+001. arrivée sur le continent à l'âge de onze ans, traînée de villes en villes depuis son plus jeune âge, elle ne s'était jamais posée, constamment en mouvement. c'était la fuite des parents, le prétexte de leurs métiers changeants pour couvrir l'affreuse réalité. +002. le frère aîné arraché par les hunters sur les terres Irlandaises, et le départ forcé, une fois de plus, alors qu'ils partaient se planquer à Radcliff, cette ville d'allure insignifiante perdue dans le Kentucky. (background détaillé laissé libre) +003. Radcliff pour premier point d'ancrage, première demeure stable dans le chaos de son existence alors qu'ils s'enfonçaient doucement dans l'oubli, les parents s'établissant comme fleuristes, la destinant à reprendre l'entreprise familiale, alors que l'envie de repartir s'éveillait à nouveau chez la gamine. +004. la difficulté à se lier aux autres, à apprendre à se sociabiliser sans craindre de partir d'un jour à l'autre, et l'arrivée et le départ de Milan dans sa vie chamboulèrent un peu plus ses points de repères déjà fragiles. +005. la danse pour échappatoire, à exceller dans ce domaine et à rêver d'autre chose, chimère rapidement balayée par les exigences parentales. +006. son visage d'ange a toujours été des plus trompeurs, nul ne soupçonnant la tempête qui grondait derrière ses yeux clairs, ce besoin d'évasion qui la poussait à aller toujours plus loin, toujours plus vite, à accumuler les blessures et les conneries parce qu'il n'y avait bien qu'en jouant avec sa vie qu'elle apprennait à la savourer, en s'en tirant grâce à de jolis sourires. Jusqu'à ce qu'elle n'ait plus envie de sourire du tout. +007. son histoire depuis ses quinze-seize ans est laissée entièrement libre, suite au départ de Milan, le seul point à respecter étant qu'elle a tenu le magasin familial jusqu'en 2014. Elle peut toujours y travailler, ou avoir changé de métier, à votre guise. +008. sa mutation s'est révélée tardivement, sans qu'elle ne la révèle à ses parents, pas après ce qui avait pu arriver à son frère. Savoir ses gènes mutés a réveillé de vieilles cicatrices, et la fin de son adolescence se déroula en dents de scie, à peiner à se raccrocher à quelque chose pour ne pas se laisser sombrer. +009. sa position dans la lutte entre hunters et mutants est également au choix, elle peut être engagée dans un groupe de résistants ou oeuvrer en solitaire, ou encore s'en tenir éloignée et garder l'oeil ouvert.

PETITE DESCRIPTION DU LIEN : (rencontre lorsque Vitali portait encore son premier prénom, Milan) Il était tombé raide, le gamin, dès qu'il l'avait vue traverser la rue d'en face pour la première fois, du haut de ses douze ans. Il avait tout fait pour l'impressionner, dès les premiers jours à se croiser entre les cours, le long des routes les ramenant chez eux, à s'acharner et à s'esclaffer lorsqu'elle l'envoyait se faire voir en déclinant sa compagnie. Il ne lâchait pas l'affaire, Milan, surtout pas quand celle-ci se faisait appeler Billie et avait un regard à lui faire éclater la poitrine. Quitte à lui montrer de quoi il était capable, à laisser libre-court à sa mutation pour capter son attention, se métamorphosant sous ses yeux comme devant tous ces autres avant elle. Elle n'aimait pas qu'il fasse ça, dans la rue, à l'école, sans se cacher, pas en ayant vécu dans la crainte de ces gens qui venaient chasser les gosses comme lui, comme son frère. Alors elle lui hurlait d'arrêter ses conneries, sans qu'il n'arrête jamais, parce qu'il n'y avait que là qu'elle commençait à s'intéresser à lui, qu'il finissait par lui arracher des sourires de plus en plus grands quand il n'avait de cesse de la provoquer. A persévérer, il y était parvenu, à se faire sa place dans la tête de la belle et à grapiller les morceaux de son coeur en tissant ce lien au fil des années. Ils ne se quittaient pas, à vadrouiller ensemble, à se défier, à tanguer sur la corde raide de leur témérité, à celui qui frôlerait le danger au plus près. A fuguer loin de leurs parents et à subir les réprimandes à deux. Ils ne se quittaient pas, pas même lorsque ses parents à elle comprirent pour ses parents à lui, chasseurs avertis qui les mettaient en danger à simplement vivre ici. Il n'y avait rien qui aurait pu arracher Milan à cette fille qui lui faisait tourner la tête, rien si ce n'était cette promesse d'un ailleurs qu'on vint lui offrir à l'aube de ses seize ans. Il n'avait pour réparer son coeur que cette promesse de revenir, à défaut de pouvoir l'emmener avec lui, parce que ce cirque ne voulait que de lui et de sa mutation, et qu'il n'avait d'autre choix pour se défaire de l'emprise parentale qui pesait de plus en plus lourd sur ses épaules, à essayer de le dompter pour en faire un soldat, un soldat qui pourrait se retourner contre sa famille à elle. Elle aurait pu partir, Billie, s'il n'y avait pas eu cette rancoeur et ce coeur brisé au fond de sa cage thoracique. S'il n'y avait pas eu l'attente de le revoir incrustée dans son esprit, alors qu'elle acceptait de reprendre le magasin familial, s'enterrant à Radcliff sans le voir revenir, prête à tirer une croix sur ces jeux auxquels ils n'avaient jamais si bien joués qu'à deux, sur ce coeur trop loin du sien qui cristallisait derrières ses côtes. Elle ne sait pas qu'il est revenu, un an plus tôt, qu'il lui a acheté des fleurs sans qu'elle ne le reconnaisse, alors qu'à trop exploiter sa mutation le garçon devenu grand était incapable de retrouver son visage originel. Elle ne sait pas encore non plus qu'il est revenu il y a quelques semaines, vacciné comme elle, à se retrouvé amarré à cette ville qu'il avait tant voulu quitter, à se bousiller les veines au nh24 pour conserver son visage, pour tâcher de trouver le courage de retourner la revoir. C'est un fantôme qui s'ancre dans son ombre, avant de disparaître. Un visage qui lui apparaît au détour des ruelles avant de se volatiliser dans la foule. Elle songe perdre l'esprit parfois, à halluciner celui qui a quitté la ville depuis trop longtemps, que le vaccin lui joue des tours, avec cet effet secondaire cruel. Il l'approchera bientôt, Milan, à la laisser croire qu'elle imagine sa présence, juste pour reprendre ses repères dans la plus grande des prudences. Il comblera la solitude, la colère, en la laissant se déchaîner sur celui qu'elle songe fait des poussières de ses souvenirs. Avant de trouver le courage de lui dire un de ces jours qu'il est là. Bel et bien là. A appréhender alors les foudres d'Arabella. (lien à discuter, à développer ensemble. si vous gardez la nécromancie comme mutation, elle peut également penser qu'elle le voit parce qu'il est mort, mais ce ne sont que des pistes.)

PETITE DESCRIPTION DU LIEN : Simple affaire de voisinage, les deux demoiselles se retrouvèrent à se jauger assez rapidement, à lire quelques similitudes dans leurs regards respectifs, celles qui leur plaisaient le moins, qui risquaient le plus probablement de les mener sur le chemin du conflit. Ce ne fut qu'une affaire de semaines, avant que les grandes gueules ne s'ouvrent, à prendre pour cible cette fille d'à côté qui se trouvait toujours là, sur leur chemin, à trop leur ressembler pour que le ton ne monte pas. Ce n'était que des conneries, des détails sans importance, animant les sangs trop chauds en menaçant de déchaîner leur violence. Jusqu'à ce que la mutante ne se trouve pistée par un hunter, acculée en rentrant chez elle, trouvant sur les pas du chasseur sa voisine de palier. Et avant même de trouver le temps de réagir, il était mort à ses pieds, dans la ligne de mire de l'humaine depuis quelques mois avant que celle-ci ne le tienne. Ce fut une entente tacite qui s'établit entre les deux voisines, l'une gardant le secret des activités sanguinaires de l'autre, l'autre le secret de cette nuit, de cette mutation et de cette vie sauvée, aucune ne souhaitant se sentir redevable, trop fières pour se remercier.