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Cesare DeMaggio
Cesare DeMaggio

ADMIN - master of evolution
MESSAGES : 45269
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 32 Icon_minitimeJeu 18 Aoû 2016 - 13:36

Citation :
La nature humaine, p’t’être que Blaze avait été trop ambitieux, à prétendre pouvoir la connaître et la prédire dans un claquement de doigts, à force de naviguer parmi les gens. Ceux-ci lui restaient toujours aussi inconnus, et distants, et inatteignables. Il aurait facilement pu prétendre qu’il était du genre à pouvoir capter les autres sans vraiment faire d’effort ; à force de naviguer sur les routes du pays, à faire des rencontres au gré du vent depuis des années, on commençait quand même à s’créer un échantillon de connaissances, de différentes personnalités qui, ensemble, formaient un patchwork d’existence. Quelque part, le Macey s’était au moins cru appartenir à cette grosse mélasse d’vie, où les gens venaient et partaient sans qu’il n’en ait quoique ce soit à foutre. En tout et pour tout, il avait concentré son énergie sur un groupe restreint de gens : quelques éléments chanceux, choisis dans le néant, pour accrocher son attention et sa bonne volonté. Il n’confiait pas un brin du temps qu’il avait sur terre à n’importe qui, le chasseur : sa vie entière, elle se résumait à combattre des démons et des projections semi-physiques d’êtres morts depuis belle lurette. En gros, à force de côtoyer la Faucheuse et tous ses agents, il avait, malgré tout, appris à apprécier la vie telle qu’elle était. Ça faisait de lui presque quelqu’un de radin sur l’temps dont il disposait : un chasseur n’vivait jamais très vieux, alors autant n’pas gâcher les jours qu’il avait, dans quoique ce soit qui n’serait qu’un détour loin d’être nécessaire, dans la destinée bien tracée par le patronyme qu’il portait si fièrement. Et pendant des années et des années, pour le brun, y’avait pas eu de sacrifice plus noble que celui qu’il s’imaginait faire, un jour ; crever pour la prospérité, perpétrer dans les mémoires son existence – au moins un peu, quoi, pour l’honneur – et quitter c’monde au moins en ayant essayé d’y faire une différence. Là où bien trop peu d’gens regardaient, en règle générale. Combien d’personnes avait-il sauvées déjà, Blaze ? Il n’y pensait que très rarement, peu désireux d’se voir comme le héros qu’il n’était pas. Il tuait aussi, d’l’autre côté de la barrière, et y’avait bien souvent des gens qu’on n’pouvait pas sauver. Chaque âme sauvée, équivalait à au moins une autre sacrifiée pour que-dalle, au fond. Mais comment serait-il censé passer son dernier jour de subsistance sur cette terre ? Alité dans un putain de lit, en vieux croulant, incapable de manger par lui-même, d’marcher par lui-même, d’penser par lui-même, comme un vieux légume décrépi attendant juste la mort ? Ou comme un con, en traversant la route sans avoir regardé des deux côtés d’la rue ? Ou mieux encore, à cause d’une maladie de merde, bouffant son intérieur et transformant chaque part du système de survie de son corps, en une attaque hostile le ruinant totalement ? Il avait une vision bien cynique de la vie, Blaze, à force d’côtoyer celle-ci et de danser avec la mort. A l’âge qu’il avait, il avait failli crever un certain nombre de fois, déjà : mais il était toujours là, et souvent, il n’savait pas si c’était parce qu’il était bon à c’qu’il faisait, ou si c’était parce qu’il était juste un imbécile. Y devait bien y avoir des gens, là-dehors, qui pensaient que crever, c’était mieux que vivre sous quelque aspect que ce soit.
Il n’était pas désespéré au point d’en être suicidaire, quand même, Blaze, lorsqu’il s’présenta juste devant Maddie. Elle n’représentait pas une vision agréable, et elle avait tant ruiné les choses qu’il n’arrivait pas à savoir si c’était une bonne chose d’la savoir en pleine santé, saine et sauve, à l’autre bout du pays, par rapport à l’endroit où elle l’avait abandonné. Y’aurait bien eu une part égoïste, arrogante et orgueilleuse du jeune homme qui aurait voulu qu’elle soit enterrée six pieds sous terre, quelque part dans une forêt : au moins, ç’aurait signifié que l’lâcher, ça n’aurait pas été un choix qu’elle aurait fait, mais une nécessité cruelle qui se serait imposée à elle, et l’aurait fauchée elle tout autant qu’elle l’avait fauché lui. Mais non. Madison avait choisi de le laisser. Elle avait pesé et soupesé leurs existences, leur existence ensemble, et elle avait jugé que ça n’en valait pas la peine.

Alors subitement, tout le système nerveux du Marcey était remis en question : lui qui avait cru pouvoir naviguer sainement dans l’océan des autres, il découvrait aujourd’hui, sous le ciel gris clair d’un bled dont il avait vaguement entendu parler, qu’il s’était juste fait berner. Comme beaucoup d’autres cons avant lui : des jolies jambes, des cheveux blonds, un beau décolleté, et fallait croire qu’il avait juste perdu la boule. Comme le premier des imbéciles. Habituellement, c’était lui qui faisait tourner les têtes, arnaquait un peu les nanas en leur racontant des histoires assez folles pour perturber leur quotidien merdique – et hop, ça marchait facilement, comme ça. Mais là, c’était lui qui s’était fait rouler, comme un amateur : ces idiotes de féministes y verraient peut-être une quelconque justice. Lui, il y voyait juste de la merde. Au moins, il n’avait jamais fait miroiter à ses conquêtes une vie heureuse, paisible, équilibrée, pendant deux longues années. Plus de sept-cents putains de jours qu’il avait ruinés. Pour Madison. Parce qu’il était con. Au fond, y’avait pas d’autre explication. Et maintenant, il était là, comme le premier des crétins, prêt à écouter c’qu’elle avait à dire. Parce qu’il en avait besoin, si c’était pas pathétique, ça. Encore et encore, à travers tout l’pays, il avait parcouru des centaines, des milliers de kilomètres pendant les derniers mois, allant de déception en déception, d’espoir en écrasements contre un mur de glace, pour s’retrouver là. Là, nulle part et partout à la fois. Il s’en foutait d’irradier de la haine la plus viscérale qui soit ; elle le méritait, et elle mériterait tout ce qui lui viendrait dans la gueule. Au fond, si tout ça, c’t’histoire de merde, c’était ce qu’il avait récolté pour avoir été un coureur invétéré pendant sa jeunesse, la justice avait une façon d’être disproportionnée par rapport au crime. Alors voilà. Tout c’qu’il s’donnait la peine d’exprimer à haute voix, et tout ce qui parlait de lui-même dans ses silences, ses soupirs et ses gestes : elle le méritait. Et il avait bien l’droit de le lâcher. Parce qu’après tout, ça faisait une éternité, il lui semblait, qu’il remuait ciel et terre : tout ça pour arriver là. Sur le perron d’une baraque de banlieue, qui n’payait pas de mine et avait surtout l’allure du lieu le moins attractif qui soit. Ça faisait bien longtemps que lui, il avait laissé la maison de ses parents derrière lui : et d’aussi loin qu’il s’en souvienne, jamais ça n’lui avait traversé l’esprit d’un jour, s’contenter de ça. Quatre murs, un toit, une jolie petite barrière, des gentils voisins : il savait déjà que c’genre d’endroits était rempli de mensonges et de traitrises. Peut-être était-ce parce qu’elle y avait passé trop d’temps, que la blonde était c’qu’elle était. Maintenant, il n’savait plus. Il n’savait plus rien d’elle, et tout autant qu’il avait eu une curiosité insatiable à la découvrir, à l’époque, et à faire partie d’sa vie, y’a pas si longtemps que ça ; ce soir, il était juste vide. Vide d’intérêt. Pour elle. Pour les ‘et si’ qu’il ne s’était que trop construits. Il était épuisé. Et si elle s’était au moins prise d’une quelconque affection niaiseuse ou pleine de pitié pour lui, elle ferait au moins c’qu’il attendait d’elle. C’n’était pas trop demandé, au fond, d’réparer un tant soit peu les dommages qu’elle avait causés dans sa vie à lui.
Il avait au moins cru qu’il ferait preuve d’un peu plus d’bonne volonté. Mais peut-être avait-il lui-même sous-estimé l’impact de la bombe atomique qu’avait été Madison, sur sa foi en quoique ce soit. Les autres. Les secondes chances. Les ‘et si’. Voilà qu’ils florissaient à nouveau très vite dans sa tête, alors qu’elle parlait, parlait, et qu’il demeurait un visage de marbre, le regard partout sauf sur elle. Maddie, elle aurait pu douter qu’il l’écoutait même, mais il l’écoutait – c’était déjà plus que c’qu’elle avait fait pour lui. Et… et si. Et si. Et si. Il revinrent s’rappeler à son âme, enserrer ses tripes dans un étau glacé- ça devenait carrément insoutenable de n’pas ouvrir la bouche, gueuler, hurler. Ça faisait des mois qu’il retenait ça ; qu’il avait cette vague de colère blanche et aveuglante qui grimpait en lui quand la clairvoyance venait, et lui indiquait que tout disait autour d’lui, que Madison s’était juste cassée, et qu’il devait arrêter de s’construire des hypothèses. Ç’avait été clair comme de l’eau de roche, dès le premier instant, quand il était rentré dans cette chambre de motel et que son placard avait été vide. Mais il avait tourné dans un déni dont il avait eu besoin : il n’aurait jamais cherché, il se serait juste enfoncé dans sa hargne, s’il s’était fait à l’évidence dès le départ. Peut-être aurait-il dû, parce que le récit qu’il écoutait là, allait l’rendre marteau.

Et tout c’qu’elle disait, n’faisait que confirmer la violente et dégueulasse impression qu’il avait toujours eue depuis qu’elle s’était cassée : il n’l’avait jamais vraiment connue. Alors que lui, comme un crétin, il s’était offert sans concession à une Madison qui était partie sans s’retourner. Et elle s’en était trouvé, des bons prétextes de merde- oh, elle avait une bonne petite phrase pour tout. Blaze aurait pu en ricaner d’ironie, d’amertume, si seulement c’étaient ces sentiments-là qui prévalaient en lui. Ça n’l’était pas : à force d’avoir flirté aux abords d’un abysse, il avait dû plonger droit dedans, probablement. Y’aurait eu un monde, où elle, lui annonçant qu’elle était enceinte, aurait pu s’passer dans un autre contexte, et avoir d’autres conséquences. Et si. Et s’il avait juste été un bouseux d’abruti normal, sans histoire et sans lien au surnaturel, qu’est-c’qu’elle aurait fait ? Et si. Et s’il n’s’était pas lui-même bougé le cul pour faire l’tour d’un des pays les plus vastes du monde, qu’est-c’qu’y se serait passé ? Oh, franchement, elle pouvait croire c’qu’elle voulait- lui, il savait qu’il faisait un putain d’effort insurmontable à rester là, bras-croisé, plutôt qu’à lâcher la vague de douleur, hargne et haine qu’il avait envie de lui cracher à la gueule. Qu’elle ait au moins un échantillon de c’qu’elle faisait endurer aux autres. C’qu’elle lui avait fait endurer à lui. Il n’était pas altruiste, Blaze ; il n’tendait pas la joue gauche, et tout c’qu’il voulait, c’était que Maddie le fasse, elle, qu’il lui balance la même gifle qu'elle lui avait envoyé dans la tronche, pour voir c’que ça faisait. Qu’elle pleure donc. Tout autant qu’il se serait si volontiers plié en quatre pour n’pas que ça arrive quelques mois plus tôt, il n’avait pas bougé d’un pouce, là. « Alors c’est quoi l’truc, l’arnaque dans l’histoire ? » parvint-il quand même à articuler, ravalant bien assez vite l’hésitation pitoyable de son premier mot, pour s’laisser dévorer par sa hargne à nouveau. « C’est l’môme d’un autre, ou quoi ? » il aurait presque préféré que ce soit c’qu’elle avait à lui dire. Non pas parce que l’idée d’être un père était plus insupportable que celle d’avoir été encore plus trompé. Mais au moins, ça pouvait vouloir dire autre chose que c’qu’il avait déjà deviné. Et c’était tellement con, tellement hypocrite, que c’en faisait probablement trembler toutes ses chairs, du sommet de son crâne à la plante de ses pieds, ancrés dans le sol, alors qu’il se détachait de son pan de mur pour pouvoir faire quelques pas dans la pièce. « Ou alors t’as carrément décidé par toi-même que c’était mieux d’sauver notre bébé, toute seule. » et les mots qu’il aurait cru si difficiles à dire à haute voix, étaient en fait sortis infiniment aisément. Avec l’acide d’un venin âcre. Et l’arôme de destruction que Maddie avait laissé dans son sillage. C’était comme grimper une haute montagne, que d’escalader l’échelle de la hargne bouillante qui s’échauffait en lui : de froides, ses répliques devenaient graduellement hargneuses – rhétoriques, tout simplement, parce qu’il n’avait même pas envie d’entendre ses réponses, d’la voir parler. Il voulait juste qu’elle subisse, qu’elle s’imprègne de sa fureur et qu’elle l’encaisse, et qu’elle vive avec. Comme il devrait vivre avec toutes les conséquences de ses décisions, à elle. Ces choix qu’elle avait faits pour eux. Toute seule. « J’suis désolé si j’suis censé y voir quelque-chose de noble- » dans sa voix, vibrait cette lave incandescente, similaire à la haine qu’il avait pour ceux qu’il avait l’habitude de chasser. Ses clairs et indéniables ennemis – il n’aurait jamais cru que la trahison viendrait d’aussi près de son cœur. « Tout c’que j’vois, c’est ta putain de lâcheté. » et il n’avait pas b’soin que Maddie se défende, il n’avait pas envie qu’elle le fasse. Alors il enchaina, comme s’il avait ouvert les valves d’un barrage rempli d’eau brûlante. Enfin il l’avait trouvée, et il comptait lui lâcher chaque réplique cinglante qu’il avait construit dans sa tête, et lui offrir comme récompense pour son sacrifice, chaque relent de hargne, d’abandon et d’incompréhension qu’elle avait égarés en lui. « Quoi ?! Dans ta tête tu t’étais dit quoi, hein ?! Que j’m’en foutrais ?! Que j’t’aiderais pas parce que j’suis un chasseur, et qu’on baisait avec la contraception parce que TOUS LES DEUX on n’voulait pas d’vie comme ça ?! Tu vas tout rej’ter sur ma gueule, c’est ça ?! » aussi aisément qu’un matin tout simple était devenu un cauchemar, la tension froide fondait, dévoilant la blessure brûlante qui marquait encore son âme à lui. Le désarroi. La solitude. Le froid. Le-… néant. Elle n’avait aucune idée de c’qu’elle avait égaré derrière elle, parce qu’évidemment, elle était celle qui s’cassait. Toujours. Pourquoi aurait-il dû être différent ?! « Y’a rien d’noble dans c’que t’as fait -… t’as tout ruiné parce que t’as cru que t’avais l’droit de décide de MA vie, pour moi. » que le ton soit hurlé ou simplement parlé, ça n’avait plus d’importance maintenant, tout semblait avoir la même intonation douloureuse.
« Devine quoi- j’t’aurais pas perdue q’toi, j’vous aurais perdus tous les deux-… Mais hein, c’quoi l’histoire ?! ‘Ce que Blaze n’sait pas ne peut pas le blesser ?! » il en ricanerait presque, encore, si sa gorge n’était pas piégée dans un étranglement étouffant. « Et tu vas faire quoi, là ?! Tu joues les infirmières et les filles d’la campagne en espérant que ça fasse disparaître ton pacte ?! C’est comme ça qu’tu cherches une soooolution ?! J’suis censé croire ça ?! » il n’avait jamais douté d’elle – jamais. Et Madison lui avait ouvertement prouvé qu’il avait eu tort d’avoir autant foi en elle ; alors autant douter d’tout. Si ça s’trouve, cette histoire de merde, son pacte, son bébé, c’était tout d’la connerie. Tout autant qu’y’avait une part cruelle et cynique qui s’disait ça, et aurait voulu le hurler si seulement il avait pu croire que ça lui ferait mal à elle comme un poignard entre les côtes, il savait que c’n’était là que la construction réflexe de son esprit. Il savait, qu’cette histoire débile était vraie, et que Madison était assez altruistement égoïste et hypocrite pour croire que c’qu’elle faisait, c’était la bonne solution. « Et si j’étais pas venu- tu serais revenue dans neuf mois, la bouche en cœur, comme la putain d’menteuse que t’es ? Et-… et quoi ?! Tu pensais qu’tu pourrais disparaitre entre le réveil et le p’tit déjeuner et que j’ferais rien ?! Que j’m’en foutrais ?! » c’était tellement-… tellement trop, cette histoire. Peut-être que ça parlait pour l’ensemble de ces deux ans d’illusion, de rien, d’amour infondé et illusoire. « Qu’est-c’que tu croyais que j’ferais, hein ?! » cette phrase resta sans doute suspendue dans le silence le plus longtemps, comme s’il attendait vraiment une réponse. Avait-elle vraiment si peu foi en lui ?! Qu’est-c’qu’elle avait pensé ? Qu’il s’mettait à avoir des relations sur le long terme avec des nanas, comme ça, juste pour le fun ?! « Après deux ans, m’dire la vérité t’semblait si INSUPPORTABLE que t’as juste préféré te casser ?! Tu croyais quoi ?! – que j’t’enverrais chier, plutôt que d’vouloir faire quelque chose ?! J’suis un connard à c’point dans ta tête, c’est ça ?! » était-ce ce qu’elle avait toujours pensé de lui ? Ce qu’elle avait pensé, chaque jour depuis le moment qu’elle avait découvert qu’elle était enceinte ? A chaque fois qu’elle le regardait, à chaque fois qu’elle l’embrassait, qu’elle se blottissait dans ses bras, qu’elle dormait à côté de lui ?! Combien d’fois s’était-elle répété qu’il n’en valait pas la peine ? Ou qu’il la laisserait tomber mille fois, plutôt que d’l’aider ? Qu’il l’enverrait paître, plutôt que de s’préoccuper de l’enfant qu’ils pourraient avoir ?! Combien d’fois s’était-elle dit, rien que par sûreté, qu’il n’en voudrait d’toute manière pas de ce bébé, parce qu’il était un chasseur et il n’savait pas quelle autre connerie ?! Ouais, ç’aurait été compliqué- mais au moins il aurait eu son mot à dire. Là, Madison avait écrit toute leur histoire ; un subit point final, qui n’laissait plus aucune chance pour rien. Rien d’autre que le désarroi, qui passa dans un souffle, plus proche du sanglot ravalé, chargé de confession, plutôt que de la marque d’une colère quelconque. Peu importait la rage qu’il exprimait comme ça, si aisément – c’qu’elle avait laissé derrière elle, Maddie, c’était de la tristesse, de la douleur plus qu’autre chose. « T’as tout ruiné, Madison… Juste parce qu’après deux ans, j’valais pas assez pour qu’tu m’fasses confiance. » quel beau bilan. « T’es pas noble. Et t’as sauvé personne. T’es juste… une égoïste de merde. » qu’est-c’qu’il pouvait dire d’autre, qu’est-c’qu’il pouvait croire d’autre ?! « C’était plus facile de m’laisser derrière, d’tout lâcher, d’complètement tout ruiner, plutôt que d’me dire la vérité ? » n’était-ce pas ça, ce qu’il signifiait sans oser le dire, le point final qu’elle avait laissé derrière elle dans cette chambre de motel d’où elle avait disparu ? Voilà. Il avait comblé les vides. Et maintenant quoi ?
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Isolde Saddler
Isolde Saddler

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SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 32 Icon_minitimeJeu 18 Aoû 2016 - 14:10

Citation :
Maintenant que l’angoisse des dernières heures commençait à redescendre, Isolde avait l’impression qu’elle pourrait bien dormir des jours entiers, rien que pour se remettre de tout ça. Ce serait mérité sans doute, alors que la soirée avait été compliquée avant même que Cesare ne parte et dès lors qu’il avait franchi la porte de la maison, les choses ne s’étaient pas arrangées, bien au contraire. Elle n’avait pas réussi à s’endormir ne serait-ce qu’une poignée de minutes et dès qu’elle avait reçu un message de Cesare pour la prévenir que sa cousine et lui allaient tenter quelque chose pour récupérer le fils de sa cousine, ça avait été d’autant plus impossible de trouver le sommeil, alors elle s’était occupée de toutes les façons possibles et imaginable, elle avait même fait le ménage dans toute la baraque, c’était dire à quel point elle avait eu besoin de s’occuper. Finalement, son téléphone avait sonné et avec ce coup de téléphone, les choses s’étaient encore plus compliquées. Elle était à l’hôpital depuis des heures et des heures. Elle avait passé la nuit et la journée à se faire du souci, à réfléchir à des trucs dont elle se serait bien passé et au bout d’un moment, elle avait eue l’impression qu’elle était en train de devenir complètement cinglée. Mais, y avait eu un truc dans le fait d’être complètement angoissée qui avait été plus efficace que toute la caféine qu’elle avait pu ingérer, pour la maintenir éveillée. Maintenant que Cesare était réveillé et que son inquiétude redescendait peu à peu, elle pouvait sentir le contre coup de la nuit blanche et angoissante et ça lui donnait l’impression d’être complètement épuisée. Peut-être bien qu’au moins, en rentrant chez elle, elle s’endormirait comme une masse dans son lit, en oubliant même que Cesare n’était pas à ses côtés. De toute façon, elle savait que Cesare était mieux à l’hôpital que chez elle, vu les blessures qu’il avait.

Le savoir là au moins, ça pourrait la rassurer quand elle serait chez elle. Indéniablement, il était plus en sécurité à l’hôpital, avec des médecins qui viendraient s’occuper de lui si y avait quelque chose qui n’allait pas, que s’il avait été loin d’elle, parce qu’il avait été de nouveau chez son père. Même avant que ce dernier ne le poignarde, Isolde ne s’était jamais sentie complètement sereine à le savoir là-bas. L’expérience qu’elle avait avec Rafael DeMaggio ne l’avait jamais aidée à faire taire toutes les inquiétudes qu’elle avait concernant Cesare. Alors, s’il devait ne pas être avec elle, il était forcément mieux ici que chez son père. Ils pouvaient bien parler de films comme de la pluie et du beau temps maintenant, ils pouvaient bien se permettre de penser à autre chose qu’aux trucs stressants après tout. « Ouais, c’est une information essentielle, je dormirai mieux la nuit maintenant. » Peut-être que dans les couples normaux, c’était le genre de détails qu’il était vraiment important de savoir, mais eux, ils n’avaient jamais passé une soirée devant la télévision de toute façon et ce n’était pas plus mal comme ça de toute évidence. « Ça fait déjà un film que je pourrais te faire regarder. » Et pas pour le casting parce que de toute évidence, elle n’était pas sûre que le fameux Jack Nicholson soit vraiment dedans, ça lui disait quelque chose, mais c’était pas impossible qu’elle se plante de film. Elle avait l’habitude de s’y connaitre mieux en bouffe qu’en film et pourtant, quand il s’agissait de la bouffe d’hôpital, ça devenait vite compliqué et nan elle n’avait pas pensé à demander le menu, fallait pas trop lui en demander non plus, vu son état actuel. « Nan, j’ai pas demandé. » Elle aurait peut-être dû, pour les allergies et tout ça. Mais Cesare lui avait jamais signalé être allergique à quoi que ce soit et elle, c’était les fruits de mer qu’elle ne pouvait pas manger, y avait quand même peu de chance qu’ils servent un truc à base de fruits de mer à l’hôpital. Elle laissa échapper un léger rire en regardant Cesare explorer le fameux plateau de nourriture, avec probablement de la purée et du poulet. Même les purées pour bébé que Clara devrait bientôt manger, ça avait l’air moins bizarre. « Non, je n’oserai pas critiquer un repas pareil, voyons. » C’était carrément ce qu’elle faisait depuis un moment, mais bon. Le sourire aux lèvres, elle attrapa le verre que Cesare lui tendait pour avaler une gorgée d’eau. « En plus c’est de l’eau d’une grande qualité. » Elle haussa les sourcils, d’un air impressionné, quand bien même c’était loin d’être le cas, après tout, c’était juste de l’eau, rien de plus exceptionnel et sans doute qu’eux, ils avaient l’air de gros gamins à tout critiquer comme ils le faisaient. Tant pis, l’atmosphère était plus légère que quand il avait été endormi et ça faisait vraiment du bien.
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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 32 Icon_minitimeJeu 18 Aoû 2016 - 17:38

Citation :
Y’avait des fêtes de famille qui, indéniablement, auraient leur propre aspect, si Cesare et Isolde devaient un jour les célébrer. Par exemple, le jour où il fêterait ses trente ans, ce ne serait sûrement pas en étant beaucoup plus entouré que ce soir : pas par quelques membres de sa famille, en tout cas. La seule personne parmi les DeMaggio qu’il aurait voulu avoir à ses côtés pour cet événement, était désormais morte- disparue trop jeune, et uniquement synonyme de souvenirs douloureux, pour l’heure. Peut-être que d’ici trois ans, le brun se serait fait au deuil, au point d’pouvoir voir les choses différemment ; mais pour ce soir, il préférait largement occuper assez son esprit pour ne pas avoir à penser à Aria, plutôt qu’à puiser en lui quelque chose de positif à ressasser. Parfois, ravaler le passé était préférable à juste se laisser plomber par celui-ci, hein. Au-delà des anniversaires, les grandes cérémonies n’seraient pas beaucoup différentes : si un jour ils devaient baptiser Clara, qui pourrait bien être invité ? Plus des amis que de la famille, au fond. Isolde n’avait plus de parents directs, et tout ce qui restait à Cesare, c’était le père de l’année, en la personne de Rafael. En gros, l’événement serait encore une petite cérémonie intime, avec quelques connaissances, des amis – Aldrich, probablement – mais pas grand-chose d’autre. Même s’ils devaient se marier, hein : comme avait dit Isolde, puisqu’elle voulait un mariage plutôt minimal et loin des fêtes pompeuses, ce serait pour sûr ce qu’elle aurait. Déjà, demander à Cesare de s’trouver au moins deux témoins relevait de la tâche bien ardue. C’n’était pas pour rien, que ce genre de vie-là lui avait toujours paru être totalement inatteignable. Même pour son entourage – aussi limité était-il, ce serait quelque chose de bien compliqué à appréhender. A Radcliff, il semblait bien difficile d’faire en sorte que les choses soient un peu moins bizarres qu’elles ne l’étaient en soit. Mais ils étaient là – fallait bien faire avec : désormais, c’coin de monde ferait partie de leurs vies, d’une façon ou d’une autre. Tout autant qu’il aurait voulu fuir cette ville à une époque, maintenant, c’était une autre histoire. C’était ici que Clara était née, alors Radcliff serait toujours au moins un nom sur le certificat de naissance de leur fille : toujours plus que ce qu’il était lui, puisque son nom à lui, n’figurait même pas sur le document.

Pour autant qu’il le pouvait, donc, il comptait bien faire en sorte de passer ces moments censés être festifs, avec Clara et Isolde. Et peut-être bien qu’avec le temps, les apparences, ou ce qui était écrit sur un bout de papier, ou ce que les autres voyaient comme la normalité n’aurait pas d’importance. Ça n’semblait déjà pas en avoir, alors que la mutante et lui semblaient totalement s’faire à l’idée de juste fêter leurs anniversaires comme ça. Leur histoire, ses travers, ses complexités, les obstacles qu’ils avaient enduré et surmonté – même leurs victoires ; tout ça, ça n’appartenait qu’à eux. Au-delà des blagues qu’ils se faisaient, aucun d’eux deux n’avait certainement besoin d’un tee-shirt ou de sous-vêtements spécifiques pour clamer haut et fort qu’ils étaient la propriété de l’un et de l’autre. M’enfin, si ça pouvait permettre de faire taire certaines mauvaises langues, et rabattre le caquet des pimbêches du lycée… Cesare en eut un ricanement, levant les yeux au ciel. « Y manquerait plus que l’autre conne du lycée ait entendu parler de moi à l’époque pour que ce soit encore pire pour toi. Tout l’monde dira que t’as fini avec l’asocial de Radcliff, ou quelque chose du genre. » il avait lui-même subi les moqueries à l’époque, même si personne n’avait jamais osé s’foutre de sa gueule juste sous son nez. Il avait entendu les murmures, les choses qu’on disait sur lui – il avait décidé de les ignorer, et appris à faire avec, durant tout le temps qu’il avait été dans ces couloirs. Mais sûrement que ça aussi, c’était une bonne raison qui f’sait qu’il haïssait Radcliff. Au moins, rien qu’à l’extérieur, il était plaisant à regarder, c’était toujours ça de gagner ; quand on essayait pas de le connaître, il pouvait être l’image d’un mec que beaucoup envieraient à Isolde. Pourtant, elle avait connu bien des merdes à cause de lui – ils avaient dépassé tout ça, mais ça n’effaçait rien, sans doute. Beaucoup trouveraient toujours quelque chose à critiquer : le fait qu’Isolde se retrouve maire de la ville, peut-être, ou qu’elle soit mère à vingt-cinq ans. Les gens, ils trouvaient toujours quelque chose à redire sur tout et n’importe quoi. Et la vie de Clara, elle, elle n’faisait que débuter dans cet univers plein de jugement et de préjugés : même la couleur d’une chambre, aux yeux d’certains, ça pouvait s’avérer hautement problématique. C’était encore bien compliqué, pour Cesare, de s’projeter dans une existence où sa principale préoccupation serait de savoir comment peindre la chambre de sa fille. Qu’ils finissent déjà cette soirée. Et ce mois. Et qu’ils arrivent jusqu’à octobre. C’était déjà assez loin comme ça, et tout ce temps pouvait être rempli d’embuches et d’imprévus… ils connaissaient si bien le coin et ses habitants, que c’n’était qu’une question d’instinct de survie, que de s’attendre à ça plus qu’au reste. Les moustiques, clairement, ils n’étaient pas les pires ennemis d’Isolde. « Bien sûr, j’ferai mon possible pour le convaincre de juste partir sans te piquer. » il ironisa alors, comme si elle lui en demandait trop. De toute manière, il ne remarquerait même pas si un d’eux s’mettait à lui tourner autour, alors Isolde, elle allait devoir faire avec les potentielles piqures. Comme lui. Au moins, à son anniversaire à elle, il ferait trop froid pour qu’il y ait des moustiques autour : encore un bon point pour sa soirée à lui. Quand elle le rejoignit avec le fameux champagne hors de prix, il eut un sourire, haussant les sourcils : « On dirait qu’y’a une progression à chaque soirée qu’on passe ensemble. Tu vois genre, la dernière fois, on avait des lasagnes de supermarché dégueux et de l’eau. Là on a des lasagnes toutes faites mais quand même du champagne hors de prix- » il n’pouvait vraiment pas s’empêcher de s’montrer sardonique vis-à-vis de ça, même s’il sourit de plus belle : « Peut-être que la prochaine fois, touuuut sera irréprochable. » même si ça semblait de l’ordre du fantasme, d’penser comme ça dans la vie qu’ils avaient.
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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 32 Icon_minitimeJeu 18 Aoû 2016 - 22:21

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Ils étaient bien, juste tous les trois, Cesare, Clara et Isolde. La blonde avait l’impression qu’ils n’avaient pas besoin de beaucoup plus. Elle en tout cas, elle se sentait avoir tout ce dont elle pouvait avoir besoin là. Certes, y avait des trucs dont elle pourrait avoir envie en dehors de cette maison. Ces trucs que faisaient les autres couples. Ne serait-ce que se promener ensemble main dans la main. Maintenant qu’il avait son chien, ils auraient très bien pu trouver une bonne excuse pour aller au parc ensemble, mais ce serait impossible. Y avait les couples qui sortaient pour aller au restaurant aussi, ils ne se posaient pas franchement de questions ces couples-là, ils avaient envie d’aller au restaurant, ils le faisaient. Eux, c’était loin d’être le cas. Ils ne pouvaient pas aller se balader tranquillement dans le parc de la ville avec leurs chiens et leur fille dans sa poussette, ils ne pouvaient pas non plus aller manger quelque part ensemble ou se promener dans la rue main dans la main, ou aller dans un bar ou un café. Tout ce qu’ils avaient, c’était là, entre les quatre murs de cette maison. Mais, c’était suffisant, largement suffisant. Ils étaient différents des autres couples de toute façon. Même à l’époque où ils auraient pu avoir tout ça beaucoup plus facilement, ils avaient été mieux rien que tous les deux, loin du reste du monde, alors, ils avaient très bien appris à ne se contenter que de ça. Isolde, elle n’était pas une fille très exigeante, alors elle pouvait très bien oublier tous ces trucs que les autres couples avaient et se dire qu’au moins, elle était bien quand elle était avec Cesare et que c’était de loin tout ce qui pouvait compter. Tant pis si du coup, y avait personne qui savait vraiment qu’il était sa propriété rien qu’à elle.

Ils le savaient tous les deux, c’était le plus important. Les autres, ils avaient appris à s’en foutre. Elle était en couple et elle savait très bien le rappeler quand on venait l’aborder avec des intentions plus que claires derrière la tête et elle se disait que Cesare devait en faire autant. Pas besoin d’afficher à la vue du monde entier qu’ils étaient ensemble, même si elle en était fière et qu’elle n’avait pas envie de le cacher par honte ou quelque chose dans ce gout-là. Du moment qu’eux ils savaient tout ça. Les autres, ils s’en fichaient. « En attendant, l’asocial de Radcliff, il est sexy et il m’aime, alors j’m’en fiche de ce qu’elle ou n’importe qui d’autre pourrait penser. » Elle avait vite appris, de toute façon à ne pas se laisser abattre par les jugements des autres. Elle avait bien donné à une époque, quand elle avait été plus jeune, peut-être plus fragile et avec plein de questions en tête, comme une adolescente quoi, mais une fois la crise passée, elle avait appris à ignorer ceux qui n’avaient rien de mieux à faire de leurs vies que de rire des autres pour des raisons bidons. Sa vie à l’heure actuelle, elle en était fière, alors y avait rien ni personne qui pourrait lui ôter ça. Elle était heureuse en couple, elle avait une fille merveilleuse et elle était probablement la plus jeune maire de Radcliff du haut de ses vingt-cinq ans, alors elle avait de quoi être fière. Même les moustiques, ils ne pourraient pas lui ôter tout ça. « Je suis sûre qu’il t’écoutera. » Manquerait plus qu’il se mette à vraiment parler aux moustiques, ce serait quand même sacrément bizarre. De toute façon, si les moustiques décidaient d’attaquer, ils ne s’en rendraient sans doute même pas compte. Alors tant pis, elle l’avait rejoint dehors avec son champagne et advienne que pourra. « C’est vrai, on s’améliore. » Elle déposa les coupes sur la table avant d’ouvrir la bouteille pour les remplir. « Qu’importe si c’est irréprochable ou non de toute façon, quand on est ensemble, c’est toujours parfait. » C’était pas difficile de voir les choses comme ça, elle se sentait toujours mieux quand elle était à ses côtés et puis, elle avait vraiment d’excellents souvenirs de leurs soirées et de leurs nuits ensemble, de quoi confirmer que c’était toujours parfait quand ils étaient ensemble.
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