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 hold on to me (joren)

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MessageSujet: hold on to me (joren)   hold on to me (joren) Icon_minitimeMer 6 Juil 2016 - 22:12

hold on to me
JOREN & GABRIELA
And what would humans be without love ?

   
Le sang coulait entre ses doigts en un flot ininterrompu, comme une morbide cascade écarlate. La vie lui filait littéralement entre les doigts. Une main plaquée contre son abdomen, l'autre contre le mur de la ruelle, Gabriela avançait lentement, difficilement. Chacun des battements de on cœur pulsait de moins en moins de sang, à mesure que l'hémoglobine s'échappait de son corps meurtri. Sa respiration était sifflante, douloureuse – la seconde balle avait probablement touché un poumon. La première s'était logée dans son épaule et n'était pas ressortie, se contentant de se loger dans ses chairs. Elle avait mal, terriblement mal, mais elle refusait de se concentrer sur la douleur, faute de quoi cette dernière l'envahirait et elle serait définitivement perdue. Elle avançait à pas lents, titubait, se redressait. Dans cet état, elle aurait été incapable de reprendre le volant et de toute façon, Eleazar ne l'aurait pas laissée faire. C'était tout juste si elle était parvenue à lui échapper, elle avait profité d'un moment d'hésitation pour prendre la fuite, portée par l'adrénaline et l'instinct de survie. Mais à présent, ses forces lui faisaient défaut. Elle peinait de plus en plus à avancer, sa vision se troublait et elle sentait le goût ferreux du sang envahir son palais, sans parvenir à savoir si ce n'était qu'une impression ou si elle avait bel et bien l'hémoglobine au bord des lèvres. De toute sa vie, elle ne s'était jamais sentie aussi mal, aussi faible. Plus les minutes passaient et moins elle parvenait à compresser sa plaie, et plus l'hémorragie empirait. Gabriela avait de suffisamment bonnes connaissances en médecine pour savoir que si elle perdait davantage de sang, elle ne survivrait pas.

Et elle ne pouvait pas mourir. À présent que Katherine n'était plus là pour contrebalancer la cruauté d'Eleazar, il n'y avait plus qu'elle pour secourir James. Et si elle mourait... Elle n'en avait simplement pas le droit. Son fils avait besoin d'elle, il fallait qu'elle s'accroche. Qu'elle lutte contre la Faucheuse, qu'elle soit plus coriace qu'elle. Le pourrait-elle seulement ? Tout ce qu'elle avait fait depuis un an, elle l'avait fait pour James, pour le retrouver. Le sauver, c'était son devoir de mère. James était son fils, sa responsabilité, et si elle mourait il n'aurait plus personne. La simple idée qu'Eleazar puisse l'élever, avec des principes et des idéaux qu'elle ne connaissait que trop bien, lui donnait la nausée. Elle ne pouvait pas laisser son père gagner la guerre. Elle ne pouvait pas... Gabriela tenta de s'appuyer contre le mur, mais sa main glissa contre la pierre, et elle chuta sans parvenir à se retenir. Elle heurta lourdement le sol, un gémissement de douleur lui échappant. Et dans cette maudite ville, personne pour s'arrêter dans une ruelle sombre où une jeune femme était en train de se vider de son sang. Oh, il devait sans doute y avoir des Saints à Radcliff, elle n'aurait simplement pas la chance d'en croiser. Sa bonne étoile, si elle en avait un jour eu une, avait cessé de faire son travail des années plus tôt. Mourir seule, dans une rue étroite et crasseuse ? Ça ressemblait au genre de choses qui pouvaient lui arriver. Et qui y aurait-il pour se soucier d'elle, sinon Joren ? Joren... Sauverait-il son fils pour elle, si elle n'était plus là pour le faire ?

Grimaçant, Gabriela s'accrocha au lampadaire pour se relever, difficilement, lentement, avec des gestes mesurés pour ne pas risquer d'empirer une situation déjà sérieuse. Appuyée comme le lampadaire, elle prit une profonde inspiration – sifflante, pénible, inquiétante. Elle commençait à avoir le vertige, sa vision se couvrait peu à peu d'un voile rouge et flou. Les lèvres pincées, Gabriela réalisa bien vite qu'elle serait incapable de faire un pas de plus. Un sanglot remonta du fond de sa gorge et elle s'accrocha de toutes ses forces à son radeau de naufragée, refusant de glisser de nouveau à terre comme une poupée de chiffon. Mais force était de constater qu'elle n'était plus maîtresse de son corps ; ses genoux plièrent sous son poids et elle s'effondra, incapable de rester debout une seconde de plus. À présent, les larmes dégoulinaient sur ses joues pâles, et un filet vermillon coula de ses lèvres violettes. Il ne faisait pas froid mais elle claquait des dents, les deux mains à présent plaquées contre son abdomen. Elle ne voulait pas mourir. Il ne s'agissait pas simplement de James, il s'agissait d'elle. Elle n'avait que trente ans, et elle n'avait presque rien vécu car on lui avait volé son bonheur, on lui avait volé sa vie. Eleazar allait-il avoir le dernier mot ? Il ne semblait pas avoir su trouver le courage d'achever son enfant d'une balle dans le crâne, mais les deux autres auraient-elle raison de Gabriela ? Toute sa vie, elle avait été victime de la barbarie d'Eleazar, toute sa vie elle avait eu à souffrir des tortures qu'il lui infligeait en prétendant qu'il s'agissait de ce qu'il y avait de mieux pour elle... Il ne pouvait pas gagner. Elle le refusait.

D'une main tremblante et collante de sang, Gabriela sortit son portable de sa poche et pendant une minute qui lui sembla durer une éternité, chercha à le déverrouiller, avant d'instinctivement composer le dernier numéro appelé, n'agissant plus que par automatisme. Une sonnerie. Puis deux. Puis trois. Elle s'étouffa d'un sanglot, supplia silencieusement le ciel pour qu'on lui réponde. Quatre. Cinq. Une voix résonna enfin à l'autre bout de la ligne. « J... Joren ? » Si elle ne devait entendre qu'une chose avant de mourir, que ce soit sa voix. « J... J'ai... J'ai fait quelque chose... de stupide... j'ai... » Elle tremblait, respirait rapidement et par à-coups. Joren comprendrait vite que quelque chose n'allait pas, qu'elle n'était pas dans son état normal – et c'était un euphémisme. « Je... Je l'ai vu... James... Je l'ai vu... Il est tellement petit, Joren... » Les larmes coulaient, le goût du sel se mêla à celui du sang sur ses lèvres. « Mon père... Il a tué ma mère... Et il m'a... Il m'a... » Elle inspira à fond, le corps secoué de tremblements incontrôlables, comme si elle mourait de froid. « ... Tiré dessus... Je crois... Je crois que je suis en train de mourir, Joren. Je suis en train de mourir... » Le dire à haute voix, c'était l'admettre. Elle avait l'impression que les battements de son cœur avaient déjà commencé à ralentir. Se doutant que c'était sans doute inutile et trop tard, Gabriela balbutia le nom de la rue dans laquelle elle avait échoué ; au moins son corps ne resterait pas là indéfiniment. « J'ai besoin... J'ai besoin que tu me promettes de le sauver... Je... » Elle ferma les yeux, hésita une seconde... Rien qu'une seconde. « Je t'aime, Joren... S'il te plaît... Promets-le moi. Promets-le moi. » Elle devait savoir. Que tout n'était pas perdu. Qu'il continuerait à se battre à sa place, qu'il ferait payer à Eleazar ce qu'il leur avait fait à James, à elle, à lui.
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Joren Holgersen
Joren Holgersen

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MessageSujet: Re: hold on to me (joren)   hold on to me (joren) Icon_minitimeSam 9 Juil 2016 - 14:01

Darkness will be rewritten.
— gabriela rivera & joren holgersen —
I’ll keep you safe Try hard to concentrate. Hold out your hand Can you feel the weight of it, The whole world at your fingertips. Don’t be, don’t be afraid, Our mistakes they were bound to be made. But I promise you I’ll keep you safe. You’ll be an architect so pull up your sleeves And build a new silhouette In the skylines up ahead. — i'll keep you safe.

Depuis plusieurs semaines, les soirées que Joren passait seul dans son appartement se ressemblaient toutes. Il s’enfonçait dans plus de boulot qu’il n’en avait depuis la suspension des laboratoires Holgersen. Dès qu’il était tout seul dans son appartement, il avait besoin de s’occuper l’esprit. S’il ne le faisait pas, inéluctablement, il se mettait à penser à Sigrid, dont il n’avait plus de nouvelles depuis trop longtemps. C’était impossible de l’approcher, avec Maiken qui avait été formelle, elle ne voulait plus le revoir, elle ne voulait plus qu’il s’approche de Sigrid et c’était peut-être mieux qu’il se contente de lui obéir. Il la connaissait bien Maiken et il aurait sans soucis, mis sa main à couper qu’elle n’hésiterait pas à lui coller un procès au cul pour obtenir une injonction contre lui, si elle le voyait un peu trop trainer dans ses pattes. Il n’avait pas envie qu’ils en arrivent là. Il avait déjà assez de soucis avec les tribunaux ces derniers temps pour s’en rajouter encore plus. Il avait l’impression que ça n’en finirait jamais ces histoires concernant les laboratoires de sa famille, alors que lui clairement, il n’avait pas eu beaucoup l’occasion de savoir ce qui pouvait se passer là-dedans. Il n’était pas scientifique, loin de là, alors quand bien même il se serait intéressé aux expériences qu’on pouvait faire dans ce laboratoire, il n’aurait pas compris un mot de ce qu’on lui racontait. Joren, il avait toujours été du genre bon élève, étudiant sérieux, il était diplômé de Dartmouth, mais qu’importait son parcours universitaire, il n’avait quasiment jamais mis le nez dans les sciences, pas depuis le lycée en tout cas, ce qui remontait à vraiment trop longtemps pour qu’il puisse prétendre y connaitre quelque chose. Tout ce qu’il avait su sur ce qui se passait dans le laboratoire de Radcliff, c’était ce que Gabriela lui avait rapporté quand elle s’était introduite sur les lieux pour lui dénicher une seringue de NH25. Mais il n’avait pas eu le temps d’en faire quoi que ce soit de ce qu’elle lui avait fourni parce qu’on lui avait littéralement coupé l’herbe sous le pied. Il n’était pas trop tard pour essayer de régler les problèmes, c’était ce qu’il fallait se dire.

Y en avait certains pour lesquels il était trop tard par contre. Sigrid. Il avait beau essayé de se concentrer sur autre chose, y avait des soirs comme ça où c’était loin d’être facile. Des soirs où il n’y arrivait tout simplement pas, l’esprit hanté par ce qui était arrivé à sa fille. Ce n’était pas de sa faute qu’il essayait de se répéter. C’était ce que Gabriela avait dit. C’était ce qu’il était logique de croire peut-être. Après tout, il n’avait jamais voulu ça. Cette seringue de NH25, elle avait été oubliée au fond d’un tiroir, vouée à y rester un long moment, pour toujours peut-être, parce qu’il avait décidé qu’il ne s’en servirait pas, ni sur lui, pour faire taire ce pouvoir qui lui était apparu de nulle part, ni sur sa fille. Mais, il avait fallu qu’un hunter se pointe chez lui pour lui proposer un ultimatum. Le vaccin ou une balle dans la tête. Le choix de Joren avait été plutôt rapide, fallait bien l’avouer. Au moins, le vaccin, ça lui avait laissé une chance de s’en sortir. Peut-être bien que le hunter en question, il se sentait particulièrement généreux, clément, de lui avoir laissé le choix comme ça. Mais ça ne faisait certainement pas de lui un type bien. Joren, il en était arrivé à se dire que tous les hunters étaient des pourris et pourtant, il en était été un. Il en était un. Il ne savait plus trop. Ce qu’il savait, c’était que rester fidèle à tout ce monde-là, ça lui permettait de pouvoir enquêter sur celui qui l’avait forcé à blesser sa fille, alors, il n’était pas question pour lui de quitter ce petit monde pour le moment. Il voulait se venger, il avait envie de retrouver ce type et après ? Il ne savait trop pas. Le tuer de ses mains, ça ferait certainement pas de lui un type bien, mais cet enfoiré le mérité, il en avait l’intime conviction Joren. Ça faisait partie de ces trucs qu’il ne pouvait pas effacer de son esprit. Il lui ferait payer ce qu’il avait fait. La vengeance tout ça, c’était peut-être pas la meilleure solution, mais vu comment le monde craignait, c’était devenu le seul moyen d’obtenir un semblant de justice et Sigrid, elle la méritait la justice.

Joren laissa échapper un long soupire avant de se lever de son canapé, abandonnant là ses dossiers, il avait besoin de prendre l’air. Il avait l’impression d’étouffer dans cet appartement, pourtant le vu le fric qu’il avait mis dedans, c’était climatisé, agréable, bref, il pouvait au moins dire que ce n’était pas la chaleur qui lui donnait cette impression. Il quitta rapidement les lieux, avec pour objectif, le bar du coin, fallait croire qu’il y passait un peu trop de temps ces derniers jours dans le bar. Au moins, ça faisait de lui un habitué, ou quelque chose qui ressemblait pas mal à un pilier de bar, tant pis, il le vivait pas trop mal. Il n’avait même pas franchi la porte du fameux bar que son téléphone avait sonné. Gabriela. Il ne tarda pas à répondre. Parler avec Gabriela, ce serait, de toute évidence, plus constructif que d’aller se bourrer la gueule au fond d’un bar. Mais la conversation n’aurait rien d’agréable, il lui avait suffi d’entendre le ton dans la voix de Gabriela pour blêmir. Merde, merde, merde. Fallait qu’il la retrouve. Elle s’était faire tirer dessus qu’elle disait et lui, il n’arrivait pas à prononcer le moindre mot. Il ne pouvait pas perdre Gabriela. Il lui fallut trop de temps pour reprendre ses esprits. « J’vais t’aider Gabriela ! T’es où ? » Il n’allait rien promettre pour le moment, parce qu’elle allait s’en sortir. Pas besoin qu’elle lui réponde pour savoir où aller. Son père, elle avait parlé de son père, si elle avait été chez lui pour essayer de récupérer James et qu’elle s’était faite tirer dessus là-bas, elle devait ne pas être bien loin de l’endroit où habitait son père et il savait où c’était, alors, sans réfléchir, il avait rangé le téléphone dans sa poche, avant de commencer à courir, ignorant les gens qu’il pouvait bousculer sur son passage, ils pouvaient bien l’insulter c’était le cadet de ses soucis et le premier qui essaierait de lui bloquer la route pour l’engueuler se prendrait son poing dans la tronche. Heureusement, il n’avait pas eu trop de problèmes. Il avait eu l’impression d’avoir traversé la moitié de la ville en un temps record. Il avait de la chance que Radcliff soit une petite ville et que lui, il soit plutôt sportif. Il n’était plus très loin de cette fichue baraque. Gabriela devait pas être loin non plus. « Gabriela !? » Il hurla plus fort qu’il ne l’aurait voulu sans doute et s’il devait emmerder quelqu’un, il s’en fichait pas mal. Il avait couru à droite à gauche à travers les rues avant de finalement la trouver. « Gabriela ! » Qu’il s’exclama encore une fois avant de courir vers elle. Elle était dans un sale état. « Je suis là … Est-ce que tu m’entends ? » Lui-même, il avait du mal à s’entendre, alors que son cœur tambourinait avec tellement de force contre sa poitrine qu’il avait l’impression qu’il n’entendait que ça. « Ça va aller … ça va aller … » Il fallait qu’il commence par se calmer lui s’il voulait que ça aille. Il avait glissé une main contre sa joue, l’autre contre une de ses plaies, sentant son sang contre ses doigts. Mais ce n’était rien. Ça allait aller. Il fallait que ça aille, Gabriela ne pouvait pas mourir.
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MessageSujet: Re: hold on to me (joren)   hold on to me (joren) Icon_minitimeVen 22 Juil 2016 - 11:26

hold on to me
JOREN & GABRIELA
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Ses paupières se faisaient de plus en plus lourdes ; elle peinait à garder les yeux ouverts, et avait comme une irrésistible envie de dormir. Gabriela savait ce que cela signifiait, et c'était exactement pour cette raison qu'elle luttait avec le peu de forces qu'il lui restait pour s'accrocher à la vie. Elle n'avait pas la moindre envie de mourir, pas alors qu'elle retrouvait un semblant de vie et surtout l'espoir de retrouver son fils. Ce même espoir qui lui avait fait faire des folies et l'avait conduite dans une telle situation. Et à présent elle se trouvait entre la vie et la mort, simplement parce qu'elle avait voulu qu'on lui rende son bébé. Elle l'avait vu, le petit James, avec ses boucles brunes et ses grands yeux verts... Il ne l'avait bien évidemment pas reconnue, parce que non seulement elle ne ressemblait plus à la femme qui l'avait mis au monde, mais également parce qu'il ne devait pas avoir le moindre souvenir des quelques jours qu'ils avaient passés ensemble. Katherine le lui avait pris quelques jours à peine après sa naissance... Et à présent, Katherine était morte, pour avoir tenté de protéger sa fille, frappée subitement par une vague de remords. C'était son sacrifice qui avait permis à Gabriela de prendre la fuite, mais serait-ce suffisant pour lui sauver la vie ? La jeune femme n'était pas du genre optimiste, alors elle doutait fortement de ses chances de survie. Tout son corps était douloureux, et elle se sentait plus faible qu'elle ne l'avait jamais été, et le sang continuait à s'écouler entre ses doigts. Et elle avait froid, terriblement froid, malgré la chaleur elle tremblotait et claquait des dents. Bientôt, elle ne fut même plus capable de rester assise et bascula à terre, joue plaquée contre l'asphalte sale. Il fallait absolument qu'elle tienne le coup, encore quelques instants, quelques minutes. Joren allait l'aider, il allait la trouver. Peut-être même allait-il la sauver.

Quand Gabriela entendit Joren qui appelait son nom la première fois, elle crut avoir halluciné. Puis il l'appela encore, et son faible cœur loupa un battement. Il était là. Il l'avait trouvée, et s'il ne parvenait pas à la sauver, au moins ne mourrait-elle pas seule. Si elle l'entendait ? Elle parvint à hocher légèrement la tête, et un petit sourire étira ses lèvres lorsqu'il lui dit que ça allait aller. Ça va aller. N'était-ce pas le pire mensonge de la création ? Combien de fois s'était-elle répété ces trois mots, dans l'espoir de se convaincre de leur véracité ? En fin de compte, cela n'avait servi à rien, tout était allé de catastrophe en catastrophe. Il n'y avait eu que Joren pour lui remonter le moral, et l'aider à se souvenir que tout n'était pas que tristesse et malheur. « Joren... » Sa main contre sa joue la poussa à tenter de se redresser une fois de plus, mais elle abandonna bien vite – toutes ses forces s'étaient envolées. « C'était stupide... terriblement stupide... » Elle avait sincèrement cru pouvoir récupérer James, elle avait pensé avoir ses chances. Elle s'était lourdement trompée, elle avait sous-estimé la cruauté d'Eleazar et de son complice. Et cette erreur risquait bien de lui coûter la vie, et surtout son fils. Sans doute était-ce le pire dans cette histoire, elle avait vu James mais n'avait pas pu l'approcher, encore moins le toucher. Il avait été plus près d'elle que jamais auparavant, mais il était resté inaccessible. Gabriela n'aurait jamais dû y aller seule, mais cela avait été plus fort qu'elle. Après une année à traquer ses parents, à se faire de faux espoirs, elle avait vu James et avait cédé. Tout ce qu'elle voulait, c'était qu'on lui rende son bébé et qu'on les laisse vivre en paix. Rien de plus, rien de moins. Elle aurait été prête à faire comme s'il n'était jamais rien arrivé pour peu que ses parents les laisse tranquilles. Mais Eleazar était un véritable monstre, tout ce qu'il voulait c'était se venger de sa fille, lui faire payer sa condition de mutante et son audace. Il aurait réussi, s'il avait eu le courage d'achever sa fille alors qu'elle se vidait de son sang sur le parquet de son salon. Il en avait été incapable et c'était l'unique raison pour laquelle Gabriela respirait toujours.

« Je sais où il est... mon James, mon bébé... » D'une main tremblante, Gabriela attrapa le poignet de Joren, comme si elle craignait qu'il ne l'abandonne, qu'il la laisse seule. « Je ne peux pas... je ne peux pas le laisser avec lui... il a tué ma mère... » Katherine était morte pour avoir voulu aider sa fille ; Eleazar n'avait pas hésité à l'abattre lorsqu'il avait compris qu'elle n'était plus de son côté et en avait assez d'être sa marionnette. « Je dois le sauver, Joren... » Elle peinait de plus en plus à articuler, mais il devait savoir. Qu'elle avait été près du but, et que si elle devait mourir, il fallait qu'il sauve James pour elle. « Je t'en prie... promets-moi... promets-moi de le sauver, si je... » Elle n'avait pas besoin de terminer sa phrase, il saurait très bien ce qu'elle voulait dire. Ses chances de survies étaient limitées, elle le savait. Elle avait perdu beaucoup de sang, et son poumon avait sans doute été touché. Elle serait peut-être morte avant même d'arriver à l'hôpital. L'hôpital. Ses doigts se serrèrent plus nerveusement autour du poignet de Joren. « J'ai une amie, à l'hôpital... elle s'appelle Costia... elle peut... elle peut me sauver... » Costia et son merveilleux don. Si Joren parvenait à la conduire jusqu'à la jeune infirmière, cette dernière pourrait peut-être la soigner. Peut-être. Tout dépendait de Joren, à présent.  
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Joren Holgersen
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MessageSujet: Re: hold on to me (joren)   hold on to me (joren) Icon_minitimeSam 23 Juil 2016 - 21:30

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Gabriela ne pouvait pas mourir. C’était impossible. Avec cette idée en tête, Joren aurait facilement pu retourner toute la ville de Radcliff en un temps record pour pouvoir la retrouver. Ce n’était pas juste. Dans toutes les personnes qui méritaient de crever dans cette ville, Gabriela ne devrait même pas être dans la liste. Elle n’était après tout ni une transmutante, ni une hunter, juste une femme qui faisait de son mieux pour retrouver le fils qu’on lui avait retiré. Radcliff, c’était n’importe quoi et personne n’était à l’abri dans ce trou à rat, mais ça ne restait pas juste. Il ne pouvait pas perdre Gabriela. Ils venaient tout juste de se retrouver et il venait tout juste de perdre sa fille, elle était encore en vie Sigrid, mais y avait peu de chance pour qu’il la revoie un jour, Maiken avait été claire sur le sujet. Alors non, s’il devait perdre Gabriela maintenant, il n’était pas bien sûr de s’en remettre. Il fallait qu’il la sauve, où qu’elle soit dans cette misérable ville, il s’était promis de la retrouver et de lui venir en aide. A la seconde où il avait raccroché le téléphone, il s’était précipité à l’endroit le plus logique où elle pourrait être, au nord de cette ville, là où son père habitait et il en était presque arrivé à prier pour qu’elle soit là encore en vie. Il avait eu l’impression d’avoir de la chance de la trouver si rapidement, encore bien vivante et pourtant, la chance, il commençait sérieusement à se dire que ce n’était pas son truc ces derniers temps. Elle était encore vivante, faible, mais encore vivante et après tout, est-ce qu’on ne disait pas quelque chose du genre tant qu’y a de la vie, y a de l’espoir ? L’hôpital n’était pas bien loin, ils y arriveraient. Il était à pieds, ce ne serait pas pratique et déjà, y avait mille et une idées qui se bousculaient dans sa tête, l’empêchant de réfléchir convenablement, tant pis, sans doute qu’il improviserait, de toute façon, ce n’était pas comme s’il avait seulement le temps de se poser pendant trente seconde pour réfléchir. Non, il fallait qu’il sauve Gabriela.

Maintenant, elle était là près de lui et ça allait aller. Elle lui avait dit les mêmes mots le soir où il était venu la voir après ce qui s’était passé avec Sigrid et au moins, la petite fille était encore en vie. Ça allait aller. Y avait cette petite voix au fond de son crâne qui ne cessait de lui répéter ces quelques mots et lui, tout ce qu’il pouvait y faire c’était s’y accrocher avec toute la force dont il pouvait être doté. Ça allait aller. Il allait l’emmener à l’hôpital et elle allait s’en sortir. Elle allait retrouver son fils, elle serait heureuse avec lui. Gabriela méritait bien tout ça après tout ce qu’elle avait connu jusqu’à présent, alors, ça allait aller, il y croyait dur comme fer, parce qu’il ne pouvait de toute façon pas envisager le contraire. Malgré la peine qui pesait dans son cœur, il laissa échapper un léger ricanement suite à sa réplique, c’était plus nerveux qu’autre chose dans le fond. « Ouais c’était stupide. » Pourquoi est-ce qu’elle y était allée toute seule ? Ce n’était pas le moment de poser la question sans doute. Le plus important c’était de lui sauver la vie. « T’aurais jamais dû y aller toute seule. » Mais il n’avait pas pu s’empêcher de la sortir cette réplique, celle qui était au bord de ses lèvres depuis qu’il avait reçu ce coup de téléphone. Un coup de téléphone qui était arrivé beaucoup trop tard. « Tu aurais dû m’appeler, je serais venu avec toi … » Il aurait pu l’aider au moins, il se serait volontiers pris cette balle à sa place si jamais il avait été là, à ses côtés. Si elle l’avait appelé avant d’y aller, il serait venu avec elle et peut-être que ça aurait pu faire la différence, pour elle, pour James. L’union faisait la force après tout et à ensemble, ils auraient pu faire quelque chose. Eux deux contre le reste du monde, n’était-ce pas après tout ce qu’ils s’étaient dit, une poignée de jour plus tôt ? Elle aurait dû l’appeler, c’était certain, mais c’était aussi trop tard. Ils pourraient bien ressasser le passé à un autre moment ; plus tard, quand elle irait mieux.

Plus tard, elle retrouverait James aussi. Joren, il n’avait jamais été un grand optimiste, si bien que quand il était venu chez elle l’autre soir, quand Sigrid avait été hospitalisé, il avait eu beaucoup de mal à s’accrocher à tout ce qu’elle pouvait lui dire. Mais il l’avait fait, parce que c’était Gabriela et si elle avait été capable d’avoir de l’espoir pour un type comme lui, il espérait qu’il pourrait lui en donner à son tour de l’espoir. « T’inquiète pas Gaby, on le sauvera. Je te le promets. » La seule promesse qu’il était capable de lui faire pour l’instant, c’était qu’ils le sauveraient. Parce que l’option selon laquelle elle mourrait ici dans ses bras et où il se retrouverait tout seul pour aller sauver le fils de la jeune femme était tout simplement impensable. Ce n’était pas une option possible. Gabriela allait s’en sortir. « Okay, on va aller la trouver cette Costia, tu vas t’en sortir, tu verras. » Il retira sa veste pour la mettre sur la jeune femme, ce n’était pas grand-chose, ils étaient au beau milieu de l’été alors c’était le genre de veste presque inutile mais bon, ce serait déjà ça pour la réchauffer un peu. L’hôpital n’était qu’à quelques rues d’ici, mais il avait besoin d’une putain de voiture pour aller plus vite. Il regarda vite fait autour de lui pour en remarquer une à quelques pas de là. « Bouge pas … » De toute façon, ce n’était pas comme si elle pouvait vu l’état dans lequel elle était. Tant pis pour le propriétaire de cette voiture, d’un coup de coude un brisa la vitre pour l’ouvrir avant de bidouiller rapidement pour faire démarrer le moteur, c’était le genre de trucs qu’il avait appris pendant les années qu’il avait en tant que hunter au Danemark, un talent – si on pouvait appeler ça comme ça – qu’il ne regrettait pas d’avoir acquis. Il revint rapidement vers Gabriela, puis, il passa une main sous ses jambes, l’autre dans son dos pour la soulever, l’emmenant jusqu’à cette voiture, l’installant du côté passager. « Ça va aller Gaby. » Qu’il répéta encore une fois avant d’aller se mettre au volant, le pied lourd sur l’accélérateur et le code de la route complètement oublié. Qu’on l’arrête pour sa mauvaise conduite si on voulait, ou pour avoir volé cette fichue voiture, ça n’avait pas d’importance, du moment que Gabriela était conduite aux urgences le plus rapidement possible. Il y arriva rapidement du coup jusqu’à l’hôpital. Il gara cette voiture un peu n’importe comment avant d’aller récupérer Gabriela, la portant de nouveau, pour rentrer dans l’hôpital, chercher de l’aide, il fallait qu’on les aide, il fallait que quelqu’un vienne sauver Gabriela.

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MessageSujet: Re: hold on to me (joren)   hold on to me (joren) Icon_minitimeVen 12 Aoû 2016 - 23:49

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And what would humans be without love ?

   
Ce que Gabriela avait fait était stupide, mais c'était fait. Et après tout, qui pouvait affirmer ne jamais rien avoir fait de stupide, d'impulsif ? Tout ce que Gabriela avait voulu, c'était retrouver son fils, après près d'un an à le chercher. Il avait été si proche d'elle qu'elle n'avait pas pu s'empêcher d'agir, seule et presque sans ressources. Elle avait fait une erreur, elle en avait plus que conscience. Elle était mourante, et sa mère morte. La conscience de Katherine s'était finalement réveillée, et elle avait payé le prix fort. Encore trop choquée par cette suite d'événements, Gabriela ignorait de quelle façon la mort de sa mère l'avait – ou non – touchée. Après tout, elle s'était sacrifiée pour lui donner une chance de survivre, une chose que Gabriela n'aurait jamais pensée possible avant de se retrouver à ses côtés. Si sa mort n'avait servi qu'à prouver une seule chose, c'était à quel point Eleazar était un homme abject. Il n'avait pas hésité à abattre sa femme et avait tenté de faire de même avec sa propre fille, et cela sous les yeux de son petit-fils. Avec la complicité d'un homme au moins aussi barbare que lui... Ils devaient payer, l'un comme l'autre. Voilà pourquoi Gabriela ne pouvait simplement pas se permettre de mourir. Ce serait les laisser gagner, obtenir exactement ce qu'ils voulaient et ce n'était pas acceptable. Elle ne pouvait pas envisager de laisser le petit James entre leurs mains, il ne méritait pas un tel sort. Alors c'était décidé, elle allait s'accrocher, lutter avec la rage d'une amazone pour survivre, survivre et aller sauver son fils. James méritait qu'elle fasse tous les efforts du monde pour lui, parce qu'elle était sa mère, elle était responsable de lui. Elle le sauverait. Et cette fois ci, ce serait accompagnée de Joren. Pas question de reproduire la même erreur deux fois, quand elle serait de nouveau confrontée à son paternel, elle ressortirait victorieuse de leur affrontement. James dans les bras, ils seraient tous les deux enfin libres.

Ils avaient beau être en plein été, Gabriela était morte de froid, parce que sa température corporelle chutait. Alors elle fut soulagée lorsque Joren la recouvrit de sa veste pour la réchauffer. Incapable de bouger, ni même de prononcer un seul autre mot, elle se contenta d'un hochement de tête lorsqu'il lui fit savoir qu'il allait vite revenir la chercher. Tout ce qu'elle espérait, c'était qu'il fasse vite. Elle n'était pas certaine de pouvoir tenir encore très longtemps sans soins, son état ne faisant qu'empirer. Après ce qui lui parut avoir été une éternité, Joren revint enfin, et lorsqu'il la prit dans ses bras pour la soulever, un hurlement de douleur lui échappa. Il ne le faisait pas exprès, mais en la déplaçant il lui faisait terriblement mal, il n'y avait pas une seule parcelle de son corps qui ne la faisait pas souffrir, la douleur semblait s'être étendue à chacune de ses terminaisons nerveuses. Elle réalisa à peine que Joren l'installait sur un siège tant elle était focalisée sur la douleur, ses deux mains plaquées contre la plaie béante de son abdomen. La tête lourde contre le dossier, elle luttait pour garder les yeux ouverts et ne pas sombrer dans une inconscience qui lui serait fatale. Heureusement pour elle, l'hôpital ne se trouvait qu'à quelques rues de l'endroit où elle s'était écroulée. Son esprit et ses dernières forces uniquement focalisés sur l'importance de rester éveillée, Gabriela eut à peine conscience de Joren qui la portait de nouveau pour se précipiter aux urgences. Entre ses bras, Gabriela était ballottée comme une poupée de chiffon, amorphe et dégoulinante de sang. Bien vite, on l'arracha aux bras de Joren et elle fut installée sur un brancard et tandis qu'on lui prodiguait les premiers soins nécessaires à sa survie, Gabriela perdit finalement connaissance.

Lorsqu'elle rouvrit les yeux, de longues heures plus tard, la jeune femme ne se souvint pas immédiatement où elle était. Ses souvenirs étaient flous, son esprit encore embrumé par l'anesthésie et la fatigue. Il lui fallut quelques minutes pour remettre de l'ordre dans son esprit et reprendre – presque – possession de ses moyens. Comme si cela lui coûtait beaucoup d'efforts, Gabriela battit des paupières et tourna doucement la tête pour découvrir Joren assoupi sur un fauteuil à côté d'elle, sa main serrant la sienne. Elle eut besoin d'un moment pour se faire à la faible lumière qui éclairait la pièce, il devait être tard dans la nuit, tout le bâtiment était silencieux. Elle était reliée à plusieurs machines dont une qui bipait à intervalles réguliers, et des canules l'aidaient à respirer. Gabriela se retint de les enlever comme l'auraient voulu ses premiers réflexes, de la même façon qu'elle évita de faire le moindre mouvement brusque, sentait très distinctement un carcan de bandages autour de sa taille. James. Eleazar. Il avait bien failli réussir à la tuer. Sans doute espérait-il avoir réussi, trop fier pour seulement imaginer avoir raté sa cible. Sauf que Gabriela était en vie, et elle comptait bien se venger. À peine avait-elle rouvert les yeux qu'elle pensait déjà à lui faire payer ce qu'il lui avait fait, et le spectacle qu'il avait imposé au pauvre petit James. Elle récupérerait son fils, mais cette fois elle irait affronter les pourritures qu'étaient son père et son oncle préparée. Avec Joren, avec Cesare, avec quiconque voudrait bien l'aider. Elle était plus que jamais déterminée à retrouver son enfant, parce qu'ils méritaient d'être enfin réunis et de former une véritable famille. Mais pas tout de suite.

Ses doigts serrèrent lentement ceux de Joren pour qu'il se réveille, sans pour autant le secouer et lui causer une frayeur. « Hey... » Ses yeux fatigués accrochèrent ceux de Joren, dont elle serra la main un peu plus fort. Se réveiller et le trouver à ses côtés lui faisait un bien fou. Elle n'était pas seule, avec lui elle ne l'avait jamais été, quoi qu'il ait pu se passer entre eux. « Merci, Joren... » Il n'avait pas fait que lui sauver la vie. Il avait été là pour l'aider quand elle avait eu le plus besoin d'aide, et sans jamais rien lui demander en retour. « Je suis désolée, j'aurais dû faire plus attention... Mais je l'ai vu, pour la première fois depuis un an... J'ai craqué, je suis désolée... » Gabriela aurait voulu pouvoir prendre une profonde inspiration, mais sa poitrine était bien trop douloureuse. Et ses yeux la brûlaient, elle comprit bien vite qu'elle pleurait et ne pouvait pas s'en empêcher. Elle était épuisée. Tout ce qu'elle voulait, c'était qu'on lui rende enfin son fils. Elle ne voulait rien d'autre, rien que son adorable petit James. « Ce que je t'ai dit, au téléphone... » Je t'aime. « Je le pensais. J'étais simplement trop... Trop fière pour vouloir le dire la première. Mais j'ai failli mourir, et j'ai réalisé que c'était peut-être la dernière chance que j'aurais... Je t'aime. » Ce secret là, il n'était pas question qu'elle l'emporte dans la tombe. Il fallait qu'il le sache, et tant pis s'il ne le lui disait pas à son tour. Ce serait un secret de moins à porter sur ses frêles épaules.
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MessageSujet: Re: hold on to me (joren)   hold on to me (joren) Icon_minitimeMer 17 Aoû 2016 - 22:22

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Les urgences de l’hôpital de Radcliff, Joren avait l’impression d’y passer trop de temps ces dernières semaines. Y avait eu Sigrid, qu’il avait été obligé d’amener jusqu’à cet hôpital après l’avoir vaccinée. Il avait paniqué et y avait eu de quoi, les effets secondaires avaient plongés la petite fille dans le coma. Il en avait passé du temps à attendre dans les couloirs des urgences qu’on lui donne des nouvelles de sa ville et il n’en avait même pas eues. Maiken était arrivée et il était partie avant que Sigrid soit tirée d’affaire. Après, il était revenu dans le coin, discrètement pour essayer d’avoir des nouvelles de sa fille, faisant en sorte de ne jamais croiser son ex-femme, parce qu’elle lui avait explicitement dit de ne pas revenir. Mais ne rien savoir, c’était pire que tout, alors il était revenu, si bien, qu’il avait fini par le détester cet hôpital et il aurait probablement préféré s’en tenir le plus loin possible jusqu’au restant de sa vie. Mais avec Gabriela blessée, il pouvait bien oublier à quel point il détestait cet hôpital. Il ne pouvait pas l’abandonner à son sort de toute façon. Arrivé aux urgences il en avait oublié tous les mauvais souvenirs qu’il avait de ces lieux, les heures horribles qu’il avait passé à attendre des nouvelles de sa fille. Y avait plus que Gabriela qui comptait. Il voulait qu’on s’occupe d’elle, qu’on la sauve. Les mauvais souvenirs, ils étaient pourtant vite revenus, au moment où les médecins avaient emmenés Gabriela au bloc. Maintenant, il fallait qu’il attende, encore, pendant des heures et des heures pour qu’on lui dise comment elle s’en tirait. Comme elle avait été blessée par balle, évidemment, au bout d’un moment les flics étaient venus et comme c’était difficile de savoir à qui faire confiance dans cette maudite ville, il s’était contenté de dire qu’il n’avait aucune idée de ce qui avait bien pu se passer, qu’elle l’avait appelé dans un sale état, qu’il l’avait trouvée et qu’il l’avait amenée à l’hôpital. Fallait croire qu’à Radcliff, cette histoire était plus que plausible, parce qu’on lui avait rapidement lâché la grappe. Il n’avait pas vraiment menti de toute façon, après tout, il ne savait pas grand-chose de ce qui s’était passé plus tôt dans la soirée.

Il savait ce que Gabriela avait dit, qu’elle avait vu son fils, qu’elle avait voulu le récupérer, son père lui avait tiré dessus et il avait tué sa mère. Maintenant, qu’est-ce qu’il allait faire son père ? Est-ce qu’il avait l’intention de revenir pour terminer le travail ? Ou bien peut-être qu’il pensait que sa fille était morte dans un coin de rue. Il n’avait pas été le père de l’année, il avait commis de nombreuses erreurs et à cause de lui, Sigrid avait beaucoup souffert, mais il avait du mal à imaginer qu’on puisse essayer de tuer son propre enfant, puis le laisser pour mort au fin fond d’une rue. Il avait été nul comme père, la mutation de Sigrid l’avait dérangé, mais jamais il n’aurait eue l’idée d’abattre sa fille. La famille de Gabriela était complètement pourrie et sans doute que maintenant, ça devenait de plus en plus important de retrouver son fils. Il pouvait bien prévoir de quitter la ville en embarquant le gamin à présent qu’il devait se sentir menacer ou quelque chose dans le genre. Il allait falloir que Gabriela réfléchisse à tout ça, mais il était hors de question qu’il la laisse de nouveau agir toute seule. C’était à elle, probablement de choisir quoi faire à présent et il n’avait pas l’intention de s’opposer à sa décision, il ne la laisserait juste pas agir toute seule. Il avait cherché la fameuse fille dont elle avait parlé dans l’hôpital, elle avait dit qu’elle pouvait l’aider alors autant essayer de la retrouver et de toute façon, il n’avait rien de mieux à faire en attendant qu’on accepte de lui donner des nouvelles de Gabriela. On avait fini par lui dire que la dite infirmière répondant au nom de Costia n’était pas là ce soir et il avait beau demander à ce qu’on la fasse venir, on lui avait juste dit que c’était impossible, évidemment, un ne voulait pas non plus lui donner son adresse. Il avait fini par abandonner, acceptant de rester calme pour ne pas qu’on appelle la sécurité et le fasse partir de force de cet hôpital.

Il avait attendu, des heures et des heures avant qu’on vienne enfin lui dire que c’était bon, elle était tiré d’affaire, maintenant y avait plus qu’à attendre qu’elle se réveille. Il avait attendu dans la chambre, assis sur une chaise avant de faire les cent pas dans la chambre, puis il avait décidé de partir, signalant aux infirmières de l’appeler si elle se réveillait. Il était rentré chez lui, juste histoire de prendre un peu l’air le temps de rentrer, puis une douche et enfiler des vêtements propres, parce qu’y avait le sang de Gabriela sur ses fringues. Une fois propre et changé, il avait pris sa voiture direction l’hôpital, retrouvant sa place dans la chambre de la jeune femme, décidé à y rester jusqu’à ce qu’elle ouvre de nouveau les yeux. Les heures avaient filées, encore une fois. Il avait l’impression d’être resté une éternité dans cette chambre et il avait fini par s’endormir, assis sur sa chaise, les bras croisés sur le lit en face de lui. Il ne savait pas combien de temps il avait pu dormir. Pas très longtemps sans doute quand la voix de la jeune femme le tira de son sommeil et qu’il sentit sa main enserrer la sienne. Il avait rapidement ouvert les yeux, soulagé qu’elle soit enfin réveillée. « Hey … » Qu’il répondit tout d’abord à la jeune femme, un sourire sur les lèvres. Il avait l’impression de sentir un poids délaisser son cœur, un soulagement certain, alors qu’il avait passé les dernières heures à mourir d’inquiétude. « C’est pas grave. Tu vas bien maintenant et c’est ton fils, n’importe qui aurait fait pareil. » Lui aussi, sans l’ombre d’un doute, alors elle n’avait pas besoin de s’excuser. Tout ce qu’elle avait à faire maintenant, c’était guérir, aller mieux et aller récupérer son fils une bonne fois pour toute. Sa réplique lui arracha un nouveau sourire, avant qu’il ne vienne déposer un baiser contre son front. « Je t’aime aussi. Et je t’interdis de mourir de toute façon. » Elle ne pouvait pas mourir, il ne pouvait pas imaginer sa vie sans elle et ça faisait des mois et des mois qu’il pensait comme ça. Il avait rencontré Gabriela loin d’ici, au Danemark et sans le savoir sans doute, elle l’avait aidé à retourner sur la bonne voie, elle l’avait fait encore quand ils s’étaient retrouvés, alors non, il ne pouvait pas et il ne voulait pas imaginer sa vie sans que Gabriela soit venue faire un tour dedans pour tout chambouler. Il l’aimait, c’était un fait qui n’avait pas changé malgré le temps qu’ils avaient passé séparés, malgré le fait qu’il avait pensé qu’il ne la reverrait jamais. « On va retrouver ton fils maintenant Gabriela, j’te le promets. » Elle le retrouverait aussi vite que possible. Il n’avait rien pu promettre quelques heures plus tôt, alors qu’elle avait été mourante, mais maintenant, il pouvait et il promettait qu’elle allait retrouver son fils et vite.
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MessageSujet: Re: hold on to me (joren)   hold on to me (joren) Icon_minitimeMar 6 Sep 2016 - 21:02

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Lorsque Gabriela avait fermé les yeux, elle ne savait pas si elle les rouvrirait un jour. Cette fois-ci, elle avait frôlé la mort de trop près, et Eleazar avait bien failli remporter la guerre qu'ils se livraient depuis des années. Si Joren n'avait pas accouru quand elle l'avait appelé, elle serait morte et tout espoir d'arracher James des griffes de son père aurait disparu avec elle. Mais puisqu'elle avait survécu, tout n'était pas perdu. Et la prochaine fois qu'elle tenterait quelque chose, tout serait mûrement réfléchi et organisé. Elle avait agi impulsivement, avec la naïveté de croire qu'elle parviendrait à récupérer son fils simplement parce qu'elle avait l'avantage de la surprise. La situation avait dégénéré si vite qu'elle n'était même pas capable de se souvenir du moment où tout avait basculé. En revanche, elle se souvenait très clairement du moment où sa mère était morte, et celui où Eleazar lui avait tiré dessus. Ce qu'elle ne comprenait pas, c'était pourquoi son paternel n'avait pas pris le temps de l'achever. Cela lui aurait pris une dizaine de secondes, tout au plus. Aurait-il miraculeusement été pris de remords, alors que sa fille se vidait de son sang près du cadavre de son épouse ? C'était une une supposition qui semblait bien ridicule, Eleazar n'était pas familier avec les regrets. Ferait-il seulement l'effort d'enterrer convenablement Katherine ? Gabriela en doutait, et cela lui fendait le cœur. En fin de compte, sa mère avait été victime de la perversité d'Eleazar au même titre que sa fille, elle n'avait eu aucune porte de sortie jusqu'à ce qu'elle trouve Gabriela en train de menacer Eleazar dans leur appartement. Et cette dernière ne pouvait s'empêcher de se demander si elle n'aurait pas mal jugé sa mère... Katherine n'aurait-elle pas secrètement fait de son mieux pour la protéger, pour protéger James ? C'était elle qui semblait s'en être occupée au cours de l'année écoulée, et de ce que Gabriela en avait vu, son fils se portait à merveille. Et à présent que Katherine était morte... Il n'y avait plus qu'Eleazar pour s'en occuper, et cela n'avait rien de rassurant. Et c'était sans compter sur DeMaggio ; en supposant que cette ordure ait survécu.

« Peut-être que n'importe qui aurait fait pareil, mais c'était tout de même stupide... Mon père n'était pas seul, il y avait mon oncle avec lui... Ils ne valent pas mieux l'un que l'autre... J'ai peur de ce qu'ils peuvent faire à deux, ça me terrifie... » Gabriela était à peu près certaine qu'Eleazar ne quitterait pas la ville – après tout, il avait l'avantage – mais elle ne pouvait pas en avoir la certitude. Et la dernière chose qu'elle voulait, c'était devoir le prendre en chasse une fois de plus. Gabriela soupira doucement, en grimaçant de douleur, et tendit une main à Joren pour qu'il s'en saisisse. Sans lui, elle serait morte, il n'y avait pas l'ombre d'un doute. Elle avait eu de la chance qu'il la trouve si vite, elle lui devait la vie et bien davantage encore. Elle ignorait quelle était l'étendue de ses blessures, mais aussi graves qu'elles puissent être, elles ne lui avaient pas coûté la vie. Gabriela allait pouvoir continuer à se battre pour James, et la prochaine fois qu'elle serait confrontée à son père, elle ne serait pas seule et elle ressortirait vainqueur de l'affrontement. Si Rafael n'avait pas été là pour le soutenir, Eleazar n'aurait rien pu faire contre Katherine et Gabriela. Il avait eu de la chance, c'était tout. Et la chance, ce n'était rien de plus que le hasard, cela ne durait pas. Avec Joren, Cesare, et pourquoi pas même Parrish, Gabriela saurait faire tourner la roue de son côté. Et quand cela arriverait, Eleazar n'aurait plus que les yeux pour pleurer – si Gabriela résistait à l'envie de les lui crever. Si Gabriela était loin de partager les tendances tortionnaires de son père, pour lui rendre la monnaie de sa pièce, elle serait peut-être capable de faire une exception.

« Si je meurs tu me tues, c'est ça ? » Gabriela sourit, rassurée par la présence de Joren à ses côtés. Ils avaient été idiots, ils n'avaient pas compris ce qu'ils étaient l'un pour l'autre, ils avaient perdu trop de temps à se poser des questions idiotes. Mais à présent que les choses étaient enfin claires, Gabriela avait l'impression qu'un poids avait quitté ses épaules, avec lui elle n'avait jamais été seule, mais l'entendre dire qu'il l'aimait, cela changeait tout. « Dès que je serai sortie d'ici... Dès que je serai sortie d'ici, nous irons le récupérer... Il va falloir faire vite, maintenant mon père sait que je l'ai retrouvé et que ma mère est morte... J'ai peur de ce qu'il risque de faire... » Eleazar irait-il jusqu'à faire du mal à James sciemment, uniquement pour la blesser elle ? Elle n'en avait aucune idée. Comment pouvait-on juger avec justesse un homme qui tuait par conviction, qui avait assassiné sa femme sans remords et tiré sur sa fille sans regrets ? « Je sais de quoi il est capable... Il n'est au dessus d'aucune atrocité... » Gabriela se souvenait très bien de sa jeunesse passée aux côtés d'Eleazar, de ces fois où il la traînait de force traquer les mutants et de ce qu'il faisait à ces derniers. Il n'était jamais miséricordieux, il fallait toujours qu'il associe la mort à la torture, comme s'il en tirait quelque chose qui le rendait véritablement heureux. Dès son plus jeune âge, Gabriela avait bien compris que son père n'était pas comme les autres, mais elle n'aurait jamais osé dire ou faire quoi que ce soit contre lui à cette époque. Il avait fallu que son gène mutant s'éveille pour qu'elle comprenne qu'à ses côtés, elle avait toujours été en danger.

« Qu'est-ce que... Qu'est-ce que les médecins t'ont dit ? Est-ce que je pourrai bientôt sortir d'ici ? » Elle était à ce point préoccupée par le sort de James qu'elle n'avait même pas songé à sa propre santé. Tout ce qu'elle savait, c'était qu'elle avait perdu beaucoup de sang, probablement au point de faire une hémorragie. Du reste, elle ne savait rien. Elle ne savait pas ce qui lui était arrivé, elle ne savait pas de quels dégâts internes elle souffrait. Pour qu'elle soit encore en vie, c'était que les médecins avaient réussi à arranger ce qui clochait, mais à quel prix ? L'avait-on privée de quelque chose ? « Tu sais, avant d'entamer mes études de médecine, je n'avais jamais mis les pieds dans un hôpital... Dès que quelque chose n'allait pas, mon père laissait sa mère se débrouiller avec moi... Même quand j'étais malade, il fallait que je fasse comme si tout allait bien, sinon c'était faire preuve de faiblesse... Ça doit être pour cette raison que j'ai voulu devenir psychiatre, pour aider les autres parce que personne ne m'avait aidée moi... » Elle fut secouée d'un petit rire, puis elle soupira longuement. « Quand tout ça sera terminé, je risque d'être celle qui aura besoin de thérapie... Ou de vacances, je ne sais pas trop... » Sa main glissa sur la joue de Joren, avec tendresse. « Peut-être qu'on pourrait se payer des vacances, toi, moi, et James... Loin d'ici... Ça te tente ? Va savoir, peut-être qu'on ne reviendrait jamais... Je ne crois pas que Radcliff nous manquerait beaucoup. Avoue, il faut quand même être un peu dingue pour vouloir rester ici. Je suis passée dans beaucoup de coins sensibles du monde, mais cette ville, elle remporte la palme de l'horreur. »
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MessageSujet: Re: hold on to me (joren)   hold on to me (joren) Icon_minitimeSam 1 Oct 2016 - 19:51

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Gabriela était en vie. Après tout le stress qui était venu s’emparer de lui, quand les médecins étaient enfin venus lui dire qu’elle était tirée d’affaire, ça avait été un véritable soulagement qui s’était emparé de lui. Elle avait été idiote sans doute, Gabriela d’aller voir son père comme elle l’avait fait, dans une improvisation totale, sans plan bien réfléchi, sans aide, alors même que si elle l’avait appelé avant de foncer droit dans la gueule du loup, il aurait accouru pour lui venir en aide, tout comme il avait accouru, là, de nombreuses heures plus tôt pour lui sauver la vie en la ramenant jusqu’à l’hôpital. Mais il aurait voulu pouvoir faire plus que juste l’emmener à l’hôpital. Il saurait voulu être là pour l’aider, peut-être qu’à eux deux, ils auraient réussi à récupérer James. Il n’en savait rien et ils ne sauraient jamais de toute façon, l’un comme l’autre, comment les choses se seraient passées si elle avait attendu, si elle avait demandé qu’on vienne l’aider avant de se jeter comme ça chez ses parents en prenant de trop nombreux risques. Il n’avait pas pu l’aider comme il l’aurait voulu. Elle était encore en vie, mais il avait quand même l’impression d’être arrivé trop tard. Sans savoir ce que la jeune femme avait eu en tête, ça lui avait été impossible de toute façon, d’arriver plus tôt pour lui venir en aide. Mais c’était frustrant à force, de juste essayer d’accepter le sort, les malheurs des personnes à qui il tenait en se disant simplement que ce qui s’était passé ce n’était pas de sa faute, parce qu’on ne lui avait pas vraiment laissé le choix. Sigrid avait souffert, parce qu’il avait été obligé de la vacciner pour lui sauver la vie et Gabriela avait bien failli mourir, parce qu’elle ne lui avait pas laissé l’opportunité d’être à ses côtés avant qu’elle ne soit blessée. Il avait cette impression d’impuissance, alors qu’il assistait toujours aux malheurs des autres sans pouvoir rien faire pour les empêcher. Pourtant, pour Sigrid, pour Gabriela, il aurait tout fait ; il aurait donné sa vie même, sans la moindre hésitation, si ça avait pu les sauver.

Mais il avait cette impression d’être toujours sur la touche, celui qui n’avait pas le choix, celui qui arrivait trop tard. Ça avait peut-être quelque chose d’injuste, alors ouais, il trouvait ça complètement idiot de la part de Gabriela de s’être précipité comme ça, sans rien dire à personne pour tenter de récupérer son fils et ça avait entrainé la mort de sa mère apparemment. Maintenant, c’était à se demander ce que son père pourrait bien faire à James alors que sa femme n’était plus là et qu’il savait que sa fille savait exactement où il était et comment le trouver. Si en plus y avait son oncle pour venir s’ajouter à l’équation, c’était encore plus compliqué à gérer, alors ça avait été débile et imprudent ce qu’elle avait fait. Mais elle était encore en vie et avec cette idée en tête, la crainte de l’avoir perdue pour de bon qui l’avait hanté pendant des heures, il avait quand même bien du mal à la blâmer pour son erreur. « T’inquiète pas, on trouvera un moyen d’arranger tout ça. » De combattre son père, son oncle s’il le fallait aussi et d’aller récupérer son fils. Ils allaient arranger tout ça, mais quand elle irait mieux, là maintenant, elle ne pouvait pas faire grand-chose et s’en vouloir pour tout ce qui avait pu mal tourner, ça n’allait de toute façon par arranger quoi que ce soit, elle se faisait juste plus de mal, alors, lui il voulait juste essayer de la rassurer. Il attrapa la main qu’elle tendit vers lui pour venir déposer un baiser contre celle-ci, avant de la serrer entre ses doigts. Il laissa échapper un léger rire suite à sa réplique. « Ouais, c’est l’idée. » Quand bien même c’était complètement impossible de tuer quelqu’un qui était déjà mort et pourtant, c’était le genre de menace idiote qu’il était si facile de faire. Alors qu’elle ne s’avise pas de mourir, si elle ne voulait pas qu’il vienne pour la tuer de nouveau. Comme s’il pourrait vraiment faire ça, la tuer. Il avait été un hunter, il en était toujours un aux yeux de ses collègues, mais il n’avait jamais voulu la tuer Gabriela, qu’importait le nombre de cadavres qu’il avait laissé derrière lui. Il n’avait même pas voulu lui faire du mal, ce jour-là quand il avait décidé de la vacciner sans prendre le temps de lui demander son avis sur la question. Il avait cru la sauver, la libérer d’un fardeau qu’elle ne méritait pas de porter. Il avait cru aussi, à une époque, que ce serait la solution pour sauver Sigrid, une autre erreur qu’il regrettait amèrement aujourd’hui.

Il l’aimait Gabriela, alors il ne savait même plus pourquoi il avait eue l’idée complètement idiote de la vacciner. Au moins, elle lui avait pardonné. Est-ce que ce serait le cas de Sigrid à un moment, ou bien elle allait juste continuer de détester don père pour le restant de ses jours ? C’était une question qu’il se posait trop souvent, mais qu’il avait envie d’oublier, là dans l’immédiat, pour se concentrer sur Gabriela. Il acquiesça, suite aux propos de la jeune femme. Oui, ils iraient retrouver son fils, il venait de le lui promettre et il le pensait vraiment. « On va trouver le moyen de le sauver rapidement, mais avec un plan, quelque chose de bien construit, d’accord ? » Pas une improvisation totale, avec Gabriela se jetant encore une fois dans la fosse aux lions toute seule et sans avoir la moindre idée de ce qu’elle faisait. Il était son père de toute évidence, assez pour enlever son petit-fils, tuer sa femme et blesser grièvement sa fille alors ouais, il n’avait pas de mal à la croire quand elle disait qu’il était capable du pire. Mais pour l’instant, mieux valait qu’ils se concentrent sur la santé de Gabriela. « Tu t’es pris deux mal, une dans l’épaule, l’autre a touché le poumon. » C’était ce que les médecins avaient raconté, à ce moment où lui, il voulait juste savoir si elle allait bien. « C’était juste. Mais ça devrait aller. Ils vont te garder deux semaines, plus ou moins, selon la guérison. » Elle aurait facilement pu se retrouvée noyer dans son propre sang avec une plaie au poumon, alors elle avait eu de la chance, c’était certain. Il écouta attentivement ce qu’elle racontait sur la médecine, les raisons qui l’avait poussée à devenir psychiatre, elles semblaient bonnes, belles et justes ces raisons. « Je suis certain que tes patients ont beaucoup de chance de t’avoir. » Elle l’avait aidé lui, alors elle devait certainement très bien les aider aussi les autres. « Je suppose qu’on suit une thérapie quand ça va pas. Mais tout ira bien quand tout ça sera fini non ? » Si elle voulait consulter quelqu’un, elle faisait ce qu’elle voulait dans le fond, à Radcliff, la moitié de la population devait sans doute avoir besoin d’un psy de toute façon, lui le premier. Malheureusement il ne pouvait pas la quitter lui cette ville. « On devrait peut-être se prendre des vacances ouais, genre, en Europe du nord, pour Noël. Le Danemark. La neige, ça me manque. » Il venait d’un pays où il faisait plus souvent froid que chaud et là, l’été à Radcliff, il avait été assommant, y avait même pas la plage, la mer, pour se rafraîchir, de la torture pour un type comme lui. « Mais, je serai obligé de revenir. » Il ne voulait pas casser les songes de Gabriela, surtout pas maintenant alors qu’elle venait d’échapper à la mort, mais il ne pouvait pas quitter Radcliff c’était un fait. « Y a Sigrid ici et même si elle veut plus jamais me parler, j’peux pas partir. » Elle lui manquait depuis tant d’années Sigrid, c’était de sa faute, il avait merdé et quand il avait eu une chance de se rattraper, on lui avait fauché l’herbe sous le pied. Maintenant, il avait l’impression de l’avoir perdue à toujours et c’était dur, mais rester le ville c’était le seul moyen qu’il avait d’être encore proche d’elle, alors il ne pouvait pas renoncer à ça, même s’il détestait Radcliff.
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MessageSujet: Re: hold on to me (joren)   hold on to me (joren) Icon_minitimeDim 20 Nov 2016 - 16:40

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JOREN & GABRIELA
And what would humans be without love ?

   
La situation avait beau être dramatique, il ne fallait surtout pas que Gabriela perde espoir. Elle avait fait une grossière erreur, elle en payait les conséquences, mais elle retiendrait la leçon. La prochaine fois serait la bonne, et elle ne se mettrait pas en danger aussi bêtement et aussi inutilement. La prochaine fois, ils sauveraient James, ensemble. Elle devait garder espoir, ne surtout pas penser à ce que son père serait capable de faire à son fils. Pour le moment, Eleazar devait la croire morte et cela lui donnait un avantage. Un avantage qu'elle ne conserverait sans doute pas longtemps, mais elle saurait en jouer ; il le fallait. Sa petite expédition catastrophique avait au moins eu le mérite de lui apprendre une chose, Eleazar se sentait acculé, il savait qu'il perdait du terrain. Après tout, cela n'avait rien de très étonnant... Il l'avait élevée pour qu'elle devienne une excellente chasseuse, il ne faisait que récolter ce qu'il avait semé. Gabriela n'avait jamais voulu partir en guerre contre ses parents, mais ils ne lui avaient pas laissé le choix. Les choses auraient été plus simples, pour toute la famille, s'ils l'avaient laissée disparaître comme elle l'avait voulu. S'ils l'avaient laissée partir, ils n'auraient plus jamais entendu parler d'elle, et ils auraient pu mentir à tout le monde et affirmer qu'elle avait été tuée par un mutant, pas qu'elle en était une. Tout le monde aurait été gagnant... Mais Eleazar et son ego surdimensionné avaient été incapables d'envisager cette possibilité. Il avait préféré la punir pour un crime qu'elle n'avait pas commis. Tout était de sa faute. Elle, elle avait simplement voulu vivre librement. Tout ce qu'on pouvait lui reprocher, c'était d'avoir été naïve au point de croire qu'il la laisserait en paix. Cela lui avait coûté son fils, et elle était passé à un cheveu de la mort. Eleazar était un monstre qui devait être arrêté. Et seule sa mort mettrait un point final à toute cette histoire. Gabriela n'avait jamais tué personne, mais elle n'aurait d'autre choix que de commettre un parricide pour sauver son fils. Ce n'était pas ce qu'elle voulait, mais c'était ce qu'elle devait faire. Pour gagner sa liberté, pour retrouver son fils.

Mais sa vengeance devrait attendre. Elle était clouée dans un lit d'hôpital, dont elle ne sortirait probablement pas avant plusieurs jours, et dans un état préoccupant. Elle fit la grimace lorsque Joren l'informa qu'elle avait pris deux balles dans le corps, dont une qui avait touché le poumon. Eh bien, voilà qui expliquait pourquoi elle avait tant de mal à respirer correctement. D'un point de vue médical, elle avait sans doute eu de la chance, Eleazar aurait pu faire un carton plein et l'atteindre en pleine tête, ou en plein cœur. Dans un cas ou dans l'autre, c'était à la morgue que Joren l'aurait retrouvée allongée. « Deux semaines... » Elle se mordit la lèvre, soupira longuement. « Ça laissera largement à mon père le temps monter un plan pour m'envoyer rejoindre ma mère. » Ils ne pouvaient pas laisser ça arriver. Même si elle serait alitée pour les quinze prochains jours, elle ne pouvait pas laisser Eleazar reprendre l'avantage. « Il est malin... Mais aussi beaucoup trop fier pour quitter la ville sans avoir la certitude que je ne le suivrai pas, encore une fois. Sa fierté le perdra, j'en suis certaine. » Elle l'avait toujours connu ainsi, poussé par ses convictions autant que par son arrogance. Gabriela représentait probablement son plus grand défi, parce qu'en dépit de tous ses efforts, il n'était pas encore parvenu à l'éliminer. Elle était coriace, et elle tenait cela de lui. Et elle était tout aussi rancunière ; elle allait lui faire payer ces trente années de souffrance jusqu'à ce que que chaque atome de son corps soit désolé. Après tout... Tel père, telle fille.

« Noël en Europe... Dit comme ça, ça fait rêver. Surtout que je... » Gabriela soupira, très longuement, malgré la sensation d'inconfort que cela réveillait. « Je n'ai jamais fêté Noël. Mon père trouve cette fête, et toutes les autres, ridicules. Parfois, ma mère me faisait un cadeau en secret... Mais je ne sais pas ce que c'est que de fêter Noël. Encore moins sous la neige. » Et la dernière fois qu'elle avait été au Danemark, elle n'avait pas prêté beaucoup d'attention au paysage. C'était sans doute un peu ridicule et pathétique, mais elle n'avait jamais non plus réellement connu la neige. Les fêtes de fin d'année, les paysages hivernaux... C'était le genre de choses qu'elles n'avait vu que dans des magazines, ou à la télévision. Gabriela n'avait pas eu de vie normale, alors elle ne connaissait pas les choses qui faisaient partie du quotidien des gens ordinaires. Un sourire résigné étira les lèvres de la jeune femme, et sa main vint se poser sur la joue de Joren. « On peut aussi rester ici. Je ne te demanderais jamais de t'éloigner de ta fille. » Elle savait bien trop à quel point la séparation avec son enfant était douloureuse. « Je sais que je t'ai demandé beaucoup d'attention ces derniers temps, beaucoup trop sans doute... Oublie ce que j'ai dit. Restons ici. Et une fois que James sera sauvé, je te promets que je ferai tout mon possible pour t'aider à retrouver Sigrid. » Après tout ce qu'il avait fait, et continuait à faire pour elle, ce ne serait que justice. Lui aussi avait le droit d'être avec son enfant, elle aurait été bien ingrate et égoïste de ne pas l'aider comme il l'avait fait. Tous les deux, ils avaient le potentiel d'être de bons parents, Gabriela en était persuadée. Les choses étaient simplement terriblement compliquées, et la vie leur avait fait prendre des détours dont ils se seraient volontiers passés, mais ils y arriveraient. « Noël, c'est la période des miracles, non ? Va savoir, on peut peut-être espérer quelque chose qui ressemble à des fêtes en famille. » Joren était un membre de sa famille, au même titre que James et Cesare. Ensemble, ils parviendraient forcément à construire quelque chose de durable. Il le fallait, ils n'auraient pas le choix.
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Joren Holgersen
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MessageSujet: Re: hold on to me (joren)   hold on to me (joren) Icon_minitimeMar 20 Déc 2016 - 18:49

Darkness will be rewritten.
— gabriela rivera & joren holgersen —
I’ll keep you safe Try hard to concentrate. Hold out your hand Can you feel the weight of it, The whole world at your fingertips. Don’t be, don’t be afraid, Our mistakes they were bound to be made. But I promise you I’ll keep you safe. You’ll be an architect so pull up your sleeves And build a new silhouette In the skylines up ahead. — i'll keep you safe.

Il pouvait s’en passer des trucs en deux semaines, surtout dans une ville comme Radcliff où les événements s’enchainaient à la vitesse de l’éclair. Joren, il avait parfois l’impression que Radcliff, c’était cette petite ville toute petite au fin fond du Kentucky qui était pourtant le théâtre de gros événements et ça n’avait pas beaucoup de sens, comment il pouvait se passer autant de trucs dans une toute petite ville comme ça, sans que le reste du pays s’en alarme ? C’était peut-être parce que le reste du pays s’en fichait et qu’avait assez de problème partout ailleurs pour que ce soit facile de fermer les yeux sur une petite ville comme celle de Radcliff. Au final, c’était le monde entier qui se barrait en couilles depuis quelques temps. Il devait bien l’admettre Joren, s’il était devenu chasseur là-bas, au Danemark, c’était bien la preuve que les choses n’étaient pas forcément plus faciles là-bas. Est-ce qu’y avait vraiment un endroit où le problème transmutant ne prenait pas une ampleur aussi grosse que celle du pays ? Ça aurait été tellement plus simple de les laisser dans leur coin, de les traiter comme les autres êtres humains et d’arrêter d’en faire un drame et pour le coup, Joren, il était la personne la moins bien placée au monde pour se permettre d’avoir un tel jugement, vu qu’il avait fait partie de ceux qui avaient chassé les transmutants. Mais il savait pour sûr, que si on ne lui avait pas présenté cette mutation comme un problème, il ne l’aurait jamais vue comme telle. Peut-être qu’il en aurait été de même pour les parents de Gabriela et bien d’autres hunters. Enfin, la situation était ce qu’elle était et il semblait bien qu’il était trop tard pour changer la mentalité des gens à présent.

Il n’était pas trop tard pour sauver le fils de Gabriela en tout cas. Ouais, il pouvait s’en passer des trucs en deux semaines, mais ça ne voulait pas dire pour autant que le gamin était condamné et qu’ils n’avaient désormais plus aucun moyen de le sauver. Mieux valait que Gabriela laisse le temps à ses blessures de se refermer, qu’elle prenne un peu de temps pour elle, même une fois sortie de l’hôpital, pour complètement s’en remettre, histoire d’être en forme quand elle retournerait s’en prendre à son père, avec un plan cette fois, de préférence. De toute façon, si elle y allait en mauvais état, elle devait bien savoir qu’elle n’irait pas bien loin. Pas besoin de connaitre son père pour deviner quel genre de type il était. Il était un connard fini, le genre de type qui avait enlevé son petit-fils des bras de sa propre fille, la privant de son enfant. Il était celui qui avait assassiné sa propre femme parce qu’elle s’était mise en travers de sa route et de toute évidence, il n’avait pas non plus hésité à tirer sur sa fille avec la ferme intention de lui ôter la vie. Cet homme était un psychopathe, face auquel, il serait idiot que Gabriela aille se confronter avant d’être bien remise de ses blessures. « Ouais, mais ça nous laissera aussi à nous l’occasion de trouver un plan et tu sais très bien que tu feras pas le poids longtemps dans cet état. » Il savait quel genre de femme elle était Gabriela. Elle était forte et courageuse, mais elle ne résistait pas aux balles, sa présence dans ce lit d’hôpital en était la preuve, alors même avec toute la volonté du monde, elle ne pouvait pas retourner voir son père avant d’aller mieux, autant s’ouvrir les veines sinon, ce serait tout autant suicidaire et ça lui éviterait le déplacement jusqu’à la baraque de son père. « S’il reste en ville, ce sera d’autant plus facile de l’atteindre, une fois remise sur pieds. » Parce que lui, il pouvait encore la croire morte et ils pouvaient se donner les moyens de le lui faire croire, tant qu’il restait en ville, ils avaient le temps de réfléchir à une stratégie qui pourrait marcher, mieux que son intrusion dans la baraque de son père, sur un véritable coup de tête. Ça de toute évidence, ça n’avait pas été un plan qui avait fait ses preuves.

Ils allaient le retrouver James et avec un peu de chance, il passerait noël avec eux. Joren, il avait envie d’y croire. Encore plus si Gabriela n’avait jamais eu l’occasion de célébrer cette fête. Ça n’avait rien d’étonnant sans doute, vu le genre de famille dans laquelle elle avait grandi. « Pour cette année alors, j’te promets qu’on se fera un noël digne de ce nom. » C’était une promesse qu’il avait bien l’intention de tenir Joren, parce qu’il voulait lui offrir un beau Noël à Gabriela, elle méritait bien ça après tout. A Radcliff ou n’importe où ailleurs dans le monde, ils trouveraient le moyen de s’organiser quelque chose à la hauteur des fêtes de fin d’année. Mais forcément, lui, il serait toujours ramené à Radcliff, puisque c’était là qu’il y avait sa fille et que même s’il n’avait plus franchement le droit de la voir, il n’avait pas envie de s’éloigner d’elle. « Rien ne nous empêche quand même de partir en vacances. » Il haussa les épaules, un sourire sur les lèvres, ça ne leur ferait pas de mal après tout, s’ils en avaient l’occasion, de partir quelques temps loin de cette ville. » Okay, merci. » Qu’il répondit, le sourire accroché aux lèvres. Il avait parfois bien du mal à croire qu’il pourrait vraiment retrouver sa fille un jour, il avait tout foiré avec elle et avec Maiken et ça le rendait plutôt pessimiste, mais si Gabriela promettait qu’elle ferait tout pour essayer de l’aider avec sa fille, là-dessus, il était certain de pouvoir la croire et comme elle le disait, noël c’était la période des miracles, alors peut-être que d’ici quelques mois, ils auraient le droit à en avoir un de miracle. « Ouais, ce serait vraiment le rêve ça. » Mais fallait peut-être pas avoir trop d’ambition non plus, ça pourrait finir par leur couter cher. Enfin pour l’heure, il avait déjà l’impression que c’était un miracle que Gabriela soit en vie, il voulait que ça reste comme ça. « Tu devrais te reposer maintenant. » Il le fallait pour son bien, lui, il pourrait toujours revenir plus tard, demain, quand elle aurait eu le droit à une bonne nuit de sommeil bien mérité, ou bien, il pouvait rester là à veiller sur elle, si elle voulait, ce n’était pas comme s’il avait autre chose de mieux à faire de sa soirée ; y avait rien de mieux dans ses plans, quels qu’ils soient qui serait mieux que de rester auprès de la femme qu’il aimait.
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