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| (calista/-18), the shipwreck that stranded me here | |
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Auteur | Message |
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Calista Wolstenholme ADMIN - master of evolution MESSAGES : 14639
SUR TH DEPUIS : 26/04/2014
| Sujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here Mar 8 Nov 2016 - 21:06 | |
| I wanna hold you high and steal your pain. •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• I don't feel like I am strong enough 'Cause I'm broken when I'm lonesome And I don't feel right when you're gone away. The worst is over now and we can breathe again. I wanna hold you high, you steal my pain away. There's so much left to learn, and no one left to fight. I wanna hold you high and steal your pain alec lynch et calista wolstenholme Calista, elle ni brave, ni courageuse, les grandes aventures, elle préférait encore les vivre chez elle, en fixant son écran de télévision, là ou au moins, elle était en sécurité et loin du danger. Elle avait essayé à une époque, elle avait donné le meilleur d’elle-même et elle s’en était pas trop mal sortie, mais il avait fallu d’une fois où les choses avaient particulièrement mal tournées pour qu’elle choisisse de retourner tranquillement dans sa zone de confort, là où elle était entourée d’écrans tranquillement dans son fauteuil. Calista, elle y tenait à son confort, à ses habitudes, à la vie qu’elle s’efforçait de vivre au quotidien et quand y avait des trucs qui venaient contrer tout ça, elle avait beaucoup de mal à l’accepter. Ce qui lui était arrivé, elle avait eu du mal à l’accepter, elle en avait été incapable même, ça avait été trop de trucs en même temps, trop de complications du coup et si elle avait déjà du mal à en gérer une à la fois, c’était évidemment qu’avec plein de truc en même temps, elle n’avait pas tenu le coup. Elle ne savait pas, peut-être qu’avec un peu plus de temps elle aurait réussi à se reprendre, peut-être que trois mois. Y avait plein de peut-être dans sa vie, comme des pistes qu’elle aurait voulu pouvoir explorer pour voir si ça pouvait changer les choses. Mais elle l’avait dit tout à l’heure, y avait jamais rien qui changeait. Ça lui prouvait au moins quelque chose qu’elle savait depuis longtemps, tout était mieux dans un jeu-vidéo. Là au moins, elle avait autant de chance qu’elle voulait. Comparer sa vie aux jeux-vidéo c’était sans doute pas la meilleure chose à faire cela dit. Mais ça faisait probablement partie de ces trucs qui faisaient d’elle la personne qu’elle était, cette pauvre fille, trouillard, pas très courageuse qui était vraiment mieux devant son ordinateur ou son écran de télévision.
Elle était trouillarde au point de ne pas aimer tout un tas de trucs. Elle n'aimait pas les rats, mais elle n'était pas fan non plus des insectes, elle n'était pas rassurée dans les espaces clos, le vide c'était pas trop son truc non plus et elle flippait dès qu’elle voyait un clown. Elle n'en faisait pas un drame non plus, on pouvait bien lui montrer une photo de rat sans qu'elle panique, c’était avoir en rat et face d’elle qui la stressait et pire, l’idée qu’il puisse la toucher en passant dans ses jambes. La sensation que ça pouvait faire. C’était différent d’un chat après tout, un chat c’était mignon, alors qu’un rat, elle l’avait dit plus tôt ça avait l’air méchant et malsain. Et c’était complètement débile comme truc, mais c’était comme ça, elle ne pouvait pas y faire grand-chose. Les rats, ils n’avaient qu’à rester loin d’elle après tout, elle ne les emmerdait pas, ils n’avaient qu’à en faire autant. « C’est pas siiiiiiiiii vieux que ça la peste et ils peuvent toujours ramener des trucs pas nets, j’te dis, ils sont méchants. Bon peut-être qu’y a que dans les films qu’ils bouffent des gens cela-dit. » Elle voulait bien admettre ça au moins, mais pour le reste, fallait bien qu’elle se garde quelques raisons logiques de ne pas les aimer, histoire de pouvoir se justifier, même par des moyens complètement débiles. Au moins, elle avait un chat chez elle, qui avec un peu chance la débarrasserait des potentiels rats qui pourraient décider de squatter chez elle. « Je suis vraiment rassurée du coup. » Il la sauverait même des rats bizarres qui auraient décidé de la bouffer, décidemment, elle n’avait aucune raisons de se sentir en danger, tant qu’Alec était dans les parages. Au moins, plus vite ils auraient choisi leur vin, plus vite ils pourraient remonter dans un endroit dans lequel y avait moins de chance de croiser un rat. Quoi que cette cave était tellement propre et bien organisée que les rats ne s’y plairaient peut-être pas trop. Elle avait choisi une bouteille, parmi les nombreuses qui se présentait à elle, elle ne pouvait pas dire à l’avance qu’elle avait fait le bon choix mais de toute façon, elle ne les gouterait pas tous pour savoir si celui-là était meilleure que les autres. Y avait fort à parier qu’il serait de toute façon meilleur que celui qu’elle achetait elle en supermarché. Elle ne se fit pas prier pour suivre Alec dans les escaliers et quitter cette cave au plus vite, parce que même si y avait pas de rats mangeurs d’hommes, il faisait froid dans la cave, et c’était une cave, elle pouvait être bien aménagée et bien luxueuse, comme le reste de la maison, ça n’en restait pas moins une cave, définitivement l’endroit le moins attirant dans une maison, même dans une belle maison. |
| | | Alec Lynch ADMIN - master of evolution MESSAGES : 15132
SUR TH DEPUIS : 26/04/2015
| Sujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here Mar 8 Nov 2016 - 23:04 | |
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YOU'RE THE LIGHT THAT IS BLINDING ME let the days be dark, let me hate my work cause you cut through all the noise bring me some hope by wandering into my mind something to hold on to, day or night calista & alec
Calista et Alec, au premier abord, ils n’avaient jamais vraiment été amis – pas dans le sens traditionnel de la chose, du moins. Ils n’avaient pas eu pour habitude de sortir ensemble dans un bar ou pour un repas, afin d’apprendre à mieux se connaître, à s’amuser ensemble ou toutes ces choses du genre. Ils n’s’étaient jamais vraiment assis, pour parler de leur vie, de c’qu’ils aimaient ou non, de ce qu’ils avaient envie de se dire l’un à l’autre. En vérité, ça faisait bien depuis qu’il était devenu un hunter, que le Lynch n’appréhendait plus ses relations avec les autres de la sorte : les femmes qu’il avait côtoyées dans un bar avaient été généralement celles avec qui il s’envoyait en l’air un soir, avant de passer son chemin. Et ses amis, parmi les chasseurs, ils s’étaient définitivement comptés sur les doigts d’une main. L’allié le plus fidèle qu’il avait toujours eu, et bien la seule personne avec laquelle il avait été à même de penser à une soirée tranquille à boire de la bière et manger une pizza, ç’avait été Felix. Avec Calista, ç’avait toujours été différent : ils avaient été amis, ouais, du moins, c’était ainsi que lui, il avait vu leur relation – ils avaient été amis, donc, mais dans un sens plus naturel et organique. Il n’avait pas eu besoin de s’asseoir avec Calista pour s’mettre à parler de lui, elle avait découvert, couche après couche, tout ce qu’il pouvait y avoir à connaître sur lui – parfois, sans même qu’il n’ait à le lui dire, puisqu’il savait très bien qu’elle avait savamment farfouillé dans son passé, comme si ç’aurait pu lui permettre de le retrouver quand il avait disparu. Et toutes ces choses qu’il aurait enrobées de silence avec des gens avec qui il se serait assis autour d’une table ou à un comptoir de bar, n’lui avaient pas semblé être si capitales à garder sous silence quand il avait été avec Calista. Ils avaient déjà parlé, de c’qu’ils auraient fait s’ils étaient connus plus tôt dans leur vie : si la blonde avait côtoyé l’Alec de vingt ans, con sur les bords, frimeur et dragueur – sûrement que leur relation aurait été totalement différente, plus encore que parce qu’il avait été quelqu’un d’autre à cette époque, mais aussi parce que-… les bases de celle-ci, auraient été construites dans des contextes bien différents. Ils se seraient forcément rencontrés à un comptoir de bar ou à une table, et ils ne se seraient pas révélés comme ils l’avaient fait, en vivant ensemble comme ils l’avaient fait pendant des années. Sans être un couple, sans être véritablement des amis dans le sens habituel du terme, mais en se côtoyant dans les habitudes, l’intimité, un genre de vie de tous les jours qui livrait bien plus d’indices qu’on n’pouvait bien le croire.
Alors il était surpris ouais, en quelque sorte, de découvrir que Calista n’aimait pas les rats, et qu’elle semblait même les craindre au point d’en faire tout une histoire, alors même qu’ils allaient juste dans une cave. C’n’était pas comme s’ils se préparaient à s’enfoncer dans des égouts, où là, il y aurait eu quatre-vingt-quinze pourcent de chance au moins, qu’ils croisent des rats infestés de maladies et de problèmes. N’avaient-ils vraiment jamais croisé de rats, depuis qu’ils se connaissaient ? Ca paraissait incroyable, mais encore une fois, c’n’était pas une chose à laquelle le chasseur pensait particulièrement. A vrai dire, à part depuis qu’ils avaient commencé à vivre en couple, ils n’avaient jamais non plus partagé de repas ensemble de manière spontanée, en s’invitant l’un l’autre. Y’avait parfois eu leurs obligations professionnelles qui avaient exigé qu’ils mangent sur la route, au beau milieu d’une mission, ou un truc comme ça. Mais un resto, en tête à tête, ou même une soirée chez l’un ou l’autre à manger quelque-chose de commandé ? Non, c’n’était jamais arrivé. Et peut-être bien que ç’avait participé à la fondation bancale de leur couple : ils étaient très vite passés d’un pas grand-chose à un tout, au fait de vivre ensemble non seulement, mais aussi de l’faire au beau milieu d’un champ de mines, où les difficultés s’amoncelaient. Alec, s’il avait eu le choix, il aurait pris l’temps d’faire les choses bien avec Calista – c’n’était pas après tout, alors qu’ils n’avaient couché ensemble que deux fois, qu’ils avaient partagé quelques baisers et une poignée d’heures ensemble dans l’intimité l’un de l’autre, qu’ils pouvaient partager leurs vies. Sûrement avaient-ils battu le record du couple le plus vite emballé dans une vie de tous les jours de cette façon-là. « Quand même, à moins que ce soit un rat du Moyen-Âge, y’a peu de chance que ça arrive. » il releva, lorsqu’il fut question de peste, et de tous ces trucs. Encore, la rage, il voulait bien croire que ça existe chez certains animaux, même de nos jours, mais la peste ? « Qui plus est, t’as toujours le privilège de trainer avec le type au sang magique, alors hein… même si un rat sortait de nulle part et t’arrachait le bras, y’aurait forcément quelque-chose à faire. » oui, après tout, il avait regardé les Monty Python, alors il pouvait toujours sortir cette idée-là, même si encore, dans le film, ç’avait été un lapin. Sûrement qu’avec les clichés, tout ça, Calista n’avait pas peur des lapins, alors même qu’ils étaient manifestement plus dangereux que les rats. Quelque part, ça collait bien au personnage de la jeune femme, que d’avoir peur d’un truc pareil, un peu extravagant et relativement loin de la vie de tous les jours. Mais bon, elle avait été une chasseuse, et rien qu’avec lui ce soir, elle avait affronté des ennemis bien plus redoutables que des rats. Qui plus est, ils étaient remontés sans encombre et sans avoir été attaqués par le moindre rat ; ils n’en avaient même pas vu l’ombre d’un seul. Comme quoi, tout allait bien. « Tu vois. Maintenant tu peux arrêter de sous-entendre que cette maison abrite la peste ou je n’sais quoi. » il ricana, avant de tendre la bouteille à la jeune femme : « Fais attention... si ça se trouve, c’est comme les légendes urbaines, un rat a pissé sur la bouteille et tu vas attraper une maladie qui va te tuer en deux jours. » tout le monde avait entendu ces histoires, sur les canettes ou les bouteilles. Mais combien d’alcools et d’autres trucs avait-il bu directement au goulot sans jamais mourir ? Alec, lui, il croyait en c’qu’il voyait, ce qu’il subissait – après tout, quelques heures plus tôt il n’aurait pas pu croire que pour une raison ou une, il se coltinerait une plaie qui ne se refermerait pas pour il ne savait quelle raison. Et à vingt ans, il n’aurait jamais cru que des gens capables de guérir comme il le faisait, pouvaient exister. Le monde changeait tout le temps : c’qu’il savait, lui, c’était qu’y’avait ici des trucs bien plus dangereux que de malheureux rongeurs de trente centimètres de long. |
| | | Calista Wolstenholme ADMIN - master of evolution MESSAGES : 14639
SUR TH DEPUIS : 26/04/2014
| Sujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here Mer 9 Nov 2016 - 1:33 | |
| I wanna hold you high and steal your pain. •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• I don't feel like I am strong enough 'Cause I'm broken when I'm lonesome And I don't feel right when you're gone away. The worst is over now and we can breathe again. I wanna hold you high, you steal my pain away. There's so much left to learn, and no one left to fight. I wanna hold you high and steal your pain alec lynch et calista wolstenholme Y avait des peurs, des craintes qui ne s’expliquaient pas et Calista, elle en avait une longue liste, de trucs comme ça qui lui faisait peur sans que ce soit logique. Evidemment, elle restait plus rassurée à l’idée de croiser un rat dans cette cave que de tomber nez-à-nez avec Rhaena Dryden au beau milieu d’une rue de Radcliff. Peut-être qu’elle avait plus de chance de croiser la brune dans l’une des rues de la ville que de croiser un rat dans la cave de la maison d’Alec, malheureusement. Le rat ne la boufferait pas, il ne la contaminerait pas d’une maladie quelconque, contrairement à ce qu’elle pouvait prétendre, alors que Rhaena, si elle se décidait à lui faire du mal à Caliste, elle le ferait probablement sans la moindre hésitation. Si elle avait dû croiser un rat et se mettre à hurler parce qu’il lui avait fait peur, le rat aurait sans doute plus peur qu’elle dans l’histoire et il se barrerait bien rapidement à l’autre bout de la pièce pour aller se planquer, alors qu’évidemment, Rhaena, elle n’aurait pas bien peur d’une fille comme Calista qui savait tout juste se défendre et qui prenait peur quand elle se retrouvait en face d’un rat. Ouais, indéniablement, la peur du rat, elle était futile contrairement à ce qui pouvait l’attendre dans les rues de Radcliff et pourtant, Calista ne sortait pas de son appartement avec autant d’appréhension qu’elle était descendue dans cette cave. C’était débile sans doute. M’enfin, ça voulait au moins dire qu’elle accordait plus d’importance à un potentiel rat qu’à cette fille qui, de toute évidence, ne méritait pas qu’elle se mette à vivre dans la crainte de la croiser un jour. Elle avait peur de Rhaena et de ce qui pourrait se passer si elle devait la croiser, mais pour le coup, elle avait décidé de ne pas se laisser guider par sa peur et de continuer sa vie : pour l’heure elle s’en sortait très bien. Qui sait, peut-être qu’un jour, ce serait pareil avec les rats.
Heureusement, des rats, ça ne courrait pas les rues des villes, ou du moins pas là où y avait plein de gens et elle n’en avait encore jamais eu dans son appartement. En plus elle avait tendance à se dire qu’en vivant au dixième étage de son immeuble, y avait encore moins de chance qu’ils montent juste là. Ils étaient dans les caves, dans les greniers, mais pas au dixième étage d’un bâtiment plutôt moderne. Elle ne savait pas si ses théories étaient justes, elle ne cherchait pas franchement à avoir confirmation ou non, mais non, jusqu’à présent, y avait pas eu de rat pour venir lui foutre les jetons, ou la honte sans doute, parce qu’elle aurait sans doute eu bien honte si elle s’était faite attaquée par un rat quand Alec avait été chez elle. Elle n’était même pas sûre d’en avoir déjà parlé de sa peur des rats, en même temps, elle n’en était pas fière et c’était pas le genre de trucs dont elle parlait souvent. Heureusement, de toute évidence, que c’était pas un sujet qui s’abordait tous les jours, parce qu’elle devait très certainement avoir l’air d’une idiote. « On sait jamais. Ça aurait pu être le seul rat du vingt-et-unième siècle à être porteur de la peste. » Elle continuait de s’enfoncer en plus, alors que oui, la peste n’était pas trop une crainte à avoir, mais y avait bien d’autres maladies qui pouvaient être véhiculée par les nuisibles, comme les rats. « C’est vraiment gentil de ta part. Ça me ferait chier de perdre un bras quand même. » Elle s’était toujours dit, dans ses volontés de se rassurer, que c’était mieux qu’elle ait été paralysée des jambes que des bras, parce que sans les bras, pas facile d’utiliser son ordinateur. Elle y tenait vraiment à ses mains et à ses bras, elle tenait à tout son corps cela dit. Au moins, arrivée en haut, elle avait encore tous ses membres et elle n’avait même pas croisé de rat. « J’ai jamais dit ça. » Qu’elle répliqua à la suite d’Alec, quand même, elle n’avait pas ‘[i]insulté[i]’ sa maison. Juste les rats qui auraient pu s’y trouver et elle aurait eu le même genre de réflexion en descendant dans n’importe quelle cave. Elle attrapa la bouteille de vin qu’il lui tendait l’observant cinq secondes, comme si elle considérait vraiment les propos d’Alec. « Non, c’est bon, ça a l’air sûr. » Elle haussa les épaules, un sourire sur les lèvres avant d’aller poser la bouteille sur la table. De toute façon, y avait besoin de faire semblant de vérifier quoi que ce soit pour affirmer que tout irait bien. Si elle devait être morte dans deux jours, ce ne serait certainement pas à cause de cette bouteille de vin et de toute façon, elle serait encore en vie et en pleine santé dans deux jours. Elle retourna s’installer sur la chaise qu’elle avait quittée quelques minutes plus tôt. « J’espère qu’on aura pas besoin d’aller faire un tour au grenier, après. » Parce qu’après la cave, c’était probablement le grenier le deuxième endroit qu’elle aimait le moins dans une maison. Cela dit, peut-être qu’ici, c’était comme à la cave, trop bien ordonné pour que ça ait l’air d’un grenier effrayant ; enfin y avait quand même peu de chance qu’ils aient besoin d’y aller pour vérifier ça. |
| | | Alec Lynch ADMIN - master of evolution MESSAGES : 15132
SUR TH DEPUIS : 26/04/2015
| Sujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here Mer 9 Nov 2016 - 2:49 | |
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Accroché à un réel où le monde était hostile, où des gens pouvaient venir chez lui pour assassiner ses parents, sans qu’aucune justice ne soit jamais rendue, Alec avait plus ou moins appris à la dure que parfois, les peurs surdimensionnées et irrationnelles n’avaient pas leur place dans sa vie. S’il avait dû parier sur quelqu’un qui avait connu la même chose, le même tragique chemin de pensée, il aurait songé à Calista, probablement : y paraissait qu’elle avait été éduquée à la dure, en quelques sortes, formée à devenir une chasseuse et à porter sur ses épaules le poids de l’héritage de sa famille. Forcément, chez les siens, on avait dû lui apprendre à craindre les transmutants et à vouloir les détruire, bien plus qu’à s’inquiéter des rats qui pouvaient se balader par terre. Pourtant, ça n’avait pas grand-chose de surprenant, quand il y réfléchissait, que l’ainée de la famille, la fille honteuse d’Alistair Wolstenholme ait développé son caractère en opposition à tout cela. Tout, dans les attitudes et les choix de la jeune femme, criait au combien elle voulait fuir cette famille et la lourde tâche qui lui incombait, d’appartenir un tant soit peu à celle-ci. Il n’avait pas eu besoin de passer beaucoup de temps dans l’appartement de la jeune femme, pour qu’Alec comprenne qu’il était une image disproportionnée de l’attitude de la blonde à l’égard de sa famille, et de sa fuite vis-à-vis des responsabilités des hunters. Et il avait su, dans un coin d’sa tête, que ce serait bien compliqué pour eux de mêler leurs univers : lui, il n’aimait pas spécialement ça, l’fait d’afficher autant sa personnalité et ses choix ou ses préférences, que ce soit presque évident dès qu’on rentrait dans une pièce dans laquelle il s’était installé. Alec, il optait pour l’impersonnel, le presque froid qui lui permettait d’avoir encore une pleine maîtrise des événements : sans doute qu’en entrant dans l’appartement de la jeune femme alors qu’ils avaient été en couple, il aurait été bien difficile de remarquer la présence de qui que ce soit d’autre qu’elle. Et était-ce vraiment bon, pour les couples ? Il n’y connaissait pas grand-chose, dans le domaine, mais Alec était prêt à parier que c’était une histoire d’équilibre, de cohésion, de partager leur vie ensemble. Mais il avait eu beau parler de trouver un autre appartement – même pour le confort de Calista alors qu’elle avait été dans son fauteuil roulant – ça n’avait jamais servi à rien ; elle avait refusé, presque de manière catégorique. Et insidieusement, ç’avait sans doute été un des éléments qui avaient participé à creuser plus encore la distance qui les avait lentement mais sûrement séparés. Ils n’pouvaient pas vivre comme ça ; ils n’auraient pas pu vivre comme ça – et indéniablement, tout ce que le jeune homme pouvait garder de tout ça, c’était qu’il était préférable qu’il soit maintenant dans son propre coin. Même si c’n’était pas vraiment un appartement, ni même un endroit proprement aménagé pour être habitable. Peut-être bien qu’il n’avait jamais cherché parce qu’il avait marché aux abords d’une indécision avec laquelle il n’avait pas vraiment su quoi faire : se retrouver un endroit où vivre avec lui-même uniquement, ça ressemblait cruellement à n’plus pouvoir faire marche-arrière. Paradoxal, qu’il ait tant hésité, quand c’était lui-même qui avait si prestement plié bagages pour repartir.
Comment dire, comment expliquer clairement ? Naviguer dans l’appartement intensément décoré aux goûts de Calista avait sûrement participé aux sentiments de noyade, de perdition, de solitude qu’il avait éprouvés. Mais, et quoi ? Aurait-il dû s’asseoir avec elle, pour lui parler de tels trucs, alors même qu’ils avaient eu quatre-vingt-dix autres problèmes, d’autres vérités qu’ils n’s’étaient pas dites et qu’ils fuyaient encore plus ? Aurait-il vraiment dû faire toute une histoire de tout ça ? C’avait été un peu comme le reste, pour n’pas la blesser, pour n’pas en rajouter une couche, parce que c’était Calista et qu’elle avait peut-être besoin de tout cet univers autour d’elle, il avait juste… fait avec. Mais à force de consentir à tout autour, à force de faire des sacrifices, à force de s’forcer, n’importe qui aurait fini par péter un câble, il voulait bien le croire. Entrer dans l’univers de la blonde, ç’avait été aussi difficile que d’entrer dans sa vie, sa famille, cette intimité qui, il paraissait, elle avait séparé de lui pour le protéger, parce que sa famille était sa famille. Bref. A en croire le débordement de Rhaena Dryden sur leurs vies à eux, fallait croire que son passif à lui n’était pas bien préférable. Malheureusement, ça devait en dire long sur eux, quand ils fonctionnaient mieux en tant que deux univers bien distincts, gravitant l’un autour de l’autre, l’un avec l’autre, plutôt qu’en essayant de devenir une seule et même entité, une équipe, un couple, dans chaque part de leurs vies. C’était difficile d’imaginer, à les voir maintenant, qu’ils aient pu s’effondrer et s’écraser au sol si vite et si lourdement, dès qu’ils avaient commencé à explorer leurs chances à vivre l’un avec l’autre. Alec lui-même, il n’arrivait pas à y croire – et encore maintenant, il n’savait pas si c’étaient les moments durant lesquels ils fonctionnaient si bien, ou ceux pendant lesquels ils avaient si mal fonctionnés, qu’il n’arrivait pas à comprendre. « Ce serait difficile d’aller visiter le grenier, y’a pas de grenier ici. » signifia-t-il, en trouvant le tire-bouchon dans un des tiroirs, pour le poser sur le comptoir entre eux deux, avant de venir s’asseoir. Sa mère, dans son organisation pour la maison ou la vie de tous les jours, avait été précise au point de n’jamais s’encombrer de vieux trucs bons à prendre la poussière. Tout ce qui était ici avait sa place, et le reste disparaissait ; on n’avait jamais été particulièrement nostalgique chez les Lynch, sûrement était-ce pour ça que l’appartement de Calista était, au goût d’Alec, l’exemple le plus criant d’un cas de quelqu’un, s’accrochant un peu trop fermement, à au moins quatre-vingt pourcent d’objets inutiles. Elle le savait bien, hein, qu’ils n’avaient pas la même vision des choses là-dessus ; elle n’avait pas changé pour autant, et il n’lui avait pas demandé de le faire non plus. « Des fois faut juste-… savoir garder juste ce dont on a besoin. Pour aller de l’avant. » il lâcha, indécis quant à savoir c’que ça pouvait vouloir dire pour lui-même ; sans doute que ses parents n’auraient pas aimé le voir trainer pendant sept ans le poids de la vengeance, sans doute qu’ils n’aimeraient pas savoir qu’il lui avait fallu quatorze ans pour revenir ici, et que même, ç’avait été de force, plus qu’autre chose. « Peut-être que j’devrais faire ça plus souvent. » admit-il donc, puisqu’il en avait bien besoin, le regard fuyant alors que ses mâchoires se serraient, au rappel brutal que son avenir à lui, il était trop long, trop indécis, trop chargé. C’était sûr que s’il devait s’accrocher à des biens matériels en plus du reste, ça n’ferait que le plomber d’avantage – il avait déjà assez sur ses épaules ou sur sa conscience. |
| | | Calista Wolstenholme ADMIN - master of evolution MESSAGES : 14639
SUR TH DEPUIS : 26/04/2014
| Sujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here Mer 9 Nov 2016 - 13:35 | |
| I wanna hold you high and steal your pain. •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• I don't feel like I am strong enough 'Cause I'm broken when I'm lonesome And I don't feel right when you're gone away. The worst is over now and we can breathe again. I wanna hold you high, you steal my pain away. There's so much left to learn, and no one left to fight. I wanna hold you high and steal your pain alec lynch et calista wolstenholme Calista, elle se souvenait bien de l’époque où elle avait vécu dans une maison comme celle des Lynch. Dans le manoir Wolstenholme, ça ressemblait pas mal à ça. C’était la même ambiance, d’une maison trop bien rangée, trop bien organisée si bien qu’on pouvait parfois avoir du mal à croire qu’il y avait du monde qui y vivait. Calista, elle n’avait jamais franchement aimé ça, encore moins quand sa mère était morte et que tout dans la maison, lui rappeler la façon de fonctionner de sa mère. Parce qu’évidemment, ça n’avait jamais été son père qui était entré dans sa chambre pour lui râler dessus, parce qu’y avait tel ou tel truc qui trainait par terre. Ça avait toujours été le rôle de sa mère. Quand elle était morte, ça avait compliqué bien des choses et elle avait vraiment commencé à détester cette maison. Ce n’était pas pour rien que son appartement aujourd’hui, il était organisé comme il l’était. C’était jamais vraiment rangé de façon complètement carrée, ça s’était trop dur pour elle de toute façon – à part quand il était question des vêtements ; son armoire, c’était sans conteste le lieu le mieux organiser chez elle. Mais elle avait toujours fait en sorte de s’y sentir bien dans cet appartement, que ce soit un lieu, peut-être le seul au monde où elle pourrait se sentir saine et sauve. Ça se résumait par des étagères remplies de dvds et jeux-vidéos et des figurines qui pourraient laisser penser qu’elle avait dix ans de moins, mais y avait toujours eu dans cet appartement une ambiance qui était radicalement opposée à celle du manoir Wolstenholme et ça l’avait toujours fait sentir bien. Ça faisait probablement partie des raisons pour lesquelles elle s’était tant accrochée à cet appartement pendant les trois mois les plus horribles de sa vie, parce qu’elle avait cru qu’elle en avait besoin de cette zone de confort qu’elle s’était créée et que c’était bien tout ce qu’il lui restait cet appartement, alors qu’elle avait perdu ses jambes, un bébé, le peu d’estime qu’elle avait pour son père, une grande partie de ses rêves, son job et son moral.
C’était différent maintenant, peut-être parce qu’avec le recul, elle réalisait que son lieu où elle était en sécurité, c’était aussi l’endroit où son père lui avait injecté ce fichue vaccin. C’était également là où elle avait perdu Alec et qu’y avait tout un tas de souvenirs là-dedans qui lui faisait mal au cœur. Elle savait que dans d’autres circonstances, elle serait allée n’importe où ailleurs avec Alec, parce qu’elle savait que cet appartement, ça avait toujours été le sien et pas le leur, mais pendant ses trois mois, ça avait été un truc auquel elle avait voulu s’accrocher, parce que c’était sa vie, son univers et peut-être que ça pouvait faire d’elle un genre de gamine, de fille un peu naïve qui vivait entourait de trucs qui pouvaient facilement être considérés comme débiles, ça n’en restait pas moins que ça avait été elle. La vraie Calista, pas celle qui s’était laissée plombée le moral au fil des jours, alors ça avait été important de garder ça pour pouvoir se dire qu’elle n’avait pas encore vraiment tout perdu. Une erreur de plus à ajouter à la liste, parce qu’elle réalisait bien maintenant que toutes ses babioles, elle pourrait sans passer bien plus aisément qu’elle ne pouvait se passer d’Alec. Alors, ouais, c’était peut-être bien de ne pas avoir de grenier pour ne pas avoir à s’accrocher aux trucs inutiles. Elle ne savait plus trop Calista dans le fond. « Bien, ça fait un endroit de moins susceptible d’héberger des rats. » Elle plaisantait bien entendu, parce que même si normalement, des rats on en voyait surtout dans les gaves et les greniers, dans une maison pareille, ça devait pas être le cas, pourtant personne n’y vivait depuis un moment de toute évidence. « Quand ma mère est morte, j’avais l’impression que chaque pièce de la maison me rappelait qu’elle était plus là. Au fil des années, avec ça et ma relation avec mon père qui s’est vraiment détériorée à ce moment-là, j’avais juste l’impression de plus être chez moi. » Alors elle s’était vite barrée à Louisville pour faire ses études histoire de pouvoir s’éloigner de cette ambiance qu’elle avait de plus en plus de mal à supporter et évidemment, quand elle était revenue à Radcliff, pas question de retourner chez son père. « Alors quand j’ai eu mon appartement à moi, j’avais besoin de faire en sorte que ce soit vraiment chez moi. Mon ex-petit ami, il disait toujours qu’il avait l’impression de sortir avec une fille de seize ans et il est mort et moi j’ai commencé à m’accrocher encore plus à tout ce qui faisait de mon appartement le seul lieu dans toute la ville où je me sentais vraiment à l’aise et en sécurité. » Un truc qui n’était plus vraiment vrai, maintenant que son père lui avait pris ça en plus. « Mais maintenant, avec le recul et l’envie de changer tout un tas de trucs dans ma vie, en plus de l’impression que mon père a finalement réussi à me prendre ça aussi. J’ai eu envie de tout foutre dans des cartons et d’aller voir ailleurs si j’y étais. En plus j’ai toujours voulu une maison plus qu’un appartement, alors l’autre jour je me suis juste dit ‘pourquoi pas ?’ et puis mon banquier à trouver les arguments pour pas que je le fasse. » Heureusement sans doute, qu’il était là des fois celui-là, pour lui dire de ne pas faire n’importe quoi sur des coups de têtes. « Mais même avant qu’il me remette à la place, je me suis retrouvée à penser à mon ex-petit ami, la façon dont il se moquait de moi et pourtant, il se pointait souvent avec des figurines ou des trucs du genre, avec des réflexions du genre ‘ce truc, on dirait qu’il a été fait pour toi.’ Alors, je me suis souvenu pourquoi je gardais tous ces trucs, parce qu’ils sont un peu une partie de moi y aura jamais personne pour me prendre ça. » Pas même son père. « Ce que je veux dire, c’est que des fois, on peut en avoir besoin de ces trucs inutiles, pour rester soi-même, quoi qu’il arrive. » Elle haussa les épaules, elle parlait beaucoup pour pas dire grand-chose au final, obligée de raconter toute une histoire pour juste dire quelque chose qu’elle aurait pu résumer. « Du coup, c’est peut-être pas une bonne chose, de trop s’en débarrasser. » C’était mieux quand même de s’accrocher au moins un peu aux trucs ‘inutiles’ des fois. « Moi j’en ai beaucoup trop, c’est clair et je ferai sans doute un tri, quand j’aurai ma maison, quand j’aurai l’argent pour. » C’était dans sa liste de trucs à réaliser à présent et comme elle faisait les choses bien, elle l’avait vraiment faite sa liste des choses à changer dans sa vie, ça en faisait partie, quand elle aurait l’argent, bien entendu. Déménager ça avait toujours fait partie de ses objectifs, y avait juste eu un moment où elle en avait été incapable, paralysée bien au-delà de ses jambes sans doute. |
| | | Alec Lynch ADMIN - master of evolution MESSAGES : 15132
SUR TH DEPUIS : 26/04/2015
| Sujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here Mer 9 Nov 2016 - 18:03 | |
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A force d’avoir plein de temps à disposition pour ressasser ses songes, Alec, il s’était vendu plein de bonnes raisons pour justifier le fait que Calista et lui, ça n’ait pas marché. Y’avait eu les événements, qui s’étaient amoncelés contre eux à une vitesse ahurissante, bien sûr. Mais sûrement y avait-il eu d’autres choses, qu’ils n’avaient logiquement pas eu le temps de commencer à explorer, mais qui auraient irrémédiablement posé une nette limite entre ce qu’ils pouvaient vouloir, et ce qui était réalisable. Calista, elle était Calista. Et Alec il était-… bien différent d’elle. Trop différent, sans doute, pour que ça colle en quoique ce soit : c’n’était pas bien compliqué de penser ainsi. Ils n’avaient pas les mêmes centres d’intérêt, pas la même vision des choses, pas le même caractère – s’ils avaient grandi tous les deux dans une maison similaire, trop grande et trop luxueuse pour les yeux, c’n’était pas pour autant qu’ils avaient été engagés sur la même voie. Tout ce que Calista trouvait de bien et intéressant, amusant même au quotidien, était l’exemple même de ce à quoi Alec était totalement fermé d’esprit. Il n’allait pas s’mentir après tout, il était plutôt obtus dans sa façon de voir, et même pour elle, alors qu’on pouvait aisément s’dire qu’elle avait fait des efforts parfois en se laissant convaincre d’aller faire une heure de sport par-ci, par-là, il n’avait pas eu envie d’explorer tout ça. Même avec la Wolstenholme pour compagnie, il n’avait pas eu la volonté de s’asseoir sur un canapé pendant trois heures pour essayer d’apprécier le Seigneur des Anneaux. Et les trois quart des trucs qui l’avaient entouré dans son quotidien quand il avait vécu avec elle, avaient été des éléments de vie qui n’lui ressemblaient pas, et des références qu’il n’comprenait même pas. Alors même au-delà de toutes les merdes qu’ils avaient dû encaisser en plus du reste, comment étaient-ils supposés croire qu’ils seraient allés où que ce soit ? Y’aurait eu fort à parier qu’ils se seraient engueulés sur le choix du prénom de leur possible bébé, parce qu’elle aurait voulu lui donner un nom tout droit sorti d’une saga fantasy, pendant que lui, il était trop pragmatique, trop réaliste pour toutes ces choses. Après tout, s’ils appartenaient au commun des mortels, aux gens qui existaient juste dans le monde normal, est-c’qu’on aurait pu un jour imaginer qu’ils soient faits pour être ensemble ? Certes, Alec n’aimait pas croire en ces choses, il n’se basait certainement pas sur des histoires de compatibilité amoureuse ou ces conneries pour croire en ces chances, mais sûrement qu’entre Calista et lui, les petits aléas étaient en réalité des fossés à eux tout seuls. Tant et si bien que même intimement, même dans leurs centres d’intérêt ou leurs envies, ils n’s’étaient pas retrouvés ; et ils n’s’y seraient pas retrouvés non plus, qu’elle ait été dans un fauteuil roulant ou non, qu’ils aient perdu un bébé ou non.
C’était facile, à petite échelle, de tourner autour du pot et de demeurer aveugles à toutes ces évidences. Mais quand ils avaient vécu ensemble, toutes ces différences étaient devenues des vrais moments où ils avaient vécu séparément. Peut-être aurait-il pu faire plus d’efforts, peut-être aurait-il dû. Peut-être qu’au fond, choisir un prénom pour un bébé aurait été bien plus compliqué que tout ça. Mais peut-être, surtout, que c’n’était là que la survivance d’un malaise qui aurait existé entre eux, quoiqu’il en soit. Alors écouter le récit de Calista, ça n’avait sûrement pas l’effet escompté sur le chasseur ; il était là, à encaisser ses paroles sans vraiment savoir quoi en faire. Ouais, elle avait eu un petit-ami qui n’avait pas appartenu à ce monde, mais qui avait quand même fait l’effort, qui s’en était amusé et qui avait aimé ça chez elle. Est-c’que ç’avait été son cas à lui ? Parfois, il voulait bien croire que c’était justement parce qu’ils n’en avaient pas eu l’opportunité, qu’il n’pouvait pas répondre à cette question. Mais sûrement était-ce juste aussi simple que l’fait qu’il… n’l’aurait pas fait quoiqu’il en soit. En fin de compte, tout ce que Calista distillait dans ses paroles, c’était l’évidence qu’il y avait, quelque part, des types mieux pour elle qu’il n’l’avait été, ou ne l’serait jamais, même s’ils étaient un couple normal, posé, et sans le moindre problème. Etait-ce ça la conclusion escomptée ? « Qu’est-c’que tu veux que j’te dise ? » il ne put s’empêcher de lâcher à la fin, avec plus d’amertume qu’il n’voulait bien le croire. Après tout, pourquoi est-c’qu’elle s’était sentie le besoin de parler de ça ? Pourquoi est-c’que tout ce qu’ils disaient, devait toujours se transformer en un coup de massue en plus sur ce qu’ils avaient été ? Sûrement que c’était mieux comme ça, ouais, au moins ils s’étaient séparés en pouvant blâmer le reste du monde, là où en fait, il aurait été tout aussi évident que ç’aurait été de leur faute. « A la fin, on est peut-être juste trop différents. » il la regarda, sans pouvoir s’en empêcher : « Mais essaye pas de m’changer en parlant comme ça. J’ai jamais essayé d’te changer. Même quand à force d’être chez toi, c’est comme si y’avait de la place pour personne d’autre. » parfois, c’était mieux de parler calmement, posément des choses entre quatre yeux que d’empiler, jusqu’à ce qu’un mot de travers fasse tout dérailler. Il le savait, Alec, mais fallait croire que les mauvaises habitudes revenaient au galop, dans un claquement de doigts, un soubresaut de ses tripes et pour quoi, au juste ? Il semblait que tout ça était un débat similaire à Calista, avec sa famille, son bébé. Elle pouvait regretter autant qu’elle voulait, ces paroles, ces attitudes, c’était son réflexe, d’agir comme ça et d’être comme ça. Avec elle-même, parce que les autres la blessaient. Au fond, il n’était pas si différent, mais dès qu’il était question d’mettre ça en forme, ils prenaient deux directions parfaitement opposées. « Tu fais c’que tu veux d’ta vie. Y’a une différence entre savoir qui on est, et dresser ça comme une frontière entre soi et les autres. Si j’ai un problème à c’niveau-là, t’es pas beaucoup mieux, alors viens pas prétendre le contraire. Fais ta vie, et viens pas prétendre connaître quoique ce soit de c’que j’pense, ou de c’qui fait qu’j’ai pas trente mille gadgets pour m’tenir compagnie. » après tout, elle avait été bien contente qu’il n’débarque qu’avec un sac quand ils avaient été ensemble, il n’avait pas beaucoup dérangé l’organisation précise de son univers. Il avait juste été là, naviguant au beau milieu et c’était tout. Des répliques cinglantes qu’il retint, trop bien conscient qu’y’aurait eu mille manières différentes et meilleures de le dire. « T’as choisi d’partir d’chez toi. T’as pas-… » il s’interrompit, serrant les dents ; « Juste parce que t’as cherché ma vie sur internet, comme tu googliserais un truc lointain et étranger… ça veut pas dire que tu sais quoique ce soit de c’que j’ai vécu. » et il n’pouvait pas dire que c’était de sa faute à elle ; il n’en parlait pas, il n’aimait pas en parler, et il n’attendait pas que les autres compatissent ou le sachent. Il voulait juste-… qu’on foute la paix à son passé. Surtout qu’on n’prétende pas mieux savoir que lui ce qu’il aurait dû faire différemment. Alors il détourna le regard, fixant son assiette devant lui avant de se rendre pleinement compte de la présence de ce poids sur son estomac, qui lui coupait complètement l’appétit. « J’ai besoin d’air. » signifia-t-il simplement, se levant en abandonnant le reste derrière – il pouvait prétendre, essayer de faire avec ; avec Calista, juste là, avec cette baraque, partout autour. Mais au bout d’un moment, c’était trop lui demander, il semblait ; en atteignant la porte d’une baie vitrée un peu plus loin, il l’ouvrit, bénissant l’air frais de la nuit, et les ténèbres qui l’entouraient, alors qu’il rejoignait tout juste une chaise du salon de jardin. D’ici quelques secondes à inhaler l’oxygène nouveau à l’extérieur, il allait regretter ses paroles, sa réaction à partir de pas grand-chose, la pression toute entière qui pesait sur son être. Quatorze ans, c’était peut-être trop tard en fait, pour revenir ici. |
| | | Calista Wolstenholme ADMIN - master of evolution MESSAGES : 14639
SUR TH DEPUIS : 26/04/2014
| Sujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here Mer 9 Nov 2016 - 19:12 | |
| I wanna hold you high and steal your pain. •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• I don't feel like I am strong enough 'Cause I'm broken when I'm lonesome And I don't feel right when you're gone away. The worst is over now and we can breathe again. I wanna hold you high, you steal my pain away. There's so much left to learn, and no one left to fight. I wanna hold you high and steal your pain alec lynch et calista wolstenholme Calista, elle avait sa propre façon de gérer sa vie, bien au-delà de tous ces trucs qu’elle avait pu mal faire, avec son père, avec sa famille. Tout le reste de sa vie était réglé d’une façon bien particulière, pour des raisons qui lui appartenaient, parce qu’elle avait choisi de se créer son petit univers de tranquillité et qu’elle s’y était toujours sentie à l’aise et en sécurité. Ça n’avait jamais voulu dire qu’elle n’était pas prête à laisser entrer quelqu’un dans son monde, si qu’elle n’était pas prête à faire des efforts pour quelqu’un en particulier. Elle avait été prête à laisser plus de place à Alec dans sa vie, comme dans son appartement, on en prendre un autre aussi, c’était juste jamais arrivé dans la bonne période de leurs vies. Ils n’avaient même pas eu l’occasion de se demander si le fait qu’Alec soit installé chez elle était définitif ou bien si c’était juste une phase de transition avant qu’il ne reparte chez lui une fois que ses problèmes étaient réglés. Il n’en avait jamais parlé de ça non plus, ça faisait partie de tous ces trucs qui s’étaient bizarrement imposés entre eux sans qu’ils n’aient le moindre choix et maintenant. Tout avait été compliqué, dans leur cohabitions et dans leur couple. Elle n’avait pas été réticente au changement Calista, mais il s’était passé tout un tas de choses qui avaient tout rendu bien plus compliquée qu’elle l’aurait voulu. Et ouais, malheureusement, dire que ça avait été compliqué, ça ne pouvait pas tout résoudre, ça ne pouvait même rien résoudre, c’était une évidence. Elle s’était fermée à beaucoup de chose pendant ces trois mois, à presque tout sans doute, parce qu’elle n’avait pas été elle-même, elle avait été complètement bouffée par une dépression dont elle n’avait pas su se sortir. Elle avait été bloquée quelque part et franchement, elle avait été la première à vouloir changer ça, mais elle n’y était jamais arrivée et elle savait aujourd’hui, qu’elle avait fait une belle connerie.
Des conneries, elle en avait fait à la pelle au cours de sa vie et particulièrement pendant ces derniers mois. Y avait un tas de trucs qu’elle regrettait amèrement et qu’elle avait bien envie de changer. Des trucs qu’elle voulait faire différemment et pour la plupart de ces trucs, tout laissait sous-entendre que s’était trop tard. Elle ne pouvait plus rien changer à l’histoire, quoi qu’elle dise, quoi qu’elle fasse, ce qui était fait était fait et maintenant, il fallait bien faire avec. Mais, il était pas trop tard pour se reprendre en main, pour que les erreurs qu’elle avait faites ne se répètent pas encore une fois. Elle pouvait toujours changer, reprendre sa vie en main, mais ça ne voulait pas dire qu’elle était obligée de lâcher tout ce qu’elle pouvait être pour devenir une personne différente et si les choses avaient bien marcher avec Alec, elle en aurait changées aussi des choses, pour lui, parce qu’elle ne pensait pas qu’ils étaient été si différents que ça tous les deux, sans quoi ils n’auraient probablement jamais réussi à s’entendre, quel qu’ait été la nature de leur relation, ce serait juste pas passé entre eux deux. Elle n’avait jamais cherché à lui dire ce qu’il devrait faire de sa vie, ni aujourd’hui, ni jamais, elle n’avait fait qu’exposer son point de vue et après libre à lui d’en faire ce qu’il en voulait. Comme le rejeter en bloc, ce qu’il était de toute évidence en train de faire. « J’ai jamais prétendu quoi que ce soit. Je disais juste … peu importe. » Peu importait en effet, parce que quoi qu’elle puisse bien raconter, c’était peut-être trop tard pour se rattraper, c’était déjà l’impression qu’elle avait eue quand ils s’étaient engueulés avant de rompre. Cette fois, tant pis, elle n’avait pas envie de se battre avec lui, alors qu’il prenne ce qu’il voulait dans ce qu’elle disait, qu’il l’interprète comme il le voulait. Mais c’était peut-être facile dans le fond de dire que c’était elle qui n’avait rien dit pendant trois mois, elle qui ne lui avait pas laissé de place dans sa vie et de lui faire comprendre après que même en le googlisant, elle ne savait rien de lui. Y avait peut-être un certain paradoxe là-dedans. Alors, qu’importait, elle n’allait pas s’enfoncer là-dedans, elle n’était pas venu jusqu’ici pour ça. Pourquoi est-ce qu’elle était venue hein ? Là, elle commençait vraiment à se poser la question. Dans le fond, elle n’était peut-être vraiment que l’informaticienne dont il pouvait avoir besoin. Alors qu’il aille prendre l’air, tant pis pour les sushis et le vin, elle, elle allait faire ce pourquoi elle était là. Il était déjà sorti quand elle récupéra son ordinateur, commençant à pianoter sur son clavier les dents serrées, pour retenir les larmes qui menaçaient de couler contre ses joues, parce qu’elle était frustrée, agacée, triste ou elle ne savait trop quoi et que fallait croire que les seuls moyens qu’elle avait de tout régler, c’était vraiment de pleurer et de se cacher derrière son écran d’ordinateur. Les bonnes habitudes de Calista. Au moins peut-être qu’elle aiderait mieux comme ça qu’en ouvrant la bouche et tout le monde serait content. |
| | | Alec Lynch ADMIN - master of evolution MESSAGES : 15132
SUR TH DEPUIS : 26/04/2015
| Sujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here Mer 9 Nov 2016 - 20:31 | |
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Peu importe- ça semblait résumer bien des choses, ces derniers temps. Peu importait que la tournure des choses entre eux deux, n’fasse que rajouter une couche à la quantité d’indécisions et de merde qui pesait déjà sur leurs épaules. Parce qu’au fond, même au-delà de tout ça, y’avait un millier de raisons qui semblaient bonnes à justifier le fait qu’ils n’soient pas ensemble, que ce n’soit pas possible, et que leurs vies soient mises à sac par tout ce qui arrivait. D’une façon, c’était plus facile pour le Lynch de détester toutes ces petites choses que le gros problème impossible à résoudre et qui dictait toute sa vie, tous ses choix et ses ambitions. C’était plus facile de voir tout ça, comme également des problèmes qui n’pourraient pas changer ou être résolus, tout comme le fait qu’il était un mutant, et que ce gène tout con le promettait à une vie éternelle et solitaire. Ouais, la frustration ces temps-ci, elle avait le don de s’amonceler sur le chasseur, tant et si bien qu’il n’savait que trop bien que s’il en était toujours là, c’était bien par devoir ou par la force des choses, plus que par un réel désir. S’il avait pu faire c’qu’il avait voulu, il serait mort d’une balle dans la tête juste après avoir découvert qu’il était un dégénéré. Et les choses auraient été simples comme ça ; peut-être même que Rhaena Dryden n’serait pas là, à rôder à Radcliff pour il ne savait quelle raison. Au moins, personne parmi les hunters n’auraient découvert sa nature de transmutant, et il n’aurait pas vu peu à peu se dévoiler le faciès dégueulasse de tous ceux envers qui il avait alimenté une foi inébranlable. Peut-être bien que Felix et Calista auraient été les deux seuls idiots à être un tant soit peu attristés par sa mort, mais il était bien placé, Alec, pour savoir que quoiqu’il en soit, la vie avait un certain talent pour continuer. Peu importait plein de choses, en fait ; et même s’il regrettait déjà la sévérité de ses paroles, le Lynch n’pouvait pas prétendre en regretter le fond : c’n’était là que tout ce que lui avait instillé son histoire avec Calista. Ces couches et ces couches de rancœur qu’il n’avait pas exprimées, peut-être pour de mauvaises raisons, peut-être pour de bonnes raisons ; après tout, elle l’avait dit un peu plus tôt, qu’y’avait eu plein de choses dont elle n’avait elle-même pas parlé, pour n’pas plus le blesser. Qu’est-ce qu’il aurait dû faire, lui ? La confronter alors qu’elle était dans ce fauteuil roulant, pour lui dire qu’il fallait qu’elle abandonne tous ces trucs auxquels elle se raccrochait depuis aussi longtemps que c’était possible ? Il n’avait pas voulu le faire-… sûrement avait-il cru qu’il s’y ferait, même, que ce serait facile d’accepter cette omniprésence de bidules tout comme il avait accepté ça chez elle. Mais-… à la fin, c’était plus compliqué que ça : y’avait probablement mille autres façons pour elle d’exprimer ses passions qu’en envahissant un espace vital au point d’en occuper la totalité. Et de toute manière, il aurait peut-être fallu qu’ils parlent de ce qu’ils étaient, concrètement et correctement, avant qu’il ne réclame quelque droit à être autre chose que juste un intrus dans le monde de Calista ; sa famille, son appartement, ses pensées, ou ses ressentis. Peut-être.
Mais au bout d’un moment, il n’pouvait pas non plus prétendre s’être senti désiré, là. Alors qu’il rentrait pour être à peine remarqué, pour s’confronter à un mur ou à un fossé, pour s’endormir avec ce vaste sentiment d’inachevé et d’inutilité au fond de ses tripes. C’était comme-… s’ils venaient ici, dans cette maison, pour une durée indéfinie, tous les deux entourés d’indécision et de silences, sans qu’il n’fasse le moindre effort pour l’aider. Déjà au bout de quelques heures, et alors même qu’il marchait lui-même au bord du gouffre de son histoire si désastreuse, il avait l’impression d’avoir fait plus d’efforts qu’elle. Paradoxalement. Et oui, peut-être qu’elle avait été mal à l’époque, peut-être qu’elle regrettait ; ça n’effaçait pas les dommages, ça n’effaçait pas les sentiments qui subsistaient encore en lui, à mi-chemin entre de la culpabilité et une rancœur qui se réveillait si souvent, si légitime à son esprit. Et c’n’était pas parce que c’était fini maintenant, parce qu’elle avait récupéré ses jambes et qu’elle voulait se reconstruire, que c’était facile pour autant. Attendait-elle vraiment de lui qu’il fasse tout ça de la sorte, pour lui faciliter la tâche ? Si tel était le cas, sûrement valait-il mieux qu’ils ne s’côtoient plus, et qu’ils fassent leur deuil de tout ça par eux-mêmes, parce qu’Alec, il avait essayé pendant trois mois d’rendre les choses faciles pour Calista. Il avait ravalé tous ses ressentis à lui pour qu’elle puisse se consacrer aux siens à elle, pour qu’elle cherche la surface de ses propres sentiments, et affronte ce qu’elle ressentait. Elle n’l’avait pas fait, et désormais, elle le jugeait âprement de n’pas l’avoir fait lui non plus. C’était un genre d’ironie qu’il n’arrivait pas particulièrement à digérer. Alors vissé à sa chaise, là, même dans la pénombre, dans le froid qui gagnait ses chairs, il n’avait pas l’intention de bouger ; au contraire, il était mieux là qu’à faire semblant, qu’à essayer, qu’à ravaler. Peut-être n’agissait-il que par orgueil, peut-être juste par rancœur, peut-être que c’n’était pas la bonne chose à faire. Et sûrement qu’il s’en sentirait coupable plus tard. Peut-être fallait-ils qu’ils arrêtent de tirer sur la corde, d’essayer, et qu’ils se concentrent sur leur job, les rares causes qui les rassemblaient encore. Qu’ils se débarrassent de Rhaena Dryden, et des derniers filaments de responsabilité qui les liaient l’un à l’autre. |
| | | Calista Wolstenholme ADMIN - master of evolution MESSAGES : 14639
SUR TH DEPUIS : 26/04/2014
| Sujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here Mer 9 Nov 2016 - 23:07 | |
| I wanna hold you high and steal your pain. •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• I don't feel like I am strong enough 'Cause I'm broken when I'm lonesome And I don't feel right when you're gone away. The worst is over now and we can breathe again. I wanna hold you high, you steal my pain away. There's so much left to learn, and no one left to fight. I wanna hold you high and steal your pain alec lynch et calista wolstenholme Calista, elle n’avait jamais voulu le blesser ou le vexer Alec. Ni aujourd’hui, ni pendant ces trois mois pendant lesquels elle n’avait pas su quoi faire de son existence. Leur couple, ça avait été un truc bien, le seul qu’elle avait eu pendant un moment, mais leur couple il était aussi allé beaucoup trop vite pour tenir le coup face à ce qui leur était tombé sur la tronche. Elle savait bien qu’elle avait merdé et peut-être qu’Alec, il avait le droit de lui en vouloir, pour tout ce qu’elle avait fait ou au contraire pas fait pendant ces trois long mois. Mais dans ce cas-là, pourquoi est-ce qu’il était venu la voir elle hein ? A quoi ça rimait, ce qu’il lui avait dit dans le salon, quelques minutes plus tôt ? Elle ne savait franchement plus, comme si c’était même plus la même personne à qui elle avait parlé quelques minutes plus tôt. Qu’est-ce qu’elle avait dit de travers encore pour ça déraille comme ça ? Parce qu’évidemment, il fallait que ce soit elle qui ait dit quelque chose qui ne fallait pas. Pourtant, elle ne lui avait pas dit ce qu’il devait faire, elle ne l’avait pas jugé sur ses choix, elle n’avait parlé qu’en son propre nom, alors elle ne comprenait pas trop ce qui avait pu dérailler comme ça. Mais qu’est-ce qu’il attendait d’elle au final ? Elle était désolée pour ce qui avait pu se passer entre eux, pour tout ce qu’elle n’avait pas réussi à accomplir et toutes les épreuves qu’elle lui avait imposées, mais au-delà d’être désolée, elle ne pouvait pas faire grand-chose de plus, à part attendre qu’il lui pardonne et qu’il revienne quand il serait prêt si jamais un jour il l’était, mais en attendant qu’il ne vienne pas frapper à sa porte pour qu’elle l’accompagne dans une autre ville et qu’elle l’aide à décrypter des fichues données, parce qu’elle avait de la bonne volonté, elle voulait l’aider, elle voulait être là pour lui, mais elle ne pourrait pas supporter de s’entendre dire qu’il ne lui en voulait pas pour ce qui avait pu se passer, pour finalement lui faire comprendre l’inverse quelques minutes plus tard.
Mais bon, peut-être que tout ce qu’il attendait d’elle, c’était qu’elle s’occupe de ces données, alors elle allait le faire et il en ferait ce qu’il voulait de ce qu’elle pourrait trouver là-dedans, parce que de toute évidence, ça ne la concernait sans doute pas. Il l’avait dit, Rhaena, peut-être bien qu’elle était plus intéressée par lui que par elle ou sa famille alors en épluchant ces données elle n’avait pas envie de tomber sur un truc qui le concernait lui plus qu’elle, comme elle avait pu le faire des mois plus tôt en cherchant sur internet. Elle n’avait jamais voulu ça elle, elle n’avait jamais voulu apprendre une partie de sa vie en cherchant sur internet ; elle n’avait jamais voulu qu’il ait l’impression de ne pas faire partie de sa vie et elle n’avait jamais voulu lui donner l’impression qu’il ne servait à rien ou qu’il n’était pas assez. Elle n’avait pas voulu tout ça. Rien de tout ce qui venait de se passer non plus. Elle ne savait plus quoi faire, elle ne savait pas si elle pouvait arranger les choses, alors qu’à première vue, elle semblait juste être douée pour les faire foirer. Y avait un truc qu’elle était sûre de maitriser, tout ce qui s’affichait sur l’écran de son ordinateur et les doigts qui pianotaient naturellement le long du clavier. Ça elle était douée pour le faire, ça au moins, elle savait qu’elle n’allait pas tout foirer juste parce qu’elle était complètement idiote. Pourtant là, elle avait du mal à se concentrer sur ce qu’elle faisait alors que dans sa tête, y avait les trois dernières minutes qui se rejouaient en boucle et que ça l’agaçait, ça la poussait à appuyer sur le clavier avec beaucoup plus de force qu’elle l’aurait voulu. Elle le lâcha finalement, dans un long soupire avant d’essuyer rapidement les quelques larmes qu’elle n’avait pas réussi à retenir. Elle hésita quelques secondes avant de se lever de sa chaise pour suivre le chemin qu’il avait emprunté et le rejoindre dehors, sans vraiment savoir ce qu’elle allait faire ou dire, probablement qu’elle allait aggraver les choses, là où elle voulait juste les arranger, peut-être bien qu’elle aurait mieux fait de prendre le temps de réfléchir à quoi dire, ou faire une recherche sur internet, peut-être qu’elle aurait eu quelque part un conseil utile, parce que là encore, elle était bien plus douée pour faire une recherche internet que pour parler avec d’autres gens. « Je suis désolée Alec. » Elle aurait presque voulu se contenter de ça, ne plus rien dire, parce qu’au moins, avec des excuses, elle ne pouvait techniquement pas s’enfoncer, mais ce n’était pas franchement suffisant. « Pour tout ce que j’ai pas dit à temps et tout ce que j’aurai pas dû dire, ou que j’ai dit n’importe comment. Je suis désolée de t’avoir blessé et déçu, j’en ai jamais eu l’intention. J’voulais juste t’aider et te montrer que même dans les situations les plus désespérée, y avait toujours de bonnes raisons de s’accrocher et j’ai juste fait l’exact opposé en laissant tomber quand ça allait pas, alors que t’étais là à essayer. J’aurais pas dû te repousser, de ma vie, de mon appartement et de ma famille. » Elle en avait toute une liste de truc qu’elle n’aurait pas dû faire, d’autres qu’elle aurait dû faire et tout ce qu’elle avait maintenant pour aller avec, c’était des regrets et de la culpabilité. « J’voulais pas te juger ou te dire quoi faire pour ta vie. Je suis pas en position de te dire ça. Je suis vraiment désolée. Je voudrai tellement avoir mieux que quelques mots, pour m’excuser, mais je suis vraiment pas douée avec les mots et y a aucun mot qui pourra effacer toutes les conneries que j’ai pu faire. Alors j’suis juste vraiment, vraiment désolée. » Elle n’avait pas compté le nombre de fois qu’elle avait prononcé le mot ‘[i]désolée[i]’ et qu’importait, ce n’était qu’un mot qui ne faisait pas vraiment la différence dans le fond. Maintenant elle ne savait pas si elle ne ferait pas mieux de rentrer, de finir ce qu’elle avait commencé et de le laisser respirer ou si fallait qu’elle attende, alors elle restait, là plantée comme un piquet poings et mâchoires serrées pour lutter encore une fois contre les larmes qui remontaient parce qu’elle était vraiment douée aussi pour chialer comme une débile. |
| | | Alec Lynch ADMIN - master of evolution MESSAGES : 15132
SUR TH DEPUIS : 26/04/2015
| Sujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here Jeu 10 Nov 2016 - 0:45 | |
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YOU'RE THE LIGHT THAT IS BLINDING ME let the days be dark, let me hate my work cause you cut through all the noise bring me some hope by wandering into my mind something to hold on to, day or night calista & alec
Il était un passionné, Alec ; et bien souvent, ça n’allait pas dans la bonne direction. La hargne le rendait agressif, distant, pour ces quelques fractions de seconde décisives, qu’il était irrémédiablement amené à regretter, juste un peu plus tard. Et qu’il ait été un chasseur, ou juste un frimeur sans histoire avec les poches bien remplies d’argent, il avait toujours eu cette attitude-là. Vis-à-vis des autres, il avait été décrit comme quelqu’un d’entier, déterminé, qui savait c’qu’il voulait. Pour d’autres, sûrement avait-il surtout l’allure d’un connard qui n’encaissait pas les échecs ou l’ardeur de la vie, et s’contentait juste de rendre les baffes qu’on lui envoyait dans la gueule. Et parfois, quand il rendait les coups, il n’les rendait pas aux bonnes personnes. Le truc, c’était qu’après avoir affronté Alistair Wolstenholme, celui qu’ils auraient pu tous les deux si aisément blâmer pour tout ce qui était arrivé, Alec, il était encore chargé d’une colère vive et incandescente. Mais contre qui, franchement ? Dans le fond, il était trop pragmatique pour se dire qu’y’avait un Bon Dieu dans son Paradis qui avait levé le petit doigt pour foutre ces derniers mois en l’air. Il n’voulait pas non plus croire que tous ces détours avaient été écrits dans le marbre dès le jour de la naissance. Alors, qu’est-c’qu’il restait ? Ici et maintenant, il n’y avait que Calista et lui. Et au fond, malgré les apparences, la sévérité avec laquelle il s’était si subitement emporté pour un rien, c’était devenu le cycle quotidien de sa vie : en solitaire pour les trois derniers mois, ça lui avait été plus facile de physiquement expulser cette hargne. Et force de l’habitude, il avait un peu du mal à croire que parler, juste parler, et prétendre que tout allait bien, puisse un tant soit peu régler tout ce qui tournait si intensément dans son crâne, sans jamais vraiment se poser dans une quelconque quiétude. Il le savait, il l’avait su dès le soir où il était revenu voir Calista, dépité et vidé, après avoir cassé la gueule du père de la jeune femme – quand il était comme ça, il n’était pas d’bonne compagnie ; c’était même difficile d’imaginer qu’il l’ait un jour été, aux yeux de qui que ce soit, une bonne compagnie sous quelque forme que ce soit. L’ironie voulait qu’y’avait apparemment des brins du cœur de la blonde qui y avaient cru ; et si c’était facile pour lui de trouver tout ce qui pouvait être différent, bon et plaisant dans la personnalité de la Wolstenholme, il s’demandait bien ce qui avait pu, dans ses attitudes, un jour laisser croire à Calista qu’il était quelqu’un qu’elle pourrait aimer. Il n’était pas bon en tout ça ; en social, en relation avec les gens à qui il tenait, ou même à parler clairement de ces impressions qui enserraient ses tripes ou faisaient marteler, marteler une enclume invisible contre sa tête. Au moins, seul avec lui-même, dehors, la bouche fermée, il n’avait plus l’occasion d’faire ou dire quelque-chose qu’il regretterait amèrement.
Il fut donc un peu surpris, fallait bien l’admettre, lorsqu’il entendit la voix de Calista le rappeler à la réalité ; et instantanément, il en serra les mâchoires. Il n’voulait pas qu’elle s’excuse – encore et encore ; elle l’avait déjà fait six mois plus tôt, trois mois plus tôt, et y’a quelques poignées de minutes dans la soirée. Il avait entendu, il avait ingurgité ces paroles – concrètement, elle l’avait fait l’effort, elle avait accompli le changement qu’il aurait pu attendre d’elle. Le problème maintenant, c’était lui. Lui qui oscillait, lui qui se rapprochait pour mieux s’éloigner, lui qui bondissait dans un sursaut de ses entrailles, lui qui-… A quoi bon, au fond, s’faire à l’idée qu’il pourrait la pardonner, qu’ils pourraient explorer quoique ce soit d’autre, dans leur relation ? Il était toujours un transmutant, presque un an plus tard, et ils n’avaient pas l’ombre d’une réponse ou d’un indice pour éclairer tout ça. Bien sûr alors, qu’en première réponse, il ne put que se sentir coupable d’entendre encore ces mêmes paroles, vieilles et trop fraiches à la fois – il n’voulait pas, pas techniquement, qu’elle se torture l’esprit de la sorte. Il voulait juste-… concrètement, il n’savait pas ce qu’il voulait, il n’savait pas ce qu’il faisait, il n’savait pas où il allait, ou à quoi il pouvait bien rimer. C’était une grande première, en trente-quatre ans. « J’t’ai entendue... » il signifia d’une voix neutre en premier lieu, son regard s’accrochant encore un instant à la nuit tout autour. Il lui en fallu, un genre de courage pour se relever, et se tourner vers Calista pour s’approcher d’elle. « T’excuse pas. Plus pour ça-… plus maintenant. » admit-il, on trouvant son regard. « J’crois que c’est mon tour-… pour ce soir. Je-… j’suis désolé. » il garda le silence, le temps de pincer les lèvres, de chercher ailleurs une inspiration quelconque pour des longues répliques qu’il n’avait pas l’habitude d’avoir. Sauf quand il s’énervait, et qu’il s’devait de cracher des mots cinglants aux uns et aux autres : autrement, il n’était pas un grand orateur qui savait choisir ses mots avec soin. « J’suis juste-… frustré. Comme quand-… quand t’as cette impression que quoique tu fasses, quoique t’essayes, quoiqu’tu décides… ça s’retourne toujours contre toi. » quand il espérait ou quand il désespérait, quand il essayait ou quand il abandonnait, quand il y croyait ou quand il n’y croyait pas ; c’était tout un cercle-vicieux dont elle n’avait eu un échantillon que pendant trois mois, là où lui, il avait l’impression désastreuse que ça se répétait à l’infini, comme ça, dans une boucle perpétuelle qui mettait sa vie à sac. Ici, à Elizabethtown. Là-bas, à Radcliff. Et la perspective de connaître une éternité comme ça, elle n’était vraiment pas plaisante. « A chaque fois-… c’est juste, la même chose. » tant et si bien que quand il creusait, il avait l’impression que c’était tant mieux qu’il n’soit attaché à rien ou à personne en particulier, parce que de toute manière, c’était trop compliqué, tout ça. « Et pourtant y’a-… ces choix que j’ai faits. Ces-… éléments d’ma vie, que j’ai cru que j’foirerais jamais. Comme la chasse. » c’était un exemple aisé, pas celui qu’il avait au bord des lèvres cela dit, au moment d’observer la jeune femme ; « Comme nous deux. » mais c’était arrivé, malgré tout ; tout ce qu’ils avaient cru qui serait si bon dans leur histoire, s’était juste complètement retourné contre eux, sans même qu’ils n’s’en rendent compte. Et sans même qu’ils ne soient plus forts que les éléments. « J’essaye juste de-… trouver c’qui explique tout ça. C’qui fait que-… quand-… on- » sûrement que trois mois plus tôt, il aurait dit elle uniquement « avait besoin l’un de l’autre… On a juste… laissé l’opposé arriver. » forcément, il devait bien y avoir un genre d’explication ; c’était comme ça que les choses se passaient, toujours – ça n’pouvait pas juste être comme ça, un coup du hasard ou un mot innommable car non-existant. C’était arrivé, et ça les avait ruinés ; mais peu importait l’temps qu’il prenait pour lui, y’avait aucune réponse plus évidente qui était venue depuis. |
| | | Calista Wolstenholme ADMIN - master of evolution MESSAGES : 14639
SUR TH DEPUIS : 26/04/2014
| Sujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here Jeu 10 Nov 2016 - 12:17 | |
| I wanna hold you high and steal your pain. •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• I don't feel like I am strong enough 'Cause I'm broken when I'm lonesome And I don't feel right when you're gone away. The worst is over now and we can breathe again. I wanna hold you high, you steal my pain away. There's so much left to learn, and no one left to fight. I wanna hold you high and steal your pain alec lynch et calista wolstenholme Quand il s’agissait de communiquer avec les autres, Calista, elle n’était pas forcément la personne la plus douée du monde, bien au contraire. Elle était franche et spontanée, pas le genre de fille qui était capable de mentir ou de cacher des choses pendant une longue durée. Elle n’aimait pas ça, déjà mentir. Ça la rendait mal à l’aise, nerveuse même, alors dès qu’elle tentait de le faire, ça se voyait directement. Au moins, elle n’était pas le genre de fille qui vivait avec une tonne de secrets sur la conscience. Il l’avait dit plus tôt Alec, Calista, elle était un peu un livre ouvert. Elle était facile à cerner et sans doute qu’elle pouvait passer pour la reine des idiotes en trente secondes dès qu’elle ouvrait la bouche, parce que souvent, elle parlait, elle parlait sans se rendre compte de ce qu’elle disait, c’était peut-être qu’il venait de se passer plus tôt dans la cuisine avec Alec, elle n’avait pas réfléchi, elle avait juste parlé. Des bourdes elle en faisait plus d’une, des comme celle-là qui pouvaient énerver ses interlocuteurs, bien qu’elle n’ait toujours pas su vraiment ce qu’elle avait dit de travers. Des plus gênantes, comme ce qu’elle avait pu raconter quand elle avait été occupée à recoudre la plaie d’Alec. Des fois, elle disait juste des trucs débiles, qui n’avaient pas de sens, des références qu’y avait qu’elle qui comprenait et on finissait par la regarder comme si elle avait été un alien. Décidemment, communiquer avec les autres, c’était pas nécessairement le plus grand talent de Calista et ce n’était pas parce qu’elle était timide ou quelque chose dans ce genre-là, non c’était juste qu’elle n’était pas franchement très douée, alors quand elle avait décidé de sortir de la maison pour rejoindre Alec, y avait tout un tas de trucs à dire qui lui était passé par la tête, rien de construit et sans doute rien de mieux que ce qu’elle avait pu raconter une fois dehors.
Préparer les discours à l’avance de toute façon, ça ne servait pas à grand-chose, elle ne saurait pas s’y tenir de toute façon. Elle était beaucoup trop naturelle et spontanée pour ça. Alors elle avait dit ce qu’elle avait à dire sans vraiment réfléchir et après elle avait vraiment eu envie de retourner dans cette cuisine, auprès de son ordinateur, au seul endroit au monde où elle pouvait se permettre d’être pleine d’assurance. Mais elle était restée un moment dehors à attendre une réaction, un signe ou n’importe quoi et quand il ouvrit la bouche pour lui dire qu’il l’avait entendue, elle avait pensé qu’il était là son signe et que c’était le moment pour elle de rentrer et de lui laisser l’espace dont il pouvait avoir besoin, loin d’elle. Elle avait déjà reculé de quelques pas quand elle le vit se relever et venir vers elle. Elle s’arrêta alors, relevant le regard vers lui en écoutant ce qu’il avait à dire. Des paroles qui lui firent baisser les yeux vers le sol, parce qu’elle n’avait pas de réponse à lui apporter, malheureusement. Elle aurait voulu pouvoir lui dire exactement ce qui avait pu se passer entre eux, pourquoi ils avaient agi comme ils l’avaient fait, alors même que c’était à l’opposé de tout ce qu’ils auraient pu vouloir. Elle aurait aimé comprendre pourquoi ils en étaient arrivés là, mais peu importait le nombre de fois qu’elle se posait la question, elle non plus elle ne trouvait pas de réponse convenable, elle avait des hypothèses, des trucs qu’elle se disait parfois pour essayer de répondre à ses questions, sans simplement que toute cette histoire avant été compliquée, mais jamais rien qu’elle puisse affirmer. Elle reposa finalement son regard vers lui. « Je sais pas non plus. » C’était la réponse évidente à tout ça, parce que c’était un fait, elle n’en savait rien. « Mais, peut-être qu’on était juste pas prêts. » Qui aurait pu l’être après tout, les choses difficiles s’étaient enchainées à une vitesse impensable et leur couple, il avait essayé de se construire sur un champ de mine. « J’veux dire, j’ai toujours pensé qu’un couple, ça se construisait lentement et nous on a été obligés de faire les choses d’une façon un peu spéciale. Peut-être qu’on peut pas vraiment savoir comment gérer les périodes difficile avec quelqu’un, sans avoir avant expérimenté la façon dont on fonctionne, ensemble, comme un couple, quand tout va bien. » Ils n’avaient vraiment connu que ça en couple, des épreuves compliquées, plus que des moments calmes qui auraient pu leur permettre de construire quelque chose de solide et de savoir comment agir et réagir dans les moments difficiles. Elle ne savait pas si tout ce qu’elle pouvait dire pouvoir justifier quelque chose, mais ça semblait, pour elle en tout cas, être l’hypothèse la plus plausible qu’elle avait pu se construire, ce n’était pas une histoire de sentiment, parce qu’elle savait qu’elle l’avait aimé Alec, qu’elle l’aimait toujours et que c’était pas là qu’y avait eu un problème, mais les sentiments, ils pouvaient pas tout vaincre et eux, ils pouvaient quand même l’admettre, leur histoire, elle avait été faite de plus de problèmes à gérer que de moments où ils avaient pu se permettre de juste être heureux, profiter de leur histoire et faire des plans ensemble, comme les autres couples auraient pu le faire, avant de se prendre plein d’épreuves dans la face. |
| | | Alec Lynch ADMIN - master of evolution MESSAGES : 15132
SUR TH DEPUIS : 26/04/2015
| Sujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here Jeu 10 Nov 2016 - 14:45 | |
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Il avait toujours su, Alec, que se torturer l’esprit n’servait à rien ; on aurait presque pu dire d’ailleurs que pendant les quatorze dernières années, il avait toujours agi sans faire preuve de quelque remord réellement satisfaisant. A force d’avancer, de bouger de localisation en localisation pour qu’une poignée de jours ou de semaines, il avait été bien difficile pour le chasseur qu’il avait été, de vraiment s’accrocher aux crimes qu’il avait commis. A Radcliff ç’avait déjà été une autre histoire, alors qu’il avait eu besoin d’autres gens pour faire ce qu’il faisait ; il avait eu besoin de Calista pour couvrir ses traces quand les choses ne tournaient pas comme il l’avait prévu. Il avait eu besoin – même s’il avait bien du mal à l’accepter, avec du recul – de la protection de Lancaster pour pouvoir continuer ce qu’il avait accompli jusqu’alors. Et avec tout ça, tous ces sentiments d’invincibilité, cette impression que c’qu’il faisait était juste au point que la nécessité surpassait la morale, Alec n’avait jamais véritablement tourné et retourné ses actes et les résultats de ceux-ci, dans un coin de sa tête. Personne n’pourrait dire que le monde aurait été meilleur avec Lewis Duncan encore dedans – un type pourri jusqu’à la moelle, trafiquant, usant de son pouvoir pour terroriser les autres, les intimider, ou même les tuer, juste pour pouvoir s’faire plus de fric à mesure que les années avançaient : qu’y aurait-il eu à sauver dans c’genre d’individu ? C’était une détermination assassine qu’Alec avait passé sept longues années à construire – alors pour sûr, il n’avait pas eu l’ombre d’une hésitation au moment de tirer le seul et unique trait meurtrier qui avait fauché la vie du tueur de ses parents. Et des années plus tard, face à Isolde Saddler, lorsqu’il avait été question d’affronter les conséquences de ses choix vis-à-vis de Johan Lachlan, le chasseur s’était découvert animé par la même détermination : pas parce qu’il s’était su immortel, pas parce qu’il aurait pu avoir envie de crever, plutôt que d’vivre comme un transmutant promis à être éternel, mais parce qu’il s’était su avoir intimement raison. Et n’était-elle pas arrivée à la même conclusion par elle-même, au moins un peu, pour avoir changé à c’point ? Il n’voulait pas trop y réfléchir, à son partenariat si récent avec la mutante – il avait beau n’pas appartenir à son groupe de mutants rebelles (encore heureux), il n’en restait pas moins que quand ils étaient dans un même espace restreint sans avoir envie de se tuer, c’était une nette progression. Ironiquement, alors, il n’avait pas spécialement envie de revenir sur ce que la conversation qu’il avait eue avec elle avait pu mettre en branle dans son esprit – et sûrement que la Saddler partageait c’genre de déni. C’était bien pour ça qu’ils n’en parlaient pas, et qu’ils s’contentaient d’aller de l’avant.
Mais s’il s’en fichait bien du fond de sa relation avec la maire de Radcliff, s’il se contentait aisément d’avoir des rapports purement professionnels avec elle, ce n’serait jamais le cas avec Calista. Parce que c’était Calista – et au-delà des mots qui n’avaient de sens que pour lui, ça voulait sans doute dire que passer l’éponge, c’n’était pas aussi facile avec elle qu’avec les autres. Pas parce qu’il était plus rancunier, plus exigeant avec elle ; peut-être parce que ça blessait plus. Ou peut-être parce que tout c’qu’il voulait, c’était ériger à nouveau un rapport d’équilibre, de confiance, d’évidence avec elle, comme ils n’en avaient pas eu depuis si longtemps. Ouais, ça, ça faisait partie d’une des tristes conclusions auxquelles il était arrivé : tout c’qu’il avait eu avec Calista avait changé, et pour les trois derniers mois, ce rapport qu’il avait eu avec elle, qu’ils aient été en couple ou encore avant, le simple fait qu’il en ait été privé avait probablement fait doucement agoniser quelque-chose en lui. Un genre d’assurance, de fait indéniable dans sa vie de tous les jours – quelque-chose qu’il voulait si désespérément retrouver, sans pour autant avoir la capacité d’mettre tout ça en forme, et en mots à même de franchir les fossés et les frontières qui avaient participé à les éloigner l’un de l’autre. « Je sais que tu sais pas. » dit-il bien vite en réponse aux confessions de la blonde, avant de hausser les épaules : « J’te-… j’attends pas d’toi, qu’tu saches pour nous deux. » parce qu’après tout, si c’n’était pas de sa faute à elle uniquement, ni de sa faute à lui uniquement, ça voulait dire qu’il n’y avait bien qu’à deux qu’ils pouvaient reconstruire tout ça. Tout ça quoi, au fond ? Il savait c’qu’il voulait, il savait c’qu’il n’pouvait pas avoir cela dit - « J’sais que j’ai jamais eu l’intention de finir en couple, d’aussi loin que j’m’en souvienne. » il ne put s’empêcher de lâcher, dans un vague ricanement qu’il ravala bien assez vite – fallait bien que Calista le sache, que quoiqu’elle ait pu imaginer pour eux deux, ses songes à lui avaient été bien moins précis, bien moins construits et ancrés dans le réel. Il avait essayé, en marchant en territoire complètement inconnu – quelque part, c’n’était pas surprenant qu’ils se soient plantés avec toutes les épreuves qu’ils avaient encaissées, alors même que c’était déjà la première fois qu’il essayait d’être sérieux comme ça avec quelqu’un. Pour quelqu’un. « J’voulais juste-… pas être cette personne avec toi. Peut-être que du coup, j’ai jamais parlé par moi-même parce que-… » il haussa les épaules, indécis ; « toutes mes histoires, avant, avec d’autres femmes. C’était… en fonction de c’que j’voulais, ou c’que j’décidais. Et-… j’voulais pas que les choses tournent comme ça, avec toi. » encore moins quand ç’aurait pu être si compliqué ; Calista avait été dans une situation déjà assez destructive, sans qu’il n’en rajoute une couche – c’était c’qu’il s’était dit si souvent. Ses sentiments, les aléas de sa propre vie, il avait toujours appris à faire avec, par lui-même, en endossant, en encaissant. Mais comme le prouvaient son tableau de chasse, ou son manque grandiose de relation sociale positive et constructive, ça n’avait probablement pas été la meilleure façon de faire les choses. |
| | | Calista Wolstenholme ADMIN - master of evolution MESSAGES : 14639
SUR TH DEPUIS : 26/04/2014
| Sujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here Jeu 10 Nov 2016 - 18:12 | |
| I wanna hold you high and steal your pain. •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• I don't feel like I am strong enough 'Cause I'm broken when I'm lonesome And I don't feel right when you're gone away. The worst is over now and we can breathe again. I wanna hold you high, you steal my pain away. There's so much left to learn, and no one left to fight. I wanna hold you high and steal your pain alec lynch et calista wolstenholme Comprendre pourquoi les choses avaient mal tournées, ça faisait partie du combat quotidien de Calista, ça faisait déjà des années et des années qu’elle se demandait, encore et encore, ce qui avait pu mal tourner avec son père. Est-ce qu’elle avait vraiment fait quelque chose qui ne fallait pas, au-delà de juste être pas très douée pour la chasse ? Est-ce qu’y avait pas autre chose, quelque chose de plus grave qui puisse justifier que son père ait autant de mépris pour elle ? Ou bien, peut-être que c’était juste lui le problème. Plus les jours passaient depuis qu’elle avait rompu avec Alec, depuis qu’il avait cassé la tronche de son père, plus elle se disait qu’au final, Alistair Wolstenholme avait mérité son sort, parce qu’il était ce genre d’homme, froid et méprisant qui s’en fichait des liens du sang et pour qui la moindre erreur semblait complètement impardonnable. Il n’avait aucune tolérance, pas même pour ses propres enfants. Alors Alec, il avait sans doute raison quand il disait qu’elle n’y était pour rien si son père avait toujours été un con avec elle, c’était juste parce qu’il était comme ça et qu’y avait rien de plus à comprendre là-dedans. Elle en avait passé du temps à essayer de comprendre ce qui clochait chez elle pour que les choses se soient toujours mal passées entre son père et elle et c’était peut-être du temps perdu et un combat qu’elle n’avait plus envie de poursuivre. Mais concernant Alec c’était différent. Elle savait bien qu’elle avait commis des erreurs, elle savait bien que les choses avaient mal tournées pour une raison ou pour une autre et ça semblait important de comprendre pourquoi. Alors elle y réfléchissait, encore et encore, trop souvent sans doute dès lors qu’elle se retrouvait seule dans le silence de son appartement. Ce moment qu’elle cherchait à fuir des fois, alors qu’elle repoussait bien souvent son retour chez elle.
Alec, elle ne pouvait pas laisser tomber en se disant que c’était pas grave, parce qu’Alec elle avait besoin de lui dans sa vie. Son père maintenant, elle savait qu’elle n’avait pas besoin de lui, mais qu’en plus elle ne voulait plus de lui dans sa vie. Évidemment, qu’Alec c’était différent. Peu importait les épreuves, les difficultés qu’ils avaient rencontrés jusqu’à présent. Peu importait même que Rhaena puisse avoir envie de la tuer à cause d’Alec, elle aurait toujours besoin de lui dans sa vie. C’était une certitude dont elle ne pouvait pas se défaire. Les trois derniers mois n’avaient pas été suffisants pour ça et elle doutait que même avec plus de temps encore elle puisse s’en défaire. « J’ai jamais eu l’impression d’être comme ‘les autres femmes’. » Elle s’était toujours sentie spéciale avec Alec, particulière, unique, alors il pouvait déjà se dire qu’à ce niveau-là y avait jamais eu de problème et que c’était pas à cause de son manque d’expérience dans le fait d’être un couple, que ça n’avait pas marché entre eux deux. Elle avait bien compris, Calista qu’Alec il n’avait pas été du genre à entretenir des longues relations avec les filles jusqu’à présent et ça ne l’avait jamais inquiétée. » C’est jamais facile de construire une relation, même quand on sait ce qu’on fait et ce qu’on veut. » Elle avait eu des relations sérieuses elle avant tout ça et pourtant elle n’avait pas l’impression qu’elle avait acquis de l’expérience au cours de ses précédentes histoires. Ce qu’elle avait commencé avec Alec, elle l’avait commencé à zéro, tout comme lui. Peut-être qu’elle avait plus facilement était capable de s’imaginer être en couple avec lui, parce qu’elle avait au moins une petite idée de ce que ça représentait et de ce que ça voulait dire, mais de toute évidence, ça n’avait pas franchement aidé. « Je pense pas qu’y ait un genre d’expérience qu’on peut avoir qui fait qu’on s’en sort mieux, parce qu’on a déjà été en couple, ou parce qu’on sait à peu près le genre de relation qu’on recherche. » Elle, elle avait toujours cherché une relation stable, elle avait eu des histoires plus ou moins longues, mais très peu d’histoires sans lendemain. « J’crois que c’est plutôt un truc qui s’apprend à deux, avec la personne avec qui on est. » Et eux, ils n’avaient pas appris grand-chose et c’était peut-être plus qu’ils n’en avaient pas eu l’occasion que parce qu’ils en étaient incapable. « On a jamais eu l’occasion de construire quelque chose ensemble, avant de devoir tour reconstruire. » Ils n’avaient pas eu l’occasion d’avoir des vrais rendez-vous, de vrais moments pour construire des trucs tous les deux, comme les autres couples et ça faisait peut-être partie des raisons qui faisaient qu’ils n’avaient pas réussi à tenir quand les problèmes s’étaient enchaînés. |
| | | Alec Lynch ADMIN - master of evolution MESSAGES : 15132
SUR TH DEPUIS : 26/04/2015
| Sujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here Jeu 10 Nov 2016 - 22:54 | |
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YOU'RE THE LIGHT THAT IS BLINDING ME let the days be dark, let me hate my work cause you cut through all the noise bring me some hope by wandering into my mind something to hold on to, day or night calista & alec
Sûrement qu’au moment de laisser les choses se faire, la toute première fois, lorsque Calista et lui avaient partagé ce premier baiser mutuel, synonyme de l’affection qu’ils se portaient l’un à l’autre, Alec n’avait pas vraiment pris le temps de réfléchir à ce qu’ils pourraient être. Il n’l’avait pas embrassée, ni n’avait passé la nuit avec elle, animé par le savoir qu’à partir de ce jour, tout deviendrait net et concret entre eux deux : bien au contraire, il avait été habité par une indécision qui lui avait collé à la peau dès le lendemain, alors que ses doutes vis-à-vis de sa mutation, n’s’étaient qu’à peine levés. Par la suite, il y avait eu toute cette histoire avec Insurgency, sa disparition, pendant de longues semaines qui auraient pu tout changer : et évidemment qu’il s’était imaginé une Calista rancunière, qui s’demanderait s’il n’l’avait pas juste lâchée après avoir couché avec elle, comme il avait été si connu pour le faire avant elle. Pourquoi aurait-elle dû être différente ? Avec quelqu’un comme elle, quelqu’un qui avait si peu d’égard pour elle-même, y’avait fort à parier que c’était des songes qui l’avaient animée. Quelques minutes, quelques heures, quelques jours. Peut-être même plus longtemps. Et ç’avait été frustrant pour lui, d’tourner en rond dans ses geôles sans savoir ça, et encore plus sans savoir si elle était sauve, ou si les dégénérés vengeurs d’Insurgency étaient remontés jusqu’à elle, lorsque Pietra et la fille du shérif avaient été capables de lire dans ses pensées comme dans un livre ouvert. Malheureusement. Définitivement, toute leur histoire de sa naissance jusqu’au jour où ils s’étaient retrouvés dans cette chambre d’hôpital, avait eu quelque-chose de chaotique : et sûrement qu’ils devaient le fait d’avoir survécu aussi longtemps, à l’amitié qu’ils s’étaient voués l’un à l’autre avant tout ça. Parce que probablement que sans ça, il aurait juste eu envie de coucher avec elle sans se retourner, comme il l’avait fait avec d’autres femmes avant elle. Et probablement que sans au moins un brin de sa conscience et de son cœur pour lui laisser entendre qu’elle était différente que toutes les autres femmes pour lui, Calista se serait convaincue qu’il avait agi comme ça, comme un connard, et elle l’aurait rayé de sa vie avait même qu’il ne soit libéré. Sûrement que quand on prenait leur histoire à plus grande échelle, alors, on pouvait dire que tous les deux, ils avaient survécu à bien des choses déjà, avant de rencontrer l’épreuve de trop ; peut-être était-ce plus rassurant, de voir les choses de cette façon. Ils avaient tenu bon malgré ses doutes à lui, malgré sa mutation, malgré ses envies qui frôlaient le suicide ; ils avaient tenu bon alors qu’il avait disparu pendant des semaines, et que la Wolstenholme aurait pu passer à autre chose aussi aisément que la rancœur le lui aurait permis. Ils avaient tenu bon après les doutes, malgré le temps et les ennemis qui s’étaient pointés jusqu’à eux. Et sûrement que déjà ébranlés de la sorte, déséquilibrés comme ils l’avaient été, ils n’avaient pu que s’effondrer lorsqu’Alistair Wolstenholme leur avait imposé l’étape de trop, en si peu d’temps.
Il n’pouvait pas argumenter le fait qu’beaucoup d’autres couples, même des plus vieux qu’eux, des plus engagés qu’eux, auraient eu bien du mal à traverser une période similaire. Peut-être que ç’avait juste dû arriver, comme un genre de fonctionnement normal auquel ils n’auraient pas pu résister, quoiqu’il en soit. Fallait bien que les relations soient mises à l’épreuve ; comme son amitié avec Felix l’avait été, quelques mois plus tôt. Le truc, c’était que maintenant, le Lecter avait disparu de Radcliff, partant sans se retourner, et ils n’avaient plus aucun moyen d’rétablir quoique ce soit. Il n’avait pas envie que les choses prennent une telle tournure avec Calista ; même dans les moments les plus sombres et désespérés des trois mois durant lesquels ils s’étaient enfoncés l’un avec l’autre. Alors mine de rien, les premières paroles qu’elle eut, aussi bizarre était la forme, apportèrent avec elle un soulagement qu’il n’se serait pas cru attendre. Non, Calista elle n’avait pas été comme les autres femmes – pas pour lui, du moins ; pas quand ils avaient commencé tout ça. Ce saut dans le vide, avec elle, il n’l’aurait fait avec personne d’autre, pour personne d’autre, d’aussi loin qu’il s’en souvienne ; c’n’était pas comme si, plus jeune, ici, il avait essayé de se lier avec les filles comme il l’avait fait avec Calista. Peut-être avait-ce été une question de maturité ; consommer les relations sans lendemain avait presque eu l’allure d’un défi personnel, à l’époque. Ou peut-être y avait-il aussi une question de feeling, de lien dans l’histoire ; c’n’était pas pour rien que ç’avait été Calista, parmi les milliards de femmes qui peuplaient cette planète. C’qu’il avait éprouvé pour elle, ce qui l’avait poussé entre eux deux à vouloir essayer, à vouloir y croire – il n’pouvait pas penser que tout ça, puisse exister avec quelqu’un d’autre qu’elle. « Peut-être. » admit-il aux paroles de la jeune femme, haussant les épaules alors que ses paroles se diffusaient en lui comme une hésitation coulant dans ses veines. Qu’est-ce que ça voulait dire, alors ? La question était au bord de ses lèvres, sans qu’il n’la pose concrètement ; parce que quoi ? A quoi pouvait bien rimer cette interrogation ? Etait-elle synonyme d’échec dans leur passé ? D’espoir pour leur futur ? Est-c’que ça pouvait vraiment être les deux ? Il était prêt à parier pourtant, qu’échec et espoir n’étaient pas des idées qui faisaient bon ménage. « On a essayé. Quoiqu’il en soit… j’suppose que ça doit vouloir dire quelque-chose. » même si ça pouvait paraître sévère qu’il parle comme ça, qu’il pense comme ça ; ils auraient pu jeter l’éponge bien plus tôt, pour tant de raisons, que c’était justement ces mêmes raisons qui semblaient si légitimes à la survivance de cette distance, encore entre eux. « Tout c’que j’sais-… c’est que- » encore un haussement d’épaules, alors qu’un sourire grignotait la commissure de ses lèvres, à mesure qu’une gêne inexplicable montait en lui : « pour le meilleur ou-… pour le pire… Y’avait toujours eu que toi pour-… m’donner envie d’essayer, tout ça… Toutes ces histoires de couple auxquelles j’avais jamais pensé. Surtout dans la situation dans laquelle j’étais. » et celle dans laquelle il était toujours, fut-il bien obligé de se rappeler, une réalité retombant sur ses épaules pour lui faire lâcher un soupir. Rien qu’avec ces circonstances-là, on aurait aisément pu juger qu’ils n’avaient pas besoin de plus de préoccupations avec lesquelles vivre : c’était déjà assez compliqué, de jongler entre ce qu’il pouvait vouloir, comme ça, de nulle part, à contre-courant avec ce qu’il avait toujours été, et ce qu’il ne pouvait pas avoir. Tout ce en quoi il n’pouvait pas se permettre de croire, tous ces projets simples qui faisaient partie de la vie des autres, mais n’auraient pas le moindre sens dans sa vie à lui. Ouais, techniquement pour bien des raisons faciles à lister, Calista et lui, ils auraient tout eu pour être heureux : la volonté, le cœur, les tripes, le désir, l’envie, l’excitation. C’avait été la pratique, qui avait été plus compliquée que prévu. |
| | | Calista Wolstenholme ADMIN - master of evolution MESSAGES : 14639
SUR TH DEPUIS : 26/04/2014
| Sujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here Ven 11 Nov 2016 - 0:02 | |
| I wanna hold you high and steal your pain. •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• I don't feel like I am strong enough 'Cause I'm broken when I'm lonesome And I don't feel right when you're gone away. The worst is over now and we can breathe again. I wanna hold you high, you steal my pain away. There's so much left to learn, and no one left to fight. I wanna hold you high and steal your pain alec lynch et calista wolstenholme Depuis le début de sa relation avec Alec, bien avant le premier baiser qu’ils avaient pu échanger, y avait bien qu’une seule fois que Calista avait vraiment douté d’Alec. Cette fois où il avait voulu la repousser à aller sur le terrain à sa façon. Elle lui en avait voulu pour ça, parce qu’elle avait eu un tas d’idées en tête à ce moment-là mais évidemment, elle n’avait pas pensé qu’il l’emmènerait chasser des transmutant. Après ça, elle aurait facilement eu du mal à croire tout ce qu’il aurait pu lui raconter, plus parce qu’elle avait été vexée qu’autre chose. Quand il était venu chez elle, avec sa mutation et son envie de mourir, là, elle n’avait pas douté, elle n’avait pas remis en cause ses paroles, elle n’avait pas pensé que c’était encore une histoire qu’il lui racontait pour Dieu seul savait quelle raison complètement tordue. Elle avait su qu’il disait la vérité et ça avait été assez flippant au final, parce qu’elle n’avait jamais eu envie de lui coller une balle dans la tête, que ce soit pour le libérer de ce qu’il pouvait être ou pour n’importe quelle raison. Evidemment, sa rancœur vis-à-vis de cette histoire de chasse, elle s’était vite évanouie. Alec, il avait été son allié et plus que ça, alors que c’était vers elle qu’il s’était tourné ce jour-là, complètement désespéré et ça avait été vers lui qu’elle s’était tournée, sans la moindre hésitation quand elle avait été complètement envahie par les doutes concernant le monde de la chasse et avec ça, les fondations de son existence. Il avait vite disparu après ça, après cette nuit où elle s’était confiée à lui, y compris sur ce qu’elle pouvait ressentir pour lui. Elle aurait pu croire à un moment qu’il avait juste couché avec elle avant de disparaitre et sans doute que l’idée lui avait frôlé l’esprit, à un moment, peut-être quand il lui avait fallu une explication et que celle-là était la seule qui pouvait tenir la route. Mais elle avait vite changé d’avis, sans quoi, elle aurait abandonné ses recherches bien plus tôt.
Elle avait fini par s’en convaincre, que ça ne pouvait pas être ça, qu’Alec, il ne lui aurait pas fait ça, que c’était pas possible et elle aurait collé un poing dans le nez à la première personne qui aurait essayée de la convaincre du contraire. C’était bien parce qu’elle avait été si sûre d’elle qu’elle avait commencé à surveillé ses comptes et qu’elle s’était enfoncée dans sa vie passée à base de recherche et là encore, ce qu’elle avait trouvé aurait facilement pu la faire reculer, parce que tout dans ce qu’elle avait trouvé pouvait prouver qu’il avait été le genre de type à coucher avec une fille pour la lâcher le lendemain matin. Mais ça n’avait pas eu d’importance, elle était restée persuadée que tout ça, ça n’avait rien à voir avec ce qui s’était passé entre eux deux. Elle avait eu raison, elle avait su au plus profond d’elle-même qu’il était arrivé quelque chose à Alec et que son silence n’était pas une façon de lui faire comprendre qu’elle n’était qu’un coup d’un soir parmi tant d’autres. Alors non, clairement, elle n’avait jamais eu l’impression d’être traitées comme les autres femmes qu’il avait pu avoir dans sa vie. Ce n’était pas ça qui les avait détruit de toute évidence. Ce n’était pas leurs sentiments le problème, ni même leur bonne volonté, c’était tout le reste à côté, la façon dont les événements les avaient poussés à construire leur histoire d’une façon bien particulière. « Je pense aussi. » C’était qu’ils l’avaient voulu qu’ils avaient essayé, c’était parce qu’ils y avaient cru. Elle lui adressa un sourire suite à ses propos. « Je suis contente, d’avoir pu être cette personne. » Il méritait ça après tout Alec, qu’importait la situation dans laquelle il était. Il méritait d’être heureux, elle voulait qu’il soit heureux et elle détestait l’idée que tout ce qui pourrait le rendre heureux un jour, ça puisse finir par disparaitre de sa vie parce qu’il était immortel et que ça lui apporterait forcément un lot de souffrance qu’il ne méritait pas. Il méritait quelqu’un se démène pour trouver une solution à ce problème, alors elle le ferait. « J’aurais quand même voulu pouvoir te montrer un peu plus le meilleur que le pire. » Mais au final, ça n’avait pas vraiment dépendu d’elle, ou de lui. Qu’importait leur histoire, elle aurait quand même voulu qu’il voit ce qu’il y avait de bon, dans le fait d’avoir quelqu’un à ses côtés avec qui tout partager, elle aurait voulu qu’il soit heureux avec elle. Elle aurait voulu être heureuse avec lui aussi, pourtant ça n’avait pas été la période la plus heureuse de sa vie et Alec n’y était pour rien, c’était pas lui, qui l’avait rendue malheureuse, c’était tout le reste autour et le reste il avait fini par complètement l’étouffer. Sans les problèmes, elle était certaine Calista, qu’ils auraient été vraiment heureux ensemble. |
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| | | | (calista/-18), the shipwreck that stranded me here | |
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