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 conquer the wild (marvin)

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Marvin Smedry
Marvin Smedry

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MessageSujet: Re: conquer the wild (marvin)   conquer the wild (marvin) - Page 2 Icon_minitimeLun 8 Mai 2017 - 12:31

Conquer the wild
Meredith & Marvin



Les changements brutaux d’atmosphère semblent être l’une de mes spécialités, au même titre que le pilotage ou la gestion du stress. Une poignée de secondes, une poignée de questions, un flingue trouvé dans un placard, un autre sous un oreiller, une escalade de la tension puis une chute aussi brutale qu’inattendue… ce n’est pas une baby-sitter qu’Helen a fait venir, c’est un parc d’attraction à elle toute seule, un grand-huit ou que sais-je encore. Et la tension autour de nous, que je suscite on ne va pas se le cacher, s’amuse, elle-aussi, avec nous. C’est une chasseuse, ou une sympathisante-chasseuse, j’en mettrais ma main à couper. Si son non a tout d’abord provoqué chez moi une réaction immédiate, une crispation et l’envie violente de me protéger, la suite de ses explications a répondu à mon ah bon tendu et m’a offert une porte de sortie. Les mutants sont dangereux. Bien. Sur ce point-là, nous sommes d’accord. Je suis moi-même hein, et je suis un homme dangereux. J’étais. Les mutants sont des hommes avant d’être des monstres, et je suis le premier à avoir vu à quel point un homme à qui on a donné un soupçon de pouvoir peut facilement devenir un monstre, s’envelopper dans un complexe demiurge et perdre tout sens des réalités, toute conception des limites, toute vue des frontières de la légalité, de l’éthique et de la moralité. Les mutants sont dangereux. Pire que cela : ils sont incontrôlables. Et cette inattendue concordance de point de vue me pousse à me détendre, me pousse, aussi, à la retenir lorsqu’elle sort de la pièce pour aller surveiller mon fils, faire son travail. Attendez.  

Qu’elle me rende mon arme, dans un premier temps. Qu’elle revienne pour discuter, si elle le désire. Mes yeux sont éloquents : pour la première question, je ne compte pas lui laisser le choix ; dans le cas de la seconde, c’est une réelle proposition. Et qu’elle garde pour elle la présence des armes dans ma chambre, il ne serait réellement pas dans mon intérêt qu’Helen vienne à en avoir connaissance. Clairement pas. « Je vais ranger celui-là, quant à l’autre, on le remettra à sa place quand j’aurais terminé mon travail, ça facilitera la conversation. » Ma désapprobation doit être plus que visible, même si je ne peux que comprendre le cheminement de ses pensées. « C’est vous qui voyez » j’articule dans un grognement éloquent. Un coup d’œil, l’arme a glissé sous un meuble, hors de portée non seulement de mains baladeuses mais aussi des mains baladeuses d’un paraplégique. Aucune sensation dans mes jambes, ma paralysie capricieuse ne refluera pas aujourd’hui, je suis condamné à accepter de rester désarmé. « Je n’oublierais pas de le ranger avant de partir, je vous le promets. » Je lève instantanément les yeux au ciel, dans un soupir. Elle quitte la chambre, je me laisse retomber sur l’oreille, non sans passer ma main dessous à la recherche d’une éventuelle arme blanche délaissée elle aussi dans le coin. Rien. Prisonnier d’un lit conjugal que je n’ai pas l’impression de connaître, mes mains se croisent dans ma nuque, je contemple le plafond, cherchant à déterminer si Meredith va accepter ma proposition de discuter ou non. Et ce dont nous allons bien pouvoir discuter si elle l’accepte. Helen était la première huntress que je rencontrais qui ne fasse pas partie de mon unité. Quinn, elle est potentiellement la première avec qui je compte réellement discuter du fond.

Mes pensées errent sans amarre vers mon officier supérieur et ce jour-là, dans le nord de la Norvège, dans la neige, où il nous a rassemblés pour nous proposer de le suivre dans sa croisade de mort et de vengeance. De sauvegarde. De massacre. Eviter un massacre, d’une part, en provoquer un, d’autre part. Des massacres calculés, des massacres camouflés, des massacres nécessaires. Des bruits de pas me ramènent au présent, j’entends des petits pas grimper les escaliers, sauter sur les marches à pieds joints, courir dans une chambre. Une petite silhouette brune comme sa mère et son père. Plus brune encore, j’en ai souvent l’impression. Des bruits, des discussions, j’ai toujours les yeux rivés sur le plafond, cherchant à m’échapper à nouveau dans des souvenirs sans pour autant cesser de surveiller les bruits, pour repérer un nouveau déplacement. Un déplacement qui la mène à nouveau dans la chambre parentale, chambre désertée par le mari, chambre que je ne peux que considérer avec un regard noir chargé d’amertume. Cette fois, je lutte contre mes réflexes pour ne pas me redresser, rester allonger. « Votre femme n’est pas au courant, alors ? » Je secoue la tête dans un premier temps. Avant de verbaliser mon geste. « Je n’ai pas jugé utile de lui en parler. » Diplomatique façon de dire que ça ne regarde en rien Helen. « Je ne dirai rien. Je n’ai pas de raisons de le faire. » Cette fois, je me redresse bel et bien pour m’adosser au mur, caler un oreiller dans mes reins, la fixer sans aucune gêne pour mieux cerner sa sincérité. « Josh est vraiment un gamin merveilleux. J’aime beaucoup quand votre femme me demande de venir travailler chez vous, ça me plaît de m’occuper de lui en même temps que du reste. Et je comprends que vous vouliez le protéger de ce qu’il y a dehors. Moi c’est ma petite sœur que je voulais protéger quand j’ai commencé à apprendre à me défendre … Même si elle était déjà morte, en fait. J’apprécierais de ne pas perdre mon boulot ici, du coup. Si possible. » Je reste un instant silencieux. Protéger sa petite sœur. J’essaye de me projeter à sa place, sans succès. Je n’ai ni petite sœur, ni petit frère, ni membre de ma famille dont je sois suffisamment proche pour être incapable de me remettre d’un décès, aussi triste et déprimant qu’une telle pensée puisse être. Mon regard oscille entre elle et un point incertain entre le mur et la commode, je finis par pousser un soupir. « Asseyez-vous, Meredith. ». Autant commencer par là. Je décale mes jambes pour les plier maladroitement, comme deux membres d’un pantin désarticulé. « Josh venait tout juste de naître lorsqu’on m’a proposé de mettre mes capacités au service de la protection d’autrui. L’enfant de mon officier, lui, venait d’être abattu un mutant complètement instable. Il a voulu sa revanche, j’ai compris qu’il y avait derrière la vengeance un réel besoin de protéger la population. » C’est la première fois, réellement, que je me retrouve à formuler à haute voix les raisons qui m’ont poussé à accepter la proposition d’un frère d’arme. « Jouons franc-jeu, Meredith. Je n’ai aucune confiance en ma femme, les médecins de l’hôpital sont coincés dans ma certitude que je souffre d’une paranoïa aigüe et il faut bien reconnaître que ce genre de petites découvertes met de l’eau à leur moulin. » J’essaye de résumer ma situation. Si elle risque de perdre son boulot ? « Je ne suis pas l’homme le plus sociable du monde, vous avez du vous en apercevoir. Mais il faut aussi admettre qu’on ne me simplifie en aucun cas la tâche. » A mes yeux, tout du moins. Je soupire. « Tout ça pour dire que non, vous ne risquez pas de perdre votre boulot. Mais vous êtes la confirmation que je suis coincé dans un environnement fait pour me rendre paranoïaque. Cette ville est un coupe-gorge. Mon champ d’action est limité. Et je n’ai désormais de protecteur que le nom. » Parce que je préfère, et de loin, le terme de protecteur à celui de chasseur. « A quel degré êtes-vous organisés, ici ? » Ce n’est pas de la curiosité. C’est un besoin, réel et tangible, de reprendre contact avec cet univers. Même si je ne sais pas encore si je serai capable d’y reprendre pleinement part. Même si un même besoin de connaître l’univers des mutants se fait ressentir.


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