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 if you ride like lightning you're gonna crash like thunder + priaspen

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Priam Mikaelson
Priam Mikaelson

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MessageSujet: if you ride like lightning you're gonna crash like thunder + priaspen   if you ride like lightning you're gonna crash like thunder + priaspen Icon_minitimeDim 13 Déc 2015 - 18:33



Your heart is an hourglass ticking down. The sand is dripping everywhere;you’re standing in a flood.


Priam n’avait pas énormément de choses saines dans sa vie. A croire que, à l’instar de son don, cette dernière se consumait de manière passionnée divisée entre les différentes sources de trouble dans la vie du brun. Prisonnier de cette ville, prisonnier de ses choix, il était dur parfois pour lui de ne pas penser à la manière dont sa vie aurait pu se dérouler. Partir de rien, ça voulait tout de même dire aller quelque part. Autre part. Nulle part. Il se disait juste que ça devait signifier autre chose que de se retrouver dans ce cul de sac, cette impasse dans laquelle il était enfermé. S’amusant à faire ronronner le moteur de sa bécane, fendant l’air et les steppes boisées entourant Radcliff, le Mikaelson sentait un nœud se défaire au sein de sa poitrine. Un nœud qui avait pris place suite à son accrochage avec un hunter, suite à toutes les choses qu’il avait dû affronter depuis son arrivée à Radcliff. Chassant l’idée aussi vite qu’elle lui était venue, il changea de cap, en faisant crier les freins de sa moto. Il savait qu’Aspen allait l’attendre à l’orée de la forêt alors qu’il continuait à faire l’idiot entre les arbres. Seul bruit rompant la monotonie des lieux, écrasant les chants des oiseaux effrayés, le moteur de la moto criait sous vide alors que le conducteur poussait de plus en plus l’engin. Profitant de cet instant de répit, se souffle de quiétude dans une vie en proie aux flammes, le pyrurgiste traversait l’air pareil à un éclair venu des cieux. Il sentait le vent faire claquer ses vêtements alors que sur ses lunettes de motocross les ombres des arbres dansaient en une fresque floue sous ses yeux. Toujours au bord du précipice, toujours le même gamin intelligent, mais parfois trop inconscient, l’ancien taulard vit arriver l’asphalte trop vite. Faisant jouer ses freins, marcher ses réflexes, la gomme de ses pneus s’ancra dans le bitume alors que la moto continua à avancer sur quelques mètres. Malgré tout, le mutant maitrisa le véhicule avec une dextérité remarquable alors qu’à quelques mètres de là se trouvait une spectatrice. Un sourire étira les lèvres de Priam sous le casque alors que ce dernier remettait un peu de gaz pour s’arrêter juste à côté de la jeune femme. Coupant le contact, rangeant ses clés, il retira son casque avant de lancer : « Je crois qu’il me faudrait de meilleur freins. » Un sourire amusé aux lèvres, il se doutait bien qu’Aspen n’était pas idiote et qu’elle avait repérée qu’il roulait juste trop vite. Néanmoins, ça l’amusait de faire l’idiot avec la rousse. Parce qu’il le pouvait. Parce que avec elle ça n’avait pas à être compliqué. Il pouvait rire pour le plaisir, parler de tout et de rien. Il n’y avait pas de sentiments réprimer, pas la peur de voir derrière des traits connus le faciès d’un soldat. Priam n’avait pas idée à quel point il pouvait se fourvoyer. Tout ce qu’il voyait, c’était une jeune femme, un peu plus jeune que lui, très intelligente et marrante. Rien de plus qu’une personne pas trop tordues dans cette ville qui tenait à peine sur ses propres fondations. Aspen était un peu une bouffée d’air, une pause dans cette course sans fin qu’était la vie du mutant. Pas pour ce qu’elle lui faisait ressentir, pas par ses mots, mais parce que c’était simple. Une amitié dans la plus pure des formes. S’approchant de la jeune femme, son casque dans une main, l’autre passant dans ses cheveux décoiffés, il rajouta : « Vu que tu viens de la région, rassures moi y a pas besoin d’avoir peur du grand méchant loup dans les bois ? » A dire vrai, avec toute la folie régnant en ville, ça ne l’aurait même pas étonner de faire face à un mutant aux pouvoirs de lycan ou juste un énième trouble bien lié à cette ville dans la forêt s’étendant à perte de vie. Tirant son paquet de clope de sa poche, il en porta une à ses lèvres avant de l’allumer et reposer ses iris azurées sur Aspen en se demandant ce que ça devait faire de vivre à Radcliff avant toute la folie s’étant abattue sur la ville. Est-ce que ça ressemblait un peu à Lexington ? Exhalant des volutes de fumées blanchâtres, il n’était pas sûr d’avoir envie de poser la question.

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MessageSujet: Re: if you ride like lightning you're gonna crash like thunder + priaspen   if you ride like lightning you're gonna crash like thunder + priaspen Icon_minitimeMar 15 Déc 2015 - 23:50

Un peu de douceur
dans ce monde de brutes
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Aspen ne l’avouerait probablement jamais ouvertement, mais depuis que le carré magique avait implosé, ou plutôt que ses soi disant meilleurs amis et son frangin avaient brusquement décidé de sortir de sa vie sans lui laisser son mot à dire, elle avait du se forcer à trouver d’autres amis. Non qu’elle ne sache vivre seule, elle était suffisamment indépendante pour ça, cependant, en grande extravertie qu’elle était, elle avait besoin de la présence des autres autour d’elle pour y puiser son énergie. Et se changer les idées un peu aussi. Elle avait bien sur Desmond pour passer du temps à la chasse avec elle, et Isobel bien sur, mais elle ne pouvait pas décemment passer son temps libre à courir après des gens pour leur enfoncer des seringues de vaccins dans les fesses, ça avait tendance à devenir obsessionnel ce genre de choses. Il y avait bien Marius aussi, mais le pauvre était empêtré dans ses histoires de nanas et de bébés, et il était de moins en moins dispo, au grand dam de son amie. Heureusement, il y avait encore Priam, le drôle, le sarcastique et tellement attachant Priam. Elle s’était dit plusieurs fois que c’était surement un garçon comme lui dont elle aurait besoin, un type relativement équilibré dans sa tête, pas le genre angoissé qui se pose un milliard de question. Il était mignon, et il était gentil, et pourtant il n’y avait jamais eu le moindre jeu de séduction entre ces deux là. Aspen en avait déduit que le cœur du jeune homme était probablement déjà pris ailleurs, et que le sien était … indisponible pour le moment, alors que ce n’était pas plus mal, au final. Au moins, elle n’avait pas à réfléchir à comment elle devait s’habiller lorsqu’il lui envoyait un texto pour qu’ils se voient, ni à passer trois quart d’heure à se coiffer, et ça, c’était un réel avantage aux yeux de la petite rousse.
Le garagiste lui avait donné rendez vous à la sortie de la ville, à l’entrée du bois entourant la ville : la rouquine connaissait le coin par cœur, notamment pour avoir couru en long, en large et en travers sur le terrain escarpé de chaque recoin de ces bois à l’adolescence, quand son père les réveillait en plein milieu de la nuit, Lorcan et elle, pour les poser en plein milieu des arbres avec juste une carte, une boussole, une lampe torche et l’ordre d’être rentré à la maison avant le levé du soleil. Grosse ambiance chez les Wolstenholme. Aspen s’était décidée de venir jusqu’à l’orée du bois en roller, son moyen de locomotion de prédilection quand elle n’avait pas à prendre la voiture : aussi rapide qu’un vélo quand elle y mettait du cœur, ça lui permettait de s’entretenir tout en en mettant plein la vue à tout le monde avec sa grâce naturelle sur des patins. Oh yeah.
Elle était arrivée un peu en avance, mais attendre ne la dérangeait pas : elle était tellement habituée avec son frangin que la ponctualité la dérangeait presque. Elle était en train d’enfiler ses baskets quand le vrombissement familier de la bécane de Priam se fit entendre au loin, puis de plus en plus proche, jusqu’à ce qu’il fasse crisser ses pneus juste en face d’elle. Aspen sourit : quel frimeur celui-là.  

- J’aurais plutôt parlé de neurones supplémentaires, mais va pour les freins, ce sera toujours ça de pris.

Elle était contente de le voir, lui et son air de grand dadet très satisfait de ses bétises, ça la changeait tellement des dramas qui semblaient lui coller aux baskets ces derniers temps, une véritable bouffée d'air frais. Elle s’approcha de lui alors qu’il ôtait son casque, en profitant pour réarranger les cheveux aplatis par le casque du garçon : elle ne supportait pas de voir quelqu’un de mal peigné, c’était physique. Elle lui posa un baiser rapide sur la joue, avant de reculer en enfonçant les poings les poches de sa veste en jean, souriant au jeune homme :

- Ça va, à priori ya pas de loups dans le coin. Les grizzlis par contre, je ne te promets rien … tu peux poser ton engin par là, c’est peu fréquenté, tu ne devrais pas avoir de mauvaise surprise …

Après un semblant de courbette, la jeune femme ouvrit la marche d’un pas décidé, respirant à plein poumon l’air chargé d’humidité et d’essences sylvestres : le début du mois de mai était une période superbe pour découvrir la nature renaissante après un hiver bien froid. Elle avait envie de lui montrer ses coins préférés, ceux que les marcheurs du dimanche n’avaient pas le courage ni la curiosité de chercher. Elle avait cependant l’intuition que cela plairait à Priam. Enfin, s’il regardait un peu plus ses pieds et un peu moins son cancer en barrette, et qu’il se concentrait un peu sur la vue.

- Ben alors monsieur le motard de l’extrême, me dis pas que t’as pas l’habitude de la rando quand même ?





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Priam Mikaelson
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MessageSujet: Re: if you ride like lightning you're gonna crash like thunder + priaspen   if you ride like lightning you're gonna crash like thunder + priaspen Icon_minitimeMer 23 Déc 2015 - 21:51



Your heart is an hourglass ticking down. The sand is dripping everywhere;you’re standing in a flood.


La simplicité n’était pas quelque chose ayant souvent croisée la vie du Mikaelson. Envoyé avec violence à la recherche de bonne fortune, le gamin avait passé son enfance à se débattre contre le trouble entourant Lexington et sa banlieue. Grandir n’avait été qu’une lutte passé à côtoyer d’autres galériens aussi courbaturé que lui forcé de courber encore l’échine. Grandir n’avait été qu’une sempiternelle ritournelle de ce même refrain, encore et encore. Sa mutation, ses problèmes, le trouble en son cœur. Priam avait un don pour s’enfoncer dans les problèmes jusqu’au cou, à croire qu’il aimait se repaître de l’insolubilité des équations auxquelles il faisait face en permanence. Néanmoins, Aspen n’était pas une équation. Elle n’était rien de plus qu’un alizé d’été. Une légère bourrasque de vent chaud soufflant sur son passage les réminiscences d’un hiver défait. Elle avait cette aisance dans sa voix, cette assurance dans ses pas. Elle inspirait l’aise avait le don de faire oublier au brun tous ses soucis. Une qualité qu’il chérissait énormément. Pause bien mérité dans une vie passée à courir toujours tout droit sans jamais oser regarder en arrière. Il s’amusait de son amie, de cette manière qu’elle avait de ne jamais laisser passer une occasion de le bousculer gentiment et s’amuser à ses dépens. Souriant face à sa remarque, il fit mine de grimacer lorsqu’elle décida de le recoiffer un peu. « Moi aussi je suis heureux de te revoir, c’est pas pour autant que je te refais ta garde-robe. » Un sourire en coin aux lèvres, il se joua d’elle en passant une main nonchalante dans sa tignasse la décoiffant un peu plus au passage. Aspen avait l’habitude de se jouer de lui tout autant qu’il aimait s’amuser d’elle. Il y avait quelque chose de très enfantin dans cette manière qu’ils avaient d’agir. A croire que le monde était si compliqué et leurs vies si tordues qu’ils compensaient l’un avec l’autre. Se permettant une ingénuité que leurs vies respectives ne leur permettaient pas d’afficher. Priam se rendait bien compte que pour un homme de son âge il pouvait paraître pour quelqu’un de puéril, mais il s’en fichait. Ca l’amusait et elle semblait aussi en rire. Ecoutant la jeune femme, il récupéra les clés de son véhicule et porta sa clope à ses lèvres avant de sortir sa chaine de sous le siège afin de lier les roues de manière à ce qu’aucun petit malin n’essaye de lui piquer sa bécane. L’engin ne payait pas de mine, malgré son grondement bestiale, néanmoins le Mikaelson avait passé beaucoup d’argent dans l’amélioration et les réparations faites sur sa moto. C’est pourquoi il ne se redressa qu’une fois satisfait et certain qu’on ne lui volerait pas son bébé. Suivant Aspen comme son ombre, il dû se rendre à l’évidence qu’ils n’avaient certainement pas la même condition physique. Il ne manqua pas de faire de son mieux pour garder le rythme, éviter les aspérités du terrain que la rousse ne semblait même pas remarquer de son pas vif et décider. Elle ne manqua, néanmoins, pas de repérer la tendance à la traine du brun qui tendait de feindre la nonchalance sa clope en bouche et le dos droit malgré l’effort physique qu’il devait réaliser. A la remarque acerbe de son amie, Priam ne manqua pas de prendre un air outré avant de répondre sans réfléchir : « Sincèrement, entre North Street et les quais y a que des blocs de bétons à perte de vue. On a pas tous la chance d’être une campagnarde pure souche. » Dit-il avant de s’arrêter pour écraser son mégot sur la semelle de sa chaussure et presser la cadence pour rattraper la jeune femme en rangeant le déchet dans sa poche. A sa hauteur, pareil à un enfant découvrant pour la première fois les plaisirs de l’hiver, il s’émerveillait de la nature et la beauté de celle-ci en pleine reviviscence. Les yeux perdus sur la cime des arbres, observant des animaux se chasser à travers les feuilles, comme pour appuyer un peu plus ce qu’il venait de dire, il rajouta de manière faussement hautaine : « Puis, en prison on a pas souvent l’occasion de faire de la rando. A la limité de l’haltérophilie et du basket-ball, mais c’est un peu cliché. » Reposant l’azure de son regard sur la jeune femme à côté de lui, il lui offrit un sourire ingénu contrastant avec le mordant amical de ses propos. Priam n’avait jamais été le genre de garçon à se cacher de son passé, de ses origines. Il était parti de rien, une vie commencé à même le tarmac d’un quartier mal fréquenté. Pourtant, il était là, des années plus tard. Il avait grandi, mais surtout survécu malgré la faiblesse de probabilité jouant en sa faveur. Alors, il n’avait pas honte de ce qu’il avait vécu, des endroits par lesquels il était passé. Néanmoins, il n’aurait certainement pas craché sur une maison à la barrière blanche avec un grand jardin et un chien. Il n’aurait pas craché sur une petite ville tranquille perdue au milieu de la forêt et un semblant de normalité. Un semblant d’émerveillement dans le regard et dans les veines.

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MessageSujet: Re: if you ride like lightning you're gonna crash like thunder + priaspen   if you ride like lightning you're gonna crash like thunder + priaspen Icon_minitimeDim 27 Déc 2015 - 22:34

Un peu de douceur
dans ce monde de brutes
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Aspen sourit à la remarque du garçon, qui se décoiffa quelques secondes après son coup de peigne improvisé. Tant pis pour lui, il resterait avec son épi, à défaut, ça collait avec le coté sauvage et champêtre de l’environnement. Elle vérifia que ses rollers étaient bien attachés à la lanière de son sac à dos pendant que Priam lui attachait l’anti vol à sa moto, puis prit la tête de leur petite procession, pour rejoindre rapidement un de ses petits sentiers préférés à la lisière des bois. Elle sautillait au dessus des racines noueuses des arbres bordant le petit chemin de terre qui s’enfonçait, lentement mais surement, dans la forêt, et semblait connaitre l’emplacement de chaque trou, de chaque pierre un peu traitre. Ce n’était pas totalement faux cela dit, il fut un temps où elle venait courir sur ce même sentier avec Salomé, qu’il pleuve, vente ou neige. Alors forcément, cela la faisait doucement rire de voir ce grand dadet de Priam trainer des pieds derrière elle, en faisant mine de ne pas galérer, alors que de toute évidence, c’était le cas. Néanmoins, elle ne pouvait pas lui en vouloir de ne pas suivre le rythme, il n’avait pas son entrainement. Peu de gens normaux l’avait, en réalité. En revanche, elle répondit à la remarque piquée de Priam en lui levant son majeur, ne prenant même pas la peine de se retourner pour le regarder :

- Tu sais ce qu’elle te dit la campagnarde, rat des villes ?

Bien des choses en somme, mais elle n’avait même pas besoin de verbaliser, son geste parlait pour elle. Elle ralentit malgré tout le pas, qu’il puisse revenir à son niveau alors qu’elle levait les yeux sur les branches bourgeonnantes : la forêt était magnifique à cette période, et la luminosité parfaite pour profiter du réveil de la nature. Elle plissa un peu le nez à l’écoute de la suite des réfléxions de Priam, mais ne fit pas de commentaires tout de suite : elle ne savait pas vraiment ce qui avait amené le jeune homme a passé plusieurs mois de sa vie derrière les barreaux, et n’était pas tout à fait sure de vouloir le savoir. Après tout, elle aimait bien l’image qu’elle se faisait de lui, et n’avait pas vraiment envie de gâcher ça avec quelques bribes de passé sans contexte. Après tout, si elle s’était faite attrapée en pleine chasse, elle aussi aurait pu être condamnée pour homicide volontaire, avec préméditation, alors elle n’était pas vraiment du genre à jeter la pierre à Priam et son passé peu reluisant. Aussi, elle se contenta de répondre, songeuse :

- C’est sur que niveau verdure, on repassera. Attention à tes pieds, les racines sont traitresses dans le coin… Ah, voilà, on va bifurquer ici.

Elle désigna un embranchement au bout du chemin, qui débouchait au milieu des arbres, sans aucun sentier dessiné sur le sol. Il y avait quelques taches de boue où s’étaient figées les empreintes d’un cerf et de petites oiseaux, mais sinon, c’était juste de la mousse fraiche et de l’herbe folle. Les fougères commençaient à déplier paresseusement leurs branches enroulées sur elles même pendant la nuit, diffusant leurs premiers spores au gré des brises qui se faufilaient entre les branches les plus basses, alors que l’atmosphère se faisait plus humide, et les odeurs d’humus et de terre mouillée plus forte.

- L’automne ici, il y a plein de champignons. L’été, les gamins viennent faire des cabanes avec les branches cassés lors des orages. J’ai passé des nuits entières à écouter les animaux de la forêt, emmitouflée dans un sac de couchage, quand j’étais petite. La vie de pécore, ça à quelques avantages, parfois. Ah ! on s’approche …

Ils marchaient depuis moins d’une vingtaine de minutes, mais Aspen savait où elle allait, et bientôt ils se retrouvèrent entourés par les fougères et les libellules : à une centaine de mètres de là, le bruit de l’eau emplissait l’espace, alors qu’une petite cascade dévalait les roches verdies de mousse dans un fracas tranquille. Les grenouilles coassaient joyeusement, alors que tout semblait plus bruyant, plus vivant… Plus réel aussi, pour la rouquine. Y avait pas à dire, elle avait beau aimé la vie citadine, les talons de douze et les jolis chemisiers en soie, l’odeur de la forêt et la botte sous les crampons des basket, c’était quand même quelque chose :

- Alors, pas mal hein ? ça a plus de gueule que tes vieux immeubles décatis, hein ?

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MessageSujet: Re: if you ride like lightning you're gonna crash like thunder + priaspen   if you ride like lightning you're gonna crash like thunder + priaspen Icon_minitimeMer 27 Jan 2016 - 12:15



Your heart is an hourglass ticking down. The sand is dripping everywhere;you’re standing in a flood.

Priam ne put retenir un ricanement amusé lorsqu’il vit le doigt tendu d’Aspen. Ce genre de réaction de la part de cette dernière ne l’étonnait pas, bien au contraire il s’amusait de ces assauts verbaux qu’ils s’envoyaient au visage. Le tout restait bon enfant, la preuve en était que la rousse avait ralenti le pas laissant la possibilité à son compagnon de randonnée de récupérer son retard. Parler de son passé, même s’il se contentait d’effleurer la surface, rendait toujours le Mikaelson songeur. De toute évidence, il n’avait pas eu la même vie qu’Aspen, encore moins la même enfant. Il n’avait connu que des étendues de béton, là où les été son suffocant et les printemps ne se différencient pas des autres saisons. L’ex-détenu ne s’étonna pas de l’indifférence amicale d’Aspen face à son histoire. Lorsqu’il évoquait son passé entre quatre murs, certaines personnes s’offusquaient, d’autres prenaient peur, puis il y avait les gens dans le genre de la rousse. Des personnes bienveillantes qui se fiaient plus à ses actes actuelles qu’à ses erreurs passées. Suivant les indications de la jeune femme, redoublant de vigilance face aux racines traitresses, le citadin ne put s’empêcher de froncer les sourcils un peu dubitatifs face à l’absence de sentier sur lequel Aspen le menait. « Tu as sincèrement une idée d’où on va ou tu m’éloignes juste suffisamment du monde histoire de pouvoir cacher mon corps sous un tapis de feuille ou dans un ravin ? » Malgré a moquerie teignant les propos du Mikaelson, ce dernier ressentait un pincement au cœur à évoquer cette possibilité. Peut-être que dans une autre ville, à une autre époque, il n’aurait même pas songé au sens caché de ses propos, à la possibilité que ceux-ci puissent être véridiques. Néanmoins, malgré sa confiance un peu trop naïve en Aspen, il savait qu’avec n’importe qui d’autre il devrait protéger ses arrières et redouter un guet-apens. La bonhommie ne quitta pas les traits du brun, bien qu’un souffle froid vint étouffer les braises de son regard. Peu habitué au spectacle naturel d’une forêt s’éveillant sous ses yeux, le mutant avait le regard usé d’un homme ayant trop vu et le cœur pris par les premiers émois d’un gamin découvrant le spectacle de la vie. Faisant de son mieux pour garder le rythme, ne manquant pas de ronchonner face aux pièges du terrain sur lequel ils évoluaient, il écoutait Aspen comme si cette dernière lui apprenait le sens de la vie. Même s’il n’était pas prêt à l’admettre à voix haute, Priam aurait aimé avoir la possibilité de profiter d’une enfance pareille. Se promener dans les bois, construire une cabane où venir se cacher lorsque le monde extérieur se faisait trop pressant. Peu importait si le grand méchant loup aurait bien vite fait de souffler les brindilles lui servant de maison, au moins il aurait pu s’y raccrocher le temps d’un instant. Au lieu de quoi, il était devenu le petit prince d’un château de carte, chevalier d’une forteresse de béton et de bitume d’où on ne pouvait observer le ciel qu’une fois la nuit tombée de peur de se voir dérober tous ses biens. Un sourire alangui étira ses lèvres alors qu’il repensait aux nuits passées sur les toits immeubles ou installé sur l’escalier de secours à observer le ciel en rêvant d’ailleurs. Perdu dans ses rêveries, il fut arraché à ses souvenirs par la voix d’Aspen qui le ramena au moment présent. Ses yeux se posèrent sur la clairière protégée aux yeux de tous par les arbres et les fougères sauvages. Posant ses yeux sur la cascade de taille relative et le point d’eau que cette dernière formait, Priam avait l’impression d’être retourné à l’enfance. Loin de l’image policée qu’il s’était créée, il n’était plus rien qu’ingénuité et émois. « Oh put… » Posant son pieds sur un tapis de mousse la semelle lisse de sa chaussure glissa aisément sur la pierre humide se cachant en dessous. Tentant de se raccrocher à une branche sur sa droite, le Mikaelson laissa lui échapper un grognement mécontent lorsque cette dernière craqua et qu’il se retrouva face contre terre. « Ca a plus de gueule et c’est plus vicieux. Adieu ma crédibilité. » Souffla-t-il en se relevant avant de frotter ses vêtements partiellement recouverts de terre. Grimaçant légèrement, il haussa les épaules avant de rajouter : « On peut sortir le citadin de la ville, par contre on ne peut pas espérer qu’il ne se casse pas la gueule en cours de route. » Malgré sa chute mélodramatique et les éclats de rire d’Aspen, Priam n’était pas ronchon bien qu’il s’amusait à grimacer pour prétendre l’énervement quant à la situation. Il restait, au fond, un enfant à qui on venait de faire un des plus beaux cadeaux. C’est pourquoi il s’approcha de la cascade, faisant extrêmement attention à où il mettait ses pieds, avant de passer s’approcher du bord de l’eau troublé par les remous. « Ca a dû être sympa de grandir dans un coin pareil. » Dit-il avant de reposer ses yeux sur la jeune femme un sourire rêveur aux lèvres et des étoiles plein les yeux.

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MessageSujet: Re: if you ride like lightning you're gonna crash like thunder + priaspen   if you ride like lightning you're gonna crash like thunder + priaspen Icon_minitimeMar 2 Fév 2016 - 0:06

Un peu de douceur
dans ce monde de brutes
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Aspen avait beau être née avec une cuillère en argent dans la bouche, elle n’en était pas vraiment douillette pour autant, que cela soit dans ses attitudes comme dans le choix de ses fréquentations. Bien sur, elle empruntait parfois des airs de princesse, mais ceux qui la connaissaient un minimum savaient que ce n’était qu’un genre qu’elle se donnait parfois, pour se protéger. Aspen, vous pouvez la mettre dans un bar de bikers comme au fond des bois, dans la boue, elle s’éclatera probablement autant que dans un bal de débutantes, avec plus de laque sur la tête que sur un canard au fond d’un restau asiatique. Elle pouvait aussi bien fréquenter le fils Caesar, encore plus blindé qu’elle, que Priam dont elle savait vaguement qu’il devait faire des trucs parfois pas très légaux pour joindre les deux bouts. Qu’importe, elle l’aimait bien, son bad boy en carton, et il ne la prenait pas pour une bourgeoise péteuse lui au moins. C’était rafraichissant de ne pas avoir à faire constamment attention à la façon dont elle se tenait, la façon dont elle s’exprimait avec lui, puisqu’il ne s’effarouchait pas facilement. Ça la sortait du monde si policé de son entourage familial et professionnel, et c’était quelque chose qu’elle n’avait pas retrouvé depuis ses escapades adolescentes avec Noeh. Enfin, ce n’était pas vraiment la même relation, mais le même sentiment de liberté était là, et c’était tout ce qu’elle voulait. Elle se retourna avec un sourire inquiétant, avant de dévisager le garçon de haut en bas

- Je me tâte encore. Vu comme t’as l’air dégourdi, j’aurais peut être même pas à feindre l’accident fatal …

Elle gloussa légèrement, avant de laisser à Priam le loisir de s’extasier devant la beauté du spectacle qui se dressait devant eux. Bon, d’abord, elle le vit se casser majestueusement la figure sur une pierre couverte de mousse, se penchant vers lui avec un rictus légèrement moqueur pour lui attraper l’avant bras et l’aider à se stabiliser :

- T’inquiète, c’est pas comme si j’t’avais un jour trouver crédible de toute façon…

Elle lui tapota sur l’épaule d’un air faussement compatissant, avant de ranger ses poings sur ses hanches, levant les yeux sur la cascade et la bruine qui venait humidifier leurs visages rougis par l’effort. Elle glissa un regard vers Priam, et les étoiles qu’elle aperçut dans son regard d’ordinaire blasé de tout la ravirent : Ce n’était pas grand-chose, mais elle aimait partager ce genre de moment avec les gens qu’elle appréciait. Ça ne coutait rien, un bout de forêt, mais les souvenirs que l’on pouvait se créer ici ça n’avait pas de prix.

- Je suis contente que ça te plaise. Et, oui, c’était vraiment sympa. Mais c’est surtout sympa quand t’y es avec des gens cools, sinon ça devient juste déprimant et glauque, au bout d’un moment.

Oui parce que devoir se peler les fesses dans l’humidité et la fraicheur d’une forêt d’automne, de nuit, pendant un exercice d’entrainement de chasseur, tout de suite c’était bien moins bucolique, et ça avait même vacciné la jeune femme à l’époque tout juste adolescente de son affection pour la forêt pendant plusieurs semaines. Aspen s’accroupit près de l’eau, cherchant les petits insectes et autres amphibiens pour les montrer, mais ne repéra que les empreintes de plusieurs animaux venus s’abreuver au pied de la cascade :

- Tu vois là bas, ce sont des traces de Lynx, yen a pas mal dans la région, ils se partagent la zone avec les coyotes. Par contre, il y a pas de loups, ça c’était juste pour t’embêter… Si tu veux une fois, on viendra à la tombée de la nuit, si on se fait assez discret, ou pourra peut être voir les renards ou les cerfs s’approcher de la source. Pour les prédateurs, c’est seulement si t’es super motivé, parce qu’ils n’arrivent pas avant le milieu de la nuit en général.

En réalité, elle ne savait même pas si ce genre de trucs plairait à Priam. Elle savait juste qu’elle, elle avait toujours adorer ça, jouer les scouts dans la forêt et observer les animaux dans leur milieu naturel. La chasseuse avait l’impression que dans ces moments là, tout redevenait simple, quand la nature reprenait ses droits : plus d’histoire d’évolution de transmutances, de supériorité raciale et autres considérations politiques. Il y avait juste la faune qui luttait pour sa survie, qui vivait au jour le jour sans avoir à se préoccuper du lendemain. Une spontanéité dans l’art de vivre qu’elle avait l’impression parfois d’avoir perdu, avec le temps…

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MessageSujet: Re: if you ride like lightning you're gonna crash like thunder + priaspen   if you ride like lightning you're gonna crash like thunder + priaspen Icon_minitimeMer 10 Fév 2016 - 13:25



Your heart is an hourglass ticking down. The sand is dripping everywhere;you’re standing in a flood.

Priam avait l’impression de ne pas entièrement être à sa place, stature faite de métal et de béton se retrouvant perdu au milieu d’une verdure chatoyante. De son pas lourd et malhabile, le gamin de la ville savait qu’il trouvait la quiétude et le calme de la forêt là où sa guide de la journée avançait avec agilité et silence. Aspen avait totalement raison à sous-entendre que le brun n’était pas très dégourdi. Survivant dans l’âme, il savait comment arracher son épingle du jeu entre les bâtiments délavés et les dédales de ruelles sans fins. Néanmoins, perdu entre les feuillages massifs et la mousse s’étalant autour du point d’eau, le jeune homme se détachait du décor comme une mauvaise tâche qu’on arrivait pas à retirer du canevas. Les mots d’Aspen lui vinrent à peine qu’il s’écrasa au sol sans grâce aucune. A l’image d’un louveteau malhabile, le Mikaelson laissa son amie l’aider à se relever avant qu’il ne secoue légèrement ses vêtements tâchés par endroit. Hochant négativement la tête, faussement blessé par les mots d’Aspen, il baissa la tête alors qu’elle tapotait son épaule amicalement. « Le jour où t’auras besoin de moi, je retiendrais ton absolu manque de soutien à mon égard. » Arborant un sourire se voulant dramatiquement mauvais, le brun ne sut continuer la farce plus longuement face à la beauté de l’endroit où la rousse l’avait menée. Malgré lui, il avait l’impression d’être un enfant dans un établissement de confiseries. L’impression de trouver l’innocence qui lui manquait parfois, qu’il était venu à oublier en grandissant trop vite. Apparaître aussi ingénu devant Aspen était presque gênant pour l’ex-détenu plus habitué à afficher une image forte de lui-même, portant un costume trop étroit que le monde semblait lui associer. Il n’arrivait néanmoins pas à arracher l’ébahissement à sa voix et les éclats de jeunesse brillant dans son regard. A écouter Aspen, il imaginait ce que la vie de cette dernière avait pu être. Les nuits passées à la belle étoile, profitant d’une voie lactée sans entendre les gens en venir aux poings en bas de la rue, sans devoir se faufiler chez elle par l’escalier de secours, sans avoir la faim au ventre et arborer cet air toujours confiant et serein. Il s’imaginait la vie qu’il aurait aimé avoir. Quelque chose de simple, quelque chose d’aisé. Pourtant, trop sage pour son âge, le mutant se doutait que la rousse en avait vu plus qu’elle le laissait entendre. Il se doutait que derrière les sourires éclatants, les tenues parfaites et la démarche toujours parfaitement droite se cachait un passé qu’il ne comprenait pas. Il le savait et à l’image de son amie n’avait aucun désir de tourner le couteau dans la plaie, se contentant d’imaginer celle-ci avec un passé à la hauteur de ce qu’elle le faisait rêver. Suivant la jeune femme comme son ombre, Priam s’agenouilla à côté d’elle, cherchant à repérer les éléments que celle-ci semblait trouver hautement fascinant. Ses yeux dansant sur la surface de l’eau, lorsqu’Aspen lui indiqua du doigt les empreintes au pied de la cascade, il observa celles-ci fascinée. En dehors de quelques chiens, souvent des molosses protégeant les biens de leur maître, l’ancien voleur n’avait pas rencontré énormément d’animaux lorsqu’il vivait à Lexington. Plus habitué à la vermine que le sommet de la chaine alimentaire, il ne s’était certainement pas imaginé qu’il suffisait de se perdre ainsi dans la forêt pour s’approcher de telle manière de la faune locale. Ecoutant la rousse avec intérêt, le Mikaelson se mordit la langue pour ne pas lâcher la première réponse venant à ses lèvres. Il adorerait découvrir la nature de cette manière, profiter d’un ciel étoilé pour découvrir les joies d’une forêt presque endormie. Néanmoins, son statut de mutant et le prix qu’il avait dû payer pour apprendre les règles le rappelèrent à l’ordre. Il pensait naïvement qu’Aspen n’avait rien à craindre, rien d’autre qu’un blâme et une grande frayeur avant d’être ramenée chez elle, si elle venait à enfreindre le couvre-feu. Il savait surtout que tant ne pouvait pas être supposé pour sa part et que pareil expédition à la nuit tombée pourrait lui couter beaucoup trop cher. En plein conflit, il tâcha de paraître le plus naturel possible, affichant cette fausse assurance malicieuse dont il aimait tant jouer : « Est-ce vraiment une bonne idée de se faufiler dans les bois à la nuit tombée ? Je ne te prenais pas pour une hors-la-loi Aspen. » Malgré tout, l’assurance de Priam était émoussée, carton-mâché qui aurait pris l’eau. Bad boy en carton, il n’était pas dur de lire sur ses traits la réticence, mais surtout une crainte qu’il tentait vainement de cacher aussi bien à la jeune femme qu’à lui-même. « Ca me plairait énormément, mais peut-être quand la ville sera moins folle et qu’on pourra décemment passer une nuit dehors sans devoir faire attention au couvre-feu. »

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MessageSujet: Re: if you ride like lightning you're gonna crash like thunder + priaspen   if you ride like lightning you're gonna crash like thunder + priaspen Icon_minitimeVen 12 Fév 2016 - 23:09

Un peu de douceur
dans ce monde de brutes
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La réponse hésitante de Priam à sa proposition la fit brutalement revenir sur terre : Le couvre feu. Ah bah oui. C’était vrai qu’elle, elle n’avait jamais eu à se soucier de cette petite règle administrative, sa crinière rousse était reconnaissable entre mille parmi les hunters, et le premier qui osait lui faire une remarque sur ses errances tardives se retrouverait avec son point dans la figure. Mais pour Priam, c’était différent : tous les soirs, extinction des feux à 23 heures, et interdiction de sortir de la chambre. Ça ne devait pas franchement être marrant, et Aspen n’était pas tout à fait sur que cette disposition était véritablement efficace pour lutter contre les mutants les plus dangereux, mais surtout elle avait eu écho de plusieurs bavures, de chasseurs tombant implacablement sur les resquilleurs, dans des affrontements tournant parfois aux drames. Elle avait vu des humains se faire ratonner juste par « précaution », et ça, ce n’était clairement pas acceptable pour la jeune femme, qui cala une mèche derrière son oreille, un peu embarrassée :

- Ah bah oui, j’avais un peu oublié ce détail là en effet … Tu me diras, si on est au fin fond de la forêt, on sera pas dans les limites spatiales de la ville, ya pas de raison que la police ne vienne nous embêter si on est dans les bois. Mais si tu veux pas t’y risquer tout de suite, je comprends aussi, on est jamais trop prudent … Et je suis pas une hors la loi, non mais.

Qu’elle rétorqua, l’air un peu vexé. Elle n’avait pas l’air d’une voyou, et surtout, elle était à mille de l’univers dans lequel Priam avait pu verser tout au long de sa vie : Sa vie avec elle, ça avait été l’autorité paternelle quasi militaire, les études, le luxe aussi, celui d’être toujours à l’abri du besoin. Sa vie, elle l’avait toujours passé au sommet de la pyramide de Maslow, loin des besoins primaires à satisfaire, toujours entourée de beau, de raffiné, de chaleur et de sécurité, et d’ailleurs, elle s’imaginait mal vivre autrement que comme ça. Bien sur elle adorait la nature, la forêt, subir les éléments le temps d’un orage sous la tente, se doucher frileusement sous une fontaine, de temps en temps, mais uniquement parce qu’elle savait pertinemment qu’après, elle pourrait se lover tranquillement, au chaud, dans son canapé, avec un chocolat chaud, enroulée dans un plaid, devant son écran plat. Et ça, ça changeait probablement tout. La jeune femme se tut un instant, puis reprit sans se démonter :

- Bon, c’est pas tout ça, mais c’était juste la partie facile. Y a mieux ailleurs, mais c’est plus dur, t’es prêt ?

Ce n’était pas si inaccessible en réalité, simplement, il y avait quelques kilomètres à faire pour atteindre le second objectif de l’après midi de la jeune chasseuse : une sorte de petite aiguille de roche qui surplombait, un peu plus loin, toute la forêt, et qui dévoilait Radcliff au loin. Le spot, éloigné des sentiers classiques, elle l’avait découvert avec son frangin, il y a quelques années, et elle aimait y amener ceux qui avaient assez d’endurance pour la suivre dans ses escalades dignes d’un petit mouflon. Si il se montrait courageux, elle avait même prévu des gateaux et du jus de fruits pour le récompenser. Si ce n’était pas être une super amie, ça …

- On va couper par là, entre les chênes, faut juste que tu fasses attention aux racines qui sont un peu traitresses à certain endroit, et puis ça va grimper un peu … Mais ça vaut le coup, promis …

Elle lui offrit un sourire radieux, un sourire made in Aspen Wolstenholme, elle lui attrapa la main pour l’entrainer dans son sillage, bondissant comme un cabri de rochers en rochers, le pied sur, évitant la boue glissante et les racines cachées sous les feuilles, lui donnant l’élan pour se hisser à sa suite. Une vraie petite tornade, comme on ne pouvait pas le soupçonner quand on la voyait, sage, concentrée, enfermée dans son bureau aux heures de travail. Elle inspirait l’air frais de la forêt à plein poumons, espérant que Priam derrière prenait son pied autant qu’elle … Ou à défaut, qu’il n’était pas encore totalement en train de crever .



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MessageSujet: Re: if you ride like lightning you're gonna crash like thunder + priaspen   if you ride like lightning you're gonna crash like thunder + priaspen Icon_minitimeSam 5 Mar 2016 - 18:42



Your heart is an hourglass ticking down. The sand is dripping everywhere;you’re standing in a flood.

Le monde était une fresque manichéenne pour le mutant dans cette ville où s’exerçait deux poids et deux mesures. Par le passé, Priam avait le cœur des effrontés qui, faisant face au danger, se targuent de n’avoir peur. Depuis qu’il avait appris la leçon à coup de poings et de cendre, l’insolent avait perdu de sa superbe lorsqu’il s’agissait d’affronter le système en place à Radcliff. Il aurait aimé pouvoir dire à Aspen qu’il se fichait bien du couvre-feu, que de toute manière il n’avait rien à se reprocher, mais la vérité était autre. Déjà conscient que leur amitié était un château de carte reposant sur des non-dits qu’ils gardaient cachés entre leurs gencives tel des balles de fusils n’attendant qu’à partir en éclat, il redoutait le jour où les tromperies à moitié dissimulées viendraient à être révélée. Le Mikaelson appréciait énormément Aspen dans toute sa complexité. Il appréciait la jeune femme qui n’hésitait pas à le trainer au fin fond des bois pour lui montrer l’indicible autant que la jeune femme marchant en ville comme si le monde était à ses pieds. Les choses étaient simples avec la rousse comme il aurait aimé qu’elles le soient en général. Cependant, ni l’un, ni l’autre, ne pouvaient ignorer l’inimitié existant entre une frange de la population et les mutants. Priam se demandait parfois où se trouvait son amie sur le continuum séparant les partisans et les hunters en ce qui concernait le futur des mutants. Il se refusait toutefois à poser cette question, craignant d’entendre une réponse qu’il redoutait, craignant aussi d’avoir longuement tenue écartée la belle de cette partie de sa vie sans autre raison valable que la peur. Cette peur même qui le rendait trop précautionneux parfois. « Tu serais une excellente hors-la-loi, je suis sur ! Tu arriverais même à offrir à la tenue de détenu un certain charme. » Ses traits se détendant, il lui offrit un sourire malicieux avant de se perdre dans la contemplation de l’endroit. Leurs univers respectifs étaient opposés, une princesse dotée de caractère et un voleur ayant passé sa vie à se battre pour survivre.  Plus encore, le mutant face à la chasseuse. Ca n’empêcha pas le Mikaelson de sourire largement, bercé par l’ignorance, avant de gonfler son torse en faisant faussement le malin sous le regard amusé de la jeune femme. « Tu oserais douter de mes capacités à te suivre ? » Si c’était le cas, elle avait tout à fait raison. Trop habitué au bitume et aux buildings plus qu’aux arbres et au tapis de feuille recouvrant le sol, Priam avait la particularité d’avancer dans la forêt avec l’aisance et l’agilité d’un enfant apprenant à marcher. Certainement raison pour laquelle la rousse le mis en garde des racines avant de le trainer dans son sillage en lui prenant la main. La suivant d’abord avec aisance, les choses se compliquèrent rapidement pour le mutant qui suivait la belle. Concentré sur les endroits où poser ses pieds, faisant de son mieux pour suivre Aspen sans perdre le rythme, il faisait de son mieux pour conserver sa cadence malgré le manque d’aisance dont il souffrait. Pendant ce temps, la rousse semblait se délecter de leur ballade, avançant sans difficultés, sans même faire le moindre effort. Parfaitement dans son élément, elle aurait pu irriter le brun avec son agilité et cette bonne humeur se dégageant d’elle de manière presque suffocante. Au contrairement, tout ce que Priam arriva à faire, manquant de glisser vers l’avant à cause d’une flaque de boue, fut de rire aux éclats alors qu’Aspen lui jetait un regard interrogateur. « Dis moi, t’as pris des cours pour te déplacer avec l’impétuosité d’un élan et l’aisance d’une bique ou alors tu t’es baignée un jour dans le ruisseau pour en ressortir entant que nymphe des bois ? » Son sourire était mince, son absence témoignant de la concentration dont le mutant avait besoin pour suivre le rythme d’Aspen alors que le terrain précédemment plat devenait de plus en plus escarpé. Chose que le rustique d’un jour affrontait avec plus de mal, plus habitué à griller sa clope avant d’enfourcher sa bécane plutôt que de passer son temps dans les bois. Malgré la difficulté, ses poumons s’enflammant et son impression que cette montée de plus en plus ardue n’en finirait pas, il continuait en se demandant ce que la jeune femme allait bien pouvoir lui faire découvrir encore.

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MessageSujet: Re: if you ride like lightning you're gonna crash like thunder + priaspen   if you ride like lightning you're gonna crash like thunder + priaspen Icon_minitimeMer 9 Mar 2016 - 13:42

Un peu de douceur
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Aspen adorait la randonnée. Ça surprenait souvent son entourage, bien plus habitué à la voir passer un temps fou dans les magasins, chez l’esthéticienne ou encore au boulot en tailleur strict et tiré à quatre épingles. Pourtant c’était une réalité, et ce depuis toute petite : elle adorait marcher, s’enfoncer dans la forêt pour crapahuter et monter aux arbres, passer d’un rocher à l’autre en testant son équilibre. Elle trouvait le calme et le silence de la forêt réconfortante, aussi, et l’ensemble mis bout à bout lui offrait cette tranquillité et cette sérénité qu’elle ne retrouvait pas ailleurs : quand on a l’esprit focalisé sur le fait de savoir où on va mettre les pieds, il ne l’est pas sur les problèmes de boulot, de famille, de petit copain ou d’absence de petit copain, et ça, Aspen trouvait ça incroyablement précieux. Elle n’osait pas dire à Priam qu’elle n’était pas au max de son rythme de croisière, histoire de ne pas vexer plus que de raison le jeune citadin qui avait déjà fait l’effort de bien vouloir la suivre dans cette petite escapade : après tout, elle lui avait proposé tout ça sans connaitre son niveau et sa forme physique, et il avait accepté sans la moindre hésitation. Il n’y avait bien que les vrais potes pour faire ça. Elle se retourna en entendant le bruit caractéristique de la basket qui dérape dans la boue, voyant le visage de Priam passer pas très loin du sol avant de réussir à se rattraper, in extremis. Elle descendit de son perchoir pour vérifier qu’il allait bien, mais le rire franc du jeune homme la rassura instantanément :

- En réalité je suis la version féminine de Mowgli, j’ai été élevée par un ours brun et un coyote. On m’a trouvé vers 8 ou 9 ans nue dans la forêt à me nourrir de champignons, et on m’a placé chez les Wolstenholme parce qu’ils étaient riches et qu’ils s’ennuyaient d’avoir que deux enfants.

Elle gloussa légèrement, puis aida Priam à se hisser sur la roche sur laquelle elle était installée précédemment : ils n’avait plus qu’un petit passage entre les roches un peu délicat à passer, et ils seraient arrivés. Plus qu’une dizaine de minutes de souffrance et Priam découvrirait à quel point cela valait le coup :

- ...Ma mère aimait beaucoup nous emmener en forêt quand j’étais petite, on faisait pas mal de camping, des ballades dans les bois etc… Ma sœur a toujours eu horreur de ça, c’est clairement quelqu’un qui n’aime pas mettre le nez dehors, mais moi c’était l’inverse, et ça m’ait resté même après son décès. Passe par là, attention aux éboulis.

Avec le temps, elle avait réussi à parler de sa défunte génitrice sans trop de trémolos dans la voix : Sa mère était mort bien trop tôt, et les petites soirées camping s’apparentaient plus à des week end commandos, si elle devait dire la vérité : surement qu’il était plus facile d’en garder un bon souvenir en le romantisant un petit peu. Aspen décida de rester derrière Priam, histoire de lui indiquer où et comment mettre ses pieds, alors qu’ils entamaient la dernière partie de leur petite ascension : devant Priam les arbres devenaient de plus en plus rares, alors qu’ils arrivaient en haut d’une petite crête surplombant une partie de la forêt, et mieux encore, Radcliff : d’ici, on pouvait voir tous les bâtiments phares de la ville, le collège, l’hôpital, la mairie, comme sur les photos prises par avion ou pas hélicoptère. Aspen le laissa savourer la vue sans rien dire quelques minutes, avant de rajouter en souriant :

- Alors, ça à de la gueule hein pour un spot qu’on arrive à atteindre en une petite demi heure de marche hors sentier ? l’été c’est un super coin pour venir pique niquer avec des copains, ou mieux, venir regarder les étoiles ou e faire un feu de camp…

Il y avait un peu de mélancolie dans la voix de la demoiselle, et de la nostalgie, aussi : ça faisait un bail qu’elle n’était pas revenue ici, où elle avait passé tant de soirée avec les jumeaux Callahan et son frère. Elle chassa ces pensées de son esprit d’un mouvement de la tête, avant de reprendre :

- Si t’as une fille à charmer, je te conseille de l’emmener ici, la nuit, avant le couvre feu. Avec les lumières de la ville et le bruit de la forêt, ça donne un coté magique à l’endroit … si en plus tu l’amènes le printemps ou l’été, il y a des lucioles de partout, c’est juste magnifique ….


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MessageSujet: Re: if you ride like lightning you're gonna crash like thunder + priaspen   if you ride like lightning you're gonna crash like thunder + priaspen Icon_minitimeDim 20 Mar 2016 - 19:35



Your heart is an hourglass ticking down. The sand is dripping everywhere;you’re standing in a flood.

Priam avait passé sa vie en mouvement. Toujours en train de courir après le temps, après les gens. Eternel citadin perdu entre deux trains, il se faufilait partout enfant afin de grappiller quelques minutes douces amères. En grandissant, malgré cette parenthèse perdue entre quatre murs en béton, il n’avait eu de cesse de fuir. Courir loin de son reflet, s’échapper et continuer à avancer envers et contre tout. La quiétude de la forêt avait quelque chose d’infini pour le Mikaelson qui goutait à un calme rarement rencontré. Il faisait de son mieux pour suivre la rousse et copier son rythme, sans jamais arriver à parfaitement marcher dans ses empreintes. Il était enfant de la ville lorsqu’elle semblait être fille du vent et de la forêt. Ca n’empêchait pourtant pas le brun de profiter de cette ballade et de la beauté simple d’une nature se dévoilant sous ses yeux. Un rire gras s’échappa de la gorge de Priam alors que ce dernier retrouvait tant bien que mal son équilibre tout en tâchant d’avancer à la même vitesse qu’Aspen. Acceptant gracieusement l’aide de la belle lorsqu’elle lui offrit, il écouta son histoire presque attendrit. Dans un foyer différent, peut-être dans une autre vie, il aurait aimé avoir un frère ou une sœur, une personne qui comprendrait les tenants et aboutissants de sa vie. Quelqu’un pour partager son sang et plus que cela. Il s’imaginait aisément une Aspen plus jeune se baladant dans la forêt un sourire alanguis aux lèvres et la main de sa mère serrée autour de la sienne. L’idée lui arracha un pincement au cœur alors qu’il pensait à la junkie lui ayant servi de génitrice ainsi que la place vide au bout de la table familiale. Repoussant ses squelettes au plus profond du placard de sa vie, il ne manqua pas un battement pour répondre une lueur amusée et attendrie dans le regard : « Et je suis censé essayer d’égaler la version féminine de Mowgli ? Pas étonnant que je me casse la gueule quand tu avances sans soucis. » Malgré l’environnement dans lequel il imaginait plus aisément la Wolstenholme, le jeune homme ne s’étonnait presque pas de voir la rousse se déplacer au cœur de la forêt comme si elle avait passé sa vie à s’entrainer en ces bois. Quelque chose chez Aspen donnait l’impression au brun qu’elle avait la force de s’adapter à toute situation avec un brio dont peu de personnes peuvent faire preuve. Suivant la belle en faisant de son mieux pour ne pas trainer la patte, à force de boutades et de contemplations, le brun ne s’était pas rendu compte de l’étendue du chemin parcouru. Ainsi, Aspen ne prenant pas la peine de le prévenir, il fut pris au dépourvu par la vue à couper le souffle lui faisant fasse. Le souffle légèrement laborieux aux lèvres, son regard azure s’était fait illuminés alors que le Mikaelson contemplait la cime des arbres en contrebas et plus encore la ville qui s’étendait sous ses yeux ébahis. Trop absorbé par la beauté des lieux que pour répondre à son amie, il n’avait qu’un silence révérencieux aux lèvres. Priam n’avait jamais trouvé Radcliff aussi belle qu’à cet instant. Bien au contraire, lui qui se sentait souvent suffoquer par cette ville aux allures de prison où les geôliers ne faisaient aucune différence entre le bien et le mal, voilà qu’il arrivait à trouver la beauté des lieux. Celle-ci bien cachée entre les recoins de verdures, perdues au fin fond d’une forêt érigée comme un rempart. « Tu doutes de mes talents de séducteur que tu me donnes des conseils ? » Finit-il par souffler tout en contemplant la vallée et l’idée de pouvoir emmener la première personne lui étant venue à l’esprit aux mots de la Wolstenholme. Il s’imaginait aisément trainer Octavia sur ce même sentier, la charrier comme il charriait Aspen et lui offrir la vue. Pas pour la charmer, ça il ne l’imaginait pas. Simplement pour profiter de cet endroit avec elle, partager ce cadeau que la rousse lui avait offert à la personne qui comptait le plus à ses yeux. Néanmoins, le sourire étirant les lèvres du brun se fit gêné alors que le romantisme de la scène que son amie avait su peindre dans son cerveau le heurtait de plein fouet. Tachant d’ignorer le feu montant à ses joues, il espérait qu’Aspen mette ça sur le dos de la marche éprouvante qu’ils venaient de réaliser. « Avant de t’occuper de ma vie sentimentale, j’aimerais bien savoir combien de pauvres garçons tu as réussi à faire succomber à tes charmes avec un pareil stratagème. Tu dois les faire tomber comme des mouches. » Rajouta Priam tout en faisant de son mieux pour orienter la conversation sur autre chose que ses propres tourments amoureux dont il ne savait se défaire.

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MessageSujet: Re: if you ride like lightning you're gonna crash like thunder + priaspen   if you ride like lightning you're gonna crash like thunder + priaspen Icon_minitimeVen 25 Mar 2016 - 22:58

Un peu de douceur
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Aspen était bien contente que le spectacle puisse plaire à Priam. Elle avait eu peur un moment qu’il soit déçu, qu’il ne perçoive pas la magie des lieux, de l’instant, de la situation, que cette prise de hauteur ne lui fasse ni chaud, ni froid. Heureusement, ce qu’elle vit dans le regard du jeune mécano effaça ses doutes : ils redevenaient tous des mômes en voyant la ville par les hauteurs, et même si ils n’étaient pas au sommet d’une montagne non plus, cette façon de surplomber leur environnement habituel avait quelque chose de presque réjouissant. D’ici, leurs immeubles ressemblaient à des constructions en égo, les bureaux semblaient petits, et leurs soucis rétrécissaient avec. La ville ressemblait à un jeu de construction pour enfants, en à peine plus élaborée, avec ses rues bien droites et perpendiculaires si typiques de l’urbanisme américain. Ils pouvaient essayer de chercher leur appart’, le garage où bossait Priam, les distractions étaient infinies. Son regard repassa de l’horizon devant à elle à celui des prunelles azurées du jeune homme, alors que sa remarque lui tirait un petit rire :

- Ah ah oula, non, loin de moi l’idée de faire ça, je ne me permettrai pas ô grand Priamus, bourreau des cœurs de ces dames …

En réalité, si Priam était un Don Juan ou non, elle n’en savait fichtrement rien. Il n’y avait jamais eu le moindre jeu de séduction entre eux, ni d’un coté ni de l’autre, et leur vie sentimentale respective faisait partie de ses sujets qu’ils n’avaient jamais vraiment abordé. Peut être parce qu’ils n’étaient pas particulièrement curieux sur ce sujet, préférant parler de mille autres choses plus intéressantes, ou parce qu’instinctivement, ils avaient senti que le sujet était sensible pour chacun d’entre eux. Peut être Priam était il en couple, peut être pas, mais ce n’était surement pas elle qui viendrait lui tirer les vers du nez, ils étaient très bien à l’intérieur de son appendice. La question presque subtile de son ami lui tira un demi sourire qui se perdit entre le mystère et la nostalgie, alors qu’elle répondait autant à Priam que pour elle-même :

- Pas tant que ça, pas tant que ça … Entre aucune et zéro même…

Certes, elle était déjà venue avec Noeh ici, autour d’un feu de camp, mais jamais seuls, et puis, à l’époque, ils étaient jeunes et encore juste des amis qui se cherchent un peu, sans trop oser. Et après, après … Après ses diverses aventures remontaient à la fac, et elle n’en avait jamais ramené la moindre à Radcliff, alors si elle avait fait tourner quelques têtes, elle le devait plus à son sourire désarmant qu’à ses qualités de randonneuse de l’extrême. Pour dissiper la gêne, elle ôta son sac de ses épaules pour en sortir deux pommes, dont l’une qu’elle lança sur Priam à la manière d’un projectile plus que d’un encas, avant de frotter la sienne sur son tshirt à peine mouillée et de croquer dedans à pleine dents :

- Ça fait cliché si je te dis que les mecs, c’est tous des cons ? et puis avec le boulot, j’ai pas forcément le temps d’aller courir les bars pour célibataire, alors je reste avec mes DVD et mes romans à l’eau de rose, et je laisse les mâles en chair et en os dans leur coin, pour ma sécurité et la sienne.

Et puis elle avait beau faire la blasée, elle avait bien du mal à se montrer aussi légère ici, à Radcliff, là où elle avait grandi qu’à Boston où elle ne connaissait personne. A la fac, personne n’épiait ses faits et gestes, elle était une étudiante comme les autres. Ici … Ici il y avait sa famille, des gens qu’elle connaissait depuis des années. Et il y avait Noeh aussi, Noeh dont elle n’arrivait pas à oublier le regard, malgré qu’il fasse le mort, littéralement, depuis des mois, ignorant ses messages et ses appels pourtant purement amicaux. La rouquine secoua la tête, avant d’avaler son quartier de pomme presque sans le mâcher :

- Et puisque tu m’embêtes avec ça, t’as une petite idée de qui tu pourrais inviter ici ?

Ah ça oui, il voulait jouer au malin, elle ne manquerait pas de le faire rougir un peu…


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MessageSujet: Re: if you ride like lightning you're gonna crash like thunder + priaspen   if you ride like lightning you're gonna crash like thunder + priaspen Icon_minitimeMer 30 Mar 2016 - 17:57



Your heart is an hourglass ticking down. The sand is dripping everywhere;you’re standing in a flood.

Tout paraissait presque infime au mutant depuis son promontoire. A cette distance de la ville, celle-ci ne paraissait plus aussi étouffante, plus aussi menaçante. A croire qu’il suffisait de prendre un peu de hauteur afin d’ouvrir les yeux sur une autre réalité. Roi auto-proclamé de la ligne d’horizon, l’ancien gamin des rues se serait presque senti puissant si face à la vue il n’avait pas l’impression d’être aussi infime. Perché sur le toit du monde, Priam avait l’air d’un gamin, l’ingénuité au regard et le bonheur au creux des lèvres. Pareil vue valait bien le trajet, surtout accompagné de la Wolstenholme pour le taquiner tout du long. Ce qu’elle ne put s’empêcher de faire une bonne dose d’ironie dans la voix. Avec la maturité d’un homme de son âge, le brun lui tira la langue comme s’il n’était rien de plus qu’un enfant. Si aux yeux de la rousse il avait eu des allures de Don Juan jusqu’alors, le pyrurgiste ne doutait pas que la chose allait changer. Le jeune homme savait à quel point les amours pouvaient être un sujet tendus pour les individus, ou tout du moins projetait-il son vécu de la chose, peut-être était-ce pour cela qu’il ne lui était jamais venu à l’esprit d’en parler avec Aspen. Ou alors, à force de contempler son amitié avec cette dernière, il en était venu à oublier qu’une foule de prétendant se pressaient surement à son portillon. L’idée amusait beaucoup le Mikaelson qui ne doutait pas qu’avec ses charmes et sa personnalité haute en couleur son amie devait avoir plus d’un homme à ses pieds. Néanmoins, la réponse de celle-ci semblait témoigner du contraire, tout du moins l’air cryptique tirant ses traits le faisait. Fronçant les sourcils, cherchant à percer l’équation insoluble que pouvait être la Wolstenholme lorsqu’elle le désirait, Priam n’arrivait pas à tomber sur la réponse à ses questions. Dans le fond, en dehors de la personnalité pétillante, des balades en forêt, des discussions frivoles et sans gravité, avait-il vraiment qui se cachait derrière le visage de celle qui considérait comme une très bonne amie ? Leur amitié était faite de légèreté, véritable bouffée d’air frais pour le mutant bien trop souvent asphyxié par des interactions trop souvent complexes et dangereuses. Il acceptait la rousse sans question et cette dernière en faisant autant. Le pyrurgiste s’était toujours dit qu’il était injuste de se cacher derrière des demi-mensonges, avouer des semis-vérité bien qu’à cette heure il ne pouvait admettre la moitié des choses qu’il avait fait, la moitié de ce qu’il était. Pourtant, laissant la culpabilité de côté, le brun s’interrogeait seulement maintenant de qui pouvait bien être la belle derrière les réponses évasives et les regards fuyants. Pris sur le fait de ses songes, Priam rattrapa de justesse la pomme lancée en sa direction, ramené brutalement à l’instant avec la douceur caractéristique d’Aspen. « Les mecs sont tous des cons, je suis le digne représentant de ce sexe et je suis pas mieux que les autres. » Répliqua-t-il sans manquer un battement la légèreté de sa voix ombragé par le sérieux se cachant dans les traits de la rousse et la vérité derrière ses propres mots. Essuyant sa pomme sur un carré propre de son t-shirt, il mordit à pleine dents une bouchée avant de répondre la bouche à moitié pleine. « Sincèrement, on est les pires. Une moitié est complètement débile, l’autre moitié ce sont que des connards. Néanmoins, quand ça marche, ça vaut le coup, non ? Si t’en as pas la moindre idée, c’est pas dans tes romans et derrière tes excuses que tu découvriras la réponse. » Un sourire tendre aux lèvres, presque pareil à celui d’un grand frère cherchant à pousser sa cadette dans la bonne direction, il perdit tout contenance face à la réplique d’Aspen. Littéralement dans la pire position au monde pour prendre le rôle de conseiller pour problème de cœurs, le Mikaelson lutta tant bien que mal contre ses joues enflammées par la gêne. Rire de la rousse, chercher à l’aider même, il s’agissait là de choses aisées pour le jeune homme. Se retrouver sous le feu des projecteurs à devoir étaler ce qu’il avait sur le cœur, ça ne l’avait jamais vraiment réussi. Jamais. C’était surement pour cela qu’après toutes ces années il arrivait toujours à être éperdument épris de la même brune sans avoir jamais réussi à faire le calcul et se rendre compte de ce qui clochait. Incapable de lutter contre l’image invasive d’Octavia s’imposant à sa conscience suite aux mots d’Aspen, Priam détourna le regard en passant une main fraiche contre sa nuque enflammée par la gêne. « Ca ce pourrait, mais je ne dirais mot ! » Faire face au regard de la Wolstenholme s’avéra moins aisé que Priam ne l’avait présomptueusement cru. Grimaçant en sentant ses défenses s’affaisser face au regard pétillant de son amie qui venait de se dévoiler ne serait-ce qu’un peu, il grogna avant d’ouvrir la bouche à nouveau. « J’ai pas besoin de réfléchir pour savoir qui j’amènerais dans un endroit pareil. Je suis certain néanmoins qu’elle serait immunisé au charme des lieux… au mien aussi, très certainement. » Un sourire rieur aux lèvres, ce dernier n’atteignait pas complètement le regard du brun qui semblait résolu dans l’acceptation du fait que l’histoire dont il parlait était à sens unique.

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MessageSujet: Re: if you ride like lightning you're gonna crash like thunder + priaspen   if you ride like lightning you're gonna crash like thunder + priaspen Icon_minitimeVen 1 Avr 2016 - 22:21

Un peu de douceur
dans ce monde de brutes
|►


Aspen observa Priam du coup de l’œil avec un petit sourire : il rougissait, et c’était bien, bien trop mignon. Aspen avait l’impression de voir son frère jumeau, qui réagissait lui aussi de manière tellement … Epidermique. Ça lui donnait envie de lui tirer les joues et de lui faire des calins, mais ça, c’était surement parce qu’elle n’avait pas vu Lorcan depuis longtemps, et que ses élans d’affection n’avaient plus de cible naturelle. C’était dommage, mais c’était comme ça. Elle le laissa se dépêtrer avec ses excuses plus ou moins crédibles, souriant avec complaisance : elle le taquinait, mais jamais elle ne se moquerait des déboires de Priam. Après tout, elle n’était pas franchement bien placée pour se moquer de qui que ce soit dans ce domaine, elle qui se lassait de ses conquêtes comme on se lasse de la collection hiver une fois les premiers rayons de soleil venus. Elle leva rapidement les yeux au ciel, avant de lui répondre d’un air presque maternel :

- Hum, étant la fière détentrice d’un frère qui est fait presque dans le même bois que toi, je pense que même si elle envoyait les signaux les plus flagrants, genre à porter un tshirt Priam je t’aime, tu serais capable de pas le remarquer … Alors tu seras bien mignon de serrer les fesses et de l’amener là un soir … Au pire du pire, tu risques pas grand-chose, à part des courbatures à cause de l’ascension.

Elle terminait à peine sa phrase que l’azur en face d’eux se zébra d’un éclair étincelant. A discuter à bâtons rompus, les deux amis n’avaient pas vu l’orage se profiler derrière eux, et éteindre ses nuages noirs comme des tentacules au dessus de la ville. Aspen frissonna, remontant le zip de sa veste jusqu’à son cou :

- Brrr, je crois que finalement, on ne va pas trop tarder, ça m’embêterait qu’on rentre sous une pluie battante… Tu as un second casque pour me ramener ? Sois sympa, aies pitié pour mes cheveux ?

Elle le fixa avec un regard de chat potté, la lèvre inférieure en avant, avant de taper dans le dos du jeune homme et de tourner les talons : ils avaient encore à dévaler toute la pente pour retourner jusqu’à la cachette de la bécane, alors ils ne devaient pas trop tarder s’ils voulaient réussir à rentrer sans être trempés comme des soupes …




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MessageSujet: Re: if you ride like lightning you're gonna crash like thunder + priaspen   if you ride like lightning you're gonna crash like thunder + priaspen Icon_minitime

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