Sujet: we push and pull like a magnet do (noaspen) Sam 22 Avr 2017 - 22:10
Le point fermé de Noeh tape de petits coups sur le comptoir de la cuisine. - Non, j'veux pas deux bouquets le matin, j'en veux un le matin et un le soir, c'est si compliqué qu'ça ? La voix de la standardiste au bout du fil tarde à reprendre du terrain. - Elle termine généralement vers 18h ?, qu'il insiste en croisant mentalement les doigts. Accepte, accepte, mais accepte bon sang ! - Très bien. J'ajoute simplement un supplément, puisque notre livreur ne sera pas disponible pendant une heure au moins pour votre surprise. Le Callahan n'a aucun mal à imaginer son sourire narquois derrière son téléphone. - Aucun problème, qu'il répond en prenant soin d'imiter légèrement sa voix nasillarde. La conversation tourne ensuite court, Noeh souhaitant raccrocher au plus vite avant de s'énerver, la standardiste du fleuriste de la ville voisine prétendant devoir raccrocher pour s'atteler dans la minute à l'organisation de sa commande pour le lendemain. - Si elle me foire ça... Son envie de râler lui passe instantanément, quand il aperçoit l'heure tardive au niveau de l'horloge de la cuisine, et qu'il s'empresse de mettre la main sur son portable. Le visage d'Aspen apparaît à l'écran, avant qu'il ne déverrouille l'appareil et ne se rende dans ses messages. Demain soir je régale tes papilles, sois au rdv ! Bonne nuit mon ange Une fois relu, le sms part. Le portable trouve sa place sur le comptoir, non loin des feuilles remplies de coups de stylos et des livres d'Histoire, là pour aider Noeh à composer un cours de rattrapage pour les élèves de son cours de soutien, avant que le propriétaire des lieux ne prenne le chemin de la salle de bain. Demain ne sera pas un jour comme les autres, il le sait. Après tout, une première Saint-Valentin, ça ne s'oublie pas.
(…)
Noeh jure au moment où une goutte d'eau bouillante saute sur son bras découvert. Il s'empresse alors de baisser la température, supposant que cette dernière est bien trop élevée s'il obtient ce genre de réaction. Concentré, le Callahan n'a même pas vu la dernière heure passer. Ce n'est qu'au moment où son regard passe sur les aiguilles, positionnées sur 20h pile, que la panique lui fait comme un électrochoc. Aspen sera là dans une demi-heure, et il lui reste encore à mettre la table, à enfiler une chemise plutôt que son pull sombre, à ranger le dernier bazar qui traîne ici et là dans tout l'appartement, et... Le bruit des clés dans la serrure annonce à Noeh que la demi-heure a déjà filé dans le temps et que la plus jolie fille de la Terre est sur le pas de sa porte. Il a eu le temps de presque finaliser tout ce qu'il y avait à finaliser. Si ce n'est que le repas n'est pas encore prêt. Les joues quelque peu rougies, à force d'avoir la tête au-dessus des casseroles, Noeh s'avance vers le salon pour apercevoir Aspen. - Bonsoir vous..., qu'il lui glisse avant de déposer un long baiser sur ses lèvres. Le Callahan reste un instant à la regarder, ne résistant pas à ce besoin de profiter un peu de cet instant, pour combler le manque qui s'est installé depuis la dernière fois qu'il l'a vue, sa main caressant doucement sa joue, avant de déposer un baiser sur son front. - La journée n'a pas été trop fatigante ?
Noeh écoute la réponse en reprenant le chemin de la cuisine. Il capte le petit regard de la jeune femme lorsqu'elle le suit, y répondant par un sourire amusé. - Ça sera mangeable, j'y crois encore. Désignant à sa petite-amie l'une des chaises du comptoir, l'assistant du lycée lui vole un dernier baiser gourmand avant de se remettre aux fourneaux. Il n'a honnêtement aucune idée de ce que tout ce qu'il a préparé va donner, mais il espère que ça ne sera pas raté. Il n'a pas envie de décevoir Aspen ce soir, alors que cette soirée a une saveur si spéciale pour eux. Ils ne se le sont pas dits mais, aux yeux de Noeh, c'est évident. Ils n'ont jamais eu le droit à une Saint-Valentin à eux, digne de ce nom, un moment qu'ils méritent depuis longtemps, même si Noeh n'a eu de cesse de leur mettre des bâtons dans les roues. Tourné vers le riz qui aura bientôt fini de cuire, le Callahan laisse un sourire en coin étirer ses lèvres. Il espère ne pas entendre de réponse qui ne lui plaira pas, mais provoquer un peu les choses (et en particulier les louanges), c'est une chose qu'il avait prévu de faire dès le début. - Alors ?, qu'il commence. - T'as reçu des cadeaux d'admirateurs secrets aujourd'hui ? C'est l’œil pétillant de malice que le futur trentenaire cherche le regard d'Aspen. Il se sent bien, Noeh, quand elle est là. Il se sent bien quand il n'y a pas de tension, il se sent bien depuis qu'ils ont décidé de reprendre cette histoire qui ne s'était pas réellement terminée entre eux, et qui ne les avait quittés. Aujourd'hui, le Callahan veut profiter de chaque moment qu'acceptera de lui accorder Aspen, et ce, jusqu'à la fin.
Invité
Invité
Sujet: Re: we push and pull like a magnet do (noaspen) Jeu 27 Avr 2017 - 19:27
We push and pull like a magnet do
Si le message de Noeh de la veille avait autant amusé Aspen qu'il l'avait intrigué, l'impatience avait été éteinte comme une flamiche dans l'âtre étouffante d'une cheminée vide au petit matin. Enfin, non, plutôt dans une matinée bien avancée, puisqu'elle s'était réveillée en sursaut à neuf heure du matin, sans savoir où elle était ni quelle heure il était, l'air hagard, au beau milieu de son lit. A ses pieds, la chatte leva la tête paresseusement, à peine dérangée par le réveil en sursaut de sa maitresse, venant frotter son pelage doux contre son menton le temps qu'Aspen percute, jure comme une poissonnière en sautant hors de son lit pour courir en direction de la salle de bain. Une panne d'oreille, ça c'était inédit. En plusieurs années de vie professionnelle, elle n'avait jamais été en retard, même les lendemains de cuite, même les lendemains de chasse. Elle s'était maquillée et lavé les dents en même temps, avait brossé ses cheveux tout en enfilant ses bas, tant et si bien que moins d'un quart d'heure après son réveil, la jeune femme était déj dehors à cavaler pour arriver au travail, toujours en pestant. Pourquoi ni Kaisa ni Gray n'avait pensé à venir la secouer ce matin ? Ils avaient beaux avoir des horaires bien décalées, elle, elle avait toujours les mêmes, et ils ne semblaient pas s'être émus de ne pas la voir débout à sept heures et demi tapante.Quoique... elle ne les avait pas croisé la veille, cela voulait peut être dire qu'ils s'imaginaient qu'elle n'était pas rentrée de la nuit, comme elle le faisait bien un ou deux soirs par semaine depuis quelques mois. Oups... Elle finit pas arriver au bureau en retard, essoufflée, mais accueillit par de grands sourires et des regardes amusés qu'elle ne comprenait pas .
-Alors comme ça, tu nous avais pas dit que tu avais un deuxième prénom ?
-… Pardon ?
Ses collègues gloussèrent, avant de l'accompagner jusqu'à son bureau, où un énorme bouquet de fleurs faisait de l'ombre à son ordinateur et son imprimante.
-T'es la seule Aspen Valentine Wolstenholme de la boite. Toutes les nanas de l'étage sont juste dé-gou-tées.
Elle ne dit rien, s'avançant vers le bouquet pour découvrir le petit mot accroché au bout d'un ruban rose. Un sourire s'épanouit sur les lèvres de la rouquine en découvrant la signature et l'identité du délicat qui lui avait envoyé ces fleurs : pendant un instant, elle avait craint qu'elles viennent d'un certain ex amoureux venu de New York, c'était tout à fait son genre, mais non. C'était quelqu'un d'autre, quelqu'un dont la lecture du nom faisait accélérer son cœur et faisait se volatiliser son agacement du matin. Oh, Noeh...
(…)
Aspen avait fait l'effort de repasser chez elle avait de rejoindre Noeh, et ce pour plusieurs raisons : déjà, elle voulait prévenir ses collocataires qu'elle allait encore probablement découcher, et ensuite elle tenait à se faire belle. Oui, belle pour Noeh, rien que pour lui : il faisait l'effort d'essayer de lui cuisiner leur diner de St Valentin, elle pouvait bien lui faire le plaisir d'arriver toute pimpante. Elle passa une demi éternité sous la douche, l'autre moitié à façonner les boucles dans sa chevelure et se peindre une bouche couleur cerise. Elle avait enfilé une nouvelle robe, près du corps juste comme il faut, dont elle savait qu'elle ferait son petit effet sur son petit ami, puis lui avait envoyé un texto pour lui annoncer son arrivée imminente.
En passant la porte de la garçonnière de Noeh, l'odeur de nourriture et d'un peu de grillé lui chatouilla les narines, alors qu'un Callahan rougit par l'effort passait la tête par l'encadrement de la porte pour l'accueillir avec un sourire.
-Hello you too …
Elle passa sans attendre ses bras autour du cou de Noeh, les escarpins aidant largement à atteindre ce dernier sans trop d'effort, embrassant le jeune homme sans retenu. Depuis qu'elle pouvait à nouveau le faire sans avoir à se torturer l'esprit sur le pourquoi du comment, elle ne se faisait pas prier pour l'embrasser le plus souvent possible, avant de soupirer en roulant des yeux :
-J'ai eu une panne de réveil, tu y crois ça ? J'ai juste jamais eu ça, tu imagines ? Une demi heure de retard, j'étais mortifiée. Enfin, pour le reste, ça a été, tranquillement, je suis contente... Un jour de moins avant le week end !
Elle attrapa la main de Noeh pour le suivre dans la cuisine, son regard coulant en direction de la casserole fumante. Ah, c'était donc ça, l'odeur... Elle gloussa devant son air déterminé, pressant sa main dans la sienne, conciliante et un poil moqueuse :
-Oh tu sais, l'espoir fait vivre... Et au pire, l'indien d'en bas prend des commandes jusqu'à 22heures alors …
Elle s'installa sur la chaise qu'il lui avait désigné, s'étirant un peu avant de poser les coudes sur le comptoir sans se défaire de son sourire : c'était amusant de le voir s'appliquer ainsi, attendrissant même, et elle n'avait pas envie de jouer les mauvaises langues. Le déconcentrer, par contrer...
-Hmmmm, oui, j'ai été plutôt gâtée... Je n'ai pas eu un, je n'ai pas eu deux, mais bel et bien trois bouquets livrés au bureau aujourd'hui... Mes collègues étaient vertes...
Et oui, trois, deux de la part de Noeh, et l'un de la part de son père, aussi surprenant que cela puisse paraître. Mais de là à ce que Noeh devine qu'Alistair était ce genre de père attentionné, elle avait le temps de profiter de la vue de son visage qui allait passer par toutes les couleurs de l'arc en ciel... roller coaster