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 cover my heart to never let it show (elisan)

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Astrid Blake
Astrid Blake

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SUR TH DEPUIS : 29/05/2016
MessageSujet: cover my heart to never let it show (elisan)   cover my heart to never let it show (elisan) Icon_minitimeMer 22 Juin 2016 - 7:48

oh won't you be my livewire
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Tu regardes l'heure une fois de plus sur la grande horloge dans ton bureau, et tu soupires simplement à penser à l'heure à laquelle tu vas arriver. L'heure affiche 6h45 et ça fait déjà presque deux heures que tu devrais être partie du bureau et pourtant, tu es encore là, à remplir toute cette paperasse dans laquelle tu as pris du retard. Sauf que tu penses à ta sœur toute seule avec les enfants et tu sais que tu devras terminer le reste demain, même si ça te déprime. Tu es la dernière à sortir de l'immeuble, barrant les portes derrière toi et tu échappes un long soupir lorsque tu vois le ciel noir et la pluie qui tombe abondamment. C'est en courant que tu te rends jusqu'à ta voiture, déposant ton sac à main sur le côté passager. Tu tentes de démarrer, mais tu entends un râlement long et pénible avant que le silence ne revienne. Tu essayes à plusieurs reprises, avant de te rendre à la triste évidence que ce n'est clairement pas ta journée. Tu attrapes ton téléphone dans ton sac, compose le numéro de la maison et c'est Eli qui te répond. « Oui allô? » « Salut mon chéri. Peux-tu dire à ta tante que je ne sais pas à quelle heure je vais rentrer? Ma voiture ne part pas, je vais aller voir au garage si quelqu'un est encore là pour m'aider, sinon j’appellerais un taxi. » « Tu veux que je lui demande de venir te chercher? » Tu y penses un instant, mais tu te dis que ce n'est probablement pas la meilleure idée, avec la petite qui est sur le point d'aller se coucher et Eli qui pourrait s'en occuper, mais la maman poule en toi préfère qu'Evelyn reste avec eux. « Non, c'est gentil mon coeur. On se voit tout à l'heure, d'accord? » « D'accord. Bye maman. » Tu lui dis que tu l'aimes avant de raccrocher, et tu es contente de trouver une veste qui traîne sur le siège arrière. Tu l'enfiles avant de sortir de la voiture et de marcher jusqu'au garage. Heureusement ton bureau n'est pas trop loin du garage, même si tu dois tout de même marcher une vingtaine de minutes pour te rendre. Les rues sont sombres alors que le temps avance et tu marches rapidement, ne pouvant t'empêcher d'être vigilante de chaque personne que tu croises, des moindres mouvements qui se font autour de toi. Les rues se font de plus en plus vides de gens et ton pas continue de s'accélérer. Pendant un instant, tu as l'impression de voir du mouvement autour de toi, et tu repenses aux nouvelles que l'on entend depuis quelques jours, cette bête qui traîne quelque part dans les rues, d'une force incalculable et soudainement, tu te mets à courir les quelques mètres qu'il te reste à parcourir pour te rendre jusqu’au garage.

Une fois à destination, tu es tremblante. Tu ne pourrais dire si c'est à cause de la pluie, de l'eau qui dégouline de tes cheveux et qui détrempe tes vêtements. Ou bien si c'est de peur, cette sensation d'être suivie qui ne t'a pas lâcher jusqu'à ce moment précis, et même encore. Tu vois de la lumière dans le garage, mais lorsque tu tentes d'ouvrir la porte, celle-ci est barrée et tu sens la panique qui monte encore et encore en toi. Tu cognes frénétiquement contre la porte vitrée, espérant que peu importe qui est là, il aura la gentillesse de ne pas te laisser toute seule, sans voiture sous cette température en sachant ce qui peut très bien rôder pas loin d'ici. Tu es déjà en train de te faire les pires scénarios, anxieuse à l'idée de devoir retourner à ta voiture toute seule lorsque tu vois du mouvement dans le garage et quelqu'un s'approcher de la porte. Tu échappes un soupir de soulagement lorsque tu comprends qu'il s'agit d'Elias, ce géant suédois qui semble toujours présent lorsque tu as besoin de lui. Il s'approche de toi, l'air légèrement surpris et lorsqu'il ouvre finalement la porte, tu ne lui laisses même pas la chance de dire quoique ce soit que tu entres déjà dans le garage, délaissant finalement la pluie et les ravages qu'elle a pu faire sur toi. « Dieu merci, tu es là! » Tu es complètement trempée, tes vêtements collant sur ton corps alors que de l'eau coule de sur tes cheveux, tombant inlassablement sur le plancher. La porte se referme derrière toi alors que tu te tournes vers le jeune homme, cherchant comment expliquer ta présence ici sans avoir l'air trop énervée, effrayée et paniquée à la fois. « Ma voiture, elle démarre plus. Et j'avais tellement de paperasse à rattraper pour mes recherches et soudainement, il était passé six heures et je ne savais pas comment retourner à la maison et j'me suis dis que j'allais essayer de voir si tu pouvais pas m'aider. Tu m'avais dis de pas hésiter l'autre fois et je, je.. J'savais pas quoi faire. » Tu t'arrêtes un peu, histoire de prendre ton souffle et tu réalises que tu sonnes un peu folle comme ça, alors tu échappes un long soupir, tentant de te recentrer. « Je suis désolée, ça fait vingt minutes que je marche sous la pluie et j'avais l'impression d'être suivie. Tu vas croire que j'suis complètement folle. » Tu passes une main dans tes cheveux, trop rapidement, excessivement, incapable de te calmer malgré tous les soupirs. Tu attrapes ton téléphone dans la poche de ton jeans avec l'intention d'appeler ta sœur, seulement pour te rendre compte que comme tout le reste, il ne fonctionne plus. Manque de batterie, évidemment. Tu le remets dans tes poches, soudainement frustrée. « Cette journée, sérieux. » Tu t'accotes contre la porte, fermant les yeux le temps de quelques secondes, tentant désespérément les techniques de respiration qu'on apprend qu'à moitié dans les cours de yoga auxquels tu n'as assisté que sous les grandes recommandations de ta petite sœur. Tu ouvres les yeux à nouveau, pour apercevoir le regard amusé du jeune suédois, et tu te dis que le spectacle doit être vachement divertissant. « J'suis vraiment désolée. Merci d'être là. J'crois que j'ai besoin d'aide. » Un rire, mais vraiment, tu es à deux doigts de te mettre à pleurer.
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MessageSujet: Re: cover my heart to never let it show (elisan)   cover my heart to never let it show (elisan) Icon_minitimeSam 25 Juin 2016 - 0:33

Quand Elias relève la tête du moteur sous ses yeux, c'est à cause des coups qui résonnent dans tout le garage. Ces derniers semblent provenir du petit logement annexe au garage, dont toute l'équipe se sert pour les pauses ou les déjeuners quand ils ont de quoi se restaurer sans avoir à aller courir en ville, ce qui fait froncer les sourcils au mécanicien. Comme sorti d'une énième torpeur, dans laquelle il se plonge à chaque fois qu'il travaille, le trentenaire met un instant à se souvenir des derniers mots de ses collègues, partis il y a un bon moment maintenant, à en juger l'heure qu'affiche l'horloge au niveau de l'accueil. Il a dit qu'il fermerait le garage une fois qu'il aurait terminé. Et comme à son habitude, Elias s'est laissé absorber par son activité sans plus réaliser ce qui pouvait se passer autour de lui. Jusqu'à entendre ces coups – ces fameux coups contre la vitre de la pièce d'à côté qui continuent de faire un certain bruit. Déposant ses outils sur le meuble le plus proche, le géant s'avance enfin vers cette intrusion qui l'intrigue. Et le regard qu'il croise dehors, à la fois anxieux et soulagé de ce qu'il peut en comprendre, lui fait accélérer légèrement le pas. Pas question de laisser plus longtemps Susan dehors. Ce n'est qu'une fois cette dernière à l'intérieur, au sec, qu'Elias entend la pluie qui tambourine le toit sans discontinuer. A peine a-t-il le temps de se dire qu'il doit lui trouver des vêtements propres que la chercheuse enchaîne sans plus s'interrompre. Il approuve ce qu'elle dit d'un mouvement affirmatif du visage : c'est exactement ce qu'il a dit la dernière fois, de ne pas hésiter à venir le voir en cas de problème. Elle a eu de la chance qu'il ait été trop occupé par la réparation de son moteur pour ne pas avoir vu l'heure passer.  Un petit air amusé gagne son regard, alors qu'il hausse un sourcil à l'évocation du sentiment étrange qui a étreint Susan sur le chemin jusqu'au garage – l'impression d'être suivie. D'instinct, Elias relève le regard derrière elle. A travers la porte vitrée, il ne voit rien, que ce soit à cause de la pluie ou de la nuit, mais dès qu'il reporte son attention sur la nouvelle arrivée, il cherche à s'assurer qu'elle n'est pas blessée. Le géant ne sait pas si elle peut être du genre à cacher des choses, mais si des coups lui ont été donnés, il le sentira. Sa main droite se serre et se desserre doucement dans le temps où la mutation de  l'Åkerfeldt opère pour repérer tout secret trop bien gardé par la mère de famille.

Il rectifie sans attendre sa bêtise d'un “Non.” franc. Peut-être est-il un peu trop premier degré, mais jamais il ne veut la voir penser ou s'imaginer qu'il puisse la croire folle. Si elle a eu ce sentiment de ne pas être seule sur le chemin, c'est qu'il y a une bonne raison à cela. Constatant en même temps qu'elle que son téléphone n'est plus en état de marche, une fois qu'elle l'a sorti de sa poche, la petite lueur espiègle qui s'est incrustée auparavant dans le regard du blonde refait surface. Il l'observe tenter de s'apaiser encore un peu, avant de hausser les épaules. Elle n'a pas à être désolée - pas avec lui. “Il y a un téléphone au niveau de l'accueil du garage, tu peux t'en servir si tu veux. Je peux pas trop t'aider, j'ai toujours besoin d'Elspeth pour m'en servir correctement, mais j'ai l'impression que tu t'y connais mieux que moi, alors t'es sauvée.” Il désigne d'abord le bureau d'une main dans la partie garage de l'endroit, à sa gauche, avant d'indiquer la poche de son vêtement où elle a tout juste remis son portable d'un coup de menton. Il réalise qu'il a parlé d'Elspeth sans même la présenter ; d'habitude, ça ne l'aurait pas dérangé. Mais cette fois-ci, les mots dépassent un peu sa pensée quand il ne perd pas plus de temps à préciser : “C'est une amie et collègue.” Détournant instantanément le regard, pour ne pas se retrouver désarmé trop longtemps face à celui de Susan, Elias s'avance vers la porte derrière elle. Il ne veut plus la voir mal à l'aise alors qu'elle se trouve dorénavant à l'abri ici. “J'ai refermé, plus personne ne peut rentrer”, qu'il développe à voix haute pour la rassurer. Puis il poursuit vers le coin cuisine de la pièce pour servir un verre d'eau et le déposer sur le côté de l'évier. “J'ai plus fort dans le frigo si besoin.” Le Suédois n'est pas le meilleur pour mettre à l'aise, encore moins quand il sent qu'une certaine gêne – inconnue au bataillon jusqu'à ce soir – le gagner également.

Il ne sait pas si c'est de voir Susan dans un tel état de nervosité ou si c'est l'effet de surprise de toute cette situation, à nouveau, qui le repousse dans ses retranchements, cependant Elias médite plus longtemps que d'habitude sur la meilleure marche à suivre. Relevant son regard dans celui de Susan, il se souvient qu'elle doit être gelée. Sans un mot, il fait deux-trois pas vers son casier tout réservé, dont il sort une serviette sèche et un t-shirt presque aussi grand que celui qu'il porte, déjà porté une ou deux fois au garage et qu'il doit ramener depuis le début de semaine chez lui sans jamais songer à le prendre avant de partir. Preuve que son oubli sert finalement à quelque chose. Quand il se ravance avec ses trouvailles en direction de la chercheuse, le mécanicien jette un bref coup d'oeil à sa propre tenue. “Je suis pas très présentable non plus mais c'est le seul truc de rechange que j'ai”, qu'il s'excuse à son tour. Il n'a pas l'habitude de devoir gérer la moindre situation de crise, si ce ne sont celles de Jim qui se débrouille toujours pour s'attirer des ennuis, mais ce n'est pas Susan... “Je peux toujours voir si mes collègues n'ont pas laissé d'autres vêtements de rechange.” Une fois ses mains libres de tout mouvement, Elias met peut-être une seconde de trop à se détourner de Susan pour lui indiquer un endroit où se changer tranquillement si elle le désire. En attendant de la voir réapparaître, il tente de réfléchir à autre chose que tout ce qu'elle vient de déballer sous le stress et la peur, manifestes, avant que son retour ne lui fasse relever la tête. “Ça va mieux ?”, qu'il s'enquiert immédiatement. “Qui te suivait ?” Oui, parce que le Suédois n'a pas senti de blessure physique, rien d'alarmant au niveau de ses os, aucune réaction de la part de sa mutation, mais cela ne l'empêche pas de vouloir savoir ce qui a bien pu se passer pour que Susan soit aussi bouleversée.
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Astrid Blake
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MessageSujet: Re: cover my heart to never let it show (elisan)   cover my heart to never let it show (elisan) Icon_minitimeDim 26 Juin 2016 - 7:13

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Ton regard trouve le sien et tu te concentres sur ses yeux l'espace de quelques secondes, ne serait-ce que pour te recentrer, pour retrouver ton équilibre et finalement être en mesure de te calmer. Tu ne saurais dire ce qui a changé depuis ta visite surprise chez lui il y a quelques semaines, mais tu perçois quelque chose de différent entre vous deux, sans être en mesure de clairement l'identifier. Tu ne sais pas si c'est parce que tu préfères garder les yeux fermés face à ce qui paraît de plus en plus évident, mais pas pour vous deux. Alors tu te contentes de le regarder alors que ton coeur retrouve tranquillement un battement plus régulier. Ton linge colle sur ta peau et tu te retrouves dans cette situation qui te semble soudainement inconfortable et qui te rend mal à l'aise plus que de raison. Alors tu parles, tu parles encore, ta voix emplit toute la petite pièce et tu as la tête qui tourne de tout ce qui vient de se passer. Tu penses à ton fils, ta sœur qui est encore toute seule avec les enfants alors que ça fait tellement longtemps que tu devrais être chez toi avec elle. Tu penses à ta voiture qui ne démarre toujours pas, devant ton bureau et tu sens la panique qui remonte tranquillement en toi à la simple idée de devoir y retourner toute seule, avec le temps qui avance, la pluie qui s'intensifie et cette peur qui ne fait qu'accroître en toi. « Non. » Sa voix te ramène à l'ordre et ça te fait du bien, de savoir que malgré tout, il ne te prend pas pour une cinglée ou quoique ce soit. Tu te contentes de lui renvoyer un sourire, encore faible puisque tu mets plus de temps que nécessaire à réellement revenir les deux pieds sur terre, en lieu sûr. « Il y a un téléphone au niveau de l'accueil du garage, tu peux t'en servir si tu veux. Je peux pas trop t'aider, j'ai toujours besoin d'Elspeth pour m'en servir correctement, mais j'ai l'impression que tu t'y connais mieux que moi, alors t'es sauvée. » Tu échappes un petit rire, te souvenant avoir entendu dire le jeune homme à quel point la technologie, ce n'était pas son point fort. Tu n'es pas non plus à la fine pointe pour être bien honnête, ta sœur n'arrête pas de te reprocher le fait que ton cellulaire soit d'une génération presque aussi vieille que ton fils, mais ça t'importe peu. Tant que tu peux faire des appels avec et être joignable en tout – ou presque, apparemment – c'est l'important pour toi. « C'est une amie et collègue. » Tu sens le rouge te monter aux joues alors qu'il rajoute cette information un peu trop rapidement, et un sourire habite tes lèvres alors que ton regard descend inconsciemment sur le sol, soudainement gênée devant lui. C'est ces petits moments, ces petits mots de plus, cette gêne plus fréquente et ces petits papillons qui te suivent depuis quelques temps qui te troublent, mais tu essayes toujours des les ignorer, de les repousser plus loin de ta personne, parce que c'est tellement plus facile de prétendre qu'il n'y a rien que de devoir faire face à cette évidence qui se fait plus en plus transparente devant vos yeux. « J'vais appeler Eli, quand j'vais savoir un peu où j'm'en vais avec tout ça. » Tu ne veux pas le dire à haute voix, mais t'as pas envie de repartir sous la pluie tout de suite. Pas envie de raccourcir ce moment avec le jeune Suédois devant toi. Pas envie de faire face à la réalité tout de suite.

Derrière toi, Elias barre la porte du garage et tu frissonnes à la proximité de son contact, à moins que ce ne soit seulement une conséquence du linge froid sur toi, tu ne pourrais plus dire. « J'ai refermé, plus personne ne peut entrer. » Tu échappes un soupir de soulagement, et ce petit rire nerveux qui témoigne encore trop bien de ce tourbillon d'émotions qui ne se calme pas dans le creux de ton ventre. « Qu'est-ce que j'ferais sans toi? » C'est dit légèrement, sans conséquence, et pourtant, tu sais que le jeune homme a pris plus de place dans ta vie que tu ne veux vraiment le voir. Parce que c'est tellement effrayant, la simple idée de laisser entrer quelqu'un – un homme surtout – dans ton quotidien après avoir perdu Adam. Parce que tu as peur de t'ouvrir à quelqu'un comme tu as pu le faire avec le père de ton fils et risquer de le perdre. Tu ne te souviens plus de ce que c'est vraiment, de laisser les gens voir ce que tu caches derrière cette barrière que tu as mis entre toi et le reste du monde, pour protéger ton coeur, et plus encore, pour protéger ton fils. Ton regard suit Elias alors qu'il te sert un verre d'eau. « J'ai plus fort dans le frigo si besoin. » Tu ris, un peu plus fort cette fois, un peu moins gênée. Tu te sens de plus en plus confortable soudainement. Malgré l'eau qui coule encore de tes cheveux, ton linge trop serré, trop froid sur ton corps trop pâle. « J'dirais pas non. » Tu ne sais pas ce qui te prend, mais tu le sais vraiment au fond de toi, que ça ne pourrait pas faire de tord. Et puis bon, il faut l'avouer, c'est tellement rare que tu te permettes de faire des folies. Tellement rare que tu prennes le temps de penser à toi. Tu prends le verre d'eau que jeune Suédois a laissé sur le bord de l'évier, et tu le bois d'une traite, comme s'il s'agissait d'un shooter, et tu ris encore un peu. Tu chasses tes pensées trop envahissantes, une par une tranquillement, et ça te fait du bien. Ton regard le suit, mais tu restes accotée contre l'évier de la cuisine alors que le jeune homme se dirige vers les casiers et tu apprécies la vue de la serviette et du chandail sec qu'il t'offre. « Je suis pas très présentable non plus mais c'est le seul truc de rechange que j'ai. » Tu hoches déjà de la tête, prête à prendre ce qu'il t'offre alors qu'il continue, tel le gentleman que tu sais qu'il est. « Je peux toujours voir si mes collègues n'ont pas laissé d'autres vêtements de rechange. » « Non, non! C'est parfait. Merci beaucoup. » Tu lui voles la serviette et le chandail des mains alors qu'il te pointe une pièce à part où tu peux aller te changer. Tu le remercies une fois de plus alors que tu fermes la petite porte derrière toi, et tu enlèves tout d'abord ta veste et la blouse que tu portais et même si la porte est fermée, tu ressens une certaine gêne à te retrouver ainsi exposer si près du jeune homme. Tu enlèves ensuite tes jeans, difficilement alors que ces derniers frottent contre tes cuisses et tu frisonnes de sentir l'air ambiant sur ta peau. Tu utilises la serviette pour éponger l'eau qui coule encore des tes cheveux et tu enfiles le chandail du jeune homme. Ce dernier tombe sous tes genoux, et ça donne presque l'impression d'être en robe ou quelque chose du genre. Il y a des tâches de graisses sur le chandail, mais tu t'en fiches. Le simple fait de porter un chandail d'homme te fait drôle et tu dois te rappeler que ça n'a rien de privé ou de personnel, alors que tu ouvres la porte et fait face au jeune Suédois à nouveau. « Ça va mieux? » Tu hoches positivement de la tête, passant une dernière fois la serviette dans tes cheveux avant de l'accrocher avec tes vêtements sur une des chaises près du lavabo. « Qui te suivait? » Sa question te surprend et pendant un moment, tu te sens un peu idiote d'avoir mentionné cette impression qui t'a suivi pendant une bonne partie du trajet. « J'pourrais pas dire. C'était vraiment une impression plus qu'autre chose. » Tu baisses les yeux à nouveau, sentant la gêne te monter au visage. C'est fou comme tu as l'impression d'être une idiote en ce moment, ou une gamine, tu ne saurais dire lequel s'applique le mieux à ta personne. « J'pense que j'écoute trop les nouvelles. » Tu échappes un rire forcé, mais tu sais que c'est un peu plus que ça. Depuis quelques temps, c'est devenu difficile de se sentir en sécurité à Radcliff. Depuis que ta sœur s'est fait attaquée et puis tout ce qui se passe récemment, c'est de plus en plus difficile pour toi de dormir sur tes deux oreilles et de te faire croire que tu es safe and sound. « Qu'est-ce que tu faisais encore là? Tout seul? » Tu prends place sur l'une des chaises, t'assurant que le chandail soit assez long pour ne pas que la position semble indécente ou quoique ce soit. Tu en viens même à te dire que tu aurais peut-être mieux fait de garder tes jeans, même si c'était loin d'être agréable. « Ma voiture est encore à mon bureau, je sais pas qu'est-ce qu'il serait mieux de faire.. Qu'est-ce que tu en penses? » Tu ne te sens pas en mesure de prendre aucune décision. Et tu espères que le jeune homme sera en mesure de rendre le tout plus simple, mais il sait si bien le faire.


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MessageSujet: Re: cover my heart to never let it show (elisan)   cover my heart to never let it show (elisan) Icon_minitimeMer 29 Juin 2016 - 1:46

Qu'est-ce que j'ferais sans toi ? D'abord, Elias ne réagit pas. Il ne saisit pas bien ce qui peut se cacher derrière ces quelques mots, banals à la première écoute, mais qui prennent soudain une teinte plus équivoque quand le regard du géant croise celui de Susan, s'attardant déjà dans sa direction. Est-ce qu'il... doit comprendre autre chose ? Pourquoi est-ce qu'il devrait comprendre autre chose ? Il vient de lui sauver la mise, rien de plus. La chercheuse possède simplement un langage plus direct que le sien, d'une façon bien différente sinon, et le blond pense juste capter une signification erronée à laquelle il refuse d'accorder plus d'importance. Si la situation avait été inversée, sans doute aurait-il dit la même chose face à l'aide que la jeune femme lui aurait sûrement apporté. Toutefois, après sa propre justification il y a quelques secondes à peine, ayant dépassé ses pensées sans même qu'il ne la sente venir, impossible de ne pas songer à ce que sa réplique puisse se comprendre d'une nouvelle façon. Elias suppose que le sommeil commence aussi à lui manquer. Après une soirée entière et un début de nuit passés à se concentrer sur un énième moteur récalcitrant, ça n'est pas bien étonnant. Ce qu'il préfère aussi ne pas réaliser, c'est son regard qui se retrouve attiré par le résultat de la pluie sur les vêtements trempes de la rousse. Avant même que ses prunelles n'aient le temps d'enregistrer la moindre information à ce sujet, l'attention du Suédois se reporte sur son comportement enjoué, lorsqu'elle se saisit de la serviette et du vêtement qu'il lui tend.

Lorsque Susan réapparaît derrière lui, le mécanicien s'enquiert de son état. Plutôt que de se préoccuper du fait qu'elle n'est dorénavant plus vêtue que de son simple t-shirt – immense sur elle, alors qu'il n'en est rien sur lui – appréhender ce qui vient de se passer pour elle lui semble être une meilleure option. Silencieux, en l'attente d'un développement qui lui parvient enfin, Elias l'observe délivrer ses longs cheveux de la serviette, avant qu'il ne jette un nouveau coup d'oeil à sa tenu à lui. D'habitude, cette dernière ne le préoccupe pas ; Elias n'est pas connu pour son look extravagant ni n'est un quelconque synonyme d'élégance dans les environs, mais ça ne le dérange pas. En tout cas, ça ne l'embêtait pas jusqu'à ce soir où Susan va être la pauvre victime de ses goûts douteux en matière d'habillement. Une question futile et inutile à laquelle il n'aurait même pas songé en temps normal mais qui ce soir... le préoccupe. Se concentrant sur l'impression décrite par la chercheuse, le trentenaire croise les bras, son éternel visage sévère mais avenant sur les traits. “Peut-être, oui...” C'est même certain : Susan se réfère bien trop à ce que l'on peut entendre aux informations au sujet des derniers événements récents survenus en ville. Qui ne le ferait pas ? Après tout, un homme qui n'est pas dans son état normal s'est évadé et menace la sécurité des habitants de la ville, comme celle des villes voisines. Elias ne peut que comprendre l'appréhension qui gagne Susan, tout comme les autres personnes qu'il côtoie. Pragmatique, il est normal de ne pas le voir lui, perturbé par ces nouvelles qui évoluent sans cesse au fil du temps.

Jetant un bref coup d'oeil au garage dorénavant éteint à leur droite, le Suédois répond avec sincérité : “J'étais occupé à réparer un truc... j'ai pas vu l'heure passer. Je me souviens même pas avoir répondu à mes collègues quand ils sont partis.” Sa tentative d'humour va-t-elle fonctionner ? Pas sûr que Susan puisse la deviner, avec cette mine purement premier degré qu'il garde en permanence, même quand il cherche à innover un peu. Enfin, il se met à secouer la tête de gauche à droite, après que la légère surprise d'incarner soudain un être référant pour Susan se soit évaporée. “Ça sert à rien que j'y aille à cette heure-ci, et surtout avec ce temps, j'arriverais à rien.” Un bref sourire réussit à se frayer un chemin sur ses lèvres. Il veut tenter de se montrer un minimum rassurant pour une Susan qui ne semble pas avoir besoin d'une seule mauvaise nouvelle supplémentaire ce soir. “Je m'occupe de ta voiture demain à la première heure”, qu'il annonce, tandis qu'il remarque qu'elle a pris place sur l'une des chaises qui se trouvent au niveau du côté « salon » du petit studio. Les quelques chaises et fauteuils ne sont que le fruit de la récupération, ce qui donne tout de même un certain crédit à l'ensemble. C'est original et unique, à l'image de ce garage. S'approchant du petit canapé qui fait face à la chaise où est installée la chercheuse, Elias reprend la parole : “Tu as raison d'écouter les nouvelles, je préfère savoir que tu restes prudente plutôt qu'inconsciente. Même si ça semble signifier chez toi réaliser que ta voiture ne démarre plus une fois la nuit tombée.” Le petit air amusé qui repasse rapidement sur ses traits témoigne du content amusant qu'il trouve à la situation. Il n'arrive pas à savoir si cela aurait pu arriver à quelqu'un d'autre ou si Susan est un cas à part ; une exception qu'il a la chance de pouvoir sortir du pétrin. “La prochaine fois...”, qu'il débute, avant de s'arrêter. Non, c'est idiot... “J'allais te dire de m'appeler pour que je passe te chercher, mais à part ici, impossible de me joindre...” Se sentant soudain incroyablement bête, Elias lâche un petit : “Pas très malin.” avant de se ravancer vers le frigo pour en sortir un alcool en bouteille qui conviendra bien mieux pour apaiser les tourments de Susan, comme elle l'avait demandé juste avant. “Tiens”, qu'il lui souffle, en tendant la fameuse petit bouteille, une fois près d'elle. Ayant choisi de partager ce verre au beau milieu de la nuit avec elle, le géant entreprend d'ouvrir sa bière avant d'en avaler une première gorgée. Assis sur le canapé en face de sa chaise, il cherche à savoir pour la dernière fois si sa mutation détecte le moindre problème chez Susan – impression ou non, il n'arrive pas à se débarrasser de l'image paniquée qu'elle lui a renvoyée en arrivant.
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Astrid Blake
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MessageSujet: Re: cover my heart to never let it show (elisan)   cover my heart to never let it show (elisan) Icon_minitimeMer 29 Juin 2016 - 4:58

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« Peut-être, oui.. » Tu échappes un énième petit rire nerveux, de toute façon, ce n'est pas comme si tu ne le savais pas. Il y a cette ambiance dans la ville qui est tellement différente depuis que cette créature rôde. Mais tu sens que ce n'est pas juste ça. Tu peux le voir par le caractère des gens, les actions qui sont posés depuis quelques semaines déjà, depuis le changement de pouvoir à la mairie. La ville est chamboulée, séparée en deux et tu ne sais plus de quel côté te mettre pour te protéger, pour protéger ta sœur, ta nièce et ton fils de cette réalité qu'est leur mutation. Du danger réel auquel ils sont exposés ne serait-ce qu'à se promener tard dans la soirée, comme tu viens d'oser le faire. C'est tellement de choses qui tournent dans ta tête de maman, ta tête de sœur toujours inquiète pour ceux qui lui sont proches. Et tu ne peux t'empêcher de te sentir mal, ne serait-ce que de ne pas être à la maison là où tu devrais être alors que la pluie tombe abondamment et tu peux entendre le tonnerre qui fait gronder la terre, les éclairs qui éclairent les rues devenues incroyablement sombres. Tu penses à Eli fasciné, mais tout de même apeuré par les orages et tu aurais voulu être là, collée contre lui à attendre que ça passe. À espérer que l'orage, comme le reste du mauvais temps qui t'entoure récemment, se tasse rapidement laissant place à de nouveaux jours, à de beaux jours. Assise là, devant Elias, tu ne peux t'empêcher d'être un peu perdue dans tes pensées. Entre le passé et le maintenant, tout ce que tu aurais voulu, tout ce que tu peux encore faire et ce que tu veux vraiment. C'est difficile pour toi de l'admettre, mais depuis ta visite surprise chez lui, le jeune Suédois semble avoir laissé cette trace sur toi et t'es incapable de t'en débarrasser. Ces mots, aussi simples pouvaient-ils être te poussaient à te remettre en question, à vouloir sortir de cette zone de confort dans lequel tu étais peut-être trop bien installée depuis la mort d'Adam. Pendant un instant, tu te contentes d'observer le jeune homme qui s'installe face à toi et tu ne peux t'empêcher de te demander ce qui se passe dans cette tête blonde à l'instant. Depuis que tu as eu un aperçu de ce qui se passe véritablement derrière cet air qui paraît froid au premier regard, tu en veux plus. Toujours un peu plus et pour le moment, tu es incapable de dire où se pose la limite. Pas encore certaine du tout de vouloir savoir où elle se trouve.

« J'étais occupé à réparer un truc.. j'ai pas vu l'heure passer. Je me souviens même pas avoir répondu à mes collègues quand ils sont partis. » Tu essayes de rire un peu, mais vraiment, tu as tellement l'impression d'être entassée de tout bord et de tout côté par toutes les émotions qui s'empilent ici et là dans ta tête depuis toute à l'heure, depuis un moment déjà pour être bien honnête, c'est à peine si tu es en mesure de lui offrir un demi-sourire. Tu penses encore à ta voiture, à ton boulot, à ton arrivée ici, à ton fils, à Elias aussi et c'est le bordel. Le putain de bordel. « Ça sert à rien que j'y aille à cette heure-ci, et surtout avec ce temps-ci, j'arriverais à rien. » Tu le sais qu'il a raison, mais c'est difficile pour toi d'accepter que pour une fois, il n'y a rien que tu puisses faire pour régler la situation. « Je m'occupe de ta voiture demain à la première heure. » Tu hoches positivement de la tête, le remerciant encore de tout ce qu'il fait pour toi d'une voix douce alors que tu te lèves pour remplir à nouveau ton verre d'eau. Une fois dos au jeune homme, c'est un peu plus facile pour toi d'essayer de faire un sens de tout ce qui se passe. Tu te demandes si c'est une bonne idée de rentrer chez toi si tard, même avec le géant à tes côtés, mais en même temps, tu ne sais pas non plus si c'est une très bonne idée de rester ici ce soir avec lui si près, la tête si embrouillée. Non pas que l'idée te déplaise, au contraire. Et il est peut-être un peu là, le véritable problème de ta soirée. « Tu as raison d'écouter les nouvelles, je préfère savoir que tu restes prudente plutôt qu'inconsciente. Même si ça semble signifier chez toi réaliser que ta voiture ne démarre plus une fois la nuit tombée. » Tu te retournes vers lui et lui offre des gros yeux avant de rire encore un petit, consciente du ridicule de toute cette situation. Même si franchement, il est un peu à blâmer. « Tu sauras que j'étais occupée à faire de la paperasse sur la dernière tournée de tests qu'on a fait ensemble, donc techniquement, c'est un peu de ta faute. » Tu lui offres un sourire taquin en retour, et ça te fait du bien, de sentir ne serait-ce qu'un peu que la tension redescend enfin. Tu ne peux t'empêcher de penser que cette situation est quand même assez cocasse, de te retrouver là devant lui, si tard et si peu vêtue alors qu'il y a quelques semaines, il était encore seulement qu'un patient. Quelqu'un de spécial certes, tu ne pourrais dire le contraire, mais jamais comme maintenant. Jamais à essayer de te faire et te protéger comme maintenant. « La prochaine fois.. » Tu hausses les yeux et retient un rire, en espérant sincèrement qu'il n'y ait pas de prochaine fois. Pas parce que c'est désagréable d'être avec lui, mais plutôt parce que le stress et tout ce qui l'accompagne, ce n'est pas le meilleur feeling au monde. « J'allais te dire de m'appeler pour que je passe te chercher, mais à part ici, impossible de me joindre.. » Il t'est impossible d'arrêter de sourire face à Elias qui se sent soudainement un peu idiot, tu peux le faire par cet air qu'il prend alors qu'il évite de croiser ton regard pendant quelques secondes. Depuis tellement longtemps déjà, tu résumes ta vie à ta famille, prenant le temps de créer des liens avec d'autres évidemment, mais jamais de les laisser entrer complètement dans ta vie, jamais au point de te montrer vulnérable comme tu peux l'être en ce moment. « Pas très malin. » « La technologie et toi, ça fait vraiment deux, c'est ça? » Tu te moques un peu de lui et alors qu'il te tend une bière, tes yeux s'allument un peu alors que tu attrapes la bouteille froide, la débouchonnant peut-être un peu trop rapidement pour en prendre quelques gorgées. « Vraiment mieux que le verre d'eau. » Tu prends une grande respiration, et tu peux apercevoir les petits gestes subtils qu'Elias fait lorsqu'il utilise sa mutation et tu ne mets pas longtemps à comprendre ce qu'il tente de faire. « Je vais bien Elias. Rien de casser. C'est promis. » Tu en profites pour te lever de ta chaise, diminuant ainsi un peu plus la distance entre vous deux, et tu danses un peu devant lui, de manière complètement ridicule. Tu en es au point où quelques pas de danse ratés ne peuvent pas nuire à ton humeur, ils peuvent seulement aider. « Alors tu peux arrêter de m'analyser pour voir si je suis brisée ou quoique ce soit. J'le suis pas. » Aucun de tes os du moins. Pour ton coeur encore fragile, c'est une toute autre histoire. « J'devrais sûrement appeler ma sœur. Lui dire que j'suis en sécurité et tout ça avec mon garde du corps personnel. » Rire, rire encore. Faire descendre la tension. Te sentir mieux, te sentir bien. C'est fou ce que le Suédois peut te faire ressentir, soudainement.
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MessageSujet: Re: cover my heart to never let it show (elisan)   cover my heart to never let it show (elisan) Icon_minitimeSam 9 Juil 2016 - 1:21

Quand Elias embête Susan sur l'absurde de toute cette situation, il ne peut que sourire légèrement devant l'air surpris qu'elle affiche. D'habitude, il est vrai qu'elle n'a pas accès aussi directement à ce qu'il peut penser. Ce soir est juste une exception à l'habitude réservée, en retrait, discrète du Suédois, qui consiste à en dire peu mais à écouter beaucoup. L'aveu qui suit de la part de Susan lui fait hausser les épaules. “J'en suis désolé.” Le sourire de la chercheuse illumine alors l'échange, et Elias en oublie de rappeler qu'à la base c'est son grand-père qui a fait s'ajouter un dossier supplémentaire à traiter et suivre sur son bureau, pas lui. A la différence de l'Åkerfeldt qui passe la plupart de son temps à observer, la mère de famille agit. Elle exprime tant de choses à travers toutes les mimiques enjouées ou préoccupées qui peuvent se loger sur ses traits qu'Elias s'en retrouve presque paumé, par moment. Comme maintenant. Lui, le si peu expressif, impressionné et intrigué par une jeune femme qui s'exprime semble-t-il pour deux – elle et lui, à cet instant précis. Sa remarque concernant son rapport à la technologie le fait acquiescer doucement. “Un peu.” En temps normal, son certain retard au sujet de toutes ces évolutions qui se font dans la société dans laquelle ils vivent ne dérange pas Elias. Il s'est accommodé de ne pas avoir pris le coche au bon moment pour pouvoir tout comprendre, et désirer saisir tout ce qu'il y a à saisir, mais soudain les choses lui apparaissent sous un angle différent : il concède sans mal que pouvoir être contacté par Susan lorsque quelque chose ne va pas est plus rassurant que de la découvrir trempée sur le pas de la porte, prétendument suivie par quelqu'un ou quelque chose. A présent il est trop tard pour faire marche-arrière, mais le géant ne peut que se retrouver face au mur tout d'un coup. Une première pour l'Åkerfeldt, sans pour autant que cela le trouble outre-mesure.

La mine perspicace de Susan face aux gestes infimes de sa main droite fait serrer le poing au mutant. “Je vérifiais.” Pour la seconde fois, certes, seulement Elias est partisan de la perfection de chaque action qu'il peut faire pour ne pas manquer la moindre petite chose. Là, une blessure chez Susan. Même s'il aurait préféré ne pas recommencer, il ne peut gérer totalement sa mutation lorsqu'il s'agit de la santé d'une personne qu'il connaît pas. A laquelle il peut tenir, même. Imaginer la jeune femme blessée alors qu'il aurait pu s'en rendre compte bien avant, à son arrivée par exemple, c'est une idée qui ne doit même pas lui traverser l'esprit. Le suédois s'y oppose fermement, si bien que cela l'aide même à ne pas réagir à Susan qui se met soudain debout et entame quelques pas de danse. Ou presque. Fronçant les sourcils, il se demande d'abord ce qu'elle fait... avant de comprendre que c'est pour prouver qu'elle va bien. Les prunelles du mécanicien se perdent le temps d'une seconde sur ses jambes découvertes, Elias allant même jusqu'à se demander si elle ne va pas avoir froid à force, avant qu'il ne choisisse de regarder ailleurs. Portant la petite bouteille de bière à ses lèvres, il en avale deux grandes gorgées. “J'oublie que t'es une des seules à être au courant pour ma mutation.” En parler à voix haute, avec elle, c'est toujours un soulagement immense pour le suédois, un véritable soulagement et un bien-être évident. L'impression de se sentir soi, de se sentir lui sans avoir à masquer qui il est vraiment. Susan comprend, Susan écoute et Susan conseille. Elle s'intéresse, aussi, malgré la prudence d'Elias lorsqu'elle se trouve à ses côtés lors des exercices à son bureau. Plus il la côtoie, plus la crainte de la blesser est forte. Comme à peu près toutes les personnes qu'il côtoie au quotidien... avec ce petit goût de différent dont il n'a pas encore trouver l'origine. “Et aussi celle qui en connaît autant que moi à ce sujet maintenant.” Un bref sourire accompagne sa confession. La nouvelle confirmation qui passe les lèvres de la chercheuse fait relever le regard du blond dans le sien. Il pèse un instant le pour et le contre de céder à l'envie de croire sur parole à ce qu'elle dit, avant de se décider, se souvenant parfaitement que sa persévérance, Elias doit  la préserver pour plus important. “D'accord.” La réclamation de son invitée pour la soirée le fait se lever du petit canapé. “C'est par là.” Passant l'ouverture menant au garage, le trentenaire s'assure que Susan le suit d'un petit regard discret.

Une fois qu'elle s'affaire à composer le numéro, Elias se poste de l'autre côté du comptoir et inspecte ses gestes. Il  ne réalise même pas qu'il ne bouge plus, en l'attente de voir s'il ne s'est pas trompé concernant son état physique, ainsi que son état moral. Ses prunelles la détaillent avec attention, de son visage à ses cheveux, en passant par son corps, en des coups d’œil presque mécaniques qui ne cessent de se répéter alors qu'il... qu'il aurait déjà dû rejoindre le canapé dans la petite pièce annexe au garage. C'est un constat que le mécanicien fait quand le regard de Susan croise le sien. Elle désire sans doute un peu d'intimité pour passer son appel ; l'habitude d'entendre Elspeth appeler des clients ou des fournisseurs a pour sûr à voir là-dedans. Tournant la tête sur le côté, Elias désigne l'endroit où il se dirige d'un geste de la tête. “Je t'attends là-bas.” Ses pas de géant ne mettent pas longtemps à l'éloigner de la chercheuse, alors que la gêne qu'il vient de ressentir durant de brèves secondes le quitte déjà. Ou, en tout cas, le suédois préfère ressentir les choses comme ça. Au fond, il se continue à se demander s'il n'aurait pas dû rester à ses côtés, plutôt que de s'imaginer une histoire d'intimité pour appeler sa sœur Evelyn, supposant soudain qu'elle pourrait se sentir mal après ce qu'elle vient d'éprouver le temps d'arriver jusqu'au garage. Toutefois, le visage de Susan réapparaît bientôt dans le champ de vision de l'Åkerfeldt, garantissant à ce dernier que tout s'est bien passé. Son attention est accaparée par ce qu'elle fait jusqu'à ce qu'elle se rassoit à ses côtés. “Elle est rassurée ?”, qu'il demande avec l'ombre d'un sourire sur les lèvres. Il ne sait pas si elle a employé les mêmes termes qu'elle a laissé planer dans l'air à son encontre avant de partir appeler sa sœur, mais il suppose qu'entendre parler de « garde du corps », bien qu'il n'en soit pas un, ait un côté apaisant qui ne peut que servir au cours d'une soirée comme celle-ci. Se concentrant sur la bière qu'il a dans la main, Elias prend soin de ne pas laisser le moindre silence s'installer. Bien qu'il soit du genre à préférer écouter les autres parler, il ne peut parvenir à une telle conclusion en sa faveur sans lancer la conversation. Et à présent que la jeune femme est séchée, habillée et en sécurité, il ne peut que se lancer. “Tu as pu terminé de ranger la paperasse avant de partir de ton bureau quand même, alors ?
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Astrid Blake
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MessageSujet: Re: cover my heart to never let it show (elisan)   cover my heart to never let it show (elisan) Icon_minitimeDim 7 Aoû 2016 - 21:33

oh won't you be my livewire
make me feel like i'm set on fire
your love will take me higher and higher.

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« J'en suis désolé. » Tu regardes le jeune homme avec un sourire sur les lèvres. Tu disais ça simplement pour rire, pour essayer d'être drôle et tu as vraiment l'impression d'être à côté de la plaque. Tout ce qui concerne le jeune homme semble te prendre par surprise et tu ne sais jamais comment réagir. Il y a toujours ce petit sentiment au fond de toi lorsqu'il n'est pas loin. Et même quand il n'est pas là, il trotte toujours un peu dans ton esprit, en arrière pensée dans tout ce que tu fais, et ça te fait peur. Plus peur que tu n'es prête à l'avouer. Il y avait tellement longtemps que tu n'avais pas eu ce petit quelque chose pour un homme, tellement longtemps que tu avais appris à mettre de côté tes sentiments pour te concentrer uniquement sur ton travail, sur ta famille, sur ta petite sœur que tu en oubliais presque ce que c'était d'avoir envie de voir un homme. D'avoir envie de te sentir en sécurité comme tu pouvais te sentir lorsque le jeune suédois n'était pas loin. Mais il y avait encore tellement de questions qui n'avaient pas été posé, tellement de choses qui restaient non-dites, et l'image d'Adam encore si claire dans ton esprit. Tu ne savais rien et ça t'effrayait. Tous les peut-être et les sait-on jamais, ça n'avait jamais été ton fort. Alors pour l'instant, tu te contentes d'être reconnaissante de l'avoir dans ta vie. De voir que plus le temps passe, plus il semble prendre une place d'importance. Et tu laisses aller les choses parce qu'honnêtement, tu ne saurais pas comment gérer autrement. « Arrête, je plaisante. Et puis, c'est moi qui est désolée. Tu sais, tu peux continuer ce que tu étais en train de faire, te dérange surtout pas pour moi. » Après tout, il n'était pas là au garage à rien faire à attendre ton arrivée catastrophée. Et une fois de plus, tu arrivais comme un cheveux sur la soupe, le dérangeant dans sa routine, interrompant ses occupations. Et malgré toute la gentillesse et le support dont il faisait preuve à ton égard, tu ne pouvais t'empêcher de te demander si tu ne le dérangeais pas d'une certaine façon. « Un peu. » Tu rigoles encore un petit peu, parce que tu as mal à imaginer quelqu'un de l'âge d'Elias sans téléphone cellulaire, et pourtant, il est là, prouvant une fois de plus qu'il n'y a pas qu'une seule et unique façon de vivre sa vie. Et de ton côté, tu es là, à lui envier cette vie qui ne sera jamais tienne. Cette vie d'aventure et de spontanéité. Cette vie rêvée que tu garderas toujours dans tes pensées, dans cette petite boîte à laquelle personne n'a véritablement accès. Pour l'instant du moins.

« Je vérifiais. » Tu hoches positivement de la tête, parce que tu le connais assez pour savoir que ce n'est pas pour mal faire. Et tu es tellement habituée de le voir utiliser son pouvoir, ne serait-ce que pour la quantité de tests que tu dois faire pour suivre l'évolution de son don que tu n'as pu t'empêcher d'apercevoir les moindres mouvements qui lui sont si utiles pour faire son analyse. « J'oublie que t'es une des seules à être au courant pour ma mutation. » Ça te fait toujours bizarre de penser que tu es une des seules à pouvoir remarquer ces petits mouvements qui le définissent si bien, qui font de lui ce qu'il est. Tu sais qu'Elias est quelqu'un de privé, et dans ton bureau, tu n'as jamais osé poser des questions sur le pourquoi du comment. Mais maintenant, ça n'a rien d'un contexte formel. Tu es là, seulement vêtue d'un de ses chandails trop grand tâché, à boire une bière, encore à moitié paniquée de cette soirée qui ne s'est pas du tout déroulée comme tu l'avais imaginé. Alors tu oses un peu plus, parce que tu es trop curieuse, parce que tu aimerais être en mesure de comprendre un peu plus sur le jeune homme que seulement cette mutation. « Est-ce que je peux te demander pourquoi.. Pourquoi tu n'en parles pas? » Tu te dis que c'est peut-être parce que c'est dangereux de s'identifier comme mutant dans cette ville, tu ne serais pas surprise que cela soit sa raison, mais tu voudrais vraiment savoir. Parce que ton fils vieillit et tu ne sais pas comment tu devrais traiter cette mutation à lui qui prend de plus en plus de place dans vos vies. Parce que tu voudrais pouvoir le protéger du monde, mais tu ne veux pas non plus l'empêcher d'être fier de ce don qui fait partie de lui. Et tu te dis que peut-être sans même poser la question, il saura répondre à ces peurs qui grandissent avec le temps qui file. « Et aussi celle qui en connaît autant que moi à ce sujet maintenant. » « Je ne fais que mon travail Monsieur Åkerfeldt. » Tu lui offres un autre sourire alors que tu penses soudainement à ton fils et à ta sœur qui doivent commencer à s'inquiéter de ton absence tardive. Tu suis Elias qui te montre où est le téléphone et tu le remercies alors que vous restez là, à vous regardez un peu trop longuement alors que tu composes le numéro de chez toi. « Je t'attends là-bas. » Tu lui offres un énième sourire alors que tu entends la sonnerie dans ton oreille, la voix de ton fils qui décroche le combiné et te voilà transporter. Pendant les quelques minutes au bout du fil, tu ne penses pas à l'endroit où tu es, au malaise que tu sens grandir à l'intérieur de toi lorsque tu penses au jeune suédois. Tu es seulement contente d'entendre la voix de ton fils et de pouvoir lui souhaiter bonne nuit, toi qui est rarement absente à ce temps de la journée.

Tu retournes dans le petit salon où tu aperçois le jeune homme assis, sa bière toujours à la main et tu viens prendre place à côté de lui sur le divan, attrapant à ton tour ta bière entamée. Tu regardes par la porte vitrée et tu peux apercevoir la pluie qui tombe encore abondamment, et tu ne peux t'empêcher d'être subjuguée par la colère du ciel, le tonnerre et les éclairs qui se font voir et entendre ici et là entre deux brins de votre conversation. « Elle est rassurée? » Tu tournes la tête, croise son regard, alors que tu étais un peu perdue dans tes pensées. « J'ai eu Eli au bout du fil. Je lui ai dit de faire le message à sa tante que j'allais bien et que j'allais rentrer dès que la pluie arrête, soit cette nuit ou demain matin. » Tu ne savais pas trop combien de temps tu pourrais rester ici, et tu ne voulais pas non plus donner l'impression que tu allais t'imposer ici éternellement. « Tu as pu terminé de ranger la paperasse avant de partir de ton bureau quand même, alors? » Tu ne peux t'empêcher d'être surprise de chaque attention que le jeune homme peut te porter. Chaque petit détail qu'il mémorise ne serait-ce que pour essayer de te calmer, de te rassurer. « Oui, j'avais presque tout terminé. T'es gentil de t'en soucier. » Et c'est ce que tu penses vraiment. C'est ce qu'il a su te prouver être au fil des dernières années qui ont passé si vite il te semble. Gentil, attentionné, soucieux de ce qu'il donne de lui-même. « Ça fait longtemps que je ne me suis pas retrouvée dans ce genre de situation. » Et tu réalises au fur et à mesure que tu parles que le genre de situation dont tu parles n'a rien de clair ou de précis. Alors tu te mets à rire un peu nerveusement, gesticulant des mains à la recherche des bons mots qui clairement ne te venaient plus à ce temps de la soirée. « Je veux dire, avec un garçon comme ça, je.. Tu comprends ce que je veux dire. » Ou pas du tout. Alors tu te retournes face au mur et engloutis une longue gorgée de ta bière, sentant le rouge de ta gêne te monter aux joues. Clairement, tu n'as aucune idée de ce que tu fais. Mais tu sais quelque part ce que tu veux lui dire, alors tu reposes la bière sur la petite table devant toi avant de mettre une main sur sa cuisse, geste dont tu es toi-même surprise, mais que tu ne reprends pas alors que tes yeux se perdent dans les siens. « Mais je suis contente que tu sois là. Chanceuse que tu aies été là. Merci Elias. » Il y a comme une bulle autour de vous deux, et soudainement il n'y a que lui. Son regard dans le sien. Et cette proximité soudainement si petite. Que lui et toi et le vide.
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MessageSujet: Re: cover my heart to never let it show (elisan)   cover my heart to never let it show (elisan) Icon_minitimeJeu 18 Aoû 2016 - 2:05

Dès que Susan est à ses côtés, Elias cesse de réfléchir. Il préfère s'inquiéter de son état plutôt que de son comportement divergent du soir. La journée de travail qu'il vient d'avoir est sans doute plus complexe à encaisser que les autres, l'Åkerfeldt n'en a aucune idée. Ce n'est pas la première fois qu'il se laisse tenter par le fait de rester une nuit entière au garage pour s'avancer tranquillement, dans sa bulle et étranger à tout ce qui peut se passer en ville, comme dans le reste du monde. Sauf ce soir. La présence de la chercheuse bouleverse ce petit équilibre qui faisait de sa journée une journée bien remplie, pour venir alléger son cœur d'une façon nouvelle, jusqu'à réussir à le troubler sans qu'il n'en prenne réellement conscience. Elias ne réalise pas les regards qu'il peut lui lancer, les mots qu'il peut avoir à son égard, les attentions qu'il ne cesse de démontrer pour la jeune femme. Le tout lui semble si naturel qu'il n'est pas évident pour le Suédois de comprendre que quelque chose est différent, avec Susan. Une chose qu'il n'identifie pas car étranger depuis bien des années à tout ça. - D'accord, qu'Elias est rassuré d'apprendre que la Anderson ait pu avoir son fils au bout du fil. Même si le géant fait partie de ces enfants qui ont mis peu de temps avant de s'éloigner de leurs parents, avoir des nouvelles d'eux a toujours été important pour lui. Histoire de ne pas s'inquiéter. - Super. Une nouvelle gorgée de bière s'écoule dans sa gorge, effaçant de l'esprit d'Elias l'image d'une Susan encore paniquée dans son bureau, inquiète à l'idée de ne pas savoir quoi faire pour se sortir de sa situation délicate. Au moins son travail était presque achevé. C'est une bonne nouvelle en comparaison de la mauvaise qui a gâché sa soirée.

Elias fronce les sourcils face à la révélation de la chercheuse. - Ta voiture te fait souvent ça ? Son innocence ne peut être plus évidente, sa légère naïveté également. Le mécanicien n'est pas qu'un ado dans le look, parfois les choses lui apparaissent moins flagrantes qu'aux autres. Comme maintenant. De fait, il cogite, à une vitesse incroyable le concernant, comme si une légère panique venait de le gagner. Est-ce qu'elle est déjà venue au garage sans qu'il ne le sache ? Est-ce qu'Altaïr ou Jim se sont déjà occupés de sa voiture sans qu'il ne l'apprenne ? Après tout, lui, sa spécialité, ce sont les motos. Les voitures sont toujours placées entre les mains de ses collègues, ça n'a jamais posé aucun problème. C'est même la chose la plus naturelle qui soit, dans ce garage. Pourtant, soudain, un certain embarras gagne le Suédois, si bien que les questions à ce sujet continuent de s'accumuler dans son esprit. Peut-être qu'un dossier porte le nom de Susan Anderson sans qu'il n'en ait connaissance. Tout d'un coup, Elias se sent bête. Tout simplement. D'habitude, c'est pas le genre de préoccupation qui lui traverse l'esprit. Il ne se formalise pas d'une chose qui aurait pu lui paraître évidente comme ça, il se dit que ce n'est que partie remise. Mais il s'agit là de Susan, et du fait qu'elle ait peut-être plus de soucis qu'il n'ait daigné le remarquer, si bien que l'Åkerfeldt met quelques secondes à se reconnecter à la réalité. Il met même un temps infini à comprendre ce que Susan vient de préciser. Ses paupières clignent à plusieurs reprises, éloignent Elias de la jeune femme le temps qu'il puisse laisser son sentiment de manquement de côté pour ne plus se reconcentrer que sur elle. Sur une Susan qui se détourne du mécanicien pour regarder le mur le plus proche, laissant ce dernier sur le côté de la route. La mine perdue, le regard à l'abandon, il ne trouve rien de mieux que de continuer à la regarder, car pour la première fois Elias n'arrive pas à revenir à la raison. Il ne trouve pas mieux pour tenter de saisir ce qu'elle a voulu dire sans avoir à le formuler à voix haute que de la contempler avec ce petit air mi-surpris mi-attentif sur les traits.

« Tu comprends ce que je veux dire. » Les mots passent et repassent dans sa tête sans trouver d'écho. Non, il ne comprend pas ce qu'elle veut dire, d'où cette attente difficile qui s'allonge entre le moment où la chercheuse a supposé cela et l'instant où elle reprend la parole. L'instant, aussi, où elle plonge son regard dans celui d'Elias, où sa main se dépose contre sa cuisse, où le frisson qui a parcouru l'épiderme du mutant n'a pas pu être contenu. Appréhendant la suite, le mécanicien ne sait pas quoi faire. Il ne sait même plus du tout. Se contenter de la regarder ne suffira sans doute plus, à un moment, seulement des moments comme celui qu'il est en train de vivre auprès de Susan, un peu coupé du monde, un peu perdu au milieu d'un ailleurs dont il n'a pas encore la définition exacte, il n'en a pas vécu des centaines. Il n'en a vécu aucun, pour être plus précis. Rien qui ne pouvait s'apparenter à ce rythme cardiaque emballé que vient d'adopter son palpitant, rien qui ne pouvait ressembler à ces pensées un peu confuses qui se battent en duel là-haut. Rien qui ne pouvait avoir généré autant de questions d'un coup de sa part. Le tout génère une nouvelle première chez Elias, qui le mesure lorsqu'il se dit que cela fait peut-être trop longtemps qu'il n'a pas ouvert la bouche : il ne sait pas quoi dire. Enfin, pas totalement, ni exactement. Il ne sait juste pas comment poursuivre cette conversation sans être maladroit.

Lui n'est pas encore parvenu à poser sa bouteille sur la table basse. A la place, sa main s'est légèrement crispée sur cette dernière, sans qu'il ne s'en rende compte. Toujours aussi incapable de détacher son regard de celui de Susan, toujours aussi inapte à trouver la réaction adéquate. Y a-t-il une réaction adéquate ? Et une réaction adéquate à quoi ? - C'est normal, qu'il finit par murmurer. Elle n'a pas à le remercier. Lorsqu'il a découvert qu'elle avait été de ceux à être présent pour son grand-père jusqu'à la fin, Elias avait promis d'être là pour elle, à son tour. Et il n'avait jamais failli à sa promesse ni même n'envisage de le faire un jour. Depuis sa rencontre avec la chercheuse, il n'a pas été capable de refuser un seul moment avec elle. Ça non plus, ça ne lui a jamais traversé l'esprit. S'efforçant de ne pas laisser son embarras gagner ses traits, les prunelles du mutant se détachent finalement de celle de son interlocutrice, impuissantes à rester en place alors que ce qui va passer ses lèvres surprend de surcroît le mécanicien. - Je suis content que tu sois là, moi aussi. On a pas l'habitude de se voir souvent en dehors des rendez-vous pour tes recherches, c'est b... bien. Ce n'est peut-être pas le bon mot, toutefois le Suédois n'en trouve pas d'autre. Cette phrase, cet aveu à demi-mot, a déjà été synonyme d'exploit à prononcer, son hésitation quant au dernier terme n'est que le reflet du doute qui le gagne. - Même s'il a fallu que ta voiture refuse de démarrer pour ça... Elias ne sait pas ce qu'il sous-entend. Il pense même ne rien sous-entendre du tout. Seulement, dans son envie de ne pas trop en dire, le mécanicien a quand même trahi son envie de la voir plus souvent. Une envie qui ne lui était pas apparue de façon aussi claire jusqu'à l'avancer verbalement devant Susan, mais qu'il saisit en même temps qu'elle, alors que les mots ont, avec simplicité, dépassé sa pensée.
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Astrid Blake
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MessageSujet: Re: cover my heart to never let it show (elisan)   cover my heart to never let it show (elisan) Icon_minitimeMer 7 Sep 2016 - 16:30

now i stared at you from across the room
until both my eyes were faded. i was in a rush,i was out of luck
now i'm so glad that i waited, well you were almost there, almost mine
they say love ain't fair, but i'm doing fine

won'tstop@onerepublic

Tu ne t'attendais pas à ce que cette journée finisse sur cette note. C'est pour ça que pour l'espace d'un moment, d'avoir la voix d'Eli au bout du fil, ça te fait du bien, ça te remet les pieds sur terre ne serait-ce qu'un instant. Parce que cette bulle si confortable qu'Elias a su créer pour vous deux dans cette salle du garage, tu t'y sens mieux que tu ne sens prête à l'avouer. Tu ne sais pas ce qui fait que c'est si facile avec le jeune suédois, toi qui ne t'étais pas sentie si près de quelqu'un depuis la mort d'Adam. Depuis quelques temps déjà, il y a trop de questions qui tournent en boucle dans ta tête. Des comment et des pourquoi, mais par-dessus tout, cette peur au fond du ventre qui se demande si c'est réciproque tout ça. Parce que tu n'en as aucune idée, tu n'es même plus certaine de savoir comment on est supposé faire pour démontrer de l'intérêt à quelqu'un. Les fréquentations, ça n'a jamais été ta tasse de thé, toi qui est normalement si directe et franche dans ce que tu veux. Alors que soudainement, tu figes. Devant cette énorme pièce d'homme qu'est Elias, tu figes. Et c'est peut-être ça, le plus épeurant de toute cette histoire. Avoir peur d'être bien. Avoir peur de recommencer, ailleurs.  « D'accord. » Sa voix te descend de ses pensées qui filent à toute vitesse dans ton esprit et tu lui offres un sourire gêné, un autre alors que tu ne peux être que charmer de toutes les attentions qu'il t'offre. Tu ne le remarques que depuis quelques semaines, mais plus tu y accordes d'importance, plus tu réalises que dans les deux dernières années, il a toujours été là pour toi, un peu en retrait, en attendant ton approbation pour oser en faire un peu plus. Mais la question reste à savoir à quel point il veut être là. « Super. » Tu ne sais pas quoi ajouter et tu te demandes pourquoi ça ne peut pas être plus confortable avec lui. Tu te demandes comment ça se fait qu'à ce moment précis, la conversation ne coule pas aussi bien que dans ton bureau. Tu dois te rappeler qu'on est tard le soir, que tu ne portes qu'un chandail trop grand et que tu pensais être suivie pour comprendre que non, cette situation n'a rien d'ordinaire et qu'il est un peu normal de vouloir parler de trucs légers, même si tu as l'impression au final de causer des malaises.

Et puis soudainement, tu te lances dans une déclaration qui ne semble pas avoir de début ni de fin. Tu ne sais pas trop ce que tu dis, tu ne sais pas vraiment non plus où tu veux en venir, mais tu parles, encore et encore, ne serait-ce que pour combler le silence qui se faisait de plus en plus fort entre vous deux. Mais tu comprends bien assez vite que tu ne fais peut-être pas beaucoup de sens dans ce que tu dis lorsque tu croises le regard interrogateur du jeune homme sur toi. « Ta voiture te fait souvent ça? » Tu échappes un petit rire nerveux, et pendant quelques secondes, tu restes silencieuse à le regarder. Tu te demandes si tu devrais répondre à sa question et prétendre que tu n'as rien dit avant, ou bien continuer sur ta lancée qui ne semble toutefois pas très prometteuse. Et puis sans que tu n'y penses plus longuement, tu reprends la parole, bégayant ne serait-ce que pour en rajouter un peu sur cette situation déjà plutôt maladroite. « Non, je.. C'est pas ce que je voulais dire. » Tu sens le rouge qui te monte aux joues, tes yeux trouvent le sol alors que tu te sens de plus en plus idiote devant le jeune homme. Mais il te regarde avec cet air perdu et tu ne peux t'empêcher de sourire légèrement, comprenant ainsi que tu n'es pas la seule à être prise au dépourvue par cette situation complètement atypique. Tu passes à des remerciements sincères, mais peut-être un peu trop intime alors que ta main prend place sur celle du mutant. Tu peux le sentir qui se crispe sous ton contact, mais il y a quelque chose dans les yeux du jeune suédois qui te rassure alors qu'il tient encore fermement sa bouteille, son regard ne quittant toutefois pas le tien. Pendant les quelques secondes se silence, tu te perds dans le regard pâle du jeune homme et tu constates un peu plus l'effet qu'il peut avoir sur toi alors que tu sens ton coeur débattre contre ta cage thoracique. Après quelques secondes, voir peut-être même une minute, il vient difficile de soutenir le regard, alors furtivement, vos yeux décrochent l'un de l'autre alors que tu fais semblant d'admirer le reste de la pièce, ta main reprenant sa place le long de ton corps. « C'est normal. » Sa voix n'est qu'un chuchotement, mais ta tête se retourne vers lui automatiquement alors que tu réalises soudainement la proximité de vos deux êtres. Tu es un peu  plus confiante lorsque tu reprends la parole à ton tour, voulant lui faire comprendre l'importance que sa présence peut avoir dans ta vie. « C'est apprécié. » Et tu le penses, si fort que tu ne sais plus vraiment ce que ça veut dire.

« Je suis content que tu sois là, moi aussi. On a pas l'habitude de se voir souvent en dehors des rendez-vous pour tes recherches,  c'est b.. bien. » Tu aimerais lui dire que tu trouves que c'est plus que bien, mais tu n'oses pas, tu n'oses plus. Tu te contentes d'hocher la tête, bien d'accord avec le jeune homme, mais prise au piège avec ce mais que tu n'es pas en mesure de verbaliser dans l'instant même. Tu te sens maladroite, comme une adolescente qui n'arrive pas à confesser à l'homme devant elle qu'elle a cet immense crush sur ce dernier. « Ça fait changement, ça c'est sûr. » À défaut de pouvoir dire ce que tu penses vraiment, le mot changer semble convenir. Parce que de perdre le côté professionnel qui a toujours été une partie importante de votre relation, tu as l'impression que vous êtes laissés à vous même et que vous êtes incapables de voir à quel niveau votre relation personnelle se situe. Entre l'amitié et peut-être plus? Ou est-ce seulement dans ta tête que tous ses scénarios se jouent?  « Même s'il a fallu que ta voiture refuse de démarrer pour ça.. » Un autre rire. Tu commences vraiment à te sentir comme une idiote qui ne fait que rire à tout ce que l'homme dit dans le but de charmer, même si c'est tellement loin de ton intention. « Je pourrais revenir à un autre moment, avec une voiture qui démarre, si tu veux.. » Et soudainement, vous êtes de nouveau dans cette bulle. Son regard et le tien qui se croise, sans cligner des yeux. Et ton regard se perd soudainement sur tous les traits du visage du jeune homme que tu as vu si souvent, mais que tu n'as jamais vraiment pris le temps d'analyser. La carrure de sa mâchoire, la forme de ses lèvres, tu as une difficulté folle soudainement à enligner deux pensées complètes. Ton corps parle pour toi, alors que tu sembles t'approcher encore et encore. « Elias.. » Ta voix n'est plus qu'un murmure alors que tes lèvres trouvent les siennes dans ce que tu considères être un baiser surprise, pratiquement un baiser voler. Ça ne dure pas longtemps, seulement l'histoire de quelques secondes alors que tu réalises vraiment ce qui se passe. Tu te lèves soudainement, t'éloigne de quelques pas sans dire un mot, complètement choquée par tes propres actions. Ta bouche va plus vite que tes pensées, et tu bafouilles alors que tu prends la parole. « Je hum.. Je devais peut-être dormir un peu, en attendant que la pluie se calme.. » Tes doigts frôlent tes lèvres, comme si tu n'arrivais pas à croire que tu avais vraiment osé aller jusque là. Tu n'oses plus regarder le jeune homme toujours assis sur le divan alors que tu te retournes vers lui, ton regard fixé sur ses pieds. « J'aurais sûrement pas dû. Je.. je suis désolée. »
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MessageSujet: Re: cover my heart to never let it show (elisan)   cover my heart to never let it show (elisan) Icon_minitimeDim 11 Sep 2016 - 22:35

Elias comprend pourquoi Susan rigole. Il saisit qu'il n'a pas posé la bonne question, qu'il n'a pas dû comprendre là où elle voulait en venir. Ce qu'elle ne manque pas de lui souligner, alors que le mécanicien a tout le loisir de contempler une nouvelle fois son sourire. Un sourire doux, avenant, un sourire qui illumine la pièce, un sourire qu'il apprécie de plus en plus au fil du temps. Un sourire qu'il a appris à aimer depuis deux ans. Il a des choses qu'Elias met un certain temps à apprécier, d'autres auxquelles il met encore plus de temps à s'habituer, pas ça. Dès le premier jour où il est venu se présenter à son bureau, l'Åkerfeldt a deviné que cette vision ferait partie intégrante de son quotidien. Aujourd'hui, il ne sait pas s'il pourrait s'en passer. Il suppose que oui. Il n'en a pas vraiment idée. Comme c'est rarement le cas avec les personnes qu'il côtoie, le blond se pose beaucoup de questions. Susan est synonyme d'interrogations, de mystères, d'incompréhensions parfois, aussi. Susan éveille chez lui des questionnements sans réponse, principalement parce qu'Elias n'a aucune idée de comment les formuler, que ce soit pour lui, pour elle, pour quelqu'un d'autre qui pourrait l'éclairer. Il ne comprend pas. Il n'entend pas ce qu'il peut ressentir puisqu'il n'a jamais ressenti quelque chose de semblable après toutes ces années, aucune référence, aucun modèle à récupérer dans le passé pour saisir ce que signifient les battements désarticulés de son cœur en présence de la jeune femme, rien. Le suédois reste dans un flou artistique qui le perturbe autant qu'il l'intrigue, une grande première pour ce grand garçon au besoin de stabilité constant. A la place, sans doute préfère-t-il mémoriser ce sourire qu'elle lui offre, au mieux, pour avoir tout le loisir de coucher sur le papier les mots qui le décriront au mieux, une fois devant sa lettre, chez lui. Ravissant, il comble le bas de son visage avec élégance. Il repousse un peu ses joues vers le haut, il Elle penche un peu la tête quand elle sourit, elle semble gênée. Elle regarde toujours vers toi quand elle le fait. Elle détourne rarement le regard. Tu ne sais pas si ça veut dire quelque chose, tu sens que ça doit signifier beaucoup. Tu ne sais pas quoi.

Quand Susan acquiesce, quand son rire sonne de nouveau agréablement aux oreilles du mécanicien, l'attention toute entière de ce dernier se reporte sur elle. Il ne parvient pas à sourire, fronce un peu les sourcils, mais, surtout, attend. Elias ne sait pas comment agir sans paraître déstabilisant, ou avant tout initier une étrangeté en reprenant la parole sans savoir quoi dire, d'où son choix d'attendre ce que peut en dire la chercheuse à ses côtés. Il fait tout pour oublier la main qu'elle a déposé sur sa jambe plus tôt. Il fait tout pour se concentrer sur ce qu'elle avoue et non pas sur ce rapprochement qu'elle initie entre eux. Un autre, en peu de temps, en si peu de temps, qui prive le géant de bien saisir l'enchaînement logique des choses comme il peut être capable de le faire en temps normal. A la place, il l'observe. Il détaille Susan de son regard clair, intrigué, curieux, toujours dans ce silence au cœur duquel il commence à bien trop se conforter, dans l'attente d'un éclaircissement bienvenu. Oui, elle peut venir quand elle veut, c'est certain. Son prénom qui passe ses lèvres, soudain si proches des siennes qu'Elias n'en prend réellement conscience qu'au dernier moment, l'empêche de rétorquer la moindre chose à voix haute. L'instant suivant, les lèvres de Susan contre les siennes freinent toute tentative de réflexion sensée. La moindre idée cherchant à se concrétiser, à trouver une explication, explose dans son esprit telle une délicate bulle de savon. Le temps se stoppe, les secondes ralentissent, le mécanicien croit sentir son visage prendre feu, lentement, sinueusement, tandis que sa respiration commence à avoir un premier raté, un sec- Le contact se rompt brusquement. Elias rouvre ces paupières qu'il a fermées sans même s'en rendre compte, cherchant sans attendre à retrouver Susan, qui s'est enfuie à quelques pas du canapé.

Interloqué, le premier réflexe de l'Åkerfeldt est d'acquiescer ses dires. Elle doit se reposer pour être en forme demain, ne pas ressentir la moindre fatigue mais aussi pour ne pas inquiéter ses proches de façon inutile. Seulement, la raison d'Elias s'effrite soudain un peu. Il aperçoit le geste de Susan, qui approche ses doigts de ses lèvres sans oser les toucher, il ressent en écho un picotement étrange, agréable, au niveau de ses lippes à lui. Ce n'est pas le genre d'écho qu'il peut dégager de sa mutation, ça n'a rien à voir, c'est... ça semble influencer plus que ça, son cœur, décrocher ou animer trop d'idées, de suppositions d'un seul coup au niveau de son cerveau, si bien que le mécanicien réfléchit peu avant de poser une nouvelle question. - Pourquoi ? Incapable de saisir franchement ce qui vient de se passer, comme ce qu'est en train de faire Susan – le fuir ? Avoir honte ? Regretter ? -, Elias réalise qu'il n'a pas bougé. Lui, il ne s'enfuit pas. Il est comme paralysé sur ce canapé, ses pensées revenant en boucle sur ce baiser qu'ils viennent d'échanger – car ce n'est pas autre chose, c'est un baiser, il vient d'assembler tous les indices qui le prouvent – dans l'attente d'entendre ce qu'en pense Susan. Il a besoin de savoir. Le Suédois cherche à capter son regard. - Tu ne le voulais pas ? Peut-être met-il les deux pieds dans le plat. Peut-être que c'est une chose qui ne se demande pas. Ça non plus, Elias ne le sait pas. Il ignore beaucoup de choses et ne demande qu'à comprendre, découvrir, apprendre. Face à la chercheuse, le géant est aussi perdu qu'un enfant face à un exercice de mathématiques complexe à résoudre, comme à peu prêt à chaque chose nouvelle qui vient remuer sa vie. - Je vais te laisser le canapé. Il a dans l'idée de se lever, mais ne s'exécute toujours pas. Il sait qu'elle a besoin de repos, il sait qu'il ne doit pas s'imposer et lui laisser de l'espace, surtout après ce qu'elle a vécu ce soir, la peur qu'elle a pu ressentir et toutes ces émotions contraires qu'elle a pu ressentir. Lui, il n'est là que pour garantir sa sécurité. Ils sont amis. Il est son ami. - Tu veux que je reste ?, qu'il questionne, sans filet, sans prévenir. Sans se douter qu'il désire bien plus être auprès d'elle, pour veiller sur son sommeil, voire même discuter, si elle le veut, qu'être en train de réparer jusqu'à l'épuisement une voiture qui peut bien attendre quelques heures avant d'être remise sur pied.
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Astrid Blake
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MessageSujet: Re: cover my heart to never let it show (elisan)   cover my heart to never let it show (elisan) Icon_minitimeDim 11 Sep 2016 - 23:56

now i stared at you from across the room
until both my eyes were faded. i was in a rush,i was out of luck
now i'm so glad that i waited, well you were almost there, almost mine
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Jamais, jamais tu n’aurais imaginé aller jusque là ce soir. Jamais tu n’aurais cru que tu trouverais le courage quelque part au fond de toi pour faire ce que tu viens de faire. Parce qu’Elias, ça n’a rien à voir avec un homme que tu rencontres au bar, avec qui tu passes une soirée pour faire descendre tes hormones et que tu oublies dès le lendemain matin, même si tu étais loin de faire ça très régulièrement. Mais depuis Adam, il t’était arrivé que tu rencontres des hommes pour des histoires d’une nuit, ne serait-ce que pour rendre cette solitude et ce manque d’affection un peu moins criant dans ton quotidien. Dans les dernières années, ce n’était pas arrivé très souvent, tout au plus quatre ou cinq fois, mais jamais tu n’avais tenté de faire partie de la vie de ces hommes, et jamais tu n’avais eu l’intention qu’un d’eux puisse entre dans ta vie aussi. Parce que ta principale préoccupation, c’est Eli. Tu n’as jamais voulu le chambarder avec ta vie sentimentale – inexistante en grande partie mais certes – alors il était important pour toi que les hommes restent dans une partie cachée de ta vie, une partie temporaire, sans possibilité de lendemain. Mais avec Elias, ça n’avait rien de ça, et c’était le plus effrayant. De savoir que tu avais finalement osé aller jusqu’au bout de ses pensées, de ses envies qui avaient grandis en toi dans les dernières semaines. Sauf que maintenant que tu es là, devant lui, après cette action aussi surprenante qu’imprévue, tu te demandes où tu es censée aller avec tout ça. Car Elias, il fait partie de ta vie. Depuis deux ans déjà. Il sait pour Evelyn, pour Eli, pour Adam. Il connaît tes petites manies quand tu travailles aussi bien que tu connais tout ce qu’il y a savoir sur son don. Tu as appris à apprécier, pire encore, aimer cette petite façon qu’il a d’être si discret, mais pourtant si franc et si direct. Devant toi, toujours assis sur le canapé, se tient un homme qui n’est pas seulement de passage dans ta vie. Un homme qui pourrait prendre une importance tellement particulière dans ta vie, une place si grande que le simple fait de l’imaginer te fige sur place. Parce que même si de nombreuses années ont passé depuis la mort d’Adam, tu n’es pas certaine d’être prête à te donner à quelqu’un d’autre. Pas certaine que tu as envie d’être vulnérable à nouveau, de devoir dépendre d’un homme à nouveau. Sauf que c’est toi qui a décidé de briser le peu de distance qu’il restait entre vous. C’est toi qui a décidé de l’embrasser. Et le feeling était tellement bon, tellement agréable que sur le moment, tu ne pouvais pas t’empêcher de te demander pourquoi tu n’avais pas osé le faire auparavant. Sauf que maintenant que tu t’es éloignée, que tu as brisé le moment, tu te fais assaillir de questions et de doutes que tu n’avais pas ressenti depuis tellement longtemps. La peur de plonger dans le vide. La peur de se tromper. La peur de se faire mal. Mais surtout, surtout, la peur de ne pas faire le bon choix. Pour toi, pour Eli. Et pour Elias aussi, qui te regarde encore, un peu incrédule et tu aimerais tellement être en mesure de savoir ce qu’il pense. Parce que là, c’est le brouillard. Tout simplement.

Tu murmures des mots, ici et là, sachant pertinemment que même si tu essayes de dormir dans l’immédiat, tu en seras complètement incapable. Parce qu’il y a encore ton coeur qui bat à la chamade contre ton torse, parce que tu te sens encore comme du jello sur tes jambes, parce que si tu faisais simplement écouté tes envies, tu ne te serais pas éloignée si rapidement du jeune homme. Au contraire, tu serais encore là, contre lui, à découvrir le goût de ses lèvres. Sauf que la réalité te rattrape, la réalité te retient et tu lui fais face, sans toutefois le regarder, le rouge couvrant désormais l’étendue de ton visage. « Pourquoi? » Tu es surprise par la question du jeune homme. Mais plus encore, tu es surprise par le ton qu’il prend, ce calme qui le défini pourtant si bien, mais qui te semble incroyable dans le moment présent. Parce que de ton côté, tu bouilles de l’intérieur. De gêne, d’envie et de doutes et que tu ne sais vraiment pas qu’est-ce que tu es censée faire comme prochain move et tu détestes perdre le contrôle ainsi de la situation. « Tu ne le voulais pas? » Tu ne prends même pas deux secondes pour y réfléchir, parce que malgré toutes les questions qui t’achalent depuis quelques secondes, tu sais que le regret ne fait pas partie de ta liste de doutes. « Non, c’est pas ça du tout. Au contraire.» Ton regard, se relève vers lui, mais tu n’oses pas t’approcher. Pas tout de suite du moins. Tu as besoin de te calmer, ne serait-ce qu’un peu. Pour pouvoir être en mesure de faire un sens de tout ça. Ou si ce n’est pas faire du sens, au moins être en mesure d’accepter ce qui arrive. D’accepter ce que tu ressens lorsque ton regard se pose sur le jeune suédois. « Je.. J’étais pas certaine si toi, tu voulais. » Ça te stresse, de devoir dire ça, à voix haute. Mais tu as besoin de savoir, parce que tu ne veux pas créer de malaise entre vous deux. Parce qu’après cette nuit, peu importe ce qui se passe, tu sais que tu devras travailler encore auprès du jeune homme. Et tu as peur qu’avec tes envies, qu’avec tes sentiments, rien ne soit plus pareil. Mais à force de craindre un malaise, tu es en train de le provoquée présentement, sans même trop t’en rendre compte. « Je vais te laisser le canapé. » Tu ne réponds rien, te contente d’acquiescer. Tu voudrais lui demander où il irait, lui, mais tu n’en fais rien, te contente d’attendre le prochain mouvement du jeune homme qui ne vient pas. Vous continuez de vous regarder encore un peu, comme le temps venait soudainement de se figer et qu’il ne restait plus que vous deux dans cet univers. Tu sens tes lèvres qui tremblent l’une contre l’autre, alors que tu te mordilles la lèvre inférieure, un autre signe criant de cette nervosité nouvelle qui t’habite. « Tu veux que je reste? » Tu hoches positivement de la tête, parce qu’au fond, tu n’as pas envie qu’il parte, et il ne semble pas prêt à partir non plus. Alors finalement, après quelques minutes figer sur place, tu t’avances à nouveau vers le jeune homme, et tu reprends ta place, à côté de lui, et ton corps frisonne alors que vos corps se frôlent, subtilement. « Je.. J’sais pas ce que ça veut dire Elias. » Tu échappes un petit soupir, suivi d’un rire nerveux. Sans trop y penser, tu prends sa main, et tes doigts se lient au sien. Tu ne sais pas s’il va réagir, si ce sera positif ou négatif, mais tu te dois au moins de le dire une fois, clairement, haut et fort. « Tu me plais.. » Et comme une ado un peu coincée, tu te contentes de le regarder, en attente de sa réaction.
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MessageSujet: Re: cover my heart to never let it show (elisan)   cover my heart to never let it show (elisan) Icon_minitimeMar 13 Sep 2016 - 21:43

La réponse de Susan ne tarde pas, ce qui conforte Elias dans son idée de ne pas bouger. Bien] installé dans ce canapé, qui incarne soudain l'un des endroits les plus rassurants sur Terre, le Suédois suit du regard la chercheuse qui reprend place à ses côtés. Dès que son épaule frôle la sienne, il est soulagé. Rassuré qu'elle ne soit pas partie en courant, rassuré de voir qu'elle accepte de rester à ses côtés. Si elle le désire, ils peuvent même ne pas parler de ce qui vient d'arriver. Le mécanicien sent les questions qui continuent d'affluer dans sa boîte crânienne, mais il est capable de les taire le temps qu'il faudra. Pour toute la vie s'il le faut, tant que cela la rassure. Toutefois, Susan semble aussi perdue que lui. Elle ne sait pas ce que ça veut dire ? - Moi non plus. Elias se sent comme un grand enfant. Un adolescent qui ne sait pas ce qu'il ressent, qui ne comprend pas ces sentiments qui accélèrent son rythme cardiaque. Dans son constant besoin d'analyser, d'observer et de son constater les choses, le mécanicien saisit que regarder Susan le trouble. La regarder trop longtemps, c'est la questionner sur ce qui peut se passer dans sa tête, c'est aussi avouer qu'en deux ans le statut que peut avoir la chercheuse dans sa vie a changé. Il n'est plus du tout le même. Seulement, Elias ne sait pas comment l'exprimer. Il peut bien essayer de le faire par le regard, un geste, un semblant de sourire, quelque chose capable de le faire passer pour avenant, mais il a trop peur du pas de travers. Il a le sentiment qu'il va aussi être plongé dans l'inconnu. Un inconnu aux côtés d'une adorable jeune femme au regard doux et au sourire rayonnant. Elias aimerait comprendre un peu mieux, avoir à réfléchir un peu moins. Il a conscience d'être seul à faire travailler autant ses méninges, tout d'un coup, sauf qu'il est ainsi. Il a toujours été ainsi. A se questionner, à méditer, à réfléchir à toutes les options qui s'offrent à lui, dans le meilleur comme dans le pire des cas, c'est grâce à ça que ses voyages se sont bien passés, c'est de cette façon que ses parents ne se sont jamais inquiétés, c'est juste lui, Elias, et pas la façon d'être d'un autre. Ce soir, ça le déstabilise. Susan à ses côtés, ça le pousse à remettre en question tout ce fonctionnement qui le compose, le façonne depuis toutes ces années, car soudain l'envie de tout envoyer balader l'étreint. Le Suédois a juste envie d'être avec elle. Une heure de plus, deux heures, toute une nuit, il a envie de pouvoir la regarder rire et l'écouter parler jusqu'à n'en plus pouvoir. Et encore, Elias ne sait pas si cela est possible. Voir Susan, depuis leur rencontre, c'est l'un des rendez-vous qu'il n'oublie ça. C'est l'une des choses qu'il n'a pas besoin d'écrire sur une lettre ou dans un carnet, c'est l'une des choses qui n'a pas nécessité d'être tatoué dans son esprit pour être positionné en première ligne dans la liste de ses priorités. Tout s'est fait avec naturel, tout s'est construit si vite que l'Åkerfeldt n'a pas eu besoin d'en prendre conscience plus tôt : il ne s'agit là que d'une évidence.

Évidence qu'Elias choisit à son tour de frôler du bout des doigts, du bout des lèvres. Hésitant, il garde cet air intimidé dont il n'arrive pas à se défaire, jusqu'à ce que ses lèvres trouvent celles de Susan. Les émotions reprennent alors forme. Ce n'est pas une folie à laquelle il assisté tout à l'heure, ce n'est pas un mensonge construit pièce par pièce par son esprit, c'est autre chose. Cette sensation de bien-être, ce picotement dans sa mâchoire, au creux de son cœur, au coeur de son ventre, qui vient alléger ses épaules du moindre tracas, du plus infime des doutes, pour ne lui laisser profiter que de l'instant. Ce moment hors du temps, surprenant, inattendu. Ces secondes où plus rien ne compte à part Susan, encore plus qu'avant, bien plus à partir de maintenant. Ses traits se détendent dans une douceur nouvelle, tandis que sa main dont elle s'est saisie juste avant ne lâche pas les siennes. A la place, le mécanicien en profite pour venir déposer son autre paume contre sa joue, s'avouant saisi par ce frisson incontrôlé s'étant échappé de ce geste. Le baiser est d'abord raisonné, timide, à l'image du grand garçon un peu désemparé qu'est Elias à cet instant précis. Il ne sait pas quelle va être la suite de cette soirée, ce que dira finalement Susan de son geste qu'il pense maladroit et de tout cet enchaînement d'aveux qu'ils semblaient avec sur le cœur l'un et l'autre. Le Suédois ne sait plus grand chose depuis qu'il a senti les lèvres de la chercheuse contre les siennes, et surtout depuis que la sensation d'avoir besoin de plus s'est incrustée dans son esprit.

Le cœur battant la discorde, le blond finit par se reculer. Il ne le fait pas brusquement, mais on devine à son regard cherchant à se poser sur autre chose que Susan, que le rouge qui s'est imprimé sur ses joues n'est pas exclusivement dû à ce qui vient de se passer. Elias ne sait pas ce qu'est « être gêné », mais il l'expérimente tout d'un coup à la perfection. Il n'a toujours pas lâché sa main. Il savoure ce contact par peur de ne pas avoir assez de temps pour le mémoriser, pour ne pas se mordre les doigts de ne pas l'avoir fait au bon moment. - Il faut que tu te reposes..., qu'il finit par conseiller à la jeune femme, après avoir craqué. Ne pas la regarder, cela s'avère plus difficile que prévu. Et sentir un sourire franc qui commence à s'étirer sur ses lèvres, soudain, ça ne semble plus si étrange au timoré mécanicien.
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Astrid Blake
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MessageSujet: Re: cover my heart to never let it show (elisan)   cover my heart to never let it show (elisan) Icon_minitimeMer 14 Sep 2016 - 5:44

now i stared at you from across the room
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Tu te souviens encore trop bien de la première fois que tu as rencontré Elias. C'était lors des funérailles de son grand-père et tu avais longuement hésité avant de venir. Longuement hésité à savoir si tu avais ta place oui ou non à travers tous ces gens, la famille et les amis proches de l'homme alors que tu n'étais rien de plus qu'une petite chercheuse qui avait eu la chance de découvrir un peu de la vie de ce grand homme qui a su te toucher pour de nombreuses raisons. C'est ta petite sœur qui a d'ailleurs réussi à te convaincre, te disant que tu méritais d'aller payer tes respects une dernière à cette homme qui t'avait tant apporté dans les dernières années. Tu étais là, au fond de la cour, un peu éloignée des autres lorsque tu avais sentie une main se poser sur ton épaule. Tu avais sursauté avant que ton regard ne se perde dans le bleu des yeux de celui que tu allais apprendre à connaître par la suite. Il s'était vaguement présenté et tu n'avais pas mis longtemps avant de retrouver les traits de son grand-père chez le jeune homme. À ton tour, tu lui avais dit ton nom et tu lui avais parlé de tes recherches. Recherches qui avaient tout de suite intéressé le jeune suédois qui c'était dès lors proposé pour continuer le travail que tu avais pu commencer par le vieil homme. Tu te souviendrais toujours de ce jour parce que le sourire qu'il t'avait offert lors de cette triste journée, c'est quelque chose que tu n'avais jamais été en mesure de mettre à l'écart de ton esprit. Il était toujours là ce sourire, pas trop loin et maintenant, tu pouvais l'apercevoir si clairement sur les lèvres du jeune homme alors que la distance entre vous se faisait de plus en plus minime. Ça avait pris deux ans avant que tu ne comprennes véritablement l'impact de ce sourire et même encore, tu n'étais pas certaine de réaliser Il était là, juste à côté de toi, et vos regards étaient incapables de se détacher l'un de l'autre alors que le poids de toutes tes questions semblaient disparaître avec chaque toucher, chaque frôlement. « Moi non plus. » Ça ne répond pas à grand-chose, mais en même temps, ça répond à tout. Parce qu'au moins, tu sais que vous êtes un peu à la même place tous les deux. Mais surtout, tu en comprends qu'ensemble, vous voulez voir où elles mènent, toutes ces questions sans réponse.

Tu sens ton coeur faire un bond dans ta poitrine alors que ses lèvres se rapprochent de nouveau des tiennes, créant ainsi un baiser d'abord timide et un peu maladroit qui au file des secondes se transforme en quelque chose de plus assuré, de plus ressenti. Tu pourrais rester là infiniment, alors qu'il y a quelque chose de rassurant, de réconfortant, de familier dans ce baiser, tout comme il y a ce petit quelque chose d'exaltant dans la nouveau, la passion et l'excitation qui grandi dans le creux de ton ventre. Tu sens sa main qui se pose sur sa joue alors que le goût de ses lèvres te fait complètement chavirer. À cet instant précis, il n'y a rien d'autre qui compte. Plus rien ne se passe, rien d'autre n'existe. C'est le vide complet et dans ce vide, il n'y a qu'Elias et toi. Les questions ne sont plus, l'hésitation n'est plus, il n'y a que l'envie que ça recommence encore et encore. Et en douceur, il se détache de toi, ses lèvres quittent les tiennes alors que ta tête met du temps à se rattraper à cette réalité. Une réalité qui est si douce, si agréable. Tu cherches son regard alors que son visage est tourné, et tu échappes un soupir de quiétude. « Il faut que tu te reposes. » Tu hoches positivement de la tête, parce que tu sais qu'avec toutes les émotions que tu viens de vivre, tu es complètement exténuée. Sans y réfléchir plus longuement, tu prends la main du jeune homme. Tu te lèves, invitant le jeune homme à faire de même, alors que tu attrapes un coussin sur le divan que tu places à un extrémité. À l'autre bout, tu retrouves une légère couverture, et tu te dis qu'avec tout ça et avec le jeune homme, t'as besoin de rien de plus pour être bien. « Dors avec moi, s'il-te-plaît. » Et comme ça, sans rien dire de plus, il s'installe en premier dans ce set up un peu brouillon, mais assez pour cette nuit, et tu t'allonges à côté de lui alors que sa main vient se placer autour de ton ventre, te ramenant encore plus près de lui sur l'espace limité qu'offre le divan. Couchée ainsi en cuillère, tu te blottis contre lui, ne serait-ce que pour sentir toute la chaleur du jeune homme, cette espace de sécurité qu'il sait si bien t'offrir depuis bien longtemps déjà. « Bonne nuit. » Et comme ça, tu as l'impression que c'est rien de plus que naturel que de dormir là, contre lui. Comme si ça faisait partie de ton quotidien, comme si tu étais habituée de finir chaque longue et grosse journée avec lui. Et tu le voudrais, tellement. Mais une étape à la fois. Pour l'instant, tu profites simplement du fait de pouvoir te sentir ainsi à nouveau. Libre. Légère. Le coeur enflammé par un homme qui te fait soudainement voler. Et ça, ça vaut tout l'or du monde pour toi.

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cover my heart to never let it show (elisan)

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