Du café ou de l'eau?

Gary & Aleks

« …Deux nouveaux corps d'individus ayant été identités de transmutant, ont été retrouvés ce matin, près du cimetière de Radcliff. Des chasseurs sont suspectés, le maire de la vi... »

«Bordel de merde »

C'était toujours la même sensation, d'abord de la curiosité, puis un état de colère qui grandissait au fur et à mesure que j'entendais ce mot. J'avais beau cherché la raison de cette colère, je ne parvenais toujours pas à l'expliqué, et cela même 8 mois après mon agression. Tout ce dont j'étais conscient, est que cette colère laissait également place à des souvenirs subconscients que je m’efforçais d’oublier. Des souvenirs d'agression, de peur, de solitude, d'injustice, bref, des souvenirs du passé.

J'avais appuyé si fort sur le bouton de la télécommande, qu'il resta enfoncé durant un long instant. D'ailleurs, pourquoi avais-je même eut l'idée d'acheter et d'installer une télé à l'intérieur de l'Antique ? Ah oui, c'était pour cacher le gros trou de moisissure qu'il y avait derrière le mur. Fort pratique. Mais au final, le journal local quotidien venait de me donner des informations sur une nouvelle piste. Cela devait faire plusieurs jours que ma vengeance envers les chasseurs avait pris du retard, faute de piste. Pis, depuis mon dernier meurtre, il y a de cela deux semaines, j'avais aussi décidé de faire une petite pause, histoire de ne pas éveiller les soupçons sur mon identité. A ce sujet, j'étais toujours surpris par le calme qu'avait éveille mon acte, c'était en fait comme ci on avait volontairement choisi de ne pas relayer le crime à la presse. Cette censure appuyait non seulement ma théorie sur le fait que la presse soit contrôlée à Radcliff, mais également sur son choix, de ne pas mettre les chasseurs en mauvaise posture, contrairement aux dégénérés. En clair leur message à la population de Radcliff était simple, les dégénérés crèvent, mais les chasseurs jamais.

« Bon ya personne, je ferme »
Il était très exactement 19h05, d'habitude je fermais aux alentours de 20h, voir 21h parfois, c'était en fait très aléatoire. Seulement l'annonce de cette nouvelle au journal télévisée m'avait tellement fâché, que j'avais vite envie d'en finir, et d'aller massacrer du hunter. Je me précipitais donc vers la porte d'entrée quand je vis un homme arriver, puis ouvrir la porte.
Le moins que l'on puisse dire c'est que c'était plutôt anodin, le nord de la ville était essentiellement fréquenté par le « vieux Radcliff », en gros des personnes âgées. Je n'avais pas l'habitude de recevoir des jeunes, et de surcroît à cette heure. J'hésitai à lui dire que le café était fermé, quand je me souvins que l'autre pimbêche des services de propreté m'avait envoyé un courrier cette semaine. Peut-être qu'il s'agissait d'un de ses collègues ou un truc dans le genre, cela expliquait cette venue inhabituelle en tout cas. Je fis alors un effort

« Euh bonsoir, bienvenu» déclarai-je sans le regarder, et en me précipitant vers le comptoir afin de ne pas être trop prés de son champs de vision. Décidément, j'avais vraiment du mal à me comporter auprès des gens de ma tranche d'âge, c'était beaucoup plus facile avec les vieilles.

Du café ou de l'eau?

Gary & Aleks

Journée qui traîne en longueur…Assis sur ce banc, tu écoutais le professeur parler sans vraiment l’écouter. Complètement immobile sur ta chaise, ailleurs, ton ouïe était dans cette pièce adjacente écoutant les informations avec un intérêt certain. Tu ne devrais pas, c’est dangereux. Néanmoins, tu ne peux t’en empêcher. Curiosité malsaine sur les évènements, tu ne bougeais pas pour autant. L’info passe tu reviens à la réalité ayant manqué par mal de choses que tu te mets à taper sur l’écran de ton ordinateur. Ton voisin t’observait avec un intérêt certain, comme interloquer par ce manque évident de réaction durant plusieurs minutes. Son regard est pesant, interrogatif et tu détestes ça. La prochaine fois, tu prendras soin de t’asseoir ailleurs, t’éloignant des autres si nécessaire. Le temps file et pourtant, à tes yeux, celui-ci s’éternise. Tu as cours jusque dix-huit heures et c’était pour cette raison que tu détestais cette journée. Tu avais bien trop de choses à faire, trop de choses à voir et le sommeil te manquait, t’offrant une migraine démentielle. Enfin, les chaises racles sur le sol, les étudiants se lèves et se mettent à parler bien trop bruyamment pour toi. Ta mâchoire se crispe, tu sens la nervosité t’envahir. Tu dois filer, vite, avant que tout cela ne te submerge radicalement. Ton écran d’ordinateur se ferme bien trop violemment, attirant l’attention d’une curieuse au passage. Qu’importe, tu ne la remarque pas, ou à peine. Elle étudie plusieurs branches avec toi, de ce fait, son visage ne t’es pas inconnu, le tiens non plus ne lui est pas apparemment. Mais soit. Ton corps se soulève et tu ranges tes affaires dans ce sac en bandoulière qui tu amènes à ton épaule, sortant à la suite d’une ribambelle d’élèves impatients de rentrer chez eux. Ton crâne se fend, tu grimaces alors que tes doigts masses péniblement tes tempes.

Ta voiture t’attend sur le parking, sagement, alors que tu entres à l’intérieur pour démarrer rapidement. Tu as besoin d’un café, d’un endroit calme ou tu pourrais simplement réclamer un peu de tranquillité et de silence. Tu ne sais pourquoi, mais l’envie de rentrer dans l’immédiat t’as brutalement quitté. L’air frais ne peut te faire que tu bien. Te garant dans une rue encore inconnue, parcourue de plusieurs établissements, tu te mets à arpenter celle-ci à pied à la recherche d’un café pas trop occupé. Dix minutes s’écoules avant que tu ne tombes enfin sur un complètement vide. Ton sac toujours sur ton épaule, tu allais en profiter pour travailler un peu hors de chez toi. Approchant de la porte, ta main se pose sur la poignée et tu te retrouves rapidement confronté à un jeune homme. « Euh bonsoir, bienvenu » Ton regard l’observe l’espace d’un instant alors que, déjà, il s’éloigne vers le bar. « Bonsoir. » Simples paroles qui résonnent dans cet endroit calme et non habité par de vulgaires adolescents en recherches de beuveries. Ton regard glisse sur les environs alors qu’au final, ton choix se pose sur une table isolée mais non loin d’une fenêtre qui donnait sur la rue. Tu aimais avec les yeux partout, peut-être était-ce un défaut de fabrication à cause de ton don…tu n’en savais rien, mais c’était ainsi. En silence, tu vas te poser à cette table tout en sortant ton ordinateur et quelques livres parlant de zoologie. Tes professeurs semblent croire que vous êtes des mules, que vos vies ne tournent qu’autour de vos études. Pour toi, ils n’avaient pas forcément tores. Maintenant que tu avais quitté la France, ton attention c’était effectivement tourné vers ton envole futur vers un métier que tu affectionnais énormément, métier qui t’éloigne énormément de cette existence pleine de paillettes et de luxe.

Un soupire douloureux s’échappe de tes lèvres alors que tes mains passent dans tes cheveux, les yeux fermés, le front crispés sous cette migraine qui ne souhaite pas te lâcher. T’en crève, mais tu n’as pas l’envie d’aller dans une pharmacie pour prendre de quoi la faire passer. Tu te masses de nouveau les tempes avec force, la mâchoire crispée, ton regard vert s’ouvre de nouveau pour fixer ton ordinateur encore éteint. Peut-être devrais-tu porter des lunettes lorsque tu bosses plusieurs heures sur ton ordinateur ? Tu devrais certainement y penser…Mais bon, ça serait pour plus tard.
 

Du café ou de l'eau?

Gary & Aleks

Le 29, non le 30, ou plutôt le 31...une série de nombres correspondant à la date de visite fixée par la nana chargée de la réglementation sanitaire, se mélangeait dans ma tête. Cela devait faire environ un mois que j'avais ouvert le café, que j'ai appelé « L'Antique ». Je l'avais surnommé ainsi, du a ma volonté d'ouvrir avant tout un espace à l'ambiance plutôt vieillot, histoire de ne pas me retrouver accablé d'une clientèle jeune et branchée. (photo du café La décoration était elle aussi en adéquation avec ce nom : mobilier en bois, faible luminosité, mur en briques, et je ne m'étais pas aussi cassé la tête à refaire le sol. En tout, l'Antique avait un coté glauque, voir même sinistre. Sa localisation dans ce quartier nord plutôt reculé de la ville n'arrangeait pas les choses, j'avais en moyenne entre 6 et 10 visiteurs par jours, ce qui était parfait pour le timide et réservé que je suis.
Car ma motivation n'était pas l'argent, sans quoi j'aurais été forcé de fermer depuis déjà un moment. Ce café était avant tout un prétexte, un bouclier social qui me permettait d'être enregistré comme un citoyen lamba, et à priori inoffensif. Une véritable couverture qui enveloppait le masque de vengeur rouge que j'enfilais, la nuit tombée.

Toujours est-il que la venue de cet homme fit disparaître toute surprise, pour finalement laisser place au trouble. Sa réponse face à mon accueil déplorable fit disparaître tout questionnement sur la venue du chargé sanitaire. « Bonsoir ». Ce mot fit écho dans ma tête, tant le ton y était semblable au mien. Il s'agissait du ton de l'indifférence.
Je fis mine ranger les tasses de café se trouvant sur le comptoir, tout en l'observant de loin. Il se mit alors à s'installer sur une table, sortir son laptop, puis des livres, comme s'il se trouvait dans une bibliothèque. J'étais quelque peu décontenancé. C'était le premier étudiant qui venait dans le café, je devenais alors inquiet, allait-il se mettre à jouer de la musique ? A fumer à l’intérieur ? A appeler ses autres potes et foutre le bordel ? Cela faisait si longtemps que je n'avais pas été confronté à des étudiants, que j'en avais oublié leur comportement. Pourtant, quelque chose dans son attitude laissait présager qu'il était à la recherche de nulle autre, que le calme. « Je te sert quelque chose ? » il devait avoir au mieux 2-3 années de moins que moi, pourquoi le vouvoyer ? « Il ne me reste que du café, ou de l'eau » mieux valait éviter de mentionner de l'alcool.  

Quelque peu anxieux, je m'approchai vers sa table afin de prendre sa commande. En le regardant de plus près, quelque chose me gêna, et je détournai alors rapidement mon regard. Il n'avait pas le physique des vieux que j'avais l'habitude de servir, c'était même plutôt l'inverse. « Par contre j'ai ni de wifi, ni de prise électrique mural » dis-je calmement, sa présence me rendait définitivement mal à l'aise, et je ne tenais pas à ce qu'elle s'éternise. Je me mis à le regarder afin de voir sa réaction, et finis par m'apercevoir qu'il n'avait pas l'air dans vraiment dans son assiette, une hanse de compassion me submergea, c'était un client après tout. Je réunis alors toute la cordialité que j'avais et prononçai « Je dois avoir un doliprane ou un truc du genre si vous voulez » je ne tenais pas à ce qu'il se mette à recracher ses intestins pour devoir tout nettoyer après.

En quelque instant, l'inquiétude avait nettement baissé d'intensité, il avait plus ou moins l'air inoffensif, ou du moins, pas mal attentionné. Je pivotais la tête vers la fenêtre, en constatant qu'il ne faisait pas très beau. J'espérai alors intérieurement que le temps s'améliore, afin que mes plans de soirée ne soient pas en difficulté. La pluie et le tonnerre font ralentir tout mouvements, et font augmenter le niveau  de méfiance des chasseurs, et au final, ils sont redoutablement sur leurs gardes. « Fichu chasseurs» pensai-je tout haut, en chuchotant de manière à ce que le visiteur ne puisse l'entendre, à moins qu'il ait des sens surdéveloppés.  

Du café ou de l'eau?

Gary & Aleks

La migraine est quelque chose que tu supportes que très peu, ayant déjà du mal à garder les pieds sur terre. Lorsque tu avais mal au crâne, surtout à ce point-là, tu avais tendance à perdre le contrôle de ton pouvoir. Autrefois, tu avais peur que tes parents ne te tombent dessus, surtout lorsque tu avais appris qu’ils étaient des chasseurs, comme tous les Valois dignes de ce nom. Enfin, tous sauf toi vu que tu avais été potentiellement adopté et surtout, que tu avais hériter du gène mutant. Tu avais vécu toute ta vie dans la peur d’être découvert, dans l’optique de toujours garder le contrôle. Ton regard se pose sur ton ordinateur portable, te demandant si tu allais partiellement réussir à te concentrer sur cette dissertation que tu devais absolument rendre dans deux jours. « Je te sert quelque chose ? » Tu clignes plusieurs fois des paupières, revenant à la réalité lorsque la voix du serveur résonne dans tes oreilles d’une façon bien douloureuse. Pour la première fois tu le regarde plus aisément, alors que tes yeux se tournes vers lui. Il semble plus âgé que toi, néanmoins, tu sais également que te fier aux apparences n’est pas une bonne idée. Toi par exemple tu fais plus jeune que ton âge, malgré le fait que tu aies vingt-six ans bien entamés. « Il ne me reste que du café, ou de l'eau » Tu hausses un sourcil sans pour autant répondre directement, réalisant enfin que tu étais censé répondre. « Hum…un café c’est parfait merci. » Toi et l’alcool ça fait deux, surtout depuis que tu avais eu cette passe tragique de ton existence lors de sa mort. Le déclenchement de toute chose, de ton départ, de ton changement. Tu n’avais pas toujours été distant avec les autres, non, mais ça, c’était avant.

Il s’approche de toi et tu te crispes instinctivement, ne le quittant pas des yeux. C’est un beau garçon, tu ne peux aisément pas le nier. Néanmoins, si il y a bien un homme qui ne drague pas, c’est bien toi. D’ailleurs, tu as tendance à très mal t’y prendre, ou encore, à ne pas comprendre quand une personne te fait du rentre dedans. Ouai, pour ça, tu restes assez naïf sur les bords et les sentiments t’avaient déjà brisé une fois, tu n’étais pas prêt à te laisser aller au jeu de la séduction d’aussitôt. « Par contre j'ai ni de wifi, ni de prise électrique mural » Il essayait de se débarrasser de toi là ? Chose à ne pas faire, parce que ta détermination à rester venait de s'accroître d’une façon évidente alors que tu souris très légèrement, le coin de tes lèvres s’étirant d’une façon presque amusée mais discrète. « Je ne compte pas m’éterniser et, pour l’instant, ma batterie est pleine…je n’ai pas besoin d’internet pour faire mes travaux à l’heure actuelle. » Tu détournes les yeux l’espace d’une seconde, plissant de nouveau les yeux sous le mal de crâne qui faisait rage en toi, te brutalisant de l’intérieur comme un combat nucléaire qui faisait énormément de dégâts. « Je dois avoir un doliprane ou un truc du genre si vous voulez » Tu le regardes de nouveau, déviant ton regard dans le sien. Tu venais de remarquer que, cette fois-ci, il t’avait vouvoyé alors que quelques minutes auparavant, il t’avait tutoyé. Tu as du mal à suivre son comportement. Il semble mal à l’aise…pourquoi ? Bon, tu as l’habitudes de faire cet effet-là, n’étant pas un homme très social et souriant de nature. Tu dégageais ce petit truc qui refroidissait les autres, qui les éloignaient normalement et parfois, c’était assez pesant sur les bords.

« Hum…oui je veux bien, c’est gentil. Je pense que je passe trop de temps devant mon ordinateur. » Il détourne les yeux et tu suis son regard, observant le temps qui semble se détériorer dehors. Il va sûrement pleuvoir et t’allais devoir faire avec, te doutant que tu allais te prendre une bonne douche pour retourner à ton véhicule qui n’était pas tout près. Passant une main dans tes cheveux, tu entends murmurer sans pour autant comprendre les mots qui s’échappent des lèvres du jeune serveur. « Vous dites ? » Curieux de nature, tu aimes bien comprendre ce que les autres marmonnes. De nouveau, ton regard vert glisse vers le jeune inconnu qui ne semble plus trop dans son assiette et, déjà, ton air affiche quelques traits interrogatifs. Un bruit sourd résonne à l’extérieur alors qu’un tonnerre lointain s’évade du ciel, menaçant, colérique. La pluie, tu adores ça d’une certaine façon, le tonnerre par contre c’est loin d’être ta tasse de thé… « ça s’annonce mal. » Murmure nullement cacher, paroles indifférentes mais délicates et absentes alors que tes mains s’activent à ouvrir ton ordinateur en soupirant. Tu n’es pas du genre bavard, tu es plutôt renfermé et ça se voit sur ton visage. Peut-être était-ce pour cela que tu avais choisis ce café vide…ou peut-être y avait-il tout autre chose.

 

Du café ou de l'eau?

Gary & Aleks

La venue du jeune inconnue avait ouvert une porte intérieure, maintenue bien trop longtemps fermé. La porte du passé qui correspondait à mes souvenirs de jeunesse, du collège puis du lycée. Tout petit, j'avais déjà bien compris que la seule chose qui me permettrait de m'assurer un futur heureux, était la réussite scolaire. A l'époque, j'avais ambition d’être avocat. Je pensais durement que travailler dur m'ouvrirait les portes des meilleurs universités de droit, et par la suite celle des meilleurs cabinets d'avocat. La découverte de mon pouvoir balaya tous ces rêves rationnels, pour donner place à des rêves superficialité et facilité. A quoi bon travailler pour être riche, lorsqu'on peux le devenir, en toute simplicité ? Car oui, braquer une banque, en passant à travers le coffre fort, pour y saisir un max de billets, était pour moi très simple, voir une banalité au fil du temps. « Hum…un café c’est parfait merci. » sa réponse me coupa net dans mes pensées, de Gary, le braqueur fantôme de Chicago, pour me ramener à celle de Garett, serveur dans un bled pommé. « Ok », répondis-je cordialement. Son expression légèrement amusée, face à ma dernière déclaration me perturba, et eut même le don de commencer à m'irriter. « Je ne compte pas m’éterniser et, pour l’instant, ma batterie est pleine…je n’ai pas besoin d’internet pour faire mes travaux à l’heure actuelle. », sa réponse m'indiquait clairement qu'il avait senti mon désir de le voir s'en aller, et que je n'avais clairement qu'à aller me faire f****. Étrangement, son répondant me décrocha un petit sourire en coin, je venais enfin de rencontrer quelqu'un avec un peu de répondant.

Bon certes de la répartie, mais pas au top de sa forme. J'avais beau pensé ne pas vouloir à nettoyer s'il se mettait à vomir, au fond j'avais juste envie d'aider, de l'aider. « Hum…oui je veux bien, c’est gentil. Je pense que je passe trop de temps devant mon ordinateur. » Voilà que c'était un geek en plus, tout s'expliquait. Je me contentai de hocher la réponse en guise de réponse, tout en commençant à penser comment ma mission de ce soir allait être perturbé par la météo. « Vous dites ? » merde, je venais de m'apercevoir que j'avais pensé tout haut. Gardant mon calme, je le regardais droit dans les yeux « Rien », rétorquai-je fermement. L'idée de se mettre à débattre sur les droits des chasseurs ou des dégénérés avec un parfait inconnu, était bien évidemment inenvisageable. La question ne se posait même pas. Mon regard se fixa un bon moment sur le sien, et si j'avais un chasseur en face de moi ? Ou bien même un transmutant ? Non, il avait certes l'air pas trop con, mais restait assez commun. « Je vous apporte ça tout de suite » déclarai-je en coupant le contact visuel, et en me dirigeant vers le comptoir. Je saisis le bouilloire à café, afin de remplir une tasse, tout en ouvrant un petit placard, ou j'en sortis une boite de paracétamol. Je mis la tasse sur un plateau, accompagné d'une cuillère, et de la boite à médicament. « ça s’annonce mal. » l'entendais-je prononcer, en me dirigeant vers sa table. Je posais le plateau à sa table, tout en contemplant une nouvelle fois la fenêtre. Le temps se gâtait encore plus, ce qui m'agaçais fortement. « Voila » , mes yeux se posèrent hasardeusement sur ses livres, la zoologie ? Décidément, il était plein de surprise. J'avais envie d'en savoir plus sur lui, sans éveiller le moindre intérêt, je ne savais comment m'y prendre...Oh et puis merde, après tout c'était moi le boss, j'étais libre de faire ce qui me chantait, et puis d'ailleurs si ça ne lui plaisait pas, il n'avait qu'à s'en aller. « Je peux le regarder vite fait ? » je n'attendis pas sa réponse, et saisis de suite l'un de ses livres, et le feuilleta, il allait sans doute penser que j'avais un intérêt pour ce domaine, ou ben j'étais taré, mais en réalité le vrai but de cet action était de cherché les références du livres. Il fallait que je découvre dans quelle université il était, et en quelle année. Pourquoi? Afin d'éliminer toutes possibilités qu'il soit un agent, ou chasseur infiltré.

Du café ou de l'eau?

Gary & Aleks

Rencontre d’infortune que tu ne prends pas vraiment au sérieux pour l’instant. A quoi bon ? Ce serveur n’est qu’un serveur comme les autres, rien de plus, rien de moins. Certes, il semble plus attentif que les autres, mais au final, tu es son seul client potentiel pour l’instant. De ce fait, tu te dis que son attention est purement dû à ce simple fait. « Ok » Simples paroles qui veulent dire énormément de choses. Deux lettres qui peuvent être interprétées de façon bien différente. Mais vu les circonstances actuelles, tu n’avais pas à débattre de celles-ci, ce mot était explicite et nullement à double sens. Il ne veut pas de toi ici mais qu’importe, tu lui réponds du tac au tac, ne cherchant pas à mesurer tes paroles. Tu n’es pas du genre à fuir, à courber l’échine devant une quelconque difficulté. Tu n’es pas là pour l’emmerder, néanmoins, tu ne comptes pas filer sans prendre un bon café histoire de te réveiller et d’avoir ta dose dans le sang. Parce que oui, le café c’est un peu comme une drogue chez toi. Tu ne vis le matin que pour boire ce breuvage addictif. Il sourit et tu peux comprendre qu’il n’est pas spécialement offusqué par ton audace et ta répartie, ce qui au final te rassure. Tu ne souhaites pas de prises de tête et encore moins te faire jeter dehors, pas maintenant, pas tout de suite. Ça serait dommage et énervant et ton mal de crâne n’arrange pas spécialement ton humeur. Quelques paroles murmurées que tu ne comprends pas, réclamant une explication attisée par cette curiosité malsaine. « Rien » Paroles sèches et rudes. Tu comprends rapidement qu’il ne souhaite par approfondir le sujet, faisant en sorte que tes sourcils se fronces sous le ton de sa voix.

Vos regards se croisent, se fixes l’espace d’un moment alors que les paroles avaient été échangées. Il semble ailleurs, comme perdu dans ses pensées. Son comportement tu le connais, tu adoptes souvent le même au plus grand désarroi de tes proches. Tu t’égards bien trop rapidement dans les tréfonds de ton esprit, comme happé en silence par ton propre esprit. « Je vous apporte ça tout de suite » Il se détourne de toi pour se diriger vers son bar, alors que le contact visuel est rompu. Tu clignes plusieurs fois des yeux, perdu, restant dans l’incompréhension la plus total. Déjà, tu sens le malaise t’envahir et tu tentes de combattre celui-ci en détournant les yeux vers l’extérieur. Tu te perds dans l’horizon alors que le temps tourne, ayant comme intention de se déchaîner très rapidement. Les bruits résonnent dans le silence de la pièce, annonçant qu’il prépare ce café que tu attends avec impatience. Des bruits de pas reviennent vers toi et, instinctivement, tes muscles se tendes avec brutalité et ton mal de crâne s’intensifie. « Voila » Tu le regarde de nouveau, lui offrant un sourire poli alors que tu murmures un léger « Merci » en observant la boite de médicament qui accompagnait ta boisson chaude. Tu ne te fais pas prier pour directement en prendre un, te brûlant la gorge lorsque tu avalas une grande gorgée pour faire passer le comprimé. Déjà, le gout amer du café te prend aux tripes et te ramène à la douce réalité. C’est délicieux et tu ne peux être que conquit. Curieux, tu reposes ton regard sur le jeune homme qui reste près de toi, te rendant nerveux. Cette proximité, tu n’y es pas habitué, encore moins avec des inconnus. Tu dois te méfier de tout le monde et de lui y compris.

« Je peux le regarder vite fait ? » Pardon ? Tu ouvres la bouche pour répondre, mais déjà, il s’empare d’un de tes bouquins pour le feuilleter avec rapidité. Tu fronces de nouveau les sourcils. Il semble chercher quelque chose et ça ne te plait absolument pas. Instinctivement, tu détournes légèrement la tête et ton regard glisse dans le sien pour voir ce qu’il cherche, ce qu’il voit. Il ne s’en rendra pas compte, tu le sais, sauf que ta nervosité fait que tu vacilles de plus en plus dans ce pouvoir que tu n’apprécies pas. Il tourne les pages encore et encore et toi, tu sembles regarder dehors alors qu’il n’en est rien. Tu es complètement immobile, une statue de pierre, tes yeux dans le vide ne voyaient que les pages qu’il tournait, qu’il inspectait. Tu finis par revenir dans ton « propre corps » et par te retourner vers lui. Sans délicatesse, tu reprends ton livre, lui arrachant pratiquement des mains pour le claper et le refermer. « Je peux savoir ce que vous cherchez ? » Cœur qui tambourine dans ta poitrine, bien trop rapidement, déclenchant bien des choses en toi.




 

Du café ou de l'eau?

Gary & Aleks

C'est vrai que d'une certaine façon, avoir un serveur m'aurait simplifié la tache, car dieu seul sait que je n'en aimais pas du tout la fonction. D'ailleurs, j'avais du suivre rapidement une mini-formation en ligne pour ce métier, j'avais par exemple pu apprendre à tenir correctement une tasse de café, à sortir des pâtisseries du four, mais aussi d'autres trucs chiants comme tenir une caisse, ou rédiger la carte des menues. En revanche, s'il y avait bien quelque chose que je n'avais pas appris, c'était tout le jargon inutile, ces expressions, ou tics de langages surjoués par ces jeunes serveurs affamés de pourboires. L'idée d'en recruter un m'était venu à l'esprit, mais j'avais vite finit par abandonner cette idée, par soucis de discrétion. Cela m'aurait obligé à effectuer des virements, prendre une assurance, et au final, en dévoiler pas mal sur ma situation financière. Même si ce café était pour moi un moyen de bénéficier d'une couverture sociale, je ne tenais pas à devenir sociable pour autant, d'ailleurs c'était tout l'inverse, moins les gens en savait sur moi, mieux je me portais. Voila donc pourquoi j'étais très satisfait de ma clientèle exclusivement composée de seniors, ils se contentaient de leur café, de parler de leur retraite et basta. Pas à se ramener avec des livres, des cahiers et un ordinateur.

J'eus un léger petit pincement en le regardant engloutir une gorgée flamboyante de son café, c'est vrai que j'aurais pu penser à ramener un verre d'eau, mais ça m'aurait obligé à nettoyer un verre en plus. La proximité qu'il y avait entre lui et moi ne me mettait plus mal à l'aise, même si sa venue et son comportement m'intriguait, il ne m'inspirait pas méfiance. Mon souhait de fouiner dans ses affaires, afin d'en apprendre plus sur son profil restait toute fois une façon de confirmer cette certitude. Un rapide coup d’œil sur son visage m'indiqua son hostilité face à cette action, mais je m'en fichais, après tout il était dans mon café. Je me mis à sourire en coin, en réalité ça me plaisais bien de l’embêter, faut dire que ça faisait un bail que je n'avais pas eut ce genre d’interaction, et ressenti ce genre de sensation, mon dieu, depuis quand m'étais-je donc coupé du monde ?
Bref, je parvins à retrouver mon sérieux, afin d'inspecter son manuel scolaire, qui semblait être un livre de zoologie. Les pages ne m'indiquaient rien, mis à part de longs textes synthétiques, accompagnés de photographies d'animaux, ce n'était finalement peut-être pas...

Boom

Tout était devenu tout noir, il me fallut environ une fraction de seconde pour différencier ce blackout d'une coupure de courant. Je bougeais en vain mes pupilles en quête d'une brève lueur de clarté, mais je n'y rencontrais qu'une profonde cécité. Le calme qui émanait autour de moi, précisément auprès de l'inconnu m'effraya, cela signifiait que j'étais le seul dans cet état, bien que je n'avais pas la vue pour le confirmer. Soudain, la vue me réapparu en un flash, les pages du livres en face de moi. Mon premier réflexe fut de regarder autour de moi, pas de doute, rien n'avait bougé dans la pièce. Mon attention se reporta immédiatement vers le jeune étudiant, qui me fit face, en m'arrachant le livre des mains pour le refermer. Son expression avait radicalement changé, il était tendu, « Je peux savoir ce que vous cherchez ? » dit-il d'un ton presque tremblant. Son comportement cachait un mystère, je le savais, son manque d'assurance sur le moment présent ne m'inspirait rien de bon, il me cachait quelque chose. Je me mis alors à serrer mes abdos de toute mes forces de manière à calmer les battements de mon cœur, je m'étais trompé, j'avais de quoi me méfier, mais désormais j'étais certain d'une chose : il était forcément lié à mon trou noir visuel de tout à l'heure. « Rien » répondis-je d'une voix sèche, qui ne laissait prévoir rien de bon. Je reculai alors d'un pas assuré, afin de me diriger vers la porte d'entrée afin de la fermer discrètement à clef. « Je vais augmenter la température du chauffage, il fait un peu frais » affirmai-je, de vive voix, dos à lui, tout en touchant la dague cachée près de ma taille. Je me retournai, rangeai la clef dans ma poche, et me dirigeai vers le comptoir. Une fois près de sa table, je virevoltai en un éclair sur lui, et l'immobilisa au mur, la dague pointé contre son gorge. « Tu bouges je te tranche, tes mains bougent je te tranche, tu crie je te tranche » l'humain en moi avait disparut, pour laisser place une bête sauvage, dominé par l'instinct. « Maintenant tu vas gentiment répondre à mes questions, qui es tu ? Et comment s'est produit le trou noir de tout à l'heure ? » je tenais l'arme si fermement pointé contre son cou, qu'une goûte de sang finit par par prendre forme. Je ne parvenais plus à me calmer.

Du café ou de l'eau?

Gary & Aleks

Tu n’aurais pas dû jouer les curieux. Curiosité maladive, méfiance qui ne cesse de dicter tes actes, faisant de toi un homme imbécile et d’une grande stupidité. Oui, tu avais tendance à oublier le fait que tu devais te concentrer plus que nécessaire pour que ton passage, d’une vision à une autre, passe inaperçue. Hors, vu la tension du corps de ce jeune inconnu, tu te doutas rapidement qu’il avait remarqué quelque chose. Reprenant ton livre entre tes mains, tu réclames des explications, priant pour qu’il ne fasse pas plus attention que ça à une subtilité quelconque. « Rien » Sa voix est sèche et tu te tends comme un arc, cherchant un moyen de t’échapper de ce lieu qui ne t’inspirait plus aucune sensation sécurisante. Il faut que tu partes et ce, rapidement, mais sans pour autant attirer l’attention de ce serveur bien trop curieux. Qui était-il réellement ? Serait-il un chasseur ? Bonne question. Cette idée te traversa l’esprit l’espace d’une seconde, t’offrant un frisson de malaise étonnant, voire de peur. Oh, te battre tu sais parfaitement le faire. Tu avais été entraîné durant des années, le maniement des armes ne te faisait pas peur et ton don t’aidait également beaucoup. Mais quand même…Tu n’aimes pas spécialement la violence, encore moins quand tu ne vois pas l’utilité de t’en servir. Il s’éloigne et tu détournes les yeux, commençant à rassembler tes affaires. Rangeant ton ordinateur, tu comptais bien prendre tes jambes à ton cou et fuir cet endroit de malheur. Pourquoi t’étais-tu arrêté ici ? « Je vais augmenter la température du chauffage, il fait un peu frais » Tu stoppes tes gestes en levant doucement les yeux vers lui, fronçant les sourcils d’un air interrogateur. « Hum…si vous voulez. » Sauf que tu ne trouves pas qu’il fasse froid.

Déjà, tu te lèves alors qu’il revient sur ses pas. Il ne semble pas forcément menaçant, mais toi mieux que quiconque devrait savoir que les apparences sont trompeuses. Sans vraiment le réaliser, tu te retrouves bloque contre le mur, une lame sous la gorge. « Tu bouges je te tranche, tes mains bougent je te tranche, tu crie je te tranche » Mauvaise idée…Il joue avec sa vie. Bien sûr, il ne peut pas se douter que tu pourrais lui en coller une sans souci, ou encore, te défaire de son emprise sans grandes difficultés. « Maintenant tu vas gentiment répondre à mes questions, qui es tu ? Et comment s'est produit le trou noir de tout à l'heure ? » Sa lame entaille ta peau et tu grognes méchamment, alors que ton regard s’assombri devenant plus que menaçant. « Tu veux vraiment savoir ? » Avertissement à peine masqué, ton pouvoir s’éveille avec brutalité alors que tu le déverses sur ton ennemi. Cette fois-ci, ce fut le sens du touché que tu lui pris, l’étouffant pour qu’il ne puisse plus ressentir. Ni le sol sous ses pieds, ni la dague dans sa main…Rien, il ne pouvait plus rien ressentir, rien toucher et c’était ça le pire. Tu lui envoie ton bras contre le sien, te coupant au passage sans pour autant que l’entaille soit mortelle. Tu l’écartes sans difficulté, alors qu’il ne ressentait toujours absolument rien. Une fois hors de sa portée tu lui rends ce que tu lui as volé, ne souhaitant pas vraiment la guerre et encore moins combattre dans un foutu café. « Je ne suis pas là pour me battre, encore moins pour me faire charcuter la gorge ! La prochaine fois, je ferais en sorte que tous tes sens disparaissent et crois-moi, ce n’est pas une partie de plaisir ! » Tu te souviens de la seule fois où tu avais osé le faire, coup de colère, émotion brutale alors que celle que tu aimais venait de mourir dans tes bras.

Tu imposes une distance raisonnable alors que tu ne le quittes pas des yeux, les dents serrées, les muscles crispés. « Mon identité n’a pas vraiment d’importance, tout ce que tu dois savoir c’est que ta curiosité n’a pas de sens, surtout pas avec moi. Je ne cherche pas les ennuies, je voulais juste boire un café, faire une foutue dissertation et basta ! » Mais apparemment ça n’était plus vraiment d’actualité. « Mais je suppose que j’ai un chasseur devant moi…du coup, je pense que les choses vont se dérouler d’une seule et unique façon. Tu vas vouloir me tuer parce que je suis né différent et que, bien sûr, tu me considères comme étant un monstre. » Pour toi, dans ta logique, c’est comme ça que ça fonctionne. Après tout, il venait de t’attaquer, de te menacer et tu ne voyais en lui qu’un potentiel chasseur.





 

Du café ou de l'eau?

Gary & Aleks

Il s'agissait à présent de la troisième fois que j'utilisais cette dague. Elle devait avoir une longueur d'environ 11 centimètres, sa lame pointue et particulièrement aiguisée était en métal. Ses deux précédentes apparitions avait causés la mort, la première fut plantée au torse, pile contre le cœur, et la seconde tranchée contre la gorge. J'avais jusque là toujours attaqué de force, de façon à ce que mes proies puissent voir le visage de leur assassin, mon visage. Je trouvais cet plutôt classe, j'avais toujours considéré les meurtres fantômes comme étant des actes lâches. Quoiqu'il en soit je n'avais pas réfléchi avant d'attaquer l'inconnu, si l'angle avait été différent, alors je l'aurais sans doute attaquer de derrière. Car le sentiment que je ressentais était différent de celui que j'avais eut ces deux chasseurs. Pour la première fois je n'agissais pas par vengeance, mais par pur instinct de survie. Je ne savais pas la nature exacte de ce nouveau danger, mais j'étais persuadé qu'il était anormal. Je n'avais pas un être humain en fasse de moi, j'en étais sur.
Cette théorie se solidifia, en contemplant sa réaction face à mes questions, son regard noir et menaçant m'était familier. C'était le regard de la bête attaqué, le même regard que j'adoptais, avant que je sois privé de mon don. « Tu veux vraiment savoir ? ». Sa réplique n'inspirait rien de bon, en temps normal ce genre de réponse m'aurait amplement suffit à passer à l'acte, et à abattre ma proie, mais j'en étais incapable. Mes pensées étaient brouillées, je ne savais plus ce qu'il était bon de faire. Il m'était simple d'enlever une vie à une ale lâche et meurtrière, mais impossible à un innocent.

Je n'eus pas le temps d'agir, qu'une nouvelle situation anormale, similaire au trou noir visuel se produit. Cette fois ci, je n'arrivais plus à sentir la matière en contact avec mon corps. Mes pieds, mes bras, ou même les vêtements que je portait, je ne ressentais plus rien. Cependant, bien que désavantagée, je n'en fus pas troublé. La sensation était à peu près ressemblante à celle que j'avais lorsque j'utilisais mon don d’intangibilité, la seule différence étant que celui-ci me permettait de léviter, or présentement je restais immobile.  Je voulus bouger mon bras afin de voir si celui-ci pouvait passer à travers lui, mais l'inconnu fut plus rapide, et me repoussa de son bras, amenant la dague que je tenais contre mon épaule. Je devais sûrement m'être blessé, mais étant donné que je ne ressentais plus le sens du toucher, il m'était impossible d'en être sur. « hmm, la vue et maintenant le... », je n'eus pas le temps de terminer ma phrase que mon corps se fit soudainement lourd, je pouvais de nouveau ressentir mes vêtements, la dague dans ma main, ainsi que la douleur qu'il m'avait causé au bras.  « Je ne suis pas là pour me battre, encore moins pour me faire charcuter la gorge ! La prochaine fois, je ferais en sorte que tous tes sens disparaissent et crois-moi, ce n’est pas une partie de plaisir ! »

Tout était à présent dit. Il était capable d'agir sur les 5 sens, plutôt chouette comme don. Il venait délibérément de répondre à mes questions. Sur le coup je ne savais pas quoi dire, j'essayais de reprendre mes esprits, tout en remettant de l'ordre de ma tête. La tactique que j'avais utilisé aurait pu me coûter cher, mais s'était avérée efficace. Grâce a elle, j'avais été en mesure de percer l'identité de cette inconnu. Conclusion ? Ce n'était pas un ennemi.
« Mon identité n’a pas vraiment d’importance, tout ce que tu dois savoir c’est que ta curiosité n’a pas de sens, surtout pas avec moi. Je ne cherche pas les ennuies, je voulais juste boire un café, faire une foutue dissertation et basta ! Mais je suppose que j’ai un chasseur devant moi…du coup, je pense que les choses vont se dérouler d’une seule et unique façon. Tu vas vouloir me tuer parce que je suis né différent et que, bien sûr, tu me considères comme étant un monstre. » Son innocence était plus que troublante, bien que doté d'un pouvoir, il avait même l'air d’être un mutant plutôt inoffensif, biensur à moins qu'on s'attaque à lui. « Arrêtes ton charabia, ya aucun chasseur, ni monstre ici et personne na vas tuer personne ». Ses inquiétudes étaient purement justifiées, surtout avec l'actualité concernant tous ces transmutants retrouvés assassinés. La petite part d'humanité en moi se senti responsable de l'avoir mit injustement dans cet état, je pouvais encaisser n'importe quel coups, ou insultes, mais qu'on m'assimile à un chasseur, non merci. « Pardon » déclarai-je d'une voix calme et sincère, en posant la dague sur la table. « Il m'est arrivé d'avoir rencontré des gens qui recherchaient des ennuis du coup...je reste sur mes gardes » c'était la vérité, bien que très simplifiée. J’avançai alors calmement vers lui, il avait l'air toujours sur ses gardes, je me mis alors à réfléchir à un moyen de lui prouver ma sincérité, mais sans succès. Je décidai alors de ne pas réfléchir. Je pris délicatement sa main tout en le regardant dans les yeux, « je m'excuse, vraiment ». L'attirance n'était à présent plus à discuter, une chaleur surmonta mon visage, une sensation étrange et encore inconnue, j'ignorais si c'était le bon geste à avoir face à un autre homme,je lâchai immédiatement sa main et me tournai direction le comptoir « Je pense que je vais prendre un shot, tu veux quelque chose ? C'est moi qui paie, en guise d'excuse . Biensur si tu veux partir je ne te retiens pas, mais vu la météo tu risques d'avoir beaucoup de mal à rouler» . En effet, le temps se faisait à présent très orageux.
Quoi qu'il en soit, les événements venaient de prendre une tournure inexplicable, mais tant qu'il y n'y avait ni corps, ni sang sur le sol, alors c'était toujours mieux à prendre.  

Du café ou de l'eau?

Gary & Aleks

Tu te sens menacé, en danger. Cela n’attise jamais rien de bon chez toi. Toi qui sans cesse tente de garder le contrôler, de te tenir éloigné des ennuis. Le bordel, tu n’aimes pas ça, loin de là. Tu préfères de loin ta petite vie tranquille, éloigné de tous les chasseurs potentiels que représentes les tiens. Parce que oui, vivre avec une famille de chasseurs alors que tu portais en toi le gène mutant n’était pas une chose facile. Tu n’aurais jamais cru qu’en venant ici, tu te retrouverais avec une lame menaçante sous ta gorge. Tu n’aurais jamais cru devoir user de ce don que tu évitais pourtant d’utiliser. Cette douce malédiction qui coule dans tes veines, que tu n’as jamais pourtant cherché à étouffer. Oh, tu aurais pu prendre le vaccin, certes, mais tu ne pouvais t’y résoudre. Ce don il faisait partie de toi, il était ton poids, ta malédiction pure et simple. L’effacer serait bien trop facile, tu n’étais pas du genre à prendre des raccourcis. Finalement, tu arrives à le repousser, parlant encore et encore, pensant que devant toi se trouvait un jeune chasseur. Tu étais prêt à te défendre si nécessaire, à te battre pour continuer à respirer. Tu aimerais quand même éviter d’en arriver-là. « Arrêtes ton charabia, ya aucun chasseur, ni monstre ici et personne na vas tuer personne ». Ton regard passe de la menace à l’interrogation, alors que ses paroles n’ont pas spécialement de sens pour toi. Il t’avait menacé, il avait fait couler ton sang et maintenant il te disait qu’il n’y avait rien ici…Où est la logique dans ses gestes, dans ses mots ? Doucement, tu passes une main sous ta gorge, tes doigts effaçant la traînée rouge de ce liquide sanguin. Tu ne le quittes pas des yeux, n’ayant nullement confiance en lui après ça.

« Pardon » La stupéfaction t’envahi davantage, alors que doucement, tes sourcils se fronces. Ton regard suit la lame qu’il dépose sur la table, ne te décrispant pas pour autant. La menace, tu la crois encore là, tu n’es pas en confiance. Comment aurais-tu pu l’être après cette attaque injustifiée ? « Il m'est arrivé d'avoir rencontré des gens qui recherchaient des ennuis du coup...je reste sur mes gardes » « Je ne penses pas que ce soit une raison pour menacer les gens ainsi…surtout quand ils n’ont pas été menaçant envers toi. » Il avance et ton premier réflexe est de reculer légèrement d’un pas, essayant de garder cette distance rassurante entre vous. Ton regard glisse sur lui, comme pour t’assurer qu’il ne possède pas d’autres armes cachées. Oui, tu es devenu paranoïaque, mais qui pouvait t’en blâmer ? Finalement, il approche et tu le laisses venir à toi. Son geste, néanmoins, tu ne t’y attendais absolument pas. Frôlement subtile de ses doigts sur ta main, alors que celle-ci se retrouve dans la sienne. Un léger frisson te parcoure de bas en haut, n’étant plus habitué à ce genre de contact avec quiconque. « je m'excuse, vraiment » Tu ne réponds pas directement pris de court par cet acte, qui ne semblait pourtant pas te déranger plus que ça. Doucement, tu hoches la tête pour signifier que tu avais compris. Il n’était plus menaçant et, étrangement, tu te demandais pourquoi il avait retourné sa veste si rapidement. Ta main retombe rapidement dans le vide alors que tu détournes les yeux, regardant une table vide. Tes doigts se crispes et bouges dans le vide, comme pour s’agripper à quelque chose sans trouver quoi que ce soit. Tes lèvres viennent mordiller sournoisement ta lèvre inférieure, alors que tu tentes vainement de te détendre.

« Je pense que je vais prendre un shot, tu veux quelque chose ? C'est moi qui paie, en guise d'excuse . Biensur si tu veux partir je ne te retiens pas, mais vu la météo tu risques d'avoir beaucoup de mal à rouler. » Ton regard se tourne vers la fenêtre, le temps avait tourner et, effectivement, tu ne te voyais pas prendre le volant pour l’instant. Tu étais resté immobile, silencieux, comme si tu cherchais tes propres mots. « Je…hum…j’évites l’alcool, ça n’a pas de très bons effets sur moi. Mais je n’ai pas encore fini mon café. » Tes pieds décident enfin de se remettre en mouvements, alors que tu avances vers cette table où tu étais autrefois assis. Prenant ta tasse, tu vas néanmoins te mettre près de comptoir. Sans prendre de gants, parce que ce n’est définitivement pas ton genre, tu laisses ton regard se placer sur le jeune homme dont le prénom t’est encore inconnu. « Pourquoi tu as changé de comportement que je t’ai dit ce que j’étais ? » Tes lèvres approchent du breuvage maintenant tiède, alors que tu bus une bonne gorgée en te posant sur un tabouret en face de lui. Ton regard ne quitte pas le jeune homme des yeux, l’inspectant de haut en bas avec une grande discrétion. Si il ne t’avait pas foutu une lame sous la gorge, tu aurais bien été tenté de dire qu’il était vachement mignon. D’accord….il l’est quand même, mais l’histoire de la menace te reste en travers de la gorge.


 

Du café ou de l'eau?

Gary & Aleks

Le coup de dague que j'avais reçu au bras ne m'avait pas causé beaucoup de dommage, néanmoins je n'en restait pas blessé. Sa lame tranchante était capable de transpercer n'importe quelle fibre textile, elle n'eut donc aucun mal à creuser un trou au simple pull que je portais. Par contre, la double épaisseur de mon pull parvint tout de même à amortir l'entaille de la dague. La douleur était présente, bien que pas suffocante, cependant je ne le montrais pas. D'ailleurs, on aurait même pu dire que c'était ma punition, après tout, mon plan s'était retourner contre moi, fin de la discussion.
L'expression sur le visage de l'étudiant m'indiquait clairement qu'il était toujours sur ses gardes, et ses paroles finirent par me le confirmer « Je ne penses pas que ce soit une raison pour menacer les gens ainsi…surtout quand ils n’ont pas été menaçant envers toi. » non sérieusement ? Je levai les sourcils, surpris la naïveté de sa réponse. Ok il semblait avoir été particulièrement touché par mon action, ce qui était légitime. Seulement, son propos démontrait un manque profond d’expérience de confrontation, je ne pus donc m’empêcher de répliquer « Un conseil, sache que ton futur ennemi t'attaquera même si tu n'as pas été menaçant avec lui », ou alors peut-être était-ce moi qui en avait trop fait ? Après tout, s'il avait été au courant de mon passé, alors il aurait sûrement compris les raisons de mon action, le fait de m'être mortellement fait agressé m'a transformé en un être doté d'une méfiance maladive, au point d'attaquer l'ennemi avant qu'il n'attaque. Voila pourquoi je m'en étais pris à lui. « Enfin laisse tomber, je m'excuse », mieux valait en restait là.

Une fois arrivé derrière le comptoir, je respirai un bon coup, j'ignorais si j'étais gêné par le geste que j'avais fait, ou par la sensation qu'il m'avait procuré. J'avais ressenti durant un léger moment, une sorte de connexion, une sorte d'apaisement, comme si j'avais aimé le toucher. Cela pouvait d'ailleurs sembler dingue vue l'accident de tout à l'heure, mais quelque chose en moi me dictait que c'en était justement la raison. Depuis qu'il était entré dans le café, je n'avais pas pensé une seule fois à ma mission du soir, quelque chose en lui m'amenait à me comporter et à penser différemment. « Je…hum…j’évites l’alcool, ça n’a pas de très bons effets sur moi. Mais je n’ai pas encore fini mon café. » répondit-il, en me faisant sortir de mes pensées. Je pris un verre, ouvrit le tiroir à liqueurs et en saisit une bouteille de vodka. Je versai son contenu dans un verre à shot, et le but immédiatement. Le goût puissant et amer de l'alcool me ramena définitivement hors de mes pensées pour me ramener à la réalité : j'avais une blessure au bras, et le sang coulait tout le long de ma chemise. Je déboutonnai alors ma chemise, pris un chiffon que j'imbibai d'alcool, et le compressa contre ma blessure. Je ne pus échapper une grimace de douleur, que je finis rapidement par masquer, dès que j'aperçus que l'inconnu s'était déplacé, afin de s'installer près du comptoir. Gêné de me retrouver torse nu devant lui, je décidai de combler la gêne par un autre sujet « Tu m'as pas raté dis donc », faisant immédiatement référence au coup de dague. Bien que évidemment je me l'étais donné moi même, vu que c'est lui qui avait poussé mon bras, alors techniquement il en était indirectement le responsable.

« Pourquoi tu as changé de comportement quand je t’ai dit ce que j’étais ? » demanda t-il, l'air de rien. Il s'agissait là d'une question totalement légitime en vue des actions qui s'étaient produis, seulement sa réponse impliquait que je dévoile mon histoire, mon passé, et surtout mon secret. « Comme ça » répondis-je en maintenant le chiffon compressé contre mon bras. Dire que ma réponse n'était pas convaincante était un euphémisme. Mon regard se posa alors une nouvelle fois vers le sien, afin de voir sa réaction, mais au lieu de ça je me retrouvai perdu dans son regard. J'avais le sentiment que je pouvais lui faire confiance. Je finis par soupirer, et enlever le chiffon que je tenais contre ma blessure « Pour tout te dire, ya pas si longtemps de ça j'étais comme toi, un transmutant. Mais un jour, j'ai été kidnappé par un groupe de chasseurs qui m'ont agressé, et m'ont injecté le sérum n25. Depuis j'ai perdu mon pouvoir, et ai la main gauche paralysé » déclarai-je en regardant dans le vide. Il était la toute première personne à qui je me confiais sur mon passé « Depuis ça, j'ai juré de me venger en tuant tout chasseurs que je rencontrerai, et au début, quand tu es entré, j'ai pensé que tu aurais pu en être un infiltré ». Finalement, cela n'était pas si dur de se confier, je fus même surpris à quel point ça faisait du bien. « Et puis, c'est la première fois que j'aperçois une personne de ton âge dans ce quartier, du coup j'étais d'autant plus sur mes gardes. Voilà, tu sais tout. ». Bien entendu je m'étais bien manqué de lui dire que j'avais déjà tué 2 chasseurs, et que je comptais en réalité exterminer tous les chasseurs de Radcliff, et que ce café n'était qu'une couverture. « Au fait moi c'est Garett », ajoutais-je, je n'osais pas lui demander, mais je mourrais envie de connaître au moins son prénom.

Du café ou de l'eau?

Gary & Aleks

« Un conseil, sache que ton futur ennemi t'attaquera même si tu n'as pas été menaçant avec lui » Tu hausses légèrement les épaules, tel un enfant, ne cherchant pas à argumenter. Il faut dire qu’il ne connait rien de ta vie, qu’il ne sait pas ce que tu as vécu comme toi tu ne connais rien de la sienne. Vous êtes deux étrangers l’un pour l’autre, pourtant, il semblerait que vous partagiez plus de points en commun que prévu. Le danger, tu avais vécu avec durant bien des années, vivant dans la peur, dans la crainte. Tu avais vu la femme que tu aimais mourir en te protégeant, ou encore, l’homme que tu avais commencé à aimer t’abandonner sans plus jamais donner de nouvelles. Tu avais vécu avec de nombreux chasseurs comme une souris dans un nid de serpent, pourtant, il est vrai que tu n’aimais pas les confrontations et donc, que tu ne t’étais jamais réellement mit en danger. « Enfin laisse tomber, je m'excuse » « D’accord. » Simples mots alors que tu te diriges vers ta tasse de café, t’éloignant de l’alcool comme de la peste. Depuis la mort d’Olivia, tu avais eu ta période d’alcoolique, mais chez toi ça ne donnait pas grand-chose de bon. Tu perdais le contrôle de ton pouvoir, tu vacillais dans les tourments des souvenirs et tu devenais dangereux pour les autres. Revenant vers le jeune homme, tu te figes l’espace d’un instant alors que tu remarques qu’il est torse nu. D’accord…ne pas trop regarder…Tu détournes les yeux, légèrement gêné par le fait d’avoir laissé traîner ton regard trop longtemps sur sa peau nue. Ta sexualité n’avait jamais été un secret pour toi, ni pour personne d’ailleurs. Tu ne t’en cachais pas, néanmoins, tu ne le criais pas sur tous les toits. D’ailleurs, tu n’avais jamais eu de réelles relations avec un garçon.

« Tu m'as pas raté dis donc » Tu clignes plusieurs fois des yeux, te demandant de quoi il parlait. Doucement, tu poses ton regard sur sa blessure et une certaine culpabilité t’envahi. Tu te mords doucement la lèvre, n’ayant pas vraiment remarqué avant que tu avais entaillé sa peau. « Désolé, je ne voulais pas te blesser. » Tu déposes la tasse sur le comptoir alors que ta question plane dans les airs et qu’une réponse assez abstraite te fut rendue. Un léger soupire dépasse tes lèvres. Cette réponse ne te suffit pas, néanmoins, tu ne souhaites pas le rendre plus mal à l’aise qu’il ne pouvait déjà l’être. Son regard glisse vers le tiens et tu t’y plonges durant un moment, complètement immobile. Tu n’as pas l’habitude de réagir ainsi, mais, disons que ça arrive naturellement. Un soupire se fait entendre de sa part et tu détournes légèrement les yeux, t’arrachant à sa contemplation. « Pour tout te dire, ya pas si longtemps de ça j'étais comme toi, un transmutant. Mais un jour, j'ai été kidnappé par un groupe de chasseurs qui m'ont agressé, et m'ont injecté le sérum n25. Depuis j'ai perdu mon pouvoir, et ai la main gauche paralysé » Un frisson t’envahi et ta gorge se serre alors que tu le regardes de nouveau. Tu n’osais même pas imaginer ce que ça pouvait faire, de se faire enlever son pouvoir sans l’avoir décidé… « Depuis ça, j'ai juré de me venger en tuant tout chasseurs que je rencontrerai, et au début, quand tu es entré, j'ai pensé que tu aurais pu en être un infiltré » Tu aurais pu…Oui, tu aurais pu si tu avais suivi le chemin des de Valois. Tu aurais pu devenir un chasseur, traquer les êtres comme toi, mais tu en avais décidé autrement.

« Et puis, c'est la première fois que j'aperçois une personne de ton âge dans ce quartier, du coup j'étais d'autant plus sur mes gardes. Voilà, tu sais tout. » Tu passes une main dans tes cheveux, déboussolé par tant de révélations. « Au fait moi c'est Garett » Garett…Ainsi, c’est comme ça qu’il se nommait. « Alekseï…mais en général, on m’appelle Aleks. » Doucement, tu te lèves et tu entres dans le comptoir sans demander l’autorisation. Avec calme, tu approches de lui, prenant la compresse qu’il tenait entre ses doigts. « Laisses-moi faire ou du moins, te soulager quelques instants. » Sans lui laisser le temps de rétorquer, tu te concentres de nouveau pour enlever son sens du toucher et sans hésitations, tu te mets à nettoyer de nouveau sa plaie sans qu’il ne puisse éprouver une quelconque douleur. « Je suis désolé…pour ton don… » Tu avais dit ça sent le regarder, t’occupant de sa blessure. « Je…je suis né dans une famille de chasseurs. Inutile de te dire que s’ils apprennent ce que je suis, ils ne manqueraient pas de me tuer. C’est pour ça que je suis venu me réfugier ici…enfin, c’est l’une de mes raisons principales. J’ai toujours vécu dans la peur, la crainte…à vraie dire, je ne pense pas avoir réellement vécu un jour. » Ta main suspend son geste alors que tu prends le bandage avant d’enrouler celui-ci autour de lui, tes doigts frôlant par instant sa peau. « Le pouvoir de manipuler les cinq sens est quelque chose de compliquer à vivre…plus une malédiction qu’autre chose, mais je n’ai jamais eu le courage de prendre le vaccin. Ton don à toi c’était quoi ? » Doucement, ton visage se relève alors que tu plonges ton regard dans le sien, remarquant soudain cette proximité entre vous.



 

Du café ou de l'eau?

Gary & Aleks

Cela devait faire un bon moment que je n'avais pas été blessé de la sorte, et de surcroît dans des conditions au final, assez ridicules. Dès lors que j'avais pris connaissance de mon don d’intangibilité, mon corps était devenu littéralement inexistant. Les portes, les fenêtres, et autre obstacles m'étaient devenus de plus aucune utilité, puisqu'il me suffisait d'y passer au travers. Le fonctionnement de mon don était assez simple, je n'avais pas besoin de me concentrer, ou de penser à quelque chose en particulier, je l'activais naturellement, par la pensée. Son utilisation était elle aussi simple puisqu'en fait je ne marchais pas, mais lévitais sous cette forme. Cela me permettait de maintenir un certain équilibre, tout en évitant de passer en bas du sol par exemple. Toujours est-il que grâce à ce pouvoir, j'étais parvenu à éviter toutes douleurs physiques durant une longue période. Jusqu'à aujourd’hui. « Désolé, je ne voulais pas te blesser. » ça j'en étais persuadé « c'est rien du tout ne t'en fais pas », j'avais toujours eut horreur qu'on ai de la pitié, ou compassion pour moi, même si c'était bienveillant.

Même s'il l'avait laissé peu descriptible, mes déclarations lui avaient fait un choc. Néanmoins il n'était pas aussi fort à celui que j'avais imaginé, cela signifiait que finalement, il avait sans doute du vivre des événements dans sa vie, de la même intensité, voir plus. Après ces confidences, j'eus le pressentiment que quelque chose entre lui et moi avait changé, la peur et l'inconnu, venait de laisser place à une nouvelle proximité. J'ouvris les yeux à l'écoute de son prénom, c'était plutôt un prénom original, je ne l'avais jamais entendu avant.
Soudain, j'eus l'impression que le monde s’arrêta d'un coup net. Je le vis se lever, afin de s'approcher vers moi, rendant notre proximité encore plus étroite. Il saisit alors le chiffon que j'avais transformé en compresse de mes mains « Laisses-moi faire ou du moins, te soulager quelques instants. » dit-il, non il en était hors de question, je pouvais très bien le faire moi même. Malheureusement pour moi, il trancha à ma place, en me dépossédant une nouvelle fois du sens du toucher. Je me sentais une nouvelle fois dématérialisé, comme si tout mon corps était paralysé. Il avait sans doute fait ça pour enlever la douleur, néanmoins j'étais tout de même irrité de me retrouver une nouvelle fois impuissant. Je soupirai, tout en le regardant faire, « Je suis désolé…pour ton don… », je ne pus laisser échapper un grognement d'insatisfaction « Ne le sois pas, c’est arrivé et c'est tout ». En réalité je fus touché par l’honnêté de ses paroles, il était la toute première personne au courant de ce secret, et la toute première à m'en témoigner de l'intérêt. « Je…je suis né dans une famille de chasseurs. Inutile de te dire que s’ils apprennent ce que je suis, ils ne manqueraient pas de me tuer. C’est pour ça que je suis venu me réfugier ici…enfin, c’est l’une de mes raisons principales. J’ai toujours vécu dans la peur, la crainte…à vraie dire, je ne pense pas avoir réellement vécu un jour. » Ses prochaines confidences me laissèrent sans voix, je m'étais totalement trompé dans mon jugement, mon regard se tourna vers le seul, honteux d'avoir été totalement à coté de la plaque. Je me mis à trembler à le sentant bonder mon bras « Le pouvoir de manipuler les cinq sens est quelque chose de compliquer à vivre…plus une malédiction qu’autre chose, mais je n’ai jamais eu le courage de prendre le vaccin. Ton don à toi c’était quoi ? » mon corps se mis à trembler d'une plus grande intensité, j'étais à ce moment à la fois attiré par lui, et énervé par les paroles qu'il venait de prononcer. Je me redressai devant lui, et fronçais les sourcils « Ne répéte plus jamais que ton pouvoir est une malédiction tu m'entends ? Il est ce qui te rend fort, et unique » déclarai-je fermement. « Tu dois apprendre à le contrôler, jour et nuit, sans arrêt jusqu'à ce que tu y parviennes. » mes yeux brillaient d'une flamme ardente, c'était la flamme de la conviction. « Si tu perds confiance en toi, alors tu donnes raison à tous les chasseurs qui massacrent et dépossédant chaque jours des mutants », sans le savoir, je mis à attraper sa main et l'a serrer « et tu donnerai également raison à ce qu'ils m'ont fait » je le fixai droit dans les yeux, c'était la toute première fois que je m'ouvrais si fort sur ce qu'on m'avait fait. Je finis par lâcher sa main, pour m'approcher encore plus de lui, je devais le dépasser d'environ 7 centimètres, mes lèvres faisaient face à son nez « Et dernière chose, dorénavant demande moi avant de me priver d'un sens ». La tension qui émanait de cette trop proche proximité venait d'atteindre son paroxysme, je m’apprêtais à rapprocher mes lèvres des siennes quand je fus stoppé net par un toquement de porte

« C'est ouvert ? Le panneau d'entrée est vert ! Il y a quelqu'un ? »
Je fis immédiatement demi-tour, direction la porte d'entrée, afin d'ouvrir la porte, et ce bien que torse nu « désolé c'est fermé, mais nous sommes ouvert demain dès 11 heures » rétorquai-je en fermant la porte avant même d'entendre la réponse de celle qui semblait être une vieille femme un peu perdue. Je pris soin de tourner le panneau au statut de fermé, et fermait la porte à clef une nouvelle fois. Je me retournais et fit face à un Aleksei aussi gêné que moi, « désolé » dis-je honteux. Même si j'avais fortement envie de reprendre la ou nous étions, j'étais trop peureux pour me lancer, au lieu de ça je fis mine de contempler mon bondage, afin de voir si la petite hémorragie s'était arrêtée « Sinon pour te répondre, j'avais le don d'être intangible, en plus simple passer à travers la matière », voilà qui allait sans doute ramener une ambiance plus seine.

Du café ou de l'eau?

Gary & Aleks

Les évènements prenaient une tournure bien étrange. Toi qui te jurait de ne pas t’approcher de quiconque plus que nécessaire, tu te retrouvais à parler au jeune homme, à l’approcher, à le regarder et surtout, à t’intéresser à lui. Tu l’avais blessé et pour ça, tu t’en voulais. Au fond, tu es loin d’être quelqu’un de violent qui aime faire couler le sang pour rien. Non, le sang, tu en gardes un vision amère, blessante, brutale. « c'est rien du tout ne t'en fais pas » Si, pour toi c’était quelque chose. Tu détestais blesser les autres sans raisons valables, quoi que, sur le moment tu avais de quoi t’inquiéter non ? Tournant autour du comptoir, tu t’approches de lui pour lui enlever la compresse des mains, cherchant à te rendre utile d’une certaine façon. Son entaille n’était pas spécialement profonde, une blessure superficielle qui ne laissera pas de cicatrice. Heureusement, sinon tu t’en serais voulu davantage. « Ne le sois pas, c’est arrivé et c'est tout » Tu sens un petit pincement au cœur te prendre, alors qu’au final, tu te dis que ça aurait pu être toi et tes parents. Oui, tes parents auraient été capables de te faire subir pareille chose ou alors, de la faire subir à quelqu’un d’autre. Quoi que, non, eux ne se seraient pas encombrés avec de telles futilités. Ils auraient tué Garett sans plus de cérémonies. Tu te souviens encore des conversations que tu épiais à leurs issus, écoutant la haine qu’ils avaient envers les transmutants. Sans vraiment comprendre la raison, tu te confies également à lui, comme il l’avait fait quelques secondes auparavant. Donnant-donnant en quelque sorte, tu voulais qu’il comprenne que tu pouvais également te confier, parler. Personne n’était au courant de cette histoire, tu n’en parlais jamais, ayant peur d’être jugé sur ta famille.

C’est alors qu’il se lève, te faisant face. Il est légèrement plus grand et tu lèves les yeux pour l’observer, ne bronchant pas, ne bougeant pas. « Ne répéte plus jamais que ton pouvoir est une malédiction tu m'entends ? Il est ce qui te rend fort, et unique » Tu grimace, tu n’es pas de cet avis. Non, tuer un homme à cause de son pouvoir est loin d’être une bénédiction. Sentir tes forces te quitter, ton sang glisser hors de ton corps alors que tu perds le contrôle est loin d’être une bénédiction. Ton pouvoir, il fait souffrir les autres autant qu’il te fait souffrir toi-même lorsque tu l’utilises à trop grande échelle. « Tu dois apprendre à le contrôler, jour et nuit, sans arrêt jusqu'à ce que tu y parviennes. » Tu soupires devant son regard ardent, alors qu’il est convaincu de ce qu’il avance. Oui, tu dois apprendre à le contrôler, certes, mais c’est plus facile à dire qu’à faire. Tes émotions t’ont toujours guidées, au point que tu te renfermes sur toi-même en craignant faire du mal aux autres. « Si tu perds confiance en toi, alors tu donnes raison à tous les chasseurs qui massacrent et dépossédant chaque jours des mutants » Tu grimace sans te cacher, trouvant qu’il y allait un peu fort. Tu n’as pas confiance en ton pouvoir, c’est une certitude, mais tu n’es absolument pas d’accord avec ce que font les chasseurs. « C’est pas ce que je pense. » Sa main vient serrer la tienne et un nouveau courant électrique s’empare de toi. Tu n’avais même pas réalisé que tu avais cessé d’exercé ton don sur lui, lui rendant son sens. Exemple flagrant que tes émotions sont maitres de celui-ci. « et tu donnerai également raison à ce qu'ils m'ont fait »

Tu le regardes de nouveau, fronçant doucement les sourcils. Ta respiration semble plus difficile, plus lente alors que cette proximité te déboussole totalement. Tes yeux passent de ses lèvres à son regard, alors que ta main n’est plus dans la sienne, affrontant de nouveau le froid de la solitude. « Et dernière chose, dorénavant demande moi avant de me priver d'un sens » Oui bon, ça c’est envisageable, c’est vrai que tu as pris l’habitude de prendre ou d’utiliser ton don sans demander vu que personne n’était au courant pour ton état. « D’accord. » Léger murmure alors que tu as l’impression qu’il va commencer à approcher son visage du tiens, alors que tu te surprends à l’espérer ayant bien trop partagé avec lui. C’était agréable de savoir que quelqu’un partageait tes secrets, qu’il ne te jugeait pas là-dessus. « C'est ouvert ? Le panneau d'entrée est vert ! Il y a quelqu'un ? » Tu sursautes comme un débile, te détournant également de lui alors que ton regard se pose sur une vieille dame. Non d’un chien, elle arrivait au mauvais moment celle-là ! Tu laisses Garett s’en occuper alors que tu passes une main fébrile dans tes cheveux, essayant de reprendre tes esprits. Non, tu ne peux pas te permettre ce genre de choses, entraîner quelqu’un dans ton existence de cinglé. Ce n’était absolument pas une bonne idée. Il s’excuse et tu souris légèrement, étant resté sur place sans avoir bougé d’un pouce. Peut-être faudrait-il que tu bouges du comptoir, que tu retournes t’asseoir… « Sinon pour te répondre, j'avais le don d'être intangible, en plus simple passer à travers la matière » Clignant plusieurs fois des yeux, tu prends un certain temps avant de réaliser qu’il répondait à ta question, l’image de vos visages proches l’un de l’autre ayant pris possession de ta mémoire. « Oh…plutôt cool…je…je vais finir mon café et puis j’irais. »

Pas que tu souhaites vraiment t’en aller, non, mais disons que ça te semblait une bonne idée de t’éloigner de lui, de rompre la proximité avec qu’une bêtise ne se produise. Puis, tu avais peut-être halluciné aussi. Peut-être que ce rapprochement ne s’effectuait que dans ta tête. Tu retournes t’asseoir sur le tabouret, buvant une grande gorgée avant de dire en le regardant de nouveau. « Tu sais, je ne donnerais jamais raison aux chasseurs…mais…pour ce qui est de mon don, ne dit pas que ça me rend plus fort, tu ne vis pas avec Garett. » Tu ne disais pas ça méchamment, tu essayais de lui faire comprendre les choses, ta vie. « J’ai vu un homme mourir à cause de moi, j’ai faillis mourir à cause de mon don…il…comment dire ça. » Tu pousses un soupire, passant une main dans tes cheveux alors que tu te sens nerveux, fébrile. « Je contrôle une certaine forme, alors que la seconde est bien trop violente. Même mon corps ne la supporte pas. Quand je prive une personne de ses cinq sens en-même temps, je me mets à faiblir considérablement et je saigne de partout avant de perdre connaissance…puis, quand je me laisse emporter par mes émotions, j’ai du mal à dissocier mes sens de ceux des personnes qui me sont proches. » Mal à l’aise devant tes propres faiblesses, tu détournes les yeux en les baissant sur ta tasse de café… « C’est pas une vie d’avoir peur constamment de perdre le contrôle, de ne rien pouvoir partager avec personne de peur de blesser celle-ci. »

 

Du café ou de l'eau?

Gary & Aleks

Depuis mon agression, j'étais devenu extrêmement à fleur de peau sur le sujet des transmutants, ainsi qu'au destin funeste qui leur était réservé. Pourquoi ? Car il me renvoyait directement à cette horrible soirée, ou j'avais perdu mon pouvoir et bien failli y laisser la vie. D'ailleurs en y repensant, j'avais en fait été plutôt chanceux ce jour-là, certes j'avais beau eut avoir la clavicule, le bras gauche, plusieurs cotes ainsi que la mâchoire en miette, je n'étais pourtant pas mort. Je n'étais jamais parvenu à savoir si ce groupe de chasseur m'avait pensé mort, ou bien avait vraiment eut la volonté de me laisser vivant. Quoiqu'il en soit cela n'avait pas d'importance, il m'avait dérobé quelque chose encore plus précieux que la vie, et pour ça je ne leur pardonnerai jamais. « C’est pas ce que je pense. » au vue de la réaction qu'il avait prit, il semblait dire la vérité. Seulement je sentais clairement qu'il restait tout de même persuadé de la gêne profonde que lui provoquait son pouvoir, et j'en ignorais totalement la raison.

Impossible de me souvenir à quand remontait mon dernier baiser, sans doute peut-être à la maternelle, mais ce n'était pas tout à fait sur. Je n'avais jamais été une personne populaire qu'il en soit au collège, ou au lycée, j'avais toujours été cet élevé réservé, qui s'assoit au fond de la classe sans dire un mot. Toujours est-il que je n'avais jamais eut de prétendants, bien que mon attirance envers les deux sexes était bien présentes.
Pourtant, durant ce bref instant ou nous étions face à face, nos respirations presque emmêles, j'avais eut le désir de l'embrasser, de briser l'enfant timide et discret pour laisser place à l'homme qui sommeillait en moi. Malheureusement, cette nouvelle renaissance avait été bousculée par la venue impromptue de cette vieille dame. « Oh…plutôt cool…je…je vais finir mon café et puis j’irais. » répondit-il, non je n'avais pas envie qu'il s'en aille. Je serrais inconsciemment les poings, déçu malgré moi par la tournure des événements. S'il souhaitait s'en aller, alors ça signifiait que je m'étais fait un film, que j'avais sans doute été le seul à avoir rêvé que nos deux lèvres s'entrechoquent. « Bien », me contentai-je de répondre. Après tout j'avais un homme en face de moi, il ne devait tout simplement pas partager mes préférences, voilà tout.

Il retourna s’asseoir, face à moi, afin de terminer son café, me rappelant par la même occasion qu'un verre à short était accompagné d'une bouteille de vodka, étaient toujours sur le comptoir. Je me dirigeai donc une nouvelle fois vers celui-ci, afin de me servir une nouvelle fois« Tu sais, je ne donnerais jamais raison aux chasseurs…mais…pour ce qui est de mon don, ne dit pas que ça me rend plus fort, tu ne vis pas avec Garett. », j'eus comme un petit tremblement en l'entendant prononcer mon nom. J'avais comme l'impression qu'après avoir partagé confessions, et moment de proximité, nous avions en quelque sorte finit par nous connaître l'un à l'autre. « J’ai vu un homme mourir à cause de moi, j’ai faillis mourir à cause de mon don…il…comment dire ça. » Je n'eus aucune réaction face à sa confidence, même si je ne le connaissais pas totalement, j'en savais d'avantage pour savoir qu'il n'aurait jamais, de son propre chef, fait de mal à personne. Cela voulait donc dire qu'il l'avait fait malgré lui, et ce n'était donc pas sa faute « Je contrôle une certaine forme, alors que la seconde est bien trop violente. Même mon corps ne la supporte pas. Quand je prive une personne de ses cinq sens en-même temps, je me mets à faiblir considérablement et je saigne de partout avant de perdre connaissance…puis, quand je me laisse emporter par mes émotions, j’ai du mal à dissocier mes sens de ceux des personnes qui me sont proches. » déclara-t-il, dans ses pensées. Le verre à la main, je vins m’asseoir face à lui, lisant clairement de la détresse dans son regard. « C’est pas une vie d’avoir peur constamment de perdre le contrôle, de ne rien pouvoir partager avec personne de peur de blesser celle-ci. » renchérit-il une nouvelle fois, « Et bien ne le contrôle pas. Ne cherche pas à le contrôler, laisse le pénétrer ton corps et ne fait qu'un avec lui » répondis-je aussitôt. Bien entendu j'étais conscient de la littéralité de mes paroles, seulement le point que je cherchais à lui faire comprendre était réellement simple. Si j'étais réussi à maitriser mon don à la perfection, c'était en étant parvenu à ne faire qu'un avec lui, et non à le voir comme une faculté à part.  « Tu pourrais t’entraîner sur moi, enfin tu l'as déjà fait d'ailleurs. Si tu n'as pas confiance en toi...alors je pense l'avoir en toi » dis-je, avant d'engloutir la gorgée de vodka. « Tu sais quand tu m'as enlevé le sens du toucher la première fois, l'effet de ne plus du tout sentir mon corps, comme s'il s'était dématérialisé d'un coup, m'a rappelé l'effet que produisait mon don. » et cela n'avait d'ailleurs pas été si déplaisant au final. « Un pouvoir comme le tiens, c'est tout de même fort pratique. Mais dis moi, comment il fonctionne exactement ? As-tu besoin d'un contact physique pour voler un sens ? Comment ça se passe une fois que tu es possédé de celui-ci ? » lui demandais-je, particulièrement intéressé. Au final, il était le tout premier mutant que je rencontrais, j'étais devenu comme médusé, tel un enfant devant son idol. « Et pourrais-tu, rendre un sens à une personne qui l'a perdu ? », je faisais référence à ma main gauche paralysé. C'était la conséquence la plus grave provoqué par l'injection du sérum 25, même si je pouvais bouger le haut de mon bras, j'étais dans l’incapacité d'articuler mes doigts, et également d'en sentir le moindre toucher.