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 We were always there to hold your hand | Adricecilyn

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MessageSujet: We were always there to hold your hand | Adricecilyn   We were always there to hold your hand | Adricecilyn Icon_minitimeLun 28 Mar 2016 - 1:08

We were always there to hold your hand
Adrian, Evelyn & Cecily



J'allais finir par maudire le téléphone... Cet engin du diable me dérangeait plusieurs dizaines de fois par jour pour des raisons toutes plus absurdes les unes que les autres : Un tel n'était pas satisfait du jugement qui avait été prononcé et voulait faire appel, tel tribunal me donnait deux jours pour constituer un épineux dossier, le juge machin voulait m'inviter à dîner... Si je déclinais toujours courtoisement la troisième proposition, préférant ne pas mélanger mon travail et ma vie privée, je pouvais difficilement faire la fine bouche pour les deux autres. Pourtant, combien de fois avais-je rêvé de pouvoir envoyer paître un client avant même qu'il n'ait le temps d'ouvrir la bouche ?

Plongée depuis une heure dans un dossier qui me donnait mal au crâne depuis trois jours, je relevais finalement la tête, faisant craquer mes cervicales douloureuses. Je me passais une main dans le cou, grimaçant en sentant tout ces nœuds de contraction dans mon cou. « Vous allez finir par faire du surmenage ! » m'avait dit mon médecin, la dernière fois que j'étais aller le voir pour une simple ordonnance... Étrangement, je n'avais pas pu m'empêcher de lui rire au nez. Que croyait-il ? Que j'avais des horaires de bureau ? Petit malin... Soupirant, je me levais et passait dans la pièce d'à côté pour me rafraîchir. « Tu as mauvaise mine, Cecily », voilà ce que me disait mon miroir. Miroir, mon beau miroir, dis-moi qui a besoin de deux semaines de vacances ?

Une sonnerie dans mon dos coupa court à ces quelques secondes de détente que je m'étais accordé. Pestant contre celui ou celle qui osait me déranger, je décrochais le combiné, gratifia mon interlocuteur d'un bref et sec « Allô ? » et le laissait parler sans l'interrompre. Aussitôt, je reconnu la voix d'Evelyn et me détendit. Si ça ne lui ressemblait pas de m'appeler en pleine journée, elle... Je fronçais les sourcils. Sa voix tremblait, je ne comprenais pas la moitié de ses phrases.

« Attends Evelyn, calme-toi, je ne comprends pas un traître mot de ce que tu me racontes ! Reprends depuis le début, s'il te plaît... »

Mais j'aurais préféré ne pas savoir, finalement... Je sentis mon cœur s'emballer dans ma poitrine tandis que je serrais le poing à m'en enfoncer les ongles dans la paume. Adrian... A l'hôpital... Dans un état critique... C'était comme si l'histoire se répétait, comme si c'était une spirale infernale dans laquelle nous étions tous destiné à tomber. D'abord Nathaniel, puis Amelia et maintenant mon petit frère... Ca ne s'arrêterait donc jamais ? La voix éteinte, je tentais de machinalement rassurer Evelyn, lui assurant que je prenais le premier avion ou le premier train que je pourrais trouver pour la rejoindre.

L'angoisse me serrait la gorge, la colère enflait dans mes entrailles et je dû m'asseoir un moment pour ne pas chanceler et tomber. J'ignorais encore qui avait mis mon frère dans cet état, mais je me jurais de le venger d'une manière ou d'une autre. Si je me sentais alors capable de faire souffrir cet individu de mille et une manières différentes, je me savais capable de résister à la facilité de la violence à laquelle Nate avait déjà cédé. S'il devait y avoir une justice dans l'histoire, elle se ferait dans un tribunal.

Mais pour l'heure, j'attrapais mes derniers dossiers, quittais mon bureau pour regagner mon appartement et commençais à préparer ma valise. J'y jetais quelques affaires, mon passeport, mes dossiers, et refermais le tout sans un regard derrière moi. Me précipitant à l'aéroport, j'étais tellement obnubilée par mon inquiétude que je ne vis pas le temps passer.
A peine avais-je eu le temps d'émerger de mes pensées que je me retrouvais à l'entrée de Radcliff, le petit coin perdu du Kentucky où était venu s'enterrer mon frère et ma belle sœur. Après avoir enfin trouvé un taxi, je lui demandais de me conduire immédiatement à l'hôpital, où je déboulais comme une furie.
Après avoir demandé sans la moindre délicatesse à l'hôtesse d'accueil la chambre qu'occupait mon frère, je me pressais avec d'autres visiteurs dans un ascenseur bien trop étroit pour eux et mon inquiétude grandissante. Me faufilant parmi la foule, je traversais le couloir à grands pas, mes talons claquant à un rythme régulier sur le carrelage. Dans quel état allais-je le trouver... ? Finalement, je trouvais Evelyn dans le couloir et me précipitais vers elle.

« Evelyn ! Tu vas bien ? Je suis désolée, j'ai fais aussi vite que j'ai pu, mais je n'ai pas pu avoir d'avion plus tôt... »

Regardant autour de moi pour savoir où nous étions, je tombais finalement sur le numéro de la chambre de mon frère. Prenant une grande inspiration, je frappais à la porte. Et soudain, je me demandais ce que je faisais là. Depuis combien de temps n'avais-je pas vu Adrian ? Depuis combien de moi avais-je délibérément laissé le silence s'installer entre nous après avoir baissé les bras face à son comportement. Lorsque je fus entrée, mon regard fut immédiatement attiré par ce grand nigaud, allongé dans un lit d'hôpital et dans un bien piteux état. Le visage fermé, j'avais probablement l'air aussi avenante et aimable qu'à l'accoutumé, mais c'était probablement parce que j'étais en train de maudire son agresseur sur trente générations, et de traiter mon petit frère d'idiot et d'inconscient, le tout silencieusement.

« Tu as une mine affreuse, Adrian... »


La remarque était sortie toute seule, sans que je ne cherche à l'édulcorer avec un peu de gentillesse. Je posais ma valise dans un coin et m'approchais du lit, le détaillant comme si j'avais cherché à sonder son âme.

« Qui as-tu mis en colère pour te retrouver dans un tel état, cette fois ? »

Je lui en voulais. Oui, je lui en voulais d'être aussi imprudent et téméraire, car si j'ignorais toute l'histoire, j'avais du mal à croire qu'il ne se soit pas frotté à plus violent que lui. Consciente qu'il devait avoir besoin d'un peu compassion, j'attrapais sa main et la serrais doucement dans la mienne, geste que je n'avais pas reproduit depuis... Tant d'années maintenant.

« Comment te sens-tu ? »

Qu'il me dise qu'il avait mal et il pouvait être sûr que je le traiterais de chochotte avant même qu'il ait fini de se plaindre...


Dernière édition par Cecily Blackwood le Mer 25 Mai 2016 - 0:38, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: We were always there to hold your hand | Adricecilyn   We were always there to hold your hand | Adricecilyn Icon_minitimeDim 3 Avr 2016 - 19:14

we were always there to hold your hand
SAY MY NAME SO I WILL KNOW YOU'RE BACK, YOU'RE HERE AGAIN FOR A WHILE. OH, LET US SHARE THE MEMORIES THAT ONLY WE CAN SHARE TOGETHER. TELL ME ABOUT THE DAYS BEFORE I WAS BORN, HOW WE WERE AS CHILDREN. YOU TOUCH MY HAND, THESE COLORS COME ALIVE, IN YOUR HEART AND IN YOUR MIND. I CROSS THE BORDERS OF TIME, LEAVING TODAY BEHIND TO BE WITH YOU AGAIN (ambiance).

Sa chambre d'hôpital, Adrian ne la supportait plus. Les heures défilaient et se ressemblaient, comme le personnel médical qui venait vérifier à horaires réguliers qu'il n'était toujours pas mort – merci bien. Peut-être pour ce qui était la première fois de sa vie, le colosse blond se sentait vulnérable, et c'était un sentiment qui lui était aussi étranger qu'il lui était désagréable. Il n'était pas fait pour rester allongé à longueur de journée, quasiment inerte, à ne rien faire et à attendre que le temps s'écoule. Il avait fallu que ce soit Scarlett – pourtant bien loin de son service – qui vienne lui faire une leçon de morale pour qu'il cesse de ronchonner et surtout de demander quand il pourrait enfin sortir de l'hôpital. Quand tu arrêteras de poser la question, avait rétorqué la rouquine à l'une de ses énièmes plaintes, en échangeant un regard entendu avec Evie. Elles étaient de mèche toutes les deux, et face à son épouse et son amie, il n'avait eu d'autre choix que de rendre les armes et consentir à rester en place. Ça lui éviterait de faire sauter ses points, paraissait-il. Mais en attendant, Adrian ne savait pas quoi faire de ses journées. Tous les jours, il attendait Evie comme le Messie, et quand elle devait repartir parce qu'elle devait aller se reposer, et que de toute façon il refusait qu'elle passe ses nuits à son chevet, commençait son calvaire. Pas question de s'abrutir devant la télévision, et puisqu'il n'avait pas le droit de déambuler dans les couloirs, il avait demandé à Evie de lui apporter quelques ouvrages – il aurait au moins l'occasion de rattraper des années de lecture – et Scarlett avait la gentillesse de lui apporter le journal et un café tous les jours. En plus de cela, il se plaignait naturellement auprès de Joren, Russell, Jim, Ivory et quiconque était prêt à endurer ses longs textos plein de frustration. Nathaniel ? Ça faisait des semaines qu'ils ne s'étaient pas vus ou parlés, et si son absence auprès de lui le blessait, elle ne le surprenait guère. Adrian avait cessé de compter sur son frère des années auparavant, et passer un coup de téléphone à ses parents pour les rassurer, c'était Evie qui l'avait fait parce qu'il refusait encore d'adresser la parole à son père. Comme toujours, Brynhild Blackwood se retrouvait coincée entre son mari et leurs enfants, alors Adrian reconnaissait volontiers sa mère comme étant la personne la plus patiente qu'il connaisse.

Pour les Blackwood, l'humeur n'était plus au beau fixe depuis des années, et ça n'avait pas commencé avec les erreurs de parcours d'Adrian. Leur famille avait commencé à se fracturer quand Jonathan avait décidé que ses fils devraient suivre la tradition familiale et intégrer l'armée malgré leurs choix respectifs de carrière, une obligation qu'Adrian avait détesté au moins autant que Nathaniel. Et puis son aîné s'était coupé de la famille après sa sortie d'hôpital, Amelia, Adrian et Evie avaient déménagé pour Radcliff, et Cecily avait préféré privilégier sa carrière plutôt que de s'occuper de réparer les pots cassés. Ses parents n'avaient jamais rencontré Aurora, pas plus que sa sœur, et si cela peinait naturellement le jeune homme, la dernière chose dont il avait eu envie était d'entendre les discours moralisateurs et interminables de son père. Alors pour Adrian, sa famille se résumait à Evie et Aurora, et parfois Nathaniel, quand il n'avait pas envie de lui coller son poing dans la figure. Les autres, cela faisait une éternité qu'ils ne les avaient pas vus, et si frôler la mort de très – trop – près avait eu le mérite de lui faire réaliser qu'ils lui manquaient, il n'était pas pour autant prêt à mettre sa fierté de côté pour s'excuser, ou simplement leur demander d'enterrer la hache de guerre. Les erreurs étaient partagées, pourquoi aurait-il fallu que ce soit lui qui courbe l'échine quand les autres n'avaient jamais fait le moindre effort pour le comprendre ? Peut-être y songerait-il plus tard, quand la douleur et la morphine ne l'abrutiraient plus. En attendant, il se contentait parfaitement de la présence rassurante d'Evie, plus efficace que n'importe quel remède pour l'apaiser. Aurora était restée chez Susan, qui pour une fois ne semblait rien avoir trouvé à redire concernant le comportement de son beau-frère ; il n'aurait plus manqué que cela, qu'elle lui reproche d'avoir sauvé sa sœur et sa nièce.

Quand Evie lui avait dit qu'elle "revenait tout de suite" après avoir déposé un baiser sur son front, Adrian s'était contenté de hocher doucement la tête, supposant qu'elle devait avoir une envie pressante de femme enceinte, et n'avait pas imaginé un seul instant qu'elle reviendrait accompagnée quelques minutes plus tard par une personne qu'il n'avait pas vue depuis des années, et dont la vision le fit pâlir comme un mort. Il ne lui fallut guère longtemps pour comprendre le stratagème d'Evie et réaliser qu'elle lui avait fait des cachotteries, et pendant une poignée de secondes il lui en voulut, avant de réaliser que si cela n'avait tenu qu'à lui, il serait probablement mort avant d'avoir revu sa sœur aînée, comme l'abruti têtu qu'il savait si bien être. D'aussi loin qu'il s'en souvienne, Adrian avait toujours trouvée Cecily froide, que ce soit dans sa façon de se comporter ou ses discours. Elle dégageait un petit quelque chose de glacial, et la seule véritable émotion qu'il l'avait vue exprimer était la colère, même aux funérailles d'Amelia, elle était parvenue à retenir ses larmes, alors que lui s'était effondré dans les bras d'Evie. Alors qu'elle traverse le pays pour venir à son chevet, ça faisait plus que le surprendre. S'il n'était pas déjà étendu, il aurait fallu qu'il s'asseye. Et les premiers mots qu'elle lui adressa ne le surprirent guère, il afficha même un petit sourire narquois.  « Si tu voyais à quoi ressemblent les autres gars... » Adrian remarqua immédiatement la valise qu'elle posa dans un coin de la pièce – en plus, elle avait l'intention de rester ? Franchement surpris, le jeune homme jeta un coup d'œil à Evie, comme si elle était en mesure de lire son esprit pour répondre à ses interrogations silencieuses. Faute d'obtenir des réponses, il soupira doucement alors que son aînée se reprochait et lui demandait qui il avait encore mis en rogne pour terminer dans un tel état.  « Contrairement aux préjugés, tout n'est pas toujours de ma faute. »

Pris par surprise, Adrian manqua d'avoir un geste de recul lorsque Cecily prit doucement sa main dans la sienne, et après quelques secondes d'hésitation, il serra ses doigts. Seigneur, à quand remontait leur dernier contact chaleureux... ? Au moins des années. Alors même si Adrian conservait une mine à peu près sereine, il n'en était pas moins bouleversé.  « Si on oublie le trou dans mon estomac, tout baigne. » Elle ne s'attendait tout de même pas à ce qu'elle se plaigne, si... ? Il n'osait pas dire à Evie à quel point il avait mal, alors ce n'était certainement pas devant sa sœur qu'il allait pleurnicher. Sa main libre, Adrian la tendit vers sa femme pour qu'elle le rejoigne, et une fois qu'elle fut à ses côtés il entoura sa taille du bras. Puis son regard fit l'aller-retour entre les deux femmes, et il grimaça en s'adressant à Evie.  « Tu ne lui as rien dit... ? » A propos de ce qui leur était arrivé. Pourquoi il était allongé dans un lit d'hôpital après avoir passé une semaine dans le coma, pourquoi de vilains hématomes parsemaient la peau du coup d'Evie, pourquoi... Il semblait évident que Cecily ne possédait pas toutes les informations. Evie avait-elle eu peur qu'elle ne vienne pas si elle savait qu'il avait tué leurs agresseurs ? N'avait-elle pas eu le temps de tout lui expliquer, dans la précipitation ?  « Ce n'était pas de ma faute, Cecily. Mais quand des types armés jusqu'aux dents essaient de tuer ma femme enceinte et ma fille, je ne les laisse pas faire. » Et tant pis pour ce que ça devait lui coûter à lui – n'en déplaise à Evie. La totalité de l'histoire, il laissait à la jeune femme la responsabilité de la conter, se doutant que Cecily serait bien plus encline à comprendre si le récit venait de l'agressée en personne, même si c'était lui qui était passé à un cheveu de la mort.
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MessageSujet: Re: We were always there to hold your hand | Adricecilyn   We were always there to hold your hand | Adricecilyn Icon_minitimeJeu 28 Avr 2016 - 0:57

Enfin il avait ouvert les yeux. Enfin, elle n'avait plus à se ronger les sangs à l'idée qu'il serait plongé dans le coma pour l'éternité. À cause d'elle et des chasseurs qui s'en étaient pris à elle. Aurora avait fait une petite visite en compagnie de Susan mais le grand blond ne devait pas avoir trop de monde en sa présence. Ordre des médecins. Il fallait qu'il se repose. Il fallait qu'il se remette. Et Evie s'assurait de ne pas s'éloigner bien longtemps. La brune avait vu un tas de gens défiler au chevet de son époux et avait gardé un oeil sur lui. Hors de question qu'on vienne lui arracher dans ce lit d'hôpital. Blake avait fait un tour la veille. Russell quelques jours plus tôt sans parler de d'autres visages qu'elle ne connaissait pas. Probablement des amis du Blackwood. Mais à ce tableau, il manquait quelque chose. La famille. Pour la brune, c'était un aspect des plus importants. Cependant, elle savait que la situation était tendue dans la fratrie de son époux. Avec Nate avant tout, lui qu'elle blâmait pour ce qui leur arrivait. Elle refusait qu'il s'approche d'Adrian, ni d'elle et encore moins d'Aurora. Mais pouvait-elle vraiment s'interposer entre les deux frères alors que son mari avait failli y passer ? Incertaine, elle avait préféré ne pas s'en mêler. Si Nathaniel voulait voir son cadet, Evelyn les laisserait seuls. Tant qu'elle restait loin de Nate, ça lui convenait et Adrian était un grand garçon, il n'avait pas besoin d'elle dans ses affaires de famille.

Cependant, il en était autrement avec Cecily. Cette dernière ne vivait pas à Radcliff et ne parlait pratiquement pas à ses frères. Maintenant que la quarantaine était levée, Evie voyait l'occasion parfaite se présenter pour la contacter. Elle lui donnait quelques nouvelles à l'occasion. À présent, elle savait. Elle savait que la présence de Cecily à Radcliff serait bénéfique. Pour lui comme pour elle. Parce que la grande soeur d'Adrian avait toujours été de la famille. C'était elle qui avait appris à Evelyn à contrôler son pouvoir. À ne pas laisser ses émotions faire exploser tous les objets de la maison. Voisine depuis l'enfance, elle avait passé de nombreuses années à ses côtés et connaissait tout de sa relation avec Adrian. Ainsi, elle savait que son mari risquait de moins apprécier le fait qu'elle n'ait pas demandé son avis avant d'appeler Cecily mais elle n'avait pas pu résister. Après tout ce qui s'était passé dans leurs vies en quelques mois, elle espérait que la présence de la grande blonde allait apaiser un peu leur quotidien. Qu'elle pourrait au moins garder un oeil sur Adrian avec elle. Alors, elle l'avait appelé, demandé de venir. C'était peut-être égoïste de lui demander de mettre sa vie en plan pour eux, mais elle avait besoin de sa présence. De son aide et de son soutien. Elle avait toujours été une sorte de mentor, la personne la plus sage qu'elle connaisse. Elle allait savoir quoi faire, Evie en était certaine.

Alors quand Cecily avait accepté de venir à Radcliff, la brune avait été soulagé. Les jours passaient, toujours pas de signes mais entre-temps, Adrian s'était réveillé. Un soulagement. Une notification sur son cellulaire lui indiqua que l'aînée Blackwood était à l'accueil alors, Evie se précipita à l'extérieur de la chambre pour l'acceuillir, sans oublier de bécoter son époux au passage. Une fois dans le couloir, elle attendait un peu impatiente. Pas qu'elle en voulait à la blonde mais parce qu'elle avait si hâte de la retrouver. Finalement, elle entendit le son particulier de ses talons sur le sol froid et comprit tout de suite que c'était elle. En se retournant, elle vit son visage familier apparaître et se jeter sur elle. « Evelyn ! Tu vas bien ? Je suis désolée, j'ai fais aussi vite que j'ai pu, mais je n'ai pas pu avoir d'avion plus tôt... » L'ancienne mutante serra aussitôt sa belle-soeur dans ses bras avant de reculer et de l'analyser de la tête aux pieds. Elle n'avait pas changé. Aussi magnifique et belle qu'autrefois. « Oh, Ceci, je suis si contente de te voir. Ne t'en fais pas, l'important c'est que tu es là. » Elles pénétrèrent ensemble dans la petite chambre d'hôpital et Evie ne manqua pas de remarquer le regard surpris et légèrement fâché d'Adrian posé sur elle. Mais elle ne regrettait pas d'avoir appelé Cecily. Il ne sembla pas s'en offenser davantage et la jeune femme laissa le frère et la soeur se retrouver après tout ce temps. Puis, Adrian s'adressa à elle, obligeant la brune à sortir de ses pensées. « Tu ne lui as rien dit... ? » Non, elle n'avait rien dit puisqu'elle ne voulait pas inquiéter Cecily. Et puis elle était encore trop secouée par ce qui s'était passé pour arriver à tout résumer au téléphone. « Non, je préférais attendre qu'on puisse se parler de vive voix. Au téléphone ça me semblait... ridicule. »

Laissant tomber un léger soupir, Evie vint se placer aux côtés du lit d'Adrian et posa sa main sur la sienne. « Des hunters sont entrés à la maison, ils allaient s'en prendre à Aurora. À moi. Alors j'ai appelé Adrian. Et il est venu à notre aide. » La jeune femme préféra taire le fait que cela avait fini dans un bain de sang. Le souvenir de cette attaque lui déplaisait mais elle ne pourrait plus jamais se sortir cet événement de la tête. Comme Adrian qui avait tué les deux chasseurs de sang froid... Non, elle n'aimait pas repenser à tout cela. Elle préférait de loin son mari, celui qu'elle avait épousé, celui qui était le plus tendre des maris et le plus doux des pères. Et en parlant de cela, Evie se tourna vers Cecily en posant une main sur son ventre. « On attend un autre enfant au cas où tu n'aurais pas remarqué. » Une bonne nouvelle parmi toutes les mauvaises, ils méritaient bien cela. Regardant tendrement son bedon légèrement gonflé, Evie ne pouvait s'empêcher de sourire. Parce que si elle le pouvait, elle aurait une panoplie d'enfants ; ça, tout le monde le savait.
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MessageSujet: Re: We were always there to hold your hand | Adricecilyn   We were always there to hold your hand | Adricecilyn Icon_minitimeMer 25 Mai 2016 - 1:44

We were always there to hold your hand
Adrian, Evelyn & Cecily



Je n'étais pas la plus démonstrative des personnes, et j'en avais bien conscience. On me reprochait souvent de manquer d'empathie, d'humanité, d'être une véritable harpie, même... Mais je n'étais pas insensible pour autant. Malgré mes difficultés à montrer mon amour pour mes proches, j'étais du genre à me faire constamment du souci pour mes frères, surtout depuis la mort d'Amelia. C'était peut-être pour ça que je préférais toujours demander des nouvelles d'Adrian à Evelyn, parce que je savais pertinemment que le dialogue était compliqué entre nous. Seulement, ça ne m'avait pas empêché de prendre le premier avion pour me rendre à Radcliff et débouler en trombe à l'hôpital. Quelle que soit la raison pour laquelle il se trouvait cloué dans un lit médical, il fallait que je sois à ses côtés, et pourquoi pas que je rattrape le temps perdu et gâché avec lui. Seulement avant ça, j'aurais aimé savoir quel sombre imbécile avait osé s'en prendre à mon frère...

Soulagée de savoir Evelyn en forme et sur pieds, j'entrais dans la chambre, fixant Adrian de mon habituel regard inquisiteur. Celui de la grande sœur soucieuse et réprobatrice, celui qui masquait mon angoisse à l'idée de le savoir en si piteux état.

« Ce n'est pas un concours, Adrian... On ne joue pas à celui qui aura... Oh et puis zut... J'espère que tu les as envoyé ici en pièces détachées. »

Tant de mois, tant d'années sans se voir, je pouvais bien lui accorder cinq minutes de répit sans reproche ni réprimande. Je grimaçais légèrement en imaginant le fameux trou qu'il devait avoir dans l'estomac. Bon sang mais dans quoi était-il encore aller se fourrer, cet idiot ? Le connaissant, il devait déjà chercher un moyen de se faire la belle pour retrouver sa liberté, quand bien même était-il harnaché à tout un tas de perfusions et autres engins médicaux.

« Et qu'en est-il de ces autres gars dont tu parles... Tu as prévenu les autorités ? »

Être en vie, c'était une chose. S'assurer que personne ne viendrait exiger sa peau pour avoir osé remettre à leur place d'autres fous, c'en était une autre. Fronçant les sourcils, je me tournais vers Evelyn.

« Rien dit de quoi ? » Demandais-je, fébrile.

Puis le couperet tomba, comme une douche glacée, et je serrais plus encore la main d'Adrian dans la mienne tandis que je sentais mon cœur s'emballer. On avait tenté de tuer Evelyn... Mais pourquoi ? Je me pinçais l'arrête du nez en soupirant.

« Des hunters ? J'espère au moins que leur acte inconsidéré t'aura ouvert les yeux à leur sujet, Adrian... », dis-je en plantant mon regard dans le sien. « Je ne comprends pas... Pourquoi s'en prendre à Aurora ? C'est une petite fille, ça n'a aucun sens ! Ils ne t'ont rien fait Evelyn ? Ca me tue de le dire pour le nombre de fois où j'ai réprimandé Adrian à ce sujet... Mais je suis heureuse qu'il ait mis ces hunters à terre... »

Contre la violence, certes, mais sélective et pas folle. La colère et l'incompréhension faisait rage dans mes entrailles... Pourquoi s'en prendre à une petite fille... A l'innocence incarnée dans un petit bout d'humaine... J'avais toujours du mal à imaginer Adrian changeant des couches ou racontant une histoire à sa fille, mais il fallait bien avouer que pour le reste, c'était un père exemplaire. Se jeter ainsi dans la bataille en ignorant les risques et la douleur, je doutais que tout le monde en soit capable, amour ou non. Je me tournais alors vers Adrian, tentant d'adoucir mon regard et de lui accorder un sourire.

« Ne fais plus rien d'inconsidéré, d'accord ? Il faut te reposer, ou tu finiras estropié à vie... Où est Aurora ? Elle est en sécurité ? Et... Minute... Ta femme enceinte ? »

Fatiguée par le voyage, angoissée par toutes ces informations qui me tombaient dessus d'un coup, j'en avais oublié la dernière partie de la phrase d'Adrian. Accompagnant ma question d'un geste maternel attendrissant, Evelyn me confirma qu'ils attendaient un deuxième enfant. Et maintenant qu'elle le faisait remarquer, la chose commençait à se voir, matérialisée dans cette adorable petite bosse qui se dessinait sous son chemisier. Un autre petit têtard prêt à venir agrandir la famille Blackwood. Mon visage s'éclaira un radieux sourire, et je lâchais la main d'Adrian pour contourner le lit et serrer Evelyn dans mes bras.

« Quelle idiote je fais... J'étais la tête ailleurs, je n'avais pas vu... Le petit bout est prévu pour quand ? » Demandais-je en me penchant comme si j'espérais que la crevette allait me répondre.

Enfin une bonne nouvelle dans tous le lot de mauvaises qu'ils m'apportaient. Il me tardait de rencontrer enfin Aurora, bien que je ne sois pas la personne la plus à l'aise au monde avec les tous petits. Me redressant, je leur jetais à chacun un regard digne d'une mère poule. S'il y avait bien une chose en laquelle j'avais toujours cru, c'était bien eux deux. Qui que soient ceux qui avaient osé s'interposer entre eux, j'espérais que personne ne les laisse sortir de cet hôpital ou d'un autre sans menottes aux poignets. Songeant alors à ce qui aurait pu être une belle et heureuse famille unie, mon sourire se fana alors que mes pensées s'arrêtaient sur Nathaniel. Je n'avais pas la moindre nouvelle, pas même un signe, rien. Me tournant vers Adrian avec un air grave, je m'approchais de lui.

« Tu as des nouvelles de Nate ? On ne peut pas dire qu'il soit très bavard et... Je me fais du souci pour lui aussi... »

Il avait toujours été plus turbulent... Et l'entente entre nous n'avait jamais été au beau fixe. Nous étions plutôt comme chien et chat, comme l'eau et l'huile, incapables de nous comprendre ou à défaut de nous écouter. J'espérais simplement une chose : que mon fougueux petit frère ne soit pas encore aller fourrer son nez dans des histoires sordides.



Spoiler:


Dernière édition par Cecily Blackwood le Dim 17 Juil 2016 - 14:55, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: We were always there to hold your hand | Adricecilyn   We were always there to hold your hand | Adricecilyn Icon_minitimeVen 24 Juin 2016 - 19:52

we were always there to hold your hand
SAY MY NAME SO I WILL KNOW YOU'RE BACK, YOU'RE HERE AGAIN FOR A WHILE. OH, LET US SHARE THE MEMORIES THAT ONLY WE CAN SHARE TOGETHER. TELL ME ABOUT THE DAYS BEFORE I WAS BORN, HOW WE WERE AS CHILDREN. YOU TOUCH MY HAND, THESE COLORS COME ALIVE, IN YOUR HEART AND IN YOUR MIND. I CROSS THE BORDERS OF TIME, LEAVING TODAY BEHIND TO BE WITH YOU AGAIN (ambiance).

Adrian avait du mal à l'admettre, mais Cecily lui avait manqué. Aussi froide qu'elle puisse être ou paraître, elle restait sa sœur. Il en avait déjà perdu une, Nathaniel n'était plus que l'ombre d'un frère, alors c'en était bien assez. Passer à un fil de la mort avait au moins eu le mérite de lui remettre les idées en place, et l'envie d'enterrer la hache de guerre avec son aînée était plus forte que jamais. Sans Evie, il n'aurait jamais osé faire le premier pas, alors – une fois de plus – il lui devait tout. Cependant, Adrian s'inquiétait de ce que Cecily pourrait penser de ce qui leur était arrivé, et surtout de ce qu'il avait fait. De tous les membres de leur famille, elle était sans doute celle qui avait le moins bien pris le mauvais tournant pris par ses frères. Ce qu'ils avaient pu être stupides, Nate et lui... Mais contrairement à son frère, Adrian n'avait jamais été entièrement convaincu par les principes des chasseurs, il s'était contenter d'expier toute la rage et la douleur nées de la mort prématurée de sa jumelle. Il était tombé dans le piège des chasseurs, tête la première. Cecily avait eu honte de ce qu'il avait fait pour venger Amelia, et pourtant elle l'avait protégé, et il ne l'avait jamais remerciée en bonne et due forme, parce qu'ils ne s'étaient plus réellement adressé la parole ensuite. Mais elle avait sauté dans le premier avion en apprenant qu'il se trouvait dans un lit d'hôpital, plongé dans le coma. Eux aussi étaient idiots. Adrian soupira longuement, réveillant par la même occasion la douleur dans ses côtes, lorsque Cecily lui demanda s'ils avaient prévenu les autorités. « T'es à Radcliff, Ceci... Les autorités ne sont pas forcément les gentils. » Cela, Adrian ne le savait que trop bien. Combien de flics qu'il connaissait étaient des chasseurs ? Cecily ne savait pas dans quel nid de serpents elle était tombée. « Evie a prévenu la police en même temps que les urgences. Comme c'était clairement un cas de légitime défense, il n'y aura pas de poursuites. » Il fallait dire que les preuves et le récit d'Evie étaient ce qu'il y avait de plus convaincant. Certes, Adrian avait tué les deux hommes de façon particulièrement violente, mais d'après les enquêteurs c'était ce qu'il fallait attendre d'un militaire.

« Pourquoi s'en prendre à Aurora, pourquoi s'en prendre à Evie... La réponse n'est pas évidente, Ceci ? » Bien sûr que si, elle l'était. Les deux femmes de sa vie étaient des mutantes, et même si la mutation de sa fille avait été découverte lors de l'attaque, Adrian savait qu'ils l'auraient tuée simplement pour être la fille d'une dégénérée et d'un traître de Hunter. La mâchoire serrée, le jeune homme regarda sa sœur dans les yeux avant de lâcher froidement : « Je ne les ai pas mis à terre. Je les ai tués. Parce que c'était une situation de vie ou de mort. Si tu me connais ne serait-ce qu'un tout petit peu, tu sais qu'il en faut beaucoup pour que je ne me relève pas. » Il fallait davantage que quelques coups pour se débarrasser de lui, et sans cette balle prise pour sauver Evie, sans doute qu'il serait déjà sorti de l'hôpital depuis un moment. Du reste, Adrian n'avait pas envie de se battre avec Cecily au sujet de ce qu'il avait fait de ses dernières années, parce qu'il savait qu'elle refuserait pertinemment d'entendre ses arguments, et qu'au fond, il savait avoir eu tort sur toute la ligne. « Aurora est en sécurité, elle est avec Susan, et elle n'a rien. Ces enfoirés ont bien essayé de nous passer sur le corps pour lui faire du mal, mais je peux te garantir qu'ils n'ont pas touché à un seul cheveu de ma fille. » Evie non plus ne les avait pas laissés faire, pour Aurora cette horrible expérience s'était terminée avec plus de peur que de mal. Aurora était saine et sauve, de même que le bébé que portait Evie.

Quand cette dernière annonça à Cecily qu'elle était enceinte, la mine d'Adrian se fit plus dure, presque fermée. Il avait encore du mal à se faire à l'idée qu'Evie et lui allaient devenir parents pour la seconde fois, si tôt après la naissance d'Aurora, et alors que leur vie était – il fallait bien l'avouer – un joyeux bordel. De plus, Adrian avait déjà l'impression d'être un père déplorable, il ne savait pas comment il serait capable de gérer deux enfants, deux bébés. Cependant, il n'avait encore rien dit de ses craintes à son épouse, trop heureux qu'elle et le bébé aillent bien. « Janvier... Je crois. C'est bien ce que Scarlett a dit non, janvier ? » Un sourcil levé, Adrian interrogea Evie du regard avant de hausser les épaules. Au fond, ça n'avait pas beaucoup d'importance, le petit bout pointerait le bout de son nez quand il serait prêt. Avec un peu de chance, on les laisserait enfin en paix et ils auraient le droit d'avoir une vie de famille heureuse, loin de tous les drames qui secouaient Radcliff. Tout ce qu'Adrian avait jamais voulu, c'était offrir à Evie la vie qu'elle méritait, pas la vie d'une femme de soldat, puis de détenu, puis de chasseur... Evie n'aurait jamais dû avoir à souffrir comme elle avait souffert par sa faute. Il s'en voulait tant, il n'avait pas les mots pour le lui dire. Quand à Cecily, et leurs parents... Il regrettait d'avoir été un fils indigne, un frère pathétique. Rattraper les choses avec sa sœur aînée ne semblait plus impossible, mais les choses risquaient d'être plus compliquées avec son père. Jonathan n'avait pas apprécié que son fils lui tienne tête, et Brynhild avait toujours servi de tampon entre son époux et ses enfants. Lui manquaient-ils aussi ? Brynhild, sans aucun doute, Jonathan... Adrian n'en n'était pas certain.

L'air grave, le jeune homme fixa Cecily avec tristesse lorsqu'elle lui demanda si lui avait eu des nouvelles de Nathaniel, et il secoua la tête. « Je ne sais pas où il est... La dernière fois où on s'est vus, on s'est engueulés, pour ne pas changer... Depuis, plus de nouvelles. Je ne sais pas où il est, je ne sais pas ce qu'il fait. Désolé. » Les choses s'étaient dégradées entre les deux Blackwood. Il y avait beaucoup de choses qu'Adrian ne pouvait pas lui pardonner, et toutes ces choses semblaient échapper à Nate qui ne comprenait pas la rage de son cadet. « A dire vrai, ça doit faire des mois qu'on ne s'est plus vus... » Il se passa une main dans les cheveux, presque honteux. « J'ai... J'ai plus ou moins décidé de couper les ponds avec lui, Ceci. J'ai fait tellement de conneries sous son influence... J'en ai eu assez. Je ne sais pas ce qu'il va faire de sa vie à présent, mais je veux qu'il me laisse vivre la mienne en paix. » Adrian tendit le bras pour attraper la main d'Evie, qu'il serra dans la sienne. « Nate ne m'a jamais apporté que des ennuis. C'est mon frère, et je l'aime... Mais bordel, quel aimant à emmerdes il est. »
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MessageSujet: Re: We were always there to hold your hand | Adricecilyn   We were always there to hold your hand | Adricecilyn Icon_minitimeMer 14 Sep 2016 - 17:26

Evie avait toujours pu être témoin de la relation dans la fratrie Blackwood. Elle faisait maintenant partie de cette famille à part entière. Elle avait toujours eu l'impression d'en faire partie mais elle s'était assurée de ne pas se mêler de leurs problèmes. C'était la raison pour laquelle elle restait loin de Nathaniel. Il était une mauvaise influence sur la vie de son époux... depuis la mort de sa jumelle et meilleure amie. Elle était presque la cinquième enfant de cette famille et elle aimait Cecily comme une grande soeur. Après tout, c'était elle qui lui avait appris à contrôler son don... don qu'elle n'avait plus. Don qu'elle n'avait plus... qui n'avait pas pu la protéger, elle et sa fille pour la mort des hunters. Elle craignait plus que tout qu'on essaie d'accuser Adrian du meurtre des deux hommes mais heureusement il semblait qu'on les considérait comme des victimes dans cette histoire. Et c'était le cas. Adrian n'avait fait que protéger sa famille qui se faisait attaquer par des terroristes contre l'évolution humaine. Son époux ne semblait pas regretter un instant ce qui était arrivé. Evie, elle, était plus pacifiste que lui et aurait préféré qu'il n'y ait pas de bain de sang chez eux. Mais elle savait que son amour, le seul homme dans sa vie avait fait cela car il l'aimait autant qu'elle pouvait l'aimer. Elle serait prête à mourir pour lui, à se sacrifier. Elle espérait qu'il le savait... seulement lui avait eu la chance - ou plutôt malchance - de pouvoir lui prouver qu'il se tuerait pour elles. Aurora et Evie, les deux femmes de sa vie. Tout comme il comptait si fort pour elle. Lui et sa fille. Les êtres parfaits de son univers. Maintenant que Cecily était là, elle espérait qu'elle allait pouvoir calmer Adrian. Ou du moins, pouvoir veiller sur lui alors qu'elle n'y arrivait même pas. C'était difficile avec son ventre qui prenait du volume de jour en jour. Difficile sans son pouvoir dangereux qui aurait pu les protéger tous. Le vaccin était chose du passé, elle ne pouvait pas revenir en arrière. Tout comme son mari ne pouvait pas redonner vie aux deux victimes de la bataille qui avait eu lieu dans leur demeure. Ils étaient morts, ils avaient tenté de les tuer et en payaient le prix.

D'un regard triste, elle écoutait le Blackwood répétait l'horrible récit à son aînée et tournait parfois les yeux vers la grande blonde pour voir sa réaction aux paroles du fier soldat de glace qu'elle avait marié. Heureusement, cette histoire finissait... bien. Elle était en vie, Aurora aussi et ils attendaient un autre enfant. Elle n'avait pas encore idée que dans son ventre, il y avait deux vies, et non une qui grandissaient. Une seule, et c'était déjà la plus belle nouvelle du monde. Déjà elle avait hâte de donner naissance pour voir le bambin dans ses bras. Prendre soin d'une nouvelle vie était son plaisir le plus cher, surtout un enfant qu'elle avait avec cet homme qui était tout pour elle. Et voir Adrian s'occuper de leurs bébés arrivait toujours à lui tirer un sourire, alors un petit rictus plissait sa joue alors qu'Adrian demandait pour quand était prévu la naissance. « Oui, selon Scarlett, je devrais accoucher vers la fin Janvier. Et je suis totalement hors de danger, cette fois. » La première fois avait été... stressante. Chaque jour, elle avait risqué de perdre le bébé mais heureusement, Aurora était née en pleine santé. Sa fille était plus pétillante que jamais et ne semblait même pas réaliser des horreurs qui venaient d'avoir lieu dans la maison, ni même qu'elle allait bientôt être grande soeur. Lentement, le sujet dériva vers le troisième Blackwood, toujours plus mystérieux et distant que jamais. Elle se disait qu'elle devrait probablement laisser le frère et la soeur ensemble, les laisser régler leurs affaires quant à Nathaniel. Cependant, elle n'arrive tout simplement pas à se séparer d'Adrian. Installée contre lui, s'appuyant sur le lit, elle serrait sa main dans la sienne et restait silencieuse. Du pouce, elle caressait le dos de sa main avec tendresse. Il lui avait tant manqué... et tout s'était passé si vite ses derniers temps qu'elle n'avait pas eu le temps de profiter d'un instant tranquille avec son mari. Cette fois, elle refusait de le quitter. Il était hors de question de vivre encore séparés et même s'il fallait aller vivre dans son petit appartement coincé du centre-ville, elle allait s'y habituer. Tant qu'ils étaient ensembles. Avec Cecily à Radcliff, au moins, elle savait qu'il y avait quelqu'un d'autre sur qui compter. Susan était très présente mais une autre tante dans le paysage n'allait jamais faire de tort.
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MessageSujet: Re: We were always there to hold your hand | Adricecilyn   We were always there to hold your hand | Adricecilyn Icon_minitimeVen 21 Oct 2016 - 13:47

We were always there to hold your hand
Adrian, Evelyn & Cecily



L'inquiétude avait toujours eu le don de me rendre plus ou moins agressive, car je ne savais ni la gérer, ni la refréner. Voir mon frère étendu dans un lit d'hôpital, visiblement mal en point, c'était la preuve que le monde ne tournait pas rond et qu'il y avait dans les environs des individus suffisamment violents pour venir à bout d'un tel mastodonte. Pire que tout, qui pouvait être assez monstrueux pour s'en prendre à une femme enceinte et une petite fille innocentes ? Toute cette histoire m'affolait et me révoltait, savoir qu'ils étaient en vie tout les trois ne suffisait pas à me rassurer. Car si on s'en était pris à eux cette fois, qui pouvait affirmer que ça ne se reproduirait pas ?

« « Les autorités ne sont pas... ? Une seconde... Les lois et la justice sont les mêmes d'un état à un autre, comment se fait-il qu'ici ce soit différent ? »

A vrai dire, je ne savais rien de Radcliff. J'avais quitté Chicago dans la précipitation, sans même réfléchir, et ce genre de petite ville un peu perdue, supposément tranquille ne faisait que rarement parler d'elle. Finalement, c'était peut-être ça le but : réunir les pires monstres qui soit dans les petites villes, où ils pourraient agir en toute impunité ? Ce monde ne tournait pas rond, et je me pinçait l'arrête du nez, en proie à une soudaine vague de fatigue. Seulement, je n'étais pas au bout de mes peines, loin de là. Si la réponse à ma question n'était pas évidente ? Je serrais les poings, refrénant la colère qui me gagnait. Dégénérés, monstres, mutants, voilà comment on appelait les gens comme Evie ou Aurora... Les gens comme moi. Simplement parce que, dans notre code génétique, un petit élément nous rendait spéciaux et nous dotait de donc parfois merveilleux, d'autres fois vraiment effrayants. Mais ça ne devait pas faire de nous des monstres pour autant. Je me contentais de hocher la tête, le message était parfaitement clair pour moi. Ce que je tolère encore moins, en revanche, c'était de savoir que mon frère avait autant de sang sur les mains. Je ne pouvais m'empêcher de voir en Adrian le petit garçon si gentil qu'il avait été à une époque, une innocence brisée par l'armée, notre père et la violence, une insouciance mise à mal par la mort injuste d'Amelia, qui me manquait chaque jour un peu plus. Seulement, nous n'avions pas tous fait notre deuil de la même manière. J'avais choisi de me battre plus encore pour la justice, Nathaniel et Adrian s'étaient enfermés dans une spirale de violence sans fin. Ma main se serra sur l'épaule de mon frère, et je retenais à grand-peine la remarque cinglante qui me chatouillait la langue. A mon sens, il était parfaitement possible de se défendre sans tuer, mais j'étais probablement trop idéaliste et surtout bien trop naïve vis à vis de ce qui se passait à Radcliff.

« « Vous allez bien tous les trois, c'est tout ce qui compte... Je... Je m'en serais terriblement voulu qu'il t'arrive le pire alors que nous ne nous sommes pas parlé depuis... Deux ans, il me semble. »

Il fallait bien avouer que dans cette histoire, nous étions aussi coupable l'un que l'autre. Je n'avais jamais trop su comment parler avec mon frère, lui avait baissé les bras, et mon travail m'avait tenue loin de ma famille pendant un bon moment. Finalement, l'appel d'Evelyn avait en quelque sorte été l'électrochoc donc j'avais besoin pour comprendre qu'il était temps que les choses changent. Pourtant, les voir tous les deux sains et saufs ne m'aidait pas à être moins inquiète. Je ne cessais de leur jeter des coups d'oeil, comme si je craignais que l'un d'eux ne disparaisse comme par enchantement. Plus important encore, Evelyn était de nouveau enceinte, et si la nouvelle était formidable, je me doutais que tous deux devaient être soucieux. Si le petit était lui aussi un mutant ? Qu'adviendrait-il d'eux ? Janvier... Une poignée de mois qui séparaient cet enfant innocent d'un monde bien trop brutal pour lui. Je hochais la tête, tournais vers Evelyn un regard qui se voulait chaleureux. Totalement hors de danger, disait-elle... Dans un sens, c'était rassurant, elle avait l'air de positiver pour nous tous.

« « Je suis heureuse que tout se passe bien, Evie, c'est au moins une bonne chose au milieu de tout ce merdier dans lequel on vous a traîné... Heureusement que tu t'occupes bien d'Adrian... Il est plein de bonne volonté, mais je crois que sans toi il serait perdu. »

J'avais parfaitement conscience que mon frère était là, juste entre nous, et certainement pas sourd, mais je le mettais au défi de me contredire. Je n'osais pas imaginer comment il aurait pu tourner, sans la douce Evelyn, sans l'amour inconditionnel qui les liait, sans Aurora... Nate avait très mal tourné, je ne voulais pas imaginer un peu instant qu'Adrian ait pris le même chemin que lui. J'avais toujours un peu envié la relation qui liait Adrian à Evelyn, tout en ayant peur. Nous n'étions pas fait dans le même moule, je doutais que ma patience puisse supporter ce genre de relation, mais ça, c'était une autre histoire. Pour l'instant, c'était justement mon autre petit frère, le sujet de la conversation. Nathaniel. L'insolent, le violent, le rebelle Nathaniel. Nous ne nous étions jamais très bien entendu, avions toujours eu des avis très différents, mais c'était mon frère, et j'étais plus que peinée d'entendre Adrian se résigner à se tenir le plus loin possible de son aîné. C'était comme le voir baisser les bras, accepter qu'on ne pouvait plus rien pour lui et ça... J'avais du mal à l'accepter.

« « Je suis contente que tu aies réalisé la mauvaise influence qu'il pouvait avoir, mais... Tu penses vraiment qu'on ne peut plus rien pour lui ? Nathaniel a toujours été difficile à raisonner, je me demande si maman n'arriverait pas à lui secouer les puces... »

Ça n'aurait pourtant fait que déplacer le problème, et ma mère nous avait supporté tous les quatre pendant suffisamment longtemps pour avoir le droit de se reposer un peu. Non... Cette fois, il fallait que quelqu'un d'autre se charge de mettre Nate face à ses défauts.

« « Il faudrait que j'aille lui parler... Du coup que nous essayons d'échanger autre chose que des reproches... Et qu'il arrête de penser que la vie est un jeu et qu'il suffit de remettre des jetons pour recommencer la partie. »

Car mon frère avait un peu tendance à penser qu'il était le seul à dicter les règles. Me passant une main dans les cheveux, je soupirais, me rendant soudain compte à quel point le voyage et l'inquiétude m'avaient épuisés. Je me tournais vers Evelyn, une lueur d'espoir dans le regard.

« « Quand toute cette histoire sera réglée... Vous n'avez pas l'intention de rester ici, j'imagine ? »

Quelque part, je savais que la réponse allait me décevoir, mais j'avais l'espoir qu'ils envisageaient tous les deux de quitter Radcliff pour fuir l'horreur que semblait être cette ville. La ténacité Blackwood... Qui venait de plier bagages avec la ferme intention de rester ici pour ne pas les perdre de vue ? Bingo ! Aussi logique que tes frères, Cecily.
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