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 I am just a villain vying for attention from a girl (priam)

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Noeh Callahan
Noeh Callahan

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MessageSujet: I am just a villain vying for attention from a girl (priam)   I am just a villain vying for attention from a girl (priam) Icon_minitimeVen 12 Aoû 2016 - 18:22

A la base, Noeh voulait juste venir dans ce bar pour se changer les idées. Écouter un peu de piano, puisqu'il ne peut pas en jouer chez lui. Observer les autres clients en s'imaginant leurs vies, en leur inventant des destinées imaginaires. Emmerder le barman jusqu'à ce que ce dernier lui conseille de rentrer. Ce que le Callahan n'avait pas prévu de faire, c'était de ressortir son portable pour en lire les derniers messages. Ce qu'il n'avait pas prévu non plus, c'était de cliquer sans détour sur ceux d'Aspen. Et de cogiter, encore. Entre ces messages et sa visite surprise, le jeune homme a de quoi faire depuis deux soirs, si bien que rester chez lui à méditer sur les copies de ses élèves était devenu un supplice jusqu'à ce qu'il les rende à Malachi la veille. A présent que ce tracas supplémentaire est loin de lui, Noeh a tout le loisir de se focaliser sur la rousse. Il ne sait pas ce qui est le mieux : les copies terribles des élèves de seconde année ou les sms mystérieux d'Aspen, si ce ne sont ses mots en direct live ? Son image hante le blond à tel point que le premier verre de la soirée est bien vite commandé ; il faut bien s'aider pour avoir l'esprit moins embrouillé, dénoué surtout. L'alcool l'aide bien en général. C'est complètement con, mais c'est vrai : Noeh croit y voir plus clair avec une dose suffisante dans le sang, une dose assez forte pour le laisser cloué sur sa chaise et zapper l'idée de rentrer chez lui trop tôt ou trop vite. De cette façon, au moins, il reste au même endroit et réfléchit. Il songe à ce qui a pu se passer pour qu'Aspen débarque comme ça, même après sa propre initiative au cinéma, sans pour autant trouver de réponses à ses questions. La principale intéressée n'étant pas là pour y répondre, impossible de les deviner tout seul. Fixant l'écran de son téléphone avec acharnement, comme si d'un seul coup les mots allaient se mettre à sortir de l'écran pour apparaître plus parlant, Noeh finit par relever la tête en direction du barman à quelques pas de lui. Le hélant avec un sourire un peu gauche, il attend que ce dernier soit pile en face pour faire glisser son portable sous ses yeux. - Qu'est-ce que tu lis ?, qu'il demande avec enthousiasme. La partie la plus difficile à comprendre est la fin, si bien que le Callahan masque tout le reste de l'écran de sa main. Voyant la réticence de l'homme à exécuter sa requête, Noeh acquiesce. Ouais, ouais, il vient bien de lui demander de poser ses yeux sur l'écran puis de lire. En théorie, c'est une action simple et sans risque, il n'a rien besoin de penser, juste de s'exécuter. - « D'ailleurs j'arrive en bas... » Noeh lui arrache le portable de sous les yeux en secouant la tête. Levant les yeux au ciel, il repose deux prunelles agacées dans celles du barman blasé. - Ok, je reformule. Qu'est-ce que tu comprends ? Et que cette fois-ci il fasse un effort, parce que Noeh supporte plus de pas avoir de réponse. S'il avait juste besoin de relire le message une énième fois, il n'aurait pas besoin de son aide pourrie et inutile – pour le moment. Avec un sourire exagéré, l'assistant du lycée pousse de nouveau le portable en direction de l'homme, masquant le haut du passage pour ne le faire se concentrer sur l'essentiel : la fin du message. La fin, qu'est-ce qu'elle veut dire ?! Impatient, la jambe de Noeh se met à trembler avant qu'il ne cherche à la calmer d'une main toute aussi nerveuse. Mais c'est qu'à constater l'intense réflexion qui semble habiter l'homme de l'autre côté du bar, il sent qu'il est près du but ! Baissant la tête pour capter de nouveau son regard, le pianiste le presse d'un « alors ? » silencieux. Qu'est-ce qu'il comprend dans les mots qu'il est en train de lire ? - Qu'elle aime bien les smileys ? Noeh laisse échapper un juron. Rattirant son portable à lui, il se retient de plus rager. C'est la merde. C'est vraiment la merde. Il comprend pas seul ce qu'elle a voulu mettre, commence même à songer qu'elle a pu ne rien vouloir dire de particulier dans ce message mais il saisit rien, rien du tout, il se persuade aussi sans arrêt que ça veut dire quelque chose. Et dans ce micmac de pensées confuses et douloureuses, le Callahan est foutrement mal entouré. - Tu t'rends compte que tu me sers à rien ?, qu'il finit par aboyer au barman en serrant les dents. « Qu'elle aime les smileys ? » Et blah, blah, blah. Est-ce qu'il y a une seule personne dans ce bar qui pourrait faire un moindre effort pour être moins con ? La dernière fois qu'il est venu ici, il faisait partie des crétins du lieu, sauf qu'aujourd'hui, le plus crétin entre ces 4 murs, c'est ce barman. Cet espère d'incapable qui recommence à rire. - Ressers-moi au lieu de te marrer. Poussant son verre de sa main valide, Noeh replonge le nez sur son portable. Passe une bonne soirée *smiley câlin* * smiley clin d'oeil* Ça doit vouloir dire un truc. Est-ce que c'est lui qui imagine que ça peut vouloir dire un truc ? Mais Aspen est venue l'autre soir, y'a même pas deux nuits de ça, ça, est-ce que ça voulait rien dire non plus ? Tournant la tête sur le côté, le Callahan aperçoit un autre gars, d'à peu près son âge, dont il s'approche après avoir tangué sur le côté pour descendre de son tabouret. Une fois assis sur celui juste à côté de l'inconnu, stable malgré sa tête qui tourne un peu, il s'adresse à ce dernier tout en jetant un dernier coup d'oeil au barman. - Toi, t'as pas l'air débile, tu devrais comprendre ce que je te dis. Sortant à nouveau son portable de sa poche, Noeh l'écrase sur le bar avant de le faire glisser devant le gars, masquant toujours le début du message et le prénom d'Aspen pour ne le faire se concentrer que sur la fin du sms. - Quand on t'écrit ça, tu comprends quoi ? Autant poser de suite la bonne question, plutôt que de repartir de zéro.
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Priam Mikaelson
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MessageSujet: Re: I am just a villain vying for attention from a girl (priam)   I am just a villain vying for attention from a girl (priam) Icon_minitimeDim 14 Aoû 2016 - 22:05



Je n'ai jamais vu la mer
Mais j'en ai vu des noyés
Comment fais-tu pour oublier


Les yeux rivés sur la devanture du bar, le cœur en berne, le Mikaelson se remémorait avec nostalgie les élans d’une jeunesse camouflant des bouteilles d’alcool bon marché au fond de leur sac entre les ruelles décrépis d’un quartier ne demandant qu’à tomber en ruine. Il se rappelait sa première gorgée de bière et cet arrière-goût dont l’âpreté arriva à le faire grimacer. Il se souvenait avoir fait le fier devant les gamins du coin, avoir continué à boire jusqu’à ce que sa tête lui en tourne et qu’il ne soit forcé de rentrer chez lui. Son père avait hurlé, aussi ivre que le gamin titubant jusqu’à piaule. Son père. Ce père dont la fragrance semblait toujours être imbibé de vodka. Les lippes tordues face à la devanture, c’est en laissant son cœur à la porte qu’il rentra la tête haute, la fierté au charnier. Un pied dans cette bicoque partant à la dérive, Priam ne s’étonna pas de rencontrer ces marins d’un soir si prompts à se noyer. Il atteignit le bar, s’agrippant au comptoir comme s’il s’agissait d’une bouée de sauvetage alors qu’il demandait au barman de lui servir ce qu’il avait de plus fort. Perdu au cœur du ressac, il sentit les sirènes se mettre à chanter en son thorax alors que l’alcool consumait sa gorge dans une sensation doucereuse. Courbant l’échine, perdant un peu de sa dignité dans l’ambre que lui servait le barman sans demander aucune explication, le pyrurgiste ressemblait à un athlète prêt à se lancer tête la première dans la compétition. Nageur des eaux troubles, il avalait des goulées amères du liquide incandescent en espérant trouver l’ivresse dont raffolait tant son géniteur. Ce dernier avait-il réussi à oublier la disparition de sa mère de cette manière, le cœur imbibé jusqu’à l’éclatement, les sens tellement troublés qu’il n’en reconnaissait plus son fils parfois ? Pour une fois, il avait envie de ça. Envie d’oublier son nom à s’époumoner dans un bar jusqu’à ce que le soleil se lève. Il avait besoin d’oublier ses traits en laissant l’ambroisie faire son effet, troublant la douceur du souvenir de ses prunelles toujours tiède. Il voulait juste qu’une seconde elle ne soit pas présente comme un bruit de fond troublant ses pensées. Le temps de mettre de l’ordre dans le foutoir qu’il avait réussi à mettre en quittant son appartement, gardant le silence radio. Son téléphone dans sa poche, toute sa lucidité s’étant échappée par le siphon de l’évier derrière le bar, il n’était qu’à une seconde de prendre l’appareil afin de combler le fossé posé entre ses omoplates encore un peu endolories. C’était con, après tant d’année, con de se déchirer pour un oui, pour un non, con de s’enflammer à la moindre occasion. Il était con. Plus l’alcool vint emplir son gossier, moins Priam trouvait la force de porter ses illusions bien haut tel un étendard le protégeant de la vérité. Perdu au milieu d’une marée alanguie, un sourire défait étirant ses lippes, cela faisait désormais presque une décennie qu’il n’avait plus connue l’amnistie offerte par l’ivresse. Ainsi, sans réfléchir, les restes de son myocarde en contact direct avec sa main, il sortit son téléphone sans savoir qu’en faire. Téléphoner ? Envoyer un message ? Passant une main chevrotante dans les mèches presque trop longues de sa tignasse, un long soupire échappa à l’homme auquel l’ébriété n’avait pas apportée la légèreté promise. Au final, il ne savait pas ce qu’Octavia pourrait souhaiter. Il ne s’imaginait pas la brune attendre un message de lui ou même un coup de fil. Il se l’imaginait téméraire, affrontant tête haute les choses que la vie lui lançait au visage sans jamais broncher. Même quand il s’agissait de sa misérable personne. Il se l’imaginait indépendante, courroucée et prête à lui retourner une droite dès qu’il craquera et se retrouvera pareil à un animal égaré incapable d’éviter son paillasson et la promesse du seul foyer qu’il possédait. Sortant une cigarette de sa veste, il arriva à la portée jusqu’à ses lèvres avant que le barman ne le fusille du regard et lui annonce qu’il devait fumer à l’extérieur. Un grognement inintelligible s’échappa des lèvres du mutant, ce dernier peu désireux de faire l’aller-retour de sa place au comptoir jusqu’à l’extérieur. « Y a moyen que si je te donne un billet de vingt tu laisses passer ? » Un air circonspect au visage tranchant lourdement avec la manière dont les mots sortaient de ses lèvres, emmêlés, presque gluant dans leur manière de s’écouler lentement de sa bouche, il tenta sa chance. « Vous vous êtes passés le mot pour me faire chier ce soir, c’est pas vrai. » Toisant de haut en bas le barman qui s’éloignait de lui un air désespéré fermement gravé sur le faciès, Priam songea une seconde à ce que ce dernier devait bien subir à servir des poivrots toute la soirée alors qu’il reposait sa clope dans son paquet. A cette idée, il ne put retenir un éclat de rire presque imperceptible avant de reprendre une gorgée de sa boisson. Le verre vide, un bruit blanc dans son crane arrivant à faire taire tout le reste, c’est le regard vague qu’il contemplait le mur et les étagères de liqueur lui faisant face. Peut-être était-ce pour cela qu’il ne remarqua pas directement son nouveau voisin. Peut-être était-ce pour la même raison qu’il sursauta légèrement lorsque le parfait inconnu l’aborda sans prévenir. « Moi, vraiment ? » Les sourcils froncés, le regard trouble face à cet aplomb dont faisait preuve le blond, le Mikaelson se demandait bien comment ce gars avait pu décider qu’il était le moins stupide du lot. Est-ce qu’il prenait en compte la misère dans son équation. ? Parce que si c’était le cas, il avait dû se planter quelque part, mélanger les chiffres. Le pyrurgiste était complètement con et il semblerait qu’il soit le seul étonné par la nouvelle. Un œil posé sur le téléphone tendu vers lui, s’étonnant de ne pouvoir lire que la fin du message le reste oblitéré par la main de l’inconnu, une moue songeuse étira ses traits un instant. D’un air sérieux, Priam fit une pause prégnante avant de dire : « Ca veut dire que toi et moi on va avoir besoin de plus qu’un verre. » Associant ses gestes aux mots, il fit signe au barman de les resservir avant de relire la fin du message sous ses yeux. « C’est ta copine ? Si c’est le cas, mec tu ferais bien de boire de l’eau. » Malgré lui, certainement aidé par l’alcool coulant désormais librement dans ses veines, quelques éclats de rire lui échappèrent subitement sans qu’il ne s’y attende. S'évertuant à faire taire ces dissidents au fond de sa gorge, il récupéra le verre que le barman venait de poser devant lui avant de rajouter : « Si c’est pas ta copine, on est aussi mal barré l’un que l’autre. »



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Noeh Callahan
Noeh Callahan

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MessageSujet: Re: I am just a villain vying for attention from a girl (priam)   I am just a villain vying for attention from a girl (priam) Icon_minitimeJeu 18 Aoû 2016 - 2:09

- Merde. Ils vont vraiment devoir reprendre un verre ? C'est pire que ce qu'il pensait. Dans un geste traînant, Noeh fait revenir son portable devant lui. Soudain, il a envie de le balancer au loin. Il a vraiment envie de le faire, et ça serait même pas la première fois. Celui-là porte déjà les marques d'un précédent et léger emportement, mais ces téléphones sont si légers et pratiques à envoyer valser contre les murs qu'il est parfois difficile de résister à la tentation. Toutefois, le Callahan a déjà ruiné un ancien appareil de la sorte, alors il se retient tant bien que mal. En échange, il pousse un - Naaaan. plutôt long et pâteux, le regard toujours ancré sur l'écran de son portable. Il espère tant que les lettres vont se mettre à bouger pour former un tout autre message, quelque chose de plus clair, un truc parlant, compréhensible, que ce soit alors qu'il est en plein état d'ébriété ou non, surtout non même, que regarder encore un peu les pixels flamboyants le persuade du changement à venir. Mais non. Rien ne bouge, rien de s'illumine dans son cerveau embrumé. Tournant un visage contrit en direction de son camarade à sa droite, le Callahan poursuit ses explications. - C'est mon ex. Est-ce que ça devient plus logique pour l'inconnu ? Non parce que si c'est le cas, Noeh a besoin de le savoir. Lui, ça lui mélange encore plus de choses dans la tête. Il se demande ce qu'il a fait, ce qu'il doit faire, ce qu'il a le droit de faire et ce qu'il doit éviter à tout prix. Il n'a personne pour répondre à toutes ces interrogations, alors il s'est pointé dans ce bar, où il passait dernièrement moins de temps qu'auparavant, pour placer ce sms mystérieux sous la lanterne d'un autre esprit bien plus brillant que le sien. Il a pris place sur l'un de ces tabourets, a commandé un premier verre avant de tenter une dernière fois de se débrouiller seul. De trouver la solution à son problème majeur comme un grand garçon. Un grand garçon de 26 ans supposé être capable de se démerder depuis bien longtemps sans l'aide de quiconque. Force a été de constater qu'attendre une réponse divine ne servait strictement à rien, résultat l'alcool s'est accumulé dans ses veines, le barman a subi sa présence embarrassante et ce pauvre gars est condamné à le supporter pour le reste de la soirée.

Une punition que ce dernier n'a pas mérité, ça ne fait aucun doute, toutefois Noeh n'est plus à même de rechanger de tabouret une seconde fois. Son équilibre est précaire, tout comme son moral, si bien que la réponse de son camarade n'a fait que le conforter dans son désespoir de sortir d'ici avec une aide concrète sous le bras. Il aurait dû s'en douter. C'est pas clair. Aspen est pas claire. Elle envoie des messages, elle vient le voir mais attend de lui qu'il ne réagisse pas en retour (comme toutes les personnes qu'elle côtoie attendent aussi ce comportement de sa part, juste sans le savoir), et lui n'a plus que son cerveau pour réfléchir, penser, revoir toutes les possibilités envisageables. Ce que son cœur énamouraché peut le foutre en miettes, par moment. - Du coup..., qu'il marmonne en se saisissant du verre qui vient d'être posé devant lui. L'inconnu a eu la bonne idée de leur en commander, si ça ce n'est pas sa bonne action de la journée, Noeh ne sait pas ce que c'est. Son verre rempli s'élève au milieu de son champ de vision, ses prunelles fixant le liquide qu'il remue en de petits cercles mal-maîtrisés, un sourire pataud sur les lèvres. - J'dois p't-être mélanger avec de l'eau quand même. Un rire idiot lui échappe, avant que l'alcool ne vienne se perdre dans sa gorge, lui arrachant une légère grimace. Noeh a un humour des plus douteux quand il boit. Les choses s'aggravent même quelque peu lorsqu'à l'état normal, il n'est pas certain de la situation dans laquelle il s'est mis. Ou ne s'est pas mis ? Il n'a foncièrement rien fait, quand il y réfléchit bien. Il a résisté à la tentation d'envoyer des dizaines, des centaines, voire des milliers (non, sérieusement, des milliers) de messages à Aspen, les jours ayant suivi leur rencontre au cinéma puis la discussion qui s'en est suivie entre eux sur le chemin jusqu'à chez elle. L'assistant du lycée n'a pas arrêté de se passer cette soirée en boucle pour en mémoriser les plus petits détails, afin de pouvoir se replonger sans détour dans ce souvenir-bouffée d'air à chaque fois que l'envie lui prendrait. Mais il n'a rien fait de plus. Il a juste répondu aux sms envoyés par la jeune femme, l'a laissée passer le pas de sa porte l'autre soir, mais rien de plus. Il n'est pas coupable. Il tient à le préciser. Même si c'est dans sa tête. Il est plus qu'innocent dans tout ça, c'est pas sa faute si Aspen avait besoin de parler et qu'il se révèle être une oreille attentive. On peut pas lui reprocher ça, merde. C'est injuste.

Il vient de là, l'humour à deux balles. Il vient du fait que dans l'esprit de Noeh s'affrontent des pensées contradictoires : les pensées qu'il ne devrait pas avoir au sujet de la jolie Wolstenholme s'érigent contre le peu de raison dont il est doué en temps normal, pour former un tout complètement bordélique et mesquin, qui ne cesse de se jouer de son pauvre cœur, le malmenant jour après jour sans qu'aucune ligne de conduite concrète ne lui soit dictée. Alors dans ces cas-là, il est supposé faire comment ? Il demande pas la Lune, il réclame juste un peu de clarté. Une belle lumière blanche à suivre sans crainte pour ne pas... Non, lumière blanche, mauvaise idée. Une lumière rouge. Rouge fraise même. Une joli faisceau lumineux pour le guider à travers la pénombre et l'empêcher de s'emballer. Pourquoi est-ce qu'il visualise des fraises ? Un soupir lui échappe, il divague. Le jumeau Callahan n'a jamais été le plus doué pour faire les bons choix seul, pourtant on ne cesse de le pousser sur cette voie. Si ça termine comme toutes les autres fois, avec un Noeh qui tente de faire de son mieux, d'éviter l'erreur fatale, qui se plante lamentablement et qui reprend cet essai désastreux dans les dents, il n'est pas certain qu'il puisse encaisser ce nouveau coup du sort sans rien dire. Si les autres en ont marre, lui aussi. Il en a assez d'être pris pour un crétin et d'être le dernier à saisir les messages cryptés des autres. Déposant brutalement son verre sur le comptoir devant lui, le fils Callahan continue de le contempler un instant. En silence, il l'observe comme si, à son tour, ce dernier allait pouvoir éclairer sa lanterne afin de le soulager de ces questions trop lourdes supporter. Il est venu pour un peu d'appui, autant le chercher partout. - J'aimerais que ce verre soit plus grand pour me noyer d'dans. Ou juste nager, pour m'détendre. Il n'est pas allé à la piscine de tout l'été. Entre ruminer sur le nouveau gêne de Sam, s'inquiéter de l'état d'Aspen, tout gâcher avec elle, et accepter l'éloignement brutal de Pietra sans moufter, il avait autre chose à faire et penser. A présent, il commence presque à regretter. Ça aurait été utile pour se vider l'esprit de son trop-plein de conneries. - Ta copine t'envoie des messages v'nus d'une autre planète ?, que Noeh finit par s'adresser à son bras droit de la soirée, arquant un sourcil au passage. Sourcil qui se fronce bien vite, en canon de son voisin sur le visage de Noeh, quand une mine boudeuse-enfantine accompagne sa nouvelle question. - Ou c'est pire ?
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Priam Mikaelson
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MessageSujet: Re: I am just a villain vying for attention from a girl (priam)   I am just a villain vying for attention from a girl (priam) Icon_minitimeJeu 18 Aoû 2016 - 22:29



Je n'ai jamais vu la mer
Mais j'en ai vu des noyés
Comment fais-tu pour oublier


Le mec posé à côté de lui avait des allures d’accident de la vie. A croire qu’on lui était passé dessus une fois de trop. A croire qu’on avait mis toutes les couleurs dans le même pot. La tristesse, la joie, la solitude, l’effroi. Priam pouvait lire le long de ses traits l’usure que son cœur trop gai avait pu subir à force de battre sans réfléchir. Il devait faire partie de ces empotés aux bras trop long, au temps de réflexion trop court. Ça se voyait sur gueule qu’il en avait pris des détours, qu’il était revenu à la case départ sans comprendre comment il en était arrivé là. Il voyait  tout ça sur son visage défait par la nouvelle, ses prunelles vides là où la voie lactée aurait dû briller envers et contre tout. Les prunelles décolorées à force de combler le vide avec de l’alcool, le mutant observait son vis-à-vis comme s’il contemplait son reflet tordu au gré des rides d’une flaque. Le souffle de l’ivrogne est désolé. Le mot résonna étrangement aux oreilles du Mikaelson qui détourna le regard pour la première fois. Il n’avait jamais été bon pour contempler la misère dans le regard d’autrui. Il n’avait jamais su comment faire pour endiguer la peine arrivant à clouer sur place ceux qui n’avaient rien demandé. Il savait juste comment en rajouter une couche, faire de son mieux et voir ses efforts voler en éclats. Ignorant ce pincement au cœur, il rappela le barman pour qu’il leur offre un peu de sa liqueur. Peut-être qu’à force ils trouveraient les réponses à leurs questions. Peut-être que combler le vide par l’ivresse était la seule manière d’oublier les promesses perdues  Pourtant, à force de combler le vide avec tout et n’importe quoi, il ne restait rien, pas même des souvenirs. Le brun le savait, ses parents partis en fumé au gré d’un soupir. Il avait l’air dans un piteux état l’inconnu à son flanc. Exhalant une plainte qui ressemblait étrangement à de l’agonie, Priam reposa ses prunelles inquiétés sur l’ivre qui se raccrochait à son portable comme à une bouée de sauvetage l’empêchant de remonter à la surface. C’est alors que le mot éclata dans la gorge de son voisin. Mon ex. Etrangement, ça sonnait comme une sentence, une punition à vie qu’on lui avait offerte en ne lui expliquant même pas les raisons de sa perpétuité. Cloué à son tabouret, vouté à l’image d’un Atlas incapable de porter la voute céleste l’espace d’une soirée, il paraissait piteux à noyer son regard dans le liquide ambré venant d’être déposé devant lui. Récupérant son verre comme l’inconnu, il y perdit ses prunelles un instant avant que la remarque du blond ne l’arrache à sa contemplation. D’abord désarçonné par sa remarque, il lui fallut un instant pour accorder son diaphragme afin que ce dernier laissé s’échapper les éclats de rire secs surpris que son ami de déboires venait de faire naître. « Au contraire, je te prescrits pas d’eau et plus du double de ce qu’on a bu pour ce soir. » Ainsi qu’une boite d’aspirine au réveil. Le pyrurgiste se serait attendu à un trait d’esprit, une belle parole vociférée haut et fort, l’alcool dans ses veines animant les ardeurs du blond. Néanmoins, ce dernier resta étrangement silencieux. Le regard dans le vague, les pensées tatouées le long de ses traits, il ressemblait à la statue d’un David moderne contemplant l’équation de sa vie sans pouvoir mettre le doigt sur l’inconnue lui échappant. Portant le breuvage à ses lèvres, laissant la brulure lui arracher une grimace que les années n’avaient jamais su adoucir à ses traits, Priam attendit une seconde peut-être deux avant de boire une seconde gorgée. L’inconnu restait de marbre, perdu en plein milieu d’une bataille semblant faire rage entre ses côtes. Le brun connaissait que trop bien cette sensation, lorsque perdu dans ses propres pensées il luttait contre lui-même pour comprendre l’origine de ses problèmes. Il pouvait voir l’ivrogne triturer avec ses doigts le long des sutures de son cœur, il pouvait s’imaginer le myocarde battant fiévreusement de peur d’être arraché, de peur de ne pas se remettre à battre correctement cette fois. « T’es toujours amoureux de cette fille ? » La question fut beaucoup plus brutale que Priam ne l’escomptait. Celle-ci eut le mérite d’arracher Noeh à ses pensées alors que le Mikaelson reposait son verre en ajoutant : « C’est écrit en gras sur ta gueule que c’est pas juste ton ex. » Il l’imaginait sans mal tatoué à même la face cachée de ses paupières, rappel cuisant que le cœur avait ses raisons et que personne sur terre n’avait une foutue idée de ce qu’elles pouvaient être. Gardant le silence, il offrit un sourire compatissant à ce naufragé demandant que la mer l’avale cette fois. Il avait envie de battre la tasse, s’oublier dans les profondeurs un temps. Priam comprenait ça. Trop bien. Peut-être que lui aussi il ressemblait à ça. Une épave accoudée au comptoir. Rien de plus que le portrait craché de son père au même âge, bientôt un gamin sur les bras. Le fiel était douloureux, il consumait tout sur son passage alors que la piètre excuse pour un homme qu’il était devenu récupérait sa cigarette et sortait son briquet. Luttant contre la pierre déjà lisse de ce dernier, il tenta de faire des étincelles grommelant lorsque ce dernier ne réagissait plus. Il était déjà perdu, les sens anesthésié par l’éther coulant dans ses veines, sa rage multiplié par cette impuissance lui collant à la peau. Sa clope toujours aux lèvres, la moitié de son verre ne demandant qu’à être bu, il n’essaya même pas de retenir le rire désabusé quittant ses lèvres. « C’est pire, bien pire. » Réitérant son expérience peu fructueuse avec son briquet, ce n’est qu’à la force de sa volonté et après de longue seconde à fixer l’objet qu’une flamme biscornue s’échappa de ce dernier au plus grand plaisir de Priam. La première inhalation fut la plus jouissive, le brun porta à ses lèvres son verre avant d’en boire la fin en une gorgée. « On se parle plus depuis trois mois… quatre mois ? Six mois ? J’sais même plus à cette heure ci. » Le regard perdu dans le vide, tout éclat s’étant échappé de ses prunelles, sa voix sembla s’éteindre sur la fin, flammèche refusant de se consumer plus longuement si ça ne rimait à rien. « C’était une sale bagarre. Elle gueulait, j’ai gueulé plus fort. J’ai claqué la porte et depuis silence radio. » Posant son regard sur le parfait inconnu, il ramena sa cigarette à ses lèvres, laissant la fumée emplir ses poumons afin d’oublier qu’il n’avait pas retrouvé son souffle depuis ce matin-là. « Et putain, depuis toujours j’ai jamais essayé que de faire c’qu’il fallait. Tu vois ? » Le regard trop plein. Plein de ces choses qu’il n’avait pas dites à Octavia, plein de ces trop longues heures passées à atteindre un signe. Plein de cette souffrance qu’il n’arrivait plus à porter parfois, il ne cherchait même pas à cacher la vérité étalée là. Il avait beau essayé, cette lutte était adressée à lui-même et rien n’y faisait il finirait toujours perdant. « C’est ma meilleure amie depuis le berceau et il suffit d’une engueulade. D’une putain de…  J'ai jamais connu qu'elle... J’voulais même pas l’embrasser à la base. Ou un peu. C’était les conditions. J’en sais rien. » Sa cigarette coincé entre ses doigts, il laissa son front retomber lourdement contre le chêne du comptoir en grognant lamentablement. Il voulait même pas allumer l’écran de son téléphone, redoutait l’instant fatidique où il verrait la brune lui sourire comme si elle ne voyait que lui au travers des pixels. Toujours penché sur le comptoir, toute once de fierté abandonnée à l’entrée du bar, il grommela assez fort pour que Noeh puisse l’entendre : « Tu devrais lui répondre mec. Je connais rien de ta vie, j’sais même pas c’quoi ton nom, mais si tu traines ici à te poser des questions à la con, envoie lui un message. » Il se prenait pour Yoda tout un coup, investi d’un savoir millénaire venu alourdir ses épaules. Pourtant, il n’était pas fichu de résoudre ses problèmes, ignorant la réalité jusqu’à ce qu’elle ne lui laisse plus le choix.
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Dernière édition par Priam Mikaelson le Lun 22 Aoû 2016 - 22:14, édité 1 fois
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Noeh Callahan
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MessageSujet: Re: I am just a villain vying for attention from a girl (priam)   I am just a villain vying for attention from a girl (priam) Icon_minitimeLun 22 Aoû 2016 - 14:28

Noeh se sent pâteux, Noeh se sent à côté de la plaque. Noeh regarde son verre et Noeh rigole en même temps que son voisin. Il ne calcule pas que ce dernier est en train de se foutre de lui, bien comme il faut, comme il ne réalise pas qu'il parle d'Aspen à un inconnu, dans un bar, complètement éméché. Il ne se rend d'ailleurs plus compte de grand chose depuis qu'il s'est installé sur l'un de ces tabourets près du bar, après être arrivé en début de soirée et avoir cogité assez longtemps pour manquer s'en refiler un mal de crâne. Par chance, il a pu endiguer ça en avalant toujours plus d'alcool et, surtout, en demandant conseil. Parce que demander conseil c'est bien, demander conseil c'est raisonnable et censé et adulte. Alors Noeh demande conseil comme ça ne lui arrive pas souvent, pas à Sam pour une fois, aussi, histoire de changer un peu... puis aussi parce que souvent les conseils de sa jumelle, le Callahan a du mal à les suivre. Ils sont trop demandeurs, trop élevés, tandis que les conseils de ce gars, ils ont l'air à sa portée. Une portée très basse et proche du sol, qui va le faire sans doute chuter de son siège à force de baisser en qualité à mesure que les minutes vont avancer, mais le résultat est que Noeh a droit à des conseils accessibles pour son niveau ; un miracle. Quand la question du bouclé lui parvient, le pianiste a un mouvement de recul involontaire. Tout en fronçant les sourcils, il se met à secouer la tête. Ça ressemble même plus à une accusation qu'à une question, son truc. Il est malade ce type. Et quand il évoque son front, Noeh lève bêtement les yeux vers ce dernier, dans l'espoir de l'apercevoir. Face à son verre à présent vide, sa main gauche vient frotter son front. Le geste est d'abord minime, se voulant discret, avant que le pianiste ne se tourne un peu sur le côté pour s'en débarrasser définitivement en appuyant un peu plus fort. Sur sa peau blanche, cette marque rouge passe presque inaperçu. Mais quand Noeh avale le verre de trop, il peut s'avérer d'une crédulité sans borne. Une vraie naïveté dont il ne fait jamais preuve en temps normal, si bien qu'il n'en a même pas conscience sur le moment. - Je ressens plus rien, qu'il affirme finalement à l'attention de son voisin.

Pourquoi est-ce qu'il ressentirait quelque chose ? Il n'y a rien à ressentir, il est parti. Il est avec Pietra ; il ne doit pas s'enflammer au moindre message envoyé ou des moments où il croisera Aspen. Ça peut arriver. Ça va arriver, même. Ils vivent dans la même ville ; la rencontre au cinéma l'autre fois (même si en partie provoquée) n'est qu'une preuve que leurs chemins peuvent se croiser, malgré tout ce qui s'est passé. Noeh doit juste arrêter de penser à elle. C'est pas compliqué. Ça le serait moins, en tout cas, si elle n'envoyait pas ce genre de messages, à la fois énigmatiques et gentils, adorables comme à son image. Avec toutes les mises en garde qu'il a sur le dos, comment est-il supposé faire avec ce genre de bombe entre les mains ? Il devrait peut-être penser à supprimer ces messages, ça serait... Même pas en rêve. C'est la première fois depuis un moment qu'il a droit à une attention simple, sans prise de tête, il n'a rien fait de mal dernièrement non plus, alors il a droit de garder ces messages avec lui. Pour les relire. Juste une ou deux fois encore – peut-être quatre. Ou plus. - Je vois, que Noeh affirme avec une moue embêtée, préoccupé par ce que lui raconte son ami. Oui, parce que vu les situations plutôt semblables qu'ils ont vécu, ils viennent de devenir amis en même pas deux secondes dans son esprit. Le Callahan ne peut que comprendre et entendre la peine et l'agacement que peut ressentir son voisin. Le silence radio, c'est moche. Il l'a imposé aux autres et a bien vu les dégâts, les rancoeurs et les remords qu'il en dégage maintenant. Levant sa main droite près de son épaule, Noeh la manque d'abord, avant de réussir au deuxième essai à venir tapoter cette dernière. Pour lui apporter un peu de réconfort, un peu d'aide à sa façon. Ça ne semble toutefois servir à rien, puisqu'entre la cigarette qu'il arrive enfin à s'allumer pour se détendre et son front qui touche le bois du bar, son nouvel ami est loin d'être aidé par son soutien, aussi incommensurable soit-il.

Les lèvres tordues, Noeh l'observe un instant. Il lui fait de la peine, ce pauvre type. Juste après qu'il ait fini de grommeler ses mots, un petit silence s'installe, durant lequel le regard du Callahan passe de son portable à l'inconnu, de l'inconnu au portable, en quête de la meilleure chose à faire. - N'm'appelle Noeh, qu'il finit par répondre, avec le temps de réaction digne d'un escargot croisé d'un paresseux. - Rah t'as merdé. Il reprend tout en omettant de réagir à son conseil de répondre à Aspen. C'est plus facile de faire semblant de ne pas avoir entendu.  - Moi, à côté, c'rien en fait. Il sourit comme un idiot, se remettant à fixer ce verre qui ne sert plus à rien en étant vide. - J'ai couché avec elle alors qu'on était plus ensemble depuis longtemps. Et je lui parlais plus non plus depuis longtemps. Et si je lui parlais je lui gueulais dessus. Cognant de nouveau sa main abîmé contre l'épaule de l'endormi, Noeh a l’œil brillant et la mine interpellée. - Ça nous fait un point commun ! Manifestement, ça a l'air de moins le réjouir qu'à son ami, mais bon, autant prendre un peu de bonheur là où il peut.  - Mais quand j'ai couché avec elle j'étais avec une autre. Peut-être. Apparemment, qu'il souffle en arrêtant de secouer son camarade. A force de faire ça, il va finir par le rendre malade, et également se rendre malade au passage par la même occasion. - J'en avais pas conscience en fait, 'fin c'était pas clair. Ses épaules se haussent. Il se souvient de l'annonce de Sam, ce soir-là, de son besoin de voir Aspen, de son envie de l'entendre lui parler même si c'était pour le mettre mal et de son idée de rester un peu à ses côtés pour alléger son cœur. Il n'a pas pensé à aller voir Pietra mais elle. Il y a des choses qu'il ne peut pas expliquer, qu'il ne veut pas expliquer et qui, avant tout, restent planquées dans un coin de sa tête, parce qu'au final Noeh sait pourquoi il a fait ce choix et pas un autre. Enfin le suppose. - Elles sont jamais claires putain. Sa léthargie s'accompagne d'un petit rire triste et de traits du visage qui se crispent, alors qu'il donne un petit coup à son téléphone toujours installé, témoin impuissant de leur bêtise à tous les deux, sur la table. - La preuve. Noeh ne se rend pas compte qu'il est encore moins clair dans ses décisions, ni même qu'il oublie une grande partie de l'histoire, mais ce soir il évoque au moins le pourquoi du comment tout a dégénéré. Récemment. S'il y a besoin qu'il ajoute aussi ce qui a déconné avant, si ça peut aider à un moment, pourquoi pas...

Poussant un soupir, le pianiste tourne la tête vers l'affalé à ses côtés. - Je dois lui écrire quoi ? Il ne met pas que de la bonne volonté dans sa question, sachant pertinemment qu'il n'est pas dans son droit en la posant. D'ailleurs, cet élan de prise de conscience le fait repousser le portable plus loin. - Je peux pas lui écrire. J'ai pas le droit. Pas le droit, pas le droit, pas le droit. Quand il reporte son attention sur son voisin, il aperçoit au passage la tête déconfite du barman plus loin. Elle est un peu floue et tordue, biscornue même, mais la colère qui se lie dans son regard reste la même. - Il est pas content j'crois..., qu'il murmure. - Ça va, fais pas la gueule ! Son cri est un peu étouffé par le fait que la sensation d'avoir une mâchoire en bas du visage est annihilé par la présence d'un trop-plein d'alcool dans son sang, si bien que l'air de défi dans le fond de ses prunelles se retrouve soudain un peu seul dans son audace. Le barman commence à se ravancer dans leur direction, à moins que ce ne soit pour s'occuper d'autres clients dont Noeh n'a pas calculé la présence, le paniquant dans un cas comme dans l'autre. - Ok, prends ça, prendsça, prendsça... Poussant son verre en direction de l'inconnu, Noeh prend ensuite la liberté d'attraper sa main occupée par la cigarette, afin de faire tomber la cendre dans le verre vide, sans lui faire éteindre la cigarette pour autant, avant d'adresser un sourire cabossé au barman.
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Priam Mikaelson
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MessageSujet: Re: I am just a villain vying for attention from a girl (priam)   I am just a villain vying for attention from a girl (priam) Icon_minitimeLun 22 Aoû 2016 - 23:26



Je n'ai jamais vu la mer
Mais j'en ai vu des noyés
Comment fais-tu pour oublier


Priam eu l’impression de perdre le sens de la discussion l’espace d’une seconde. Peut-être deux. L’alcool s’écoulant librement dans ses veines n’aidait pas le brun à faire sens de ce qui se produisait. Comprenant tout de travers, il avait l’impression de vivre un film dont on avait mal monté les scènes, la fin se déroulant devant ses yeux alors qu’il cherchait à comprendre le début. Les mots s’échappaient de ses lèvres tel le sang d’une plaie sans qu’il ne puisse endiguer leur flot continu. Il parlait, l’étranger parlait, dans sa tête tout cela revenait au même. Ce garçon aux traits encore mal finis, un peu comme un gamin sur lequel l’âge adulte n’était pas entièrement tombé, l’attendrissait d’une certaine manière. Il était plein de cet aplomb que le Mikaelson avait connu. Plein de cette certitude juste qui incombe ceux pensant avoir raison. Il arrivait même à le faire rire, gigotant comme un idiot à essayer d’effacer une ardoise invisible installée à même la peau de son front. Il était con ce type. Con comme lui-même et ça avait le don d’alléger un peu le poids reposant au creux de ses épaules. Ca se trouvait, on l’avait bercé trop près du mur quand il était gamin. Ou peut-être que ses parents mettaient des trucs dans son biberon à l’époque. Quoique Priam imaginait mal d’autres parents que ceux du même genre que les siens capables de faire une chose pareille. Tout ce qu’il savait, c’était que cet autre souffrait du même poison, cherchant vainement à combler le vide par la boisson là où rien ne pouvaient éteindre le feu dans leur chair. Le problème n’était pas qu’il ne ressentait rien. Le problème c’était qu’il ressentait trop. Il en était certain le pyrurgiste, à voir les rouages s’écorcher le long des traits de son faciès lessivé par la boisson. Ça se voyait sur sa gueule que ça n’arrêtait pas de fumer dans sa tête, la mécanique de ses pensées incapables d’arrêter leur mécanisme permanent. L’alcool aidant à délier ses lèvres, adoucissant les plaies qu’il s’amusait à exhiber comme les prix que la vie lui avait offert, Priam parlait. Il parlait et parlait. Il n’arrêtait plus de jacasser et ça faisait du bien d’avoir l’impression d’être écouté. Il se sentait moins seul. Noeh manqua son épaule, arrachant un sourire défait au Mikaelson qui se demandait si c’était comme ça que commençait une amitié entre poivrots. Une bonne tape sur l’épaule et une bonne claque dans la gueule histoire de se relancer sur de bonnes bases. Malgré l’empathie de l’inconnu, il ne put s’empêcher de se retrouver la tête contre le bois du comptoir, contemplant la possibilité de finir sa nuit-là, avalant ses erreurs sous forme liquide au lieu de les affronter. Lorsque l’inconnu se présenta, les mots à moitié avalés par ses lèvres endormies par l’alcool, le mutant ne prit même pas la peine de redresser son facies vers ce dernier, se contentant de grommeler un peu plus fort pour qu’il l’entende bien : « Moi, j’suis Priam. » Noeh ne manqua pas un battement pour rabaisser un peu son nouvel ami. S’apparentant à un homme tirant sur un autre déjà à terre. Un grognement informe s’échappa des lèvres de l’épave ne tenant sur son tabouret que par la force du comptoir. Si même Noeh affirmait qu’il était le pire, c’était que son cas était irrécupérable et cette idée était bien dur à appréhender pour celui venu s’oublier le temps d’un soir. C’était encore plus dur pour lui de comprendre ce que l’autre homme cherchait à expliquer, l’ivre ayant un mal fou à faire le lien entre les propos de celui-ci en train de se justifier. Secoué par Noeh comme s’il était un mort que ce dernier cherchait à ranimer, il tourna son faciès en la direction du deuxième ivrogne, bougeant légèrement pour que sa tête puisse reposer de manière agréable dans le creux de son bras et qu’il puisse poser ses prunelles dans celle de l’emmerdeur. « Arrête  d’me secouer, je suis pas un punching-ball. »  Un soupire s’échappant des lèvres du brun, ce dernier  porta sa clope à ses lèvres  en détaillant l’autre ivrogne de ses iris troubles. « Ca nous fait rien du tout mec. J’me suis fait baiser sur toute la ligne, mais j’ai jamais couché avec. » Un rire bien trop amer que pour porter la moindre once de bonhommie s’échappa alors de ses lèvres. Il se sentait con tout d’un coup, triste et fatigué d’être là au lieu de chercher à remettre de l’ordre dans ce foutoir qu’elle avait réussi à nouer au milieu de sa cage thoracique. Et son ami d’un soir parlait, s’expliquait, se justifiait. Les yeux perdus dans la contemplation du verre que ce dernier avait laissé à portée de ses prunelles, il ne put réprimer la remarque sèche et dubitative qui ne manqua pas de claquer hors de sa bouche.  « Non, t’étais en couple et t’as couché avec ton ex. T’es sérieux ? » Ses iris céruléennes se mirent à ciseler le jeune homme alors qu’il se confondit instantanément en justification, ses épaules se haussant avant de s’affaisser, ses pensées se mettant à danser le long de ses traits un peu trop usé pour leur âge. Il aurait aimé pouvoir le juger, Priam. Il aurait aimé avoir l’hypocrisie de lui jeter la première pierre en lui disant à quel point il était con, sauf qu’il se retrouvait un peu trop dans Noeh. Il se perdait un peu dans cette maladresse mal définie le long de ses mots, dans cette incompréhension qui semblait entourer le tableau.  Moins il en disait ce dernier, plus Priam avait l’impression de comprendre alors qu’il ne comprenait rien. Le téléphone ne se déplaça que de quelques centimètres, pourtant il semblait être le vecteur de toute sa rage, le destinataire de toutes ses peines. Observant l’objet, le mutant refusait de contempler le spectacle d’ombres chinoises se mouvant sur la carrure de l’ami, de l’inconnu. Il imaginait sans mal ce qui devait se passer là et refusait de le voir. Ils faisaient pitiés eux deux. Le duo mal assorti d’écorchés par la vie. Ils faisaient pitiés et pourtant ils se complétaient bien, se consumant comme la cigarette au bout des doigts du pyrurgiste. Ils se comprenaient dans leurs travers là où les autres ne cherchaient pas à savoir le fond de leur version. « Ce que tu penses. J’en sais rien moi. Le premier truc qui t’vient à l’esprit ? » Il ressemblait à un animal blessé, Noeh. Avec son regard inquiet, cette place qu’il ne prenait pas de son corps, de sa personne. Il ressemblait à un animal inquiet qui refusait d’exister dans la case lui étant réservé. Déjà il faisait marche arrière, lapin pris dans les phares. « Arrête de faire ta chochotte mec. J’vais l’écrire ce message si t’es pas foutu de le faire. » Et s’immiscer un peu plus dans ses affaires par la même occasion,  ignorant le tourbillon d’émotions bloqué dans le fond de sa gorge et cette nausée lui collant à l’estomac depuis trop longtemps déjà. « Change pas la conversation… » Coupé dans son élan impétueux, c’est le regard vitreux qu’il observait Noeh en train de s’égosiller pour quelqu’un dans son dos. Il ressemblait à une farce, s’agitant dans tous les sens alors que les mots peinaient à sortir de ses lèvres. Ce gars ressemblait à un personnage de la littérature, un Oliver Twist des temps modernes tombés dans l’alcool. Retenant à grande peine un rire grossier menaçant de fendre son faciès, Priam perdit tout fil de ce qui était en train de se dérouler lorsque Noeh l’attrapa par la main avant de l’inviter vivement à prendre son verre. Se redressant malgré le vertige arrivant à le faire défaillir une seconde, il fallu quelques instants au Mikaelson pour reprendre ses marques alors que le barman les observait une moue réprobatrice cruellement affichée sur son faciès de bulldog. La cigarette toujours calée entre ses doigts, ce fut avec bien des difficultés qu’il arriva à sortir son portefeuille de son autre main avant de tendre quelques billets au barman. « On reprendra n’importe quoi. » Un sourire fier de son effet aux lèvres, le regard peinant à rester fixer sur un seul point, il grimaça en gesticulant lorsque le barman lui arracha sa cigarette pour l’écraser dans le verre vide. « Vous étiez pas assez énervant chacun de votre côté, il a fallu que vous vous liguiez contre moi en plus. » Poussé par l’alcool dans ses veines, par l’irritation aussi, Priam se pencha vers l’avant dans un geste clairement menaçant. Il s’apprêtait à ouvrir la bouche et passer à l’acte lorsque la main de Noeh trouva son buste pour l’aider à se réinstaller sur son tabouret. Plantant ses prunelles dans celle de celui qui méritait définitivement le titre d’ami, le mutant retourna son attention vers le barman avant de dire : « Les vilains barmans ont pas droit à un pourboire. Va nous servir nos boissons, vilain barman. » En l’espace d’une seconde l’ancien détenu était passé d’une prestance terrifiante à celle de l’ivrogne qu’il était, entièrement inoffensif. Les traits tirés par la fatigue, l’alcool n’aidant pas à éclaircir son esprit déjà bien troublé, il attrapa son téléphone avant de se mettre à taper un message avec d’énormes difficultés posant l’appareil sur le comptoir afin de le montrer une fois son œuvre achevée. « Tu peux écrire un truc comme ça, tout en subtililité pour bien la perturber en retour. » Sur l’écran on pouvait voir la lettre O dans la case destinataire et en dessous les mots écrits avec beaucoup de candeur : Je sais quil est tard, mai je me demandé si t u dormais, parceque je pensais à toi et. Pétulant comme un coq de basse cours, Priam en rajouta une couche de manière impétueuse : « Elle va rien comprendre. » Le barman déposa leurs nouveaux verres devant eux en fusillant gracieusement du regard le pyrurgiste alors que ce dernier récupérait son téléphone afin d’effacer les quelques mots qu’il venait décrire. Interrompu dans son mouvement par une force invisible, le brun observa l’écran avec beaucoup d’attention durant de longues secondes avant de se tourner livide vers Noeh : « Y a moyen de désenvoyer des messages sur ces machins-là ? » Pressant l’appareil dans les mains de son ami comme s’il venait de lui bruler les doigts, un couinement s’échappa de ses lèvres alors qu’il dévorait des yeux le pauvre gars en train de contempler le bordel que le Mikaelson avait réussi à un peu plus amener dans sa vie. Face aux yeux trop clairs de Noeh, le regard de ce dernier bien trop défaitiste au goût du mutant, ce dernier attrapa son verre avant d’en avaler la moitié d’une traite et se remettre à chouiner. « S’en est de trop, j’fais grève de la vie moi, y en a marre. »

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Noeh Callahan
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MessageSujet: Re: I am just a villain vying for attention from a girl (priam)   I am just a villain vying for attention from a girl (priam) Icon_minitimeJeu 25 Aoû 2016 - 1:00

Priam. C'est joli comme prénom. Ça sonne bien aux oreilles de Noeh. C'est facile à retenir, c'est pas compliqué à prononcer. Si ça avait été tout l'inverse, le Callahan n'aurait pas souri en l'entendant. Il aurait froncé les sourcils en guise d'interrogation implicite, histoire de faire répéter son interlocuteur car ayant mal compris le prénom annoncé, mais ce n'est pas le cas. A la place, le pianiste offre un grand sourire à son camarade. Priam passe plusieurs fois dans sa tête, histoire de le mémoriser au moins pour les 20 prochaines minutes. Enfin, son envie de se souvenir du prénom de son nouvel ami, elle s'atténue un peu quand il est confronté à sa réaction au sujet de ce qu'il a fait. - Je sais, je sais, je saaaaaaaaaais. C'est mal. On lui a dit, répété, hurlé, balancé dans la figure à toutes les sauces. C'est moche, ce qu'il a fait. C'est super con, et inconscient, puéril. C'est une réaction digne des plus grands gamins de ce monde, et peut-être qu'avec cette décision plus impulsive que réfléchie, Noeh en est devenu le preux représentant en battant tous ses adversaires à la présidence au passage. A présent, le Callahan arrive même à reconnaître là où il a merdé. La prochaine fois qu'il apprend que sa jumelle est une mutante, il rentre chez lui. Maintenant il a son appartement en plus, pas besoin de se traîner jusqu'au Manoir. Du coup, la prochaine fois qu'il apprend un truc dans le genre, il reste tout seul. Il ne parle à personne, il n'appelle personne, il ne frappe à la porte de personne, il n'embrasse pas Aspen, il ne la serre pas dans ses bras, il ne caresse pas sa peau, ni n'inspire l'odeur délicate de ses cheveux, ni- - Enfin c'était pas mal, plus que pas mal, mais c'est mal. L'air béat qui vient de se coller sur son visage en dit long ; et après toutes ces déclinaisons du sens du mot « mal », Noeh a presque mal au crâne. Ça doit être ça, d'être paumé. Ne plus savoir où on en est, ne plus savoir interprété les messages ou les mots, le tout mélangé au creux du ventre et du cœur, c'est tout ça qui doit rendre les gens tristes par moment. C'est ce qui doit rendre soudain Noeh triste, le temps d'une seconde, malgré le souvenir de cette nuit passée dans les bras de la Wolstenholme qui continue de le faire sourire comme un idiot.

Ce n'est qu'une fois le barman devant lui, agacé, que le Callahan relève la tête de son portable. Entre le moment où il a gueulé, celui où le conseil de Priam a percuté son crâne pour s'y diffuser et le dernier où le mec est venu se planter devant eux pour les emmerder, Noeh a l'impression qu'il s'est écoulé une éternité comme quelques secondes à peine. Encore perdu dans sa réflexion sur « qu'envoyer à Aspen ? », ses mots mollusquiens passent ses lèvres tandis que toute son attention se porte sur l'homme devant lui. Qu'est-ce qu'il raconte ce fou ? - Qu'on se ligue contr-, qu'il a à peine le temps de rétorquer, un brin provocateur, que sa main vient retenir son ami de faire une connerie. - Niam, non... Heureusement qu'il n'a pas besoin d'user de toutes ses maigres forces pour ce faire, Niam se laisse faire sans trop rechigner, jusqu'à même se désintéresser du barman pour le regarder. Obnubilé par ces deux prunelles qui se plantent dans les siennes, Noeh croit presque pouvoir lire dans son âme. Il a les yeux moins clairs que les siens, un peu obstrués par des paupières lourdes, mais si parlants. Peut-être est-il en train de lui parler par la pensée. Comme Sam. Est-ce qu'il est comme elle ? Si c'est le cas, il faut qu'il se concentre, sinon il va le bloquer ou faire rater sa tentative, et ça doit demander un gros effort de réussir à lui envoyer un truc par la pensée, Noeh ne sait pas comment Sam fait pour y arriver. Elle est forte. Elle a toujours été plus forte. Finalement, le Callahan se détourne de son ami. C'est pas qu'il aime pas recevoir de pensées, hein, vraiment, juste que quand il capte pas – et c'est rare qu'il capte, en vrai – il se fatigue vite. Et il sert à rien. Autant arrêter de suite plutôt que d'essuyer un nouvel échec cuisant. Quand il entend la dernière remarque de Niam – Niam c'est bizarre – à l'attention du serveur, Noeh se contente de répéter « vilain serveur » sans le son, juste du bout des lèvres.

Un petit rire secoue son buste, tandis que le téléphone de Priam – parce que c'est Priam, ça y est, c'est revenu, ça va rester – cogne sur le comptoir à son tour. Le sien est toujours un peu plus loin, sur sa gauche. Plissant les yeux, Noeh se penche sur le côté pour lire le sms écrit. - On cherche pas l'inverse ?, qu'il souffle. Trop tard, le message est déjà envoyé. Mais, c'est vrai quoi, ils sont pas supposés ne pas les perturber, justement, pour espérer comprendre certaines choses ? S'il perturbe Aspen, ce... ce serait lui rendre la monnaie de sa pièce, certes, mais ça reviendrait à se perturber soi-même dans le même temps. Est-ce que c'est le but ? Au point où il en est, le blond est prêt à tout. Avalant une nouvelle gorgée d'alcool, ce dernier a le sentiment qu'une éternité s'est écoulée entre l'instant où Priam a envoyé son message et celui où il s'est mis à afficher une mine horrifiée. Putain, ce qui se trouve dans ce verre doit être plus fort qu'il ne l'imagine. Pris d'un nouveau rire face à la question de son camarade, Noeh attrape le portable avancé dans sa direction et lui adresse un regard vague.  - T'es sérieux ?, qu'il répète comme un idiot. Ça lui apprendra, à Priam, à se foutre de lui dans un moment aussi critique. Ses prunelles scrutent l'écran à la recherche d'une réponse. - Ouais, non, y'a marqué que le message a été distribué. Son annonce tombe comme un cheveu sur la soupe. Il est déçu. Si déçu que sa moue devient boudeuse quand il entend les lamentations de Priam à ses côtés. Rien n'est fait pour les aider. L'écran s'illumine soudain. Le temps de réaction de Noeh est long, bien trop long, si long que c'est d'abord la question qui lui brûlait les lèvres il y a encore deux secondes à peine qui sort en premier. - C'est qui O ? C'est là qu'il réalise qu'un truc supplémentaire s'est inscrit à l'écran. - Elle a répondu ! Son trop-plein d'enthousiasme a dû s'entendre dans une bonne partie du bar. Attrapant le téléphone dans sa main valide, le pianiste écarquille les yeux afin d'y voir le plus clair possible. - Tu t'es trompé de numéro ! Son déchiffrage s'achève sur un visage blasé. Visage qu'il tourne en direction de Priam. - T'es vraiment trop con. Noeh se dit qu'il a trouvé pire boulet que lui. Un bon, gros, grand boulet qu'il doit rouler en même temps que son propre corps de boulet dans la longue et sinueuse pente de la rédemption. - C'est à quelle lettre de l'alphabet que t'devais écrire ? Le Callahan le taquine une dernière fois, avant de reposer le portable entre eux. Jetant un coup d'oeil à son propre téléphone, Noeh se lance. Il s'en saisit, le fiche dans son champ de vision trouble et se concentre un maximum. C'est maintenant que tous ses efforts doivent se combiner, c'est maintenant que sa vie va se jouer. - Moi c'est facile, Aspen ça commence par un A, j'peux pas me tromper..., qu'il commente, alors que les derniers messages qu'ils se sont envoyés s'affichent devant lui. Ses prunelles embrumées les parcourent lentement, histoire de bien se les remettre -ou non- en mémoire, avant qu'il n'inspire un grand coup. - Écrire c'que je pense. Après mûre réflexion, après avoir fait le tri sur toutes les choses qu'il a envie de dire à la jeune femme, Noeh choisit de faire simple. Les doigts plus lourds et difficiles à manier que des enclumes, le message est tapé tant bien que mal de sa seule main apte à le faire. Déjà qu'en temps normal, il met un temps infini à composer un message, les choses empirent avec deux ou trois verres dans le nez. Au moins. aPSEN je pensaiss à toi ty'me maqnues Il se dit qu'ajouter un truc qu'elle aime bien, ça serait pas mal. Après avoir retrouvé comment rajouter des smileys, son pouce appuie une fois sur un cœur rouge et voyant, le premier ayant attiré son attention. Le pianiste ne se rend pas compte qu'il a appuyé plusieurs fois dessus, ajoutant une ribambelle de cœurs à son sms court et bref, à la base. Il appuie brusquement sur « envoyer » avant d'hésiter de nouveau. - Vas-y j'vais lui répondre à ta meuf. Je suis inspiré. Noeh fait mine de s'échauffer, se réajuste sur son tabouret et se sent surtout pousser des ailes. Il s'accapare le portable de Priam et se lance. Ils'rst pas trompe, c' toi qu'il vrut parlerer, il l'a sit Crois-en son nouvzlll ami quu lui veut di bien Un autre cœur, cette fois-ci unique, et il envoie. - Voilà !, qu'il annonce avec un grand sourire satisfait.
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Priam Mikaelson
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MessageSujet: Re: I am just a villain vying for attention from a girl (priam)   I am just a villain vying for attention from a girl (priam) Icon_minitimeDim 28 Aoû 2016 - 22:17



Je n'ai jamais vu la mer
Mais j'en ai vu des noyés
Comment fais-tu pour oublier


Priam n’avait pas imaginé la manière dont cette soirée aurait pu échapper à son contrôle. Cédant à cette faiblesse inhérente aux Mikaelson, de toute évidence, le brun pensait s’arrêter pour un verre, peut-être deux. Il ne s’agissait pour ce dernier que d’un moyen de faire disparaître cette pression sur ses épaules le temps d’un instant. Il voulait noyer les sirènes chantant en son buste, ce bruit sourd et assourdissant l’empêchant de réfléchir correctement en permanence depuis qu’il avait quitté l’appartement de son amie, gardant à la jambe une cicatrice endolorie et au cœur un souvenir indélébile. Un seul verre s’était transformé en un second, puis un troisième. C’était au quatrième que Noeh était arrivé, en bon prince qu’il était. Il ne devait pas savoir, cet inconnu un peu étrange ayant réussi à se faire une place auprès de Priam, il devait pas se douter que d’un claquement de doigt il avait su arracher le mutant au morose de sa soirée, de cette ivresse rageuse menaçant de l’avaler. Il ne pouvait  pas savoir qu’à sa manière, titubant, trébuchant sur ses mots et sans trop comprendre ce qu’il faisait, il avait aidé le brun à n’être plus seul dans ses pensées. Pour lui que l’isolement terrifiait, c’était un précieux cadeau que ce presque inconnu, ce nouvel ami, lui faisait. Malgré une réaction à chaud, le mutant ne se retenant pas de commenter le comportement de Noeh, il n’en pensait rien le presque homme, le toujours gamin. Dans le fond, ils ne se connaissaient en rien, partageant de l’alcool dont ils ne goûtaient plus la saveur en commentant des déboires qu’ils étaient incapables de porter respectivement. Ils s’étaient trouvés dans cette misère et Priam était la dernière personne à pouvoir jeter la première pierre au brun. Non, certainement pas lui qui fuyait le bonheur dès que ce dernier se trouvait à portée. Par lui qui ne connaissait que la saveur de la cendre et peinait à se remémorer la saveur de ces baisers échangés à la fièvre d’un corps luttant pour tenir encore un instant, juste de quoi souffrir encore, juste de quoi aller de l’avant. C’était pas mal. Non, c’était tellement plus que ça. C’était doux, incertain. C’était timide et pourtant violent dans ces pulsations douloureuses que ça lui arracha sur le coup. Incapable de retenir cet éclat de rire pâteux, divisé entre l’ivresse lui faisant tourner la tête et la douleur de comprendre maintenant ce que s’était, il en aurait presque eut honte.  Il était amoureux de sa meilleure amie et, plus que de pleinement prendre conscience de la portée de ce mot seulement maintenant, il fallait qu’il soit en train de partager un verre avec un autre poivrot lorsque cette épiphanie le frappait.
Le filtre séparant la pensée du pyrurgiste et ses actes semblait avoir été dangereusement endommagé lors de la soirée. Investi d’une mission divine, persuadé de posséder toutes les réponses aux problèmes de Noeh là où il était perdu face au sien, il se prenait pour un bourreau des cœurs là où il n’en était rien. C’était surement à cause de cela que lorsque le barman les dérangea sans ménagement Priam ne chercha pas à retenir cet élan l’entrainant vers l’avant. Il avait assez d’alcool dans les veines que pour s’imaginer réduire le bâtiment en cendres sans ciller un instant. Il avait assez d’ambroisie dans le système que pour se croire tout puissant. Néanmoins, conscience embrumée dans cette soirée déjà bien étrange, l’autre brun le retint sans même avoir à réfléchir. Il avait une tête à s’appeler Niam ? Ses prunelles trouvant l’océan de celle de son interlocuteur, il s’interrogea un instant. Peut-être que ses parents avaient faux sur toute la ligne, peut-être qu’il n’avait pas l’étoffe d’un roi grec. Peut-être qu’il était juste un Niam. Un Niam assez en colère et éméché que pour remettre à sa place au barman avant que ses idées brillantes ne le trainent toujours plus vers l’avant, vers cette chute dont il ne saurait certainement pas se relever.
Les yeux rivés sur l’écran de son téléphone, le cœur battant au rythme soutenu d’un hymne dont il ne connaissait pas l’air, Priam se demandait quel état la véritable portée de l’acte qu’il venait de poser. Il ne s’agissait de rien de plus que quelques mots sur un écran, il était bien loin d’une déclaration brûlante ou de l’effroi glacé qu’abandonnait dans sa chair les cœurs à cœurs trop terrifiant. Néanmoins, se débarrassant du téléphone comme d’une preuve insupportable des tréfonds de sa connerie, le Mikaelson priait pour que Noeh possède la solution à ce nouveau problème venu alourdir la pile déjà trop lourde de ses confrères.  La vérité était froide, glacée pour celui qui avait le sang si chaud de s’être tant enivré. Les mots de Noeh ressemblait en la morsure glacée d’une réalité que Priam n’était pas apte à porter. Pas sur de véritablement contempler l’ampleur des dégâts, pareils à un blessé tâtant la plaie en espérant que le trou d’obus s’arrête là, il ne put réprimer le son étrangler s’échappant de sa gorge. « Putain. » Le liquide dans sa gorge était encore incandescent alors que Noeh le matraquait de ses questions, de nouvelles informations dont le pyrurgiste ne savait quoi faire. Un peu irrité par cet entrain qu’il mettait dans le fait de lui prouver qu’il n’était rien de plus qu’un gros con, Priam s’apprêtait à aboyer en retour lorsqu’une information traversa son esprit embrumé. Une seconde durant, il s’accrocha tant bien que mal à cette dernière avant que ses maigres capacités de concentration ne le lâche comme le con qu’il était. « Son nom c’est Octavia. O, en plus court. C’est définitivement elle. » Retournant son attention vers son verre, s’étonnant de la vitesse à laquelle ses doigts semblaient s’engourdir alors que le liquide disparaissait de son contenant.
C’était avec une difficulté nouvelle que Priam peinait à faire sens de ce qu’il pensait. Les idées se succédaient, ses pensées s’entrechoquaient alors qu’à côté de lui semblait arriver à se gérer par lui-même sans trop de problème. Il était censé répondre quoi le mutant ? Qu’il s’était pas trompé de numéro ? Qu’il risquait pas de se tromper de numéro car c’était le seul qu’il connaissait sur le bout des doigts, gardant les numéros ancrés dans ses rétines à force d’avoir contemplé la possibilité de la contacter de la sorte ? Il n’était pas sur que quelques mots écrits entre deux gorgées d’alcool pourraient éclaircir cette part d’ombre s’étant abattue sur leur histoire. Dans le fond il ne savait pas quoi faire. Maintenant que l’alcool arrivait à délier ses plus grandes inhibitions, le brun n’avait aucun mal à admettre son incapacité à comprendre ce dont Octavia avait besoin. Parce que ça ne pouvait pas être lui. Pas dans cette vie. Pas dans ces condition. Un grognement plaintif s’échappa à nouveau de ses lèvres alors qu’il observait le comptoir lui faisant face en répondant : « Parfait Nono. Tu t’ccupes de la partie discours de l’équipe, moi je m’ccupe de l’hydratanation. » Sans qu’il n’y réfléchisse consciemment, ses lèvres s’étirèrent lentement en un sourire ombragé par cet air béat que l’alcool arrivait à peindre sur son visage malgré cette fatigue ancrée dans sa chair. Récupérant son téléphone une fois que son sauveur eut fait son office, il tendit un bras vers ce dernier afin d’ébouriffer sa crinière un sourire trop large déchirant son faciès. « Captain Nono, tu es promoté au rang de super ami. » Ses lèvres sèches, les yeux vitreux peinant à se fixer sur le visage trouble de Noeh, ce fut avec d’énormes difficultés que le brun tenta de redresser son poids sur son tabouret sans perdre l’équilibre. Alors qu’il était sur le poids d’ajouter quelque chose, surement sur le fait que son nouvel ami était le seul capable de comprendre les tréfonds de son âme, l’alcool ayant réussi à sortir le dramaturge sommeillant en lui, son téléphone se mit à vibrer dans sa main droite. Irrépressiblement attiré par ce dernier, Priam ne chercha même pas à feindre le désintérêt alors que son cœur venait de recevoir un électrochoc douloureux. Ses doigts réagissant là où son cerveau était incapable de prendre une décision, le brun dévora les mots de son ami avant de s’enquérir de ceux de sa moitié.
La claque fut douloureuse. Presque une droite reçue en plein dans le nez. Relisant trois fois le message, de peur de s’être trompé quelque part, d’avoir manqué une virgule, d’avoir déplacé un mot de place. Il espérait vainement que les mots prennent un sens nouveau. Pourtant, naufragé au cœur d’une mer alcoolisée, il devait se rendre à l’évidence qu’il buvait la tasse et qu’au point où il en était ça ne le dérangerait plus de couler. Ses doigts peinant à exécuter les ordres flous venant de son cerveau, Priam ne prit même pas la peine de se relire. Il avait trop peur de vouloir faire marche arrière, de feindre l’ignorance, la laisser dans ce flou qui les avait séparé tous ces mois durant. Les mots étaient clairs, à ses yeux en tout cas, traduisant péniblement ce trouble qu’il avait. Il devait l’oublier ? Comme s’il avait jamais pu le faire. Un doigt au-dessus du bouton d’envoi, c’est les yeux perdus sur l’écran que le message s’échappa de sa portée : Czst Moise ila trip bu. K k. Jz peix le suprimer mais je le conais paf codur. Jz sais pas t'oublir , cz marchr pas. Vas eteundr mon tel. Pafdon. Siis desolz. Le Mikaelson laissa à peine le temps à l’appareille de confirmer l’envoie que déjà il coupait ce dernier avant de le laisser reposer sur le comptoir. Il ne voulait pas savoir ce qu’elle avait à lui dire. Il ne voulait pas se rendre compte douloureusement que les minutes s’égrenaient alors que la brune ne lui répondait pas. Il préférait clairement s’intéresser à Moise et son âme sœur, Aspen. Aspen ? « Moise, t’es un mec génial. Laisse pas les méchants te dire que c’est pas le cas. » Plantant des prunelles vindicatives dans celles de son voisin, il posa une main sur son torse pour montrer sa sincérité, avant d’ajouter : « T’es incroyable et elle rendra des comptes. Comment t’as dit qu’elle s’appelait ? Aspen ? Genre Aspen Aspen ? » Dévisageant Noeh du regard, s’étonnant de la symétrie de ses traits et de la manière dont un garçon si mignon pouvait avoir une vie amoureuse aussi boiteuse, il en aurait presque oublié Aspen l’espace d’une seconde. Aspen ?

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Noeh Callahan
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MessageSujet: Re: I am just a villain vying for attention from a girl (priam)   I am just a villain vying for attention from a girl (priam) Icon_minitimeMer 31 Aoû 2016 - 21:13

- Octavia..., que Noeh répète dans le vent. L'information rentre par une oreille, ne sort pas par l'autre, mais elle se perd pour sûr quelque part, dans le vide abyssale qui compose son "cerveau". Les gentils mots qui lui parviennent de Priam lui font prendre une moue touchée, les lèvres serrées et le regard ému. Ils suffisent surtout à le priver de la moindre réflexion poussée quant à cette information capitale qu'il vient d'avoir. - Toi aussi..., qu'il lui avoue en l'observant se redresser sur son siège sans le voir. Ils se comprennent, tous les deux, ils semblent faits pour s'entendre. Priam l'écoute sans s'énerver, sans le taper, même en sachant ce qu'il a fait. Même en sachant que c'est mal, pas bien, pas cool, pas poli, pas gentil, tout en sachant ça! Il l'aime, soudain. D'un amour inconditionnel et fraternel, comme Noeh n'en a pas ressenti depuis longtemps. Lorcan lui manque. Le Callahan a envie de le serrer dans ses bras, sauf qu'il n'est pas là. A la place, il a droit à un gros boulet en train de trafiquer son portable comme bras droit. C'est mieux que rien. - Non qu'est-ce tu fais !, qu'il s'exclame en voyant l'écran du téléphone devenir noir. La bouche grande ouverte, Noeh relève son visage médusé en direction de celui de son nouvel ami. Il le lâche ? Il l'abandonne ? Maintenant ?! Il ne peut pas faire ça, il n'a pas le droit de faire ça, pas tant que... Dans un élan de bonté de ma part, je vais faire comme si ce message n'avait jamais existé. Encore moins à cette heure ci. Bonne nuit. Sa main valide rapproche son téléphone de son regard affolé. Elle a répondu. Elle a répondu. Les mots mettent un certain temps à percuter, dans le crâne de Noeh. Il n'assimile pas bien le côté négatif du message, son esprit étant absorbé par le fait qu'Aspen a pris le temps de lui répondre. C'est bien. C'est même super bien. C'est même si bien qu'il ne comprend pas pourquoi il commence à avoir envie de pleurer. Est-ce que c'est de joie ? Est-ce que c'est parce qu'il vient enfin de réaliser qu'elle s'en fout, de son message ? Elle s'en fiche, en fait, de son sms, elle préfère dormir. Il comprend, il est pas très malin à envoyer ça à cette heure-ci. Mais quand est-ce qu'il peut l'envoyer sinon ? Il est même jamais certain d'avoir une réponse alors qu'il en désire tant quand il ose faire un pas aussi grand, un pas de géant. - Comme si ce message n'avait jamais existé... Elle va le supprimer ? Noeh ne questionne pas quelqu'un en particulier ; ni Priam, ni lui-même, ni le barman. Il affiche juste une mine déconfite face à une situation qui lui échappe toujours plus, toujours mieux. Pourquoi elle lui fait ça ? Pourquoi quand elle, elle envoie des messages, il est heureux comme jamais ? Pourquoi elle, elle ressent rien ? Pourquoi elle est méchante ? Plus il cogite, plus il médite sa réponse, et plus il écrit l'inverse. Même s'il lui en veut de prendre ses mots comme ça, avec autant de détachement alors que l'autre soir elle était la plus adorable de toute la planète entière, il veut pas qu'elle oublie son message. Puis on oublie pas un message comme ça. Lui, il garde tout, même si ça peut lui porter tord. Il a besoin de tout garder pour tout garder au creux de son cœur, là où est la place naturelle des choses. Et le conseil de Priam revient le hanter. Dire ce qu'il pense. Noeh se lance : « t'es grntille (un cœur) je te le dis parce que je prnse tout letemps à toi et après tu sras loin je veux pas ila dit que je devais crire ce sue je pensee ». Autant préciser que l'idée n'est pas de lui en premier, si finalement elle apprécie encore moins ce deuxième sms que le premier.

Toutefois, à la différence de Priam, le Callahan n'éteint pas son téléphone. Elle va répondre, Aspen. Elle va arrêter de lui faire perdre la tête et elle va lui dire ce qu'elle veut vraiment de lui. Maintenant, elle sait la vérité : elle sort pas de sa tête. Elle s'évade pas non plus de ses rêves, c'est même pire qu'avant. Pire qu'à ses débuts à la fac où il n'arrêtait pas de se demander ce qu'elle faisait, comment elle allait, où elle était. Ça recommence comme à l'époque où son cœur criait son absence sans être entendu. C'est pareil. Foutue adorable Aspen. - Moqui ? Mais je m'appelle p-, qu'il reprend soudain, captant brusquement la nouvelle dénomination donnée par son voisin. Les lèvres sont toujours aussi molles, les mots toujours plus difficiles à s'enchaîner, donnant l'impression qu'il va presque s'échouer sur le comptoir, à son tour, mais non. Non, on lui parle d'Aspen, ça le réveille. Ça l'éveille au monde qui l'entoure avec un immense sourire sur les lèvres, avant qu'il ne secoue la tête. Il a envie de souffler un « mais non idiot » à Priam, mais il n'a pas le temps ; il doit réfuter la question. - Aspen Aspen, j'connais pas. Ses doigts se saisissent de nouveau de son téléphone, tapotent sur l'écran le code puis se mettent en quête de ses photos. Il se met à chercher les plus vieilles qu'il a pu sauvegarder, dans ces dossiers qu'il n'est pas supposé avoir gardé, qu'il tente de se persuader de supprimer depuis un bon moment, et ce soir, Noeh est sacrément content d'avoir joué les bornés une fois de plus. Une fois la photo idéale trouvée, il l'expose avec une fierté non-dissimulée sous le regard de son ami. - Ma Aspen c'est Aspen Bianca Wolstenholme. Il a un peu crié en étalant toute son identité, sans même s'en rendre compte. - Elles se connaissent peut-être, entre Aspen, j'en sais rien moi. C'petit Radcliff, qu'il commente, fermant la photo, reposant son portable bien devant lui. Quand il accorde de nouveau son attention à Priam, il penche la tête sur le côté. Il tire une tronche bizarre. - Tu la connais ? Il ricane, sans imaginer une seule seconde que ça puisse être vrai. Il le saurait. Ou pas. Ou bien sûr que si puisqu'il regarde les photos qu'elle poste sur son truc « am » là tout le temps, et ça l'aurait marqué si... - T'es beerpong ?, qu'il assène brusquement. Pour le coup, Noeh balance son accusation en le fixant intensément de ses iris perçantes. L'émeraude dans son regard se met à grésiller à la lumière tamisée de l'éclairage du bar, tandis que ses prunelles se dardent dans celles de Priam pour l'empêcher de se défiler. C'est fou que ça l'ait pas frappé plus tôt, il aurait dû s'en douter. - Est-ce que tu joues au beerpong avec elle ? Il reformule, sait-on jamais, il est peut-être simplet. Autant que Noeh l'est à cet instant précis, lui aussi, mais qu'importe. Il y a un truc qui le gêne. Un truc pas net, un truc pas crédible, un truc qui colle pas. Déjà, le Callahan a le sentiment que son camarade pige plus rien à ce qu'il raconte – ce qui est pas bon. Puis dans sa tête, quelque chose le dérange, le démange, comme si ce qu'il racontait ne semblait pas correct chez lui non plus, bien qu'il soit à l'origine de toute la dérive dans laquelle il est en train de se perdre.

Sa main gauche vient malaxer ses traits. - C'était toi ? Non, ça pouvait pas être toi, c'était pas ça le prénom, c'était pas ça, c'était... Il se met à claquer des doigts, se tournant sur sa gauche, dans l'espoir que le fantôme qui les accompagne depuis le début lui donne la réponse à sa question maintenant. Jusqu'à ce que ça lui revienne sans rien demander de plus. - Bruce, qu'il lâche, en se mettant à fixer le mur devant lui, à quelques pas. Zieutant son portable qui ne s'est toujours pas illuminé grâce à l'arrivée d'un nouveau message, Noeh se met à  ronchonner un : - Il peut pas rester avec la mère de son gosse ce con... avant de reporter sa maigre attention sur Priam. Au bout de plusieurs longues secondes, il réitère sa tape sur l'épaule de tout à l'heure, cette fois-ci sans se rater. - Je connais une Octavia !, qu'il gueule sans avoir conscience. - Quelle chieuse. Il pouffe. - Mais elle est rigolote quand elle s'énerve. Son bras droit vient entourer les épaules de Priam, manquant renverser son verre qu'il vient d'attraper de son autre main dans le mouvement. Il en avale une gorgée, avant de se concentrer sur le fond du problème, sur le sujet du débat – ou non-débat. - J't'explique, qu'il baragouine. - Quoi que je dise ou fasse je la fais chier en fait, je sais pas comment c'est possible... Il se remet à rire. - Mais j'l'aime bien.


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Priam Mikaelson
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MessageSujet: Re: I am just a villain vying for attention from a girl (priam)   I am just a villain vying for attention from a girl (priam) Icon_minitimeLun 12 Sep 2016 - 23:47



Je n'ai jamais vu la mer
Mais j'en ai vu des noyés
Comment fais-tu pour oublier


Le Mikaelson ne s’était jamais rendu compte du manque à son flanc. Animal solitaire, bete s’étant jamais véritablement acclimatée qu’à une seule personne, le brun n’avait jamais goûté à ce tâtonnement que pouvait être une amitié masculine. L’alcool coulant dans ses veines rendait les pensées du poivrot étonnamment clair dans ces conditions et pourtant terriblement confuses. Malgré lui, il s’était mis à associer le nom du garçon à côté de lui au titre d’ami. Il n’en avait pas eu tant que ça, des amis, Priam. Il pouvait les compter sur les doigts d’une main. Retraçant les lignes de ces destinées ayant croisé la sienne avant de s’en défaire où de se nouer plus encore le long des méandres de son destin. Le gamin des rues avait vécu sa vie comme s’il n’avait besoin de personne. Seul contre le monde, tant qu’il avait Octavia à ses côtés il savait que rien ne pourrait jamais l’atteindre. Le monde l’avait pourtant rappelé à l’ordre, lui arrachant la lumière au bout de son tunnel, le houspillant vers cette obscurité s’étant accroché à sa famille sans qu’il ne puisse se faire la malle. Puis il y avait eu Maxence, cet ami de cellule, cette présence discrète l’ayant empêché de s’abandonner aux démons dansant sous ses paupières. Malgré tout, la solitude était restée là. Fermement coincée entre son ventricule gauche et le droit. Il la sentait parfois encore gronder lorsqu’il s’imaginait les prunelles sans fond d’Octavia et cette lueur inconnue coincée là. Lorsqu’il s’imaginait la belle disparaître entre ses doigts. Il l’avait entendu gronder plus fort que jamais lorsque le voile était tombé pour Aspen. A cet instant douloureux où il dû affronter la réalité de cet attachement innocent. Il n’avait pas grand monde Priam. A vrai dire, il n’avait presque personne. L’alcool aidant à délier ses pensées, placardant les souhaits infantiles d’un homme n’ayant pas eu le temps d’être gamin à même son faciès, il aimerait bien avoir un ami. Peut-être n’était-ce que l’alcool qui parlait, mais le pyrurgiste avec l’impression que Noeh était fait de cette étoffe. Un ami. Ca sonnait comme une promesse pour le mutant qui était s’effilochait sous le poids de son téléphone éteint et des mots qu’Octavia lui avait envoyée.
Malgré l’appareil éteint, Priam observait ce dernier en espérant qu’il se remette à vibrer. A sa gauche, Noeh s’exclamait avec étonnement alors que dans une confusion singulière d’émotions, de sentiments et de pensées, son nouvel ami afficha un sourire vainqueur malgré cette tranchée qu’il venait de creuser à même la surface de son cœur. « On se concentre sur toi Captain Nono. » Sans s’en rendre compte, le Mikaelson était devenu bruleur d’étoile. Perdu dans les tréfonds de l’univers existant sous son crâne, malgré l’aplomb qu’il montrait pour le bien de son nouvel ami, il ne restait rien que de l’obscurité sous ses pupilles. Un noir total que le brun n’avait jamais ressenti par le passé. Malgré une vie d’errances, une vie passée à fuir la vie, les autres, ses sentiments, il n’avait jamais éprouvé cette solitude-là. Du plus loin qu’il pouvait s’en souvenir, le gamin n’avait jamais eu à vivre dans un univers dont son amie d’enfance n’était pas une entité permanente. Cette solitude-là était froide. Cette solitude-là était amère et salée. Il ressemblait à une étoile, seul et obligé de se consumer. Chassant ce cafard ayant fait de sa colonne vertébrale un foyer, il peina à percevoir ce que Noeh faisait à côté de lui. Les idées s’emmêlaient sous son crâne, les mots s’agrippant à sa chair sans qu’il ne sache comment les articuler. Ce brouillard sous son crâne était tiède, apaisant contrairement au feu de forêt décimant ses poumons par moments. Se laissant aller à la beauté de la sensation, une vague de rire éclatant dans son estomac sans qu’il ne sache à quel moment les libérer, les mots s’échappèrent de ses lèvres avec l’impudence des insouciants. Noeh tentait de parler, mais Priam était trop imposant, trop désireux de dire ce qu’il avait à l’esprit avant que les mots ne s’envolent de ses pensées comme toutes ces choses que l’alcool avait su arracher à ses épaules. Son ami semblait aussi sot que lui, presque. Quelque chose sembla raviver les prunelles de Moise alors que les mots de ce dernier arrivèrent à libérer les éclats de rire ayant gonflées au fond des entrailles du brun. Lui non plus ne connaissait pas Aspen Aspen. Ils sembleraient que les deux avaient beaucoup de choses en commun. Tout comme la rousse que Noeh exhibait avec fierté sur son portable, dévoilant son identité comme s’il s’agissait d’un pedigree. « Aspen ! » Les yeux de l’ivrogne semblèrent s’illuminer un instant alors qu’il pointait du doigt la photo un sourire étirant ses lippes presque endormie à cause de ce qu’il avait bu. Noeh sembla s’étonner un instant de la réaction de Priam alors que celui-ci perdait un peu le fil de la conversation.
« J’ai déjà joué au beerpong ? » Passant une main dans ses cheveux lourdement ébouriffés, il ne savait plus trop de quoi il parlait, ayant la lourde impression que Noeh se parlait presque plus à lui-même. La reformulation de l’autre poivrot n’aida pas le moins du monde le Mikaelson qui peinait à se remémorer la dernière fois où il avait pu faire un beer-pong. Aspen était présente ? Dévisageant Noeh du regard, il haussa les épaules pas sur de même pleinement faire partie de cette conversation alors que son ami se tournait vers siège vide à sa gauche pour se lancer dans une discussion muette. Fronçant les sourcils, incapable de dire s’il comprenait véritablement d’où venait la conversation et où celle-ci se rendait, ce n’est qu’après un battement de trop qu’il répondu en souriant. « Bruce Springsteen ? Mec, si elle le connait elle doit me le présenter. » Sa remarque annihilé par la lourdeur des pensées de l’ex, pas entièrement ex, toujours clairement amoureux d’elle, potentiel futur ( ?) amoureux d’Aspen. Ca devenait compliqué pour Priam d’arriver à catégoriser le jeune homme à côté de lui sans en attraper une terrible migraine. Comme pour le ramener à l’ordre, Noeh choisi ce moment pour lui assener une bonne claque sur l’épaule avant de raviver l’intérêt du Mikaelson en quelques mots. Un sourire vint étirer les lèvres du brun alors qu’il reconnaissait bien le genre d’adjectifs trop souvent associés à Octavia. Déstabilisé par le bras de l’idiot manquant de renverser son verre sur leurs jeans, il manqua de tomber à la renverse son équilibre bien trop précaire pour soutenir d’être ainsi secoué. « Si elle t’a pas retournée une droite dans le nez, c’est qu’elle t’aime bien aussi. » Un air amusé plastronné sur le visage, Priam ébouriffa les cheveux de Noeh en rajoutant : « C’est une vraie plaie, mais tu dois savoir ce que c’est avec Aspen. » Tendant une main vers son verre, il le renversa involontairement avant de se rendre compte que ce dernier était vide. Osant une œillade vers le verre de son ami de beuverie, il hésita un instant à subtiliser son contenu, se rétractant alors qu’une pensée irréductible accaparait son esprit. « T’as de bon goût, tu sais ? Aspen est belle, drôle, forte. N’empêche, c’est presque dommage qu’elle ne soit pas mon style. Semblerait que je les préfère brune, bornée et aussi handicapée des sentiments que moi. » Un rire éclata le long de ses lèvres, bien qu’il peinait à ressentir de l’amusement malgré l’alcool dans ses veines. Les yeux plantés dans ceux de Noeh, il arracha le verre de ses mains avant d’en finir le contenu et de dire : « Ca serait presque plus facile de devenir gay ou d’entrer dans les ordres. Tu crois que je suis assez bien que pour attirer des mecs ou faut que je m’habitue au noir ? »

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Noeh Callahan
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MessageSujet: Re: I am just a villain vying for attention from a girl (priam)   I am just a villain vying for attention from a girl (priam) Icon_minitimeDim 25 Sep 2016 - 22:02

La réaction de Priam face à la photo d'Aspen fait ouvrir de grands yeux à Noeh. Jetant un nouveau coup d'oeil à cette dernière, pour s'assurer qu'il ne s'est pas trompé en la sélectionnant, un sourire immense finit par envahir son visage. - Tu la connais ! Le Callahan se met à secouer son portable comme si, comme par magie, la photo allait en sortir pour finir par devenir une Aspen bel et bien réelle, les félicitant pour avoir enfin compris qu'ils ont une Aspen Wolstenholme en commun. Mais non, le sourire reste incrusté dans les pixels de l'écran. La seconde suivante, Noeh a déjà tout oublié du baratin qu'il a pu débiter juste avant. Il l'oublie l'histoire du beerpong, il oublie les échanges de sms qu'il a eu à ce sujet avec Bruce, il se concentre exclusivement sur ce dernier. Les suppositions de Priam sur sa véritable identité lui donne matière à réflexion. Il n'a pas le souvenir d'avoir déjà entendu le nom « Springteen » de la bouche d'Aspen ou de qui que ce soit d'autre, alors il suppose qu'ils sont dans le faux. - Non, je connais pas son nom de famille au gars... Mais Bruce Springteen il est trop vieux, non, quand même, c'est pas possible..., qu'il nie d'une voix préoccupée, quand il tente d'imaginer l'homme aux côtés d'Aspen. Il vient de faire le lien avec le vrai Bruce, le Bruce dont il a entendu parler depuis qu'il est gosse, qu'il connaît de nom et de carrière, et, non, définitivement, il choisit de tirer un trait bien épais sur cette image qu'il a dans la tête. Ce n'est pas possible, ça ne peut pas être lui. C'est un Bruce autre chose qui lui cherche des noises et qui joue au beerpong avec Aspen alors qu'il s'inquiète. Le con.

Adressant un sourire tordu à son acolyte, Noeh comprend qu'au moins les choses ne sont pas perdues avec tout le monde. Avec Octavia, y'a du positif. Manque plus que le positif dérive entre Priam et elle et le tour sera joué. Le Callahan n'a juste aucune idée de comment réaliser un tel miracle, mais il est prêt à donner tout son courage à Priam s'il en a b'soin. Il peut pas faire grand chose de plus, sinon il risque de le foutre dans une situation délicate. Ça finit toujours comme ça avec lui : un truc déconne, le reste suit en conséquence. Exactement comme le sms qu'il vient d'envoyer à la place de Priam – bien que pour l'instant, il est persuadé d'avoir fait évoluer les choses dans le bon sens. - Alors elle m'aime bien !, qu'il s'exclame, plutôt fier de lui. - Ou à moitié. Là, tout de suite, je sais plus si elle a touché mon nez... Il se met à rire, rire qui prend un peu plus d'ampleur quand le parallèle avec Aspen est fait. C'est vrai qu'elle est chiante aussi. Foutrement chiante. Incroyablement chiante. Délicieusement chiante. C'est comme ça qu'il l'aime. Puis, lui, il est tout aussi chiant. Pire, c'est un crétin. On fait que lui dire, il commence à bien imprimer l'info à la longue. Toutefois, quand Priam dérive un peu d'Octavia pour se lancer sur le sujet Aspen, y'a un truc qui passe plus dans la gorge de Noeh. Son rire se perd, il s'étrangle avec, une mauvaise remontée d'alcool le prend et il croit même qu'il va se foutre à dégueuler là, sur le bar devant lui, tant ce qu'il entend lui plaît pas vraiment. Vraiment pas même. - Ouais, ouais, ouaisouais, c'est bien dommage, mais continue à aimer ta brune petit, Aspen elle est à- Son index s'est élevé dans les airs, pour certifier à son camarade qu'il partait sur un terrain miné, pour se stopper entre eux. Il peut pas dire ça. Il peut pas. Qu'il est con. Stop. Il arrête de suite. Son bras redescend mollement le long de son corps. - Elle-même. Eh eh eh. Son petit rire s'éteint en même temps que son visage vient se masquer dans ses bras qu'il vient de croiser sur le bar.

Courbé, le Callahan tique tout de même aux dires de Priam. Dégageant une partie de sa tête de sa cachette, il lui adresse un petit sourire en coin. - Tu pourrais t'habituer au noir ? J'pourrais pas. Alors tu vas pas le faire. T'es beau, Priam, tu peux réussir. J'ai confiance en toi. Le regard de Noeh dérive vers son verre qui vient d'être terminé par les soins de son ami. Il est déjà mort. Il sent que son corps ne peut pas endurer une dose de plus, mais il en a quand même envie. Il veut continuer à zapper tout ce qui se passe en ce moment pour ne plus penser à rien, arrêter de se prendre la tête sur des sms pourris et aider Priam. Surtout aider Priam, pour réussir à faire UN truc bien dans sa vie. Ça sera déjà un grand pas pour lui – pour l'humanité, on repassera. -  Pourquoi, nous, on arrive pas à faire les trucs bien ? Je comprends pas. Pourquoi on y arrive pas ? Les autres ça a pas l'air d'être compliqué pour eux, mais nous, on... on est cons ou bien ? Noeh se redresse brusquement sur son siège. Secouant la tête d'un côté puis de l'autre, il ne sourit plus vraiment, Noeh. - C'est pas que mon ex, t'as raison. J'ai besoin d'elle. Un regard désespéré au barman qui passe devant eux pile au même moment, et ce dernier comprend ce qu'il a à faire. - Mais j'ai pas le droit de lui dire. Parce que j'ai été méchant. Ce mot lui donne juste l'air d'être un grand enfant, qui saisit à peine où se trouve sa faute (en d'autres termes, ses innombrables fautes), alors qu'il sait parfaitement de quoi il en retourne. - Je le sais, qu'il souffle, fixant le nouveau verre d'alcool qui vient d'être déposé devant lui. Sa main droite lui fait soudain un mal de chien, tout ça parce qu'il a tenté de bouger ses doigts sans se rappeler qu'il en est encore incapable. Sa paume s'est déposée sur l'épaule de Priam, son visage est d'un sérieux à toute épreuve. - Alors écoute. Il est tellement sérieux que ça gagne même son regard, qui vire presque au sombre. - Priam tu vas pas merder. Noeh insiste sur chacun des mots pour qu'ils s'ancrent dans le crâne de son nouvel ami et qu'ils n'en sortent plus jamais. - Pour nous deux ! Octavia, tu vas aller la voir et lui dire ce que t'as sur le cœur. Tu vas pas rester dans le mal comme ça pendant cent ans. Tu vivras pas jusqu'à cent ans. Sinon tu vas finir vieux, fripé et seul. Et on veut pas ça, pas vrai ? On veut pas ça. Moi, c'est foutu, faut que je me fasse une raison. Mais toi, t'as encore une chance. T'en as une. Octavia, je veux pas que tu lui laisses une seule chance de prendre la parole. Elle doit la boucler et t'écouter, c'est tout. Tu peux pas rester dans cet état. Ça peut pas durer, c'est trop douloureux. Noeh ne comprend pas qu'il fourre un peu toutes les situations en une, il poursuit sans s'arrêter. - Tu crois que tu peux faire ça pour moi, pour nous ?  Prouve que tu t'en fous pas. Oublie les sms et fonce. Octavia t'écoutera. Je le sais. L'avant de son corps penche dangereusement en avant à ce moment-là, pour ne pas perdre le contact entre son regard et celui de Priam, et il se retient de justesse quand il manque tomber sur le côté. Dans le même mouvement, il se replace sur sa chaise et refait face à son verre qu'il se remet à détailler avec attention. Il met plusieurs secondes à s'en saisir. Plusieurs secondes durant lesquelles les yeux de Noeh commencent à se remplir de fines larmes. - J'ai la bouche sèche. J'ai soif, qu'il finit par chougner en se saisissant de l'alcool.
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Priam Mikaelson
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MessageSujet: Re: I am just a villain vying for attention from a girl (priam)   I am just a villain vying for attention from a girl (priam) Icon_minitimeLun 17 Oct 2016 - 20:56



Je n'ai jamais vu la mer
Mais j'en ai vu des noyés
Comment fais-tu pour oublier


Les pensées du pyrurgiste s’enchevêtraient étonnamment, créant des connexions sans raisons que le brun ne pouvait s’empêcher de vocaliser. Affichant une moue déçue, s’empressant d’étouffer l’excitation qu’il ressentait à l’idée de rencontrer la légende que pouvait être Bruce Springsteen il ressemblait à un gamin n’ayant pas reçu le jouet de ses rêves à son anniversaire. « C’est nul, j’aurais bien voulu le rencontrer moi. Puis, lui demander de venir chanter à mon mariage un de ces jours. Si je me marrie. Quoique, ça me dérangerait pas de me marier pour que Bruce vienne chanter à mon mariage. » Avec ses airs de gamin, malgré la trentaine doucement entamée, Priam observait silencieusement Noeh en peinant à suivre le cours de ses propres pensées. Entre ses plans de mariage, le fait que son nouvel ami connaissait Octavia et qu’ils étaient tous liés d’une manière ou d’une autre, le mutant peinait à créer les connexions nécessaire à la compréhension de toutes ces informations. Légèrement secoué par l’homme à son flanc, à croire qu’il ne peinait pas déjà à tenir droit tout seul, la conversation semblait s’aventurer de plus en plus loin dans les royaumes de leurs vies respectives. Sans hésitation, avec une aisance effarante pour deux parfaits inconnus, ils en étaient venus à partager leur soirée de la même manière que leurs histoires. Le Mikaelson s’amusait de la candeur exultant des propos de Noeh. Ce dernier parlait sans réfléchir, riant sans y penser, peinant même à comprendre l’humour inhérent à la situation. Amadoué par cette liberté dans l’être, cette simplicité dans le contact, l’alcool aidant, Priam ne cherchait plus à se censurer en rien. Les paroles volaient hors de sa bouche sans qu’il ne songe à leur impact, son compagnon de beuverie peinant à avaler l’amertume de ce qu’il entendait.
Alerté par le rire franc de son ami s’étant éteint subitement, il se mit à observer sombrement un Noeh clairement mal à l’aise pour une raison dépassant la compréhension de la situation par le pyrurgiste. Rapidement, sous les mots de l’éperdu, les traits du brun se défroissèrent alors qu’un sourire en coin étirait ses lippes, l’intérêt dans ses prunelles brûlant comme une supernova explosant en plein ciel. Même s’il venait de se reprendre en une pause amenant un aspect solennel à cette déclaration, Priam n’avait rien manqué de ce que Noeh avait sous-entendu involontairement. Il voulait qu’elle soit sienne.  Un désir que l’homme, complètement paumé dans sa propre relation avec Octavia, comprenait trop bien. Dans un geste d’apaisement, un signe de connivence qu’aucun mot n’aurait pu traduire correctement, il tenta tant bien que mal de rafistoler les fragments d’une personne dont il ne savait rien, laissant mollement sa main s’arrêter sur l’épaule de cet autre qu’il avait l’impression de déjà connaître.  Afin de combler ce vide que le silence avait laissé entrer eux, déplacer du vent dans l’espoir de rallumer des étoiles dans les yeux de Noeh, il acheva le verre de ce dernier avant de vocaliser les pensées s’aventurant transitoirement dans son esprit. Soliloquant dans l’espoir de réveiller la masse informe en laquelle s’était transformé son ami, il tenta du mieux qu’il pouvait de réprimer le sourire menaçant de fendre son visage alors que l’ivrogne mordait à l’hameçon. « Je pense pas pouvoir non plus, la messe du dimanche risque d’être compliquée avec une gueule de bois. »  Lâchant un éclat de rire à cette image de lui remplissant les desseins d’un dieu ne l’ayant pas soutenu jusqu’alors, il reporta son entièrement attention sur Noeh pour ajouter. « Donc, je suis assez beau que pour devenir gay. Faut que je trouve un mec dans ce bar pour appliquer cette théorie. »  Dans une débandade des réflexes, le brun tenta de se redresser sur son tabouret, incapable de garder cette équilibre précaire que sa position assise lui fournissait. Tombant vers l’avant, son tabouret s’écrasant à même le plancher du bar, il se retrouva accroché au comptoir comme s’il s’agissait d’une bouée de sauvetage.
En un grognement intelligible, ce fut avec lenteur qu’il se laissa lourdement glisser au sol avant d’enfin retrouver un semblant d’équilibre sur ses deux pieds. Peinant à redresser son tabouret, il fit signe à Noeh que tout allait bien malgré cette claire démonstration de son état. Ce n’est qu’une fois réinstallée à côté du jeune homme qu’il reprit un tant soit peu contenance, posant un coude sur le comptoir laissant reposer son menton dans le creux de sa main. Ecoutant les propos emprunts d’un sérieux qu’il n’appréciait pas, Priam se retrouva sombrement silencieux face à son compagnon de beuverie. A défaut d’avoir les mots, il espérait trouver une idée, un geste pour prouver à celui-ci qu’ils n’étaient pas des cas perdus d’avance. « On veut juste bien faire… » Souffla-t-il perdu dans ses pensées, souffrant les erreurs qu’il avait commise pour les mêmes raisons. Peut-être qu’il pourrait comprendre Noeh, là où Octavia ne semblait plus rien vouloir entendre. Peut-être qu’à deux ils allaient pouvoir démêler les nœuds insolubles d’une vie refusant de leur faire le moindre cadeau. En attendant, sa gorge était desséchée et il peinait à se concentrer sur une seule chose, les grands gestes de son ami arrivant à l’arracher un instant aux troubles de ses pensées. « Dis pas ça Noeh, tu peux pas abandonner maintenant ! » Sa voix s’était faite assurée, la lumière d’un phare traversant l’obscurité afin que l’ivrogne reprenne ses sens. Il ne pouvait pas abandonner maintenant, pas abandonner de la sorte. Pourtant, il savait que Noeh n’était pas un ange, même pas un prince. Ils étaient trop similaires pour que l’un des deux ne lâche prise aussi tôt dans cette aventure. Qu’est-ce qu’il allait faire le Mikaelson si son nouvel ami ne se transformait en prince charmant pour récupérer sa rousse ? Il n’était pas sur de pouvoir en faire autant. Pas sur d’avoir le courage de courir après Octavia alors qu’il avait passé sa vie à fuir ces sentiments-là.
Incapable de soutenir le regard de Noeh, il s’était mis à observer le bar derrière ce dernier. Les âmes en peine qui semblaient danser là, frôler les murs en attendant que les lumières ne s’éteignent, que la nuit les avale. Le mutant n’avait aucune idée de la manière dont il était devenu l’une de ces choses, l’un de ces êtres tellement imbibé qu’il allait finir par se répandre à même le sol si ça continuait. Un soupire désabusé s’échappa de ses lèvres avant que Noeh ne l’empresse de l’écouter. Les pensées encore emmêlée, il laissa ses iris s’arrêter sur le visage symétrique de ce mec dont il savait bien peu de choses et qu’il avait pourtant l’impression de connaître trop bien. « J’ai déjà merdé ! » L’évidence s’avéra plus ardue à asséner qu’il ne le pensait, le gémissement étranglé que ses lèvres crachèrent n’arrivant pas à arrêter le brun qui ne sembla nullement troublé dans sa lancée. Avec l’assurance d’un empereur s’en allant en guerre, Noeh parlait avec l’impétuosité d’un homme qui savait tout. Abasourdi par les propos du brun, subjugué par cette verve qu’il pouvait posséder, mais plus encore par les vérités qu’il énonçait, le pyrurgiste sentait son myocarde s’emballer sous l’excitation. Peut-être qu’il avait raison. Peut-être qu’il suffisait d’aller lui parler, vider tout ce qu’il avait sur le cœur et pas lui laisser le temps de se rebiffer. En même temps, Priam connaissait que trop bien le caractère d’Octavia, cette virulence qui semblait nourrir les torrents dans ses veines. Il connaissait trop la douceur de ses prunelles pour oser affronter la douleur qu’il avait fait naître là. Mâchouillant sa lèvre inférieur comme un gamin affrontant trop d’incertitude, il planta la mer troublée de ses yeux dans celle de Noeh en demandant : « Tu crois ? »  A cet instant, le désigné perdit l’équilibre, rompant l’aspect solennel de l’instant en arrachant un rire étonné au Mikaelson. Sans qu’il ne s’en rende compte, les embruns lui montèrent au paupière, à croire que la marée avait menée là des sentiments qu’il s’était évertué à repousser. D’un signe de la main, il invita le barman à les resservir, noyant son regard dans le liquide ambré venu remplir son verre avant d’ajouter : « C’est pas fini mec. Je sais pas comment, quand, pourquoi, mais elle te reprendra. Même que je serais demoiselle d’honneur à votre mariage et vous serez témoin au mien avec Bruce ! » Perdu dans ses songes, s’échinant à combler ce froid que l’absence avait laissé en ses os, il bu la gorgée de trop ou peut-être était-ce déjà le verre. Les paupières étonnamment lourdes, le cœur aux abois, il poussa un peu plus fort que prévu Noeh, ratant l’aspect amical de l’accolade de loin. « Faut rentrer Captain Nono, je crois qu’on est ivre. »

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Noeh Callahan
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MessageSujet: Re: I am just a villain vying for attention from a girl (priam)   I am just a villain vying for attention from a girl (priam) Icon_minitimeSam 5 Nov 2016 - 23:16


Priam et Noeh

I AM JUST A VILLAIN VYING FOR ATTENTION FROM A GIRL


Noeh n'arrête pas de secouer la tête. Il refuse de croire que Priam a déjà merdé. C'est pas possible, c'est pas dans le plan, c'est tout sauf dans le plan. Au contraire, si c'est vrai, ça va tout gâcher. Alors Noeh nie. Il réfute si fort que le mouvement négatif de sa tête accélère au possible, vu l'état dans lequel il est, avant que son regard ne se braque brusquement dans celui de son nouvel ami. S'il pouvait arrêter de dire des conneries, ça serait bien. Extrêmement aidant, même. Juste avant, le Callahan a essayé de se débrouiller pour faire comprendre à son camarade que, si, il avait le droit de déclarer forfait, lui. Il a déjà trop aggravé les choses pour pouvoir prétendre à tout réparer. Ce soir, Noeh prend conscience qu'il ne pourrait jamais le faire, ça fait mal, mais c'est comme ça. Priam, il peut encore le faire. Il peut remplir cette mission pour eux deux ; histoire qu'une de leurs deux têtes creuses soit moins creuse que l'autre dans ce tourbillon de bêtises qu'ils élaborent depuis leur rencontre, plus tôt dans la soirée. Le regard vitreux de l'assistant du lycée se rive sur le visage tourmenté de Priam. - Oui. Il y croit très fort. Si fort qu'il manque presque écraser son poing serré sur le comptoir devant lui, histoire d'appuyer un peu plus son annonce. Mais vu qu'il s'est déjà fait mal il n'y a pas si longtemps de ça, quelque chose, un neurone plus intelligent que les autres, sans doute, et résistant à l'alcool, par-dessus le marché, le retient. A la place, il se met à observer le barman qui revient vers eux à la demande de Priam. Il lui offre un sourire triste, bien différent de celui trop assuré qu'il arborait auparavant. Son verre se remplit encore, un air béat ravage ses traits. Il n'a aucune idée de comment il va pouvoir avaler encore cette nouvelle dose mais il se sent l'âme d'un conquérant, ce soir, il n'est pas prêt à lâcher l'affaire maintenant.

La remarque de Priam lui fait tourner une mine émue dans sa direction. - C'est vrai ? Si c'est vrai, Noeh est prêt à dépêcher Bruce dès à présent. La détermination est si présente dans les mots comme dans les gestes (bien qu'empotés) du bouclé à ses côtés, le Callahan retrouve espoir grâce à lui. La vision d'une Aspen en belle robe blanche s'invite dans son champ de vision embrumé, tandis qu'une musique solennelle résonne à ses oreilles. S'il se sentait apte à tenir debout, il se lèverait sur-le-champ pour danser un peu, danser avec sa jolie mariée jusqu'au bout de la nuit et lui soufflerait son amour à l'oreille une fois leur dernière danse terminée, afin qu'elle ne garde ce précieux secret qu'au creux de son seul cœur. L'idée que Priam, un ami de son ange, puisse penser que tout n'est pas perdu, ça redonne un baume au cœur si grand à Noeh que ce dernier avale brusquement une longue gorgée de son alcool, ce dernier coulant désormais sans retenu le long de sa gorge, la brûlure du mélange étant atténuée par son euphorie nouvelle. Il est si heureux, le Callahan, d'avoir obtenu une sorte de bénédiction sacrée de la part de Priam. S'il y croit lui, pourquoi ne pas y croire aussi ? Un sourire colgate vient remplacer la mine désoeuvrée d'un Noeh qui accueille le nouveau geste encourageant de son ami par un éclat de rire salvateur. - Tu seras belle, Priam. Merci. Merci, non pas seulement pour avoir trouvé les bons mots, mais pour croire en lui, en son avenir, au fait qu'il n'est pas si con qu'il n'en a l'air. Merci, aussi, pour être un peu comme lui, pour lui démontrer que dans ce monde, dans cette ville, il n'est pas le seul crétin à faire n'importe quoi, ou à faire les mauvais choix.

Dorénavant, ils sont deux. Deux amis unis pour le meilleur comme pour le pire, même si, quand ils y repenseront en étant un peu plus nets, ils ne trouveront peut-être plus toute cette conversation très glorieuse. Ni leurs envois d'sms très malins ou légendaires. Fronçant les sourcils, Noeh se retrouve décalé sur le côté par la poigne démesurée de Priam. Il voit son verre presque vide se déplacer vers une droite de plus en plus éloignée, dans son champ de vision, avant qu'il ne se retrouve de nouveau brusquement au centre quand il fait l'effort de contrer le geste du bouclé. - Pas du tout, qu'il rétorque à l'annonce de Priam. Ils ne sont pas bourrés. Le barman, qui a entendu la réflexion, acquiesce. Noeh se remet à nier. Non, ils ne le sont pas. S'ils l'étaient vraiment, le Callahan se serait déjà écroulé sur Priam. Et ça n'est pas arrivé -ou presque- de toute la soirée qu'ils viennent de passer ensemble. Alors, il réitère : ils ne sont pas bourrés. - Puis on est bien là. Non ? Le barman au loin se met à ricaner, recommencer à nier de son visage moche et grossier. Agacé, Noeh ne trouve rien de mieux que de lever une main de derrière le comptoir, histoire que le mec sache de quel bois il se chauffe. Manque de bol, il se plante de main : résultat, le doigt d'honneur majestueux qu'il visualise dans son esprit n'est rien de plus qu'un poing levé en l'air, puisque sa main droite n'est plus dans la capacité de se montrer aussi polie et distinguée depuis bien longtemps. Au final, le Callahan pousse un gros soupir. Il relève un regard peiné dans celui de Priam, avant de se lever de son siège. Sa tête lui tourne un peu, il tangue légèrement que le côté, avant de se stabiliser. - Je gère, qu'il marmonne, plus à lui-même qu'à quiconque d'extérieur à sa personne. Enfin, il prend la liberté de s'avancer vers la sortie du bar. L'air frais attaque son visage, il fait le choix d'inspirer profondément pour que ce dernier chasse au plus vite le tourbillon qui vient de remuer ses pensées, une nouvelle fois. Un - Au revoir ! passe ses lèvres, juste avant que la porte de l'établissement ne se referme sur Priam. Déposant une main brusque sur l'épaule de ce dernier (manifestement plus grand que lui, incroyable), histoire de capter son attention, le Callahan reprend la parole. - T'es d'ici ou d'ailleurs ?! J'habite pas loin ! Je veux pas qu'on te roule dessus Priam ! C'est maintenant qu'ils sont sortis du bar bruyant, qu'ils se retrouvent dans la rue déserte et silencieuse, que Noeh se décide à hausser le ton. Le monde à l'envers.

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Priam Mikaelson
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MessageSujet: Re: I am just a villain vying for attention from a girl (priam)   I am just a villain vying for attention from a girl (priam) Icon_minitimeLun 14 Nov 2016 - 22:12



Je n'ai jamais vu la mer
Mais j'en ai vu des noyés
Comment fais-tu pour oublier


Il était une heure où les bienheureux quittaient le navire. Une heure où les naufragés partaient à la dérive, noyant le désespoir de leurs chagrins au fond de verres de liqueurs, de vinasses sans saveur ou bien de tout ce qu’ils pouvaient se mettre sous la main. Echoué au comptoir d’un de ces lieux de déperdition où tant s’oubliaient, les deux nouveaux amis d’un soir tentaient tant bien que mal d’éviter de se faire emporter par la marée. Luttant contre un pessimisme déployé en leurs veines, les deux éperdus d’un soir cherchaient à rallumer les étoiles d’un ciel éteint avec la ferveur de deux gars paumés que l’univers ne pouvait plus rouler. Il y avait quelque chose chez son nouvel ami que Priam trouvait attachant. A l’instar d’un chiot insistant, la langue pendante et des yeux plein d’étoiles, Noeh possédait ces traits attendrissants qui arrivaient à arracher le brun aux marasmes de son malheur. Tout du moins, il avait su l’arracher à la contemplation de ses problèmes l’espace d’une soirée, l’alcool aidant assez à délier leurs langues pour que les deux se mettent à piailler sans plus s’arrêter, au plus grand malheur du barman. Reportant les attentes qu’ils n’osaient avoir à leur égard, les deux trouvaient en l’autre le champion de leur désespoir. Un autre assez similaire que pour se projeter, mais assez différent que pour encore croire à cette croisade que tout semblait condamner. A l’instar d’un coach de boxe, quand ce n’était pas Noeh qui assenait ses phrases biens pensées, l’espoir débordant de ses prunelles, comme si le ciel avait abandonné ses espoirs dans les yeux d’un homme, c’était Priam qui s’y remettait de plus belle. S’ils ne pouvaient y croire qu’aux petites heures du matin, s’insufflant l’espoir des instants incertains, les deux se gorgeaient jusqu’à n’en plus pouvoir. Donnant à l’autre ces certitudes en papier-mâché qu’ils balançaient comme s’il s’agissait des vérités sacrés de l’univers. A croire qu’ils étaient les vainqueurs de cette loterie là et que ce n’était pas le monde et leur inaptitude qui les avaient menés à cet instant, plus d’un gramme dans le sang et à peine la force de formuler des mots cohérents. « Je te promets ! J’mise tout sur toi. C’est le des.. tin ! » Rappelant le serveur pour un dernier verre, la tournée d’adieu des deux poivrots d’un soir, les mots de Noeh lui arrachèrent un rire attendri. Alors qu’il passait une main dans ses cheveux, il se mit à battre des paupières de manière exagérée, imitant une demoiselle en train de jouer avec ses cheveux bouclés. Peut-être que ça ne lui irait pas trop mal la robe de demoiselle d’honneur. Il ne doutait pas qu’Aspen prendrait avec sérieux la mission de lui trouver quelque chose à porter le mettant en valeur.
Songeant sincèrement à ses futurs projets de demoiselle d’honneur, l’alcool réchauffant ses entrailles aida à peine le brun à renouer avec le chemin de ses pensées. Imbibé jusqu’à la moelle par toutes les choses qu’il avait avalé, Priam se demandait comment son être ne s’était pas liquéfier sous tout l’alcool qu’il avait bu. D’un doigt interrogatif, il pressa la chair de son avant-bras afin de vérifier la texture de celui-ci, peinant à comprendre comment son bras pouvait encore être solide. A son flanc, Noeh s’outrageait d’ainsi être pris sur le fait de leur débordement, incapable d’obtenir une réaction du pyrurgiste trop accaparé par ses questionnement existentiels. Au bout de longues secondes, il reporta son attention sur son nouvel ami, pressant son index contre l’épaule de ce dernier en s’étonnant de l’état solide de son bras. « On est bien. On est pas liquide. » Offrant un sourire oisif à son compagnon de beuverie, il appuya ses mots en recommençant à presser son doigt contre l’épaule de ce dernier. « Mais si ça continue nos jambes nous porterons plus. » Priam peinait déjà à imaginer ses guibolles éreintées arriver à le trainer jusqu’à sa demeure. Le ricanement mauvais du barman arriva à arracher le Mikaelson a ses tests scientifiques d’une bien haute importance. Fusillant ce dernier du regard, le brun arriva à lui tendre son majeur, contrairement à un Noeh très peu agile, tout en contemplant l’idée de lui foutre le feu au cul pour lui apprendre qu’on ne se foutait pas impunément de sa gueule ou de celle de ses proches.
Le soupire défait d’un Noeh soudainement grave à son flanc arriva à repousser les tendances pyromanes du mutant, ce dernier tournant son attention entière vers son ami. Celui-ci peinait à descendre de son tabouret, l’entreprise paraissant d’autant plus périlleuse à le voir tanguer comme un homme sur le pont d’un bateau. Trop occupé à gérer sa propre absence d’équilibre, Priam s’était fait cabot coincé aux talons d’un Noeh décidé. Suivant à la trace ce maître d’un instant, il quitta le bar sans même jeter un regard au barman les ayant maltraités de toute la soirée. Ils avaient bien faire de ne pas lui laisser de pourboire, laissant à ce chien galleux le plaisir de digérer son manque de manière dans l’espoir de s’améliorer. Sans qu’il ne s’en rende compte, goûtant au froid le prenant jusque dans ses entrailles avant de l’entendre, la porte claqua en son dos, laissant le pyrurgiste glacé à l’entrée du bar. Eskimo regrettant de ne pas avoir amené plus de couches pour se réchauffer, il se fit secouer par un Noeh peut subtile, subissant les cris intelligibles de ce dernier. « Mais les tracteurs roulent pas à cette heure ! Comment tu veux qu’on me roule dessus ?! » Dans un rire à moitié étranglé, il frotta ses mains l’une contre l’autre en espérant récupérer les fragments d’une chaleur lui faisant défaut depuis qu’il était passé de ce côté de la porte. Se secouant tant bien que mal, brusquement pris par la tentation d’un sommeil lui faisant défaut depuis quelques jours, il ne rêvait plus que de marcher une dizaine de minutes jusqu’à chez lui afin de s’écrouler sur son lit. « Toi aussi tu vis pas loin ? C’est trop bien, on vit au même endroit. » Un sourire candide aux lèvres, le pyrurgiste passa un bras autour des épaules de son ami avant de faire un premier pas dans la direction de son appartement. Etonnamment, son ami freina des quatre fers, arrachant une moue troublée à un Priam peinant à comprendre le fil de ses pensées. « Pas loin c’est par là. Tu viens pas ? » L’observant de ses prunelles de chiot mal léché, les cheveux en batailles et la carrure froissée, l’homme donnait l’impression qu’un tracteur lui avait déjà roulé dessus. De cette légèreté prenant ceux ayant comblé le vide de leurs entrailles par la chaleur enivrante de la liqueur, il secoua légèrement Noeh dans un geste se voulant accolade amicale avant de finir par dire : « Demain matin on lance la mission récupérer Octaspen ! Dors bien Captain Nono, il nous faudra de l’énergie ! »

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I am just a villain vying for attention from a girl (priam)

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