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| Secret Ft. Malachi Porter | |
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| Sujet: Secret Ft. Malachi Porter Mar 21 Fév 2017 - 11:09 | |
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L’appartement de Gregory c’était pas le Pérou, on va pas se mentir. C’était pas grand, ça sentait un peu le renfermé et la pizza froide qu’il avait mangé la veille et ça et là traînaient un t-shirt, un pantalon, une chaussette qui avait irrémédiablement perdu sa jumelle et qui s’acoquinerait avec une autre orpheline jusqu’à disparaître à son tour…
Pour sa défense, Gregory faisait toujours un petit effort de rangement lorsqu’il savait qu’il allait recevoir. Mais là non. Parce que lorsqu’il avait dit à Malachi « passe quand tu veux » il n’avait pas cru qu’il passerait effectivement quand il voulait ! Mais ça lui faisait plaisir hein ! Et son sourire lorsqu’il l’avait trouvé derrière sa porte l’avait sûrement prouvé.
Malachi c’était un jeune professeur tout comme lui. A ce détail près que « jeune » lui correspondait pas mal plus qu’à lui avec sa mi-trentaine qu’il ne portait quasiment pas sur son visage et que son domaine de prédilection c’était plutôt l’histoire. Mais cette matière ça donnait des choses à raconter… Et les histoires, Gregory avait toujours adoré ça ! Du coup il lui avait ouvert sa porte avec joie, l’encourageant à ne pas faire trop attention au désordre, s’en excusant tout en même temps qu’il ramassait deux ou trois trucs histoire de minimiser le côté « gros appartement de célibataire ». Manquait plus que les cadavres de cannettes de bière pour parfaire le décor mais sur ce coup là il était sauvé par sa drogue perso : le café.
« Je te sers un truc ? Un café, un thé… J’ai du jus de fruit. »
Oui bon. Pas trop l’habitude de recevoir c’est vrai. Et comme il n’était pas spécialement adepte des boissons alcoolisées ces dernières ne se bousculaient pas dans ses armoires. Faudrait qu’il pense à changer ça à l’occasion, ne serait-ce que pour les petites visites surprises dans le genre de celle-là !
Le chat qui squattait régulièrement chez lui quitte le plaid qui lui était dévolu sur le canapé comme s’il avait vu le diable, peureux qu’il était… Et Gregory l’imagine déjà passant par la fenêtre de la cuisine. Il ne reviendrait sans doute pas avant quelques heures.
« Ca me fait plaisir que tu sois passé. Donne ta veste. »
Ce disant il tend le bras pour se saisir de cette dernière, disparaissant un instant du salon pour retourner dans l’entrée histoire d’accrocher le manteau de son ami. C’était important dans cette ville de savoir sur qui on pouvait compter, à qui on pouvait prêter sa confiance. Le climat qui régnait à Radcliff ne serait plus jamais tout à fait le même… Et bien qu’il y ait du mieux c’était important de ne pas se sentir seul.
Le manteau finit par trouver son crochet mais une fausse manipulation et hop, voilà que le contenu des poches de Malachi se déverse sur le sol. Un jeu de clef, un paquet de chewing-gum entamé, une épingle à nourrice… Greg ramasse tout ça illico presto… Et remet les objets dans une poche au hasard. La carte d’identité de Malachi dépasse d’une poche, trop grande pour être tombée mais pas assez pour être restée bien en place et Gregory s’en saisit, rieur et prêt à se moquer gentiment de son collègue et ami de sa tronche sur sa photo.
S’il lit les informations ce n’est pas du tout par malice. Plus par réflexe parce qu’elles sont sous ses yeux disons. Et s’il ne rit plus du tout c’est qu’il vient de tomber sur une donnée qu’il ne s’était pas attendu à trouver là. Sur le bord d’une photo comme souvent trop stricte lorsqu’il s’agit de cliché d’identité il y avait le résultat du dépistage obligatoire.
A la réflexion, peut être que c’était une évidence que Malachi était un transmutant. Peut être qu’il fallait au moins ça pour être un membre aussi actif d’une grande organisation comme Uprising. Son regard en revient à la photo, au regard noisette qui semblait le fixer, calme… Et comme il y a du bruit Gregory se hâte de remettre la carte dans la poche du blouson. Sans doute un peu trop tard cependant. Il se sentait comme prit sur le fait alors qu’au final, certains diraient que c’était lui qui avait prit Malachi sur le fait.
« Je ne l’ai pas fait exprès… »
Que ce soit clair : il n’avait pas cherché à voir. Ca n’avait pas d’importance pour lui, de savoir si son vis-à-vis était transmutant ou pas. Oui c’est vrai : il en avait parfois la curiosité lorsqu’il apprenait à connaître une nouvelle tête… Mais Malachi c’était pas un nouveau venu dans sa vie. Ils se connaissaient depuis plusieurs années déjà. Et jusqu’à ces cinq dernières minutes il aurait même presque pu assurer qu’ils savaient tout l’un de l’autre.
« Tes affaires sont tombées. Je les ai juste ramassées. »
Le silence lui semble inconfortable. Devoir se cacher, ça créait des malaises lorsque les choses étaient révélées. Voilà ce que leur société avait créée, plus ou moins malgré elles. Pour le moment, Gregory ne savait pas trop ce qu’il en pensait. Peut être qu’il ne comprenait pas que Malachi le lui ait caché tout en même temps qu’il comprenait que ça faisait partit du domaine privé.
« On est pas obligé d’en parler, si tu ne veux pas. »
C’était à sa manière à lui de signaler qu’il était prêt à en parler… Voir qu’il en avait envie… Mais qu’il n’allait pas lui tordre le bras pour ça. Son amitié lui était encore acquise et précieuse. De fait, histoire que Malachi ne soit pas tenté de simplement quitter les lieux :
« Viens, on va se poser au salon. »
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| | | | Sujet: Re: Secret Ft. Malachi Porter Dim 26 Fév 2017 - 17:33 | |
| Pour être tout à fait honnête, Malachi n'avait pas réellement prévu de passer chez Grégory Jones en sortant du travail. Bien sur, son collègue et camarade lui avait toujours dit qu'il pourrait passer, à tout moment, si il le souhaitait, mais d'ordinaire, il prenait au moins le soin de prévenir les personnes à qui il prévoyait de rendre visite. Simplement, cette fois-ci, les circonstances l'avaient contraint d'improviser. En sortant du lycée, il avait appelé Elsa, sa petite amie, pour savoir comme se passait la prise en charge d'une jeune mutante qu'il leur avait ramené, inconsciente, au petit jour. La jolie rousse lui avait indiqué que l'adolescente était encore largement paniquée, et qu'il faudrait encore un peu de temps pour qu'elle se calme tout à fait. Elle semblait avoir une peur panique de la gente masculine, et elle lui avait demandé d'un ton gêné de ne pas rentrer tout de suite. Malachi avait accepté, bien sur, et lui avait promis de ne pas revenir avant la nuit tombée. Il avait donc deux bonnes heures à tuer, et il s'était décidé à se promener en ville pour passer le temps. Il y avait une nouvelle librairie en centre ville, et il n'avait pas encore eu le temps d'y faire un tour … Malheureusement, ce ne serait pas pour aujourd'hui. Peut être était ce la paranoïa, peut être était simplement l'habitude, mais il les avait repéré du coin de l'oeil en traversant la rue. Deux hommes, en moto, l'aura violacée d'agacement et d'agressivité. Etrange. Il n'avait pas pressé le pas, conscient que cela ne l'arrangerait en rien, s'assurant simplement que les deux inconnus le suivaient bien. Il tourna plusieurs fois au hasard des rues, guettant le bruit des motos qui tachaient de se faire discrètes. Comme si c'était possible. Il était donc suivi, d'accord. Ce n'était pas la première fois, ce ne serait pas la dernière, mais il n'en demeurait pas moins qu'il fallait qu'il les sème. Les mains dans les poches, il se creusait les méninges, le regard glissant sur les façades des immeubles. N'avait il pas un collègue qui habitait dans le coin ? Grégory... ça pourrait peut être bien lui sauver la mise, cette fois ci. Tout naturellement, il appuya sur l'interphone pour que Jones puisse lui ouvrir. La stratégie était bien rôdée : les hunters devraient attendre en bas, jusqu'à ce qu'ils se lassent. Là, il pourraient appeler l'un de ses agents pour rentrer en toute sécurité. Si ils se mettaient à camper en bas de l'immeuble, il utiliserait sa mutation pour les faire bouger, rapidement. Il l'avait déjà fait, et cette méthode avait toujours prouvé son efficacité.Arrivé devant la porte, il avait offert à Gregory un sourire un peu contrit, avant de passer la porte. - Je suis navré de passer à l'improviste, ce n'est pas dans mes habitudes... Un thé, ce serait parfait, ne te fatigue pas.
Il tendit sa veste au presque quinqua, jetant discrètement un coup d'oeil par la fenêtre pour confirmer son pressentiment : les motards étaient donc bels et bien en bas de l'immeuble, garés, à attendre. Quelle bande d'abrutis. Il s'avança dans le couloir de l'entrée pour s'installer dans le salon de son ami : la décoration était sobre, et il ne prit pas ombrage du désordre. Son propre bureau était un véritable bazar organisé, il ne doutait pas une seconde que son collègue devait avoir sa propre organisation bien à lui. S'installant contre l'encadrement de la porte, il attendit sagement que Gregory revienne pour lui lancer avec un rictus amusé : - Et bien, je pensais avoir beaucoup d'ouvrages dans mon bureau, je crois que j'ai trouvé un adversaire à ma taille … Tout va bien ?
Son ami l'observa d'un air un peu étrange, comme si il le voyait pour la première fois, son aura vibrante d'une couleur étrange, comme indécise. Malachi baissa les yeux vers les mains de Jones, et comprit : sa nouvelle carte d'identité, celle précisant qu'il était mutant. Isolde lui avait conseillé de la faire faire avant d'être officiellement convoqué à la mairie, dans un souci de discrétion, et il avait suivi son conseil. A présent, il se tenait assis devant l'humain qui le détaillait, d'abord sans rien dire, sans trop savoir ce qu'il se passait dans sa tête. - Oh... Je suppose que c'est un accident... hum … Allons dans le salon oui, c'est plus agréable pour boire un coup …
Il essayait de chercher la moindre trace d'agressivité dans l'aura de Gregory, mais... non, pour l'instant, rien. C'était vaguement rassurant, mais Malachi restait sur ses gardes, s'installant sur le canapé. - Bon …. je suppose que tu dois avoir un millier et demi de questions... Si c'est le cas, je devrais avoir des réponses pour environ la moitié d'entre elles.
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| | | | Sujet: Re: Secret Ft. Malachi Porter Jeu 2 Mar 2017 - 15:35 | |
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Le thé était devenu une préoccupation très loin de son esprit, tout à coup. Gregory se sentait un peu chamboulé pour tout dire. Lui était un homme certes discret mais qui pouvait se raconter sans trop de difficulté, surtout aux amis. Il avait conscience du fait que, néanmoins, sa vie n’avait pas été très difficile jusque là. Il lui semblait qu’ici il n’y avait que des gens qui avaient souffert. Parfois c’était dérangeant ou difficile à vivre… On se sentait presque honteux d’être quelqu’un d’ordinaire et de pas assez « traumatisé » pour être digne de confiance. Ca semblait peut être loufoque mais c’était une impression qui le prenait parfois à la gorge. Le genre pas trop reposant même si au final il oubliait… Jusqu’à la fois d’après.
Ses ouvrages aussi étaient un peu à la trappe et en même temps ça avait probablement plutôt été une question rhétorique. Il en débordait de partout ici… ! Mais Gregory n’était pas prof de littérature que pour la galerie disons !
Gregory revient au salon, silencieux, peut être un peu plus conscient des gestes de Malachi aussi. Il repassait le film dans sa tête, comme si quelque chose aurait dû lui apparaître différemment sans qu’il puisse dire exactement quoi. Au final il avait surtout l’impression de faire un peu de paranoïa. C’était un sentiment probablement légitime lorsqu’on était mit devant le fait accompli d’un grand secret.
Malachi lui restait visiblement tranquille. Il avait rejoint le fauteuil et était naturellement posé là, lui parlant de ce thé qui lui était, pour sa part, sortit de l’esprit. Mais ça allait lui permettre de remettre deux secondes ses idées en place… Aussi Gregory finit-il par acquiescer et par aller faire ce fameux thé dont il était tant question. Le temps pour l’eau de se porter à ébullition et à son sempiternel café d’être prêt, Greg revient au salon sans avoir eu l’impression d’avoir fait la moindre avancée dans le tri de ses pensées.
Tasse et théière finissent devant Malachi accompagné d’un petit pot de miel printanier et d’une petite cuillère. Lui reste debout, un peu nerveux, prenant une gorgée de café brûlant. A force il devait sans doute avoir les papilles en partie cramées. Bref.
Toujours aussi zen, Malachi lui propose de répondre à ses questions. Ou au moins « à la moitié d’entre elles » comme il dit. Histoire de ne pas faire de secret de son état d’esprit et de ses pensées, Gregory fait remarquer :
« Je pensais plutôt que ce serait toi qui aurait envie de me dire quelque chose. »
Gregory n’avait pas envie de jouer à la police. Il n’allait pas jouer les indiscrets non plus sur la nature de la mutation de l’homme ni rien. Pas qu’il n’était pas curieux ! D’ailleurs il avait quand même cette question sur le bout des lèvres mais il ne se permettrait pas, voilà tout. D’ailleurs, un peu amer :
« On n’est pas obligé d’aborder le sujet si tu n’en as pas envie. »
Ce qui avait semblé être le cas jusque là parce que leur amitié ne tenait pas d’hier mais Gregory n’avait jamais su. C’était sans doute une certaine déception qui l’animait… Malachi ne le lui devait sans doute pas, surtout dans une époque troublée comme la leur mais quelles qu’aient put être ses bonnes raisons, Gregory se sentait malgré tout un peu comme la cinquième roue du carrosse. Malachi doutait-il de lui lorsqu’il lui arrivait d’évoquer son tempérament pro-mutant ?
« Je ne sais pas quoi dire. »
Il revient prendre une gorgée de café, admettant :
« Je n’imaginais pas apprendre quelque chose d’aussi important de cette façon. »
Puis d’avouer, du bout des lèvres :
« Je pensais que tu avais plus confiance que ça en moi… Même si je comprends. »
Mais parfois il y avait un fossé entre comprendre et accepter… Et bien que Gregory en ai conscience ça prenait généralement plus de cinq minutes pour traverser le fossé en question. Finalement il soupire, jetant un œil dans le liquide sombre de sa tasse-thermos.
« Ca ne change rien. Ne vois pas dans mon attitude le moindre jugement. C’est juste une certaine incompréhension. »
Et d’expliquer sur ce dernier point :
« Tu es là, tellement stoïque, comme si ça n’avait aucune importance… Alors j’ai du mal à comprendre vraiment pourquoi ce secret en réalité. »
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| | | | Sujet: Re: Secret Ft. Malachi Porter Dim 5 Mar 2017 - 17:09 | |
| Gregory était bien surpris, et c'était bien la moindre des choses, en effet. Après tout, on le serait à moins, quand on découvre que l'un de ses collègues et amis de longue date s'avérait être quelqu'un d'assez... spécial, c'était peu de le dire. Malachi gardait le regard rivé sur son collègue, et pour cause : il guettait la moindre évolution dans l'aura de Gregory, conscient que ce dernier risquait d'aller de surprises en stupéfaction. Aussi, le motiopathe laissa son ami s'installer en face de lui, attrapa son mug de thé pour souffler sur l'eau bouillante, avant de relever les yeux sur celui qui le fixait d'un air intense et … incertain. Il avait l'air un peu circonspect, légèrement déçu, égaement. Malachi pouvait le comprendre : après tout, ils se connaissaient depuis des années maintenant, et il était vrai qu'il n'avait jamais mis ce dernier dans la confidence. Ce n'était pas une question de confiance pourtant, simplement une question de discrétion et de prudence : il avait croire en la bienveillance de Gregory, plus il ébruitait son secret, plus il prenait de risque que ce dernier tombe dans la mauvaise oreille. Or à présent, il y avait bien trop d'enjeux pour qu'il s'expose de manière trop ostentatoire. Malgré tout, il offrit un sourire légèrement contrit à Gregory : - ce n'est pas tant que j'en ai pas envie, c'est simplement que je n'ai pas spécialement l'habitude de m'étaler sur le sujet.
Ce n'était qu'une semi vérité : Malachi était capable de parler des heures entières de mutation, et de la sienne notamment. C'était ce qu'il faisait avec les jeunes mutants qui venaient au manoir pour en savoir plus sur leur nature ou sur la manière dont tout cela se dégoupillait, au final. Mais auprès des humains, c'était toujours un peu plus compliqué, pour la bonne et simple raison qu'il ne savait jamais comment ces derniers pouvaient réagir. Malachi reprit une gorgée, avant de reprendre : - je n'imaginais pas non plus que tu ais à l'apprendre aussi.... bêtement, dirons nous. Tu neme croiras peut être pas si je te dis que je comptais t'en parler bientôt, mais c'est le cas, simplement ma mutation est quelque chose d'assez... intime. Compliqué à appréhender, et donc à accepter, parfois.
Et il savait de quoi il parlait. Globalement, les humains étaient plutôt réceptifs aux pouvoirs de « super héros » : cracher du feu, savoir voler, déplacer les objets par la pensée … cela faisait penser aux personnages de bande dessinée, cela faisait plus rêver que peur. En revanche, quand on touchait à tout ce qui relevait de la manipulation de la psyché humaine... Télépathie, motiopathie, annihilation des sens … tout de suite, cela collait des sueur froide. Les visages se décomposaient, palissaient, et les esprits se renfermaient, et la tension s'installait entre Malachi et son interlocuteur. Cela se passait presque toujours comme ça, mais le mutant le comprenait, d'une certaine manière : lui même n'était jamais tout à fait à l'aise quand il était en face d'un télépathe ou un illusionniste de talent. - ce n'est en rien une question de confiance, mon ami. Rien de plus qu'un instinct de protection. Il y a certains dons qui, comme l'orientation d'une personne ou encore une maladie, change la perception que les gens peuvent avoir de nous. Ce n'est pas du stoïcisme, rien de plus qu'un peu de dépit et de fatalisme. Maintenant que tu sais ce que je suis, je suppose qu'il est de bon aloi de t'en dire un peu plus, je n'ai pas forcément envie que tu t'imagines un million de choses bien éloignées de la réalité.
Malachi prit le temps d'une gorgée de thé pour s'accorder une pause, sans quitter son ami des yeux, avant de reprendre de sa voix éternellement douce : - As tu déjà entendu parler ou lu quoi que ce soit concernant la motiopathie, toi qui es un si grand lecteur ?
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| | | | Sujet: Re: Secret Ft. Malachi Porter Mar 7 Mar 2017 - 14:14 | |
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Au-delà de sa déception, de son incompréhension et du reste… Gregory pouvait bien comprendre la volonté qu’on mettait à vouloir rester discret, pour ne pas dire secret. Toutefois à son avis c’était un des nœuds du problème de la situation compliquée qui s’était installée entre transmutant et humains lambda. Il préférait éviter d’utiliser le terme « normal » et, par opposition, celui « d’anormal ». Quoi qu’il en soit, Gregory se contente d’un petit mouvement de la tête et d’un soupir qui fait naître quelques ridules à la surface de son café, dans le thermos.
« Je sais… Je comprends. »
Disons qu’ils devaient l’un et l’autre s’admettre que chacun avait ses raisons d’agir et de réagir comme il le faisait. Et c’était vrai aussi que la façon dont il venait d’apprendre pour Malachi, de manière aussi innocente que brutale, avait tout de stupide. Pas sûr de croire son ami en revanche lorsque ce dernier lui affirme qu’il comptait lui en parler « bientôt ». C’était la réponse un peu facile. Limite il se serait sentit insulté si Malachi lui avait affirmé qu’il venait justement le voir pour lui parler de ça ! Mais bref, peu importe… Il ne pensait pas qu’il y ait autant de malice et de duplicité chez l’autre professeur même si la confiance s’était légèrement écornée.
« Compliquée à appréhender et à accepter pour toi ou pour les autres ? »
Ou pour les deux ? Gregory avait vu de jeunes mutants se chercher encore et encore, avec une énergie désespérer, sans parfois savoir où il en était. Mais après un moment de réflexion :
« Tu sais ce que je trouve triste c’est que tout ça, ces histoires de mutation… Ca fait de vous des êtres à part, tantôt glorifiés, tantôt hais… En tant que personne « sans mutation » on se sent vite oublié, plus éphémère, sans intérêt. Ca aussi ça révolte sans doute ceux qui luttent contre vous. »
Il ne les soutenait pas, ne les excusait pas non plus… Mais il pouvait comprendre cependant d’où venait leur peur. Celle d’être réduit à l’état de rien du tout. Quoi qu’il en soit Malachi se justifie encore un peu, se faisant rassurant et Gregory acquiesce, assurant :
« Je sais que tu es toujours ce bon vieux Malachi. Mais il y a une valeur ajoutée comme on dit. »
Il aimait encore moins ces nouvelles précisions sur les cartes d’identité. C’est vrai qu’il était heureux d’enfin savoir, d’une certaine façon… Mais il avait presque l’impression d’avoir fait quelque chose de mal. C’était encore plus vrai que Malachi n’arrêtait pas de parler d’intimité alors il se sentait un peu comme un voyeur. Un rien du tout et un voyeur, plus ça allait plus sa condition se réduisait à pot de chagrin ! Mais bon en vrai Gregory n’était ni un fataliste ni un dépressif.
Une question ensuite… Et si le terme lui est vaguement familier, ça ne lui revient pas forcément que de savoir la source de cette familiarité. En revanche les racines latines lui étaient précieuses pour s’orienter sur la « discipline » qui devait être celle de Malachi vu comme il disait ça.
« Ca ne m’est pas complètement inconnu en tout cas. »
Mais sa mémoire lui faisait un peu défaut. Il faut dire pour sa défense que le terme avait dû être inventé très récemment parce qu’il n’avait aucune existence réelle dans un dictionnaire, si ? Quoi qu’il en soit, faisant signe à Malachi de procéder, Gregory propose :
« Tu peux m’en dire un peu plus ? »
Il se détendait doucement, se posant dans le fond de son fauteuil, les yeux posés sur Malachi, tentant de siroter agréablement son café.
« Je comprend bien que ça a lien avec les émotions… »
Mais il ne se risquerait pas à présumer pour la seconde racine… Ca pouvait avoir une connotation extrêmement négative si on la comprenait mal et Gregory préférait encore que son ami lui explique les choses à sa façon.
« Ca ne risque pas de manquer d’intérêt en tout cas. »
Comme toujours le gène mutant avait son lot de fascination. Bien sûr ça pouvait faire peur et Gregory se gardait autant qu’il le pouvait l’esprit ouvert pour ne pas paniquer au moment où Malachi se ferait définitivement plus clair ! Mais l’inconnu fait peur. Toujours. Mais la société était comme un serpent qui se serait mordu la queue : l’inconnu menait à la peur, la peur poussait à la répression… Et la répression encourageait les transmutants à se cacher, restant dans le domaine de l’inconnu.
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