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 Born to be wilde - feat. Malachi

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Diana Peterson
Diana Peterson

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SUR TH DEPUIS : 13/05/2014
MessageSujet: Born to be wilde - feat. Malachi   Born to be wilde - feat. Malachi Icon_minitimeVen 15 Avr 2016 - 10:39

Born to be wilde
I never wanna die
Diana & Malachi
L’un avait la forêt, l’autre avait la ville. Bob et moi avions tous deux nos forteresses de solitude. Jamais je n’aurai cru finir aussi recluse sur moi-même. Mais ce monde et ce qu’il était devenu n’était pas pour moi. Tel un papillon qui vient d’éclore, je connaissais déjà ma fin. J’aurai aimé prétendre que c’était un choix, je pensais plutôt être en dépression. A Détroit, j’avais abandonné un homme qui m’aimait pour une sœur qui ne me connaissait pas. J’en étais persuadée, elle ne m’aimait pas. Comment le pourrait-elle ? Ce n’est pas tous les jours que quelqu’un se présente à vous, connaît votre véritable identité et partage ce même regard infâme. Le regarde de leur père. La jolie blonde c’était faite à l’idée de ne plus avoir de famille. Moi j’étais son opposée, il était pour moi vitale d’en fonder une. Mais je respectais son choix de ne pas vouloir me compter dans sa vie. Je restais pour elle et seulement pour elle. Plus d’une fois j’avais fait ma valise pour finir par m’asseoir dessus, incapable de vraiment quitter ce chez moi. Je l’avais pourtant fait avec Will, la vérité, c’est que même si j’étais malheureuse comme les pierres ici, je ne pouvais me résigner à abandonner Faith. Si elle avait besoin de moi ? Et si finalement elle changeait d’avis et qu’une sœur ne serait pas forcément de trop dans sa vie ? Peut-être que le dicton était vrai. Peut-être que je ne pouvais abandonner Faith tout simplement parce qu’elle ne me suivait pas, alors je lui courrais derrière.

Alors qu’une fois de plus, j’étais étais étalée sur mon canapé avec un plaid faisant office de couverture, je repensais à une discussion avec Bob. Ce dernier n’était pas forcément des plus loquaces, comme le peu de connaissances que j’avais en ville (ou en forêt dans son cas), pourtant un prénom avait retenu mon attention : Malachi. J’étais toujours aussi réfractaire aux groupes, ils prétendaient tous être bons, mais comment savoir qui mentait et qui disait la vérité ? Après une discussion avec ma sœur, j’avais décidé que je continuerai à avoir mon libre arbitre et que le rôle de soldat n’était vraiment pas pour moi. Pourtant Bob semblait apprécier Malachi, pourquoi ? Mon ami n’était pas celui qui offrait sa confiance au premier venu. Moi non plus et plus le temps passait, plus tout le monde devenait un ennemi potentiel. Même mes amis avaient le droit à ma méfiance. J’étais devenu un animal sauvage. Cette ville me tuait. A quand remontait le temps où je me permettais de sortir en boite juste comme ça ? Il était totalement révolu. Ce n’était pas dû à la maturité, loin de là. Je perdais totalement le sens de ce qui me plaisait, me rendait joyeuse ou me faisait seulement sourire. J’affichais un masque tous les jours pour prétendre que tout allait bien, mais ça n’allait pas. J’avais envie d’agir pour ceux qui subissaient cette guerre muette, mais je ne voulais pas pour autant céder mon âme à un groupe. Je ne voulais pas être un pion dans leur échiquier de très mauvais goût.

Le parc, il m’était arrivé d’y voir un client et son adorable fils. La famille était un sujet sensible pour moi, peut-être un peu trop… C’est en faisant attention à sa carte de crédit que je compris qui il était : Malachi. Ceux qui croient en Dieu vous diront qu’il vous fait des signes quand tout va mal, qu’il faut simplement apprendre à ouvrir les yeux. Il était peut-être temps de les écouter pour une fois. Je venais de poser une semaine de congé, je n’appréciais pas ces regards posés sur moi de la part de mes collègues. Cette idiote qui avait vu mes ecchymoses en parlait à tout le monde. Habillée d’un long manteau fin et noir, je me rendais au parc cette après-midi, craignant que les deux compères ne s’y trouvent pas. Il faisait frais et puis c’est toujours lorsque l’on veut croiser quelqu’un que l’on ne recroise plus son chemin. Mais ils étaient là, tous les deux. C’était un risque de m’adresser à lui… J’avais l’impression de coller mutante sur mon front, mais il n’en était rien. Après tout, je pourrai être n’importe qui, ou juste une amie de Bob. C’était à moi, maintenant, de prendre mon courage à deux mains et de voir si je pouvais finalement faire quelque chose qui ne ferait pas de moi juste un rouage dans la machine.

« Bonjour… » Lançais-je avec un sourire poli à l’attention de Malachi et un clin d’œil au petit garçon. « Ce ne sont pas dans mes habitudes d’aborder les clients en dehors du travail… Mais nous avons un ami commun. Cela vous embêterais si je me permettais de faire un bout de chemin avec vous ? » Je lui tendais alors ma main pour faire les présentations officielles : « Diana Peterson » La balle était maintenant dans son camp. Il faut dire qu’à chaque fois que je dois vraiment aborder quelqu’un, la procédure semble vraiment des plus complexes, mais autant prendre le risque encore une fois.



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MessageSujet: Re: Born to be wilde - feat. Malachi   Born to be wilde - feat. Malachi Icon_minitimeSam 16 Avr 2016 - 17:30



   

   
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   Peter sautillait à coté de son père en lui tenant la main, très concentré sur le récit de sa journée à l’école. En effet, le petit garçon avait  fait sa première sortie en groupe avec sa classe, et ils étaient tous partis dans une ferme à la sortie de la ville, pour approcher de plus près les veaux, chevreaux et autres petits animaux de la ferme. Le mutant de poche en était revenu sur excité, expliquant à son père attendri que l’eau glissait sur les plumes des canards et que c’était pour ça qu’on les voyait jamais avec une serviette de bain, et que les petits cochons étaient vraiment tout doux, mais les porcs faisaient un peu peur tellement ils étaient gros et bruyants. Malachi écoutait l’enfant en souriant : Peter était du genre à s’émerveiller d’à peu près tout, et c’était une véritable bouffée d’air frais pour le motiopathe fatigué. Les journées, les nuits étaient longues pour le responsable des Uprisings : malgré la victoire d’Isolde aux récentes élections, les agissements sauvages des chasseurs ne semblaient pas vraiment se calmer, et les nuits sans réveil avant une heure décente était rares. Il ne s’en plaignait pas, de toute façon Malachi ne se plaignait pas souvent : il serrait les dents et avançait, profitant des quelques instants de répit que lui offrait une simple ballade avec son fils. Il essayait de se détendre un peu dans ces moments-là, tâchant de ne pas se montrer aussi méfiant et sur la défensive qu’à l’ordinaire. Il ne devait pas trop mal s’en sortir, par qu’il n’avait absolument pas vu une jeune femme qu’il ne connaissait pas presser le pas pour arriver à leur hauteur et l’interpeler timidement. Malachi serra un peu la main de Pete’ dans la sienne, surprise, ne se détendant qu’en jetant un coup d’œil à l’aura de l’inconnue : elle était dénuée du moindre signe de colère ou d’agressivité, ou même d’un dégout caractéristique de celui d’un chasseur qui s’adresse à un mutant.

Il haussa un sourcil devant la franchise de la demoiselle, cherchant à ressituer son visage que, finalement, il avait peut être bien déjà vu quelque part ? Cela dit, entre les caissières, les maitresses d’écoles et les infirmières, il y avait de nombreux visages souriants et avenants dans son environnement et il n’arrivait pas toujours à les retenir, encore moins quand elles possédaient une aura aussi belle que leur visage, et parfois plus encore. En l’occurrence, le visage de Diana ne lui disait pas grand-chose, mais il y avait cet éclat dans son aura qui lui murmurait que, peut être, cette demoiselle pourrait faire partie de ses gens qui viennent le solliciter pour un petit coup de main …

- Et bien, bonjour, Diana … Si vous avez la patience de marcher au rythme d’un infirme et d’un petit garçon de quatre ans, je vous prie, joignez vous à nous .

Il sourit puis serra poliment la main de la jeune femme, avant de reprendre la promenade d’un pas tranquille. Peter s’était tu, intimidé par l’arrivée de la jeune femme qu’il ne connaissait pas, encore trop timide pour lui demander si elle aussi, elle faisait de la magie. Nul doute que si il entendait Malachi parler de ça, il sauterait sur Diana sans même attendre qu’on l’y autorise, mais pour l’instant, il préférait se faire tout petit, à moitié caché derrière la jambe du motiopathe.

- Je suppose que vous connaissez déjà mon nom, du coup … Ce petit jeune homme là s’appelle Peter, c’est mon ..Fils. Par pure curiosité, puis je savoir qui vous envoie à moi ? C’est que je connais pas mal de monde avec le temps, donc …

Donc savoir qui envoyait la jeune femme lui donnerait une vague idée de ses intentions à son égard. Il fallait dire que les protégés d’Hartman n’était pas les mêmes que ceux que pouvaient lui envoyer Scarlett, aussi il préférait savoir à qui il avait à faire avant de s’avancer un peu plus … Aussi bien, cette jeune femme n’était qu’une simple humaine, une étudiante qui avait appris qu’un professeur d’université vivait à Radcliff et qui avait besoin d’une lettre de recommandation, d’un piston ou de piste pour ses études, pour ce qu’il en savait … Alors il attendait prudemment que la jeune femme se fasse plus loquace, en espérant qu’elle ne lui apprendrait rien de désagréable …



   
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MessageSujet: Re: Born to be wilde - feat. Malachi   Born to be wilde - feat. Malachi Icon_minitimeVen 29 Avr 2016 - 11:30

Born to be wilde
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Diana & Malachi
Une boule dans la gorge et une douleur certaine dans la poitrine. Je n’étais pas à ma place, j’en étais même loin. Depuis que j’étais arrivée à Radcliff, j’enchainais les mauvaises décisions. J’avais abandonné un homme qui m’aimait pour une demi-sœur qui ignorait même mon existence. Alors que cette dernière m’avait rejeté à juste titre, je m’imposais à rester dans cette ville. Je contactais par sms un homme dont je ne connaissais rien et qui avait fini par devenir un amant régulier… Sans parler de ma chance prédisposée à me faire aller dans le lit des chasseurs, finissant par me faire repérer par l’un d’eux. Je savais que j’aimais trouver des affaires qui me pousseraient à générer de l’adrénaline, mais tout m’indiquait que j’étais allée beaucoup trop loin. Personne n’était au courant, personne, même cet homme que je voyais régulièrement et dont j’attendais peut-être trop, développant des sentiments pour lui, ne savait quasiment rien de moi. A quoi bon inquiéter des amis qui ont aussi d’énormes problèmes, c’était inutile. Sans équivoque, je ne pouvais me permettre de dire à l’un d’eux à quel point j’avais joué avec le feu et à quel point je risquais de tomber en poussière. Bien que mon don me blesse, il fait partie de moi et en aucun cas je ne pourrais vivre sans lui. J’étais pacifiste, totalement pacifiste et peut-être un peu trop.

Malachi avait un enfant, une famille. Qu’est-ce que je faisais ? J’avais envie de le jauger, de voir s’il était vraiment quelqu’un de bien, mais de quel droit finalement ? Et comment pourrais-je prétendre à lui demander de l’aide alors qu’il avait bien plus à perdre que moi. J’étais venu pour agir et non pour demander de l’aide. Pourtant, en voyant la réaction du petit garçon, cet instinct de protection… Je comprenais bien vite que si je voulais défendre l’égalité et le droit des mutants, il fallait que je sache me protéger. Je savais me battre… Je ne savais pas me défendre contre mon propre esprit destructeur. Aujourd’hui, mes amis savaient que j’étais mutante et mes amants l’ignoraient. Mais l’un d’eux savait pour Faith. Faith, cette sœur pour qui je donnerai ma vie et que je craignais toujours de mettre en danger, paradoxalement. Mais elle n’avait pas vraiment de mon aide pour ça… C’était peut-être un trait de caractère familial.

Ecouter, j’avais écouté tout ce que me disait Malachi, mais c’était leurs attitudes sur la défensive qui me mettait mal à l’aise. Quoi de plus normal ? Définitivement, je n’étais pas à ma place. « Je vous prie de m’excuser, je ne suis vraiment pas correcte… J’étais surtout venue pour m’assurer que vous étiez digne de confiance. Là non plus, je ne suis pas correcte… » M’assurant tout de même d’une certaine distance, je me mettais à la hauteur du petit garçon. « Bonjour Peter, désolé de t’avoir dérangé avec ton papa… » Me relevant, je m’adressais de nouveau au père du petit garçon. « Bob est mon ami et j’avoue avoir été surprise de l’éloquence qu’il avait à votre égard… Je pense que comme vous connaissez Bob, vous comprenez pourquoi je m’inquiétais… J’ai de moins en moins confiance dans les habitants de Radcliff. Je voulais juste m’assurer qu’il avait raison et qu’il ne craignait rien à être proche de vous. J’aime écouter mes amis, mais je préfère faire mes propres jugements sur les personnes qui peuvent croiser ma route… Je travaille dans un restaurant en ce moment et vous y achetez parfois des glaces… Je vous offrirai la prochaine pour vous présenter mes excuses. C’est sans doute l’un de mes plus gros défauts, d’apparaitre dans la vie des gens sans prévenir. » Ajoutais-je avec un sourire en coin. « Vous semblez très occupé et je comprends le besoin de protéger sa famille… Je vous remercie de votre gentillesse à mon égard, mais je ne veux pas être une gêne ni pour vous ni pour lui. » Lançais-je en direction du petit garçon, gardant un sourire, bien que les sourires… Les méchantes personnes pouvaient les avoir aussi. Posant mon regard un peu trop longtemps sur le garçon, je ne pouvais m’empêcher de me poser la question. Est-ce que lui aussi état un mutant depuis le berceau ? Ou se découvrirait-il un don plus tard ? Dans cette ville, c’était bien dangereux d’être un tout jeune mutant… Je n’aurai pas atteint son âge si j’avais dû grandir dans cette ville. Je ne maîtrisais mon don que depuis quelques mois et à cinq ans, allez expliquer avec une excellente excuse ces bleus qui vous parcourent le corps. « Vous semblez quelqu’un de gentil. » Concluais-je pour me forcer à me sortir de cette crainte pour un enfant que je ne connaissais même pas. Mais la famille avait une importance primordiale pour moi et j’aimerai en fonder une un jour. « Je pense que Bob a sans doute raison à votre sujet… Mais je pense qu’il vaudrait mieux que je vous laisse tranquille. » Effrayer un petit garçon ne m’enchantait pas le moins du monde. Pas pour moi, mais pour lui.




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MessageSujet: Re: Born to be wilde - feat. Malachi   Born to be wilde - feat. Malachi Icon_minitimeMer 11 Mai 2016 - 22:58



   

   
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   Malachi n’eut pas beaucoup de mal à deviner le trouble de la jeune femme, puisqu’il exudait, littéralement, de tous ses pores : Cette gamine était une mutante, à n’en pas douter, et une mutante avec des problèmes de confiance, en elle et envers les autres, qui nécessitaient probablement quelques séances chez un psy. Malachi s’efforça d’adopter une attitude moins renfermée que ce qu’il pouvait l’avoir fait un peu plus tôt : après tout ce n’était qu’un reflexe de défense naturel quand il était avec Peter, et personne ne pouvait lui reprocher cela, mais si la demoiselle venait vraiment de la part de Bob, elle ne pouvait pas être foncièrement mauvaise. Paumée, probablement, mais mauvaise, certainement pas. Alors que Diana faisait un pas en arrière, Malachi en fit un en avant pour effleurer le poignet de celle-ci, sans le saisir pour autant, lui envoyant une légère onde de réconfort en lui souriant doucement :

- Vous ne m’embêtez pas, vraiment. Marchons un peu, voulez vous ? Je suis curieux de ce que Bob a pu vous raconter.

Il se tourna vers Peter qui fixait toujours Diana de ses grands yeux pour passer la main dans la nuque du garçon.

- Tu as entendu Pete’ ? Une glace gratuite, c’est très gentil, hein ?

Le petit garçon acquiesça timidement, apparemment fasciné par la jeune femme qui se tenait devant lui. C’était que Diana était très jolie, et il semblait que le petit garçon ait déjà une fascination tout à fait esthétique pour les jolies filles. Il sourit à la mutante, toujours accroché à la main de son père, avant de lui répondre d’une petite voix :

- Ben… Si tu es gentille, tu peux marcher avec nous tu sais … Hein papa elle peut ?

Malachi confirma d’un geste de la tête, un sourcil haussé en direction de la jeune femme : si elle était venue le chercher tout spécifiquement, c’était probablement pour un peu plus que de s’assurer qu’il était une bonne fréquentation pour Bob, qui était bien assez grand pour s’en assurer tout seul. Non, il y avait quelque chose d’autre dans l’aura de Diana qui intriguait le Motiopathe, un mélange de … Crainte et d’attente, qui attisait la curiosité naturelle du mutant. Il n’y pouvait rien, quand il croisait une semblable, il avait besoin de savoir à quoi s’en tenir, en bien comme en mal. Alors il se mit à marcher, Peter coincé entre les deux adultes qui continuait à dévisager Diana, se mordant les lèvres comme s’il réfléchissait à une façon de reprendre la parole sans dire de bétises. Finalement avant que Malachi n’est le temps de réamorcer la conversation avec la jeune femme, le petit garçon lui avait attrapé la main pour lui faire baisser la tête, et lui murmura doucement, comme s’il craignait d’être entendu par les gens qui croisait parfois leur chemin :

- Dis Diana, je sais que c’est pas très bien poli de demander ça, mais … Si t’es une copine à Bob, ça veut dire que t’es une magicienne toi t aussi ?

Malachi sourit, vérifiant malgré tout que personne ne pouvait les entendre de là où ils étaient, alors que le petit garçon continuait en fixant Diana d’un regard intense, comme si ce qu’il lui murmurait était de la plus grande importance, du haut de ses cinq ans :

- Mon papa et moi on est des magiciens comme Bob … fin pas vraiment trop pareils, mais quand même … Toi aussi tu es une magicienne, ça veut dire que tu vas venir à la maison avec nous pour pas que les méchants t’attrapent ?

Du haut de son mètre vingt, Peter avait assimilé toutes les histoires qu’avait pu lui raconter son père pour lui expliquer le principe de la mutation, des chasseurs, et la raison pour laquelle le manoir était souvent rempli d’inconnus. Toutes ces notions n’étaient pas faciles à rendre accessibles à un enfant si jeune, alors le professeur avait du broder un peu, tant et si bien que parfois, Peter avait des réactions assez … Manichéennes. Le grand brun fixait Diana autant que son fils, les mains dans les poches, curieux de voir comment la jeune femme réagirait à la franchise déroutante du petit garçon …




   
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MessageSujet: Re: Born to be wilde - feat. Malachi   Born to be wilde - feat. Malachi Icon_minitimeMar 31 Mai 2016 - 16:23

Born to be wilde
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Etre tactile, c’était quelque chose avec laquelle j’avais du mal quand on ne me prévenait pas ou que cela ne venait pas de moi. L’un de mes premiers flirts n’avait pas apprécié la descente en enfer, quand je ne maîtrisais pas du tout mon don. Ce dernier avait perdu son œil droit, il était devenu chasseur et avait promis de tuer tous les mutants qu’il croiserait. Nous n’avions échangé qu’un baiser. Alors il était étonnant que je ne réagisse pas au fait que Malachi m’effleure. La dernière fois qu’un inconnu m’avait fait ça, il s’était retrouvé à terre. On pourrait croire que c’est pour me défendre, mais c’est pour défendre les autres. Bien que je sache me maîtriser, normalement. D’ailleurs, j’avais développé un sixième sens concernant mes amants… Ils se révélaient presque tous chasseurs. Eux, si je les tuais par erreur, je m’en remettrais… Enfin, j’ai tendance à penser de cette manière, mais je n’ai jamais réellement tué quelqu’un.

Glissant ma main dans ma nuque, j’étais maintenant embêtée. J’écoutais Bob, bien sûr, mais je n’avais pas vraiment voulu qu’il s’étende sur le sujet Malachi. Je n’aimais pas me faire une opinion de quelqu’un à partir des on dit. Je voulais voir de mes propres yeux. « Pour être honnête, j’ai cru comprendre que vous l’aidiez à … s’adapter au monde. » J’entendais par-là que Malachi semblait lui apprendre à lire et écrire. « Le simple fait qu’il parle de vous semble dire que vous avez réussi à l’approcher, c’est déjà un exploit en soi. » Lançais-je amusée, reprenant un peu plus ma personnalité normale. Bien que ce n’était qu’au fond un état second. Après tout, pourquoi courir derrière une personne qui ne veut pas de vous ? Je n’aimais pas cette ville, je n’aimais pas ce qui s’y passait et en même temps, je connaissais le dicton : On sait ce que l’on quitte, on ne sait jamais ce que l’on retrouve.

Je souriais au petit garçon et ne pouvait que me rappeler de l’innocence que j’avais à cet âge-là et cette incompréhension certaine vis-à-vis de mon don et du fait que cela devait rester un secret. Quelqu’un qui prétends être gentil ne l’est pas forcément, malheureusement. Le nom d’un chasseur me venait en tête et m’empoissonnait l’esprit. Moi aussi, j’avais cru qu’il pouvait marcher près de moi. Il n’y avait qu’à espérer que Malachi ne soit pas aussi gentil et clément avec tout le monde. Mais quand on est parent, on l’est rarement heureusement.

Un silence commençait à s’installer et en même temps, quoi de plus normal. Je changeais d’avis toutes les cinq secondes et je pensais bientôt leur fausser compagnie. Finalement, c’était plus intéressant de regarder les personnes de loin. Qu’est-ce que j’attendais au juste ? Je n’en avais aucune idée, je crois. Mais alors que j’allais croiser mes bras sur ma poitrine, le petit garçon me prit la main. Quel ne fut pas mon soulagement de me dire que ces mois d’entraînements avec Blake avaient payés. Remarque, avant j’étais d’autant plus attentive parce que je ne maîtrisais rien, je me laissais de plus en plus aller parce que je savais ce que je faisais, au fond.

« Une magicienne ? » Je fronçais légèrement les sourcils, ne comprenant pas ce que le petit garçon voulait dire, avant que la suite n’arrive. « Oh… » Oui, c’était donc la version de son père. Nous avions tous le droit à une version différente de nos parents, quand ça nous tombe dessus depuis l’enfance. Prenant la peine de m’arrêter, je me m’étais au niveau de Peter. Je ne savais pas vraiment si j’avais le droit de prendre cette liberté, mais après tout, je n’allais rien dire de mal. « Ma mère et mon grand-père parlaient de don. Une sorte de cadeau qu’il est parfois difficile de comprendre. Contrairement à toi et ton papa, Bob n’a pas la chance de pouvoir masquer sa magie. Certaines personnes se montrent jalouses de ce que l’on a et on a tendance à vouloir se cacher, c’est certain. Mais je suis venue en ville pour défendre une personne importante pour moi. Je ne compte pas dans la balance. Je fais pas mal de bêtises aussi… Alors, non, je ne prendrais pas le risque de mettre quelqu’un d’autre que moi en danger. » Soulevant la manche de mon manteau, jusqu’à montrer un bleu au petit garçon, je souriais. « Certaines personnes ne peuvent pas comprendre. Certaines personnes préfèrent se séparer de ce genre de magie. Je contrôle l’électricité, je peux la garder en moi. Je ne la créé pas vraiment, mais elle ne me quitte jamais. Alors parfois j’ai des bleus, d’où les manches la plupart du temps. On m’a enlevé ma magie une fois, c’était comme si je n’entendais plus mon cœur battre. Parce que l’électricité qui est en moi émet un son, mais c’est un son que j’ai l’habitude d’entendre depuis mon premier battement de cœur. Comme toi, j’imagine que tu as ta magie depuis que tu es tout petit. Donc oui, d’une certaine façon, je suis une magicienne un peu spéciale. » Faire une démonstration dans un lieu public n’était pas souhaitable, même si c’était pour faire plaisir à un petit garçon.




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MessageSujet: Re: Born to be wilde - feat. Malachi   Born to be wilde - feat. Malachi Icon_minitimeSam 4 Juin 2016 - 15:47



   

   
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   A entendre Diana, le fait que Bob puisse parler de lui suffisait à faire de lui quelqu’un à rencontrer, ce qui l’amusait un peu : en réalité, ça n’avait pas commencé de la manière la plus sereine entre les deux mutants : il avait du utiliser son pouvoir en urgence sur le mutant grenouille pour l’empêcher de se démasquer dans un bar à hunters, et ils s’étaient retrouvés à fuir une bande de motards à batte de baseball. Au final ils s’étaient un peu apprivoisés mutuellement, jusqu’à devenir amis. Parce que c’était bien ainsi que le motiopathe considérait le trappeur et son compagnon Seth. Il n’était pas rare qu’il les ait, l’un ou l’autre, sous son toit.

- Et bien disons simplement que j’ai eu l’occasion de montrer à Bob qu’il n’était pas seul dans la situation qu’il traversait, et qu’il existait beaucoup plus de gens comme nous qu’il ne l’imaginait. Je n’ai pas eu grand-chose à faire, si ce n’était lui redonner un peu de la confiance qu’on ne lui a pas accordé…

Malachi laissa Diana se faire une idée sur sa réponse, continuant leur chemin d’un pas tranquille. De toute façon, ce n’était pas comme si il avait les capacités physiques de courir à en perdre haleine. Il laissa Peter prendre la parole à son tour, conscient qu’il était capable de faire plier des consciences et chavirer des cœurs bien plus rapidement que n’importe quel adulte : le petit garçon avait une fraicheur et un charme indéniable, qui faisait souvent craquer même le plus récalcitrant des mutants, avec ses grands yeux couleur chocolat et son sourire enjôleur. Le père comme le fils écoutèrent avec le plus grand intérêt la réponse de Diana : Malachi, parce que ça lui permettrait d’évaluer quel genre de personne pouvait être la jeune femme. Peter, tout simplement parce qu’il savait qu’il était très impoli de ne pas écouter la réponse à une question que l’on venait de poser, et ensuite parce que la jolie brune n’avait pas lâché sa main et qu’elle racontait des choses extraordinaires. Il ne comprenait pas tout, parce que Diana passait d’un sujet à l’autre sans donner l’occasion au petit garçon de cinq ans de pouvoir lier les pièces du puzzle entre elle, mais il ne put s’empêcher d’ouvrir la bouche de stupéfaction devant certaines de ses révélations devant se mordre la langue pour ne pas être tenté de lui couper la parole pour lui poser d’autres questions. En revanche, ces dernières fusèrent à l’instant même où elle termina son explication :

- Waaaaah … tu viens défendre des gens, comme, comme un super héro ? Un peu comme wonder woman ou comme black widow dans les z’avengers ? et tu tues les méchants et tout aussi ? Parce que papa il veut pas que je tue les méchants, parce que je suis trop petit, alors que ben Octa par exemple une fois elle m’a dit qu’elle en tuait plein des fois !

Le petit avait répondu avec un enthousiasme qui tira un soupir à son père : le petit garçon était dans sa pleine période super héros, et il était bien difficile de lui expliquer que non, ce n’était pas parce que Thor ou Spiderman pouvaient sauver le monde en cassant la figure des méchants que lui il pouvait faire de même. Et avec le passage de certains mutants un peu belliqueux au manoir, il savait que l’enfant entendait parler de missions et d’interventions qu’il aurait préféré lui taire. Il était encore tout petit, et Malachi ne voulait pas qu’il s’imagine invincible, sous prétexte qu’il avait un don, tout aussi puissant était il. Peter s’agrippait un peu plus à la main de Diana, absolument ravi d’avoir trouvé une nouveau mutante à qui poser un tas de questions.

- Du coup, tu fais de lélétrixité comme une lampe ? Pis tu peux t’allumer et tout, ou tu mets juste de lélétrixité dans les objets ? ça te fait faire des trucs rigolos, des fois ? Et pis ça veut dire que tu vas venir au manoir bientôt ? Si tu veux, la chambre à coté de la mienne elle est vide, et il y a une grande douche qui fait que c’est souvent les filles qui dorment dedans, ce serait trop génial, non ?



   
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MessageSujet: Re: Born to be wilde - feat. Malachi   Born to be wilde - feat. Malachi Icon_minitimeLun 1 Aoû 2016 - 23:13

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Mon ami Bob avait toujours été un cas à part et il me semblait que ce n’était pas tant sa mutation qui posait problème, mais son expression à chaque nouvelle rencontre. Je tenais énormément à lui, cela n’empêchait pas que par certains travers, dû à sa vie difficile, il se montrait parfois peu sociable et surtout de méchante humeur. La forêt était son refuge et contrairement aux idées données, Bob était très certainement la personne la plus humaine et sensible que je connaissais. Il n’était pas matérialiste, il ne faisait pas semblant, il ne mentait pas en souriant comme je pouvais le faire. Je paraissais humaine et altruiste. Je l’étais, mais bien moins que mon ami qui semblait farouche et inaccessible.

« Bob… est particulier. Je ne me considère pas comme lui parce que je n’ai jamais eu à me cacher, ma mutation peut être cachée aux yeux de tous. Bob n’a pas le choix, c’est ce qui rend sa vie plus difficile. Il est quelqu’un de charmant, quelqu’un qui mérite d’être connu. Mais cette ville est bien trop dangereuse pour son type de mutation : visible par un simple regard. Il est là le principal problème, on devrait avoir le choix de se montrer ou de se cacher. Le fait que moi-même, par exemple, je veuille vivre normalement fait de moi quelqu’un d’engagé alors que je défends la cause des mutants. »

Bob aurait dû pouvoir vivre comme les autres, pouvoir s’accepter tout en se faisant accepter par ses pairs. Mais l’homme ou le mutant sont semblables et cela ne m’étonnerait pas que certains mutants aient du mal avec le physique particulier de mon ami. Alors oui, il était important de lui montrer qu’il n’était pas seul dans sa situation, mais cette affirmation était-elle seulement vrai ?

Il était difficile, voire impossible pour une personne comme moi qui n’avait jamais eu d’enfants, de comprendre si ce qu’ils disaient étaient vraiment ce à quoi ils pensaient. Il était terrifiant d’entendre un petit garçon qui parlait de vouloir tuer des personnes et pourtant, c’était de son âge de tirer sur les extraterrestres. Quelle est la frontière à respecter pour les protéger de cette guerre ? Beaucoup d’événements me glaçaient d’effroi dans cette ville.

« C’est normal que ton papa ne veuille pas que tu tues les méchants. Les héros le font-ils quand ils ont le choix ? C’est ce qui nous différencie des méchants. Il n’est pas toujours évident de savoir qui l’est vraiment ou non et faire justice soi-même est toujours quelque chose de très compliqué. C’est pour cela que les super héros se mettent souvent en équipe. Tu comprends ? Je ne tues personne… Je voulais stopper cette guerre avant qu’elle s’annonce vraiment, mais j’ai échoué. La seule chose que les gentils ou les méchants comprennent en ce moment, ce sont les combats et c’est bien dommage… »

J’ignorais tout de Octa, mais on me la montrait pas sous son meilleur jour, c’était certain. Il y avait aussi des mauvais dans le camp des mutants et c’était bien pour cela que je me méfiais de ces groupes pour la protection des mutants. Le fait est que j’acceptais que moyennement que ma sœur tue, ce n’était pas pour sourire et être contente que d’autres le fassent. Surtout que c’était du pain béni pour les chasseurs. Ils montraient encore plus facilement que les mutants étaient un problème et enrôlaient d’autres humains qui chassaient à leur tour. C’était un cercle vicieux. Malgré ma prédisposition à prendre les armes avec mes différents entraînements, il ne s’agissait que de défense et ultime recours. Sauf si ma sœur était en danger, là, je n’hésiterais pas une seule seconde.

J’affichais un sourire, faute de parvenir à l’effacer. J’avais déjà réussi à ne pas rire, mais je lançais un regard à Malachi que le pauvre aurait dû mal à comprendre vu qu’il ne me connaissait ni d’Eve ni d’Adam. Comme ça, Peter avait sa chambre collée à celle des filles. C’était intéressant… Dommage qu’il soit trop petit pour comprendre à quel point il pourrait être ravi au moment de l’adolescence. Mais il s’agissait encore d’un petit garçon innocent, enfin, je l’espérais. Avec un sourire taquin, j’employais de l’humour sans savoir si à son âge, on comprenait la notion de double sens ou d’humour sarcastique, tout simplement.

« En fait, tu veux que je vienne dans la chambre voisine pour te servir de veilleuse la nuit ? Je ne suis pas lumineuse désolée. Oh bien sûr, si je faisais courir l’électricité sur les murs, je produirais quand même de la luminosité, mais c’est déconseillé et possiblement mortel pour toute autre personne que moi. » Accentuant sur le côté humour, je faisais la moue comme si j’étais déçue. « Je préfère les baignoires aux douches, je vais rester chez moi. »

Encore une fois, j’étais bien trop dangereuse pour être sous le toit d’un père et d’un petit garçon. De plus, j’aimais l’indépendance, j’avais un appartement… Malachi avait d’autres choses bien plus importantes à faire que d’héberger une mutante qui n’était pas à la recherche d’un foyer.




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MessageSujet: Re: Born to be wilde - feat. Malachi   Born to be wilde - feat. Malachi Icon_minitimeDim 14 Aoû 2016 - 23:03



   

   
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   Malachi écoutait toujours la jeune femme, qui après un temps de retenue et de suspicion, semblait de plus en plus encline aux confessions. Sa vision de Bob était plein de bienveillance et d’affection, elle appréciait le discret trappeur, et il ne pouvait qu’acquiescer à son analyse. Il y avait aussi cette solennité dans son discours qui prêtait à sourire : c’était les paroles d’une mutante encore jeune, pleine de certitudes et d’idéaux, de grands principes et de phrases grandiloquentes. Il ne lui fit pas la remarque, pourtant. Lui aussi avait fait de beaux discours enflammés, avait pu appeler à la révolte et à la fierté mutante, avec un engouement juvénile et idéaliste. Maintenant qu’il était plus vieux, qu’il s’était un peu plus frotté à la réalité du monde, il se montrait moins… exalté. Déterminé, il l’était toujours, mais la lassitude venait parfois lui enserrer le cœur. Peut être était-ce la raison, ou l’usure d’années aux services des mutants et de la cause. Et puis il avait Peter maintenant, et Elsa, et l’impression parfois qu’il ne pourrait pas changer le monde à grand renfort de pouvoirs et de déclarations de guerre contre les chasseurs. Ils trouveraient bien un autre moyen.

De son côté, Peter écoutait attentivement la jolie dame qui marchait à coté de lui, avec une moue concentrée sur ses petites lèvres roses, signe qu’il était tout à l’écoute de ce que lui racontait Diana. Il n’était pas sur de bien comprendre tous les mots compliqués qu’elle utilisait, ni même si les questions qu’elle lui posait était des vraies questions auxquelles il devait répondre, ou des questions rhétro … rhésto… rhétoriques, voilà, c’est comme ça qu’il avait entendu son papa dire, plusieurs fois. Malgré tout, il voulait essayer de lui rendre l’appareil, avec son air très sérieux d’enfant de quatre ans :

- Ben les héros dans les films des fois ils tuent les méchants, même si ils ont le choix, parce que les méchants, c’est vraiment pas gentil. Pis d’abord la zuchtice, c’est des fois des policiers, mais les policiers ça peut être méchants, très beaucoup même, et des fois avec les enfants et les petits aussi. Et puis c’est pas grave si t’as pas arrêté la guerre, c’est comme pour les jeux à la récré, c’est essayer de participer qui compte… enfin j’crois, parce que à la récré on doit pas tuer les gens, sauf pour de faux comme ça ! piou piou piouuuu piouuuuuu !

Les doigts joints sous forme de pistolet, Peter avait fait semblant de tirer dans le ciel, avant de se mettre à détaler devant eux en riant, tirant sur les arbres, les oiseaux, en sautillant sur les trottoirs et en manquant de renverser une joggeuse aux écouteurs vissés sur les oreilles. Malachi sourit, conscient que le garçon n’avait probablement même pas écouté la fin du discours de Diana sur sa chambre : en revanche, lui avait bien entendu jusqu’où allait l’étendue des capacités de la mutante, et c’était impressionnant. Pas étonnant qu’elle se montre aussi méfiante quant à la divulgation de ses capacités. Contrainte de les utiliser pour les pires desseins, elle pouvait faire énormément de dégâts.

- Veuillez excuser les réactions si naturelles et un peu cavalières de Peter, pour lui, la transmutance est une normalité, alors il a du mal avec le concept de discrétion, et surtout à comprendre qu’être mutant n’est pas une bénédiction pour tout le monde, en toute circonstance. Et pourtant, je n’ai pas encore le cœur de lui ôter ses illusions d’enfant … Pas si tôt, il a le temps encore d’être déçu par le genre humain…

Il resta silencieux encore quelques mètres, gardant toujours un œil sur le petit garçon qui galopait toujours en riant bruyamment, de tourner la tête vers Diana, la fixant de son regard bleu intense :

- Vous ne m’avez toujours pas dit, Diana, ce que vous souhaitiez avoir de moi… vous m’avez parlé de Bob, de ce que j’ai pu faire pour lui, sans préciser pour autant vos intentions… Y a-t-il donc quelque chose que je puisse faire pour vous aider, ou était ce simplement par curiosité que vous souhaitiez me voir de plus près ?

Le ton était doux, le regard perçant. Malachi n’était pas agressif, loin s’en fallait, mais il préférait savoir dans quoi il risquait de s’embarquer. Diana semblait être une jeune femme tout à fait respectable, mais elle avait quelque chose dans le regard et dans sa manière de s’exprimer qui témoignait d’un passé plus sombre qu’elle ne l’avait encore confessé…


   
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MessageSujet: Re: Born to be wilde - feat. Malachi   Born to be wilde - feat. Malachi Icon_minitimeMer 17 Aoû 2016 - 22:58

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Parfois le discours d’un enfant est plus percutant et douloureux à entendre que celui d’un adulte. Il était certain que Peter n’avait pas la même vision des choses que moi. Bien que je comprenne que l’on puisse prendre les armes, il y avait toujours une question d’éthique qui s’était posée à moi. Ne devenons pas nous-mêmes le monstre que l’on abat ? La repentance est-elle possible pour tous ? Certains tuent en sachant que s’ils ne le font pas, le monstre en face d’eux recommencera à tuer. Il n’y avait pas toujours de solution miracle quand on voulait être gentil. Mais ce qui était certain, c’est que je n’étais pas encore prête à prendre la vie de quelqu’un, malgré tout ce que j’avais subi. Seul mon père avait vraiment mérité la mort à mes yeux, et ma sœur avait dû partager mon opinion vu comment ce dernier a fini sa vie. Faith m’avait retiré un poids, mais aussi une vengeance. J’en ressortais blanche comme neige et elle, elle était souillé et au nom de quoi ? Du simple fait que j’avais été plus lente qu’elle pour arriver à mes fins. J’étais peut-être idéaliste sans le vouloir vraiment, mais la vision de Peter sur ce monde avait quelque chose d’effrayant. Pour moi un véritable héros n’a pas besoin de tuer, je me demandais quel super héros intéressait vraiment le petit garçon. Cela dit j’aimais beaucoup la série Doctor Who et selon ses incarnations, il faisait le choix de tuer ou non, le méchant de l’épisode. Mais là où certains étaient prêts à aller, je n’étais pas certaine qu’ils en connaissent les limites. C’était là toute la question, qui était vraiment suffisamment raisonnable pour comprendre quand tuer et quand s’abstenir ? Quant au sujet sur la police, c’était légèrement plus compliqué que cela. Une personne peut se mettre du bon côté et ne pas l’être en réalité, c’est ce que l’on appelle de la duperie. Les méchants sont bien plus efficaces lorsqu’ils se cachent dans le bon camp. Mais ce qui faisait le plus mal dans la bouche de l’enfant, c’était le fait qu’il parle de participer. Sans le vouloir, Peter me montrait à quel point j’avais brillé par mon inefficacité. Moi qui, pourtant, dans le travail, réussi ce que j’entreprends, j’avais été totalement inefficace et ce qui était le plus effrayant. Je pouvais toujours regarder de haut ceux qui tuaient de façon intempestive. Mais qu’ils avancent dans le bon sens ou le mauvais sens, ils avançaient contrairement à moi qui faisait du sur place. Je suivais du regard le petit garçon qui tirait sur des cibles imaginaires, un sourire aux lèvres, bien que ses mots m’aient frappé en plein cœur.

« C’est normal, c’est un enfant… Je ne me rends pas toujours compte de ce que l’on peut dire ou non à un enfant. Je n’ai pas vraiment l’habitude de leur parler. » Le drame de ma vie était peut-être là aussi. J’aurai tout donné pour en avoir, fonder une famille, mais j’avais pris un tournant particulier ces derniers temps et le fait est que cet idéal s’effaçait de secondes en secondes. J’avais préféré reconstruire que construire. Réparer des fondations jamais réellement construite pour avoir une famille auprès de ma jeune sœur. J’aurai peut-être pu fonder la mienne en même temps, mais je préférais me consacrer à Faith finalement. « Il a de la chance… Avant que la guerre ne commence à se déclarer, je prenais le fait d’être mutant comme une malédiction. Je ne connaissais personne d’autres dans ma situation et je fais partie de ceux qui souffrent physiquement de leur mutation, cela n’aide pas à voir les choses sous un bon angle lorsque l’on est enfant. J’ai encore de la chance qu’en tant qu’adulte, personne ne soit amusé à retourner mon pouvoir contre moi ou contre d’autres. Il était plus facile de ranger les armes et de se battre avec les mots, plutôt que prendre le risque d’aider un mauvais parti. » Un grand pouvoir engendre de grandes responsabilités, c’était ce que l’on apprenait aux enfants et que les adultes oubliaient bien souvent. Le souci c’est qu’en restant neutre, je ne me montrai pas non plus digne de mes capacités.

Alors que notre marche se poursuivait sous les rires de l’enfant, la question que Malachi vint à me poser n’était que légitime. « Officiellement, par curiosité… Officieusement, je l’ignore. J’avais une idée en tête depuis quelques mois, mais je pense qu’il est sage de remettre encore à demain la question que j’aurai dû me poser bien avant. J’ai aussi une personne à protéger, mais cette dernière me voit des élans d’égoïsmes du fait que je ne souhaite que la protéger elle, sans forcément participer à la guerre. En même temps, elle tient aussi le discours selon lequel se donner à une cause, c’est se perdre. Alors finalement, peut-être qu’être égoïste me colle plus à la peau… Même si je reste tiraillée par le fait de vouloir aider, mais, ce n’est pas parce que quelqu’un dit qu’il est du bon côté que c’est vraiment le cas. » Les choses étaient dites, j’ignorais si Malachi appartenait à un groupe. Mais tout groupe à un chef, et personne ne peut savoir ce que ce chef à réellement en tête. Il était bien là le problème. C’était bien cela le fait qui me braquait par-dessus tout.




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MessageSujet: Re: Born to be wilde - feat. Malachi   Born to be wilde - feat. Malachi Icon_minitimeLun 29 Aoû 2016 - 19:41



   

   
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   Evidemment, Peter ne se rendait pas toujours compte de ce qu’il racontait : il savait la candeur de ceux qui n’ont pas encore réalisé la dureté de la vie, et c’était bien comme ça. Malachi n’avait pas franchement hâte qu’il quitte le monde des dragons, des chevaliers et des pirates pour découvrir celui des mutants et des chasseurs. D’ailleurs s’il le pouvait, il le protégerait de cette réalité pendant le plus de temps possible. La remarque de Diana lui tira un petit sourire indulgent : lui non plus, il y a quelque mois de ça, n’avait aucune idée de comment s’occuper d’un enfant de moins de 12 ans. Avec l’arrivée de Peter dans sa vie, il avait du s’adapter vite, très vite, et c’était tant mieux. Avec le recul, il s’était rendu compte que sans le petit garçon dans sa vie, il aurait probablement perdu pied, à un moment ou à un autre :

- Je suppose que si tu n’as pas de parents autour de toi, tu ne vas pas parler aux petits inconnus dans la rue … enfin, c’est possible, mais c’est plutôt mal vu.

Il écouta la suite des monologues de Diana, et il se demanda un moment si elle s’adressait à lui ou si elle ne faisait que se parler toute seule. La jeune femme exsudait la solitude par tous les pores, et c’était comme si sa présence lui autorisait à verbaliser la moindre de ses pensées à voix haute sans avoir l’air d’être totalement folle. Malgré tout, il la laissa patiemment continuer de déballer tout ce qu’elle avait sur le cœur, alors que Malachi surveillait toujours son fils du coin de l’œil :

- Pour quelqu’un d’a priori pas bavarde et méfiante, je vois que vous déliez votre langue une fois la première glace brisée…

Il la taquinait un peu, bien sur, ce n’était pas désagréable de l’écouter parler. Simplement en lisant l’aura de la jeune femme, Malachi sentait bien que ses paroles était bien lourdes de sens, et qu’elle n’avait probablement pas un passé brillant et lisse comme une page vierge. Il ne savait pas tout ce qu’elle avait pu vivre, les épreuves qu’elle avait du endurer, mais il y avait quelques choses dans ses mots qui étaient bien trop vieux et las pour appartenir à une jeune femme qui n’avait probablement pas atteint la trentaine. C’était vraiment triste, quand on y réfléchissait une seconde.

- Nous avons tous quelqu’un à protéger, que cela soit nous même ou une tierce personne… On le fait parfois pour de bonnes ou de mauvaises raisons, mais globalement, les intentions sont souvent les meilleures… si votre idée mûrit, peut être en ferez vous part à Bob ? Si il pense que je suis en mesure de vous aider, je ne doute pas une seule seconde qu’il viendra me trouver, si vous ne savez pas où me chercher.

Il restait flou, presque sibyllin : après tout il ne connaissait pas toutes les intentions de la mutante, et il préférait toujours être trop prudent plutôt que pas assez. Il continua encore de marcher un peu à ses cotés, avant que son téléphone portable ne se mette à sonner dans sa poche : il s’excusa d’un regard à son interlocutrice, puis décrocha. C’était Elsa qui lui demandait où il était, inquiète de ne pas les voir revenir tout de suite après l’école. Il rassura la jeune femme avant de ranger son téléphone, il était vrai qu’il était tard, et qu’il avait encore des choses à faire une fois rentré à la maison :

- Je suis désolé, mais je crois que je vais devoir vous fausser compagnie… Ce fut un plaisir de vous rencontrer vous savez, je le pense sincèrement … J’espère que vous trouverez une solution à votre problème, vous semblez être une bonne personne, Diana.

Il était sincère dans ses propos, c’était vraiment comme ça qu’il avait ressenti la jeune femme. Qui sait, peut être auraient ils l’occasion de se revoir, un autre jour. En tout cas, sa porte lui serait ouverte, si elle avait un jour besoin de son aide.



   
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MessageSujet: Re: Born to be wilde - feat. Malachi   Born to be wilde - feat. Malachi Icon_minitimeMer 31 Aoû 2016 - 22:32

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Regarder Peter laissait un goût amer dans la bouche. J’avais pris pendant longtemps mon don comme une malédiction et maintenant j’étais prête à me couper un bras pour avoir, à mon tour, un petit être humain muni d’un don qui aurait besoin de sa maman pour comprendre et maîtriser ce dernier, mais aussi découvrir le monde. Seulement, même en voulant quelque chose très fort, on ne l’obtient pas toujours et jusqu’ici, tout ce que j’avais souhaité se révélait par un échec cuisant. Un petit être qui a besoin de vous, ce lien si particulier entre un parent et son enfant. Une boule se nouait dans ma gorge alors que je masquais ma tristesse en riant de bon cœur à la réflexion de Malachi. « Oui, si je pouvais autant éviter de me faire arrêter parce que j’aborde les enfants dans les parcs, ce serait aussi bien ! »

La seconde remarque fut cinglante et me vexa immédiatement. Se faire entendre que l’on est pipelette était légèrement dur à encaisser. Mais Malachi ne faisait que me rappeler pourquoi je m’écartais du monde, il était dur de ne pas être accepté et être jugé au premier regard. Peut-être avais-je trop parlé, mais la communication avait été mon travail et j’avais tendance à l’user. Mais bon, j’allais tenter de relativiser en me rappelant que les hommes étaient plutôt du genre monosyllabe. S’il voulait que je reste méfiante et fermée par rapport à lui, je le pouvais aussi. Mais ma sensibilité était aussi dû au fait que je n’avais pas délié ma langue depuis longtemps et se faire rejeter en apparence n’avait rien d’agréable pour personne. « J’en prends bonne note et ferais plus attention à l’avenir. » affirmais-je avec un sourire polit du bout des lèvres. Au moins si j’avais un chat, il ne miaulerait pas pour me faire comprendre que j’étais trop bavarde et peut-être ennuyeuse.

Me protéger moi-même était inutile, personne ne m’attendait vraiment chez moi. C’était les personnes qui comptaient pour d’autres qui devaient être protégés. Faith devait l’être, sinon mon existence n’aurait plus aucun sens. Je prenais une inspiration et comme souvent, je me retrouvais refroidi. Je n’étais plus que l’ombre de cette femme qui autrefois arpentait les couloirs, la tête haute, sachant qu’elle était appréciée. Maintenant je n’étais que serveuse et je sortais trop souvent les griffes pour me faire de réels amis. « Non. » répondis-je simplement avec une douce voix. « Bob et moi n’échangeons pas sur ce genre de sujets. Enfin, de mon côté je ne rentre pas dedans. » Bob était un ami auquel je tenais, mais il restait un être à part. Un peu comme moi ces derniers temps. Je n’avais pas envie de me confier à lui quant à ce sujet et puis intégrer un groupe serait devoir de nouveau faire du social et de toute évidence, j’étais rouillée à ce niveau-là. « Je me prendrai en main, mais c’est gentil, merci. » Il ne fallait rien attendre des autres, parce que l’on se retrouvait rapidement déçu. J’avais besoin d’une main tendue, mais comme une enfant trop fière, je serai capable de mordre cette dernière seulement pour prouver qu’au bout du compte, je parviendrais à me relever toute seule. Tout en étant convaincue que j’allais droit dans le mur.

Le moment de la séparation était arrivé. L’enfant continuait de jouer devant nous. « Merci de m’avoir accordé un peu de votre temps… Vous n’aurez qu’à lui dire au revoir de ma part. » Les adieux n’étaient pas forcément mon truc, la preuve était la façon dont j’avais pu quitter Will. Je pensais à un adieu parce que finalement, je ne me sentais pas de faire des efforts maintenant. Je ne voulais pas comprendre ou croire qu’un groupe pouvait avoir un chef complètement compatissant et prêt à se sacrifier pour sa cause et sans ambitions d’accéder au pouvoir. C’était du domaine de l’utopie. Puis, finalement, je rentrais bien dans le rôle de la serveuse sans passé ni présent ni avenir. Je n’aurai peut-être pas dû essayer de sortir de ce cadre qui était maintenant acquis. J’aurai aimé avoir un foyer, mais je ne voulais pas imposer ma présence à qui que ce soit. Ma place était chez moi, celle de Malachi et de Peter, auprès de leur famille. « Rentrez bien tous les deux. » Ce fût sur cette dernière parole que je pris le chemin inverse, revenant sur mes pas, rentrant chez moi. J’aurai l’occasion de réfléchir plus tard à ce qu’il était bon ou non de faire. Pour l’heure, je n’avais plus qu’envie d’une chose, m’écrouler sur mon canapé et allumer la télé.



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