Sujet: Re: Du café ou de l'eau? > GAKSEI Mer 2 Nov 2016 - 16:56
Du café ou de l'eau?
Gary & Aleks
Les paroles glissent sans que tu ne saches pourquoi. Te confier n’est pas dans tes habitudes. En règle générale tu préfères taire ton passé, ne pas te dévoiler. Mais voilà, Garett dégage ce petit quelque chose en plus et surtout, il semble t’écouter sans pour autant juger tes actions. Après tout, il avait été comme toi, bien que son don ait été moins dangereux dans un sens que le tiens. Avait-il craint celui-ci ? Avait-il déjà eu peur de détruire ce qu’il touchait lors d’un mouvement de colère ? Tu n’en as pas la moindre idée, pourtant, tu aimerais le savoir, apprendre quelques choses de sa vie. Oui, parler te faisait du bien, ça t’aidait à voir plus loin que le bout de ton nez. « Et bien ne le contrôle pas. Ne cherche pas à le contrôler, laisse le pénétrer ton corps et ne fait qu'un avec lui » Tu n’avais pas remarqué qu’il était positionné en face de toi, bien trop concentré sur tes paroles, sur tes émotions. Doucement, ton regard frôle son corps pour atterrir dans ses yeux. Ne faire qu’un avec…Une idée que tu ne sembles pas vouloir envisager, qui te fait frémir d’avance. Accepter ton don serait accepter cette partie plus sombre de ton âme, plus destructrice et tu avais peur de t’y perdre. « Tu pourrais t’entraîner sur moi, enfin tu l'as déjà fait d'ailleurs. Si tu n'as pas confiance en toi...alors je pense l'avoir en toi » Tu fronces légèrement les sourcils face à ses paroles. Pourquoi aurait-il confiance en toi ? Pourquoi voulait-il devenir ton cobaye alors que les risques étaient élevés. Certes, tu avais utilisé ton don contre lui, mais à petite dose, rien d’incontrôlable à tes yeux. Tu ne sais plus vraiment quoi penser face à lui. Comment un inconnu pouvait-il t’intriguer de la sorte ?
« Tu sais quand tu m'as enlevé le sens du toucher la première fois, l'effet de ne plus du tout sentir mon corps, comme s'il s'était dématérialisé d'un coup, m'a rappelé l'effet que produisait mon don. » Tu détournes les yeux. Tu lui avais rappelé ce qu’il n’avait plus, ce que tu trouvais désolant. Tu avais l’impression d’enchaîner bêtises sur bêtises. « Un pouvoir comme le tiens, c'est tout de même fort pratique. Mais dis moi, comment il fonctionne exactement ? As-tu besoin d'un contact physique pour voler un sens ? Comment ça se passe une fois que tu es possédé de celui-ci ? » Tu le regardes brusquement. Il semblait vraiment vouloir en savoir plus sur le fonctionnement de ton don, sur les effets. Choses dont tu n’avais jamais parlé qu’avec Maxime, cet ami d’enfance qui t’avait aidé à ne jamais plonger dans les méandres d’une tragique dépression. Il avait été ton pilier durant bien des années, mais comme beaucoup, il avait fini par t’abandonner. La peur de l’abandon…chose que tu appris à surmonter tout en la craignant davantage avec les années. « Et pourrais-tu, rendre un sens à une personne qui l'a perdu ? » Ton regard semble interrogateur. Tu n’avais jamais songé à cette facette de ton pouvoir, ne voyant que le mal qu’il pouvait faire et non pas le bien qu’il pourrait provoquer. Mais au final, la logique voudrait que, oui, tu puisses rendre un sens à une personne. Passant une main dans tes cheveux, tu tentes de faire le tri dans ses questions, ton regard toujours posé sur lui alors que le comptoir vous sépare. Barrière énervante que voilà d’ailleurs, surtout après une telle proximité. « Hum, en général mon don peut agir sur un terrain de quatre cent mètres. Il suffit que je me concentre, je n’ai pas besoin de contact visuel ou de toucher quelqu’un. Je dois juste…penser à ce que je souhaite faire et ça se produit. »
Te mordant légèrement la lèvre inférieure, tu passes une main derrière ta nuque, cherchant à lui expliquer le plus simplement possible comme tout ça fonctionnait. « Généralement, les personnes dont j’utilise le sens ne le savent pas. Toi, tu l’as remarqué parce que j’ai perdu ma concentration tu m’as…troublé. Du coup, tu as compris que quelque chose clochait. Sinon, par exemple si je veux voir ce qu’un passant voit..c’est comme si je remplaçais mes yeux par les siens. Ce qui n’est pas fort malin, parce que du coup, je ne vois pas où moi-même je vais et je deviens une proie facile. Pareil avec le reste. Mais pour voler les cinq sens d’une personne, je ne sais pas encore comment ça fonctionne. Ça n’est arrivé qu’une seule fois et j’étais en proie à une colère profonde…là, je n’emprunte pas le sens, je le bloque littéralement, comme avec ton sens du toucher. » Tu as encore du mal à identifier le comment du pourquoi, le développement de ton don, ne faisant que l’enterrer, l’empêcher d’exister. « Mais…je n’ai jamais essayé de rendre un sens à quelqu’un qui en était dépourvu…mais je pense que ça doit-être faisable dans la logique des choses. » Tu te souviens dès lors de ses paroles face aux conséquences du vaccin, de sa main gauche paralysée et tu te doutes du chemin qu’il voulait emprunter. Repoussant doucement ta tasse vide, tu soupires en plongeant ton regard dans le sien. « Donnes-moi ta main… » Mais avant même qu’il ait pu l’avancer, tu avais tendu la tienne pour la prendre de toi-même. Comment devais-tu t’y prendre ? Bonne question. Ton cœur tambourine dans ta poitrine et ton regard ne quitte pas le sien alors que tu prends une grande inspiration. Ta mâchoire se serre alors que tu te concentres sur ce que tu veux, ce que tu souhaites faire. Virements subtiles qui passent dans ton corps, longeant ton bras, s’arrêtant dans ta main.
AVENGEDINCHAINS
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Sujet: Re: Du café ou de l'eau? > GAKSEI Mer 2 Nov 2016 - 19:15
Du café ou de l'eau?
Gary & Aleks
Le mutant que j'avais été se retrouvait beaucoup au mutant qu'il était. Nous tous les deux un pouvoirs affectant plus ou moins le corps, et surtout nous avions tous deux vécu dans un environnement nous forçant de grandir seul avec celui-ci moi en tant que orphelin, et lui élevé dans une famille de chasseurs, cela nous donnait plus de points en commun que je l'avais imaginé. Seulement, j'étais parvenu à une maîtrise presque excellente de mon don, contrairement à lui qui en semblait plutôt effrayé. Il était donc naturel pour moi de retranscrire mon parcours au sien, c'est à dire de lui poser toutes les questions que je m'étais posé sur mon pouvoirs, afin d'être dans un premier temps mieux apte à le comprendre. Depuis mon agression, j'avais volontairement choisi de tirer une croix sur mon passé de mutant, d'oublier tous mes souvenirs de liberté, de sentiments de confiance face à cette individualité surhumaine, qui me rendait fort et unique. Pourtant, lorsque j'étais en sa présence, je sentais ces ce passé ressurgir, Aleksei me permettait sans le savoir de revivre certains moments de ma vie, comme ci la joie du passé parvenait à mettre fin à la catatonie qu'était devenue ma vie du présent. C'était dur à croire, mais cela me faisait du bien.
Les informations qu'il me donnait concernant son don étaient captivantes. J'étais à la fois surpris et émerveillé par la complexité d'utilisations auquel chaque mutants était attaché. J'avais les pupilles serrées et focalisés sur ses lèvres, me délectant littéralement de chaque mots qu'il employait. « Généralement, les personnes dont j’utilise le sens ne le savent pas. Toi, tu l’as remarqué parce que j’ai perdu ma concentration tu m’as…troublé. Du coup, tu as compris que quelque chose clochait. Sinon, par exemple si je veux voir ce qu’un passant voit..c’est comme si je remplaçais mes yeux par les siens. Ce qui n’est pas fort malin, parce que du coup, je ne vois pas où moi-même je vais et je deviens une proie facile. Pareil avec le reste. Mais pour voler les cinq sens d’une personne, je ne sais pas encore comment ça fonctionne. Ça n’est arrivé qu’une seule fois et j’étais en proie à une colère profonde…là, je n’emprunte pas le sens, je le bloque littéralement, comme avec ton sens du toucher. » me confia t-il, calmement, confirmant les premières théories que j'avais eut concernant son pouvoir. J'avais effectivement remarqué la différence de comportement qu'il avait eut avant et après avoir utilisé son don, seulement s'il le maîtrisait parfaitement, j'aurais pu y voir que du feu. Son explication concernant sa faculté de supprimer les 5 sens à la fois captiva toute mon attention, il devait sans doute s'agir d'un châtiment pire que la mort, « Et sur une durée de combien de temps es-tu capable de déposséder quelqu'un d'un sens ? Ou du moins, quelle a été ta durée la plus longue », lui demandais-je, les yeux rivés dans les siens.
Cette question avait un plus grand intérêt à mes yeux, car à mes yeux, s'il était capable de supprimer un sens temporairement, il devait également pouvoir en ramener un. Ainsi la durée, se retrouverait être la véritable clef de l'utilisation de son, et qui en ferait toute sa puissance « Mais…je n’ai jamais essayé de rendre un sens à quelqu’un qui en était dépourvu…mais je pense que ça doit-être faisable dans la logique des choses. » mes yeux n'avait pas vacillé d'un cil, même si le doute planait sur cette possibilité, j'étais certain qu'il en était capable. Soudain, je fus brusqué par un nouveau changement dans son regard, le doute laissait place à l'action. Il prit ma main gauche, et su immédiatement ce qu'il comptait faire. Le haut de mon bras tremblait face à ce nouveau contact, mes yeux changèrent de direction, pour se poser au seul. J'étais angoissé, et perturbé de lui montrer mon point faible, seulement l'idée que le résultat soit négatif me terrifiait encore plus car cela voudrait dire que cette paralysie serait irrémédiable. Mon cœur se mit à battre à la vitesse de la lumière, face à cette terrible attente, quand je fus d'un coup parsemé de la chaleur, et la douceur de sa main, contre la mienne. Je levais immédiatement les yeux contre ceux-ci, puis vers les siens. « Je l'a sens » j'en sentais les picotements, la chaleur, mais également mon poux battre, j'étais incapable de la bouger, mais je pouvais l'a sentir vivre. Mes yeux se mirent à picoter, puis bruler face à l'émotion dont j'étais submergé, et je ne pus m’empêcher d'échapper une larme d'espoir couler. « Merci » murmurais-je, avant que l'effet de son pouvoir ne se stoppe. Même si cela n'avait pas duré longtemps, la conséquence de son don l'avait été, et je me sentais dorénavant plus fort. Mon regard était face au sien, incapable d'articuler le moindre mot, encore choqué par ce qui venait de se produire. Une vague de chaleur, orchestrée à la fois par l'attirance que j'avais pour lui, et par l'acte qu'il venait de faire monta en moi, pour finir par consumer tout mon corps. Impuissant face à celle ci-, je décidai de ne pas la contrôler, mais de l'accepter, et de l'a laisser dicter mon esprit. Sans réfléchir, je me levai et l’agrippai par le col, collant fougueusement ma bouche contre la sienne. Ma langue se mit alors à réchauffer sa lèvres, cherchant à s'inviter entre celles-ci, en quête de sa jumelle. A cet instant, je me foutais de savoir si j'allais recevoir un coup de poing en pleine face ou pas, seul mon désir comptait.
AVENGEDINCHAINS
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Sujet: Re: Du café ou de l'eau? > GAKSEI Mer 2 Nov 2016 - 20:24
Du café ou de l'eau?
Gary & Aleks
Tu n’aurais jamais cru en arriver là. Te confiant, parlant de ton don avec Garett sans que ça te pose un réel souci. Tu n’en as certainement pas l’habitude et, même si la plus grande partie de ton enfance tu ne l’as pas passé seul, ton existence de jeune adulte c’est une toute autre histoire. A la mort d’Olivia tu t’étais renfermé comme une huitre, te disant que c’était de ta faute si elle avait succombé. Dans un sens, tu n’avais pas tort. Tu avais usé de ton don en public, il l’avait vu et elle avait pris la balle à ta place. Encore aujourd’hui tu te remémore cette soirée ou deux corps avaient été retrouvés près du tiens, complètement inconscient face à ton pouvoir qui, pour la première fois, avait été meurtrier. Mais voilà, les faits sont là. Tu es assis sur ce tabouret, échangeant la manière de fonctionner de ton don, essayant de le comprendre, de l’expliquer, de le cerner. « Et sur une durée de combien de temps es-tu capable de déposséder quelqu'un d'un sens ? Ou du moins, quelle a été ta durée la plus longue » Tu réfléchis quelques instants, essayant de te souvenir d’un moment plus long que les autres. « J’avais quinze ou dix-sept ans je crois…mes parents étaient dans la cave et j’écoutais leur conversation avec un groupe de chasseurs…ça a duré deux trois minutes il me semble, avant que mon meilleur ami me secoue dans tous les sens. » A vraie dire, posséder un sens est la partie la plus facile pour toi, celle qui peut radicalement traîner en longueur sans que ça ne t’épuise ou que tu ne flanchisse. C’est juste que, si tu « vol » le sens de quelqu’un, le tiens se met en sommeil et c’est sûrement ça le plus dangereux.
Son regard se détourne lorsqu’il comprend ce que tu souhaites faire, ce qu’il sous-entendait d’ailleurs. Récupérer un sens. Si tu ne l’avais jamais fait autrefois, tu te doutais que ça devait fonctionner de la même façon. Sauf que voilà, tu n’avais jamais pensé à rendre l’usage d’un sens à une personne, ne voyant que le côté négatif de ton don. Pour toi, il ne pouvait pas faire de bien et était destiné à faire souffrir les autres. Pourtant, tu n’hésites pas à lui prendre la main pour au moins essayer, te persuader que tu as raison, que ce n’est pas possible. Tu te concentres sur ce que tu souhaites faire, focalisant ton esprit sur cette main qui ne fonctionnait plus. La chaleur t’envahie comme de légers picotements qui, sournoisement, descendent vers l’endroit indiquée. Si au début la chaleur s’installe dans ta propre main, elle s’écoule finalement dans celle de Garett sans que tu ne le réalises, bien trop occupé à te concentrer. « Je l'a sens » Tu respires plus intensément. Contrairement à ce que tu aurais pu croire, ça te demandait trop d’énergie, comme si la tienne s’insufflait en Garett pour lui rendre l’espace d’un instant ça fonction. Ton cœur bat de plus en plus rapidement et, finalement, le contact se brise et tu sens que ton crâne semble vouloir exploser. Tu as essayé de tenir le plus possible, mais, malheureusement, ça n’avait guère duré plus d’une minute ou deux. Doucement, tu lèves les yeux vers lui alors que tu peux voir cette larme roule le long de sa joue. Tu souris tristement. « Merci » « J’aurais aimé faire plus. » Cette facette de ton don, tu ne savais pas trop comment le prendre, encore sous le choc de cet épuisement mental et cette révélation étrange. Si tu étais capable de faire du mal, tu pouvais apparemment insuffler le bien. Toutes tes idées, tes convictions étaient en train de voler en éclats.
Ton regard s’accroche au sien l’espace d’un instant. Tu pouvais voir son émotion à travers son regard et, de ta vie, tu ne te souviens pas avoir vu une si grande intensité. Tu t’y perds, tu t’y noies sans chercher à garder la tête hors de l’eau. Cette attraction reprend le dessus, tu peux la sentir te brûler de l’intérieur et tu te dis que c’est une très mauvaise idée de la laisser te consumer. Brusquement il se lève et tu te demandes ce qu’il se passe, ce qu’il va faire. Sauf que ton questionnement trouve très vite sa réponse. Tu sens ton col être tiré et la seconde suivante, ses lèvres se poses sur les tiennes. Tu ne comprends pas grand-chose, à vraie dire, tu ne cherches pas non plus à comprendre. Tu sens sa langue glisser sur tes lèvres, cherchant à se frayer un chemin vers la tienne. Chemin que tu lui offres en répondant à ta baiser, laissant la tienne rejoindre la sienne sans grands efforts. Ta main glisse le long de son bras pour venir mourir dans sa nuque. Ton cœur bat trop rapidement et tu te sens vaciller, émotions bien trop brutales pour que tu arrives à contrôler quoi que ce soit. Tu prolonges se baiser avec une envie non dissimulée, pourtant, tu finis par rompre celui-ci, complètement à bout de souffle. Ton visage ne s’éloigne pourtant pas du sien, ta main toujours logée dans sa nuque. « Je ne m’attendais pas à ça. » Non, c’est sûr. Tu avais pensé halluciner l’espace d’un seconde, puis, disons que votre rencontre n’avait pas commencée joyeusement.
AVENGEDINCHAINS
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Sujet: Re: Du café ou de l'eau? > GAKSEI Mer 2 Nov 2016 - 21:35
Du café ou de l'eau?
Gary & Aleks
J'écoutais ses paroles avec la plus grande attention, me surprenant moi même de donner autant d'intérêt à quelqu'un. Sans doute le faisais-je car il était la première personne avec qui je discutais en 5 ans, ou bien parce que j'étais séduit par nos différents points en commun, ou encore parce que je n'étais pas indifférent par son charme. Toutes ces raisons se confondaient dangereusement dans mon esprit, mais étaient par chance séparées par les réponses aux questions que je lui posais « J’avais quinze ou dix-sept ans je crois…mes parents étaient dans la cave et j’écoutais leur conversation avec un groupe de chasseurs…ça a duré deux trois minutes il me semble, avant que mon meilleur ami me secoue dans tous les sens. » en l'écoutant, je comprenais mieux le fonctionnement de son don. Finalement, même s'il était puissant, il comportait tout de même un point faible d'une grande importance, car son corps se retrouvait sans défense. Cela dit, s'il était capable de déposséder plusieurs personnes en même temps, alors ce point faible n'était finalement pas si important.
Durant cet instant ou je pouvais sentir ma main, j'eus l'impression de m'être finalement libéré de toute la noirceur qu'avait prit mon âme. En réalité, la raison même de ma colère n'était pas du au fait que je perde mon pouvoirs, mais à la perte de cette main gauche. Certes, il était vrai que contrairement à un bon nombre de mutants, je ne considérais pas mon don comme une malédiction, c'était d'ailleurs même le contraire. Seulement, si j'avais bien réussi à vivre ces 18 années avant sa manifestation, alors j'étais capable de pouvoir vivre après sa disparation. En revanche, ce n'était pas la même chose avec ma main, sa perte me liait à un handicap que je ne pouvais nier. Un handicap qui me rappelait tous les jours, cette agression, et qui me rendait de ce fait à la fois physiquement, et mentalement faible.
Je n'étais plus parvenu à me contrôler, et j'en ignorais les raisons. Cependant, j'étais conscient l'attirance physique que j'avais envers lui mêlé à mon absence totale de relations sentimentales, voir même passagères, n'y étaient pas pour rien. Toujours est-il que sur le moment, mon intention n'avait pas été de réveiller la bête qui était en moi, mais plutôt de me laisser aller à un geste passionnel et délicat. Le contact de sa main contre ma nuque, ainsi que de mon corps à moitié nu contre le sien, éveilla de nouveau frissons, qui s’accentuèrent face à l'intensité que prenait notre baiser. Celui-ci fut finalement brisé par nos corps essoufflés, ce qui ne m’empêcha toutefois pas de lâcher un grognement de déception. Mais cet arrêt, signa mon retour à la réalité, je retrouvais petit à petit mes esprits, et ouvrait les yeux, « Je ne m’attendais pas à ça. » murmura t-il, trouvant la force de dire un mot. Mes lèvres tentèrent de former un sourire, ne pouvant masquer un certain embarras « Pardon, c'était plus fort que moi » répondis-je, calmement, encore choqué par cette nouvelle facette dont je ne me connaissais pas. Mes bras quittèrent son col pour regagner le mien, je ne savais plus quoi dire. Un rapide coup d’œil par la fenêtre me permit de remarquer que l'orage avait passé, et que le ciel avait retrouvé son calme, j’étais conscient qu'il allait devoir rentrer, mais j'étais partagé par l'idée de le voir rester, et celle de remettre les différentes étapes de cette journée en ordre, avec l'aide d'un verre de vodka. « Je...je vais devoir fermer, sinon je vais avoir la mairie sur le dos » mais ça ne voulais pas dire pour autant qu'on ne peux pas continuer chez moi, pensais-je, « Mais...si tu veux que je t'aide pour ton don, laisse moi ton numéro et on pourra se voir le week-end par exemple, enfin si tu veux » j'avais toutefois été incapable de lui témoigner mes pensées, sans doute étaient-elles trop déplacées. Je n'avais également pas eut le cran de lui dévoiler qu'il m’intéressait, et que je souhaitais principalement non pas le voir pour son don, mais afin d'en apprendre plus sur son passé, sa vie, je voulais le découvrir tout simplement. Il ne le savait pas encore, mais faire sa connaissance m'avait libéré d'un cauchemar mentale qui me consumait jour âpres jour.
AVENGEDINCHAINS
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Sujet: Re: Du café ou de l'eau? > GAKSEI Mer 2 Nov 2016 - 22:11
Du café ou de l'eau?
Gary & Aleks
Vos lèvres se séparent et pourtant, tu restes près de son visage, complètement perdu par ce qu’il venait de se passer. Tu peux sentir son souffle se mêler au tiens, telle une caresse interdite que tu t’étais jurer de ne jamais plus partager. Tu l’entends légèrement grogner et tu ne peux t’empêcher de sourire très légèrement. « Pardon, c'était plus fort que moi » Tu te mords doucement l’intérieur de la joue, ne sachant pas trop comment réagir, quoi dire. « Tu n’as pas à t’excuser. » Tu avais murmuré ses paroles dans un souffle, ses bras quittant ton col pour retrouver son propre corps. Tu sens le froid caresser ta peau alors que vos corps s’éloignent, créant une nouvelle distance entre vous. Distance que, directement, tu trouves très désagréable. Tu te replace convenablement dans ton canapé, mal à l’aise devant ce silence, cette situation. Que devais-tu faire ? Devais-tu dire quelque chose ? Tu n’avais plus eu ce genre de comportement depuis bien longtemps et, bien malgré toi, ton corps frissonnait toujours quand tu repensais à ce qui c’était passé quelques secondes plus tôt. « Je...je vais devoir fermer, sinon je vais avoir la mairie sur le dos » Tu sens un petit pincement te prendre à la gorge à l’idée de devoir quitter les lieux, partir, rompre ce qui avait été créé. Ça t’avait fait du bien de t’ouvrir, de parler sans contrefaçons. « Mais...si tu veux que je t'aide pour ton don, laisse moi ton numéro et on pourra se voir le week-end par exemple, enfin si tu veux » Tu te mords la lèvre l’espace d’un instant, te levant pour approcher de cette table où tu avais abandonné ton sac avant qu’il ne t’attaque. Te baissant sans avoir encore répondu quoi que ce soit, tu ramasses ton sac.
« Si tu penses vouloir prendre des risques, pourquoi pas…Je… » Tu sors un morceau de papier et un stylo, écrivant rapidement ton numéro de téléphone pour revenir vers le comptoir et l’y déposer en silence. « J’y vais, j’ai encore beaucoup de boulot et une dissertation à écrire… » Tu souris faiblement avant de te diriger vers la porte, déverrouillant celle-ci. Néanmoins, avant de partir, tu te figes l’espace de quelques secondes, le regard rivé sur l’horizon et sur ce temps qui avait cessé d’être capricieux. « Garett. » Tu te retournes légèrement vers lui, capturant son regard avec le tiens. Tu hésites, pourtant, tu finis par dire simplement. « C’était sympas. » Tu souris très légèrement, un étirement de tes lèvres assez subtile avant de disparaître de l’autre côté de la porte. Le vent est glacial, t’offrant des frissons. Pourtant, ce ne sont pas les mêmes frissons que tu avais éprouvés en sentant ses lèvres sur les tiennes…non, c’était moins agréable.