Sujet: Ileana | I can't remember you Lun 31 Oct 2016 - 10:42
I can't remember you
Hippolyte & Ileana
Par habitude, le psychothérapeute demanda à son patient comment il allait, s'il avait bien dormi, s'il supportait bien son traitement... A vrai dire, c'était un homme d'une grande empathie, qui pratiquait depuis de nombreuses années, et qui était habitué à ce que ses patients se confient à lui sans la moindre réserve. Il faisait d'ailleurs preuve d'une éthique et d'un sens de l'honneur remarquables, ce qui en faisait un psychiatre digne de confiance. Pourtant... Celui-ci lui donnait du fil à retordre. Car comme tous les matins, il le fixait avec une froideur et un dédain peu communs sans décrocher un mot. C'était un cas assez fascinant d'amnésie, un homme qui ne souvenait même plus de son propre nom ni de ce qu'il lui était arrivé, mais qui avait gardé une grande part de son caractère irascible. Avec patience, le médecin ouvrit le dossier de son patient, chaussa ses lunettes et commença sa consultation comme il le faisait à chaque fois.
« Bien... Reprenons, monsieur Caesar. Pouvez-vous me donner les noms de vos enfants ? »
Aussitôt, Hippolyte leva les yeux au ciel. Qu'il en avait marre, de cette question ! A quoi cela pouvait-il bien servir qu'il lui dise comment s'appelait des enfants dont il ne se souvenait même pas ? Quel était l'intérêt ? Soit disant pour faire remonter les souvenirs à la surface... Des foutaises, voilà ce que c'était ! Plus les jours passaient, moins Hippolyte supportait l'enfermement, et plus il avait envie de sortir de cette chambre, de cet hôpital, de retrouver un chez lui qu'il ne connaissait plus, mais surtout partir loin de la mièvre sollicitude des personnels hospitaliers. Il détestait les hôpitaux, c'était à présent une certitude.
« Pour la énième fois, l'aîné s'appelle Martial et je ne me souviens même pas de son visage, et le cadet s'appelle Marius, je l'ai vu il y a... Je ne sais plus combien de jours. Je perds la notion du temps, avec vos conneries ! »
« Hum... Vous êtes en train de me dire que l'accident vous aurait fait perdre vos repères ?
« … Bougre d'imbécile, où avez-vous obtenu votre fichu diplôme de charlatan ? Je n'ai ni montre, ni horloge ici, que voulez-vous que je fasse ? Que je compte les minutes pour savoir l'heure qu'il est ? Retournez donc soigner vos dépressifs, je n'ai pas besoin de vous ! »
Avec un calme religieux, le psychiatre ferma un instant les yeux, se répéta son mantra habituel et poussa un profond soupir. Ce genre de patient, il n'en avait pas des masses, mais c'était souvent, et malheureusement, ceux qui lui restaient le plus en mémoire.
« Écoutez, monsieur Caesar, je suis ici pour vous aider, pas vous materner. Vous avez subit un traumatisme, vous avez besoin de mon aide. Tout ce que je veux, c'est que vous retrouviez le plus rapidement possible la mémoire, car après ça vous n'aurez plus besoin de moi, et je n'aurais plus à supporter votre mauvaise humeur. »
Croisant les bras sur son torse douloureux, Hippolyte fixa le médecin avec un air de défi qu'il était ridicule de voir sur le visage d'un quinquagénaire. Patient, le praticien allait reprendre avec ses questions, quand on frappa à la porte, les interrompant. Une infirmière entra, suivie d'une jeune fille d'une vingtaine d'années aux traits asiatiques.
« Oh... Je vous prie de m'excuser, docteur, je pensais que vous aviez rendez-vous plus tard dans la matinée... »
« Monsieur Caesar n'étant pas décidé à parler ce matin, je reviendrai plus tard... »
Avec un énième soupir, le psychiatre se leva et quitta la chambre, jurant secrètement qu'il oublierait malencontreusement de repasser par la chambre de l'imbuvable chef d'entreprise. L'infirmière pris le relais, changea une poche de médicaments, et laissa la jeune fille seule avec le Caesar. Ce dernier la fixa un long moment, farfouillant dans les maigres et flous souvenirs qu'il lui restait, sans parvenir à mettre un nom ou une relation sur son visage. Aussi, il demanda d'un ton sec :
Sujet: Re: Ileana | I can't remember you Dim 27 Nov 2016 - 11:25
I can't remember you
Depuis l'altercation avec Marius, je n'avais qu'une idée en tête: m'introduire dans l'hôpital pour aller voir mon père et vérifier que ce que cet abruti disait était vrai. J'avais d'abord vérifier qu'il était bien interné dans l'hôpital de Radcliff puis j'avais monté tout un faux dossier pour faire croire que je faisais partit de l'entreprise en tant que consultante.
Jusqu'au bout j'ai eu peur que ça ne fonctionne pas et qu'on refuse que je le vois. Mais l'infirmière que je rencontrais à dû avoir pitié de moi et de ma détresse et accepta à contre-coeur. Elle m'emmena donc jusqu'à sa chambre. En entrant, j'eu le coeur serré de le voir sur ce lit d'hôpital, lui qui détestait ça. Il semblait plutôt en forme et se disputait même avec un médecin. Un léger sourire m'échappa, je reconnaissais bien là mon père.
Le médecin finit par partir et je restais silencieuse jusqu'à ce que l'infirmière fasse de même. Je me tournais alors vers Papa... qui me demanda brusquement qui j'étais. J'eu la gorge serrée, c'était comme un coup de poing dans l'estomac. Il m'avait donc vraiment oublié... Bon apparemment il avait oublié tout le monde, mais ça allait vraiment être difficile de lui redonner la mémoire. Je retins mon angoisse pour parler avec clarté et certitude.
- Je.... Je m'appelle Ileana Caesar. Je suis ta fille, que tu as eu avec une autre femme que Victoire.
Je savais que ce serait difficile pour lui d'y croire car personne ne lui en avait parlé, surtout pas Marius bien sûr ! Je pris mon portable, cherchais la photo de mon 12ème anniversaire avec Maman et Papa dessus et le lui montrais.
- Personne n'est au courant. Vous vous étiez mis d'accord, Maman et toi, pour garder ça secret, pour te protéger. Tu avais peur d'en parler à ta famille, surtout que c'était les conséquences d'une seule nuit que tu as regretté... Mais... Tu venais me voir au Japon au moins une fois par an, pour mon anniversaire, et on correspondait régulièrement.
Pitié, faites que la mémoire lui revienne...
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Sujet: Re: Ileana | I can't remember you Dim 11 Déc 2016 - 21:30
I can't remember you
Hippolyte & Ileana
Il ne la reconnaissait pas. Cette jeune fille qui lui faisait face dans cette chambre stérile lui était inconnue, sa présence dérangeante, et l'amnésique aurait préféré qu'on lui fiche la paix pour le reste de la journée. Son sang n'avait pas encore été lavé de tout le poison, ses organes étaient encore fragile, et cicatrice encore fraîche qui lui barrait l'abdomen le démangeait à en devenir fou. La nourriture n'avait aucun goût, les occupations étaient inexistantes, et il sentait peser sur lui le regard des infirmières qui le surveillait pour l'empêcher de se lever. Ce n'était pourtant pas l'envie qui lui manquait de mettre les voiles ! Le regard froid et le visage fermé, il fixa la jeune femme lorsqu'elle prétendit s'appeler Ileana Caesar et être sa fille illégitime. Foutaises ! Avait-il envie de lui rétorquer ! Marius lui avait assuré qu'il n'y avait que lui et Martial, et personne n'avait contredit cette version, pas même Poppy, qui connaissait pourtant la famille sur le bout des doigts. De quel doigt cette jeune fille se pointait-elle maintenant, la bouche en cœur, pour lui annoncer qu'elle était sa fille ? Amnésique comme il était, Hippolyte ne voyait qu'une solution : encore une gamine avide d'argent qui venait profiter de sa faiblesse pour lui extorquer de l'argent !
« Qu'est-ce que c'est que cette histoire ? Vous racontez n'importe quoi, je n'ai que deux fils qui... »
Son regard se posa sur la photo qu'elle lui montrait. C'était lui, à n'en pas douter, accompagné d'une femme aux traits asiatiques et d'une petite fille au sourire radieux. Dire qu'il se souvenait de ce jour-là aurait été un bien grand mot, mais il y avait comme un sentiment de familier, de coutumier. Comme si cette photo, il avait la certitude de l'avoir déjà vu et d'avoir vécu ce moment. Perdu, Hippolyte prit le téléphone et fixa le cliché comme s'il espérait y trouver une réponse, puis repris la parole, sans se rendre compte qu'à présent, il usait d'un japonais fluide et impeccable.
« Ecoutez, je... je suis navré, je ne me souviens de rien. A mon réveil ici, je ne me souvenais même plus de mon nom ni de ce qu'il m'était arrivé. On m'a raconté que j'avais été poignardé et... Mais ça n'a pas de sens, enfin ! »
Il rendit son téléphone à la jeune fille et se tourna vers elle en secouant la tête.
« Je ne comprends pas, Marius est venu me voir à mon réveil, et il était encore là hier... Il m'a montré des photos, m'a parlé de notre famille, de souvenirs... Mais il n'a jamais mentionné votre nom... Ignore-t-il lui aussi qui vous êtes ? Ai-je été assez bête pour vous dissimuler pendant... Quel âge avez-vous ? »
Des questions, il en avait des tas, elles se bousculaient dans son esprit à lui en donner la nausée, et tout son stress se traduisait par un emballement de l'électrocardiogramme à ses côté, mais il s'en fichait éperdument. Il fini par désigner un siège à la jeune fille.
Sujet: Re: Ileana | I can't remember you Dim 8 Jan 2017 - 12:25
I can't remember you
Evidemment au début, il ne me crut pas et se mit sur la défensive. C’était vraiment douloureux de le voir comme ça, de le voir me rejeter toute entière. Bien sûr nous avions déjà eu des disputes, parfois violentes, mais ce n’était jamais très long et…et je savais qu’il m’aimait.
Heureusement, la photo sembla lui ramener quelques souvenirs. Il se mit même à parler en japonnais ! Son cerveau devait faire le lien, même inconsciemment ! J’hésitais, est-ce qu’il me comprendra si je lui répond aussi en japonnais ? Je pense que je vais faire un essai.
Je m’assis sur la chaise qu’il me désigna et entrepris de répondre à toute ses questions.
- Je vais tout t’expliquer depuis le début. Il y a 21 ans, vous avez rencontré une chercheuse japonnaise lors d’un salon à Paris. Vous vous êtes très bien entendus, trop peut-être, et les conversations passionnantes que vous avez échangés t’ont séduits. L’alcool aidant vous avez finis par coucher ensemble… Mais le lendemain, tu as regretté ton geste. Tu as expliqué que tu étais marié, que tu n’aurais jamais dû faire cela même si ça avait été agréable et la chercheuse t’a pardonné, comprenant ta situation. Tu ne pensais plus la revoir, mais 1 ans plus tard, elle t’a demandé de la retrouver à Paris. C’est là qu’elle t’a présenté à moi… Ta fille.
J’observais ses réactions. Bon, il semblait me comprendre, c’est déjà ça. Il doit y avoir un certain réflexe qui lui fait reconnaitre la langue.
- Elle t’a expliqué que tu étais le père, qu’elle avait choisit de garder l’enfant mais qu’elle n’avait révélé à personne qui était le père. Vous vous êtes mis d’accord pour que ça ne se saches pas. Tu as insisté pour lui verser une petite pension alimentaire tout les mois et tu es venu tout les ans, une ou deux fois, pour me voir grandir et passer du temps. Pour m’apprendre à être une Hunter aussi…
Je lui souris avec tendresse, une certaine émotion dans la voix. Tout ces souvenirs m’étaient extrêmement précieux… Je les chérissais plus que tout. Je l’aimais tant, j’avais terriblement envie qu’il retrouve la mémoire ! Pitié souviens-toi !
- Il y a quelques mois… Ma mère est morte dans un accident de voiture. Ma famille maternelle m’a rejeté, parce que je suis métisse. Alors… je suis venue ici te retrouver. Je n’ai plus que toi…
Je serrais les poings, il était temps d’évoquer aussi Marius…
- Victoire et Martial ne connaissent pas mon existence. Et Marius…. A finit par le savoir, mais je ne t’en ai pas parlé. Car il me déteste et me rejette de toute ses forces.
J’aurai vraiment aimée pouvoir m’entendre avec mon frère. Sincèrement. Mais ça ne semblait pas possible… Et nous nous haïssions l’un l’autre maintenant.
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Sujet: Re: Ileana | I can't remember you Jeu 16 Fév 2017 - 15:01
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Hippolyte & Ileana
Si Hippolyte avait oublié jusqu'à son nom, son enfance et l'endroit où il était né, il n'avait en revanche pas perdu ses réflexes et habitudes. Alors il y avait une chose qui n'avait pas changé, c'était ce besoin qu'il avait de comprendre et connaître. Il fixait la jeune femme en cherchant dans ses yeux, sur ses traits, sur son expression quelque chose de familier, mais c'était le trou noir. Le néant absolu. Il n'avait aucun souvenir de cette jeune fille, aucun sentiment d'affection paternelle ne l'animait quand il la regardait, et il s'en sentait d'autant plus coupable. Il ne se souvenait même pas avoir parcouru la planète dans le premier avion venu pour assister à la naissance de la petite, pas plus qu'il ne se souvenait que le jour où il s'était rendu au Japon, Victoire avait tenté de tuer Marius en le poussant du haut du balcon de leur appartement parisien. A vrai dire, s'il était toujours capable de parler japonais ou français, il ne se souvenait pas avoir passé une seule journée en France ou au Japon. Alors, à défaut d'être capable de se souvenir, il laissa Ileana lui raconter leur histoire commune. Il tenta de dresser des images et des décors dans son esprit à mesure qu'elle lui expliquait tout, il essaya de se modeler de nouveaux souvenirs qu'il espérait pas si éloignés de la réalité, mais il fini par abandonner quand la migraine commença à pointer le bout de son nez. Il avait trompé sa femme et savait qu'il aurait dû s'en sentir coupable, mais comme il ne se souvenait pas d'elle, il n'arrivait pas à éprouver d'amour pour cette femme.
« Alors tu... Tu es ma fille. J'ai trois enfants... Ca fait beaucoup à avaler, d'autant que je n'ai toujours vu ni Victoire, ni Martial... »
Elle poursuivit ses explications, lui racontant qu'il avait souhaité être là pour éduquer la petite, lui versant une pension alimentaire et lui... Une hunter ?
« Une hunter ? Mais une chasseuse de quoi ? C'est... Étrange, je n'ai pas le sentiment d'être le genre d'homme à tirer le sanglier ou la biche le dimanche après-midi alors... »
Et pour cause, Hippolyte n'avait jamais le moindre animal, il ne chassait que les mutants, ou plutôt des humains comme lui, qui dormaient, vivaient et respiraient de la même manière, qui n'avaient rien à se reprocher sinon un gène mutant dans leur ADN. Hippolyte continuait de fixer Ileana, comme s'il espérait qu'à force de la sonder, les souvenirs reviendraient. Les médecins l'avaient pourtant prévenu que cette amnésie pouvait être temporaire ou définitive, et que dans tous les cas, il lui faudrait du temps pour réapprendre à apprivoiser sa propre vie, mais il avait envie de savoir, il avait besoin de savoir. Sauf que rien ne venait. C'était le noir total et poussa à nouveau un profond soupir, alors que la jeune fille reprenait son récit. Ses poings se crispèrent sans qu'il s'en rende compte, et une bouffée de colère l'envahit contre ceux qui avaient rejetée Ileana, comme si son corps réagissait de lui-même sans que son cerceau soit consentant. Son corps avait conscience de l'animosité qu'il éprouvait à leur égard, son esprit en revanche...
« Comment peut-on rejeter une enfant pour ses origines, c'est complètement idiot. Les japonais ont clairement des décennies de retard et je... Je suis navré pour ta mère. Navré aussi de ne pas pouvoir t'aider ou te réconforter à cause de... »
A cause de cette fichue amnésie qui lui donnait l'impression d'être un assisté et un moins que rien. Un assisté à qui l'on apprenait que ce fils qu'il avait pendant quelques heures cru parfait s'était en réalité mis à dos sa sœur. Marius lui avait caché l'existence d'Ileana, la détestait qui plus est... Sur quoi d'autre avait-il menti ?
« Depuis quand connais-tu Marius ? Et... Tu sais pourquoi il te déteste ? »
Etait-ce elle, qu'il détestait, ou bien le mensonge de son père ? Elle qu'il détestait ou simplement le fait qu'elle ait eu une enfance plus heureuse que lui ?
« Que sais-tu de ma relation avec Marius ? Et comment suis-je avec toi, habituellement ? »
Sujet: Re: Ileana | I can't remember you Jeu 2 Mar 2017 - 16:59
I can't remember you
Je me doutais que ça faisait beaucoup pour lui. Il ne semblait avoir aucun souvenir, zéro, nada, le vide total. Apprendre qu’en plus d’une femme et de deux fils et il a une fille caché, ça doit être énorme à avaler. Mon pauvre papa semblait totalement perdu, noyé par toutes les informations supplémentaires que je lui donnais. J’espère qu’il continuera à me croire, j’avais si peur de le perdre…
Il semblait me faire confiance et croire en moi. Quel soulagement ! Il me posa cependant des questions sur les Hunters. Mince… il ne se souvient pas de ça non plus ? J’allais lui en parler mais j’hésitais. Ces derniers temps, je me posais beaucoup de question sur la légitimité des mutants. La nouvelle Maire me donnait des doutes avec ses discours pro-mutants… Je décidais de ne rien dire pour l’instant.
- heu… Laisse c’est pas important. Je t’expliquerais plus tard.
Je me doutais qu’il ne laisserait pas tomber, même amnésique Hippolyte restait Hippolyte, mais nous avions des informations plus importantes à traiter.
Quand il apprit que ma famille m’avait rejetée, il s’énerva aussitôt mais je ne pus m’empêcher d’en sourire. Il avait exactement la même réaction qu’à mon arrivée ici, quand je lui avais appris que mon grand-père m’avait presque fichue dehors. A ce moment là, il s’était énervé et étais à deux doigts de l’appeler pour lui dire ses quatre vérités. J’avais eu bien du mal à le retenir ! Mais là encore, c’était un souvenir précieux, que malheureusement j’étais la seule à avoir désormais. Quelle chioterie cette amnésie !
- Ne t’inquiète pas je comprends. Le principal pour moi c’est que tu acceptes de m’écouter et de croire en ce que je te dis. Je….Je serais vraiment désespérée si tu avais continué à dire que j’étais une menteuse, parce que je ne le suis pas.
Sauf pour Marius, évidemment. Il arriva rapidement sur le tapis d’ailleurs. Papa semblait confus, j’imagine que mon « cher » frère lui avait donné une toute autre version de leur histoire, une version qui l’arrangeait plus. Je me frottais la nuque quand Papa me demanda des détails sur ses relations avec Marius et moi. Ca allait être compliqué.
- J’ai rencontré Marius il y a quelques semaines, j’ai voulu lui dire la vérité mais ça a tourné au clash. Avec du recul, je me dis que j’ai été idiote, j’aurai du te parler avant de lui parler à lui…. Je m’en voulais toujours. Maintenant, je ne pourrais jamais me rattraper, nous étions allé trop loin.
- Marius et toi… Je n’en sais que ce que tu as pu me dire. Marius t’a probablement donné une version différente de la mienne, je comprendrais que tu ne me crois pas. Je pris une inspiration et me décidais à tout lui dire.
- Vous avez toujours été en conflit Marius et toi. Il a toujours été turbulent, compliqué, vous êtes sans cesse en conflit. Il t’a souvent déçu… Je ne sais pas si vous avez eu de bons souvenirs ensemble, je pense que oui, mais…avant ton amnésie vous en vous parliez presque plus. Marius est un peu ta bête noire, ta fierté et ta honte à la fois….
Ce fut bien plus simple de parler de moi, de nous deux.
- Avec moi tu es sévère mais juste. Tu es bien plus doux, plus gentil, surement parce qu’on se voyait très peu. Mais tu as toujours tenu à ce que mon éducation soit parfaite. J’ai toujours fait tout pour que tu sois fier de moi et je crois que tu l’étais. Même si tu n’aimes pas ma passion pour les mangas et les comics, terminais-je en riant.
Est-ce que tout ces précieux souvenirs allaient lui revenir ? J’y croyais de tout mon cœur, je le priais même. Car sans père…je n’avais plus rien.