprendre qu’y’avait mieux à faire que d’agir selon la philosophie d’un oeil pour un oeil: clairement, il aurait surtout imaginé que le mutant disait ça pour s’en tirer, alors qu’il ne l’méritait pas. Et aux yeux de Rhaena, c’était lui qui n’méritait pas de s’en sortir: et peut-être bien que si elle arrivait à le tuer, Calista se découvrirait elle aussi un côté revanchard qui ferait d’elle c’qu’elle n’était pas, au fond. Peut-être bien que c’était juste un cercle vicieux qui ne s’arrêtait pas; ils vivaient juste avec l’illusion que ça suffisait à vivre, tout ça. Et d’une certaine façon, Alec n’se cachait pas; il allait attaquer les groupes alliés de Rhaena de front, sans faire semblant, sans effacer ses traces - à Elizabethtown, on essayait de résoudre des meurtres à la flèche et à l’arc, qui devaient bien rappeler l’assassinat de Lewis Duncan, chez lui, une nuit, sans crier gare. Et il était là; il pouvait dire qu’il l’attendait, la jeune femme - qu’elle vienne jusqu’à lui, qu’ils règlent ça entre eux. Il lui devait au moins ça, sans doute. Mais Rhaena, fallait croire, avait sa propre façon de faire: peut-être était-ce là, la différence entre eux deux. Lui, il n’avait eu pour seul objectif pendant sept longues années, le tueur de ses parents et personne d’autre: c’n’était pas pour rien, qu’il avait complètement ignoré que ce type ait eu une fille. Alec n’avait pas cherché plus loin que sa cible, il n’avait pas attaqué qui que ce soit d’autre pour faire du chantage, pour effrayer ou pour se montrer omniscient. Il n’avait pas espionné, menti, joué un jeu d’arnaqueur pour flirter avec son adversaire. Quand il entendit le nom de Rhaena, alors, en guise de réponse entre les lèvres de Calista, le chasseur eut bien du mal à faire le tri dans l’océan d’émotions différentes qui le traversa. C’était toujours les mêmes; ces impressions qu’il avait eues quand il avait entendu le nom du coupable qui avait foutu sa petite-amie à l’hôpital, la paralysant et tuant leur bébé par la même occasion. Et Alec n’avait pas prouvé que l’histoire l’avait refait, qu’il avait été capable de faire mieux que c’qu’il avait fait à Lewis Duncan: Alistair Wolstenholme n’était pas passé loin de la mort, et c’était uniquement ce sang que le Lynch haïssait tant, qui l’avait sauvé. Encore une fois, alors, Alec le sentait grandir en lui, l’instinct de tout plaquer, d’aller chercher une arme pour arpenter toute la ville, tout l’état, tout le pays s’il le fallait, pour retrouver Rhaena Dryden. Calista était pourtant bel et bien vivante; mais seule l’allure des bleus qui marbraient sa peau suffisait à éveiller une rage brûlante dans les tripes du jeune homme. Il lui fallut de longues secondes, alors, pour pouvoir déglutir à nouveau; avaler assez d’air pour remettre ses neurones en route, et chercher quoi répondre. Il n’pouvait pas se permettre de la laisser comme ça, c’était encore une fois, comme à l’hôpital: il était resté au chevet de Calista, pour aussi longtemps qu’elle en avait besoin, pour aussi longtemps que nécessaire, sans le regretter. Sans regretter ça, ouais. Il avait surtout haï son inaction, et il en serait de même là maintenant, irrémédiablement. « Tout va bien. Personne n’est là, okay? » à son plus grand dam; maintenant, tout ce que le Lynch aurait pu vouloir, c’était que Rhaena arrête d’être une lâche qui s’attaquait à tout le monde et n’importe qui sauf lui. Qu’est-ce qui aurait pu se passer? C’était surprenant, ouais que Calista ait réussi à s’échapper - est-c’que ça voulait dire pour autant, qu’il pouvait essayer de chercher quelque-chose à sauver, en la Dryden? Il n’en avait certainement pas envie, là maintenant; tout c’qu’il pouvait faire, c’était essayer de n’pas y penser, et se concentrer sur la Wolstenholme. Si Rhaena devait l’avoir suivie, qu’il en soit ainsi, et qu’ils en finissent ce soir. Il aurait voulu pouvoir écarter Calista, faire quelque-chose, n’importe quoi, l’inspecter, s’assurer qu’elle allait bien; il voulait aussi qu’elle puisse se sentir sauve contre lui, lovée dans ses bras, là où il caressait tendrement ses cheveux. « Est-c’que ça va? Si-... s’il t’est arrivé quelque-chose, faut que j’le sache. Qu’on s’en occupe. » il dit, donc, sans pour autant la lâcher ou cesser ses caresses; la blonde n’avait pas encore arrêté de pleurer, après tout. « Quand tu t’sens prête, okay? » ajouta-t-il donc, serrant les lèvres de se sentir aussi inutile; d’être toujours rappelé à ce fait, qu’y’avait toujours un moment, un instant d’inattention où les ennemis pouvaient frapper; quoiqu’ils fassent, quoiqu’ils essayent.


Dernière édition par Alec Lynch le Lun 20 Mar 2017 - 3:58, édité 1 fois
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Calista Wolstenholme
Calista Wolstenholme

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MessageSujet: Re: (alec), we can go until the morning glow.   (alec), we can go until the morning glow. Icon_minitimeMer 15 Mar 2017 - 16:21


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alec lynch et calista wolstenholme

Depuis qu’elle avait appris que Rhaena en avait potentiellement après elle, Calista, elle était passée par un moment où elle avait eu peur, d’autant plus que rapidement après en avoir parlé avec Alec, elle s’était retrouvée toute seule dans son appartement, à se demander si oui ou non, il allait revenir. Il n’était pas revenu, pendant trois mois, elle n’avait pas eu la moindre nouvelle du jeune homme. Alors, les jours qui s’étaient écoulées après le départ d’Alec, au moment où elle avait réalisé, à quel point elle avait fait n’importe quoi avec sa vie ces derniers temps, elle avait décidé qu’elle n’allait pas juste s’enfermer chez elle et flipper comme une pauvre malheureuse. Elle ne savait pas forcément très bien se défendre, c’était un fait. Tout ce qu’elle avait pu apprendre, elle en avait perdu une bonne partie quand elle avait laissé la chasse derrière elle et elle n’avait pas envie de se mettre à reprendre des cours juste pour s’assurer que tout irait bien pour elle. Elle n’était pas comme ça Calista et même pour sa propre vie, fallait avouer que ça l’aurait vite agacée de se retaper une partie de l’entrainement qui à une époque avait fait d’elle une hunter. Alors, elle avait juste pris la décision de ne rien laissé se mettre en travers de sa route et de tout ce qu’elle essayait de faire de sa vie. Elle avait déjà gâché plein de trucs et elle souffrait au quotidien de l’absence d’Alec, alors, pas question de foutre quoi que ce soit d’autre en l’air, à cause de Rhaena, de son père ou de n’importe qui d’autre. Du coup, elle s’était contentée de faire sa vie, en oubliant plus ou moins la menace que la brune pouvait faire peser dans sa vie. Elle n’avait pas envie d’être juste une pauvre fille effrayée, complètement parano qui ne pouvait pas faire trois pas sans regarder derrière son épaule. Alors, peut-être, qu’au fil des mois, elle avait gagné en assurance et perdu en prudence.

Y avait rien eu pour lui indiquait que Rhaena allait venir pour l’emmerder et Calista, elle avait réussi à accomplir trop de choses dans sa vie pour juste se préoccuper de la jeune femme. Elle était fière d’elle pour bien des raisons et c’était peut-être la première fois de sa vie qu’elle ressentait ça, alors ça avait été facile de laisser cette fierté gagner et mettre de côté les craintes et tout ce qui allait avec. Les choses avaient été assez simples ces derniers temps pour qu’elle puisse partir en vacances avec Alec et elle avait vraiment aimé ces quelques semaines loin de Radcliff. Elle ne pouvait même pas dire que c’était ça, qui l’avait poussée à oublier les menaces alentours, elle avait juste, décidé de tout oublier, bien avant de partir et jusqu’à présent, ça avait été une décision qui lui avait fait plus de mal que de bien. Encore aujourd’hui, peut-être que ça l’avait aidée, d’une certaine façon et qu’elle ne s’était pas contentée d’avoir peur de Rhaena, mais qu’elle avait trouvé le moyen de s’échapper, tant bien que mal et de s’en tirer avec moins de blessure qu’elle n’aurait pu le croire. Elle était restée assez forte pour se barrer, maintenant qu’elle était avec Alec au moins, elle pouvait se laisser aller à pleurer comme une gamine, pour relâcher la pression à laquelle elle avait été soumise ces dernières minutes. Tout allait bien et c’était facile de croire Alec maintenant. Elle avait survécu et même si Rhaena devait se pointer ici et maintenant, tout irait bien, y avait Alec. Elle hocha légèrement la tête alors, pour acquiescer à ses propos, quand bien même lovée comme ça dans ses bras, il ne devait même pas avoir vu son signe de tête. Lentement mais sûrement, elle sentait ses pleurs s’atténuer et son stress s’atténuer. « Ça va. » Par miracle, ou quelque chose dans ce style, ça allait. Elle laissa échapper un léger soupire avant d’enfin oser se décoller d’Alec, pas trop quand même, elle n’avait pas envie d’être trop loin de lui. « Juste quelques égratignures, probablement quelques bleus … » Elles s’étaient battues, plutôt genre à mains nues, alors elle s’était pris des coups dans la tronche, rien de bien méchant dans le fond, elle avait connu pire que ça Calista. La brune avait quand même fini par sortir un couteau, qui au moins n’avait pas servi à lui trancher la gorge. « Et juste … ça. » Elle désigna la coupure à son bras, elle n’était pas en train de se vider de son sang, ou elle n’en avait pas l’impression en tout cas, évidemment, ça avait coulé, si bien qu’elle sentait du sang le long de son bras, qu’elle en avait sur la main et qu’elle avait dû en foutre sur les fringues d’Alec, mais elle n’avait pas l’impression d’être en train de mourir, alors, qu’elle n’était même pas encore remise de ses émotions, elle n’avait même pas l’impression que ça faisait mal. Ça allait alors et rien que cette idée, elle avait quelque chose de soulageant, finalement Rhaena Dryden ne lui aurait pas causé plus de tort que son propre père, pourtant, il semblait bien qu’elle avait eu plus la volonté de la tuer que lui, alors, ça avait presque un côté ironique cette histoire.
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Alec Lynch
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MessageSujet: Re: (alec), we can go until the morning glow.   (alec), we can go until the morning glow. Icon_minitimeVen 17 Mar 2017 - 0:10



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CALISTA WOLSTENHOLME & ALEC LYNCH

Ça n’avait pas été il y a si longtemps de ça, encore, qu’Alec avait été persuadé que sa vie était claire et nette, définie par des limites qui ne changeraient jamais, quoiqu’il advienne. Ses expériences avaient, après tout, été construites sur des événements qu’il n’pourrait jamais voir autrement que comme il les avait vécus, au tout début: était-il censé un jour accepter d’avoir perdu ses parents à vingt ans, sans crier gare, parce que son père avait été un avocat, et qu’un coupable quelque-part avait voulu obtenir sa vengeance? Aurait-il dû être capable d’accepter l’existence des transmutants dans cette société, leur totale liberté dans une humanité qu’ils pouvaient décimer au gré de leurs envies, sans même le moindre effort? Il avait, lui, déversé sept ans de sa vie à retrouver une seule personne, à se concentrer sur cet individu-là, cette vengeance-là; et contrairement à ce qu’Isolde Saddler avait pu dire ou penser quand elle s’était sentie si supérieure à lui, il n’avait jamais été le type qui faisait exploser tout un bâtiment sans remord juste pour atteindre une personne, ou se faire remarquer. Il avait été méticuleux, patient, presque trop patient pour atteindre Lewis Duncan: sept interminables années qui n’avaient fait que renforcer la glace autour de son coeur, le plomb de ses volontés figeant ses entrailles et son esprit vers une seule destination. Aurait-il été capable de tuer Rhaena Dryden - Abigail Duncan - comme un dommage collatéral si elle avait été là, sur son chemin, le soir où il avait pénétré dans le manoir du tueur de ses parents pour lui délivrer la justice qu’il avait tant essayée de fuir? Il s’était appliqué à devenir un chasseur soigneux et efficace, qui n’faisait pas de débordement et ne se faisait pas remarquer; depuis bien longtemps maintenant, le Lynch n’était plus le jeune homme inconscient et impulsif qu’il avait été, avant que son existence ne bascule du tout au tout. Alors sûrement que même en ayant la jeune femme devant lui, même en connaissant son existence au moment de frapper pour atteindre son ennemi, il n’aurait rien fait. Et peut-être qu’ils en seraient à nouveau dans la même situation: Rhaena Dryden née de la chute d’une innocente jeune femme qui n’avait fait que vivre sa fille. Plus il échafaudait et construisait le chemin de vie de la brune, plus il s’rendait compte qu’y’avait peut-être un élément physique, chimique qui les avait rassemblés, plus que la manipulation dont il avait été victime: tristement, il n’s’était jamais senti ressembler à quelqu’un comme il se sentait ressembler à Rhaena. Tous les deux totalement orphelins, tous les deux vaillamment déterminés à faire payer le coupable. Tous les deux esseulés dans leur vie, au moins à un moment; Alec, il avait trouvé Calista, sans vraiment savoir s’il la méritait, si c’était une bonne chose, ou même si ça pouvait marcher, compte-tenu le genre de personne qu’il était, lui-même.

C’était dangereux, d’s’attacher aux gens après tout: une leçon cruelle qu’il avait écoutée pendant quatorze longues années, un genre de mantra que beaucoup de hunters se répétaient. Les mêmes bonnes paroles qu’Alec aurait été prêt à cracher dans la gueule de Felix, dès qu’il avait parlé de Maiken. Peut-être même ce genre de croyance qui les avaient séparés: mais avait-il eu tort, d’continuer à s’accrocher à ça? Longuement, Alec avait oscillé, en voyant Calista dans son fauteuil roulant, en se sachant totalement impuissant face à son sort, en s’répétant qu’il était juste inutile, juste spectateur, et que même la façon la plus productive qu’il avait de dépensé sa hargne - contre Alistair Wolstenholme - aurait été totalement vaine. Et une nouvelle tentative plus tard, un pas en avant après, voilà que la blonde venait de s’écraser dans ses bras, murmurant le nom de Rhaena. Il n’pouvait pas blâmer quelqu’un d’autre cette fois - il n’pouvait pas dire que c’était le hasard, les mauvaises circonstances, les événements, ou même le fait que Rhaena Dryden ait toujours été une connasse. Abigail Duncan avait été une fille normale, si normale qu’il n’avait même pas eu besoin de déployer beaucoup d’efforts pour remonter sa trace à elle: étudiante en droit, pleine d’optimisme, de volonté. Il pourrait s’dédouaner, s’demander ce qu’elle aurait fait en découvrant la véritable identité de son père - ou avait-elle menti pendant tout ce temps? Mais à quoi bon? Déjà le sentiment insidieux avait grandi en lui, une responsabilité qui lui filait la nausée: pour Rhaena, pour Calista, pour Aspen aussi sans doute. Depuis un certain temps maintenant, tout ce qu’Alec n’avait pas dit à Calista avait finalement été très important; des révélations qu’il allait bien devoir finir par lâcher, sans vraiment savoir comment faire ou quoi faire, pour l’instant. Ça va. Elle allait bien, au moins elle était capable de marcher, elle avait pu venir jusqu’ici, d’il ne savait où. Et à se fier au silence dehors, Rhaena ne l’avait pas suivie: peut-être réservait-elle le face à face pour un autre moment. Ce n’est qu’enfin qu’il remarqua le sang, Alec, ses entrailles se nouant avec force, lui laissant l’impression amère que sa culpabilité, ou ses remords s’lisaient sur tout son visage, ou même débordaient à travers son âme. Il fut incapable de croiser les prunelles claires de Calista maintenant, de ses deux mains attrapant le bras sur lequel la blonde avait une profonde coupure: rien de trop inquiétant, rien qu’il n’pouvait pas résoudre lui-même. Définitivement, il n’savait pas quoi lire de tout ça : était-ce Calista qui avait réussi à s’enfuir, ou Rhaena qui l’avait laissée partir? Etait-ce un avertissement, un rappel à l’ordre, un message spécifiquement envoyé à lui? Ou était-ce peut-être un signe qu’les choses pouvaient bien tourner, parfois, même quand les circonstances n’semblaient pas le laisser entendre? Le Lynch fut incapable de trouver un vrai réconfort dans cette idée, levant tout juste les yeux vers la jeune femme. « C’est... pas grand-chose. Tu peux aller dans la cuisine, j’vais trouver d’quoi aider. » il savait qu’il n’avait que vaguement marmonné ces mots, un pli formé entre ses sourcils en signe d’autres inquiétudes, qui allaient bien au-delà d’une coupure sur le bras de Calista. Alors qu’il lui désignait la direction de la cuisine qui n’était pas encore totalement aménagée - au moins, il y avait de la lumière et de quoi s’installer - Alec partit en direction des cartons, des sacs, de ce qui était à moitié déballer chez lui. Il prenait son temps pour s’installer, s’étaler - et puis, entre les vacances au Canada, et l’histoire avec Rhaena, il n’avait pas vraiment eu le temps de jouer les chefs de chantier ou les apprentis architectes. Après tout, si Calista devait se lancer dans une découverte de son nouveau chez-lui, entièrement aménagé depuis pas grand-chose, il avait été prêt à s’lancer dans une crémaillère, rien que pour elle. Dans ses affaires, il trouva sa trousse de secours, qu’il était toujours sage de garder mine de rien. En rejoignant Calista dans la cuisine, déposant le tout sur le plan de travail, Alec soupira: « J’suppose... qu’on était censés savoir que ça pouvait arriver. Mais-... » il ravala ses mots, serrant les dents, haussant les épaules: « Alors elle sait où tu travailles. J’suppose qu’il vaut mieux qu’on arrête de s’étonner de c’qu’elle peut savoir... » oui, il était plutôt sardonique dans ses paroles; pendant bien longtemps, Alec avait toujours fait attention à couvrir ses traces, mais peut-être qu’au fond, ça n’avait jamais eu la moindre importance. Il avait laissé sa garde se baisser, comme ça, à Radcliff, restant trop longtemps ici, s’attachant à trop de personnes, et voilà où ils en étaient.


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Calista Wolstenholme
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MessageSujet: Re: (alec), we can go until the morning glow.   (alec), we can go until the morning glow. Icon_minitimeVen 17 Mar 2017 - 1:52


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Elle ne savait pas vraiment pourquoi Rhaena Dryden pouvait avoir envie de la tuer, elle et le reste de sa famille. Peut-être que ça pouvait s’expliquer rien qu’au nom qu’elle portait : Wolstenholme, c’était un nom réputé dans le monde des hunters, parce que son père, sa père et leurs parents avant eux, ils avaient été des chasseurs. C’était un truc qui se transmettait de générations en générations, alors dans le fond, ça suffisait à justifier que quelqu’un veuille un jour la tuer. Elle n’était pas idiote dans le fond, Calista, si elle n’était certainement pas une fille revancharde, elle comprenait ce que ça voulait dire, la vengeance. Elle ne savait pas si c’était le genre de truc qu’elle, elle irait chercher un jour, mais elle savait qu’y en avait plein qui courait après ça. Après tout, c’était ce qui avait motivé Alec pendant des années, alors elle ne pouvait pas prétendre qu’elle ne comprenait pas ce qui avait motivé Alec, ou tous ceux qui visaient ce genre de but. Alors, elle pourrait bien comprendre, si un jour quelqu’un décidait de s’en prendre à elle pour tout ce qu’elle avait pu faire. Après tout, elle avait beau avoir passé plus de temps devant son écran d’ordinateur que sur le terrain, ça ne l’empêchait pas d’avoir déjà tué de ses mains, à l’époque où elle avait réussi à ressembler un tant soit peu à ce qu’on attendait d’elle. Elle avait détruit des vies, de toute façon, même devant son ordinateur, à pirater des fichiers pour servir aux hunters des transmutants sur un plateau d’argent. Elle ne pouvait pas prétendre valoir mieux que les autres ou ne pas avoir la moindre goutte de sang sur mains. Alors, elle ne savait pas vraiment ce que Rhaena pouvait lui vouloir, mais, elle ou une autre, dans le fond, Calista, elle se disait que pour bien des raisons, elle le méritait.

Elle n’en était pas encore réduite à penser qu’elle l’accepterait, si quelqu’un devait se pointer à sa porte pour obtenir vengeance pour ce qu’elle avait pu faire. Qu’importait ce que Rhaena ou qui que ce soit d’autre avait à lui reprocher, Calista, elle tenait quand même à sa vie. Elle avait enfin l’occasion d’en faire ce qu’elle en voulait, alors qu’elle s’était défaite de tout ce que son père avait voulu qu’elle soit. Alors, peut-être que ça la rendait plus motivée qu’avant, plus forte d’une certaine façon, assez pour réussir à s’échapper des griffes de quelqu’un comme Rhaena. Elle n’avait pas eu envie de mourir ce soir et elle ne savait même pas comment elle avait fait pour s’en sortir. Elle n’avait pas grand-chose, juste quelques blessures dont elle se remettrait bien assez vite, des bleus qui marqueraient sa peau quelques jours avant de n’être plus qu’un vieux souvenir. Une cicatrice sur le bras, qui ne serait jamais pire que celle qu’elle avait eu trop souvent l’occasion de voir contre son abdomen avant que le sang d’Alec ne vienne régler une grande partie des problèmes qu’elle avait pu rencontrer à l’époque. « Okay. » Elle pinça les lèvres dans un léger sourire avant de s’éloigner en direction de la cuisine, elle savait où la trouver, même si les lieux n’étaient pas encore complètement aménagés. Elle s’installa sur une chaise en attendant que le jeune homme revienne. « Ouais, j’aurai dû être plus prudente. » Mais elle avait clairement préféré faire comme si de rien n’était et continuer sa vie sans penser à tout ça. Dans le fond, elle n’arrivait même pas à le regretter, après tout, arrêter de penser à qui voulait tuer qui, dans cette ville, ça faisait du bien. « Ça doit pas être bien compliqué à deviner. C’est pas vraiment cacher et ça porte mon nom. » Elle s’appelait Calista Wolstenholme, alors son entreprise avait aussi le nom de Wolstenholme et elle n’avait rien fait pour la cacher au contraire, fallait bien en faire la promotion, si elle voulait que ça marche, alors franchement, Rhaena, elle n’avait pas eu beaucoup de recherches à faire pour trouver où elle travaillait. « Ça m’inquiéterait plus, si elle devait savoir où j’habite. » Ça c’était déjà moins facile à trouver, mais sans doute pas complètement impossible, après tout, Radcliff, c’était pas une très grande ville. « Tu crois qu’elle sait où j’habite ? » Si tel devait être le cas, elle n’allait pas avoir envie de rentrer chez elle et de se retrouver toute seule dans cet appartement. Ou peut-être qu’au contraire, elle finirait par y retrouvée, portée par la même philosophie qu’elle avait eu ces derniers temps. Elle soupira légèrement avant de commencer à déboutonner son chemisier, il allait falloir qu’elle l’enlève, s’il voulait s’occuper de son bras. Il pourrait finir directement à la poubelle en plus, vu l’état dans lequel il était maintenant.
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Alec Lynch
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MessageSujet: Re: (alec), we can go until the morning glow.   (alec), we can go until the morning glow. Icon_minitimeVen 17 Mar 2017 - 2:49



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Ces derniers temps, depuis qu’ils étaient revenus du Canada, Calista et lui avaient eu un rythme de vie à l’allure totalement triviale. Ils se voyaient parfois, se séparaient pour continuer leur quotidien chacun de leur côté; elle travaillait, il disait chercher un travail alors qu’il passait plus de temps à avoir son esprit obsédé par Rhaena. L’idée même d’aller prochainement se rendre à l’hôpital pour se faire créer des papiers le reconnaissant officiellement comme un mutant n’lui semblait pas si terrible, alors qu’il lui semblait que depuis trop longtemps, sa vie ne gravitait qu’autour de quelque-chose d’aussi imprévisible que dangereux. Ouais, il l’avait vraiment sous-estimée, la Dryden. Peut-être était-ce pour tout un tas de raisons stupides, d’ailleurs; parce qu’elle était une femme, qu’il l’avait trouvée sexy, et qu’elle avait toujours été à l’aise avec cette connexion qu’ils avaient eue. Manifestement, tout ceci n’avait été que normal pour préparer le terrain d’une vengeance qui avait ses racines si profondément ancrées dans l’histoire, qu’Alec n’savait pas vraiment s’il pouvait s’mettre à raconter tout ça à Calista. Il ne s’était jamais étendu sur son passé; pourtant, la Wolstenholme était sans conteste la personne qui pouvait avoir la prétention de plus en avoir appris. Elle était venue avec lui à Elizabethtown, il l’avait choisie elle pour l’accompagner parce qu’il avait su que quelque que soient les informations qu’ils trouveraient, elles seraient sauves avec elle. Et au bout d’un moment, même marcher dans les couloirs de sa maison d’autrefois n’avait pas été si terrible, puisque ç’avait été avec Calista. Sans conteste, alors, c’n’était pas une question de mentir, de cacher des choses, de tracer une ligne bien définie qui retenait Alec dans l’indécision: de toute façon, qu’elle le veuille ou non, qu’il le veuille ou non, elle s’était retrouvée mêlée à cette histoire le moment où ils avaient commencé à construire quelque-chose, sans doute. Peut-être que s’ils s’mettaient à creuser plus loin encore dans leur historique à Radcliff, leurs liens avec Lancaster et son assistante pas si effrayante que ça, ils pourraient connecter assez de points pour créer toute une histoire. Mais à quoi bon? Le Lynch se sentait déjà avoir tous les événements importants: un jour, il avait tué Lewis Duncan parce que celui-ci avait tué ses parents, et ç’avait enclenché tout un tas de bouleversements dans la vie de plein de gens. Abigail Duncan incluse, pauvre fille qui se retrouvait soudainement sans père, sans repère, sans famille. Et maintenant, la jeune femme avait déployé assez d’efforts pour l’avoir retrouvé, être dans la même ville que lui et lentement mais sûrement resserrer l’étau de son emprise sur toute sa vie: avec qui d’autre avait-elle un lien? Avait-elle partagé quelque-chose avec Felix ici; avait-elle glané des informations du côté de son meilleur ami également? Peut-être que ça n’faisait pas une grande différence, maintenant que le Lecter semblait avoir disparu de la surface de cette planète, sans crier gare; mais encore et encore Alec cherchait dans sa tête les indices qui auraient pu lui mettre la puce à l’oreille, les gestes et les mots anodins qui auraient pu écrire l’histoire d’une façon bien différente, si seulement il avait été plus réactif.

Mais non, évidemment qu’il s’était fait avoir comme un idiot, et maintenant, le chasseur ne savait même pas quoi ressentir vis-à-vis des événements de ce soir: devait-il laisser le soulagement apaiser sa conscience, parce que Calista était vivante? Il n’arrivait pas à le faire, définitivement - la vie de la blonde était en danger maintenant, parce qu’ils avaient un jour commencé à construire une histoire. Mais à quoi ça servait, de prétendre qu’ils pourraient faire quoique ce soit contre ça? Même s’il devait quitter Calista, pour la protéger et toutes ces raisons nobles, Alec savait bien que ses sentiments, eux, n’disparaitraient pas, et que Rhaena était probablement l’genre de personne qui le saurait, toujours. Il en avait pourtant marre, de n’être là que pour réparer les dégâts: clairement, une frustration qui remontait à bien plus loin que la Dryden elle-même, ou cette histoire tout court. Mais à une époque, il avait été coincé chez Insurgency pendant que Calista se faisait tirer une balle dans les entrailles pour avoir fouillé trop loin. Et encore aujourd’hui, le coupable qui qu’il soit, courait encore. Et puis, évidemment qu’il y avait eu toute cette histoire avec Alistair, leur bébé qui ne naîtra jamais - ce même bébé qui se serait retrouvé en danger ce soir à cause de Rhaena Dryden s’il était né, de toute manière. Le Canada, avait définitivement été juste une trêve, et le monde n’avait jamais été si loin d’eux. Encore une fois, alors, il se retrouva à détourner le regard à la question de la Wolstenholme: ils étaient pourtant si près l’un de l’autre, alors qu’il s’était assis lui aussi, trouvant une serviette pour qu’elle puisse y faire reposer son bras. « Ouais... ce serait pas surprenant qu’elle sache ça, aussi. » il répondit donc, non sans une once de culpabilité assombrissant le ton de sa voix et le fond de ses yeux. Il n’pouvait pas prétendre ne pas être agacé par la situation, quoiqu’il en soit: Rhaena pourrait n’avoir envie de tuer Calista qu’à cause du nom qu’elle portait, parce qu’elle était soi-disant Viper la tueuse de hunters, ça n’changeait rien. Que la brune se soit introduite si profondément dans leurs vies, à patiemment récolter autant d’informations lui donnait les pleins-pouvoirs: elle savait aussi où il habitait - pas juste son appartement au centre-ville qui avait été connu par la ville, mais cet entrepôt, qu’il avait commencé à louer relativement récemment. Avant de dire quoique ce soit d’autre, le Lynch attrapa une paire de ciseaux, coupant le tissu de la manche du chemisier de Calista: celui-ci était définitivement foutu, donc autant faire les choses bien. Il l’aida à finir de l’enlever, repliant celui-ci sur lui-même en s’demandant bien comment il allait se débarrasser de ça. « D’toute manière, c’est pas comme si ce soir j’allais te laisser rentrer chez toi à pieds après t’avoir recousue. » il tenta un sourire, observant Calista. « Et j’travaille sur tout ça. J’vais m’en occuper. » et juste au bord de ses lèvres comme ça, il y avait la promesse qu’il n’la laisserait rien lui faire; une promesse qu’il n’pouvait décemment pas prononcer, puisque c’était déjà trop tard. C’était toujours trop tard; encore et encore ce serment qu’il s’entêtait à faire n’était que vain et vide de sens, parce qu’y’avait toujours quelque-chose qui se passait, où il n’était pas là et échouait à protéger Calista. Une réalité qui lui fit serrer les dents, contracter douloureusement ses mâchoires alors qu’il fuyait à nouveau du regard; « Peu importe c’qu’y faut faire. » c’est pas comme si elle était moins dangereuse que d’autres, hein - il pouvait même prétendre avoir probablement tué des transmutants moins meurtriers que Rhaena. Il était définitivement plus doué pour ça que pour aider ou sauver qui que ce soit, de toute manière.


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Calista Wolstenholme
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MessageSujet: Re: (alec), we can go until the morning glow.   (alec), we can go until the morning glow. Icon_minitimeVen 17 Mar 2017 - 12:41


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Calista elle était le genre de fille qui avait facilement peur, elle avait perdu une grande partie de sa confiance en elle le jour où son petit ami était mort dans ses bras et qu’elle avait bien manqué d’y rester elle aussi. Elle avait facilement peur des menaces qui gravitaient partout autour d’elle, mais elle avait au moins appris, qu’elles ne venaient pas nécessairement de là où elle pouvait les attendre, après tout, c’était son propre père, qui l’avait clouée au fond d’un fauteuil roulant en lui faisant perdre au passage le bébé qu’elle portait. Alors Rhaena dans tout ça, elle s’était faite beaucoup trop discrète pour représenter un problème dont il fallait se préoccuper. Malgré toute la rancœur qu’elle avait eue pour son père, elle lui avait fait assez confiance pour le laisser entrer chez elle et dès qu’il avait remarqué qu’y avait un truc qui n’allait pas sur elle, il avait décidé de lui injecter ce maudit vaccin dans ses veines. S’il avait fallu que cette expérience lui apprenne à se méfier, à rester sur sa garde, alors, elle aurait fini par être complètement parano et avoir peur de tout le monde et n’importe qui. Ça n’avait pas été le cas et pour bien des raisons, elle avait tendance à se dire que c’était mieux comme ça. Peut-être que ça l’avait poussée à ignorer Rhaena, mais qu’est-ce qu’elle aurait pu faire de toute façon ? Tout une vie à s’entrainer à être une hunter, ça n’avait pas aidé Aspen, lorsque cette dernière s’était faite attaquée par la brune. Alors, ce n’était pas quelques cours de rattrapages qui l’aurait aidée, Calista. Vivre sa vie comme elle l’entendait, en arrêtant de flipper pour une raison ou pour une autre, ça n’avait peut-être pas été très efficace pour se défendre contre la jeune femme, mais au moins, ça lui avait permis de reprendre sa vie en mains à Calista et les mois qui s’étaient écoulés récemment elle ne regrettait pas la façon dont elle les avait vécu.

Après tout, elle avait préféré partir au Canada avec Alec, plutôt que de rester à Radcliff à retomber dans les entrainements qu’elle avait détesté quand elle avait été plus jeune. Elle n’était pas franchement sportive, mais pour le coup, là-bas au Canada, elle s’était donné la peine de skier, elle avait adoré ça et ça valait mieux que n’importe quel entrainement visant à faire d’un gamin un psychopathe ; parce que dans le fond, c’était ce qu’on avait voulu faire d’elle quand elle avait été plus jeune. Elle avait finalement changé de voie, informaticienne, directrice de son entreprise et ça lui allait très bien comme ça. Si Rhaena l’avait retrouvée là-bas, alors, peut-être que Calista, elle pouvait au moins se dire que c’était parce qu’elle avait bien fait son boulot et que son entreprise commençait à se faire connaitre en ville. C’était déjà ça de gagné après tout, elle pouvait encore voir des points positifs à tout ça, ça aurait été une autre histoire, sans doute, si elle s’était retrouvée de nouveau à l’hôpital entre la vie et la mort. « Non, c’est pas comme si c’était hyper compliqué à trouver, quand on sait se servir d’un annuaire. » Dans le fond c’était probablement plus facile de trouver son appartement que de trouver son lieu de travail. Elle avait, de toute évidence, plus de facilité à cacher ses traces, quand elle était sur internet, Calista, dans la vie réelle, dans une ville comme Radcliff, c’était de toute façon complètement impossible et elle n’allait pas lâcher son appartement pour aller vivre dans une cabane au fond de la forêt, juste pour échapper à Rhaena. Elle adressa un sourire à Alec, suite à ses propos. « Merci, je crois que j’aurai pas trop aimé me faire mettre à la porte ce soir. » Ni les autres soirs, fallait bien l’avouer. Cela dit, c’était quand même assez rare qu’elle se pointe chez Alec à l’improviste, elle avait plutôt tendance à envoyer des messages, puisque d’habitude, elle avait toujours son téléphone à portée de main. Demander si elle pouvait passer, au moins, ça lui évitait de débarquer à un moment où Alec pourrait avoir quelque chose de prévu. Elle laissa échapper un léger soupire avant de tendre son bras valide sur la table et d’aller attraper la main d’Alec. « Merci. » Qu’elle répondit simplement, parce qu’ils n’allaient pas se lancer dans un débat sur ce qu’il fallait faire ou ne pas faire pour arrêter Rhaena. La dernière fois, ça s’était mal passé et de toute façon, Calista, plus elle y réfléchissait, plus elle ne savait plus comment penser de ce côté-là. Y aurait probablement toujours une partie d’elle qui penserait comme on le lui avait appris, que les personnes dangereuses devaient être arrêtées, qu’importait les moyens à utiliser. Mais ça semblait infiniment injuste, avec du recul, sauf que la justice à Radcliff, si elle avait été efficace, elle serait elle-même en prison et Alec aussi. C’était jamais facile de savoir quoi faire, ce qu’elle savait en revanche, c’était qu’elle n’avait pas elle, envie de se faire tuer, par Rhaena ou par quelqu’un d’autre, qu’elle le mérite ou pas, ça n’avait pas d’importance, elle ne voulait pas mourir, Calista.
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MessageSujet: Re: (alec), we can go until the morning glow.   (alec), we can go until the morning glow. Icon_minitimeVen 17 Mar 2017 - 15:05



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Au bout d’un certain temps, Alec avait fini par se dire que peut-être, les menaces de Rhaena n’seraient que ça, des menaces, qu’elle ferait planer au-dessus de leur tête pour complètement dicter leurs choix et leur avenir. Ça n’avait pas été le cas, jusque-là, et qui sait, peut-être que la Dryden l’avait remarqué, et avait décidé de passer à l’action: il fallait dire, qu’outre les mesures musclées qui les avaient amenés à Elizabethtown, Alec et Calista s’étaient contentés de vivre une vie plutôt normale - mieux que normale d’ailleurs, dirait-il, quand il pensait à leurs rendez-vous, leurs soirées passées ensemble, ces moments devenus totalement triviaux pour eux tant ils faisaient partie de leur quotidien. C’était beaucoup mieux que c’qu’ils avaient connu lorsqu’Alistair était devenu quelque-chose qui s’était posé entre eux: un passé que l’un comme l’autre ne voulaient plus répéter, et c’était sûrement ce qui les rendait si inébranlables malgré les dangers. Encore une fois pourtant, l’histoire s’était répétée dans une certaine mesure: ouais, la blonde n’avait qu’une coupure au bras, et quelques égratignures, quelques traces de coup qu’il essayait de n’pas regarder, trop conscient que la rage était une bête qui pouvait bien vite s’éveiller en lui. Il n’pouvait pas penser à mille façons de répondre à l’offensive de Rhaena: soit ils se mettaient à déménager, à changer tout dans leurs existences en se planquant comme des fugitifs parce qu’elle les retrouverait tôt ou tard, soit ils contre-attaquaient. Et Alec, il était plutôt bon pour contre-attaquer: mine de rien, sa mutation restait un avantage dans ces situations-là, et même encore maintenant, tout ce qu’il avait à faire, c’était prendre une seringue, quelques gouttes de son sang, et les injecter à Calista pour qu’ils puissent faire comme si de rien n’était. Est-c’que ça pouvait être si facile? Ils savaient bien que les guérisons offertes par son sang n’étaient qu’illusoires, l’extérieur, le physique, là où le coeur et l’esprit, eux, mettaient plus de temps à s’réparer. Ils pansaient encore lentement leurs plaies, trois longs mois d’une histoire qui les avait divisés; fort de cette expérience, alors, le Lynch avait bien conscience que peut-être pour ce soir, il faudrait plus que ça. Encore. Etait-ce parce qu’ils étaient à Radcliff, ou parce qu’ils étaient eux? Qu’il ait décidé de vivre ici, avec Calista Wolstenholme, ou à New York avec n’importe qui d’autre, Rhaena serait toujours sur ses trousses à lui, à s’en prendre aux personnes à qui il tenait, parce qu’elle avait une soif de vengeance comme ça. Des sentiments qu’il comprenait, qu’il avait partagés, et qui avaient dicté ses choix et son avenir pendant bien longtemps également.

C’était un peu comme tout le reste, après tout: n’étaient-ils pas des hunters, des gens qui avaient passé leur vie à se battre? Peut-être bien que ce n’serait pas si différent avec Rhaena, et peut-être bien qu’ils n’avaient pas besoin de laisser cette menace planer sur leur tête pendant bien longtemps. Jusqu’à preuve du contraire, Rhaena était juste humaine. Et même s’il devait s’avérer qu’elle était une mutante de quelque genre que ce soit, Alec avait passé quatorze années de sa vie à les tuer. Peut-être même qu’au-delà de tout ça, si la brune se mettait à menacer la vie de Calista, il n’serait pas le seul à vouloir lui faire la peau. Quelque-part, derrière les apparences froides et stupides d’Alistair Wolstenholme, il y avait le père qui avait cru que vacciner sa fille pour la ‘sauver de la mutation’ avait été une bonne chose. Ironiquement, Alec avait toujours su qu’il n’avait jamais été dans les intentions du patriarche Wolstenholme de tuer sa fille; ça n’excusait pour autant ni les années à abuser de sa bonne volonté, de sa confiance ou de ses faiblesses. Ça n’excusait pas non plus l’acte en lui-même, et les conséquences que ç’avait entrainé sur leurs vies sans qu’ils n’aient quoique ce soit à dire. Alec, il n’avait pas envie de s’planquer derrière qui que ce soit; mais quoiqu’il advienne, ça voulait probablement dire qu’y’aurait toujours quelqu’un pour veiller sur Calista, au moins jusqu’à un certain degré. Il avait déjà passé des jours, des semaines à penser à tout ça, à ressasser les événements ou les potentiels futurs qui s’étaient construits dans sa tête; c’était aisé, alors, de se perdre dans des réflexions et des hypothèses qui bouffaient l’esprit et le temps. Alec fut donc presque surpris, sorti de ses pensées, lorsqu’il sentit la main de la blonde venir prendre la sienne. Oui, peut-être qu’il devrait se concentrer sur elle, sur son bras qui continuait de saigner et avait besoin de soins. Et pour tout ça, il n’savait pas vraiment pourquoi Calista le remerciait: un mot auquel il répondit par un sourire contrit, pour mieux se dérober, détachant ses doigts de ceux de la jeune femme pour partir à la recherche de ce dont il avait besoin, dans la trousse de secours juste là. « Tu sais, si on fait ça à la méthode... traditionnelle, tu risques d’avoir surtout du mal à te lever ou faire quelque-chose de constructif demain. » plaisanta-t-il vaguement: il avait pourtant toujours dit qu’il n’voulait pas que son sang serve à ça, à régler les choses comme si ça pouvait être aisé comme ça, d’être un pont entre la vie et la mort. Calista n’allait pas mourir quoiqu’il en soit, c’était bien ça le truc: quelques points et tout serait réglé, c’était la cicatrisation qui était lente et pénible et douloureuse au début. Quelque-chose qu’il pouvait régler en quelques secondes, et qui permettrait à la Wolstenholme de reprendre sa vie demain, comme si de rien n’était: un truc qui ferait définitivement rager Rhaena - un truc qu’il lui devait bien aussi, puisque tout ça était de sa faute. Parce qu’ils étaient ensemble. Parce que Rhaena le savait. La culpabilité revint alors mordre dans son esprit comme une vérité de laquelle il n’pouvait pas se dérober; « Peut-être que tu devrais pas m’remercier... Tout ça n’te serait pas tombé dessus si... » si quoi? S’il avait fait tous les choix de sa vie différemment? S’il n’avait pas poursuivi le tueur de ses parents? Impossible, il n’aurait jamais pu faire sa vie comme si de rien n’était. S’il n’était pas tombé amoureux d’elle? Il n’pouvait pas croire que quoiqu’ils fassent, quoiqu’ils essayent, ils s’retrouvent toujours face à cette réalité-là.


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Calista Wolstenholme
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MessageSujet: Re: (alec), we can go until the morning glow.   (alec), we can go until the morning glow. Icon_minitimeVen 17 Mar 2017 - 16:29


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Rhaena ou quelqu’un d’autre, aux yeux de Calista, ça n’avait pas beaucoup d’importance, pas plus que de savoir pourquoi elle s’en était prise à elle et qu’est-ce qu’elle pouvait bien lui vouloir. Calista, elle n’était pas ce genre de fille, à creuser des pistes encore et encore juste à comprendre le pourquoi du comment. Elle pouvait pourtant passer des heures, des jours, des semaines s’il le fallait, à remonter tout une piste, depuis son ordinateur, mais le plus souvent, ça avait été pour filer un coup de main aux autres, plus que pour s’aider elle-même, après tout, si elle devait tirer une leçon de tout ce qui avait pu lui arriver dans le courant de l’année dernière, elle retiendrait qu’enquêter elle-même, ce n’était pas pour elle, puisqu’elle avait fini par se retrouver avec une balle dans le ventre, à l’époque où elle avait cherché Alec. Elle recommencerait sans doute, si Alec devait de nouveau disparaitre de la surface de la terre et, tout comme la fois dernière, elle ne lâcherait pas l’affaire, qu’importait ce que ça pouvait lui couter. Mais là en l’occurrence, pourquoi Rhaena pouvait avoir envie de la tuer, c’était pas la grande question de sa vie à Calista. Elle vivait très bien sans se la poser. Aller à Elizabethtown pour essayer d’en savoir plus, ça ne lui aurait jamais traversé l’esprit à elle, si jamais Alec n’était pas venue la chercher un jour dans son appartement pour lui demander de l’accompagner. Elle n’avait pas ressenti le besoin d’en savoir plus sur Rhaena, après qu’Aspen ait été attaquée ou que cette dernière lui ait fait part de ses découvertes sur la jeune femme. Elle s’était contentée de pirater son compte bancaire pour faire disparaitre une bonne partie de son argent. Un truc dont Rhaena ne pouvait pas vraiment lui reprocher, puisqu’apparemment, elle avait voulu la tuer avant qu’elle se le fasse et en plus, y avait peu de chance pour que la brune puisse un jour remonter la piste jusqu’à elle.

Elle pouvait toujours s’en douter, c’était pas difficile de l’accuser elle, après tout. Mais qu’importait, ce n’était de toute évidence pas pour ça que Rhaena en avait après elle et au bout du compte, Calista, elle devait quand même avouer qu’elle n’en avait pas grand-chose à faire. Dans le fond, tout ce qu’y avait à retenir, c’était que Rhaena était une psychopathe, qui ne valait clairement pas mieux que les hunters qu’elle tuait. Au-delà de ça, c’était des détails qui n’allaient certainement pas changer la vie de Calista. Qu’elle sache ce que Rhaena lui voulait, ce n’était pas ça qui allait la sauver de toute évidence. Elle pouvait au moins se dire que pour ça, elle pouvait compter sur Alec, évidemment ou même sur elle-même, puisqu’elle s’en était pas trop mal sortie ce soir, une grande première, alors qu’elle n’avait que quelques blessures, qui manquait suffisamment d’importance, sans doute pour qu’Alec ait besoin d’utiliser son sang pour la soigner. Elle haussa les épaules alors à sa remarque. « Je dormirai toute la journée si j’en ai besoin. » C’était pas comme si l’inaction pouvait beaucoup la déranger Calista, tant qu’elle n’était pas coincée à l’hôpital ou dans un fauteuil roulant, elle s’y faisait plutôt bien. « C’est pas grand-chose, j’m’en remettrai bien assez vite, t’en fais pas. » Prendre du sang à Alec, pour soigner ses petits bobos, ça lui donnerait l’impression d’exploiter Alec, ou quelque chose dans ce genre-là, alors, elle préférait éviter quand même. Ce n’était vraiment pas nécessaire là, elle allait s’en sortir et s’en remettre rapidement. « Si quoi ? » Qu’elle ne put s’empêcher de demander, alors que la phrase d’Alec était incomplète. Elle pouvait en faire plusieurs interprétation, ce n’était pas difficile, étant donné qu’elle connaissait bien Alec et qu’elle n’était pas idiote, alors, s’il ne voulait pas qu’elle le remercie, c’était probablement qu’il se sentait coupable de ce qui lui était arrivé, un truc qui n’avait pas de sens, parce qu’elle savait très bien que lui, il n’avait jamais voulu qu’on s’en prenne à elle et elle savait aussi qu’il serait venu rapidement à son secours, si jamais elle avait eu l’occasion de l’appeler à l’aide. Il n’y était pour rien Alec et elle était persuadée qu’y avait rien qu’il puisse lui dire qui fasse qu’elle finisse par lui en vouloir à lui, pour ce que Rhaena avait pu décider de faire, après tous, les décisions de Rhaena, elles n’appartenaient qu’à Rhaena.
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Alec Lynch
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MessageSujet: Re: (alec), we can go until the morning glow.   (alec), we can go until the morning glow. Icon_minitimeVen 17 Mar 2017 - 20:10



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Les actes de chacun, quels qu’ils soient, avaient des conséquences. Une leçon que les parents d’Alec avaient tenu à lui inculquer, il s’en souvenait encore aujourd’hui. Officiellement, ils avaient toujours passé l’éponge sur ses rixes, ils avaient été incroyablement patients avec lui, ils l’avaient soutenu, aimé quoiqu’il fasse, mais au fond, le jeune homme avait toujours su qu’ils avaient juste attendu - attendu qu’il fasse mieux, qu’il s’retourne un jour sur sa vie, et s’dire qu’il avait vraiment été un connard. Ils avaient eu raison. Ses géniteurs avaient tenu à faire de lui quelqu’un de responsable, et conscient de ses actions. Et peut-être étaient-ils morts en croyant qu’ils avaient échoué, alors qu’à vingt ans encore, le Lynch avait semblé vivre en pensant le contraire. Il n’croyait pas au Paradis, Alec, au fait qu’eux deux puissent le voir de là où ils étaient, pour être fiers de c’qu’il était devenu. L’au-delà n’existait pas, les anges non plus, et certainement pas Dieu. Et puis, au-delà de toute mesure, il s’demandait bien de quoi ils pourraient être fiers: le seul job stable qu’il avait gardé à Radcliff avait été celui de flic pour cette ville, parce qu’il avait été un hunter, bien avant d’être un gars désireux de protéger ses concitoyens des petits crimes de tous les jours. Ce qu’il avait aujourd’hui, ce qu’il arrivait à construire, n’était que le résultat de leur travail à eux, l’argent qu’il avait hérité d’eux, le patronyme qu’il avait hérité d’eux. Calista, elle pouvait croire c’qu’elle voulait sur elle-même, elle pouvait être encore hantée par les paroles de son père, les reproches qu’il lui avait faits et ainsi de suite; mais maintenant à coup sûr, elle avait accompli bien plus que lui jusque-là. Peut-être un peu grâce à son aide à lui, parce qu’il lui avait donné les fonds nécessaires; mais même en cherchant, puisant dans ses envies, Alec avait bien du mal à savoir dans quoi il pourrait investir pour lui-même. Ce chez-lui, sans doute, dans lequel il investissait du temps mine de rien: parfois, faire les choses lui-même lui occupait assez l’esprit pour qu’il arrête d’être obsédé par les mêmes idées. Et qu’est-ce qu’il ferait, une fois qu’il n’aurait plus ça? Une fois qu’il n’aurait plus, ni la chasse, ni son job de flic, ni ses enquêtes sur Rhaena, ni ses recherches pour sortir Calista de son fauteuil roulant, ni son travail avec Isolde Saddler pour coincer Lancaster, ni cet entrepôt à aménager en vrai lieu vivable? Il avait cru, pendant les quatorze dernières années, vivre au moins d’une certaine façon, selon les préceptes que ses parents lui avaient inculqué: il avait dit chercher la justice auprès de Lewis Duncan, celle qu’aucune cour, aucun juré, aucun juge ne lui avait offert. Alors peut-être que s’il devait parler de justice, d’actes qui avaient leurs conséquences, il devait juste aller s’rendre à la Dryden pour avoir ce qu’il méritait. Et ainsi de suite, et ainsi de suite, peut-être était-ce juste un cercle-vicieux: quoique, qui ferait tout ce que lui, ou Rhaena avaient fait pour leurs parents, pour lui? Au moins, même plus jeune, il avait été assez conscient de ses actes pour ne pas mettre une femme enceinte, alors il savait qu’il n’avait pas de descendance; rien d’autre que l’idée du bébé qui leur avait été arraché, à Calista et à lui. Et peut-être était-ce tant mieux, au moins s’il devait s’faire achever par la fameuse Viper, il savait que personne n’irait gâcher sa vie à essayer d’obtenir vengeance pour lui.

Parce que clairement, tout ceci n’avait été qu’une vaine histoire de vengeance. Alec n’arrivait plus à analyser maintenant, les sentiments qui l’avaient pris une fois qu’il avait abandonné le cadavre de Lewis Duncan derrière lui. Ç’avait été juste du vide, juste une illusion, et la certitude que ça n’l’aiderait ni à retourner à Elizabethtown pour reprendre sa vie, ni à affronter le regard de qui que ce soit de cette époque là. L’Alec Lynch qui avait grandi si impunément dans ce manoir, là-bas, était mort tout autant qu’Abigail Duncan était morte avec son père; lui, il n’s’était juste jamais encombré de l’effort d’changer de nom, de cacher ses traces et d’faire comme s’il n’était pas cette personne qu’il était devenu. Lui, il n’avait pas commencé à attaquer tous les proches de Lewis Duncan en s’disant que c’était juste, que c’était malin pour l’attirer à sortir de son trou; sinon, peut-être bien que toute cette histoire aurait été réglée bien plus vite. Ç’avait été contre l’homme lui-même qu’Alec avait déclaré une guerre, et voilà où il en était maintenant : avec plus de dommages collatéraux qu’il n’pouvait en compter. Est-c’que les victimes amassées par Rhaena étaient les siennes à lui aussi? C’était ironique, au fond, l’aisance avec laquelle le Lynch avait oublié certaines de ses victimes à lui, mais commençait à compter celles que quelqu’un d’autre avait fait. A cause de lui. A cause de l’impact qu’il avait sur l’existence des autres. Parce qu’Abigail Duncan, au fond, elle n’aurait jamais tué qui que ce soit. Si quoi? Alec aurait presque pu oublier qu’il avait commencé sa phrase, mais évidemment, Calista, elle, elle avait capté qu’il semblait s’être perdu avec lui-même. Et qu’est-c’qu’il pouvait dire? Tout ou rien, il s’disait que c’étaient les seules réponses acceptables. S’il avait tout fait différemment, Rhaena Dryden n’existerait pas tout court. Et irrémédiablement, si son sort avait été scellé déjà quatorze ans plus tôt, encore une fois, encore là-bas, qu’est-c’qu’il aurait pu faire d’autre? Juste passer l’éponge sur le meurtre de ses parents, juste accepter cette idée, vivre avec? Même aujourd’hui, alors qu’il n’avait plus vingt ans, ça lui semblait être impossible. Enfin, le Lynch soupira: « Si-... j’sais pas. » s’il avait été une meilleure personne que Lewis Duncan, une meilleure personne que ce que Rhaena avait prouvé être, elle aussi? Si elle avait pu vivre différemment, elle aussi, elle l’aurait fait; elle aurait oublié la mort de son père et elle serait passée à autre chose. Alors pourquoi devait-il s’torturer l’esprit parce qu’il était comme eux? Une confession d’impuissance, qu’Alec admit à Calista, ses épaules se tassant, ses mâchoires se serrant; il livrait toujours tout à Calista. « ... Rhaena. J’la connais. » quoique; « Enfin- » oui, enfin, parce que c’n’était pas la meilleure façon de formuler la chose tout ce qu’il avait cru connaître sur Rhaena avait été un mensonge, et il en payait les conséquences, maintenant, comme si elle s’était glissée sous sa peau, dans sa vie, dans chaque zone où son regard se posait. Faute de mieux, alors, il attrapa de quoi nettoyer le bras de Calista, lui faisant poser celui-ci contre la serviette pour qu’il puisse faire. « J’ai continué... nos recherches. Ces derniers temps. » encore, il soupira, ne sachant pas ce que cette confession pouvait créer chez la Wolstenholme. Ça semblait mieux comme ça; elle avait sa vie ici, un vrai quotidien qui n’pouvait pas lui permettre de passer ses nuits à analyser des données ou ses journées à voyager à travers le Kentucky. Et puis, évidemment, y’avait le reste. Rhaena, elle faisait partie de sa vie à lui exclusivement, quand bien même elle n’en avait que trop débordé: « Elle s’appelle Abigail. Duncan. » c’n’était pas étonnant, au fond, qu’il se soit trop souvent dit qu’y’avait des choses qui n’marchaient pas, des éléments qui n’collaient pas, pourquoi, pourquoi et pourquoi. Il aurait juste eu besoin de son nom pour savoir, et celui-ci avait été difficile à trouver, mine de rien.


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Calista Wolstenholme
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MessageSujet: Re: (alec), we can go until the morning glow.   (alec), we can go until the morning glow. Icon_minitimeVen 17 Mar 2017 - 21:26


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Calista, elle n’avait jamais été très douée dans ces histoires de se faire justice elle-même ou à ceux qu’elle aimait. Elle avait été la petite blonde, avec ses lunettes, souvent première de la première de la classe, elle avait facilement été jugée par les autres pour une raison ou pour une autre quand elle avait été plus jeune et même là, pour ce genre de conneries d’adolescents, elle avait plus souvent laissé faire que chercher à renvoyer l’ascenseur à ceux qui pourtant semblaient bien me mériter. Au lycée, ça avait souvent été Matthias qui était intervenue pour l’aider quand on l’emmerdait et c’était lui, qui avait fait passé l’envie de recommencer aux fautifs. C’était lui aussi, qui l’avait poussée à trouver un moyen de répondre qui lui ressemblait plus. Pirater des comptes, divers et variés ça avait été son seul moyen de vengeance à Calista et ce depuis des années maintenant. C’était ce qu’elle avait fait avec Rhaena, même si de toute évidence, en piratant son compte bancaire, elle avait dépassé ce qu’elle avait pu faire à l’époque du lycée. Au moins, y avait des associations humanitaires, partout dans le monde, qui devaient être bien contente que Calista ait une façon de se venger des autres bien à elle, parce qu’évidemment, le compte de Rhaena n’était pas le premier qu’elle vidait au profit d’une association qui, d’après elle, le méritait. Elle faisait ce qu’elle pouvait, comme elle pouvait et malheureusement, si ses proches attendaient d’elle qu’elle les venge s’ils devaient se faire tuer, ils étaient mal partis, avec elle. Elle en serait probablement incapable, après tout, son ex petit-ami avait été tué et quand bien même ça avait été vraiment sérieux entre eux deux, elle n’avait pas bougé le petit doigt pour le venger. Elle ne pouvait pas dire pour autant qu’elle ne comprenait pas ceux qui allaient réclamer vengeance, elle comprenait très bien la colère que ça pouvait créer de perdre un être cher, c’était juste elle qui avait tendance à trouver ça parfaitement inutile.

C’était un genre de cercle vicieux après tout. Quelqu’un se vengeait en tuant quelqu’un et automatiquement ses proches voulaient le venger, alors ça n’en finissait jamais et puis, c’était pas le fait de se venger qui allait ramener la personne décédée à la vie. Alors pour elle, évidemment, tout ça c’était vraiment flou, si bien que pour elle, la vengeance, elle n’irait jamais plus loin qu’un compte piraté, un vol d’argent dont elle ne tirait aucun profit, si ce n’est la satisfaction d’avoir emmerdé quelqu’un qui le méritait, tout en aidant d’autres personnes. Elle était bien loin alors de toutes ces personnes qui décidaient de s’entretuer, pour des raisons plus ou moins valables sans doute, alors que dans ce pays, ces derniers temps, la justice, c’était vraiment devenu un concept flou. Calista, elle se plaisait à croire que c’était ce qui avait créé les hunters, comme si elle cherchait encore à justifier tout ce qu’elle avait pu faire quand elle avait travaillé pour eux. Après tout, y avait des mutants vraiment dangereux qu’il était impossible de juste mettre en prison. Est-ce que c’était le cas de celui qu’Alec avait assassiné pour obtenir vengeance pour la mort de ses parents ? Est-ce que ça aurait fait une différence s’il avait eu la certitude qu’il pourrait passer sa vie en prison, sans jamais en sortir ? Elle ne pouvait pas dire Calista, des fois, y avait de quoi trouver ça injuste, que quelqu’un vive encore, alors qu’il avait tué des innocents. « Duncan, comme … ? » Ça ne servait pas à grand-chose de poser la question dans le fond, les conclusions qu’elle pouvait tirer de ce qu’il venait de lui dire elles étaient logiques, alors elle était capable de les faire d’elle-même. Finalement, peut-être qu’elle aurait dû creuser d’avantage cette histoire avec Rhaena, peut-être que ça leur aurait permis de faire le lien plus tôt. « C’est pas de ta faute tout ça. C’est une grande fille, elle prend ses propres décisions. » C’était pas de sa faute à Alec si Rhaena avait décidé de devenir une cinglée qui tuait tout le monde et n’importe qui. « De toute façon, si ça avait pas été elle, ça aurait bien fini par être quelqu’un d’autre. » C’était lui le premier à avoir commencé avec des si et maintenant que tout était plus clair, elle pouvait plus facilement mettre une suite derrière ses paroles et elle n’avait pas envie, d’envisager ce qui aurait pu faire que tout ça ne lui serait pas arrivé. La réponse était trop évidente, s’il fallait que Rhaena s’en soit prise à elle à cause de ce qu’Alec avait fait à son père. Ce qui était arrivé était arrivé de toute façon, ils ne pouvaient pas revenir en arrière.
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MessageSujet: Re: (alec), we can go until the morning glow.   (alec), we can go until the morning glow. Icon_minitimeSam 18 Mar 2017 - 17:07



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A trente-quatre ans, Alec avait largement eu le temps d’prendre conscience de ses actes. Pouvait-il encore blâmer Lewis Duncan pour la personne qu’il était devenu? Pour le coup, alors, il n’serait que normal qu’il s’traine toute une dose de culpabilité vis à vis de ce qu’il était advenu d’Abigail Duncan. Elle aurait suivi le chemin normal de sa vie, s’il n’était pas rentré dans celle-ci, fracassant tous ses repères et réduisant à néant ses ambitions. Techniquement, elle aurait pu continuer à vivre tant bien que mal, elle aurait pu rester étudiante, croire en ses rêves et ainsi de suite. Et il aurait pu faire tout ça, lui aussi, de son côté: définitivement, y’avait quelque-chose de grandement ironique dans la façon dont leurs destinées avaient fini par devenir incroyablement similaires, jusqu’à Radcliff, les rues de cette ville-là, et tous les événements qui s’y passaient. Que pouvait-il faire, alors? Il n’était ni la meilleure personne pour répondre à la hargne de Rhaena, se dire qu’elle pourrait faire mieux, que l’humanité était censée faire mieux - il n’avait pas fait mieux, lui, et voilà où ils en étaient, tous. Le Lynch avait appris à vivre avec ses crimes, la nécessité de ceux-ci, l’acte lui-même qui se justifiait par les dangers que représentaient les transmutants: il n’avait pas eu honte, de se détacher de la foule lors de la fête foraine pour aller lui-même abattre Johan Lachlan. Il n’avait jamais eu honte d’être devenu un hunter en soi-même. Et devant la justice, devant les transmutants de chez Insurgency, devant n’importe qui, il avait toujours été prêt à assumer les responsabilités qu’étaient les siennes. Peut-être bien qu’il devait à Rhaena le même genre de traitement bien équilibré: si seulement elle était venue à lui aussi directement qu’il n’l’avait fait avec le tueur de ses parents, les choses auraient pu être bien plus simples. Mais le fait que la brune se soit attaquée à Aspen, qu’elle s’en soit pris à Calista ce soir, c’était tout un tas d’autres éléments qu’il n’pouvait certainement pas oublier. Et ainsi, juste comme ça, le cercle-vicieux se répétait: en plus de la culpabilité quelle qu’elle soit, Alec ressentait une profonde hargne envers la Dryden- au fait qu’elle soit dehors, au gré de ses envies et de ses caprices, capable d’attaquer une autre personne, pour quelque autre raison que ce soit. Qui serait le prochain? Un autre Wolstenholme, ou encore quelqu’un qu’il avait connu, à une époque? Heureusement, le chasseur était si brusquement devenu asocial lorsqu’il s’était engagé auprès des Lecter, qu’il n’avait en amis ici qu’un nombre très limité de gens. Et Felix n’était même plus là; si Rhaena devait le retrouver, elle accomplirait là un acte que personne d’autre n’avait été capable de faire, jusque-là. En comparaison, retrouver sa trace à lui, n’pas perdre la trace de Calista, ça n’avait définitivement pas été compliqué; non, fallait croire qu’ils avaient vécu sans véritable conscience jusque-là.

Et dans tous les sentiments contradictoires qui s’étaient fait la guerre depuis des semaines en lui, Alec ce soir, ne savait pas ce qui dominait: c’était un miracle qu’il soit capable de se concentrer sur Calista, d’accomplir des gestes méticuleux comme ceux qu’il accomplissait pour soigner le bras de la jeune femme. Il savait bien que tout ça n’était possible que pour une raison, et juste pour elle, parce que c’était comme ça qu’il fonctionnait: au milieu d’un entrepôt rempli d’ennemis, il se concentrait sur le devoir de la protéger elle - comme quand une mairie toute entière explosait, s’effondrait à moitié sur une foule de gens, et que les instincts du Lynch, eux, ne se concentraient que sur une seule et même personne. C’était Calista et pourtant, ironiquement, tout autant qu’il voulait la protéger, tout autant qu’il y tenait comme à la prunelle de ses yeux, il n’faisait qu’échouer. Il n’faisait que réparer les morceaux laissés derrière: combien d’temps avait-il, combien d’opportunités pouvait-il avoir, avant qu’il n’y ait plus rien à sauver? Il avait expérimenté le deuil d’une façon assez brutale pour savoir qu’il pouvait frapper comme ça, sans crier gare, et tout prendre d’un coup: il n’aurait jamais cru, plus jeune, après tout, perdre ses deux parents le même jour, et se retrouver désespérément seul comme ça. Maintenant, il avait perdu Felix, aussi. Qu’est-c’qu’il deviendrait, s’il devait perdre Calista aussi? Une pensée qui lui revenait trop souvent en tête, et pas parce qu’il était parano, pas parce qu’il exagérait, mais parce que les circonstances le ramenaient trop souvent face à cette interrogation bien réelle. « J’sais que... c’est pas ma faute. Pas entièrement. Alors ça veut dire sûrement que quoique j’aie fait, c’était pas non plus la faute du type qui a tué mes parents. » une réalité que le lui-même de sept ans plus tôt aurait bien eu du mal à accepter. Et alors qu’est-c’que ça pouvait vouloir dire pour le reste? Était-il censé se déculpabiliser de tout, rien qu’avec ces mots magiques? La phrase, peut-être anodine de la blonde, suffit à réveiller ces songes désagréables en lui, comme une bête qui n’dormait jamais, un noeud qui ne faisait que se desserrer progressivement avec les moments aisés et sécuritaires, avant qu’il n’soit brusquement serré plus fort que jamais par de nouvelles mauvaises nouvelles. Et encore Alec crispa les mâchoires, serra les dents comme s’il pouvait les entendre grincer: il n’avait jamais aimé échouer, de quelque façon que ce soit; mais il n’y avait pas pire sentiment que le sempiternel rappel qu’il n’arrivait juste pas à protéger Calista, quoiqu’il fasse. Définitivement, les trois mois qu’il avait passés loin d’elle avaient été les plus saufs qu’elle avait connus, depuis qu’ils avaient commencé à être quelque-chose: est-c’que c’n’était pas l’univers tout entier qui leur criait là, une réalité bien douloureuse? « Ouais. Ç’aurait été autre chose. » admit-il parce qu’il n’pouvait pas prétendre le contraire. « J’suppose que quoiqu’on fasse, quoiqu’on essaye... on finit toujours par en arriver là. » et il n’pouvait décemment pas voir ça comme une observation toute simple qui n’voulait rien dire, qui n’pesait pas sur ses tripes, sur sa conscience, sur sa culpabilité bien plus que tout ce qu’il avait pu advenir de Rhaena Dryden. Et si ça, ça devait être une quelconque justice pour c’qu’il avait fait, ou un cercle-vicieux aussi répétitif et destructeur que celui de la vengeance, il n’était certainement pas prêt à accepter cette réalité aussi facilement que le reste.


Dernière édition par Alec Lynch le Lun 20 Mar 2017 - 3:59, édité 1 fois
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Calista Wolstenholme
Calista Wolstenholme

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MessageSujet: Re: (alec), we can go until the morning glow.   (alec), we can go until the morning glow. Icon_minitimeSam 18 Mar 2017 - 18:01


before you came round
i was heading for a small disaster.
alec lynch et calista wolstenholme

Y avait eu une époque dans sa vie où Calista, elle aurait tout fait, absolument tout, pour que son père soit, au moins un peu, fier d’elle. Toutes les décisions qu’elle avait pu prendre à cette époque alors, peut-être qu’elles avaient été guidée par son père, par un genre d’endoctrinement, dans lequel elle s’était laissée couler sans poser de question, parce qu’elle avait cru que son père avait forcément raison et qu’elle voulait qu’il soit fier de ce qu’elle essayait de devenir. Même plus tard, quand elle s’était d’avantage résignée, qu’elle avait décidé de suivre sa propre voie, de faire les études dont elle avait envie, y avait toujours une part d’elle qui s’était sentie obligée de suivre l’influence de son père. Elle avait cru qu’elle ne pouvait pas s’éloigner de la famille, alors elle était restée là, dans un coin du Kentucky pour faire ses études, alors qu’elle avait toujours rêvé de plus que de la petite fac de Louisville. Quand elle était revenue quelques années plus tard, elle avait travaillé pour la police, puis pour Lancaster, avec toujours le même objectif, celui de servir la cause des hunters. Aujourd’hui, elle ne savait plus si elle avait bien fait ou pas, elle ne connaissait pas l’étendu des répercussions de ce qu’elle avait fait, sur la vie de gens qui n’avaient absolument rien demandé à personne. Quand elle y pensait, elle avait tendance à dire que c’était de la faute de son père tout ça. Que c’était à cause de lui qu’elle avait rejoint la police, aider les hunters à dissimuler leurs traces, à cause de lui aussi, qu’elle avait rejoint Lancaster et le gunpowder squad, balançant toutes les infos possibles sur les transmutants du coin à des hunters qui auraient vite fait d’aller exécuter tout ce monde-là sans la moindre forme de procès. C’était de la faute de son père, qu’elle n’avait jamais suivi ses rêves et qu’elle était juste diplômée d’une petite université du coin, plutôt que d’un coin avec beaucoup plus de renommée.

C’était facile de blâmer son père pour tout et n’importe quoi, encore plus depuis quelques temps, puisqu’il avait décidé de la vacciner, qu’elle avait perdu l’usage de ses jambes et son bébé au passage. Elle avait souvent cru qu’elle n’était responsable de tout un tas de trucs, pendant des années et des années et maintenant, il lui semblait beaucoup plus évident de tenir son père comme responsable. Ça lui permettait de se libérer l’esprit et de trouver de nombreuses justifications à la haine qu’elle lui vouait. Mais dans le fond, c’était trop simple de juste prendre une personne et de l’accuser de tout ce qui n’allait pas au lieu de vraiment se remettre en question. Y avait un juste milieu entre se dire qu’elle était responsable de tout ce qu’elle avait foiré dans sa vie et le fait d’en vouloir à son père pour tout et n’importe quoi. Elle le savait bien Calista, c’était juste que le juste milieu, il n’était pas toujours facile à trouver et fallait croire que Rhaena et Alec, ils galéraient autant qu’elle de ce côté-là. « Je suppose que non. C’est pas lui qui t’as obligé à prendre les armes pour te venger. » C’était peut-être pas la réponse la plus réconfortante du monde, mais c’était la vérité après tout. C’était lui, Alec, qui avait pris la décision de tuer ce type, de devenir un hunter, tout comme c’était Rhaena qui avait de devenir une tueuse alors qu’elle aurait très bien pu se contenter d’essayer de reprendre sa vie, malgré la mort de son père, après tout, y en avait d’autres qui le faisaient et qui y arrivaient. « Ça veut pas dire que c’que tu as fait était forcément mal. » Le père de Rhaena, de toute évidence, il avait été dangereux, il aurait peut-être tué d’autres personnes innocentes, s’il l’avait laissé en vie. Alec, lui, c’était une autre histoire. Une question de point de vue sûrement, alors que Calista, elle avait encore aujourd’hui du mal à complètement dénigrer la cause des hunters, qu’importait la façon dont elle pouvait regretter certaines de ses actions, elle ne pouvait pas dire que ça avait été toujours complètement injuste et on ne pouvait pas en dire de même pour Alec. Après tout, si personne n’avait arrêté ce type à la fête foraine, combien d’autres personnes seraient mortes ? Peut-être qu’y en aurait d’autres qui diraient que Rhaena, elle agissait bien, en éliminant tous les hunters qu’elle croisait sur sa route. « Peut-être qu’on le mérite. Que c’est le contre coup inévitable des choix qu’on a pu faire. » Qu’ils aient bien agit ou non, dans le fond ça n’a pas d’importance, ils avaient été des hunters, tous les deux, alors ils devaient bien s’attendre à ce qu’il y ait du monde qui veuille se venger de ce qu’ils avaient pu faire. « On est pas obligé de l’accepter sans broncher, cela-dit. » Elle ne le faisait pas elle. Elle avait décidé de laisser ces histoires de chasse derrière elle, pour gérer sa vie comme elle l’entendait, peut-être qu’y en avait à qui ça ne plaisait pas, qui voudrait la savoir morte pour ce qu’elle avait pu faire, mais elle s’en fichait, elle n’avait pas l’intention de leur apporter cette satisfaction, qu’on juge que ce soit ce qu’elle méritait ou non. Alors, peut-être que pour l’instant, c’était Rhaena et qu’après, y aurait toujours autre chose, mais elle était bien résignée à résister à tout ça, Calista, une grande première pour elle, alors qu’elle avait souvent baissé les bras, qu’elle l’avait fait si facilement, peu de temps plus tôt quand elle avait été coincée dans son fauteuil, mais peut-être que si elle s’en était si bien tirée ce soir, ça avait été justement, parce qu’elle avait été vraiment motivée à s’en sortir, quoi qu’il arrive.
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(alec), we can go until the morning glow.

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