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 (priam) Le taré et l'abruti, part. I

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MessageSujet: (priam) Le taré et l'abruti, part. I   (priam) Le taré et l'abruti, part. I Icon_minitimeSam 7 Mai 2016 - 17:39

Liam venait de finir sa journée de cours. Il aimait ce qu’il étudiait, toutefois, il n’aimait pas spécialement passer des heures sur un siège à écouter un professeur monologuer. Or, semblerait-il qu’il s’agissait de la réalité de l’université, à son plus grand damne. Aors qu’il se dirigeait vers le stationnement de l’école, un souvenir le percuta. Et merde. Sa voiture était au garage, bien évidemment. Parce que, bien évidemment, il avait fallu que son moteur décide de décéder alors qu’il se trouvait sur une grande route aux alentours de Radcliff alors que le soleil était tombé depuis belle lurette et que son téléphone était, lui aussi, décédé. Bien digne d’un film d’horreur pas trop effrayant mais qui aurait foutu une de ces frousses au jeune chinois. Voilà donc qu’il se devait de prendre le bus. Lui. Jeune Neil. Prendre le bus. S’il n’était pas d’allure bourgeoise, il y avait toutefois une chose que détestait bien le chinois. Prendre le bus. Il y avait des gens. Toute sorte de gens. Des gros, des petits, des vieux et des enfants. Mais, surtout, il y avait des germes. Et s’il contractait le SIDA parce qu’un mal propre lui aurait tousser dessus ? Et s’il mourrait demain matin parce que le bus lui aurait donné le cancer, ce dernier faisant parti de ceux se développement trois fois trop vite. Et si… Et si voilà. Liam avait tout simplement horreur de prendre le bus, sûrement animé par une peur presque phobique des germes. Un peu plus et l’héritier Neil aurait tout simplement une peur phobique de vivre. Ce qui était presque le cas, en soit, bien que compréhensible alors que sa mère l’avait élevé loin de tout, elle-même terrifiée à l’idée que son jeune fils puisse sortir à l’extérieur.

Parce que, hors de sa grande maison, il y avait du danger. Allant des voitures à la simple fourmi qui pourrait s’infiltrer par son nez et lui dévorer le cerveau, Liam avait été élevé à tout simplement avoir peur de la vie elle-même.

Il se décida, toutefois, de ne pas se rendre chez lui. Alors qu’il montait dans le bus (à l’aiiiiiiiide), il se décida de se rendre chez Priam. Il aurait aussi pu aller voir Amber, mais il y avait des fortes chances qu’elle lui ferme la porte au nez, tout en essayant au passage de le noyer. Et il tenait à sa vie, quand même un minimum. Et il n’avait pas envie de rentrer chez lui. Et il avait envie de voir quelqu’un. Priam ce serait donc, ne serais-ce que parce qu’il ne l’avait pas vu depuis ce qui lui semblait une éternité (deux semaines, tout au plus). Et puis, il aimait bien, Priam. Son meilleur ami au masculin, même. Il n’aurait aucun problème quant à confier sa propre vie aux soins du mutant, celui qu’il considérait même comme le grand-frère qu’il n’avait jamais eu. Ce fut donc après ce qui lui semblait une vie entière (voir ici quelques minutes tout au plus) qu’il quitta l’autobus (enfin) pour marcher quelques autres minutes en direction de l’appartement de Priam. Peut-être aurait-il dut le prévenir, or, tous ceux proches du jeune Neil savaient pertinemment qu’il ne s’avertissait jamais. Il arrivait, comme ça, sans rien dire et s’attendait à être accueilli comme un prince. Ou presque.

Il monta quelques escaliers pour, finalement, toquer à la porte de son aîné. Il ne se fit pas attendre trop longtemps alors que cette dernière s’ouvrit sur un visage familier. « Priam ! » Il lui sauta presque dans les bras, le serrant contre lui, avant de le relâcher, de retirer ses chaussures et de faire comme chez lui alors que, bien évidemment, il n’était pas chez lui. Mais ça, c’était du détail. « Alors, la vie, ça va bien ? » Une façon comme une autre de savoir ce qu’il y avait bien de nouveau dans sa vie, depuis les deux dernières semaines. Toutefois, le mutant n’eut pas trop la chance de répondre à son cadet qui se voulait bien trop enthousiaste que le téléphone de ce dernier ce fit entendre. « Attend une seconde, ce s’ra pas long. » Il s’éloigna quelques secondes pour répondre, d’un ton enjoué comme à son habitude.

Son sourire quitta ses lèvres alors que son teint devint blême. « C-combien vous avez dit ? » Sa voix était tremblotante alors que ses yeux s’humidifièrent. C’est qu’il détestait apprendre que des mutants avaient péri aux mains des chasseurs. « Je vois. » Il soupira. « Non, non, ça va. » Il hocha légèrement de la tête comme si son interlocuteur pouvait le voir. « Je préfère encore savoir. » Même s’il sentait une certaine nervosité monter en lui. Et un Liam nerveux n’était jamais une bonne chose. « Bonne journée à toi aussi. » Il raccrocha avant de finalement se retourner vers son meilleur ami, le visage tout aussi blême, voir même inexpressif. Ce qui était rare, lorsque l’on connaissait Liam. Et même lorsque l’on ne le connaissait pas. Toujours de bonne humeur, toujours trop expressif. Voilà que son regard était presque vide.

« C’était Uprising. » Comme si ça expliquait tout. « Les chasseurs ont réussi à en attraper quelques uns. » Comme lors de sa rencontre avec Priam. À la différence que lui, plutôt que de les abattre, les avait laissé partir. C’est qu’il était un gentil, ce Priam. Liam commença à trembler, la simple idée qu’il puisse être le prochain à se faire attraper le terrifiant. Surtout que ce n’était pas impossible, voir même très possible. Son propre père étant lui-même un chasseur. S’il avait maintenu le secret aussi longtemps, il n’était pas impossible que ce dernier en vienne à le découvrir.

Et alors qu’il stressait, il commençait à perdre le contrôle de sa mutation. Or, si en temps normal, ce ne posait pas nécessairement de problème, en présence de Priam, ce pouvait être dramatique.

Parce que qui disait perte de contrôle de sa part disait que Priam allait certainement suivre d’ici peu.

« Il faudrait que tu t’éloignes. » C’était plus sécuritaire, pour les deux. « En fait, vaudrait mieux que j’y aille. » Alors qu’il venait tout juste d’arriver. « Désolé du dérangement. » Sa voix était tout aussi pâle que son teint et qui sait si la situation ne dégénérerait pas dans les quelques secondes suivantes.
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Priam Mikaelson
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MessageSujet: Re: (priam) Le taré et l'abruti, part. I   (priam) Le taré et l'abruti, part. I Icon_minitimeMar 10 Mai 2016 - 17:33



Dismiss the invisible by giving it shape, like a clockmaker fixes time by keeping the gears in line. Don’t be, don’t be afraid God knows that mistakes will be made.

Le calme de l’appartement avait quelque chose de déroutant pour Priam. Malgré les mois de liberté, le souvenir de la prison n’étant plus qu’une reviviscence qu’il chassait du revers de la main, l’ancien gamin des rues peinait à trouver la paix entre les murs de son chez lui. Rien de plus qu’un pied-à-terre, une boite à chaussure dans laquelle il avait réussi à faire entrer toute une vie. Quelques photos sur les meubles, des murs décatis qu’il n’avait pas le cœur de repeindre, quelques objets soigneusement cachés dans les tiroirs. L’appartement du pyrurgiste ne donnait pas tant à voir qu’à vivre. Un divan-lit dans lequel il semblait ne jamais trouver le sommeil, une vitre donnant sur Radcliff d’où il n’observait jamais les passants. Le MIkaelson détestait être prisonnier de ces murs, se retrouver seul face aux photos jaunies et aux souvenirs trop grand pour vivre à l’étroit. Il avait appelé Aspen, cette dernière malheureusement trop occupée que pour lui changer les idées, se rabattant sur l’option moins gratifiante, mais tout aussi distrayante de lui envoyer une flopée de messages. Plein d’une énergie vibrant dans ses veines, malgré son téléphone arrivant à le distraire, il ne pouvait s’empêcher de ce sentir à l’étroit entre ses propres murs. La distance de la cuisine à la salle de bain était risible et même s’il souhaitait se changer les idées, le brun refusait de quitter son appartement, cherchant dans les recoins de ce dernier ce que ça signifiait avoir une journée de repos. Prêt à devenir cinglé, les fenêtres ouvertes et la musique allant certainement trop fort pour les voisins de l’étage du dessous, le brun soupira blasé lorsqu’il entendit quelqu’un toquer à la porte. Persuadé que ses voisins étaient venus l’emmerder à cause du volume sonore, le brun ouvrit grand la porte le visage plus grave qu’à son accoutumé. N’ayant pas même le temps de prendre pleinement conscience de qui se trouvait sur le pas de sa porte, le mutant se retrouva avec une version miniature de lui-même dans les bras et un large sourire aux lèvres. Il n’y avait que Liam pour arriver sans prévenir et agir comme s’il possédait l’endroit. « J’ai pas de nouvelles pendant deux semaines puis tu débarques chez moi comme une fleur. Avoue, je te manquais. » Un sourire amusé aux lèvres, il ferma la porte derrière son ami l’observant malicieusement agir avec une aisance que peu de personnes avaient le mérité de posséder avec lui. L’appartement paraissait déjà plus vivant avec Liam, ses chaussures dans un coin et son énergie débordante qui lui permettait difficilement d’en placer une. Parfois, le pyrurgiste s’imaginait son cadet comme un chiot. Le genre qui aboie pour faire savoir qu’il est là et n’arrête pas de faire les yeux doux pour obtenir ce qu’il désire. Sur le point de répondre à la question du brun, il ouvrit la bouche brièvement avant de la refermer ne s’étonnant pas même d’être coupé de la sorte. Retournant à ses affaires, sortant une bière pour lui et un verre pour Liam, laissant à ce dernier le soin de choisir ce qu’il désirait boire, il se laissa tomber mollement dans son divan lit alors que le coup de fil du Neil semblait plus grave qu’il n’y paraissait. Les sourcils froncés, entamant sa bière en brèves gorgées, Priam jetait un regard grave au faciès livide du jeune homme. « Qu’est-ce qui ce passe ? » Se redressant en posant sa bière sur la table basse, il observait Liam qui semblait plus bouleversé qu’il ne voulait bien le montrer. Silencieux, il écouta son ami s’expliquer en se mordant la lèvre inférieur face à la nouvelle. Il savait ce que ça signifiait, savait ce que ça faisait de faire face à pareille pioche. Même si Priam n’était pas autant investi dans ce mouvement que son cadet, celui-ci prenait autant à cœur ce genre de perte, conscient qu’il pouvait perdre n’importe qui. Plantant l’azur de ses yeux dans le regard ébranlé du jeune homme, il savait que face à ce genre de nouvelles il n’y avait rien à dire, aucun mot pour attendrir la plaie. Malgré tout, il dû se retenir de cracher une flopée de juron dans le vent, méprisant toujours avec autant de véhémence ceux qui se faisaient passer pour les protecteurs d’une civilisation n’existant même pas.  « Bordel, c’est vraiment n’importe quoi ! » Malgré la colère grondant dans ses veines, le brun était en parfait contrôle de sa personne. Des années de pratiques avaient amené ce dernier à contrôler son don presque à la perfection. Seules quelques situations particulièrement stressantes ou émotionnelles pour le brun arrivant véritablement à lui faire perdre ce contrôle auquel il se raccrochait du bout des ongles. Face à la silhouette tremblante de Liam, le Mikaelson se redressa d’un bon, désireux d’offrir une source de réconfort à ce dernier qui semblait secoué jusque dans ses entrailles : « Faut que t’essaye de garder ton sang-froid Liam, ça fait du bien à personne que tu te mettes dans tous tes états. » Ses mots étaient prononcés avec douceur, ses paroles presque paternalistes. Il était le plus vieux dans ce duo étrange le Priam, lui qui n’avait jamais véritablement eu de famille il faisait face à son presque frère. Un gamin qu’il pouvait aider, soutenir quand ça n’allait pas. S’approchant de ce dernier avec un peu trop de gaillardise, lorsque Liam ouvrit la bouche il sentit la pression s’étant installée sur ses os. Une sensation étrange de puissance semblait consumer ses veines alors qu’il se sentait presque invincible. Grisé par cette émotion étouffante semblant se répandre dans ses membres, il se fit violence pour ne pas se laisser bercer par la beauté de cette sensation. Offrant un sourire rassurant au Neil, luttant pour ne pas laisser transparaître la pression écrasant son thorax alors qu’il sentait la puissance prête à s’écouler de ses doigts en torrents enflammés. « Il faut vraiment que tu te calmes, pas t’en aller. » Posant une main autoritaire sur l’épaule de son cadet, il senti l’odeur de fumée avant de se rendre compte qu’un de ses essuies de cuisine avait pris feu. Avec un calme olympien, il retira sa main de l’épaule de Liam avant de se retourner vers la source des flammes. Après avoir pris une longue inspiration visant à calmer son myocarde battant la chamade, il tendit une main vers les flammes qui s’apaisèrent naturellement sous ses doigts. Il lui avait fallu des années pour arriver à un tel résultat. Des centaines d’essais de cuisine, corbeilles à papier et autres objets de sa vie de tous les jours complètement carbonisés avant de trouver un semblant de contrôle. « Tu ne pourras définitivement pas passer ta vie à fuir à chaque perte de contrôle. Dès lors, il faut que t’apprennes à te calmer et qu’on évite de foutre le feu à mon appartement. » Affichant un sourire serein, Priam recula de deux pas, sentant la pression en ses veines se réduire alors qu’il tentait du mieux qu’il pouvait de lutter contre le don de Liam. « Va falloir que t’apprennes à contrôler tes émotions et tout ce bordel. Je suis pas Charles Xavier, mais c’est certain que sans contrôle n’importe quelle mutation est un peu une bombe à retardement. » Il en avait fait les frais à plus d’une reprise, son don étant d’une violence qu’il avait parfois du mal à accepter.

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